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L'architecture de la grande échelle - Ministère du Développement ...

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Sommaire5AVANT-PROPOS7889101112ATTENDUS ET INTENTIONS DE LA CONSULTATIONPréambuleContexte <strong>de</strong> l’action incitativeObjectifsProblématique généraleSpécificité <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> rechercheÉ<strong>la</strong>boration <strong>du</strong> projet scientifique151619BILAN DE LA SESSION 3 DU PROGRAMME (2008)Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> <strong>la</strong> première session 2008Fiches résumées <strong>de</strong>s propositions retenues en 2008373841BILAN DE LA SESSION 4 DU PROGRAMME (2009)Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième session 2009Fiches résumées <strong>de</strong>s propositions retenues en 200959606162ANNEXESConstitution <strong>du</strong> dossier <strong>de</strong> candidatureModalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> consultationCalendrier <strong>de</strong>s sessions


Avant-proposLa quatrième session <strong>du</strong> Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche consacré à“L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle” s’est engagée en juin 2009 avec <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>shuit <strong>de</strong>rniers projets scientifiques. C’est une étape importante <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> cetteaction incitative. Avec le présent document <strong>de</strong> communication institutionnelle, elle permetaujourd’hui <strong>de</strong> rendre compte <strong>du</strong> dispositif <strong>de</strong> mobilisation collective mis en œuvre<strong>de</strong>puis quatre ans par <strong>la</strong> DAPA (direction <strong>de</strong> l’Architecture et <strong>du</strong> Patrimoine) et <strong>la</strong>DGALN (direction générale <strong>de</strong> l’Aménagement, <strong>du</strong> Logement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nature). Ellepermet aussi d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s trente-<strong>de</strong>ux projets <strong>de</strong> recherche qui, tousensemble articulés, façonnent un corpus qu’il conviendra d’appréhen<strong>de</strong>r, d’analyser etd’évaluer comme il se doit. Elle permet enfin <strong>de</strong> comprendre, avant même l’achèvement<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche, que les dynamiques interdisciplinaires dont chacun souhaitentle développement ne s’apprivoisent pas <strong>du</strong> jour au len<strong>de</strong>main.En effet, le Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur “L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>échelle” a pour ambition <strong>de</strong> construire cet espace interdisciplinaire capable <strong>de</strong>mobiliser les communautés scientifiques concernées par les transformations quotidiennes<strong>du</strong> cadre <strong>de</strong> vie. Partenaires traditionnels dans ce domaine <strong>de</strong> connaissancesaux contours incertains, le bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche architecturale, urbaine et paysagère(BRAUP-DAPA) et le P<strong>la</strong>n urbanisme, construction et architecture (PUCA-DGALN) conjuguent<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années leurs efforts en ce sens. Pour <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>cette action incitative, ils ont décidé qu’une pério<strong>de</strong> quadriennale était plus judicieusequ’un appel d’offres ponctuel. Ils ont pris l’engagement <strong>de</strong> susciter l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>connaissances situées au carrefour <strong>de</strong>s pratiques pédagogiques, <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions scientifiqueset <strong>de</strong>s enjeux professionnels <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> l’espace. Ils ont accordé uneimportance toute particulière, non seulement à l’originalité <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> recherche,mais aussi à <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> recherche et à leur stratégie méthodologique.On a pu le constater pour les <strong>de</strong>ux premières sessions (2006 et 2007) et on le verraici pour les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières sessions (2008 et 2009), le Programme interdisciplinaire <strong>de</strong>recherche sur “L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle” joue <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> l’ouverture. Parfois,il prend le risque <strong>de</strong> visiter les marges, d’explorer les limites et <strong>de</strong> tutoyer <strong>la</strong> périphérie<strong>de</strong>s territoires balisés <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche scientifique. En quelques occasions et pourcertains projets sélectionnés, il s’interdit même d’emprunter les chemins sûrs et bienfréquentés <strong>de</strong> cette recherche institutionnelle dont on dit souvent qu’elle est victime<strong>de</strong> sa propre frilosité. Les pages suivantes soulignent que les collectifs <strong>de</strong> recherchedont les projets ont été retenus par le jury prennent soin d’assembler <strong>de</strong>s compétencesdiverses et variées dont certaines sont scientifiques et d’autres ne le sont pas. Elles précisentégalement que les propositions <strong>de</strong> recherche financées suggèrent, pour <strong>la</strong> plupartd’entre elles, un chantier épistémologique susceptible <strong>de</strong> nourrir les multiplesréflexions qui se font jour à chaque fois que <strong>la</strong> recherche elle-même est interrogée.…/…5


D’ailleurs, le texte <strong>de</strong> l’appel à propositions <strong>de</strong> recherche qui a été diffusé chaqueannée et qui est repro<strong>du</strong>it dans <strong>la</strong> présente publication le mentionne explicitement :c’est en côtoyant <strong>de</strong> près les processus <strong>de</strong> conception et les pratiques conceptuelles <strong>du</strong>projet spatial que <strong>la</strong> recherche scientifique se remet en question, se soumet à questions,et s’engage dans une introspection souvent salutaire.La mise en œuvre collective <strong>du</strong> Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur“L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle” est celle d’un dispositif. Les équipes <strong>de</strong> recherchesélectionnées pour <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> leur projet sont entrées dans ce dispositif. Elles se sontsoumises à l’organisation régulière <strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> coordination scientifique (aumoins <strong>de</strong>ux par an). Elles se sont confrontées les unes aux autres dans un processusd’ému<strong>la</strong>tion comparatiste. Elles se sont exprimées <strong>de</strong>vant les experts <strong>du</strong> Conseil scientifiquechargés <strong>de</strong> nourrir l’espace critique <strong>du</strong> programme. C’est un dispositif contraignantmais c’est un dispositif nécessaire car, pour vivre et pro<strong>du</strong>ire tout en innovant,un tel programme se doit d’avoir une structure qui lui est propre, correspondant à unemétho<strong>de</strong> qui ne l’est pas moins. Le calendrier qu’on pourra consulter ici souligned’ailleurs que <strong>la</strong> démarche engagée <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année 2006 se poursuivra jusqu’à<strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’année 2011.A mi-chemin <strong>de</strong> ce parcours méthodique, le Programme interdisciplinaire <strong>de</strong>recherche sur “L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle” a engendré <strong>la</strong> conception et <strong>la</strong> coordination<strong>de</strong> <strong>la</strong> Consultation internationale <strong>de</strong> recherche et développement sur “Legrand pari <strong>de</strong> l’agglomération parisienne”. De l’automne 2007 à l’automne 2009, eneffet, cette opération nationale voulue par le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République a été pilotéepar le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communication. Elle a été porteuse d’une ambitionoriginale qui accordait une priorité stratégique aux travaux <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong>prospective. Dans <strong>la</strong> démarche collective comme dans <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail, elle s’est<strong>la</strong>rgement inspirée <strong>du</strong> Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur “L’architecture <strong>de</strong><strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle”. Dans <strong>la</strong> construction d’un espace critique capable d’interroger <strong>la</strong>nature <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions, elle a également trouvé sa cohérence par l’organisation systématique<strong>de</strong> séminaires <strong>de</strong> coordination scientifique.La Consultation internationale <strong>de</strong> recherche et développement sur “Le grand pari<strong>de</strong> l’agglomération parisienne” a vécu son histoire singulière. Elle aura certainement <strong>de</strong>nombreux développements. Le Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur“L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle”, lui, poursuit son chemin. Ce faisant, il épouse lesorientations d’une politique scientifique qui affirme haut et fort qu’en matière <strong>de</strong>recherche les certitu<strong>de</strong>s n’existent que pour être bousculées. D’aucunes diront que <strong>la</strong>chose est vraie pour tous les champs disciplinaires <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> l’espace. Maisil convient peut-être <strong>de</strong> préciser qu’elle est encore plus vraie quand cet aménagement<strong>de</strong> l’espace est à l’échelle <strong>du</strong> grand territoire.


Atten<strong>du</strong>set intentions<strong>de</strong> <strong>la</strong> consultation7


AVANT-PROPOS À LA QUATRIÈME SESSIONPour cette <strong>de</strong>rnière session, le comité <strong>de</strong> pilotage <strong>du</strong> programme “Architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle“propose d’approfondir <strong>la</strong> dimension transdisciplinaire <strong>de</strong>s projets en associant plus fortement lesfilières <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> recherche en urbanisme et en ingénierie urbaine.Seront donc privilégiées les équipes qui pourront croiser les compétences <strong>de</strong> chercheurs et <strong>de</strong> praticiensissues d’instituts d’urbanisme, d’écoles d’ingénieur et d’écoles d’architecture : cette sessionmettra en tension les processus <strong>de</strong> conception relevant <strong>du</strong> champ <strong>de</strong> l’architecture et <strong>de</strong> l’urbanisme.Ce croisement pourra promouvoir <strong>de</strong>s pratiques innovantes au niveau <strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong> leurs différentescultures <strong>du</strong> projet.L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>vrait par ailleurs pouvoir articuler <strong>de</strong>s approches relevant <strong>de</strong>l’urbanisme réglementaire (SCOT, PLU, PADD) et <strong>de</strong>s approches relevant <strong>du</strong> projet urbain.Tout en restant sur <strong>la</strong> question générale <strong>de</strong>s différentes formes d’habiter le territoire, en particulierdans le périurbain, cette session prendra en compte les atten<strong>du</strong>s généraux <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable,dans leurs dimensions économiques, environnementales et sociales. Seront abordés en particulier <strong>de</strong>sthèmes qui posent <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> continuité et <strong>de</strong> l’articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s échelles <strong>de</strong> réflexion : espacespublics, réseaux, dép<strong>la</strong>cements, couloirs écologiques…Les fondamentaux <strong>du</strong> projet à gran<strong>de</strong> échelle gagneront à être présents : topographie, trame foncière,formes urbaines, approche paysagère…PréambuleParmi les enjeux politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherchepublique existent ceux qui portent en eux le passé,le présent et l'avenir <strong>de</strong>s transformations <strong>du</strong> cadreculturel <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidienne. Appréhendés par lespro<strong>du</strong>ctions rationnelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche scientifique,ces enjeux n'en relèvent pas moins <strong>de</strong> l'espacesensible qui procure à chacun le sentiment légitimed'appartenir à telle ou telle société, d'habiter telou tel territoire. Là se situent les interrogationsfondamentales qui forgent les re<strong>la</strong>tions entrel'échelle <strong>du</strong> logement et l'échelle <strong>du</strong> territoire, entrel'échelle domestique et l'échelle qui ne l'est pas. LeProgramme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur"<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle" possè<strong>de</strong> cettedimension anthropologique <strong>de</strong> l'espace qui, àl'échelle <strong>du</strong> grand territoire, suggère <strong>de</strong>s connaissancesnouvelles situées à <strong>la</strong> croisée <strong>de</strong>s pratiquesscientifiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et <strong>de</strong>s pratiquesconceptuelles <strong>du</strong> projet.L'i<strong>de</strong>ntité interministérielle <strong>de</strong> cette action incitativerépond ainsi à une exigence qui impose unevision nécessairement horizontale <strong>de</strong>s savoirs et <strong>de</strong>ssavoir-faire qui œuvrent au service <strong>de</strong> l'aménagementqualitatif <strong>de</strong> l'espace.Contexte <strong>de</strong> l’action incitativeNombreux sont les effets in<strong>du</strong>itspar <strong>la</strong> transformation récente <strong>du</strong> paysageinstitutionnel <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherchepublique française. On le sait, ce paysagestructure <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>spolitiques scientifiques. Il influencedonc très concrètement <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>spro<strong>du</strong>ctions scientifiques et les re<strong>la</strong>tionsqu'elles entretiennent avec nossociétés contemporaines. La somme<strong>de</strong>s réformes tout récemment engagéespar le gouvernement est l'une<strong>de</strong>s principales données contextuelles<strong>du</strong> Programme interdisciplinaire <strong>de</strong>recherche sur "<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> échelle" : vote <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi <strong>de</strong>programme pour <strong>la</strong> recherche, création<strong>de</strong> l'Agence nationale <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche (ANR), création <strong>de</strong> l'Agence<strong>de</strong> l'innovation in<strong>du</strong>strielle (AII), création<strong>de</strong> l'Agence d'évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche et <strong>de</strong> l'enseignement supérieur,réforme <strong>du</strong> Centre national <strong>de</strong><strong>la</strong> recherche scientifique (CNRS).8


La mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réformedite "LMD" (Licence-Master-Doctorat)pour l'ensemble <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> l'enseignementsupérieur français façonneégalement le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> présenteconsultation <strong>de</strong> recherche. C'est eneffet dans le sil<strong>la</strong>ge d'une ambitiontournée vers <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> l'espaceeuropéen <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche que sesituent les perspectives françaisesd'une meilleure articu<strong>la</strong>tion entre lespriorités, les pro<strong>du</strong>ctions, les pratiques,les professions et les enjeuxsocioéconomiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherchescientifique. Ainsi se manifeste l'occasion<strong>de</strong> promouvoir l'évolution <strong>de</strong><strong>la</strong> recherche doctorale dans certainschamps disciplinaires qui peinent àstructurer l'interface triangu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>sre<strong>la</strong>tions entre formation, rechercheet profession.Les domaines professionnels <strong>de</strong>l'aménagement <strong>de</strong> l'espace – architecture,urbanisme, territoire, paysageet construction – sont <strong>de</strong> ceux-là.Le cas <strong>de</strong>s formations en urbanismeinterroge tout à <strong>la</strong> fois les contenusd'enseignement, les structures pédagogiqueset les débouchés professionnels.Il a suscité l'organisation d'uneréflexion transversale à l'échelle interministérielleet l'é<strong>la</strong>boration d'uncertain nombre <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong>réforme contenues dans le rapportrédigé par Jean Frébault et BernardPouyet. Le cas <strong>de</strong>s écoles nationalessupérieures d'architecture, quant àlui, soulève <strong>la</strong> question existentielle<strong>de</strong>s formations doctorales susceptiblesd'incarner, à travers l'institutionnalisationen cours <strong>du</strong> doctoraten architecture, une articu<strong>la</strong>tion pluspertinente et plus efficace <strong>de</strong>s pratiquesconceptuelles et <strong>de</strong>s pratiquesscientifiques.Le contexte <strong>de</strong> cette action incitative se caractériseenfin par l'existence, à l'échelle européenne,d'un très grand nombre d'initiatives transnationales<strong>de</strong>stinées à promouvoir l'innovation dans lesre<strong>la</strong>tions entre formation, recherche et profession.Structurées sur <strong>la</strong> base d'une ambition souventinterdisciplinaire, ces initiatives sont parfoismo<strong>de</strong>stes, mais parfois aussi plus ambitieuses,débouchant même sur <strong>la</strong> création <strong>de</strong> diplômeseuropéens. Dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, elles ten<strong>de</strong>ntà interroger <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s objets, <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et<strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions scientifiques. Dans lecas présent, il s'agit d'interroger tout un champ <strong>de</strong>l'action territoriale qui fait face à <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong>ceux qui veulent désormais vivre à <strong>la</strong> campagneavec accès à l'ensemble <strong>de</strong>s services qu'offre <strong>la</strong>ville. C'est ainsi que <strong>la</strong> présente consultation s'inscrittout naturellement dans le programme finalisé<strong>du</strong> Puca intitulé "L'avenir <strong>de</strong>s périphéries urbaines,vivre les villes hors les villes".ObjectifsLa conception et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>du</strong>Programme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur"<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle" part d'uneconstatation que <strong>de</strong> nombreux acteurs <strong>de</strong> l'aménagement<strong>de</strong> l'espace ont en partage, en Francecomme pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ses partenaires européens: ce n'est qu'à une certaine échelle <strong>de</strong> perception,<strong>de</strong> représentation, <strong>de</strong> conception, <strong>de</strong> décisionet d'aménagement <strong>de</strong> l'espace que se rejoignentles enjeux professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrised'œuvre et les pro<strong>du</strong>ctions intellectuelles <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche scientifique. Il s'agit <strong>de</strong> l'échelle territorialesusceptible <strong>de</strong> promouvoir une dynamiquescientifique interdisciplinaire notamment centréesur les pratiques conceptuelles <strong>du</strong> projet. Le programmese donne donc pour objectif <strong>de</strong> susciter <strong>la</strong>pro<strong>du</strong>ction d'une recherche scientifique qui, pourinnover dans ses objets, ses métho<strong>de</strong>s et ses finalités,est le fruit d'une ambition collective quiintègre les enjeux professionnels et les pratiquespédagogiques.9


Problématique générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> consultationLa problématique générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> consultationtend à interroger les processus <strong>de</strong> transformation<strong>de</strong> l’espace à l’échelle territoriale. Pour ce faire,elle suppose d'abord que les objets <strong>de</strong> recherchesoient <strong>de</strong> nature à appréhen<strong>de</strong>r les différentesformes d’habiter le territoire. Elle suggère ensuiteque les outils <strong>du</strong> projet spatial soient c<strong>la</strong>irementsitués au cœur <strong>de</strong>s investigations scientifiques. Ellepropose enfin que les travaux <strong>de</strong> recherche soientirrigués par les pro<strong>du</strong>ctions cognitives <strong>de</strong> l'expérimentationprojectuelle.> Les différentes formes d’habiter le territoireAu sein d’une posture analytique basée sur l'articu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s échelles <strong>du</strong> projet d’architecture, <strong>du</strong>projet urbain et <strong>du</strong> projet territorial, peuvent êtreappréhendées les différentes formes d’habiter leterritoire résultant d'un dialogue entre celles quisont <strong>de</strong> nature collective et celles qui sont d’ordreindivi<strong>du</strong>el. Parmi ces formes d'habiter le territoire,il convient <strong>de</strong> distinguer celles qui relèvent précisément<strong>de</strong> l'habitat <strong>de</strong> celles qui sont à inscrire dansles autres registres d'appropriation <strong>de</strong> l'espace. Laprésente consultation <strong>de</strong> recherche tend à situerles interrogations fondamentales <strong>du</strong> logement aucentre <strong>de</strong> sa problématique territoriale. Elle suggèredonc que les directions <strong>de</strong> recherche puissentinterroger les re<strong>la</strong>tions fondamentales entre l'habiteret <strong>la</strong> mobilité, entre les géographies socialeset les représentations spatiales, entre les paysagesurbains et les territoires suburbains. Bien enten<strong>du</strong>,c'est <strong>la</strong> richesse <strong>du</strong> spectre <strong>de</strong>s formes d'habiter leterritoire qui justifie que l'analyse <strong>de</strong>s grands équilibresspatiaux soit en mesure <strong>de</strong> se focaliser sur lelogement tout en le dépassant. Mais c'est aussil'éventail <strong>de</strong>s évolutions structurelles <strong>du</strong> paysage(urbain, suburbain ou rural) qui suggère que legrand territoire soit perçu comme une déclinaisonspatiale et sociale <strong>de</strong>s formes d'habiter. Ainsi, pourpenser le <strong>de</strong>venir fragile <strong>de</strong> ce paysage en terme<strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable, il convient <strong>de</strong> percevoirqu'il y a parfois autant matière à aménagerqu'à ménager l'espace <strong>de</strong> ce grand territoire. Danscette optique, les projets <strong>de</strong> recherches'attacheront tout particulièrement àétudier l'évolution <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong>s collectivitéslocales et le périmètre <strong>de</strong> leursresponsabilités dans leur re<strong>la</strong>tioncomplexe avec <strong>la</strong> mutation permanente<strong>de</strong>s territoires.> Les outils <strong>du</strong> projet spatialParmi les processus complexes <strong>de</strong>transformation <strong>de</strong> l'espace à l'échelleterritoriale, il faut bien enten<strong>du</strong>reconnaître <strong>la</strong> très gran<strong>de</strong> diversité<strong>de</strong>s pouvoirs engagés, intérêts sollicitéset compétences mobilisées au sein<strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise d'œuvre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrised'ouvrage. Il faut égalementappréhen<strong>de</strong>r les temporalités spécifiquementattachées à l'échelle <strong>du</strong>grand territoire qui suggèrent toujours– tel le projet urbain – une spatialiténourrie d'inachèvement etd'incomplétu<strong>de</strong>. Il faut aussi i<strong>de</strong>ntifier<strong>la</strong> convergence <strong>de</strong>s savoirs etsavoir-faire qui forgent ensemble lescontours d'une culture professionnellecapable <strong>de</strong> manipuler à <strong>la</strong> fois leséchelles et les temporalités <strong>de</strong> l'espacesensible, les instruments complexes<strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation <strong>de</strong> l'espace et lesmatériaux intellectuels <strong>du</strong> processus<strong>de</strong> conception. Cette action incitative<strong>de</strong> recherche se donne pour priorité<strong>de</strong> comprendre <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s outils<strong>du</strong> projet spatial lorsque celui-ci estconvoqué pour maîtriser et/ou réinventerles processus <strong>de</strong> transformation<strong>de</strong> l'espace à l'échelle <strong>du</strong> grandterritoire.10


L'expérimentation projectuelleEn matière d'aménagement <strong>de</strong>l'espace, nombreuses et variées sontles pratiques et pro<strong>du</strong>ctions scientifiquesqui relèvent d'une analyse fine<strong>de</strong> <strong>la</strong> marche <strong>de</strong>s idées, <strong>du</strong> jeu <strong>de</strong>sacteurs, <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> <strong>la</strong>complexité <strong>de</strong>s processus et <strong>de</strong> l'état<strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res.Les travaux <strong>de</strong> recherche sur lesujet sont à <strong>la</strong> fois riches et nécessaires.Reste cependant à pro<strong>du</strong>ire <strong>la</strong>matière théorique susceptible <strong>de</strong>nourrir les dynamiques conceptuelles<strong>du</strong> projet spatial à l'échelle <strong>du</strong> grandterritoire. Cette consultation a vocationà susciter cette pro<strong>du</strong>ction intellectuelle.Elle entend ainsi permettreau projet scientifique <strong>de</strong> s'emparer <strong>de</strong>srichesses (souvent évoquées maisrarement exploitées) <strong>du</strong> couple théorie/projetpour faire naître <strong>de</strong> nouvellespratiques et processus <strong>de</strong>conception. De fait, elle con<strong>du</strong>ira àl'émergence d'une démarche spécifiquedont il conviendra <strong>de</strong> définirl'ambition épistémologique. C'est ence<strong>la</strong> qu'un tel appel à propositions <strong>de</strong>recherche souhaite promouvoir unedynamique d'expérimentation projectuellecapable d'innover à <strong>la</strong> fois dansles constructions théoriques et lesstratégies conceptuelles d'aménagement.Spécificité <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> recherche atten<strong>du</strong>sLa spécificité <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>recherche atten<strong>du</strong>s impose qu'ilssoient impliqués, directement et/ouindirectement, dans les questions <strong>du</strong>logement – <strong>du</strong> collectif à l'indivi<strong>du</strong>el– lorsqu'elles sont posées à l'échelleterritoriale <strong>de</strong> l'aménagement <strong>de</strong> l'espace. Ellemanifeste par ailleurs <strong>la</strong> nécessité qu'ils puissentconvoquer en leur sein <strong>la</strong> richesse opérationnelle<strong>de</strong>s compétences professionnelles issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrised'œuvre et/ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise d'ouvrage. Elleimpose enfin qu'ils puissent notamment se structurersur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s pratiques et pro<strong>du</strong>ctions pédagogiquesfondées sur l'expérimentation projectuelle.> Territoire et habitatLes projets <strong>de</strong> recherche seront é<strong>la</strong>borés à partird'un objet d'étu<strong>de</strong> qui, à l'échelle <strong>du</strong> grand territoire,intègre les problématiques actuelles <strong>du</strong>logement et <strong>de</strong> l'habitat sous ses différentesformes. Lorsqu'il s'agira <strong>du</strong> logement collectif, ilconviendra d'appréhen<strong>de</strong>r un terrain d'investigationsi<strong>de</strong>ntifié dans les procé<strong>du</strong>res opérationnelles<strong>de</strong> l'Agence nationale <strong>de</strong> rénovation urbaine(ANRU). Les perspectives <strong>de</strong> travail pourront ainsi,notamment, interroger les re<strong>la</strong>tions historiques etgéographiques qu'entretient le grand ensembleavec les infrastructures <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> son environnementterritorial. Lorsqu'il s'agira d'habitat indivi<strong>du</strong>el,il conviendra <strong>de</strong> définir un terrain d'investigationsi<strong>de</strong>ntifié dans un contexte <strong>de</strong> croissanceurbaine liée au développement <strong>de</strong>s maisons indivi<strong>du</strong>elles.Les orientations <strong>de</strong> recherche pourrontainsi, notamment, gui<strong>de</strong>r l'analyse <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tionsentre les ensembles d'habitat indivi<strong>du</strong>el et les nouveauxdéveloppements <strong>de</strong> l'urbanisme commercial.Entre ces <strong>de</strong>ux po<strong>la</strong>rités c<strong>la</strong>irement i<strong>de</strong>ntifiées,émerge à nouveau <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l'habitat dit"intermédiaire", principalement dans <strong>la</strong> ville enrecomposition. Il s'agira d'appréhen<strong>de</strong>r les potentialitésoffertes par ces alternatives porteuses <strong>de</strong>changement et d'ouverture sur une voie médianeentre le "tout-collectif" et le "tout-indivi<strong>du</strong>el".Dans ces différents cas, les projets <strong>de</strong> recherchecon<strong>du</strong>iront à nourrir <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s articu<strong>la</strong>tionsmultiples qui existent entre le grand territoireen question, généralement intercommunal,et les ensembles hétérogènes d'habitat qui le constituentpour partie.11


Pratiques scientifiqueset pratiques opérationnellesLes projets <strong>de</strong> recherche seront é<strong>la</strong>borés à partird'une dynamique interdisciplinaire susceptible <strong>de</strong>convoquer à <strong>la</strong> fois les sciences <strong>de</strong> l'homme et <strong>de</strong> <strong>la</strong>société (SHS) et les sciences pour l'ingénieur (SPI).Ouvertes sur les réalités opérationnelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrised'œuvre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise d'ouvrage, ces perspectives<strong>de</strong> travail en commun auront à intégrerun partenaire privé ou public issu <strong>de</strong>s milieux professionnelsrégulièrement sollicités pour ce type <strong>de</strong>projet d'aménagement à l'échelle <strong>du</strong> grand territoire.De fait, il s'agira <strong>de</strong> nourrir une hybridation<strong>de</strong>s pratiques scientifiques capables d'assumer, nonseulement les articu<strong>la</strong>tions entre <strong>la</strong> rechercheamont (dite fondamentale) et <strong>la</strong> recherche aval(dite appliquée ou opérationnelle), mais aussi lesinteractions nécessaires entre recherche et développement.En dépit d'une distance maîtrisée avecle réel socio-économique et politique <strong>de</strong> l'aménagement<strong>de</strong> l'espace, les pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> recherche<strong>de</strong> cette consultation seront ainsi irriguées etstimulées par <strong>de</strong>s compétences "praticiennes"aptes à s'intégrer dans une démarche collective <strong>de</strong>type spécu<strong>la</strong>tif. Elles seront donc le fruit <strong>de</strong>s interrogationsconvergentes <strong>de</strong>s pratiques scientifiqueset <strong>de</strong>s pratiques opérationnelles.> Pratiques scientifiqueset innovations pédagogiquesEn terme d'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s connaissances, lesprojets susceptibles d'être financés auront à promouvoirl'esprit d'une démarche pédagogique qui,par le chantier <strong>de</strong> l'expérimentation projectuelle,se transforme en une posture <strong>de</strong> recherche scientifique.La démarche d'innovation pédagogiquesera donc appelée à jouer un rôle important ausein <strong>du</strong> projet scientifique. Pour ce faire, les principesméthodologiques retenus auront à intégrerle dispositif complet d'un enseignement <strong>du</strong> projetterritorial afin que celui-ci soit interrogé, sollicité,voire même instrumentalisé, et irrigué en retour.A partir d'un territoire physique i<strong>de</strong>ntifié dèsl'amont par l'équipe <strong>de</strong> recherche, l'expérimentationprojectuelle con<strong>du</strong>ira à interroger en pro-fon<strong>de</strong>ur les processus <strong>de</strong> conceptionet les stratégies conceptuelles d'aménagement<strong>de</strong> l'espace. Elle permettraenfin d'impliquer les chercheurs, lesenseignants, les étudiants et les praticiensdans une dynamique collectivefondée, non pas sur le projet luimême,mais bien sur les pratiques <strong>du</strong>projet, lorsque celles-ci se donnent letemps et les moyens <strong>de</strong> se soumettreà l'introspection théorique.É<strong>la</strong>boration<strong>du</strong> projet scientifiqueDans le processus d'analyse et <strong>de</strong>sélection <strong>de</strong>s candidatures, une attentiontoute particulière sera consacréeà <strong>la</strong> mise en cohérence <strong>de</strong>s quatreéléments constitutifs <strong>du</strong> projet scientifique: <strong>la</strong> constitution efficace etcrédible d'une équipe <strong>de</strong> recherche àl'i<strong>de</strong>ntité plurielle ; l'é<strong>la</strong>boration rigoureuseet originale d'un projet d'investigationsscientifiques ; <strong>la</strong> constructiondélicate et volontariste <strong>de</strong>s atten<strong>du</strong>sméthodologiques ; <strong>la</strong> structurationprécise et ambitieuse d'une démarche<strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions.> Constitution<strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> rechercheLes équipes constituées pourrépondre à cet appel à propositions<strong>de</strong> recherche seront issues d'uneambition collective ouverte sur l'innovationdans les objets, les terrains,les métho<strong>de</strong>s, les pratiques et les pro<strong>du</strong>ctionsscientifiques. Ces équipesseront formées sous <strong>la</strong> responsabilité<strong>de</strong> compétences scientifiques reconnues.Elles seront rattachées à uneunité <strong>de</strong> recherche officiellementhabilitée.12


A travers l'établissement publicauquel elle appartient, cette unité <strong>de</strong>recherche sera <strong>de</strong> fait le mandataire<strong>de</strong> l'équipe. Ces équipes <strong>de</strong> recherche<strong>de</strong>vront intégrer, outre les compétencesscientifiques issues <strong>de</strong>s unités<strong>de</strong> recherche, <strong>la</strong> présence active <strong>de</strong>compétences "praticiennes" issuesd'une structure professionnelle privéeou publique et <strong>la</strong> dynamique collectived'un enseignement <strong>du</strong> projet territorialofficiellement i<strong>de</strong>ntifié dans lescursus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l'enseignementsupérieur au niveau master 2 ou postmaster.> É<strong>la</strong>boration<strong>du</strong> projet <strong>de</strong> rechercheLe projet scientifique <strong>de</strong>vra doncréunir les protagonistes <strong>de</strong> l'équipeautour d'une perspective <strong>de</strong> travailen commun qui i<strong>de</strong>ntifie à <strong>la</strong> fois :● Une problématique générale <strong>de</strong>recherche liée à l'échelle territoriale<strong>de</strong> l'aménagement <strong>de</strong> l'espace dansses re<strong>la</strong>tions immédiates à l'évolution<strong>du</strong> logement ;● Une problématique particulière quiarticule cette échelle territoriale avecl'évolution d'un grand ensemble oule développement d'un ensemble <strong>de</strong>maisons indivi<strong>du</strong>elles ;● Un ensemble <strong>de</strong> réflexions et d'investigationssusceptibles <strong>de</strong> nourrir,notamment au sein <strong>du</strong> séminaire <strong>de</strong>l'équipe <strong>de</strong> recherche, le chantierépistémologique qu'engendre unetelle consultation <strong>de</strong> recherche ;qui s'ouvre aux enjeux <strong>de</strong> l'application, <strong>de</strong> l'expérimentation,<strong>de</strong> l'action et <strong>du</strong> développement ;● Une orientation stratégique permettant à l'innovationpédagogique d'un enseignement <strong>du</strong> projetterritorial <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire les résultats d'une expérimentationprojectuelle.> Construction<strong>de</strong>s atten<strong>du</strong>s méthodologiquesLe projet scientifique <strong>de</strong>vra ensuite se structurersur <strong>la</strong> base d'une "vision" méthodologique partagéedont il faudra bien enten<strong>du</strong> préciser les ambitions,les moyens et les limites. Ainsi conviendra-t-il<strong>de</strong> détailler <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> travail prévuesau sein <strong>de</strong> l'équipe entre les compétencesscientifiques et <strong>la</strong> structure professionnellepublique ou privée. Ainsi conviendra-t-il égalementd'insister avec objectivité et réalisme sur lesconditions <strong>de</strong> toute nature qui permettront l'organisationd'un dispositif pédagogique innovantp<strong>la</strong>cé au service et au sein <strong>du</strong> projet scientifique.Par l'organisation <strong>de</strong>s séances régulières <strong>du</strong> séminaire<strong>de</strong> l'équipe, les candidatures soulignerontaussi les perspectives méthodologiques "agissantes"qui con<strong>du</strong>iront à l'implication concrète <strong>de</strong>spratiques scientifiques dans les pratiques conceptuelleset vice versa. Les candidatures préciserontenfin les enjeux, métho<strong>de</strong>s et moyens d'évaluation,interne et externe, <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions scientifiquescollectivement mises en œuvre.> Valorisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctionsLe projet scientifique déclinera les différentesétapes <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> l'équipe<strong>de</strong> recherche en prenant soin d'exprimer les perspectives<strong>de</strong> partenariat susceptibles <strong>de</strong> promouvoir<strong>la</strong> complémentarité <strong>de</strong>s différentes formes d'expression.● Un territoire physique choisi pourses capacités à accueillir une dynamiqueinterdisciplinaire <strong>de</strong> recherche13


Bi<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>la</strong> session 3<strong>du</strong> programme(2008)17 propositions reçues8 propositions retenues et financées15


Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> <strong>la</strong> session 2008Titre <strong>de</strong>s propositions Mandataire(s) Décision <strong>du</strong> jury1Grands ensembles, urbanité et politiques Laurent REYNES Sélectionnée<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville dans le Rhin supérieur : Volker ZIEGLER et financéeStrasbourg-HautepierreENSA / INSA <strong>de</strong> Strasbourget Hei<strong>de</strong>lberg-Emmertsgrund2Développement multifonctionneloptimisé et <strong>de</strong>nsité verticaleVincent BECUEPierre CALLEWIERÉcole <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong><strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Paris / Institutsupérieur d'architectureintercommunal <strong>de</strong> Mons3Réflexions sur les outils <strong>du</strong> Projetà gran<strong>de</strong> échelleComparaison internationaleNatacha SEIGNEURETPaulette DUARTEInstitut d'urbanisme<strong>de</strong> Grenoble4Échelles <strong>de</strong>s dynamiques A<strong>la</strong>in CHARRE SélectionnéeENSA <strong>de</strong>et financéeClermont-Ferrand5La signification <strong>de</strong> l'environnemental(Patrimoine in<strong>du</strong>striel et environnement)Arnaud FRANCOISENSA <strong>de</strong> Normandie6Lyon / Saint-Étienne : hétérogénéités Marie-Paule HALGAND Sélectionnéed'échelles dans le projet <strong>de</strong> territoire Alena KUBOVA et financéeENSA <strong>de</strong> Saint-Étienne7La ville par strates Arnoldo RIVKIN SélectionnéeLe projet urbain en coupe ENSA <strong>de</strong> Versailles et financée8Maisons indivi<strong>du</strong>elles et éparpillement Thierry JEANMONOD Sélectionnéeurbain : vers un “French sprawl” ? ENSA <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et financée16


Titre <strong>de</strong>s propositions Mandataire(s) Décision <strong>du</strong> jury9Territoires réels et déspatialisésPatrice NOVIANTENSA <strong>de</strong>Paris-Ma<strong>la</strong>quais10Babel et campus : vers <strong>de</strong>s expériencespartagées <strong>de</strong> l'enseignementet <strong>de</strong> l'évaluation <strong>du</strong> projet urbainPierre BELLI-RIZENSA <strong>de</strong> Grenoble11Horizons présentsConstitution <strong>de</strong> l'avenir d'une métropole<strong>du</strong> XXI e siècleAlessia <strong>de</strong> BIASEENSA <strong>de</strong> Paris-La-Villette12Le mal logementUn défi pour l'enseignementAnne-Marie BARDAGOTPascal ROLLETENSA <strong>de</strong> Grenoble13Aéroports_Airspaces Daniel ESTEVEZ SélectionnéeAndréa URLBERGERet financéeENSA <strong>de</strong> Toulouse14Le grand Shanghai :territoire et villes nouvellesPierre CLEMENTENSA <strong>de</strong> Paris-Belleville15Écologies urbaines Paolo CASCONE SélectionnéeESA <strong>de</strong> Pariset financée16Vers <strong>la</strong> ville multipo<strong>la</strong>ireBéatrice MARIOLLEENSA <strong>de</strong> Paris-Belleville17<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité Stéphane HANROT Sélectionnéecomme fabrique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, ENSA <strong>de</strong> Marseille et financée<strong>du</strong> paysage et <strong>du</strong> territoire17


Fichesrésumées <strong>de</strong>spropositionsretenuesen 200819


Grands ensembles,urbanité et politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong>ville dans le Rhin supérieur :Strasbourg-Hautepierre etHei<strong>de</strong>lberg-Emmertsgrund> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 1Responsable scientifique :Volker ZIEGLER, ingénieur-architecte et urbaniste, maître-assistantà l’ENSAS, responsable <strong>du</strong> domaine master "Architecture, Villes, Territoires etTemporalités", chercheur <strong>de</strong> l'équipe AMUP.École Nationale Supérieure d’Architecture <strong>de</strong> Strasbourg (ENSAS)8, boulevard <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt WilsonBP 10037 - 67068 Strasbourg Ce<strong>de</strong>xTél. : + 33 (0) 3 88 32 25 35Fax : + 33 (0) 3 88 82 32 41Mail : volker.ziegler@strasbourg.archi.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :Équipe "Architecture, Morphogenèse Urbaine et Projet" (AMUP),Jeune Equipe 2471• École Nationale Supérieure d’Architecture <strong>de</strong> Strasbourg (ENSAS)8, boulevard <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt WilsonBP 10037 - 67068 Strasbourg Ce<strong>de</strong>xTél. : + 33 (0) 3 88 32 25 35Fax : + 33 (0) 3 88 82 32 41Site web : www.strasbourg.archi.fr• Institut National <strong>de</strong>s Sciences Appliquées <strong>de</strong> Strasbourg (INSAS)24, boulevard <strong>de</strong> <strong>la</strong> Victoire67084 Strasbourg Ce<strong>de</strong>xTél. : + 33 (0) 3 88 14 47 00Fax : + 33 (0) 3 88 24 14 90Site web : www.insa-strasbourg.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Caroline BIRGHOFFER, architecte, maître-assistante associée à l'ENSASet chercheuse associée à l'équipe AMUP.Marguerite BOBEY, artiste ESADS en rési<strong>de</strong>nce à Strasbourg-HautepierreChristian DEHAYNIN, architecte, professeur ENSAM à l’INSAS et chercheur<strong>de</strong> l'équipe AMUP.Frédéric LUCKEL, anthropologue et photographe, maître-assistant à l'ENSASet chercheur <strong>de</strong> l'équipe AMUP.Barbara MOROVICH, docteure en anthropologie sociale, maître-assistanteà l'ENSAV et chercheuse associée au <strong>la</strong>boratoire "Cultures et sociétésen Europe" UMR 7043/Université <strong>de</strong> Strasbourg.Dominik NEIDLINGER, ingénieur-architecte, maître-assistant à l'ENSASet chercheur <strong>de</strong> l'équipe AMUP, enseignant à l'université <strong>de</strong> Karlsruhe.Bernard PAGAND, architecte, docteur en géographie <strong>de</strong> l’aménagement,maître <strong>de</strong> conférences à l’INSAS, co-responsable scientifique <strong>de</strong> l'équipe AMUP.Laurent REYNÈS, architecte et p<strong>la</strong>sticien, docteur en art, maître-assistantà l’ENSAS, co-responsable scientifique <strong>de</strong> l'équipe AMUP.20Inscrite dans l'axe <strong>de</strong> recherche AMUP surl'habitat dans <strong>la</strong> région transfrontalière <strong>du</strong> RhinSupérieur, <strong>la</strong> proposition s’intéresse à <strong>de</strong>uxgrands ensembles, Strasbourg-Hautepierre etHei<strong>de</strong>lberg-Emmertsgrund. Elle se penche surces <strong>de</strong>ux cas particuliers et spécifiques, "paradigmatiques"<strong>de</strong> <strong>la</strong> politique alleman<strong>de</strong> et françaiseen matière <strong>du</strong> logement social, mais dansle même temps, "exceptionnels" dans leur singu<strong>la</strong>rité,leur unicité. Il s'agit d’affiner le regardsur les approches, les objectifs, les processus quiont amené à leur construction progressive. L’unet l’autre sont inscrits dans les politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong>ville <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays (programme "Ville sociale"en Allemagne, ANRU en France) et sont dans <strong>de</strong>sprocessus <strong>de</strong> transformation ou réhabilitationen cours d’é<strong>la</strong>boration et objets actifs d’enjeuxmajeurs. Leur inscription dans <strong>la</strong> ville représenteaussi pour chacun une question essentielle.Interroger ces objets parallèlement revientdonc à les questionner dans leur cadre <strong>la</strong>rge,notamment prenant en compte les projets politiquesà <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche urbaine, ce quioblige à poser, <strong>de</strong> manière comparative et historique,<strong>la</strong> question <strong>du</strong> logement social en Franceet en Allemagne. Comment a-t-elle été abordéedans <strong>la</strong> même région transfrontalière, <strong>de</strong> part etd'autre <strong>du</strong> Rhin ? Un regard croisé sur ces cas d'étu<strong>de</strong>permettra <strong>de</strong> les resituer dans le contexted'une région transfrontalière où se rencontrentles cultures urbaines, les pratiques d'aménagementet les structures spatiales <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et<strong>de</strong> l'Allemagne, où s'imbriquent les contextesnationaux et locaux d'une manière complexe.Comment parler <strong>de</strong> l'urbanité dans lesgrands ensembles ? Un questionnement anthropologiquecherche à approfondir ce thème eninterrogeant l’espace habité, l’espace vécu et <strong>la</strong>parole <strong>de</strong>s habitants, mais aussi <strong>de</strong>s acteursengagés dans les projets en cours. Pour saisirl'ambiance sociale <strong>de</strong>s lieux et le comportement<strong>de</strong>s gens dans ces lieux, une approche visuelle<strong>de</strong> cette pluralité est souhaitée.


Hei<strong>de</strong>lberg-Emmertsgrund (projet F. Angerer & A. von Branca, 1972).A travers l'analyse <strong>de</strong>s échelles, notre postureest <strong>de</strong> considérer les grands ensembles non pascomme <strong>de</strong>s lieux à part, mais comme <strong>de</strong>s espacesen lien étroit avec <strong>la</strong> ville et ses autres parties.Une approche comparative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ensembleset <strong>de</strong> leur contextualisation urbaine nouscon<strong>du</strong>it à nous intéresser à trois échelles, celle<strong>de</strong>s formes et projets architecturaux, articulée àcelle <strong>de</strong>s tissus et projets urbains et à celle <strong>de</strong>sstructures et formes d’organisation spatiales <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux agglomérations.La recherche vise à comprendre et montrer<strong>la</strong> complexité et <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong>s approchesactuelles <strong>de</strong> l’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelleentre les processus <strong>de</strong> conception et projetsinitiaux et <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> correction s’inscrivantdans <strong>de</strong>s dispositifs innovants adaptés à<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions habitantes multiculturelles.> MéthodologieLa démarche proposée intègre <strong>de</strong>s chercheursprovenant <strong>de</strong> diverses disciplines, <strong>de</strong>stechniciens, <strong>de</strong>s élus, <strong>de</strong>s associations et <strong>de</strong>sexperts. Elle s'appuie sur un environnementpédagogique coordonné : master recherche"Architecture, Structures et Projets urbains"co-habilité INSAS/ENSAS, séminaires ENSAS"Habitat et urbanité" et "At<strong>la</strong>s <strong>de</strong> l'habitat et<strong>de</strong> l'urbanité <strong>du</strong> Rhin supérieur", programmeintensif Erasmus "Habitat innovant <strong>de</strong>s airesurbaines européennes – relevé d’urbanité".Nous menons un travail d'exploration <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux situations retenues à travers l'observationdiachronique <strong>du</strong> tissu social et <strong>du</strong> jeu <strong>de</strong>sacteurs ainsi qu'à travers celle <strong>du</strong> tissu spatialet <strong>de</strong> sa complexité, en tenant compte <strong>de</strong>s formes urbaines et<strong>de</strong>s enjeux spatiaux présents. Complexité <strong>de</strong>s tissus, puisque les<strong>de</strong>ux situations retenues trouvent leurs origines dans <strong>de</strong>sconceptions proposant <strong>de</strong>s formes urbaines originales considéréescomme innovantes à l'époque, critiquées par <strong>la</strong> suite et restéesinachevées, auxquelles on tente aujourd'hui <strong>de</strong> superposerd'autres logiques spatiales. Si ces réajustements témoignent <strong>du</strong>déca<strong>la</strong>ge entre utopie urbaine et urbanité, dans les <strong>de</strong>ux cas, lerapport entre forme urbaine et urbanité se lit à travers l'aménagement,les pratiques et les usages <strong>de</strong>s espaces publics.Complexité <strong>de</strong>s acteurs, puisque quand on regar<strong>de</strong> les <strong>de</strong>uxsituations <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> l'action, on constate qu'elles font l'objet<strong>de</strong> projets urbains dont le montage s'appuie sur <strong>de</strong>s démarchesparticipatives et dont <strong>la</strong> gestion nécessite une articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>différentes logiques et une organisation transversale <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrised'ouvrage politique et technique.Nous proposons <strong>de</strong> partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécificité <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>ssituations plutôt que d'interpréter les phénomènes urbains enfonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécialité <strong>de</strong> chaque discipline. Il s'agit d'énoncerles thématiques (spatiales et sociales) particulières dominantesqui surgissent à chaque situation, enjeu ou discours. Dans les<strong>de</strong>ux villes, <strong>de</strong>s thématiques particulières ont été mises en évi<strong>de</strong>ncepour mener le projet sur les grands ensembles. De même,à partir <strong>de</strong> ces thématiques, <strong>de</strong>s visions politiques particulièreset <strong>de</strong>s stratégies se <strong>de</strong>ssinent. Ces thématiques peuvent concerneraussi bien l’espace que sa gestion ou l’aménagement <strong>de</strong>l’espace public en tant que enjeu pour <strong>la</strong> démocratie.Dans les <strong>de</strong>ux situations, il s'agit enfin <strong>de</strong> mettre en avantles thématiques transversales sur lesquelles le projet <strong>de</strong>recherche s'est construit : urbanité et grands ensembles, urbanitéet politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, habitat dans le Rhin Supérieur. Deplus, 30-40 ans d'interventions sur ces <strong>de</strong>ux grands ensembleset les changements intervenus pendant cette pério<strong>de</strong> permettront<strong>de</strong> rendre lisibles les déca<strong>la</strong>ges entre les thématiquesaffichées dans les projets initiaux et les thèmes <strong>de</strong>venus d'actualitédans l'évolution <strong>de</strong>s projets.21


Échelles<strong>de</strong>s dynamiques> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionLa Gran<strong>de</strong> Echelle ébranle les certitu<strong>de</strong>s.Elle s’inscrit avant tout dans l’espace mentaldont elle renouvelle sans cesse les limites.Projet <strong>de</strong> recherche n° 4Responsable scientifique :A<strong>la</strong>in CHARRE, Professeur à l’ENSA <strong>de</strong> Clermont-Ferrand,historien <strong>de</strong> l’Art et <strong>de</strong> l’Architecture.ENSACF71 Cote-B<strong>la</strong>tin63000 Clermont-FerrandTél. : +33 (0)4 73 34 71 50 (standard) +33 (0)1 39 76 52 78 (direct)Fax : +33 (0)4 76 69 83 73Mail : al.charre@gmail.comLe <strong>de</strong>ssin géographique.Sorte <strong>de</strong> “méga-<strong>la</strong>nd art” <strong>de</strong> 3000 km, le<strong>de</strong>ssin géographique <strong>la</strong>ncé par Olivier Agid enune courbe logique qui relie Clermont-Ferrand àIstanbul nous sert <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> route. Nous l’avonsadmis comme geste esthétique fondateur d’uneexploration pas moins scientifique que touteautre démarche académique. La diversité <strong>de</strong> noshuit personnalités contribue à <strong>la</strong> présentationd’une œuvre commune qui rendra compted’une “nouvelle sensibilité”Organisme <strong>de</strong> rattachement :École Nationale Supérieure d’Architecture <strong>de</strong> Clermont-Ferrand,71 Cote-B<strong>la</strong>tin 63000 Clermont-Ferrand.Tél. : +33 (0)4 73 34 71 50Mail : a<strong>la</strong>in.fayard@clermont-fd.archi.frSite web : www.clermont-fd.archi.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Olivier AGID, artiste, enseignant à l’ENSA <strong>de</strong> Clermont-Ferran<strong>de</strong>t à l’École Supérieure d’Art <strong>du</strong> Havre.Audrey CARRARA, architecte diplômée d’État en 2008.A<strong>la</strong>in CHARRE, Professeur à l’École Nationale Supérieured’Architecture <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, historien <strong>de</strong> l’artet <strong>de</strong> l’architecture.A<strong>la</strong>in FAYARD, Secrétaire Général <strong>de</strong> l’ENSA <strong>de</strong> Clermont-Ferrand.Paul-Jacques <strong>de</strong> GALLARD, architecte Diplômé d’État en 2008.Julien GIUSTI, urbaniste, politologue, coordinateur <strong>du</strong> projet.Christian MORIN, infographe <strong>de</strong>s hypermédias, enseignant à l’ENSA<strong>de</strong> Clermont-Ferrand et à l’École Supérieure <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>du</strong> Mans.Dominique TROISVILLE, architecte-scénographe, Maître-assistantà l’ENSA <strong>de</strong> Clermont-Ferrand.Partenariats :Politecnico <strong>de</strong> Mi<strong>la</strong>n et Centre Culturel Français,École d’Architecture <strong>de</strong> Ljubljana et Institut Français,École d’Architecture <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> et Centre Culturel Français,Université <strong>de</strong> Sofia et Institut Français,École polytechnique <strong>de</strong> Thessalonique et Institut Français,Université technique d’Istanbul et Institut Français.22Approche scientifique et approche artistique.Le déracinement <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue et leurvariabilité nous permet désormais d’abor<strong>de</strong>rl’architecture non plus uniquement <strong>de</strong> façonfrontale, mais aussi <strong>de</strong> façon tangentielle.L’intelligence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Échelle passe parl’organisation méthodique <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d’informationsdisponibles, mais aussi par l’art <strong>de</strong> <strong>la</strong>narration qui valorise le détail et le fait circuler.La Gran<strong>de</strong> Échelle porte-t-elle en elle une formed’utopie nécessaire, une hétérotopie, une autre<strong>la</strong>ngue ?De Clermont-Ferrand à Istanbul. Majoritairementissue <strong>de</strong> l’École Nationale Supérieured’Architecture <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, notre équipea choisi <strong>de</strong> traverser l’Europe <strong>du</strong> Sud sur lestraces <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s migrations historiques. Soit<strong>de</strong> Clermont-Ferrand à Istanbul via Mi<strong>la</strong>n,Ljubljana, Belgra<strong>de</strong>, Sofia et Thessalonique,autant <strong>de</strong> villes dotées <strong>de</strong> symboles architecturauxmarqués diversement par les confluencesentre l’Orient et l’Occi<strong>de</strong>nt. Ces parcours historiquessont aujourd’hui re<strong>la</strong>yés par un mail<strong>la</strong>ge<strong>du</strong> continent européen mis en p<strong>la</strong>ce par l’UnionEuropéenne et composé <strong>de</strong> corridors <strong>de</strong> trèsgran<strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions autoroutières, ferroviaireset fluviales <strong>de</strong>stinés à relier les différents pôles<strong>du</strong> périmètre <strong>de</strong> l’Europe, <strong>de</strong> Lisbonne à Minsk,<strong>de</strong> <strong>la</strong> Méditerranée à Berlin via Dres<strong>de</strong>, d’Oslo àLondres via Amsterdam et Rotterdam. Nousempruntons les couloirs 6 jusqu’à Ljubljana et22 jusqu’à Thessalonique.


MéthodologieLe voyage comme outil scientifique.Si les technologies <strong>de</strong> <strong>la</strong> communicationignorent les frontières, le voyage renouvelépar l’information généralisée, s’impose. Entant que système critique d’observation et <strong>de</strong>vérification, il est un outil scientifique à partentière. Il doit observer une logique <strong>de</strong> ponctuation,une organisation <strong>de</strong>s rencontres, unréseau <strong>de</strong> partenaires et un relevé d’indices<strong>de</strong>s mutations en cours. En comparant <strong>de</strong>scontextes urbains différents, il offre une pertinenceque l’information seule ne peut recouvrir; l’imprévisible est un moment décisif <strong>du</strong>travail <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire.Co-é<strong>la</strong>boration. Tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s enseignements,nous avons conçu un dénominateur commun <strong>de</strong>questionnement <strong>de</strong>stiné à <strong>la</strong>ncer une série d’interprétationscroisées qui mobilise toutes les disciplines :• le rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrimonialisation dans l’é<strong>la</strong>boration d’unenouvelle architecture,• l’héritage <strong>de</strong>s échelles successives pour mesurer <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>Échelle,• <strong>la</strong> dimension paysagère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Échelle, suburbs,mégastructures et di<strong>la</strong>tation spatiale,• les effets <strong>de</strong>s migrations sociales,• <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> échelle dans l’enseignementuniversitaire.Communication. Une p<strong>la</strong>teforme d’échange internet et unaudio-gui<strong>de</strong> entre les participants <strong>de</strong> l’opération, permettront<strong>de</strong> stocker l’ensemble <strong>de</strong>s informations. Cette p<strong>la</strong>te-formeassurera une re<strong>la</strong>tion, continue, jour après jour, avec l’Écoled’Architecture <strong>de</strong> Clermont-Ferrand et nos partenaires. Elleconstitue un fonds d’images, <strong>de</strong> vidéos, <strong>de</strong> textes et d’enregistrementssonores qui seront traités et présentés au BRAUP,puis développés lors d’un colloque international à Clermont-Ferrand, fin 2009. Elle ai<strong>de</strong>ra à <strong>la</strong> création à terme d’une formationpost-Master internationale et interprofessionnelleconsacrée à <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction architecturale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Échelle.En re<strong>la</strong>tion avec les médias, presse, TV, internet, une postpro<strong>du</strong>ctionest prévue, elle sera éditée sous forme <strong>de</strong> publicationtexte/image et dvd-rom.23


Lyon / Saint-Étienne :hétérogénéités d'échellesdans le projet <strong>de</strong> territoireProjet <strong>de</strong> recherche n° 6Responsable scientifique :Marie-Paule HALGAND, professeur ENSA <strong>de</strong> Lyon,chercheur associé Ladrhaus, ENSA Versailles.Mail : mphalgand@yahoo.frAlena KUBOVA, maître-Assistant à l’ENSA <strong>de</strong> Lyon,chercheur au MHA, ENSA <strong>de</strong> Grenoble.Mail : kubova.alena@gmail.comOrganisme <strong>de</strong> rattachement :ENSA <strong>de</strong> Saint-Étienne1 rue BuissonBP 9442003 Saint-Étienne Ce<strong>de</strong>x 1Tél. : +33 (0)4 77 42 35 42Fax : +33 (0)4 77 42 35 40Site web : www.st-etienne.archi.frPartenaires :Epures, agence d’urbanisme <strong>de</strong> l’agglomération stéphanoiseAgence d’urbanisme <strong>du</strong> Grand Lyon> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionL‘enjeu initial <strong>de</strong> notre recherche est <strong>de</strong>soumettre à un examen critique le projet<strong>de</strong> l’aménagement <strong>du</strong> “corridor Lyon /Saint-Étienne” 1 . Aujourd’hui un projetreliant différentes institutions, dont nospartenaires, se propose <strong>de</strong> valoriser lespatrimoines in<strong>du</strong>striels et <strong>de</strong> remettre envaleur les paysages et les autoroutes A7 etA47. Il s’agit comme le précise le texte rédigéen commun par les agences d’urbanisme“<strong>de</strong> concevoir un grand projet métropolitainsur le territoire [vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimie /Givors / vallée <strong>du</strong> Gier]”. Le Grand Lyon(Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Prospective et <strong>de</strong> <strong>la</strong>Stratégie) et Saint-Étienne Métropole avec<strong>la</strong> RUL sont associées au pilotage. Dans unpremier temps, nous explorerons l’espaceentre Saint-Chamond et Rive-<strong>de</strong>-Gier pourdéfinir, suite à cette investigation préa<strong>la</strong>ble,un échantillon qui permettra <strong>de</strong> développerle travail <strong>de</strong> terrain et <strong>de</strong> mener à bienl’analyse qui portera spécialement sur lesprocessus <strong>de</strong> reconversion <strong>de</strong>s territoiresin<strong>du</strong>striels.L’époque où le site a accédé au statut <strong>de</strong>pôle in<strong>du</strong>striel reconnu sur le p<strong>la</strong>n politiqueétait celle <strong>de</strong>s différentes stratégies globales<strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification et celle <strong>de</strong> l’expérimentation<strong>de</strong> <strong>la</strong> restructuration <strong>du</strong> territoire.Dans les p<strong>la</strong>ns d’aménagement qui sonté<strong>la</strong>borés à partir <strong>de</strong>s années 1960, leschéma géométrique apparaît comme unestructure fonctionnelle qui échappe à <strong>de</strong>scontraintes “locales”. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions,souvent ambiguës, entre les sites “inventés“en fonction <strong>de</strong>s stratégies in<strong>du</strong>strielles et<strong>de</strong>s villes “existantes” nous permet d’ouvrir<strong>de</strong>s interrogations sur l’hétérogénéitéd’échelles comme fon<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> projet <strong>de</strong>territoire.241. Documents <strong>de</strong> travail préparatoires au projet “le territoire<strong>de</strong>s vallées Lyon / Saint-Étienne : une utopiemétropolitaine”, Agence d’urbanisme pour le développement<strong>de</strong> l’agglomération lyonnaise, Épures,Agence d’urbanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> région stéphanoise.


Ce<strong>la</strong> suppose <strong>de</strong> définir <strong>la</strong> fonction <strong>du</strong>patrimoine in<strong>du</strong>striel et, à partir <strong>de</strong> là, d’explorerle potentiel <strong>de</strong>s sites et les synergiesrégionales.certitu<strong>de</strong>, comme le <strong>la</strong>issait auparavant penser <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<strong>de</strong> pôles / villes / régions in<strong>du</strong>striels, font partie intégrante<strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche.Dans le contexte actuel, l’objectifd’aménager le “corridor Lyon / Saint-Étiennepour préparer un événementiel culturel etartistique” est immédiatement confrontéau défi <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong> sites spécifiqueset <strong>de</strong>s villes existantes différentes dans leurfonctionnement dans l’entité “corridor”.Une telle démarche exige <strong>de</strong> poser audépart <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation <strong>du</strong>“réel”. Il s’agit <strong>de</strong> porter une attentionparticulière aux différentes propositions <strong>de</strong>métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentations qui se dégagent<strong>de</strong>s recherches non seulement surl’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnité, mais aussi <strong>de</strong>srecherches contemporaines.> MéthodologieLes questions méthodologiques et épistémologiquesse posent ainsi :Comment et avec quels moyens leprojet <strong>de</strong> reconversion peut-il prendreen compte l’hétérogénéité <strong>de</strong>s échelles quipersiste malgré les efforts d’homogénéisation<strong>du</strong> territoire liés à <strong>de</strong>s stratégieséconomiques ?Que pouvons nous apprendre <strong>de</strong> l’histoire<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification, lorsqu’ils’agit <strong>de</strong> projeter <strong>la</strong> reconversion d’unpôle in<strong>du</strong>striel p<strong>la</strong>nifié ?L’objectif est <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nceune dynamique et une logique <strong>de</strong> rapportsentre les différents sites précis et rendreainsi perceptible <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> formations<strong>de</strong> nouvelles structures spatiales.D’où l’importance <strong>de</strong> notions telles que“réseaux”, “limites”, “différences”. Lesproblématiques liées à <strong>la</strong> gouvernance <strong>de</strong>s“villes” / sites in<strong>du</strong>striels dont <strong>la</strong> métropolisationne peut plus être déterminée avecÉpures. Livre b<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> l’agglomération stéphanoise, 1971.25


La ville par stratesLe projet urbain en coupe> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 7Responsables scientifiques :Arnoldo RIVKIN, architecte, Professeur HDR (TPCAU)et chercheur au LadrhausENSA <strong>de</strong> VersaillesMail : arnoldo.rivkin@gmail.comRémi ROUYER, architecte, Maître-assistant (TPCAU)ENSA <strong>de</strong> Versailles,chercheur au <strong>la</strong>boratoire Cultures constructives (ENSAV)Mail : remi.rouyer@noos.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :ENSA <strong>de</strong> Versailles (ENSAV)LADRHAUS et Laboratoire Cultures constructives5 avenue <strong>de</strong> SceauxBP 674 - 78006 Versailles Ce<strong>de</strong>xTél. : 33 (0)1 39 07 40 00Fax : 33 (0)1 39 07 40 99Site web : www.versailles.archi.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Gad BENARROCH, architecte, doctorant ENSAV.Maud GODARD, architecte, doctorante ENSAV.Anne LACATON, architecte Lacaton-Vassal (Paris).Sébastien RINCKEL, architecte, Maître-assistant associé (TPCAU)ENSAV, doctorant ENSAV.Arnoldo RIVKIN, architecte, Professeur HDR (TPCAU),chercheur au Ladrhaus, ENSAV.Rémi ROUYER, architecte, Maître-assistant (TPCAU),chercheur au <strong>la</strong>boratoire Cultures constructives, ENSAV.Jean-Philippe VASSAL, architecte Lacaton-Vassal (Paris),Professeur invité à <strong>la</strong> Technische Universität <strong>de</strong> Berlin.Face à <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>nse comprise commesuperposition et imbrication <strong>de</strong> stratesdifférenciées, notre recherche vise àexpérimenter les instruments d’un projeturbain basé sur <strong>la</strong> “section transversale”et non sur le p<strong>la</strong>n-masse (master p<strong>la</strong>n oup<strong>la</strong>n directeur). Ajouter <strong>de</strong>s nouveaux édificesà une ville en expansion illimitée nechange rien. Construire ou reconstruire<strong>de</strong>s formes urbaines ou mégastructurellespour une ville qui a per<strong>du</strong> ses re<strong>la</strong>tionsinternes est une pure illusion graphique.L'enjeu n'est pas <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire ou d'inventer<strong>de</strong>s nouvelles formes d'édifices ou<strong>de</strong> nouvelles formes urbaines, mais <strong>de</strong>capter <strong>de</strong>s forces capables <strong>de</strong> faire ville.L'essentiel est donc d'engendrer <strong>de</strong>s fluxqui, irré<strong>du</strong>ctibles à <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s édificeset/ou à <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s voiries, résultentd'une variation dans <strong>la</strong> fréquence<strong>de</strong>s échanges, dans l'intensité <strong>de</strong>s interfaces,dans <strong>la</strong> vie même <strong>de</strong>s gens. Orrendre l'intensité diverse d'un espace <strong>de</strong><strong>la</strong> ville implique <strong>de</strong> définir les strates quile composent, <strong>de</strong> restituer leur multiplicitéqualitative.Ce projet <strong>de</strong> recherche d’une ville parstrates entend privilégier <strong>la</strong> section oucoupe, non pas comme représentation àposteriori <strong>de</strong> l’espace, mais comme instrument<strong>de</strong> sa conception. L’importance<strong>de</strong> <strong>la</strong> coupe rési<strong>de</strong> non seulement dansAnne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Projet pour Dublin, coupe, 2005.26


l’expression <strong>de</strong>s différentes strates spatialeset fonctionnelles qui cohabitent ense superposant, elle permet surtout <strong>de</strong>comprendre le passage constant entre le<strong>de</strong>dans et le <strong>de</strong>hors où se fabrique l’espace<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. Il s’agit <strong>de</strong> pouvoir échapper àune vision objectale <strong>du</strong> projet urbain enrevenant à <strong>la</strong> centralité <strong>de</strong> l’architecture.Il s'agit, par cette “vision en coupe” <strong>de</strong>mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> certainsdispositifs spatiaux à conjuguer, entre<strong>la</strong>cer,superposer une pluralité <strong>de</strong> qualités <strong>de</strong> <strong>la</strong>vie urbaine. On attend <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>représentations qu'il permette <strong>de</strong> se saisir<strong>de</strong> cette complexité.Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Projet pour Dublin, 2005.À partir d’un échantillonnage <strong>de</strong>situations concrètes et <strong>de</strong> propositionsprojectuelles (pédagogiques, réelles), ils’agit d’organiser d’une part une taxinomie<strong>de</strong>s “matériaux <strong>de</strong> projet” etd’autre part, d’é<strong>la</strong>borer une série <strong>de</strong>règles opératives d’agencement, afin <strong>de</strong>constituer le cadre théorique et pratiqued’une démarche <strong>de</strong> projet où domine <strong>la</strong>vision en coupe, soit un projet adaptéà <strong>la</strong> conception <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville par strates.La recherche vise en parallèle <strong>de</strong>ux situationsurbaines “en projet” Paris et sa premièrecouronne, Buenos Aires et le Rio <strong>de</strong><strong>la</strong> P<strong>la</strong>ta. La mise en parallèle <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxprojets inachevés <strong>de</strong> “<strong>la</strong> ville par strates”définit les limites <strong>de</strong> notre terrain d’investigation: Paris et les bâtiments enhauteur dans sa première couronne (propositiond’A. Lacaton & J.-P. Vassal pourParis) , Buenos Aires et les strates naturelles<strong>du</strong> Rio <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ta.La participation à cette recherche d’Anne Lacaton et<strong>de</strong> Jean Philippe Vassal (Grand Prix d’Architecture 2008)est déterminante. Il s’agit <strong>de</strong> trouver dans <strong>la</strong> démarched’une certaine maîtrise d’œuvre une potentialité <strong>de</strong>connaissance à approfondir. En effet, on assiste ces<strong>de</strong>rnières années à l’émergence dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong>maîtrise d’œuvre, d’une pro<strong>du</strong>ction architecturale eturbaine riche en innovations et à <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s nouvellesspatialités. Or si le discours théorique a <strong>du</strong> mal àen rendre compte, autrement que par <strong>la</strong> diffusion“médiatique”, on aurait tort <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire cette pro<strong>du</strong>ctionà un phénomène purement “stylistique”, il s’agit <strong>de</strong> bienplus que ce<strong>la</strong>. Pro<strong>du</strong>ite dans les <strong>la</strong>ngages les plus divers,une certaine pro<strong>du</strong>ction d’architecture contemporaine(Koolhaas, Herzog et <strong>de</strong> Meuron, Cero9) et en France(Lacaton et Vassal) est en train <strong>de</strong> formuler une nouvellepensée “en” architecture qui n’a pas trouvé encore sonexpression dans le discours théorique “sur” l’architecture.Projet Is<strong>la</strong> Marchi, Buenos Aires, workshop“Buenos Aires et le Rio <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ta”, ENSAV-FADU/UBA,2007 (direction : A. Rivkin, R. Rouyer).27


Maisons indivi<strong>du</strong>elleset éparpillement urbain :vers un “French sprawl“ ?> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 8Responsable scientifique :Thierry JEANMONOD, architecte urbaniste, diplômé <strong>de</strong> Sciencespolitiques, maître assistant, responsable <strong>de</strong> GEVR(Groupe d'Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville Régulière)ENSAP <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxDomaine <strong>de</strong> Raba33405 Talence Ce<strong>de</strong>xTél : +33 (0)5 57 35 11 00Fax : + 33 (0)5 56 37 03 23Mail : thierry.jeanmonod15@orange.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :GEVR (Groupe d'Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville Régulière)ENSAP <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>auxDomaine <strong>de</strong> Raba33405 Talence Ce<strong>de</strong>xTél : +33(0)5 57 35 11 00Fax : +33(0)5 56 37 03 23Site web : www.bor<strong>de</strong>aux.archi.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Chantal CALLAIS, architecte, docteur en histoire <strong>de</strong> l'architecture,maître assistante à l'ENSAP <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, membre <strong>de</strong> GEVR.Pascal LEGUÉ, docteur en anthropologie.Aleth PICARD, architecte, docteur en urbanisme, maître-assistanteà l'ENSA <strong>de</strong> Paris Val <strong>de</strong> Seine, membre <strong>de</strong> GEVR.Partenariats :Jean Michel TIBAULT, architecte, directeur <strong>du</strong> CAUE <strong>de</strong> Charente-Maritime.Gérard DUHAMEL, architecte, directeur <strong>du</strong> CAUE <strong>de</strong> Dordogne.CAUE <strong>de</strong> Haute-Garonne.CAUE <strong>du</strong> Lot-et-Garonne (sous réserve).Association <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> (sous réserve).28Alors que l'étalement urbain fait l'objet<strong>de</strong>s toutes les attentions <strong>de</strong>s technostructures<strong>de</strong> l'urbanisme, les campagnes françaisesse trouvent face à une modificationimportante <strong>de</strong> leur cadre <strong>de</strong> vie. En 2008,92 % <strong>de</strong>s communes représentant 90 %<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion appartiennent à unestructure <strong>de</strong> coopération intercommunale.La France <strong>de</strong>s 36 000 communes <strong>de</strong>vientcelle <strong>de</strong>s 2583 Établissements Publics <strong>de</strong>Coopération Intercommunale à FiscalitéPropre. Alors que <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>guerre, <strong>la</strong> France rurale se dépeup<strong>la</strong>it,<strong>de</strong>puis 1990 elle gagne en popu<strong>la</strong>tionalors même que le nombre d'agriculteursne cesse <strong>de</strong> diminuer. Depuis 1990, lescommunes et cantons ruraux connaissentune croissance démographique positive,entre 1999 et 2005, elle a été <strong>de</strong> 0,7% paran soit 15% au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyennenationale. Les cantons ruraux périurbainsou en voie <strong>de</strong> périurbanisation croissent <strong>de</strong>1,3 à 1,7% par an.Si les EPCI commencent à se doter <strong>de</strong>véritables services techniques compétents,cette France <strong>de</strong>s troisième et quatrièmecouronnes <strong>de</strong>s villes reste encore à l'écart<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s politiques territoriales. LesCAUE (Conseil en architecture, urbanismeet environnement) sont presque les seulsorganismes à tenter <strong>de</strong> donner forme à cesnouveaux développements <strong>de</strong>s bourgs.L'impact sur le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelleorganisation <strong>de</strong>s communes est peu évalué,alors même que <strong>du</strong>rant <strong>de</strong>s décennies,<strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> décisions localesen France a été dénoncée comme unecause majeure <strong>de</strong> l'étalement urbain. LesEPCI sont-ils un moyen <strong>de</strong> lutter contrecette dispersion ou au contraire, constituent-ilsun échelon supplémentaire dans<strong>la</strong> gestion <strong>du</strong> territoire ?


Les nouveaux habitants <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>gessont en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s exilés économiques<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. Ils y restent attachés parle travail, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation,parfois l'é<strong>du</strong>cation et les loisirs. Leur mo<strong>de</strong><strong>de</strong> vie éc<strong>la</strong>té en font <strong>de</strong>s "territoriants"plus que <strong>de</strong>s habitants. Mais commentvivent-ils cet éparpillement ? Quelles perceptionsont-ils <strong>de</strong> leur lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce et<strong>de</strong> ses habitants autochtones ? Commentceux-ci vivent-ils cet apport nouveau <strong>de</strong>popu<strong>la</strong>tion ?Des expériences sont menées pourtrouver <strong>de</strong>s formes plus i<strong>de</strong>ntitaires à cesimp<strong>la</strong>ntations nouvelles. Répon<strong>de</strong>nt-ellesà une attente <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions ou bien nesont-elles sans impact sur les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vie ? Quand bien même elles seraient uneréussite à l'échelle locale, quelles conséquencespeuvent-elles avoir à l'échelle <strong>du</strong>grand territoire ?Sprawl dans les Deux-Sèvres.Champcevinel (Dordogne), <strong>de</strong>s essais d'extensions raisonnées.> MéthodologieHabitez nulle part !Pour mener avec une certaine justesse cetterecherche, nous avons choisi <strong>de</strong> porter notre regard sur<strong>de</strong>ux exemples <strong>de</strong> bourgs ayant vécu récemment une ou<strong>de</strong>s extensions. Nous y con<strong>du</strong>irons une étu<strong>de</strong> à caractèremonographique détaillée, tant au niveau <strong>de</strong> l'analyse<strong>de</strong>s formes urbaines et architecturales que sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><strong>la</strong> gouvernance locale et <strong>de</strong> l'observation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. Sur plusieurs aspects, <strong>la</strong> recherchesera complétée par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas sur <strong>de</strong>s pointsspécifiques, en fonction <strong>de</strong> situation géographiques,économiques ou sociétales, afin d'assurer une plusgran<strong>de</strong> pertinence aux conclusions <strong>de</strong>s monographies.Les équipes d’étudiants appelées à se joindre au projetparticiperont à <strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> travail. Ils rédigeront<strong>de</strong>s articles critiques sur <strong>de</strong>s cas observés d'extension <strong>de</strong>bourgs et effectueront un projet leur permettant d'évaluerleur compréhension <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation locale et lesdifficultés à prendre en compte.29


Aéroports__AirspacesProjet <strong>de</strong> recherche n° 13Responsable scientifique :Daniel ESTEVEZ, Li2a, ToulouseAndrea URLBERGER, Li2a, membre associée <strong>de</strong> EDNM, Paris 8ENSA <strong>de</strong> Toulouse83, rue Aristi<strong>de</strong> Maillol,BP 1329 - 31106 ToulouseTél. : +33 (0)5 62 11 50 50MailS : daniel.estevez@toulouse.archi.frandrea.urlberger@toulouse.archi.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :ENSA <strong>de</strong> Toulouse83, rue Aristi<strong>de</strong> Maillol,BP 1329 - 31106 ToulouseTél. : +33 (0)5 62 11 50 50Membres <strong>de</strong> l’équipe :Ingrid KRAU, TU Munich, Institut d’urbanisme et <strong>du</strong> logement,Munich.Nathalie ROSEAU, LATTS, Marne <strong>la</strong> Vallée.Uli SEHER, Li2a, ENSA Toulouse.Gerard TINÉ, Li2a, ENSA Toulouse.> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionL’aéroport est un espace à <strong>la</strong> fois complexeet connecté, permettant <strong>de</strong> relier lesol à l’air, le local au global. Il fait coexisterle mouvement et l’attente, converger <strong>de</strong>sutopies positives et <strong>de</strong>s sentiments d’insécurité,<strong>de</strong>s espaces physiques et <strong>de</strong>s fonctionnementsvirtuels.Dans ce sens, l’aéroport apparaîtcomme une architecture particulièrementarticulée, éten<strong>du</strong>e, en mouvement, incapable<strong>de</strong> se figer réellement, d’établir unfonctionnement isolé et <strong>de</strong>s usages cernés.Existant surtout à travers sa capacité à serelier à tous les aéroports <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, il sep<strong>la</strong>ce dans l’oscil<strong>la</strong>tion entre <strong>de</strong>s dynamiquesdiverses, <strong>la</strong> vo<strong>la</strong>tilité <strong>de</strong>s flux et <strong>la</strong>fixité <strong>de</strong>s formes à propos <strong>de</strong>squelles lesconcepteurs s’interrogent : l’architecturepeut-elle encore former <strong>de</strong>s environnementsaussi instables ? 1 .Pris comme composante d'un territoireréticu<strong>la</strong>ire - ou "petit mon<strong>de</strong>" au sens <strong>de</strong>Watts 2 - l’aéroport semble donner lieu à <strong>de</strong>sstratégies <strong>de</strong> conception et d'interventiondans lesquelles <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> territoire ellemêmese transforme en méta-territoire.L'usager, le passant, l'habitant par leseffets d'une déspatialisation propre ausystème-aéroport doit être intégré dansune logique <strong>de</strong> flux au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s logiquesd'habitabilité.Aéroport <strong>de</strong> Toulouse B<strong>la</strong>gnac, enseignement in media, ENSA Toulouse,2008 - Photo Cyril Mourgues.30L'une <strong>de</strong>s hypothèses fondamentales<strong>de</strong> cette recherche consiste en conséquenceà considérer l'aéroport comme une structure(spatiale, architecturale, urbaine) <strong>de</strong>strates hétérogènes ou antagoniques maisinterconnectées et interdépendantes dontil s’agit d’analyser les re<strong>la</strong>tions complexes.


MéthodologieComment comprendre, saisir et représentercet environnement instable, cecaractère flou, ces glissements, ces présenceset absences qui se mettent enp<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> façon simultanée ?Des approches artistiques semblent pouvoirexplorer l’idée <strong>de</strong> l’aéroport commeun espace articulé, intermédiaire 3 oùl’établissement d’une distance “bucolique”4 n’est plus possible. Ainsi, notreobjectif n’est pas d’illustrer par <strong>de</strong>smoyens artistiques l’aéroport ou l’aérogareet d’en construire une typologiemais <strong>de</strong> tester voire <strong>de</strong> radicaliser <strong>de</strong>svisions subjectives, <strong>de</strong> transposer <strong>de</strong>sémotions, d’isoler <strong>de</strong>s concepts et surtout<strong>de</strong> représenter <strong>de</strong>s usages qui peuventdonner naissance à <strong>la</strong> diversité et aux croisements <strong>de</strong>sprocé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> représentation.Le choix <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions artistiques sur lesquelles ce travail<strong>de</strong> recherche s’appuie, ainsi que les artistes invitésdans <strong>la</strong> partie pédagogique <strong>du</strong> projet (workshops avec<strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> l’ENSA Toulouse et <strong>la</strong> TU Munich) se faità partir <strong>de</strong> critères esthétiques 5 sur <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong>leur travail et <strong>la</strong> portée conceptuelle <strong>de</strong> leur œuvre.Dans ce contexte, il est important <strong>de</strong> souligner que lespratiques artistiques ne se lient pas <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> auxinterrogations architecturales, l’art reste une propositionancrée dans <strong>la</strong> sphère artistique, l’architecture suitd’autres critères. Pourtant, l'objet aéroport nous paraîtpossé<strong>de</strong>r par sa complexité même une capacité àaccueillir une dynamique interdisciplinaire <strong>de</strong> rechercheet c’est dans cette optique que le projetAéroports_Airspaces vise <strong>de</strong>s échanges et <strong>de</strong>s transfertspartiels afin d’é<strong>la</strong>rgir les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation.Aéroport <strong>de</strong> Toulouse B<strong>la</strong>gnac, enseignement in media, ENSA Toulouse, 2008 - Photo Nico<strong>la</strong>s Lucas.1. Roseau, Nathalie, (2008), L’imaginaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, Thèse <strong>de</strong> doctorat, Université Paris Est, p. 1692. Watts, DJ. (1999), Small Worlds, Princeton: Princeton University Press.3. Mongin, Olivier (2005), La condition urbaine, Seuil, p. 3024. Picon, Antoine, entretien, 2005, http://www.ciren.org/ciren/<strong>la</strong>boratoires/ Paysage_Technologique/theorie/picon.html5. “Talking about art in terms of nothing but hard numbers and soft personal preferences is not only unpro<strong>du</strong>ctive but also, in the longterm, tedious. Can I at least fall back on art history’s canon of beauty and truth ? If only it were so easy. But the canon is constantly beingrevised, from <strong>de</strong>cad to <strong>de</strong>ca<strong>de</strong>, from eara to eara. Quantity and quality form a Gordian Knot (…) I must come to terms with a majorfundamental paradox ; any judgment on art ultimantely remains arbitrayry and subjective – and for precesely the reason, it must beall the more solidly and verifiably argued (…)(…) (it is) about i<strong>de</strong>ntifying some central i<strong>de</strong>as and artistic methods that seem importantfor un<strong>de</strong>rstanding (…)” Jörg Heiser, (2008), All of a Sud<strong>de</strong>n Things that Matter in Contemporary Art, Sternberg Press, p. 831


Écologies urbainesProjet <strong>de</strong> recherche n° 15Responsable scientifique :Paolo CASCONE, architecte, fondateur <strong>de</strong> Co<strong>de</strong>signLab, studio <strong>de</strong>recherche en architecture, enseignant à l'Ecole Spéciale d'ArchitectureCo<strong>de</strong>signLab60 rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mare75020 ParisMail : info@co-<strong>de</strong>sign-<strong>la</strong>b.netSite web : www.co-<strong>de</strong>sign-<strong>la</strong>b.netOrganisme <strong>de</strong> rattachement :École spéciale d'architecture254 bd Raspail75014 ParisTél : +33 (0)1 40 47 40 47Fax : +33 (0)1 40 47 40 30Mail : info@esa-paris.frSite web : www.esa-paris.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Chris YOUNÈS, directrice <strong>du</strong> Laboratoire GERPHAU-UMR CNRS 7145LOUEST, professeur <strong>de</strong>s Écoles d'architecture en Sciences <strong>de</strong> l'Hommeet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société (SHS) à l'ENSA <strong>de</strong> Paris La Villette.Andréa DI STEFANO, architecte, chercheur au groupe international<strong>de</strong> recherche OCEAN, co-fondateur <strong>du</strong> studio d'architecture et <strong>de</strong>paysage AION.Experts :Aleksandra JAESHKE, architecte, <strong>de</strong>signer graphique,chercheur à OCEAN.Achim MENGES, architecte, chercheur à OCEAN et à Emergenceand Design Group, professeur à <strong>la</strong> HfG Offenbach University for artand <strong>de</strong>sign (Allemagne).Peter TRUMMER, architecte et chercheur, professeur au Ber<strong>la</strong>geInstitute (Pays-Bas)Paul VIRILIO, urbaniste, essayistePartenaire :Voies Navigables <strong>de</strong> France> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionFace à <strong>la</strong> crise environnementale et à <strong>la</strong>globalisation, l’architecture est confrontéeà <strong>la</strong> question <strong>de</strong> réconcilier l’homme avecson milieu culturel, social et environnementalpar <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> stratégies<strong>de</strong> transformation et <strong>de</strong> régénération,n’opposant pas nature et technè suivantun vieil antagonisme, mais cherchant plutôtà les allier.La compréhension <strong>de</strong>s écosystèmesnécessite une avancée architecturale adéquatequi implique <strong>de</strong> manière opérationnelle<strong>la</strong> biologie pour abor<strong>de</strong>r les problèmeset évaluer les solutions. L'objectif<strong>de</strong> ce projet est <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire une recherchepar le projet par le biais <strong>de</strong> <strong>la</strong> définitiond'un mo<strong>du</strong>s operandi innovant et expérimental,que nous dénommons <strong>de</strong> manièregénérique "Écologies urbaines". Le groupe<strong>de</strong> recherche trans-disciplinaire proposé icidéveloppera un modèle pour <strong>de</strong>s projets<strong>du</strong>rables <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> échelle qui sédimenterontle tissu urbain et les parcs naturels àtravers un paysage artificiel <strong>de</strong>nse intégrant<strong>de</strong>s dynamiques humaines et environnementales.Les principales disciplinesintégrées dans ce projet seront l'urbanisme,<strong>la</strong> philosophie, l'anthropologie, l'ingénierieenvironnementale et <strong>la</strong> biologie.32Le projet <strong>de</strong> recherche sera animé etcoordonné par l'équipe <strong>du</strong> post-diplôme<strong>de</strong> l'ESA Architecture <strong>de</strong>s milieux et impliqueraun réseau d'universités. Ce réseauinternational d'universités est construitautour <strong>de</strong> formations post-diplôme ou <strong>de</strong>niveau master <strong>du</strong> Ber<strong>la</strong>ge Institute (Pays-Bas), <strong>de</strong> l'école d'architecture et <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign


d'Oslo AHO (Oslo), <strong>de</strong> l'Architectural Association school(Londres) et <strong>de</strong> l'école d'architecture l'université <strong>de</strong>Stuttgart, respectivement pour <strong>la</strong> réflexion sur les établissementshumains et les approches meta-insfrastructurelle<strong>de</strong> projet à gran<strong>de</strong> échelle, morpho-écologique et paramétrique.> MéthodologieUn <strong>de</strong>s principaux objectifs <strong>de</strong>s Écologies urbaines est<strong>la</strong> définition d'un meta-domaine pour une méthodologie<strong>de</strong> <strong>la</strong> conception qui prend en compte <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctiond'un savoir transversal en tant que synthèse <strong>de</strong>s sciencesenvironnementales et <strong>de</strong> l'urbain.L'écologie et les sciences <strong>de</strong> l'urbain partageront <strong>de</strong>stechniques d'investigation pour développer unapproche <strong>de</strong> recherche unique et rigoureuse et adopter<strong>de</strong>s critères d'évaluation pertinents. Ce milieu utiliseraune nouvelle "géométrie opérationnelle" afin <strong>de</strong> négocierentre les différents domaines : <strong>de</strong>s apports multiplesvenant <strong>de</strong> différents champs seront traités <strong>de</strong> manièrecontinue par le biais <strong>de</strong> géométries complexes, capablesd'absorber et <strong>de</strong> gérer les paramètres les plus divers.Les contraintes, les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> flexibilité, les intérêtsnégociables, les capacités <strong>de</strong> tolérance constituent <strong>de</strong>scouches d'information ou <strong>de</strong> données à traiter dans <strong>la</strong>mesure où elles émergent <strong>de</strong> connaissances trans-disciplinaires.33


<strong>L'architecture</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilitécomme fabrique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville,<strong>du</strong> paysage et <strong>du</strong> territoireProjet <strong>de</strong> recherche n° 17Responsable scientifique :Stéphane HANROTArchitecte DPLG, Docteur, HDRProfesseur TPCAU – ENSA-MarseilleDirecteur <strong>du</strong> Département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche Architecturale<strong>de</strong> Marseille – DREAMMembre <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> recherche INSARTISAssocié <strong>de</strong> <strong>la</strong> sarl H&R : architecture, projet urbain et paysageMail : stephane@hanrot-et-rault.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :ENSA <strong>de</strong> Marseille184 avenue <strong>de</strong> Luminy13288 Marseille ce<strong>de</strong>x 9Tél. : 04 91 82 71 00Site web : www.marseille.archi.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :René BORRUEY, architecte-historien, maître Assisant en HistoireENSA-M, chercheur <strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoire INAMA.Bernard BARILLERO, sociologue, ADELE Consultant,DEA ”Développement et changement dans les modèles culturels“,consultant au cabinet ADELE Consultants.Alexandre CHAPUIS, architecte DPLG ingénieur INSA, enseignantcontractuel à l’ENSA-M, doctorant.Aurélie CRISTINI, architecte DE - HMONP, urbaniste - Master AVPU,doctorante.Bruno DINEUR, ingénieur INSA, chargé <strong>de</strong> mission étu<strong>de</strong>prospective. DIFRA CU-MPM.Pierre GUILLAUME MAZZOLINI, ingénieur ENTPE, expert sur<strong>la</strong> question <strong>de</strong>s transports et circu<strong>la</strong>tion, directeur <strong>de</strong> B&RIngénierie Méditerranée.Isabelle RAULT, paysagiste, certifiée : Aménagement DurableMinistère EDD, associée <strong>de</strong> <strong>la</strong> sarl H&R : architecture, projeturbain et paysage.Pascal URBAIN PASCAL, architecte Urbaniste, professeur TPCAUENSA-M.> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionLa mobilité est déterminante dans le développement<strong>de</strong>s villes. Certains ont montré soninci<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong> conformation <strong>de</strong>s territoiresurbains contemporains (Cha<strong>la</strong>s, Mangin) d’autres(Donzelot) sur <strong>la</strong> structuration <strong>de</strong>s rapportssociaux dans ces territoires.La mobilité touche à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle, parle linéaire <strong>de</strong> l’infrastructure, comme à l’échellelocale où s’opèrent les échanges et les intermodalités.Elle interroge aussi <strong>la</strong> négociation entreles caractéristiques intrinsèques <strong>de</strong> l’infrastructure(économie, technique, sécurité, emprisefoncière) et celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme urbaine que l’onvoudrait <strong>de</strong>nse, conviviale et accueil<strong>la</strong>nte à <strong>la</strong>mixité <strong>de</strong>s pratiques et <strong>de</strong>s habitants, mais quine se comman<strong>de</strong> plus.On considèrera donc l’infrastructure <strong>de</strong>dép<strong>la</strong>cement comme un vecteur <strong>de</strong> l’aménagement.Par son caractère linéaire et les coûts d’investissement,elle donne prise aux collectivitéslocales sur un territoire qui leur échappe sousbien <strong>de</strong>s aspects. Mais <strong>la</strong> chose reste difficile et ledécoupage administratif <strong>de</strong> ce territoire, comme<strong>la</strong> redivision interne <strong>de</strong> ces collectivités en <strong>de</strong>multiples services opérationnels, n’en sont pasles moindres raisons.Le territoire périurbain, qui s’épuise par unétalement dispendieux et qui échappe à <strong>la</strong> fois àune vision d’ensemble et une gestion cohérente,mérite qu’on s’y intéresse en particulier. S’il<strong>de</strong>venait objet <strong>de</strong> projet via l’infrastructure <strong>de</strong>34Dessin : H&RLe boulevard Urbain Sud ou <strong>la</strong> transformationd’une réserve autoroutière <strong>de</strong> 8,5 kmen un boulevard multifonctions qui affirmeson unité tout en rendant hommage auxvariations d’un tissu périurbain poétiquementhétérogène, entre pinè<strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>issées,basti<strong>de</strong>s, vil<strong>la</strong>ges, cités et pavillonnaire.


Dessin H&R. Vallée <strong>de</strong> l’Huveaune, mise en p<strong>la</strong>ce d’une trame écossaise combinant une trame verte qui donne un <strong>de</strong>stin urbain au fleuveet à ses berges oubliées et une trame active qui apprivoise le renouvellement économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.dép<strong>la</strong>cement, quelles stratégies pourraient êtremises en œuvre alors dans une telle fabriqueurbaine, et quel rôle peut jouer l’architecte ausein d’une interdisciplinarité impérative ?La communauté urbaine Marseille ProvenceMétropole, avec <strong>la</strong> contribution active <strong>de</strong> <strong>la</strong> villeet <strong>de</strong>s autres collectivités territoriales, donneun cadre <strong>de</strong> compétences administratives ettechniques fragmentées qui con<strong>du</strong>it à “hachermenu“ le territoire périurbain marseil<strong>la</strong>is.Pour avancer sur <strong>la</strong> problématique <strong>du</strong> projetd’infrastructure urbaine, nous avons proposé <strong>de</strong>revisiter le travail <strong>de</strong> notre groupement <strong>de</strong>concepteurs (architecte, urbaniste, paysagiste etingénieur) mené sur ce territoire. Au fil <strong>de</strong> septannées d’un marché à bon <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, nousavons développé une stratégie <strong>de</strong> projet qui,parce que les réussites ont été plus nombreusesque les échecs, pose, aujourd’hui, quelquesjalons. Cette stratégie dite <strong>du</strong> projet INTEGRA-TEUR – préféré au premier terme “d’in<strong>du</strong>ctif“ –a souvent permis au groupement <strong>de</strong> positiverl’histoire et les contradictions <strong>du</strong> territoire périurbainmarseil<strong>la</strong>is, mais aussi <strong>de</strong> développer unecohérence transversale entre les acteurs institutionnels,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> division administrative et<strong>de</strong> <strong>la</strong> fragmentation <strong>de</strong> leurs services, et ceci àpartir <strong>du</strong> plus technique d’entre eux, <strong>la</strong> direction<strong>de</strong>s infrastructures.Mais <strong>la</strong> conviction <strong>de</strong>s acteurs que noussommes ne fait pas preuve. Aussi, un gros travail<strong>de</strong> c<strong>la</strong>rification – sur <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong>s résultats,le rôle <strong>de</strong>s acteurs, les limites contextuelles etconceptuelles – reste à mener sur cette stratégie<strong>de</strong> projet. Pour ce faire, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>recherche que l’équipe met en œuvre s’appuiesur une analyse <strong>de</strong> quatre cas tirés <strong>du</strong> lotd’étu<strong>de</strong>s réalisées par le groupement. Ces étu<strong>de</strong>s sont choisiespour leur capacité à caractériser les pratiques <strong>du</strong> projet intégrateur.De plus, pour éviter une endogamie entre praticiens et chercheurs,l’équipe intègre <strong>de</strong>s membres extérieurs au groupementqui ont le <strong>de</strong>voir d’une lecture critique et contradictoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctionanalysée. Ceci – <strong>la</strong> double position <strong>de</strong> praticien/réflexifversus chercheur/acteur – constitue néanmoins une ambiguïtéépistémologique dont il faudra mesurer l’inci<strong>de</strong>nce sur les résultats<strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche.L’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong> cette stratégie, pour le mon<strong>de</strong>professionnel, sera <strong>la</strong> reconnaissance d’un nouveau terrain <strong>de</strong>pratique <strong>de</strong> projet, souvent réservé aux seuls bureaux d’étu<strong>de</strong>stechniques. Il l’est aussi pour l’institution qui pourra énoncer lesrègles d’un nouveau jeu à pratiquer avec <strong>de</strong> nouvelles compétences.Mais cette c<strong>la</strong>rification a encore un autre intérêt, celui <strong>de</strong> pouvoirintro<strong>du</strong>ire un enseignement nouveau à l’école d’architecture<strong>de</strong> Marseille. Nous avons donc engagé une première expérienceen testant <strong>de</strong>ux conditions qui nous semb<strong>la</strong>ient nécessaires à <strong>la</strong>mise en jeu pédagogique <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie <strong>du</strong> projet intégrateur.La première a été <strong>de</strong> créer une situation d’acteurs entre <strong>de</strong>s étudiants<strong>de</strong> niveaux différents, sans pour autant créer un jeu <strong>de</strong> rôlefactice puisque nous avons intro<strong>du</strong>it aussi <strong>de</strong>s acteurs réels. Cecia été réalisé dans le cadre d’un atelier intensif (workshop) sur l’architecture<strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité en quatrième année, workshop dont leprogramme a été é<strong>la</strong>boré dans un enseignement d’assistance à <strong>la</strong>maîtrise d’ouvrage (AMO) <strong>de</strong> cinquième année. La secon<strong>de</strong> conditiona été <strong>de</strong> mettre les étudiants <strong>de</strong> cinquième année dans l’obligationd’une attitu<strong>de</strong> réflexive pour créer un retour d’expérienceet donner une part active à <strong>la</strong> pédagogie dans <strong>la</strong> recherche. Pource faire, nous avons articulé à l’enseignement d’AMO un “parcoursrecherche“ se concluant par un Projet <strong>de</strong> Fin d’Étu<strong>de</strong> (PFE)mention recherche. La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> cette COOPERATION d’enseignementsa d’ores et déjà donné <strong>de</strong>s résultats inespérés dès <strong>la</strong>fin <strong>de</strong> ce premier semestre. Il reste maintenant à les confronteravec les conclusions <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas.35


Bi<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>la</strong> session 4<strong>du</strong> programme(2009)18 propositions reçues8 propositions retenues et financées37


Tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> <strong>la</strong> session 2009Titre <strong>de</strong>s propositions Mandataire(s) Décision <strong>du</strong> jury1L'eau et l'évolution <strong>de</strong>s formes bâtiesdans le territoireMarie-Pascale CorcuffENSA <strong>de</strong> Rennes2Mégastructure, grille et ville linéaireTrois figures <strong>de</strong> l’habiter en périphérieGilles NovarinaJean-Michel RouxInstitut d’urbanisme GrenobleSélectionnéeet financée3Échelles réelles et virtuelles <strong>de</strong> l'architectureet <strong>de</strong> l'urbanismeLaurence KimmelAnne FaureENSEP <strong>de</strong> Versailles4La gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>s architecteset <strong>de</strong>s paysagistes :i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s interactions disciplinairesCorinne JacquandENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quaisENSA <strong>de</strong> VersaillesSélectionnéeet financée5Le <strong>de</strong>lta inversé <strong>du</strong> Val <strong>de</strong> Durance : d'une architecturealluvionnaire à un urbanisme maîtriséJérôme DuboisUniversité Paul Cézanne6Projets <strong>de</strong> territoiresConcepts et outilsNathalie RoseauENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quaisENSA <strong>de</strong> Paris-Belleville7L'entre-<strong>de</strong>ux : les confins <strong>du</strong> local,fragmentation et lisibilitéPatrick CélesteENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quais8Entre les échelles <strong>de</strong> paysage : projeter ledéveloppement côtier <strong>du</strong> bassin méditerranéenPhilippe NysENSA <strong>de</strong> Paris-La-Villette9Toulouse, territoires GaronneNouveaux mo<strong>de</strong>s d'habiterRémi Papil<strong>la</strong>ultENSA <strong>de</strong> ToulouseSélectionnéeet financée38


Titre <strong>de</strong>s propositionsMandataire(s)Décision <strong>du</strong> jury10Gran<strong>de</strong> vitesse, territoires <strong>de</strong> projetSabine GuthENSA <strong>de</strong> Paris-Belleville11Les formes métropolitaines <strong>du</strong> jardin p<strong>la</strong>nétaireXavier BonneaudENSA <strong>de</strong> Paris-La-Villette12La ville dans ses jardins,l'urbain en bord <strong>de</strong> routeGrégoire ChelkoffMagali ParisENSA <strong>de</strong> GrenobleSélectionnéeet financée13Habiter le campus :l'atmosphère <strong>de</strong> <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong>Olivier Ba<strong>la</strong>ÿPhilippe Ma<strong>de</strong>cGilles DesevedavyENSA <strong>de</strong> LyonSélectionnéeet financée14Retour <strong>de</strong>s villes ? Mobilités / Déspatialités :l’hypothèse “North Western European Megapolis”Patrice NoviantENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quaisSélectionnéeet financée15Habiter et être habité par le Grand ParisAlessia <strong>de</strong> BiaseENSA <strong>de</strong> Paris-La-VilletteENSA <strong>de</strong> Paris-Belleville16Un territoire <strong>du</strong>rable et un habitat <strong>de</strong> qualitéà consommation zéro dans les zones à risquesismiqueNicoletta TrasiUniversité <strong>de</strong> Rome La SapienzaSélectionnéeet financée17Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l'espace public comme recherche<strong>de</strong> lien entre ville et habitat : l'exemple<strong>de</strong> l'agglomération franco-valdo-genevoiseMichèle Tranda-PittionUCL LouvainSélectionnéeet financée18<strong>L'architecture</strong> à l'échelle <strong>de</strong> l'aménagement :Rennes-Saint Malo, un territoire en projetsAndré SauvageENSA <strong>de</strong> Rennes39


Fichesrésumées <strong>de</strong>spropositionsretenuesen 200941


Mégastructure,grille et ville linéaire :Trois figures <strong>de</strong> l'habiteren périphérie> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 2Responsables scientifiques :Gilles NOVARINA, urbaniste, professeur d’urbanismeInstitut d’Urbanisme <strong>de</strong> Grenoble / UMR PACTE14 avenue Marie Reynoard38100 GrenobleMail : gilles.novarina@free.fr.Jean-Michel ROUX, urbaniste OPQU, maître <strong>de</strong> conférenceen urbanismeInstitut d’Urbanisme <strong>de</strong> Grenoble / UMR PACTE14 avenue Marie Reynoard38100 GrenobleMail : Jean-Michel.Roux@upmf-grenoble.fr.Organisme <strong>de</strong> rattachement :UMR CNRS 5194 PACTE,Université Pierre Mendès-FranceInstitut d’Urbanisme <strong>de</strong> Grenoble.14 avenue Marie Reynoard38100 GrenobleMembres <strong>de</strong> l’équipe :Charles AMBROSINO, historien, doctorant en urbanisme, ATER,IUG/PACTE.Natacha SEIGNEURET, architecte, maître <strong>de</strong> conférence associée,IUG/PACTE.Avec <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> :Carine BONNOT, architecte, doctorante en urbanisme, IUG/PACTE.Paulette DUARTE, sociologue, maître <strong>de</strong> conférence en urbanisme,IUG/PACTE.Steven MELEMIS, architecte, maître-assistant,ENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quais - CRESSON, ENSA <strong>de</strong> Grenoble.Stéphane SADOUX, urbaniste, docteur en urbanisme,ENSA <strong>de</strong> Grenoble, UMR PACTE.Organisme contractant :Association pour le développement <strong>de</strong>s recherches auprès <strong>de</strong>suniversités <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> Grenoble (ADR).Dans une perspective <strong>de</strong> développement<strong>du</strong>rable, <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> lutter contre <strong>la</strong>diffusion urbaine implique <strong>de</strong> réintro<strong>du</strong>ire<strong>du</strong> logement sinon dans les centres-villes,<strong>du</strong> moins dans les communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> premièrecouronne <strong>de</strong> périphérie. Pour évaluer <strong>la</strong>possibilité d’intro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s projets d’habitat(collectif, intermédiaire ou indivi<strong>du</strong>el) dansces communes, il convient <strong>de</strong> s’interrogersur <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s fragments qui constituentcette périphérie, à se renouveler.L’agglomération grenobloise est à cetégard symptomatique <strong>de</strong> ces problématiques.Tandis que les quartiers centraux <strong>de</strong>Grenoble enregistrent soit une stabilisation<strong>de</strong> leur popu<strong>la</strong>tion soit une progression, lesquartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> périphérie sud connaissentune baisse démographique continue. Enréponse, <strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Grenoble s’estdonné le double objectif <strong>de</strong> réhabiliter leparc <strong>de</strong> logements anciens et <strong>de</strong> construire750 logements neufs par an. Au moyen <strong>de</strong>son P<strong>la</strong>n local d’urbanisme, elle vise égalementun rééquilibrage territorial prenanten compte <strong>la</strong> situation actuelle <strong>de</strong> ses différentsquartiers : maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> mixité lorsqu’elleexiste déjà, renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part<strong>de</strong>s logements sociaux dans les quartiersqui en sont insuffisamment pourvus et augmentation<strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> logements privésdans les secteurs d’habitat social, et plusparticulièrement ceux <strong>du</strong> sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.Aussi, le sud <strong>de</strong> l’agglomération grenobloises’avère-t-il un terrain d’étu<strong>de</strong> potentiellementfécond. Il résulte d’une série <strong>de</strong>choix contrastés ayant eu successivementune volonté <strong>de</strong> l’organiser, d’améliorer son“urbanité” et <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> son habitabilité(nombre, type, accueil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s logements).42


Vue aérienne <strong>du</strong> Sud <strong>de</strong> l’agglomération grenobloise avec au premier p<strong>la</strong>n <strong>la</strong> grille <strong>de</strong> Vigny-Musset, au <strong>de</strong>uxième p<strong>la</strong>n<strong>la</strong> mégastructure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Villeneuve et en fond <strong>la</strong> roca<strong>de</strong>. Source : Ville <strong>de</strong> Grenoble, service communication.Ces choix se tra<strong>du</strong>isent par autant <strong>de</strong>figures urbanistiques et architecturalescaractéristiques <strong>de</strong>s périphéries urbaines :<strong>la</strong> cité-jardin, le grand ensemble, <strong>la</strong> mégastructure,<strong>la</strong> grille, <strong>la</strong> ville linéaire, le lotissement(<strong>de</strong> maisons comme <strong>de</strong> bâtimentsd’activité), etc.Parmi ces figures, nous faisons l’hypothèseque certaines se distinguent par leurambition, passée, présente et future, <strong>de</strong>proliférer et <strong>de</strong> structurer l’ensemble d’unterritoire. La mégastructure, <strong>la</strong> ville linéaireet <strong>la</strong> grille s’imposent ici :● <strong>la</strong> Villeneuve <strong>de</strong> Grenoble (mégastructure)qui ne <strong>de</strong>vait pas rester enfermée àl’intérieur <strong>de</strong>s limites étroites d’une maillemais se superposer progressivement à l’ensemble<strong>de</strong>s tissus avoisinants ;● <strong>la</strong> roca<strong>de</strong> sud qui fonctionne commeune sorte <strong>de</strong> ville linéaire <strong>de</strong>sservie par unegran<strong>de</strong> infrastructure <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement ;● le centre-ville échirollois et le quartiergrenoblois <strong>de</strong> Vigny-Musset dont les grillesse proposent d’intégrer progressivement lesfragments <strong>de</strong> ville qui les entourent dans lecadre d’une organisation urbaine mieuxirriguée et hiérarchisée par le réseau viaire.Penser l’intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’habitat dans <strong>la</strong> ville périphériquegrenobloise appelle à trois questionnements :1. Comment évaluer <strong>la</strong> capacité, supposée et réelle, <strong>de</strong>strois figures i<strong>de</strong>ntifiées à organiser <strong>la</strong> périphérie et à <strong>la</strong>structurer ?2. Dans quelle mesure les projets en cours se saisissentils<strong>de</strong> ces figures ?3. Comment penser un projet urbain fédérateur pour lesud <strong>de</strong> l’agglomération grenobloise ?> MéthodologiePour mener à bien cette recherche, nous nous proposons<strong>de</strong> mener conjointement trois types d’investigations :● Collecter et exploiter les projets réalisés ou en coursd’é<strong>la</strong>boration ;● Réaliser <strong>de</strong>s monographies analytiques et repérerles références théoriques <strong>de</strong>s figures ;● Construire <strong>de</strong> nouveaux scénarios <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong>tissus urbains, fondés sur <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécificité<strong>de</strong>s figures urbaines i<strong>de</strong>ntifiées, ou au contraire sur leurtransformation dans le cadre d’une structuration générale<strong>de</strong> l’ensemble <strong>du</strong> territoire étudié.43


La gran<strong>de</strong> échelle<strong>de</strong>s architecteset <strong>de</strong>s paysagistes :I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s interactionsdisciplinairesProjet <strong>de</strong> recherche n° 4Responsable scientifique :Corinne JAQUAND, architecte-historienne, docteur EHESS,maître-assistant à l’ENSA <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, membre <strong>du</strong> LIAT(Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire).Mail : corinne.jaquand@orange.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :LIAT (Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire)ENSA Paris-Ma<strong>la</strong>quais14 rue Bonaparte75272 Paris Ce<strong>de</strong>x 06Membres <strong>de</strong> l’équipe :Caroline MANIAQUE, architecte-historienne, LIAT/LACTH,ENSA <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quais.Armelle VARCIN, paysagiste, LACTH, ENSA <strong>de</strong> Lille.Karin HELMS, paysagiste, ENSP Versailles.Conseillers scientifiquesJean-Yves CHAPUIS, urbaniste et vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Rennes-Métropole, professeur à l’IFU et maître-assistant à l’ENSAParis-Val <strong>de</strong> Seine.Catherine GROUT, philosophe <strong>de</strong> l’art, professeur à l’ENSAP<strong>de</strong> Lille.Philippe NYS, philosophe <strong>du</strong> paysage et <strong>de</strong>s arts <strong>du</strong> lieu,enseignant à l’ENSP Versailles, l’ENSA Paris-Belleville,Université St-Denis Paris-8.Isabelle ESTIENNE, architecte DPLG, membre <strong>du</strong> LACTH,doctorante sur le thème <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> l’intervention<strong>du</strong> paysagiste dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong>puis 1960.> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionIl s’agit d’enquêter en France et enAllemagne sur <strong>la</strong> part réciproque <strong>de</strong>s architecteset <strong>de</strong>s paysagistes dans les projets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>échelle et <strong>de</strong> revisiter cette conjonction contemporaineen examinant comment elle rejaillit dansl’enseignement <strong>de</strong>s écoles d’architecture et <strong>de</strong>paysage. La situation française est mise au regardd’un autre pays européen où <strong>la</strong> profession <strong>de</strong>paysagiste est historiquement plus ancrée dansles cultures urbaines, les missions d’urbanisme etl’enseignement universitaire.Notre questionnement part <strong>du</strong> constat français.Depuis une quinzaine d’années, plusieursmétropoles ont légitimé avec succès leur projet <strong>de</strong>renouvellement urbain en associant un paysagisteà l’amont <strong>du</strong> processus. Les écoles d’architectureet <strong>de</strong> paysage, et les gran<strong>de</strong>s consultations territoriales,comme celle <strong>du</strong> Grand Paris, témoignent<strong>de</strong> <strong>la</strong> contamination conceptuelle qui s’est opéréeentre paysage et architecture. Si <strong>la</strong> nature et lesespaces libres sont <strong>de</strong>venus constitutifs <strong>de</strong> <strong>la</strong>notion <strong>de</strong> projet urbain et <strong>de</strong> son enseignement,<strong>la</strong> convocation <strong>de</strong>s compétences <strong>du</strong> paysagistedépend <strong>du</strong> bon vouloir – ou <strong>du</strong> “bon savoir” – <strong>de</strong><strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage publique, car elle n’a pasété ren<strong>du</strong>e obligatoire dans les dispositifs réformantl’urbanisme (PLU notamment). Les recherchessur <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage urbaine traitent<strong>la</strong>rgement <strong>de</strong>s acteurs et processus dans un cadre<strong>du</strong>rable et négocié, mais assez peu <strong>de</strong>s configurationspratiques et conceptuelles entre architectureet paysage.Peinture aborigène.Partenariats :Jürgen WEIDINGER, paysagiste,professeur à <strong>la</strong> Technische Universität<strong>de</strong> Berlin, directeur <strong>du</strong> départementProjet <strong>de</strong> paysage.44


Avec une sensibilité à l’histoire contemporaine,nous proposons <strong>de</strong> faire le point sur l’interférenceentre les <strong>de</strong>ux professions et d’i<strong>de</strong>ntifier une série<strong>de</strong> questions complexes aujourd’hui communesaux concepteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle – qu’ilssoient architectes-urbanistes ou paysagistes. Enexaminant les interactions <strong>de</strong> leurs champs disciplinaires,<strong>de</strong> leurs arts et savoir-faire, en re<strong>la</strong>tion àl’horizon d’attente <strong>de</strong> <strong>la</strong> société en faveur <strong>de</strong>svaleurs environnementales, en cernant davantageles mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation graphiques ounarratifs qui répon<strong>de</strong>nt à une stratégie opérationnelleet une programmation évolutive, nousespérons contribuer à asseoir une culture sur leprojet <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> échelle.> MéthodologieL’équipe restreinte assurera les enquêtes et<strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> rédaction <strong>du</strong> rapportfinal. Les conseillers scientifiques et chercheursassociés seront régulièrement conviés à <strong>de</strong>sséances <strong>de</strong> travail, notamment pour choisir lecorpus d’étu<strong>de</strong> et préciser <strong>la</strong> conjoncture européenne.Ils apporteront leur contribution aurapport final.Fr. Méchain, l’arbre aux échelles.La recherche s’effectuera en <strong>de</strong>ux phasesau rythme d’une année universitaire chacune.La première sera consacrée à l’analyse <strong>de</strong>ssituations <strong>de</strong> projets et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>concepteurs français et allemands intervenanten amont d’un projet territorial.Choisis en fonction <strong>de</strong> leur notoriété et <strong>de</strong><strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong> leurs projets pour <strong>la</strong> recherche,ces concepteurs seront à <strong>la</strong> fois praticienset enseignants. Les terrains d’investigationconcerneront six sites ou régions urbaines“témoins” en France et en Allemagne qui<strong>de</strong>vront être <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>ux comparables parles échelles, les programmes et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>smissions confiées aux concepteurs.L’analyse <strong>de</strong>s projets ainsi que <strong>de</strong>s entretiensmettront en évi<strong>de</strong>nce les paradigmes <strong>de</strong>projet, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation spécifiqueset les métho<strong>de</strong>s utilisées pour asseoirleur stratégie d’intervention et légitimer leurscompétences.Parallèlement, <strong>de</strong>ux jeunes chercheurs français et allemandseront sollicités pour établir un rapport sur l’implication réglementaire<strong>de</strong>s architectes-urbanistes dans les <strong>de</strong>ux pays. Lasecon<strong>de</strong> phase concernera l’observation <strong>de</strong> ces concepteurscomme pédagogues.Nous examinerons <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> leurs doctrines etmétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> projet au sein <strong>de</strong>s établissements où ils enseignenten analysant leurs discours, les sujets, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentationexigés, les rituels d’affichage et d’évaluation. Nous lesobserverons “en situation” lors <strong>de</strong>s jurys <strong>de</strong> Master par le biais<strong>de</strong> reportages filmés.Nous souhaitons pro<strong>du</strong>ire un documentaire filmé (horsbudget recherche) qui associera <strong>de</strong>s extraits d’entretiens et <strong>de</strong>séances <strong>de</strong> ren<strong>du</strong>s dans les écoles. Il pourra constituer un matérielpédagogique et faire référence sur l’enseignement <strong>de</strong> <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> échelle à l’aube <strong>du</strong> troisième millénaire.45


Toulouse,territoires GaronneNouveaux mo<strong>de</strong>s d'habiter> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionPour penser <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle nous partons<strong>du</strong> constat fait par <strong>de</strong> nombreux chercheurs quece sont majoritairement les réseaux <strong>de</strong> transportProjet <strong>de</strong> recherche n° 9Responsable scientifique :Rémi PAPILLAULT, architecte, docteur en histoire EHESS,professeur ENSA <strong>de</strong> Toulouse.Co-Direction :Enrico CHAPEL, architecte, docteur en projet architectural et urbain,Anne PÉRÉ, architecte urbaniste.Organisme <strong>de</strong> rattachement :ENSA <strong>de</strong> Toulouse83, rue Aristi<strong>de</strong> Maillol,BP 1329 - 31106 ToulouseTél. : +33 (0)5 62 11 50 50Mail : remi.papil<strong>la</strong>ult@toulouse.archi.frSite web : http://www.toulouse.archi.frMembres <strong>de</strong> l’équipe :Direction scientifique LRA :Enrico CHAPEL, architecte, docteur en projet architectural et urbain,Anne PÉRÉ, architecte urbaniste.Équipe :● LERNA Toulouse :Francesco RICCI, Enseignant-chercheur en sciences économiques,docteur <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Toulouse 1.CIEU-LISST / Université <strong>de</strong> Toulouse le Mirail :Fabrice ESCAFFRE, docteur en aménagement et urbanisme,maître <strong>de</strong> conférences, UTM.● INSA <strong>de</strong> Toulouse :Luc ADOLPHE, ingénieur, professeur Département Génie Civil.● LRA / ENSA <strong>de</strong> Toulouse :Michel BARRUÉ, architecte - Daniel BONNAL, p<strong>la</strong>sticien - BernardFERRIES, ingénieur - Laurent GAUDU, architecte - Noël JOUENNE,anthropologue - C<strong>la</strong>ra SANDRINI, architecte urbaniste.Experts :Marie-Christine JAILLET, CIEU-LISST / UTM.Christophe GIROT, Département Architecture ETH,Institut fur Landschaftsarchitektur, Zurich.Enrico CORTI - Giovanni Battista COCCO, Laboratoire architectureville, École d’Architecture <strong>de</strong> Cagliari.Partenariats :AUAT Toulouse, Agence Urbaine d’Agglomération <strong>de</strong> Toulouse,Grand Toulouse.CAUE 31, Philippe MONMAYRANT, Directeur, architecte-urbaniste.DDEA 31, Silvain CZECHOWSKI, Chef <strong>de</strong> service.Services d’urbanisme <strong>de</strong> Fenouillet, Grena<strong>de</strong>, Portet, Toulouse.46qui construisent le territoire d’aujourd’hui, telsque les aéroports, trains et gares, hiérarchisationet enchaînement <strong>de</strong> voies rapi<strong>de</strong>s…Face ou parallèlement à ce<strong>la</strong>, encore plusfortement avec <strong>la</strong> crise économique et énergétique,émergent <strong>de</strong>s figures géographiques dontnous faisons l’hypothèse qu’elles sont les appuis<strong>de</strong> <strong>de</strong>main pour penser le territoire : parcs, bois,zones agricoles <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> ville, lignes <strong>de</strong> forcescollinaires, fleuves, bassins versants, réseauxhydrographiques… Il semble que nous sachions<strong>de</strong> longue date définir ces territoires commelieu <strong>de</strong> patrimonialisation constituant ainsi <strong>de</strong>sespaces en creux gelés.Mais pourrait-on aller plus loin ? Ces systèmesgéographiques ne peuvent-ils pas êtreles supports actifs d’une nouvelle urbanité, quiallient <strong>la</strong> conscience <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle à celle<strong>de</strong> l’ancrage dans un territoire ?Nous proposons <strong>de</strong> centrer <strong>la</strong> recherche sur<strong>la</strong> métropole toulousaine autour <strong>du</strong> fleuveGaronne, <strong>de</strong> <strong>la</strong> confluence Ariège jusqu’à <strong>la</strong>confluence <strong>de</strong> L’Hers et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Save à Grena<strong>de</strong>sur Garonne.Sur ce territoire <strong>la</strong> Garonne traverse huitcommunes, à savoir <strong>de</strong> l’amont vers l’aval :Portet, Toulouse, B<strong>la</strong>gnac, Fenouillet, Beauzelle,Seilh, Gagnac, Grena<strong>de</strong>. Trente six kilomètres <strong>de</strong>fleuve pour tenter <strong>de</strong> comprendre les nouvellesquestions qui se posent à nous sur <strong>la</strong> villecontemporaine en partant <strong>de</strong> l’hypothèse que <strong>la</strong>majeure partie <strong>de</strong> ce territoire défini commeinconstructible par le P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>sRisques d’Inondation (PPRI), peut être un lieuporteur <strong>de</strong> nouvelles manières d’habiter et quesur les rives <strong>du</strong> fleuve se <strong>de</strong>ssine un <strong>de</strong>s territoiresmajeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. La Garonnenous permettrait donc <strong>de</strong> penser une architecture<strong>du</strong> territoire à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle. Quels sontles outils pour penser cette gran<strong>de</strong> échelle ?


Quels sont les nouvelles formes d’habitat quenous pouvons relever, proposer ?Notre projet <strong>de</strong> recherche réunit plusieursdisciplines intéressées par <strong>la</strong> rencontre entre <strong>la</strong>figure territoriale <strong>du</strong> fleuve et les nouveauxmo<strong>de</strong>s d’habiter. Il impliquera <strong>de</strong>s architectes <strong>de</strong>l’ENSAT, <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> l’INSA et <strong>de</strong>s sociologueset géographes <strong>du</strong> CIEU-LISST <strong>de</strong> l’université<strong>de</strong> Toulouse le Mirail. Il y a donc l’idéed’observer et d’éprouver ce lien au travers <strong>de</strong>thématiques articu<strong>la</strong>nt analyses et projets sur<strong>de</strong>s échelles spatiales et temporelles.La cartographie sera pour cette rechercheun outil d’expérimentation essentiel. Elle nouspermettra <strong>de</strong> lire et comprendre le territoireGaronne dans toutes ses dimensions. Plusieursdonnées seront visualisées et confrontées auxindicateurs qualitatifs relevant <strong>de</strong> l’analyse sensibleet anthropologique, qui sera menée in situ(explorations, photos, vidéos, entretiens avec lesusagers, etc…). Parallèlement, nous réaliseronsune étu<strong>de</strong> comparative <strong>de</strong> sites et projets européensanalogues au nôtre et, dans le cadre <strong>de</strong>l’enseignement <strong>de</strong> projet, nous testerons noshypothèses par les outils <strong>du</strong> projet architecturalet urbain.Les méandres changeants <strong>du</strong> fleuve au sud <strong>de</strong> Toulouse définissent un grand territoire<strong>de</strong> nature inondable. Au fond,l'étalement urbain <strong>de</strong> Portet sur Garonne. ©aarp.La démarche suivra <strong>de</strong>ux séquences complémentaires:La séquence d’avancement et <strong>de</strong> problématisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche. Elle sera ponctuée parl’organisation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séminaires réunissantchercheurs <strong>de</strong> l’équipe, chercheurs invités etprofessionnels. Ce travail aboutira à <strong>la</strong> rédaction<strong>du</strong> rapport final <strong>de</strong> recherche comprenant unat<strong>la</strong>s <strong>de</strong> cartes rendant compte <strong>de</strong> problématiquesarticu<strong>la</strong>nt ville et fleuve ainsi qu’un corpus<strong>de</strong> projets urbains et architecturaux comportant<strong>de</strong>s dispositifs d’habitat jouant sur unnouveau rapport à <strong>la</strong> nature et à l’eau.Le bac <strong>de</strong> Portet perpétue l'histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> traversée <strong>du</strong> fleuve ; celle <strong>de</strong> l'ancien guéet d'un pont disparu. ©aarp.Dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> séquence pédagogiqueconstituée par l’enseignement ”Mutations etstratégies urbaines” (4 e année) et l’enseignement<strong>de</strong> projet <strong>de</strong> Master (4 e et 5 e années), nous tenteronsd’articuler les apports <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong>sprofessionnels à notre démarche <strong>de</strong> recherche.47


La ville dans ses jardins,l’urbain en bord <strong>de</strong> route> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 12Responsables scientifiques :Grégoire CHELKOFF, architecte DPLG, docteur en urbanisme,directeur <strong>du</strong> Laboratoire CRESSON, directeur adjoint <strong>de</strong> l’UMRCNRS 1563, professeur HDR à l’ENSA <strong>de</strong> GrenobleMagali PARIS, ingénieure paysagiste, chercheuse associée au<strong>la</strong>boratoire CRESSON, enseignante vacataire ENSA <strong>de</strong> GrenobleOrganismes <strong>de</strong> rattachement :Laboratoire CRESSONENSA <strong>de</strong> Grenoble60 avenue <strong>de</strong> Constantine38036 GrenobleTél. : 04 76 69 83 36 - Fax : 04 76 69 83 73Chercheurs “ressources” :Jean-Luc BARDYN, ethnographe et ingénieur <strong>du</strong> son, chercheurassocié CRESSON, conseiller technique.Gabriel BERUBE,architecte paysagiste, doctorant en architectureau <strong>la</strong>boratoire CRESSON.Sandra FIORI, urbaniste, ethnologue, docteur en sciences pourl'ingénieur mention urbanisme, chercheuse associée CRESSON,maître-assistante à l'ENSA <strong>de</strong> Lyon.Partenariats :● Partenaires professionnels et universitaires Écologie urbaine :Agnès GUIGUES, ingénieure écologue, directrice d'un bureaud'étu<strong>de</strong> en ingénierie écologique Fontaine (38), expérienced'enseignement à L'université Joseph Fourier, Grenoble (38)et <strong>de</strong> formatrice auprès <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong>s départements.Marine LINGLART-LIME, docteur en ethnoécologie <strong>du</strong> MuséumNational d'Histoire Naturelle, directrice <strong>de</strong> Urban-Eco Bureaud'étu<strong>de</strong> en ingénierie écologique Villefuif (94), enseignanteau Museum National d'Histoire Naturelle au sein <strong>du</strong> master“Évolution, Patrimoine Naturel et Sociétés” et formatrice auprèsd'organismes publics et privés.● Partenaires institutionnels impliqués dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jardinspartagés grenoblois :Fédération Nationale <strong>de</strong>s Jardins Familiaux et CollectifsCorrespondant : Jérôme CLÉMENT, urbaniste (directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>fédération et responsable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s).Office Public d'Aménagement et <strong>de</strong> Construction <strong>de</strong> l’Isère (OPAC 38)Pôle Territoires et SolidaritésCorrespondant : Brice HUGON (chef <strong>de</strong> projet).● Partenaires institutionnels pressentis comme étant impliquésdans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jardins partagés grenoblois et <strong>de</strong>s infrastructuresAssociations gestionnaires <strong>de</strong>s différents jardins partagés grenobloisService <strong>de</strong>s Espaces Verts <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Grenoble et <strong>de</strong> ses communeslimitrophes :Grenoble Alpes Métropole (<strong>la</strong> METRO), institution grenobloisemotrice dans l'é<strong>du</strong>cation à l'environnement.CSTB Grenoble, département acoustique.Université Joseph Fourier, département Génie Civil.Exploration à gran<strong>de</strong> échelle à partir<strong>de</strong>s jardins partagés <strong>de</strong> l'agglomérationgrenobloise (38) biodiversité, sociabilité,ambiances, paysage urbain, abords <strong>de</strong>sinfrastructures <strong>de</strong> transport terrestre,gouvernance.Cette recherche propose d’explorer lerôle urbain (écologique, social, spatial) <strong>de</strong>sjardins partagés situés à proximité ou sousl’influence d’infrastructures <strong>de</strong> transport quitraversent l‘agglomération grenobloise.Confrontant <strong>la</strong> petite échelle <strong>du</strong> jardin partagélié à l’habitation et <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>sinfrastructures, on cherche à mieux connaîtreles pratiques <strong>de</strong> nature que les différents dispositifsmettent en jeu et questionnent (parcset jardins publics, campagne, agricultureurbaine, etc.) sur <strong>de</strong>s territoires qu'ils configurenten partie (logements sociaux, ancienssites in<strong>du</strong>striels, abords d'infrastructures <strong>de</strong>transports terrestres, etc.). Ces situations,hybri<strong>de</strong>s et contrastées, sont génératrices <strong>de</strong>“chocs d’ambiance” caractéristiques <strong>de</strong> l’urbanisationcontemporaine. Elles sont à investirpour déceler <strong>de</strong> nouvelles potentialités <strong>de</strong>reconquête ou <strong>de</strong> développement. La juxtaposition<strong>de</strong> parties “naturelles” (bord <strong>de</strong>rivières, forêts, jardins) dont <strong>la</strong> dimensionécologique est problématique, d’habitationsindivi<strong>du</strong>elles ou collectives, d’activités commercialeset in<strong>du</strong>strielles, d’infrastructures(routières ou ferroviaires) engendrent <strong>de</strong> telschocs ou confrontations qui se tra<strong>du</strong>isentdans le paysage visuel, phonique et dans lespratiques d’appropriation <strong>de</strong>s lieux.L’approche pluridisciplinaire <strong>de</strong> cetterecherche interroge les effets <strong>de</strong> ces dispositifssur <strong>la</strong> biodiversité en ville, <strong>la</strong> constitution<strong>de</strong>s ambiances urbaines liées aux pratiquessociales en <strong>de</strong>s lieux réputés difficiles, maisaussi <strong>la</strong> gouvernance <strong>de</strong> territoires complexes.48


Carte <strong>de</strong> situation <strong>de</strong>s jardins partagés sur l’aglomération grenobloise.Il s’agit d’explorer les métho<strong>de</strong>s spécifiques à mettre en œuvreà travers un dialogue entre les différents acteurs impliqués(habitants, bailleurs sociaux, services municipaux, experts,concepteurs). Cette recherche a ainsi pour objectif d’explorer<strong>de</strong>s leviers, <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d'actions, <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> développementurbain adéquats à une cohabitation optimisée <strong>du</strong> vivantavec son environnement en les croisant aux qualités d’ambiancevécues sur <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong> plus en plus constrastés.Jardins partagés Bache<strong>la</strong>rd, Grenoble (38)Photo M. ParisA partir d'un recensement ex-situ (données bibliographiqueset entretiens réalisés avec <strong>de</strong>s acteurs clefs) et in situ<strong>de</strong>s jardins partagés grenoblois, d'une expérience pédagogiquevisant à caractériser les ambiances et les mutationspotentielles <strong>de</strong>s terrains étudiés, il s'agit <strong>de</strong> définir dans unpremier temps <strong>de</strong>s situations urbaines "types" mettant en jeules jardins partagés. Dans un second temps, ces situationsurbaines "types" seront examinées in situ en coup<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s d'observations et d'analyse empruntées auxsciences <strong>de</strong> l'homme, à l'architecture, à l'urbanisme et au paysageet aux sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature.Jardinage sauvage entre autoroute et chemin <strong>de</strong> ferSaint-Martin d’Hères (38) - Photo G. Chelkoff.Dans une optique opératoire, en vue <strong>de</strong> diffuser les enseignements<strong>de</strong> cette recherche, une carte <strong>de</strong>s potentialités <strong>du</strong>territoire grenoblois et un gui<strong>de</strong> méthodologique (qui dépasse<strong>la</strong> situation locale) synthétiseront, par situations urbaines"types", les leviers, mo<strong>de</strong>s d'action et stratégies à l'origine <strong>de</strong>sjardins partagés grenoblois et <strong>de</strong>s transformations territorialesqu'ils génèrent. Ce gui<strong>de</strong> sera remis aux déci<strong>de</strong>urs etgestionnaires <strong>de</strong>s jardins partagés et à <strong>de</strong>s acteurs clefs (enmatière d'urbanisme et d'écologie) <strong>de</strong> l'agglomération grenobloise.49


Habiter le campus :l'atmosphère<strong>de</strong> <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong>> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionCette recherche envisage les différentsProjet <strong>de</strong> recherche n° 13Responsable scientifique :Olivier BALAŸ, architecte, docteur en urbanisme, habilité à diriger<strong>de</strong>s recherches, professeur à l’ENSA <strong>de</strong> LyonCo-responsables scientifiques :Philippe MADEC (ENSAL), architecte et urbaniste,Professeur à l’ENSA <strong>de</strong> Lyon, directeur <strong>de</strong> recherche, écrivain.Gilles DESÈVEDAVY, architecte, praticien et chercheur,Maître-assistant à l’ENSA <strong>de</strong> Lyon.Responsable institutionnel :ENSA <strong>de</strong> Lyon3. rue Maurice Audin BP 170 F – 69512 Vaulx-en-Velin Ce<strong>de</strong>xMembres <strong>de</strong> l’équipe :Sandra FIORI, maître-assistante <strong>de</strong>s ENSA.Marc FONTOYNONT, directeur <strong>de</strong> recherche, HDR, dans <strong>la</strong> structureCNRS URA 1652 <strong>de</strong> l’ENTPE. Vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> CommissionInternationale <strong>de</strong> l’Éc<strong>la</strong>irage (Vienne, Autriche) chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong>performance énergétique, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s normes ISO.Cécile REGNAULT, maître-assistante <strong>de</strong>s ENSA (ENSAL <strong>de</strong>puis 2006).François TORRECILLA, maître-assistant associé <strong>de</strong>s ENSA (ENSAL<strong>de</strong>puis 2004).Jean-Yves TOUSSAINT, directeur <strong>de</strong> l’équipe <strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoire EVS-EDU(UMR 5600 <strong>du</strong> CNRS), professeur <strong>de</strong>s universités en Aménagement<strong>de</strong> l'espace et Urbanisme (24 e section <strong>du</strong> CNU) en poste audépartement Génie Civil et Urbanisme <strong>de</strong> l'INSA <strong>de</strong> Lyon.Sophie VAREILLES, membre <strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoire EVS-EDU, ingénieureGénie Civil et Urbanisme, maître <strong>de</strong> Conférences en aménagement<strong>de</strong> l'espace et urbanisme (24 e section <strong>du</strong> CNU) au départementGénie Civil et Urbanisme <strong>de</strong> l'INSA <strong>de</strong> Lyon.Florence LIPSKY et Pascal ROLLET, architectes “Intégral Lipsky+RolletArchitectes”, chargés d’un projet d’ensemble sur le site <strong>de</strong> La Doua.Partenariats :Jean CHAUDONNERET, (ingénieur <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées) directeur<strong>de</strong> projet Lyon Cité Campus pour le site <strong>de</strong> La Doua-LyonTech.Richard LLUNG, adjoint chargé <strong>du</strong> développement urbain, Villeurbanne.Jean-Michel JOLION, directeur Lyon-Campus.Olivier FRÉROT, ingénieur en chef <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées,directeur <strong>de</strong> l’Agence d’urbanisme pour le développement<strong>de</strong> l’agglomération lyonnaise.Partenariat envisagé : GFC Construction, Renaud SORNIN.Dessin <strong>de</strong> ZHAOWen Bo, ENSALDépartement AA_DD2008/2009,Campus <strong>de</strong> La Doua50aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> mutation d’un site à partir <strong>de</strong>sespaces <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’étudiant. La réhabilitation<strong>du</strong> lieu y est envisagée dans sa définition <strong>la</strong>plus littéraire : rétablir l’estime entre un soldonné, ses occupants et ses aménageurs.Comment ? En pensant le recommencement<strong>du</strong> territoire à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance<strong>de</strong>s qualités naturelles <strong>de</strong> son sol et <strong>de</strong> sesressources végétales, d’une part et d’autrepart <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s usages et <strong>de</strong>sambiances pro<strong>du</strong>ites. Pourquoi ? Parce qu’onpense que le sol, avec sa végétation, formeune “atmosphère” pour réassembler le social,étudiants et citadins, apparentes associationshétérogènes. Bruno Latour, dans Changer <strong>de</strong>société, refaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> sociologie indique trèsc<strong>la</strong>irement que “le social ne peut être saisi quepar les traces qu’il <strong>la</strong>isse (au cours d’épreuves)lorsqu’une nouvelle association se crée entre<strong>de</strong>s éléments qui ne sont aucunement [sociaux]par eux-mêmes”. Le réchauffement climatiqueest déjà une épreuve aujourd’hui, dans uneville dont <strong>la</strong> température a augmenté <strong>de</strong> 1,8°Centre 1995 et 2005. Entre les étudiants et <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion villeurbannaise nous partironsdonc à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> possibles associations(d’un “flui<strong>de</strong> en circu<strong>la</strong>tion” comme l’écrivaitTar<strong>de</strong>) sur le sol et son végétal, associationsqu’il faudrait peut-être suivre pour l’aménagementfutur, et que nous appellerons <strong>de</strong>s“ambiances qui font un collectif”. Quelles ensont les traces, aujourd’hui, pour <strong>de</strong>main ?(Et comme ces “associations” n’existent certainementpas seulement à Villeurbanne, on lescherchera aussi ailleurs, en se posant <strong>la</strong> question<strong>de</strong> rendre possible leur insertion sur le territoireétudié.)L’ambiance <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville avec ses étudiants aune dimension historique. On connaît l’extraordinairedéveloppement <strong>de</strong> l’enseignementdans Paris. Le centre en fut d’abord l’île <strong>de</strong> <strong>la</strong>cité. Puis à l’étroit, maîtres et étudiants passèrentsur <strong>la</strong> rive gauche, où d’innombrables


écoles en arrivèrent à former une ville dans <strong>la</strong>ville. L’université accapara, au XIII e et XIV e siècle,à peu près tout le Paris <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive gauche.Marcel Poëte l’a décrit dans Une vie <strong>de</strong> cité.Paris <strong>de</strong> sa naissance à nos jours. Pourrait-il enadvenir <strong>de</strong> même entre La Doua et VilleurbanneNord : un franchissement <strong>du</strong> boulevardEinstein ?Les hypothèses, qui intéressent autant lestrois équipes <strong>de</strong> recherche que les mo<strong>de</strong>spédagogiques souhaités avec nos étudiants <strong>de</strong>M2 (ENSAL, INSA, ENTPE), sont les suivantes :● Prendre le territoire comme une atmosphère<strong>de</strong> <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong>, un volume d’air encommun, partageable et partagé entre uneculture urbaine locale et une culture urbaineétudiante, où l’accès à <strong>la</strong> lumière naturelle, ausoleil, à un environnement sonore naturel (quicorrespond à ce qui est donné à voir, qui estcohérent avec l’espace dans lequel on évolue)ainsi que l’accès à l’ombre, à l’air non pollué, à <strong>la</strong>venti<strong>la</strong>tion naturelle et l’accès au végétal sontà <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation<strong>du</strong> sol commun <strong>du</strong> territoire en question.● Dire que <strong>la</strong> société urbaine vers <strong>la</strong>quellenous allons vivra <strong>de</strong> plus en plus à l’extérieur,<strong>de</strong>hors. Le contexte économique poussera à uncoût <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> l’habitat qui seramodique. D’où l’idée d’un territoire où l’espacepublic se parcourt à pied ; où <strong>la</strong> surface habitablene sera plus seulement intérieure ; oùl’architecture, légère, ayant peu <strong>de</strong> surfacefermée, construite avec <strong>de</strong>s matériaux économiqueset <strong>du</strong>rables, donnera sur <strong>de</strong>s espacesextérieurs ayant une gran<strong>de</strong> capacité d'usageet d'appropriation ; où l’inertie et <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tionnaturelle seront particulièrement recherchées; où <strong>de</strong>s organisations culturelles inhabituelles(<strong>de</strong>s proxémies) auront p<strong>la</strong>ce.> MéthodologieNous nous donnons quatre objectifs méthodologiquespour conforter nos hypothèses.1/ Faire appel à <strong>la</strong> mémoire.Les chercheurs (pendant l’été), les étudiants(après les vacances d’été), mais aussiquelques grands connaisseurs <strong>du</strong> territoireétudié, expérimentent indivi<strong>du</strong>ellement uncertain nombre <strong>de</strong> positions jugées intéressantes (réputation<strong>de</strong>s situations) <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche.Elles seront recensées lors d’une réunion <strong>de</strong> synthèse. Chacunira à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong>s configurations topo végétales, locales ouextra locales (au croisement <strong>de</strong>s configurations spatiales, sensibleset sociales), les plus remarquables pour accueillir <strong>de</strong>sambiances extérieures appropriables et confortables à proximité<strong>du</strong> logement. Atten<strong>du</strong>e : <strong>la</strong> sélection d’une dizaine <strong>de</strong> terrainsreprésentatifs <strong>de</strong> configurations topo végétales intéressant <strong>la</strong>ville <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> <strong>de</strong>main et leur <strong>de</strong>scription.2/ Faire appel à l’analyse environnementale, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scriptionsensible, à <strong>la</strong> métrologie et à <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s conditionsenvironnementales :Sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire étudié et <strong>de</strong>s dix terrains envisagés,les métho<strong>de</strong>s utilisées pour les diagnostics seront <strong>de</strong> troistypes, celles utilisées par le CRESSON (accès à un environnementsonore <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong>scription sensible <strong>du</strong> territoire…), le LASH(accès à <strong>la</strong> lumière naturelle, au soleil), EDU (étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> dép<strong>la</strong>cementà pied sur le terrain étudié, son sol et son accompagnementvégétal), et enfin celles <strong>du</strong> département AA_DD (analyseenvironnementale <strong>de</strong>s sites, analyse éco-reponsable <strong>de</strong>scontextes urbains…). La métrologie sera convoquée pour <strong>de</strong>smesures d’ambiances et <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions. Les mesures serviront<strong>de</strong> données d’entrée et <strong>de</strong> validation <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions. Celles-cipermettront <strong>de</strong> comparer les différents facteurs physiques <strong>de</strong>sambiances étudiées avec les points <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s utilisateurs.3/ Faire appel à <strong>la</strong> perception :Mise en route d’une enquête sur <strong>la</strong> réalité et l’avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong>perception sensible <strong>du</strong> végétal, <strong>de</strong> l’architecture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sociétésur le territoire en question. On utilisera pour ce faire <strong>la</strong> technique<strong>de</strong> l’enquête sur supports (graphiques, photographiques,sonores, révé<strong>la</strong>nt l’existant et le futur) : comment les citadinslocaux (et les étudiants) construisent-ils une vie <strong>de</strong>hors, avec lesol et le végétal, dans l’espace public et dans l’espace privé ?Quel imaginaire les citadins ont-ils <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie avec les étudiants,et réciproquement ? Atten<strong>du</strong>s : premièrement, décrire le vécu<strong>de</strong>s configurations topo végétales remarquables pour l’accueilqu’elles réservent aux cultures habitantes, y compris les facteursphysiques <strong>de</strong>s ambiances re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> lumière, l’ensoleillement,<strong>la</strong> chaleur, le vent, le son, l’ombre, etc. Deuxièmement,anticiper le vécu sensible <strong>de</strong>s cultures étudiantes et locales pour<strong>de</strong>main, selon les configurations spatiales, sociales et végétalesproposées sur les dix terrains concernés (utilisation <strong>de</strong>s supportsavant/après).4/ Faire appel à l’interprétation.En visant le projet d’aménagement, on tentera une interprétationpluridisciplinaire à <strong>la</strong> fois narrative et schématique<strong>de</strong>s configurations étudiées ; on désignera quelques conceptsou notions opératoires capables <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r un aménagement <strong>du</strong>territoire <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, où <strong>la</strong> vie sera <strong>de</strong> plus en plus à l’extérieur.On testera <strong>de</strong>s hypothèses d’aménagement avec les étudiants.51


Retour <strong>de</strong>s villes ?Mobilités / Déspatialités :l'hypothèse “North WesternEuropean Megalopolis”> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionProjet <strong>de</strong> recherche n° 14Responsable scientifique :Patrice NOVIANT, directeur <strong>de</strong> recherche au <strong>la</strong>boratoire ACS(Architecture Culture Société), professeur à l'ENSA <strong>de</strong> VersaillesPetites Ecuries <strong>du</strong> Roy5 avenue <strong>de</strong> SceauxBP 674 78006 Versailles ce<strong>de</strong>xMail : noviant@free.frOrganisme <strong>de</strong> rattachement :Laboratoire ACS - UMR CNRS/MCC - 7136École Nationale Supérieure d’architecture <strong>de</strong> Paris-Ma<strong>la</strong>quais14 rue Bonaparte, 75006 ParisTél. : 01 55 04 56 62Membres <strong>de</strong> l’équipe :Daniel BÉHAR, géographe, enseignant-chercheur à l’IUP,Laurent DAVEZIES, enseignant-chercheur à l’IUP,Anne LAFFANOUR, sociologue <strong>de</strong>s organisations, chercheur-associéau <strong>la</strong>boratoire ACS,Jean-Louis VIOLEAU, chercheur ACS CNRS.Cette équipe sera complétée <strong>de</strong> doctorants <strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoireet <strong>de</strong> stagiaires.Membres associésLes enseignants <strong>de</strong>s studios <strong>de</strong> projet associés à ce travail<strong>de</strong> recherche proposent un 2 e niveau <strong>de</strong> col<strong>la</strong>boration.ENSA <strong>de</strong> Paris Ma<strong>la</strong>quais + ENSA <strong>de</strong> Versailles :Patrice NOVIANT, Bradley KLIGERMAN, Steven MELEMIS,Marc ARMENGAUD, Antoine SANTIARD.U Gent : Floris ALKEMADE, Pieter UYTHENHOVE.Hafencity U Hamburg : Michael KOCH, Angelus EISINGER,Hartmut FRANK.Autour <strong>de</strong> l’idée notamment d’un séminaire ouvert, cette liste<strong>de</strong>vrait être complétée par l’ouverture <strong>du</strong> séminaire aux invitéset conférenciers, <strong>la</strong> séance d’ouverture présidée par Jean-PierreORFEUIL (IUP).La recherche prend acte <strong>du</strong> distinguométhodologique intro<strong>du</strong>it par HenriLefebvre entre <strong>la</strong> ville et l’urbain. Ellequestionne un nouvel état <strong>de</strong> cette <strong>du</strong>alité,que l’on pourrait considérer commepost-urbain. Ainsi, l’établissement humainconnecté retrouverait <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong>ville : notre hypothèse est que pourraientêtre observés <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> villes comme <strong>de</strong>figures locales d’i<strong>de</strong>ntification.Objectif : engager une pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>recherche interdisciplinaire organisée surles nouveaux établissements humains, ces“villes en réalité” dont <strong>la</strong> continuité s’établiten connexions récurrentes, au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s discontinuités <strong>de</strong> l’espace physique <strong>de</strong>l’archipel urbain…Le projet reconnaît ici le contexte fondamental<strong>de</strong>s mobilités, voire <strong>de</strong> ce quel’on appelle hypermobilité pour les établissementshumains, mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’enconfronter les effets spatiaux dans uncontexte qui est notamment celui <strong>de</strong>s économiespost-carbone et <strong>de</strong>s retours queleurs nouvelles exigences politiques in<strong>du</strong>isentsur ces objets essentiels <strong>de</strong>s lieux, <strong>de</strong>ssols, <strong>de</strong>s matières.On cherche, selon plusieurs échelles oumo<strong>de</strong>s, une personnalité contemporaine<strong>de</strong> ville, bassins <strong>de</strong> vie, métropoles, mégalopolis,là même où ce que l’on observed’abord, c’est que <strong>la</strong> ville, selon ses co<strong>de</strong>straditionnels, n’existe plus en globalité.La question initiale est simple : commentdécrire et comprendre une situation territorialecaractérisée par <strong>de</strong>s pratiquesgénéralisées à l’ensemble <strong>du</strong> territoire, par<strong>de</strong>s usages dont l’horizon est universel ?52


● Un séminaire partagé <strong>de</strong> problématisationCe séminaire interdisciplinaire a pour objectif <strong>de</strong> fairevarier les hypothèses fondatrices <strong>de</strong> cette recherche(mobilités, déspatialisation, villes en réalité…), et d’orienterles critères d’évaluations <strong>de</strong>s résultats pro<strong>du</strong>its. Le rapport<strong>de</strong> synthèse intégrera <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction d’un inventaire comparatifouvert <strong>de</strong> situations spatiales localisées <strong>de</strong> désespaceset effets <strong>de</strong> dyspatialité… Et l’engagement dans cecontexte renouvelé <strong>de</strong>s questions contemporaines <strong>de</strong>l’architecture et <strong>de</strong> l’urbanisme : approche <strong>de</strong>s questionsd‘échelles posées entre les procé<strong>du</strong>res et processus autonomespar lesquels s’installe l’opérationnalité contemporaine,opérations d’espaces publics (projet urbain),urbanisme réglementaire, réseaux, couloirs écologiques…Extrait <strong>de</strong> “Die Zentralen Orte in Süd<strong>de</strong>uthsch<strong>la</strong>nd”Walter Christaller - 1933.> Méthodologie appliquée● Un dispositif partenaire d’enseignementà horizon internationalLe travail <strong>de</strong> recherche est engagé dansune col<strong>la</strong>boration critique avec <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> plusieurs institutions européennesd’enseignement. Ensemble, celles-ci proposentune forme <strong>de</strong> pannel territoria<strong>la</strong>vec trois studios <strong>de</strong> projet territorial stratégiqued’écoles d’architecture, l’un situéau cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> question locale <strong>de</strong> <strong>la</strong> NWEM(Gent), l’autre (Hamburg) à l’extérieur <strong>de</strong>cette figure hypothétique, Paris représentantl’échelon fort (avec Londres et <strong>la</strong>Rhénanie) qui ferait accé<strong>de</strong>r cette figureurbaine au rang <strong>de</strong> mégalopolis… selon <strong>la</strong>définition initiale <strong>de</strong> Jean Gottmann.Guy E. Debord. Discours sur les passions <strong>de</strong> l’amour, <strong>la</strong> couverture<strong>de</strong>s pentes psychogéographiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérive et localisation d’unitésd’ambiance. Édité par le “Bauhaus Imaginiste”, Kopenhagen, Permild& Rosengreen.Un protocole conjoint <strong>de</strong> recherchemet en situation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions distincteset comparables, les soumettant auxrestitutions critiques d’un groupe <strong>de</strong>recherche distinct <strong>de</strong> l’encadrement pédagogique.Paris, 2009, Lissage à 10 km - P. Noviant, B. Richard.53


Un territoire <strong>du</strong>rableet un habitat <strong>de</strong> qualitéà consommation zérodans les zones à risquesismiqueProjet <strong>de</strong> recherche n° 16Responsable scientifique :Nicoletta TRASI, architecte, maître <strong>de</strong> conférence à l’Université“La Sapienza di Roma”- Faculté d’Architecture et membre <strong>du</strong>Département CAVEA (Caratteri <strong>de</strong> l’Architettura, Valutazione EAmbiente), et chercheur associé au LACA(Laboratoire d’Architecture e Controllo Ambientale).Mail : nicotrasi@tiscali.it - nicoletta.trasi@uniroma1.itOrganisme <strong>de</strong> rattachement :Département CAVEAUniversità “La Sapienza di Roma”- Prima Facoltà d’Architettura“L. Quaroni”Piazza Fontanel<strong>la</strong> Borghese 9 – 00186 RomeTel. 0039 06 4991 8869 – fax : 0039 06 4991 8873Mail : l.<strong>de</strong>licio@awn.it - luciano.<strong>de</strong>licio@uniroma1.itResponsable institutionnel <strong>de</strong> l’équipe :Luciano De Licio, architecte, directeur <strong>du</strong> CAVEA et Professeurà l’Université “La Sapienza di Roma”- Faculté d’ArchitectureMembres <strong>de</strong> l’équipe :Marcello PAZZAGINI, architecte, Directeur <strong>du</strong> LACA(Laboratoire di Controllo Ambientale), professeur à l’Université“La Sapienza di Roma”- Faculté d’Architecture.Rosario PAVIA, architecte, professeur d'urbanisme à <strong>la</strong> Facultéd’Architecture <strong>de</strong> Pescara.Valter FABIETTI, architecte, professeur d'Analyse territorialeà <strong>la</strong> Faculté d’Architecture <strong>de</strong> Pescara.Christiano LEPRATTI, architecte, enseignant <strong>de</strong> Technologied’architecture à <strong>la</strong> Technische Universität <strong>de</strong> Darmstadt.Gianfrancesco COSTANTINI, Sociologie Urbaine.Fabrizio MOLLAIOLI, ingénieur, professeur associé à l’Université“La Sapienza di Roma”- Faculté d’Architecture, experten architecture anti-sismique.Luciano <strong>de</strong> LICIO, architecte, directeur <strong>du</strong> CAVEA, professeurà l’Université “La Sapienza di Roma”- Faculté d’architecture.Partenariats :Guendalina SALIMEI, architecte, membre fondateur <strong>de</strong> l’agenced’architecture et urbanisme Tstudio (structure professionnelle privé).> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionLa problématique générale abordée par <strong>la</strong>recherche prend en considération l’habitatpolycentrique et intercommunal pour les territoiresà risque sismique. On considère l’hypothèsed’un modèle d’habitat qui développel’habitat préexistant en le transformant en unsystème à réseau organisé à travers l’intégrationet <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> différents réseaux : leréseau <strong>de</strong>s habitats au sens strict (c'est-à-dire lescentres et les petites fractions), le réseau <strong>de</strong>sservices et <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction (in<strong>du</strong>strielleet artisanale), le réseau <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong>communication (l'accessibilité, <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>spersonnes et <strong>de</strong>s marchandises, le transportpublic), les réseaux technologiques (p<strong>la</strong>tesformeslogistiques, <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> collecte et lesvoies d'évacuation pour les risques sismiques), leréseau environnemental (ressources naturelles,les corridors écologiques, le réseau hydro-géologique,les zones agricoles, terrains vagues etpas encore construits).La sur-apposition et <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>sréseaux feront émerger <strong>la</strong> grille ordinatrice <strong>du</strong>master p<strong>la</strong>n général qui gui<strong>de</strong>ra <strong>la</strong> consolidationet l'é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong>s centres mineurs et <strong>la</strong>sélection <strong>de</strong>s intersections les plus importantespour les nouvelles aires centrales (espacespublics, les universités, les p<strong>la</strong>tes-formes logistiques,centres civiques). Notre équipe prendraen examen <strong>de</strong>ux nœuds <strong>de</strong> po<strong>la</strong>rité : PoggioPicenze et Cese <strong>de</strong> Preturo.A côté <strong>de</strong>s nœuds <strong>de</strong> po<strong>la</strong>rité, une attentionparticulière sera accordée à l’analyse <strong>de</strong>s zonescomprises entre les réseaux , afin <strong>de</strong> vérifier lespossibilités d'utilisation et le potentiel <strong>de</strong> transformation.Le modèle proposé, d’une part, enreconstruisant l’habitat existant endommagépar le tremblement <strong>de</strong> terre, vise à renforcer lespetites villes, pour éviter leur abandon. D'autrepart, le modèle prévoit l'expansion <strong>du</strong> tissuurbain avec <strong>de</strong>s interventions pour <strong>la</strong> construction<strong>de</strong> nouvelles “formes” d’habitat intermédiaireentre <strong>la</strong> dimension collective et <strong>la</strong> dimensionindivi<strong>du</strong>elle. Ces nouvelles formes d'habitatsont conçues selon <strong>de</strong>s règles morphologiqueset typologiques compatibles avec <strong>la</strong> structureurbaine existante et l'environnement. L’attentionau contexte et à <strong>la</strong> morphologie <strong>du</strong> territoirepermet <strong>la</strong> croissance organique <strong>de</strong>s centres et54


l'expérimentation d’innovations typologiquesdans <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre logement, tissu urbain etespaces publics <strong>de</strong> quartier.La problématique particulière : l'apparatthéorique que <strong>la</strong> recherche vise à pro<strong>du</strong>ire,porte sur <strong>de</strong>ux aspects : d'une part une théoriequi i<strong>de</strong>ntifie <strong>de</strong> nouvelles modalités <strong>de</strong> transformation<strong>de</strong> l'espace à l’échelle territoriale,intercommunale, notamment dans les territoiresà risque sismique <strong>de</strong> L’Aqui<strong>la</strong>, et d'autrepart, à une échelle architecturale, i<strong>de</strong>ntifie <strong>de</strong>nouvelles formes expérimentales <strong>de</strong> logement"intermédiaire" entre <strong>la</strong> dimension indivi<strong>du</strong>elleet <strong>la</strong> dimension collective, c’est à dire entre <strong>la</strong>typologie <strong>de</strong> grands ensembles et <strong>la</strong> typologie<strong>de</strong> maisons indivi<strong>du</strong>elles, qui soit capable <strong>de</strong>répondre <strong>de</strong> manière innovante à <strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> catastrophes naturelles.La problématique <strong>de</strong> réflexion et d’investigation: dans ce but, <strong>la</strong> recherche pro<strong>du</strong>ira <strong>de</strong>vrais “Lignes Gui<strong>de</strong>” (qui seront proposées tantdans l’activité didactique que dans l’activitéprofessionnelle) pour les projets d'un nouvelhabitat (structure urbaine minime) qui sera<strong>du</strong>rable pour trois aspects :- <strong>du</strong>rabilité sociologique : par sa taille "intermédiaire"parce que l'échelle urbaine créera <strong>de</strong>snouvelles re<strong>la</strong>tions sociales entre les personnes,et <strong>de</strong>s nouvelles mixités fonctionnelles.- Durabilité énergétique : par l'utilisation <strong>de</strong>sources d'énergie renouve<strong>la</strong>bles qui amènera à<strong>de</strong>s logements à consommation zéro.- Durabilité sismique-territorial : par le nouveaumodèle expérimental <strong>de</strong> formes d’habitat misesen p<strong>la</strong>ce, et capables <strong>de</strong> résister à <strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> risque.b) Compétences sur l’architecture <strong>du</strong>rable (ingénieurs,architectes experts en architecture bioclimatique, en projetd’habitat, et technologie <strong>de</strong> l’architecture),c) Compétences dans l'ingénierie géotechnique et sismique(ingénieurs, géologues…),d) Compétences sociologiques et anthropologiques (sociologues,anthropologues…).Ces connaissances scientifiques seront intégrées avec <strong>la</strong>structure professionnelle privée (agence TStudio), qui interviendradans <strong>la</strong> phase suivante à l'analyse effectuée par lesmembres <strong>de</strong> “a”, pour arriver à <strong>la</strong> rédaction d'un projet architecturalet urbain sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s “Lignes Gui<strong>de</strong>” prévenantes <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième phase réalisée par les membres <strong>du</strong> groupe “b” et “d”.La première phase concerne <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Échelle territoriale etprévoit l’analyse <strong>du</strong> territoire <strong>de</strong> l’Aqui<strong>la</strong> et <strong>la</strong> définition <strong>du</strong>périmètre d’intervention ; À l’intérieur <strong>de</strong> cette zone il y auraune hiérarchie <strong>de</strong> nœuds <strong>de</strong> po<strong>la</strong>rité. Cette phase <strong>de</strong> G.E.concerne soit les choix urbanistiques (système <strong>de</strong> différentsréseaux) soit les choix <strong>de</strong> zones “conteneurs” <strong>de</strong> sources d’énergierenouve<strong>la</strong>ble (réseaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>du</strong>rabilité).La <strong>de</strong>uxième phase concerne l’échelle <strong>de</strong> l’Habitat intermédiaire(structure urbaine minime) qui sera appliquée pouragrandir les vil<strong>la</strong>ges existants et donc s’é<strong>la</strong>rgir dans les airesintercommunales . Par ailleurs on interviendra aussi pour améliorerles interventions déjà en partie mises en p<strong>la</strong>ce par le gouvernementactuel.Le rapport <strong>de</strong> recherche comprendra donc <strong>de</strong>ux phases et ilsera composé <strong>de</strong> parties écrites et <strong>de</strong> parties graphiques : unpetit manuel qui pourra être utilisé dans tous les cas où le projeturbain doit intervenir dans <strong>de</strong>s zones vulnérables. D’ailleurs<strong>la</strong> vulnérabilité investit une bonne partie <strong>de</strong> notre p<strong>la</strong>nète. Lebut est <strong>de</strong> montrer que <strong>la</strong> reconstruction dans ces cas doit êtrebien étudiée en terme <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> <strong>du</strong>rabilité.> MéthodologieLa démarche interdisciplinaire <strong>de</strong> l’équipe<strong>de</strong> recherche prévoit une intégration <strong>de</strong> différentescompétences disciplinaires et <strong>de</strong>s différentespratiques professionnelles. La sélection<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'équipe a été faite en vertu<strong>de</strong>s compétences différentes les unes avec lesautres, essentiellement sur trois thèmes :a) Compétences urbanistiques et territoriales,socio-économiques (les urbanistes, lesarchitectes, les paysagistes, les analystes <strong>de</strong> <strong>la</strong>région et les experts en GIS),Schema <strong>du</strong> programme <strong>de</strong> Poggio Picenze.55


Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l'espace publiccomme recherche <strong>de</strong> lienentre ville et habitat :l'exemple <strong>de</strong>l'agglomérationfranco-valdo-genevoiseProjet <strong>de</strong> recherche n° 17Responsable scientifique :Michèle TRANDA-PITTION, architecte-urbaniste,Unité d'Urbanisme et Développement Territorial (Urba-UCL)P<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> Levant, 1 - 1348 Louvain-La-Neuve – BelgiqueEtTOPOS urbanisme10, rue Muzy, CP 6540 - 1211 Genève 6 - SuisseTél. : + 41 79 79 27 505Mail : michele.tranda@bluewin.chOrganisme <strong>de</strong> rattachement :Unité d'Urbanisme et Développement Territorial (Urba-UCL)P<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> Levant, 1 - 1348 Louvain-La-Neuve - BelgiqueTél. : + 32 10 47 23 47Mail : bernard.<strong>de</strong>cleve@uclouvain.beMembres <strong>de</strong> l’équipe :Professeur Bernard DECLÈVE -Université catholique <strong>de</strong> Louvain -Unité d'Urbanisme et Développement Territorial (Urba-UCL)P<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> Levant, 1 - 1348 Louvain-La-Neuve - BelgiqueTél. : + 32 10 47 23 47Mail : bernard.<strong>de</strong>cleve@uclouvain.beProfesseur Bruno MARCHAND - École Polytechnique Fédérale<strong>de</strong> Lausanne - Directeur Institut d’ArchitectureEPFL ENAC IA LTH2 - BP 4243 - Station 16 - CH-1015 Lausanne -SuisseTél. : + 41 21 693 32 39Mail : bruno.marchand@epfl.chEt les membres <strong>de</strong> l’équipe URBA UCLPartenariats :Nicole SURCHAT VIAL, architecte urbaniste et Frédéric Bessat -Chefs <strong>du</strong> projet d'agglomérationDT - direction <strong>de</strong> l'aménagement <strong>du</strong> territoire5 rue David-Dufour - CP 224 - 1211 Genève 8Tél. : + 41 22 327 49 70 et + 33 450 04 54 06Mails : nicole.surchat-vial@etat.ge.chfre<strong>de</strong>ric.bessat@projet-agglo.org> Objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionL’agglomération franco-valdo-genevoiseprésente un contexte transfrontalier spécifiquedans lequel <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong>construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville est particulièrementcomplexe : les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faire et les implicitesculturels <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs sont dissymétriques,alors que le bassin <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s habitantsl’est nettement moins. Or les enjeuxqualitatifs et fonctionnels <strong>de</strong> l’agglomérationtransfrontalière <strong>de</strong> <strong>de</strong>main nécessitentle dépassement <strong>de</strong> ce handicap re<strong>la</strong>tif. Laprésente proposition entend approfondirun point important i<strong>de</strong>ntifié lors <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche précé<strong>de</strong>nte sur les processus <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ction d’une ville et d’un habitat <strong>de</strong>qualité à travers les frontières : le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>l’espace public comme recherche <strong>de</strong> lienentre ville et habitat.La démarche <strong>du</strong> Projet d’agglomérationen est en effet au sta<strong>de</strong> où elle a organisé<strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction – par <strong>de</strong> nombreuseséquipes d’urbanisme connues et moinsconnues – d’un grand nombre <strong>de</strong> propositions<strong>de</strong> projets urbains et territoriaux lelong <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses axes <strong>de</strong> développement.Et <strong>la</strong> question va se poser à courtterme <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> les utiliser à doubleéchelle : à celle <strong>du</strong> retour à l’ensemble <strong>de</strong>l’agglomération par un “recollement” qui<strong>de</strong>vrait être plus qu’une simple juxtaposition,et à celle <strong>de</strong>s quartiers dans les indicationsqu’ils peuvent fournir aux projetsqui vont permettre <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> nouveaux“morceaux <strong>de</strong> ville”.Dans ce contexte, le “<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l’espacepublic” comme lien entre le logement etles centralités urbaines et métropolitaines– ou entre habitat et ville – a été i<strong>de</strong>ntifiélocalement par les acteurs <strong>de</strong> l’agglomérationcomme l’un <strong>de</strong>s thèmes fondamentaux<strong>de</strong>s réflexions à con<strong>du</strong>ire.56


En outre, l’histoire locale <strong>de</strong>s “tracésrégu<strong>la</strong>teurs”– qu’ils aient ou non donné lieuà <strong>de</strong>s réalisations – a <strong>la</strong>issé <strong>de</strong>s empreintesmarquantes dans <strong>la</strong> culture urbaine genevoise.Aujourd’hui, le Projet d’agglomérationconsiste en une tache urbaine précisantquelques vocations prioritaires, en développementcohérent avec le système <strong>de</strong>stransports, le tout étant inséré dans unpaysage <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeur. Mais ce niveau<strong>de</strong> précision ne dit pas encore véritablement<strong>de</strong> quelle ville il s’agit : elle sera engran<strong>de</strong> partie en extension sur <strong>la</strong> zoneagricole, si possible <strong>de</strong>nse et mixte. Maissera-t-elle “passante” cherchant à trouverles formes d’une urbanité <strong>du</strong> XXI e siècle, oualvéo<strong>la</strong>ire, faite <strong>de</strong> juxtapositions d’opérationsconçues indépendamment les unes<strong>de</strong>s autres ?L’objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente proposition <strong>de</strong>recherche est ainsi <strong>de</strong> fournir au programmeAGE et au Projet d’agglomération une lecturethéorique <strong>de</strong> l’espace public dans sacapacité à articuler les différentes échelles<strong>de</strong> l’agglomération : <strong>de</strong> prolongementextérieur direct (végétal ou minéral) <strong>du</strong>logement à “tracé régu<strong>la</strong>teur” version XXI esiècle à l’échelle <strong>de</strong>s axes <strong>du</strong> développement<strong>de</strong> l’urbanisation ou <strong>de</strong> l’agglomération.Le p<strong>la</strong>n Brail<strong>la</strong>rd <strong>de</strong> 1936 - Source 1896-2001 Projetsd'urbanisme pour Genève - Centre <strong>de</strong> recherche sur<strong>la</strong> rénovation urbaine - Institut d'architecture <strong>de</strong>l'Université <strong>de</strong> Genève Georg Editeur Genève, 2003.Les tracés <strong>du</strong> grand territoire Auteur Lieux-Dits urbanistesVernaison Lyon - Source Projet d'agglomération franco-valdogenevoisPACA St-Julien-P<strong>la</strong>ine <strong>de</strong> l'Aire, janvier 2009.> MéthodologieLe matériau <strong>de</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche sera constituépar <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction projectuelle <strong>de</strong>s 5 x 3 équipes engagéesactuellement dans les projets urbains et territoriauxà l’échelle <strong>de</strong>s Périmètres d’aménagement coordonnéd’agglomération (PACAs). Cette série <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns à différenteséchelles (<strong>du</strong> p<strong>la</strong>n d’ensemble au 1/25'000 au zoom<strong>de</strong> vérification au 1’000) et <strong>de</strong> schémas (ou idéogrammes)sera complétée par les discours oraux <strong>de</strong> présentation,ainsi que les réactions <strong>de</strong>s élus locaux, <strong>de</strong>smembres professionnels <strong>de</strong>s Collèges chargés <strong>du</strong> pilotage<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile. Les étudiants <strong>de</strong>Louvain viendront procé<strong>de</strong>r à un repérage <strong>de</strong>s perceptionsspatiales dans un échantillon d’espaces publics, sur<strong>la</strong> base d’une grille d’analyse é<strong>la</strong>borée initialement etcontribueront ainsi à leur propre formation, comme àl’établissement d’un <strong>la</strong>ngage commun aux différentesétapes <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et d’une confrontation entreconception initiale et perceptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisation.Le retour à l’Architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle viendrain fine documenter <strong>la</strong> question initiale <strong>de</strong> l’imbrication<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux échelles – celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximité et celle <strong>de</strong><strong>la</strong> métropole – et le postu<strong>la</strong>t <strong>du</strong> <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l’espace publicfait <strong>de</strong> l’imbrication <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux géométries – l’alvéo<strong>la</strong>ire(<strong>de</strong> proximité) et <strong>la</strong> réticu<strong>la</strong>ire (<strong>de</strong> mise en re<strong>la</strong>tion).Dans le prolongement, l’équipe espère <strong>de</strong> cetterecherche qu’elle puisse contribuer au débat sur l’importance<strong>de</strong> <strong>la</strong> perception en urbanisme, ou – en d’autrestermes – <strong>de</strong> l’urbanisme sensible.57


Annexesconstitution<strong>du</strong> dossier<strong>de</strong> candidaturemodalité <strong>de</strong><strong>la</strong> consultationcalendrier<strong>de</strong>s sessions59


Constitution<strong>du</strong> dossier<strong>de</strong> candidatureLes équipes <strong>de</strong> recherche formées spécifiquementpour répondre à <strong>la</strong> présente consultationdoivent é<strong>la</strong>borer un dossier <strong>de</strong> candidature (22pages A4 maximum) dont le contenu ne sera soumisà expertise et sélection qu'après avoir étédéc<strong>la</strong>ré administrativement conforme aux exigencesstructurelles <strong>de</strong>s quatre parties déclinées ci-<strong>de</strong>ssous :● A. Le projet <strong>de</strong> recherche (6 pages A4)A1. Problématique générale, hypothèses <strong>de</strong>recherche et état <strong>de</strong> l'art (bibliographie)A2. Objet d'étu<strong>de</strong> et terrain d'investigationsA3. Perspectives arrêtées en terme <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctiongénérale <strong>de</strong>s connaissancesA4. Objectifs en terme d'innovation pédagogiqueet d'expérimentation projectuelleA5. Objectifs en matière <strong>de</strong> réflexion épistémologiqueet <strong>de</strong> construction théorique● B. Les principes méthodologiques (5 pages A4)B1. La démarche interdisciplinaire <strong>de</strong> l'équipeB2. Les modalités d'intégration <strong>de</strong>s compétences<strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise d'œuvreB3. Les modalités d'intégration <strong>de</strong>s pratiquespédagogiques innovantesB4. Les modalités d'organisation <strong>de</strong>s séancesrégulières <strong>du</strong> séminaire <strong>de</strong> l'équipeB5. Dispositif retenu pour l'évaluation interne etles hypothèses <strong>de</strong> développement● C. Les perspectives <strong>de</strong> valorisation (2 pages A4)C1. Diffusion et publication <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> <strong>la</strong>rechercheC2. Valorisation électronique <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> <strong>la</strong>rechercheC3. Valorisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions pédagogiques ausein <strong>de</strong>s établissementsC4. Perspectives <strong>de</strong> valorisation et d'implication ausein <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s doctoralesC5. Hypothèses <strong>de</strong> diffusion dans les milieux professionnels<strong>de</strong> l'aménagement● D. L'équipe <strong>de</strong> recherche (7 pages A4)D1. Nom et qualité <strong>du</strong> responsablescientifique <strong>de</strong> l'équipeD2. Nom et qualité <strong>du</strong> responsableinstitutionnel <strong>de</strong> l'équipeD3. Composition <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> rechercheD4. Références indivi<strong>du</strong>elles <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> l'équipeD5. Références institutionnelles <strong>de</strong>spartenaires <strong>de</strong> l'équipe● E. Calendrier et budget (2 pages A4)E1. Calendrier estimatif et phasageE2. Esquisse budgétaire et répartitionLes équipes <strong>de</strong> recherche prendrontsoin <strong>de</strong> préciser (notammenten B1) le détail <strong>de</strong>s col<strong>la</strong>borations quiont con<strong>du</strong>it à l'é<strong>la</strong>boration collective<strong>du</strong> projet scientifique. Ces travauxpréparatoires pourront d'ailleurs êtreprésentés à l'intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s séances<strong>du</strong> séminaire <strong>de</strong> l'équipe qui, tout aulong <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong> recherche, pourraaccueillir les compétences et responsabilitésjugées utiles à l'enrichissement<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions scientifiques.Le programme interdisciplinaire<strong>de</strong> recherche sur "<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> échelle" se veut innovantparce qu'il se propose <strong>de</strong> mobiliser <strong>la</strong>communauté scientifique jusquedans l'espace complexe <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tionsentre recherche, formation et profession.En ce sens, il suggère un ensembled'exigences et <strong>de</strong> contraintesqui ne doivent toutefois pas l'empêcherd'accueillir avec sérénité <strong>de</strong>s initiativesexistantes à développer ou<strong>de</strong>s dynamiques naissantes à intégrer.En effet, les candidatures <strong>de</strong> cettequatrième consultation pourrontchoisir d'accor<strong>de</strong>r priorité à telle outelle exigence programmatique, àtelle ou telle contrainte méthodologique,à tel ou tel enjeu épistémologique.A l'intérieur <strong>du</strong> cadre général60


<strong>de</strong> l'appel à propositions <strong>de</strong> recherche,les équipes pourront égalements'ouvrir sur <strong>de</strong>s configurations interdisciplinairespropres à valoriser unedémarche originale, à susciter unepro<strong>du</strong>ction novatrice et/ou à con<strong>du</strong>ireune logique collective <strong>de</strong> réseau.Les projets <strong>de</strong> recherche pourrontenfin se structurer sur <strong>la</strong> base d'unedynamique institutionnelle visant àpromouvoir tout ou partie d'unepolitique scientifique à <strong>la</strong> fois ambitieuseet ouverte sur les enjeuxactuels <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche publique.Modalité<strong>de</strong> <strong>la</strong> consultationMoyensPour l'année budgétaire 2009, <strong>la</strong>quatrième consultation <strong>du</strong> Programmeinterdisciplinaire <strong>de</strong> recherche sur"<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle"se donne pour objectif <strong>de</strong> sélectionneret financer huit projets scientifiques àhauteur <strong>de</strong> 37 500 euros chacun.Critères <strong>de</strong> sélectionLes experts scientifiques sollicitéspar le Programme interdisciplinaire<strong>de</strong> recherche sur "<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>gran<strong>de</strong> échelle" remettront leursanalyses aux membres <strong>du</strong> Comité <strong>de</strong>pilotage qui arrêtera <strong>la</strong> décision finale<strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> recherchequi auront été sélectionnés.Les six principaux critères d'expertisesont les suivants :1. Originalité et cohérence <strong>de</strong> <strong>la</strong> problématique<strong>de</strong> recherche ;2. Structuration interdisciplinaire <strong>du</strong>projet scientifique ;3. Faisabilité <strong>du</strong> programme <strong>de</strong>sinvestigations ;4. Articu<strong>la</strong>tion méthodologique <strong>de</strong>s différentescomposantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche collective ;5. Organisation interne <strong>de</strong>s ressources humaineset <strong>de</strong>s moyens budgétaires ;6. Valorisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> recherche.Calendrier <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rechercheLa mise en œuvre <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> recherchesélectionnés et financés par le programme doitpouvoir s'inscrire dans une <strong>du</strong>rée maximale d'unan à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> recherche2009. Cette pério<strong>de</strong> intègre les <strong>de</strong>ux semestrespédagogiques i<strong>de</strong>ntifiés dans le projet <strong>de</strong>recherche général. Elle ne comprend cependantpas les travaux <strong>de</strong> valorisation et <strong>de</strong> diffusion qui,pour chaque équipe <strong>de</strong> recherche, sont à programmerpour l'année universitaire suivante.Le séminaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> cette quatrièmesession prévu pour le mois d’octobre 2009 réuniral'ensemble <strong>de</strong>s équipes sélectionnées et sera organiséen quatre temps :- une conférence inaugurale ;- quatre interventions <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> comité scientifique<strong>du</strong> programme ;- une présentation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> <strong>la</strong>première session ;- une présentation par les équipes <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>recherche sélectionnés.ContactsEdith Faucheux01 40 15 32 50edith.faucheux@culture.gouv.frMuriel Souvignon01 40 15 32 19muriel.souvignon@culture.gouv.fr61


Calendrier <strong>de</strong>s sessionsSession 1 Session 2 Session 3 Session 4(2006) (2007) (2008) (2009)Juin 2006Publication<strong>de</strong> l'appel d'offresJuillet 2006Sélection <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> rechercheSept. 2006Séminaire <strong>de</strong> présentation<strong>de</strong>s projetsAvril 2007Séminaire avancement<strong>de</strong>s projetsPublication<strong>de</strong> l'appel d'offresJuin 2007-Sélection <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> rechercheSept. 2007Ren<strong>du</strong> <strong>de</strong>s projetset séminaireSéminaire <strong>de</strong> présentation<strong>de</strong>s projetsPrintemps2008Édition et exposition<strong>de</strong>s projetsSéminaire avancement<strong>de</strong>s projetsPublication<strong>de</strong> l'appel d'offresJuin 2008-Sélection <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> rechercheOctobre 2008Ren<strong>du</strong> <strong>de</strong>s projetset séminaireSéminaire <strong>de</strong> présentation<strong>de</strong>s projetsPrintemps2009Édition et exposition<strong>de</strong>s projetsSéminaire avancement<strong>de</strong>s projetsPublication<strong>de</strong> l'appel d'offresJuin 2009-Sélection <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> rechercheOctobre 2009Ren<strong>du</strong> <strong>de</strong>s projetset séminaireSéminaire <strong>de</strong> présentation<strong>de</strong>s projetsPrintemps2010Édition et exposition<strong>de</strong>s projetsSéminaire avancement<strong>de</strong>s projetsJuin 2010-Octobre 2010Ren<strong>du</strong> <strong>de</strong>s projetset séminairePrintemps2011Édition et exposition<strong>de</strong>s projetsColloque “L’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelle” - Bi<strong>la</strong>n et perspectives62


Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> CommunicationDirection <strong>de</strong> l’Architecture et <strong>du</strong> PatrimoineBureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche architecturale, urbaine et paysagère182 rue St-Honoré - 75033 Paris Ce<strong>de</strong>x 01 - FranceTél. : 01 40 15 32 14 - Télécopie 01 40 15 32 66Conception et réalisation graphique : Serge ChaniacImpression : ETC INN - Octobre 2009ISBN : 978-2-11-099019-8


<strong>L'architecture</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> échelleprogramme interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche

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