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L'accès à l'enseignement universitaire pour toutes et tous, partout au ...

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LE 7 DÉCEMBRE 2012


Table des matières1. L’accessibilité sociale 51.1 Les étudiants de première génération <strong>universitaire</strong> 51.2 Les adultes <strong>et</strong> les étudiants non-traditionnels 72. L’accessibilité financière 103. L’accessibilité géographique 124. L’accessibilité académique 154.1 Une offre de programmes variée <strong>et</strong> adaptée <strong>au</strong>x étudiants 154.2 Des passerelles <strong>et</strong> un accompagnement facilitant la transitioncollège-université 165. Pour un enseignement <strong>universitaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>toutes</strong> <strong>et</strong> <strong>tous</strong>,<strong>partout</strong> <strong>au</strong> Québec 196. Conclusion 21


4Le bien-être <strong>et</strong> le développement de la sociétéquébécoise dans son ensemble passentnotamment par le maintien <strong>et</strong> le développement deses capacités sociales, culturelles, scientifiques,technologiques <strong>et</strong> économiques <strong>à</strong> répondre <strong>au</strong>xenjeux loc<strong>au</strong>x, région<strong>au</strong>x, nation<strong>au</strong>x <strong>et</strong>internation<strong>au</strong>x. Or ces capacités reposent enpartie sur la présence de personnes h<strong>au</strong>tementqualifiées, disposant de connaissances de pointe<strong>et</strong> capables d’innovation.Devant ces défis, le Québec doit impérativement maintenir <strong>et</strong> reh<strong>au</strong>sser l’accès<strong>et</strong> la participation <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s <strong>à</strong> <strong>tous</strong> les cycles <strong>et</strong> dans <strong>toutes</strong> lesrégions du Québec. Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif, la société québécoise peutcompter sur un système <strong>universitaire</strong> de grande qualité, qui a démontré sacapacité <strong>à</strong> répondre <strong>au</strong>x besoins diversifiés de la population <strong>et</strong> des milieux qu’ildessert, <strong>et</strong> qui s’est bien implanté sur l’ensemble du territoire québécois. LeQuébec doit également examiner les facteurs de nature <strong>à</strong> entraver l’accès <strong>et</strong> laparticipation <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s, en plus de déterminer quels sont lesvéritables défis <strong>pour</strong> l’avenir <strong>et</strong> surtout quels sont les moyens <strong>à</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre<strong>pour</strong> les relever.Les établissements de l’Université du Québec rappellent que l’accessibilité <strong>à</strong>l’enseignement <strong>universitaire</strong> comporte quatre dimensions qu’elle abordera dansles pages qui suivent, <strong>à</strong> savoir l’accessibilité sociale, l’accessibilité financière,l’accessibilité géographique <strong>et</strong> l’accessibilité académique qui posent chacune desdéfis particuliers <strong>et</strong> commandent des moyens spécifiques.


13Les sites peuvent se décrire ainsi :• le campus : infrastructure permanente où l’établissement qui dispense laformation offre un ensemble de services <strong>universitaire</strong>s (programmes,présence de professeurs réguliers <strong>et</strong> de chargés de cours, services <strong>au</strong>xétudiants, <strong>et</strong>c.) répondant <strong>à</strong> sa mission d’enseignement, de recherche <strong>et</strong> deservice <strong>à</strong> la collectivité. Au sein d’un même établissement, la distinctionentre le campus principal <strong>et</strong> les <strong>au</strong>tres campus, parfois appelés centres, estuniquement liée <strong>au</strong> lieu d’ancrage principal de l’administration del’établissement (CREPUQ, 2012);• le site de dispensation : site d’enseignement ponctuel ou permanent,utilisant des espaces dans des infrastructures existantes comme des cégeps,des commissions scolaires, des installations municipales, le rése<strong>au</strong> hôtelier,<strong>et</strong>c. Dans les sites de dispensation permanents, on r<strong>et</strong>rouve généralementune structure administrative légère (une secrétaire ou un professionnel)dédiée <strong>à</strong> l’inscription <strong>et</strong> <strong>à</strong> l’accueil des étudiants.En ce qui concerne la formation offerte sur ces différents sites, on distinguegénéralement la formation continue 4 , la formation initiale de premier cycle 5 <strong>et</strong> laformation de cycles supérieurs 6 (UQTR, 2011).L’importance croissante des concepts de société des connaissances <strong>et</strong>d’éducation tout <strong>au</strong> long de la vie témoigne, depuis plusieurs années, de lamontée du besoin, <strong>pour</strong> une part croissante de la population québécoise,d’acquérir une formation <strong>universitaire</strong> de qualité, d’améliorer son accès <strong>à</strong>l’emploi <strong>et</strong> de se perfectionner en cours de carrière. C’est donc en réponse <strong>au</strong>x4 Ensemble d’activités d’apprentissage, créditées ou non créditées, qui sont généralement réalisées <strong>à</strong> tempspartiel <strong>et</strong> après l’interruption d’études de formation initiale ou, encore, après une expérience sur le marché dutravail. La formation continue vise <strong>à</strong> réorienter, perfectionner ou enrichir les connaissances <strong>et</strong> compétencesdans une perspective professionnelle, sociale ou personnelle. Elle peut également viser le transfert decompétences spécifiques des professeurs ou formateurs. Généralement, les activités de formation continue sedéroulent <strong>à</strong> l’intérieur d’un certificat ou d’un microprogramme. Les établissements favorisent le passage <strong>au</strong>certificat des étudiants qui ont complété des microprogrammes, <strong>et</strong> le passage <strong>au</strong> baccal<strong>au</strong>réat des étudiantsqui ont complété des certificats.5 Vise la spécialisation, <strong>à</strong> divers degrés, dans une ou plusieurs disciplines, un ou plusieurs champs d’études ouun domaine de formation professionnelle, en vue d’amener le diplômé <strong>à</strong> œuvrer efficacement dans la société <strong>et</strong>de favoriser le développement de son potentiel. La formation de premier cycle s’inscrit dans le prolongement dela formation collégiale dont elle complète les visées de formation fondamentale <strong>et</strong>, dans certains cas, deformation professionnelle. Elle participe également <strong>au</strong> développement d’une culture générale. À ce nive<strong>au</strong> deformation, il s’agit généralement du baccal<strong>au</strong>réat.6 Vise <strong>à</strong> démontrer la capacité d’analyse critique d’une personne <strong>et</strong> son aptitude <strong>à</strong> contribuer <strong>à</strong> l’évolution d’undomaine de recherche, de création ou d’intervention. Les programmes d’études de deuxième cyclecomprennent un ensemble d’activités de scolarité, de recherche, de création ou d’intervention <strong>et</strong>, le caséchéant, de stage portant sur une ou plusieurs disciplines, sur un ou plusieurs champs d’études. Cesprogrammes sont sanctionnés par l’octroi d’une attestation, d’un DESS ou d’un grade de maître.


14besoins formulés par les milieux que les établissements <strong>universitaire</strong>s offrent desservices qui correspondent <strong>à</strong> leur mission.Plutôt que d’une course <strong>à</strong> la clientèle, c<strong>et</strong>te offre témoigne du dynamisme <strong>et</strong> del’engagement des universités <strong>à</strong> répondre <strong>au</strong>x attentes exprimées par la société <strong>à</strong>leur égard. En définitive, par la présence de lieux de dispensation de cours <strong>et</strong> deprogrammes <strong>universitaire</strong>s de proximité, le proj<strong>et</strong> de <strong>pour</strong>suivre des études<strong>universitaire</strong>s est ainsi devenu possible <strong>pour</strong> des milliers de personnes qui ont lesaptitudes <strong>et</strong> la volonté.Qu’en est-iI de la qualité desprogrammes offerts en dehorsdes campus princip<strong>au</strong>x?La programmation diversifiée offerte en dehors des campusprincip<strong>au</strong>x comprend <strong>à</strong> la fois des programmes de grade reconnus<strong>pour</strong> leur qualité <strong>et</strong> leur pertinence <strong>et</strong> des programmes courtssouvent construits <strong>à</strong> partir de ces programmes de grade <strong>et</strong> évaluéslors des opérations d’évaluation de ces derniers. Les politiquesinstitutionnelles d’appréciation de la qualité des enseignementss’appliquent <strong>à</strong> <strong>toutes</strong> les activités d’enseignement de cesprogrammes.Certains programmes courts répondent par ailleurs <strong>à</strong> des besoinstrès précis <strong>et</strong> sont construits sur mesure par des professeurs <strong>et</strong> deschargés de cours spécialisés dans le domaine visé, en collaborationavec les organismes concernés <strong>et</strong> toujours sous la supervision desinstances <strong>universitaire</strong>s. Dans ces derniers cas, le suivi de la qualitése fait directement <strong>au</strong>près des diplômés <strong>et</strong> des organismes <strong>à</strong> l’issuede la formation dispensée.Les établissements de l’Université du Québec suivent de près laqualité de leurs formations où qu’elles soient offertes. Des analysessont par exemple réalisées <strong>pour</strong> comparer la réussite dans lesprogrammes de baccal<strong>au</strong>réat <strong>et</strong> de maîtrise dispensés <strong>à</strong> la fois sur lecampus de Lévis <strong>et</strong> sur le campus de Rimouski, <strong>pour</strong> l’UQAR, ou surle campus de St-Jérôme <strong>et</strong> sur le campus de Gatine<strong>au</strong>, <strong>pour</strong> l’UQO.Ces données démontrent globalement un nive<strong>au</strong> de réussiteéquivalent <strong>pour</strong> les étudiants des différents campus d’un mêmeétablissement. Lorsque des différences sont notées, lesdépartements concernés examinent la situation <strong>et</strong> proposent desajustements.


154. L’ACCESSIBILITÉ ACADÉMIQUEQuand une personne décide d’entreprendre <strong>et</strong> de <strong>pour</strong>suivre des études<strong>universitaire</strong>s, l’université a la responsabilité de l’accompagner dès les premièresétapes de son cheminement <strong>et</strong> jusqu’<strong>à</strong> l’obtention de son diplôme ou l’atteintede ses objectifs personnels, dans le respect intégral du nive<strong>au</strong> de qualitéqu’exige une formation <strong>universitaire</strong>. Promouvoir une pleine accessibilitéimplique davantage d’engagement que le fait d’amener les étudiants <strong>à</strong>l’université, elle réside <strong>au</strong>ssi dans le soutien <strong>à</strong> la réussite de leur proj<strong>et</strong> d’étude.À la lumière de son expérience, l’Université du Québec estime que l’accessibilitéacadémique incarne les préoccupations liées <strong>à</strong> sa mission.4.1 Une offre de programmes variée <strong>et</strong> adaptée <strong>au</strong>x étudiantsEn matière d’offre de programmes, plusieurs innovations ont rendu possible lamodulation des études en fonction des besoins des étudiants tout en se souciantde leur persévérance <strong>et</strong> de leur réussite. Parmi ces innovations on peut citer : laformation <strong>à</strong> distance, l’admission de sortants d’une formation collégial<strong>et</strong>echnique, la <strong>pour</strong>suite d’études <strong>à</strong> temps partiel, l’admission d’adultes dans lesmêmes programmes que les diplômés des collèges, l’offre de formation <strong>et</strong> deprogrammes constitutifs de grade (certificat, mineure, majeure) perm<strong>et</strong>tant uncheminement par étapes, <strong>et</strong> le déploiement de nouve<strong>au</strong>x types de programmesrépondant <strong>à</strong> des besoins spécifiques. Des innovations analogues se remarquent<strong>au</strong>x cycles supérieurs où, en plus de la maîtrise <strong>et</strong> du doctorat « classiques », ilexiste des formations courtes de 2 e cycle ou de 3 e cycle, des diplômes spécialisésou spécialisés sur mesure, des maîtrises par cumul <strong>et</strong> enfin des maîtrises ou desdoctorats sur mesure.Ces innovations en matière d’offre de programmesperm<strong>et</strong>tent : D’encourager un étudiant <strong>à</strong> accéder <strong>à</strong>l’université ou <strong>au</strong>x études supérieures envisant un résultat précis <strong>et</strong> atteignable : aprèsun programme court ou un certificat, plusieursétudiantes <strong>et</strong> étudiants souhaiteront<strong>pour</strong>suivre <strong>et</strong> obtenir un grade <strong>universitaire</strong>; De répondre rapidement <strong>à</strong> un besoin deformation ciblée <strong>et</strong> continue.


16Qu’en est-il de l’évaluation de laqualité des programmes qui nemènent pas <strong>à</strong> un grade?Dans le cas des établissements de l’Université du Québec, <strong>tous</strong> lesprogrammes font l’obj<strong>et</strong> d’un double processus d’évaluationpuisqu’ils sont soumis d’abord <strong>à</strong> leur Commission des études <strong>et</strong>ensuite <strong>au</strong> Conseil des études de l’Université du Québec.La plupart des programmes courts, des certificats <strong>et</strong> des DESS sontdes programmes dits « gigognes ». Cela signifie qu’ils sont unepartie d’un programme de grade (baccal<strong>au</strong>réat ou maîtrise) <strong>et</strong> qu’ilssont donc évalués en même temps que ceux-ci. Par ailleurs, lescours dispensés dans le cadre de ces programmes sontsystématiquement soumis <strong>au</strong>x politiques institutionnellesd’appréciation de la qualité des enseignements.4.2 Des passerelles <strong>et</strong> un accompagnement facilitant la transitioncollège-universitéUne <strong>au</strong>tre innovation académique renforçant l’accès <strong>et</strong> la réussite des étudesréside dans le développement de la formule du DEC-BAC comme alternative <strong>au</strong>DEC pré<strong>universitaire</strong>. L’intérêt d’un DEC-BAC, qui combine une partie des étudescollégiales avec les études <strong>universitaire</strong>s, est d’offrir une passerelle <strong>à</strong> desétudiants qui n’envisageaient pas initialement d’aller vers l’université tout enoffrant une formation intensive s’étalant sur une période de temps be<strong>au</strong>coupplus courte. La mission de l’École de technologie supérieure répond d’ailleursdirectement <strong>à</strong> la préoccupation de former des ingénieurs sur la base d’uneformation collégiale technique.D’<strong>au</strong>tres mesures particulières perm<strong>et</strong>tent <strong>au</strong>x étudiantes <strong>et</strong> étudiants qui ne sedestinaient pas nécessairement <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s de bien s’intégrer <strong>et</strong> de<strong>pour</strong>suivre leurs études avec succès. On peut penser <strong>à</strong> l’utilisation de tests deconnaissance en début de parcours avec possibilité de formation d’appoint <strong>et</strong> lamise en place d’une pédagogie du premier trimestre ou de la première année quiréfère <strong>à</strong> « […] un ensemble intégré d’activités <strong>et</strong> d’interventions visant <strong>à</strong> soutenirla réussite scolaire <strong>et</strong> éducative des élèves de première année de chacun desprogrammes d’études » (Simard, 2005).


17L’accessibilité académique,<strong>pour</strong> quels résultats?Dans les établissements de l’Université du Québec, l’impact de l’approched’accessibilité en matière de programmes, incluant les différentesmesures de soutien <strong>au</strong>x études utilisées, peut être évalué en fonction deplusieurs indicateurs. Les résultats montrent que des mesures adaptées<strong>au</strong>x populations étudiantes diversifiées portent leurs fruits.La perséverance<strong>et</strong> la durée des études?Au baccal<strong>au</strong>réat, la durée des études <strong>à</strong> temps compl<strong>et</strong>se situe <strong>à</strong> 4,3 années <strong>et</strong> se compare <strong>à</strong> celle desétablissements québécois participant <strong>à</strong> l’enquête duCSRDE qui rejoint plus de 400 universités <strong>et</strong> collègesnord-américains. Elle est en outre en-deç<strong>à</strong> de la duréemoyenne (4,5) des vingt établissements de l’enquêtecomparables <strong>à</strong> l’Université du Québec.L’obtention du diplôme?Environ le tiers des sortants de collèges qui entrent <strong>à</strong> l’Université du Québecont une cote R de 24 ou moins. C<strong>et</strong>te proportion est be<strong>au</strong>coup plus élevée que<strong>pour</strong> les <strong>au</strong>tres universités québécoises. Malgré cela, le t<strong>au</strong>x de diplomationglobal de ces sortants de collèges est de 75 %, comparativement <strong>à</strong> des t<strong>au</strong>xvariant entre 76 % <strong>et</strong> 89 % <strong>pour</strong> les établissements québécois plus sélectifs <strong>à</strong>l’admission des candidats.Les établissements de l’Université du Québec, <strong>à</strong> l’exception de l’ÉTS dont lemandat se concentre sur les diplômés du DEC technique, accueillent, <strong>au</strong>baccal<strong>au</strong>réat, une plus faible part de sortants de collèges que les <strong>au</strong>tresétablissements québécois. Une plus grande part des étudiants desétablissements de l’Université du Québec ont fait une p<strong>au</strong>se d’études avantd’entrer <strong>à</strong> l’université ou encore sont admis sur la base d’<strong>au</strong>tres études oud’une expérience pertinente. Malgré tout, <strong>au</strong> baccal<strong>au</strong>réat <strong>à</strong> temps compl<strong>et</strong>,l’Université du Québec se compare avantageusement <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres universités.Après six ans, les étudiants de l’Université du Québec sont proportionnellementplus nombreux que ceux des 400 <strong>au</strong>tres établissements participants <strong>à</strong> l’enquêtedu CSRDE <strong>à</strong> obtenir un diplôme. Pour la cohorte la plus récente, celle del’<strong>au</strong>tomne 2003, le t<strong>au</strong>x de diplomation se situe <strong>à</strong> 72 % <strong>pour</strong> l’Université duQuébec comparativement <strong>à</strong> 59 % seulement <strong>pour</strong> l’ensemble des <strong>au</strong>tresuniversités participantes <strong>à</strong> l’enquête (CSRDE, Enquête 2011).


18L’employabilitédes diplômés?L’enquête Relance du MELS (2011) montre que près de70 % des diplômés de la promotion 2009 <strong>au</strong>baccal<strong>au</strong>réat sont en situation d’emploi tandis que 26 %<strong>pour</strong>suivent leurs études. Pour 82 % d’entre eux,l’emploi trouvé est en rapport direct avec la formationsuivie. Le salaire hebdomaire brut moyen de cesdiplômés en emploi <strong>à</strong> temps plein est de 885 $. Lesdiplômés de la promotion 2009 <strong>à</strong> la maîtrise sont, quant<strong>à</strong> eux, en situation d’emploi dans une proportion de78 % (15,5 % sont en <strong>pour</strong>suite d’études). L<strong>à</strong> encore,l’emploi trouvé est, dans la très grande majorité des cas(85 %), en rapport avec la formation suivie. Le salairehebdomaire brut moyen de ces diplômés en emploi <strong>à</strong>temps plein est de 1 171 $, soit près de 300 $ de plusque <strong>pour</strong> les titulaires du baccal<strong>au</strong>réat.L’analyse de ces données du MELS révèle par ailleursque les personnes titulaires d’un baccal<strong>au</strong>réat d’unétablissement de l’Université du Québec se r<strong>et</strong>rouventen plus forte proportion en emploi <strong>et</strong> ont accès <strong>à</strong> desemplois mieux rémunérés que les diplômés des <strong>au</strong>tresuniversités québécoises.Ces constats viennent confirmer l’originalité desétablissements de l’Université du Québec quant <strong>à</strong> leuroffre de formation adaptée <strong>au</strong>x besoins du marché dutravail. Cependant, ils traduisent également la réalitébien particulière de leurs étudiants. Ceux-ci, <strong>pour</strong>plusieurs déj<strong>à</strong> sur le marché du travail, viennent en eff<strong>et</strong>généralement chercher un diplôme de baccal<strong>au</strong>réat afind’améliorer leurs conditions de vie <strong>et</strong> d’emploi. Ils ontpar conséquent davantage tendance <strong>à</strong> r<strong>et</strong>ourner sur lemarché du travail après leur formation alors que, dansles <strong>au</strong>tres établissements <strong>universitaire</strong>s québécois, uneplus forte proportion des étudiants tend <strong>à</strong> <strong>pour</strong>suivre<strong>au</strong>x cycles supérieurs. La <strong>pour</strong>suite des études vers lescycles supérieurs constitue donc un enjeu vis-<strong>à</strong>-visduquel les établissements de l’Université du Québecdoivent <strong>pour</strong>suivre leurs efforts.


195. POUR UN ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE POUR TOUTES ETTOUS, PARTOUT AU QUÉBECL’Université du Québec tient <strong>à</strong> réitérer la nécessité de <strong>pour</strong>suivre les efforts enfaveur de l’accessibilité <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s. Les ressources <strong>et</strong> les énergiesinvesties depuis les années 1960 ont eu un impact majeur sur l’accessibilité desgroupes soci<strong>au</strong>x jadis marginalisés, dans les régions du Québec comme <strong>à</strong>Montréal. Mais les défis demeurent toujours présents.Dans une perspective d’accessibilité <strong>et</strong> de participation encore plus grande <strong>au</strong>xétudes <strong>universitaire</strong>s <strong>pour</strong> faire en sorte que chaque Québécoise <strong>et</strong> chaqueQuébécois qui en a la détermination <strong>et</strong> les aptitudes ait la chanced’entreprendre <strong>et</strong> de <strong>pour</strong>suivre avec succès de telles études, l’Université duQuébec formule <strong>au</strong> gouvernement du Québec <strong>et</strong> <strong>à</strong> son ministère del’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science <strong>et</strong> de la Technologie lesrecommandations suivantes :Considérant que le Québec accuse un r<strong>et</strong>ard par rapport <strong>au</strong>x sociétéscomparables en matière de proportion de sa population qui détient undiplôme d’études <strong>universitaire</strong>s, l'Université du Québec recommande :1. QUE le Québec se dote d’objectifs ambitieux de t<strong>au</strong>x de fréquentation <strong>et</strong>d'obtention du diplôme <strong>universitaire</strong> <strong>à</strong> <strong>tous</strong> les cycles d’études. Cesobjectifs doivent concerner l’ensemble de la société, mais <strong>au</strong>ssi êtremodulés par groupes de la population québécoise sous représentés <strong>au</strong>xétudes <strong>universitaire</strong>s <strong>et</strong> par cycles d’études;2. QUE le Québec se dote d’une stratégie de l'accessibilité <strong>universitaire</strong><strong>pour</strong> atteindre ses objectifs en considérant l’accessibilité dans <strong>toutes</strong>ses dimensions : financière, sociale <strong>et</strong> culturelle, géographique <strong>et</strong>académique ;3. QUE la stratégie sur l'accessibilité <strong>universitaire</strong> comporte des mesuresvisant spécifiquement les étudiants de première génération <strong>universitaire</strong><strong>et</strong> ceux provenant de milieux socioéconomiques défavorisés ;4. QUE le Québec encourage financièrement les universités qui <strong>pour</strong>suiventdes efforts en matière de réponses adaptées <strong>au</strong>x parcours d’étudespluriels <strong>et</strong> diversifiés des étudiants;5. QUE les universités soient intégrées pleinement dans la politiquegouvernementale d’éducation des adultes <strong>et</strong> de formation continue;


206. QUE soit réitérée la pertinence des recommandations formulées par soncomité sur l’accessibilité financière <strong>au</strong>x études. Certaines offraient, <strong>au</strong>gouvernement, des pistes d’actions concrètes pouvant contribuer <strong>à</strong>reh<strong>au</strong>sser les t<strong>au</strong>x de participation <strong>universitaire</strong> <strong>au</strong> Québec notamment : remise de d<strong>et</strong>te en fonction des étapes du proj<strong>et</strong> d’études, reforme du programme de prêts <strong>pour</strong> les études <strong>à</strong> temps partiel, reconnaissance de la diversité des cheminements scolaires <strong>et</strong> de laconciliation études-travail-famille <strong>pour</strong> l’octroi d’aide financière <strong>au</strong>xétudes, <strong>au</strong>gmentation du soutien financier offert <strong>au</strong>x étudiants de maîtrise, bonification du programme études-travail;7. QUE soit créé un Observatoire de la vie étudiante ayant <strong>pour</strong> mission deréaliser des enquêtes <strong>et</strong> des analyses sur les conditions de vie desétudiants <strong>et</strong> les parcours d’études, d’en diffuser les résultats dans uneperspective d’amélioration des politiques publiques en matièred’accessibilité <strong>au</strong>x études.


21CONCLUSIONDepuis près de quarante-cinq ans, l’Université du Québec est résolumentengagée en faveur de l’accessibilité <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s. Les dixétablissements qui forment le rése<strong>au</strong>, leurs professeurs, leurs chargés de cours<strong>et</strong> leur personnel administratif ont accueilli, formé <strong>et</strong> soutenu des centaines demilliers d’étudiants dans <strong>toutes</strong> les régions du Québec <strong>et</strong> <strong>à</strong> <strong>tous</strong> les cyclesd’études. De 1969 <strong>à</strong> <strong>au</strong>jourd’hui, l’Université du Québec <strong>et</strong> ses établissementsont décerné plus de 554 557 diplômes, soit 488 554 de premier cycle <strong>et</strong> 69 003de cycles supérieurs. Aujourd’hui, le visage de la société québécoise ne serait pasle même sans c<strong>et</strong> apport stratégique de talents. La réussite des étudiants desétablissements de l’Université du Québec raconte une histoire de courage <strong>et</strong> dedétermination.Considérant les particularités des étudiants accueillis par les établissements del’Université du Québec, notamment les étudiants de première génération <strong>et</strong>ceux venant de milieux socioéconomiques défavorisés, considérant les mesuresspécifiques mises en place visant <strong>à</strong> favoriser l’attraction, le maintien <strong>au</strong>x études<strong>et</strong> la réussite de ces étudiants <strong>et</strong> <strong>au</strong> vu des résultats obtenus, l’Université duQuébec estime remplir pleinement la mission d’accessibilité confiée par l’Étatquébécois.Cependant les défis d’accessibilité ne sont pas <strong>tous</strong> résolus <strong>et</strong> ils concernent<strong>toutes</strong> les universités. Au moment où le Québec s’engage dans d’importantesdiscussions sur l’avenir de l’enseignement <strong>universitaire</strong>, l’Université du Québectient <strong>à</strong> partager <strong>et</strong> <strong>à</strong> renforcer son expérience d’université de l’accessibilité dansla perspective de répondre adéquatement <strong>au</strong>x exigences d'une société desconnaissances <strong>pour</strong> <strong>toutes</strong> <strong>et</strong> <strong>tous</strong>, <strong>partout</strong> <strong>au</strong> Québec.


22RÉFÉRENCESAssociation québécoise inter<strong>universitaire</strong> des conseillers <strong>au</strong>x étudiants en situation dehandicap (AQICESH). 2011-2012. Statistiques concernant les étudiants en situation dehandicap dans les universités québécoises.AUCC. Matrices de données « Province CIP distribution » <strong>et</strong> « Enrolment by age, gender,registration status, level, immigration and institution (1992-2008) rounded ».Bélanger, P. À paraître. « L’accessibilité des adultes <strong>à</strong> l’université », dans Bélanger, P.. «L’accessibilité des adultes <strong>à</strong> l’université d’<strong>au</strong>jourd’hui », dans Chenard P., P. Doray, E.-L.Duss<strong>au</strong>lt <strong>et</strong> M. Ringu<strong>et</strong>te (dir.), L’accessibilité <strong>au</strong>x études postsecondaires : un proj<strong>et</strong>inachevé, Québec, Presses de l’Université du Québec.CAFE-UQ. 2011. La participation <strong>au</strong>x études <strong>universitaire</strong>s dans un contexte de h<strong>au</strong>ssedes droits de scolarité, Rapport du Comité sur l’accessibilité financière <strong>au</strong>x études del’Université du Québec <strong>à</strong> la Commission de planification de l’Université du Québec.Chenard, P. <strong>et</strong> P. Doray. À paraître. « Les étudiants <strong>universitaire</strong>s <strong>au</strong> Québec : entrehéritiers <strong>et</strong> nouve<strong>au</strong>x étudiants », dans Bélanger, P.. « L’accessibilité des adultes <strong>à</strong>l’université d’<strong>au</strong>jourd’hui », dans Chenard P., P. Doray, E.-L. Duss<strong>au</strong>lt <strong>et</strong> M. Ringu<strong>et</strong>te(dir.), L’accessibilité <strong>au</strong>x études postsecondaires : un proj<strong>et</strong> inachevé, Québec, Pressesde l’Université du Québec.Conseil supérieur de l’Éducation. 2010. Pour une vision actualisée des formations<strong>universitaire</strong>s <strong>au</strong>x cycles supérieurs, Avis <strong>à</strong> la ministre de l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> duSport, Gouvernement du Québec.CREPUQ. 2012. L’offre de formation <strong>universitaire</strong> sur le territoire québécois :comparaison sommaire des données entre l’<strong>au</strong>tomne 2008, l’<strong>au</strong>tomne 2010 <strong>et</strong>l’<strong>au</strong>tomne 2011.Gagné, R. (dir.). 2012. Productivité <strong>et</strong> prospérité <strong>au</strong> Québec – Bilan 2012. Montréal,Centre sur la productivité <strong>et</strong> la prospérité, HEC Montréal.Simard, C. 2005. Pédagogie de la première année (PPA). Article en ligne sur le site Webdu Consortium d’Animation sur la Persévérance <strong>et</strong> la Réussite dans l’enseignementsupérieur. [http://www.uquebec.ca/capres/fichiers/Art_rdl_mars05.shtml]Statistique Canada. 2008. Les études postsecondaires – participation <strong>et</strong> décrochage :différences entre l'université, le collège <strong>et</strong> les <strong>au</strong>tres types d'établissementspostsecondaires. Document 81-595-M Numéro 70.Statistique Canada. 2009. L'apprentissage <strong>à</strong> vie chez les Canadiens de 18 <strong>à</strong> 64 ans :premiers résultats de l'Enquête sur l'accès <strong>et</strong> le soutien <strong>à</strong> l'éducation <strong>et</strong> <strong>à</strong> la formationde 2008.UQTR. 2011. Politique portant sur la formation continue <strong>et</strong> la formation hors campus.

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