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Michel-Ange au siècle de Carpeaux - Cndp

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<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong><strong>au</strong> <strong>siècle</strong> <strong>de</strong>Carpe<strong>au</strong>xMusée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> ValenciennesDossier <strong>de</strong> presse<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> <strong>au</strong> <strong>siècle</strong> <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x16 mars – 1 er juillet 20121 Visuels disponibles pour la presse5 Renseignements pratiques6 Communiqué <strong>de</strong> presse7 Autour <strong>de</strong> l’expositionsommaire8 Dessiner-Tracer, un projet <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>sconservateurs <strong>de</strong>s musées du Nord – Pas <strong>de</strong> Calais9 Ponctuation 7 / <strong>de</strong>ssiner d’après :le frac Picardie invité10 Parcours <strong>de</strong> l’exposition etliste <strong>de</strong>s œuvres exposées20 Catalogue <strong>de</strong> l’exposition22 Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x, <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> :repères biographiques23 Le musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> Valencienneset ses collectionsavec le soutien du


visuelsdisponibles pour la presse1Daniele da Volterra<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Bronze35 x 17 x 19 cmParis, musée du Louvre (inv. RF 2385)© RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda2Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> satyreEncre brune sur papier29,4 x 35,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD112)© RMN (Musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi3Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xIgnudo <strong>de</strong> la chapelle SixtineHuile sur carton72,8 x 51,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. P.61.19)© RMN / René-Gabriel Ojéda4Théodore Chasséri<strong>au</strong>Ignudo <strong>de</strong> la chapelle SixtineAquarelle et graphite44,2 x 28,7 cmParis, musée du Louvre (inv. RF 25254)© RMN (Musée du Louvre) / Michèle Bellot5École italienne du XVI e <strong>siècle</strong>(<strong>au</strong>trefois. attr. à <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>)Étu<strong>de</strong> pour AdamSanguine sur papier29,5 x 21,6 cmParis, musée du Louvre (inv. RF 28961)© RMN (Musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi6Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après AdamPierre noire sur papier gris26 x 21 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 425)© RMN / Thierry Ollivier8Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLa Chute <strong>de</strong>s damnés (les vices)Huile sur toile33 x 24 cmCollection privée9Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe groupe d’UgolinPlume et encre sur papier42,4 x 29 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1259)© RMN (Musée d’Orsay) / Michèle Bellot10Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDémon du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche21,4 x 13,1 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 329)© RMN / Thierry Ollivier11Auguste RodinLe PenseurBronzeH. 49 cmLyon, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts© Lyon MBA / Photo Alain Basset12Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPiéta RondaniniPierre noire sur papierParis, école nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. EBA1787-2-420)© Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> Paris, l’école nationale supérieure13Jean-<strong>Michel</strong> AlbérolaLe Marchand <strong>de</strong> tissus <strong>de</strong> la série « Qu’y a-t-il dans lespoches du Gilles ? »Fusain, pastel et gouache sur papier109,5 x 75 cmŒuvre acquise par le frac Picardie en 1996 (inv. 96-002)© Frac Picardie / D.R.7Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourantPierre noire et craie blanche sur papier55 x 34 cmParis, musée du Petit Palais (inv. PPD 1749)© Petit Palais / Roger-Viollet1


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Contacts presseVirginie FrelinTel : 03 27 22 57 17museecom@ville-valenciennes.frCommissariat scientifiqueMehdi Korchane,docteur en histoire <strong>de</strong> l’art.Commissariat généralrenseignementspratiquesMusée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> ValenciennesBoulevard Watte<strong>au</strong> - 59300 ValenciennesTel : 03 27 22 57 20Fax : 03 27 22 57 22mba@ville-valenciennes.frhttp://musee.valenciennes.frEmmanuelle Delapierre,directrice du musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> Valenciennes,assistée <strong>de</strong> Cyril Dermineur et Virginie Frelin,assistants qualifiés <strong>de</strong> conservation.HorairesOuvert tous les jours <strong>de</strong> 10 h à 18 h,nocturne le jeudi jusqu’à 20 h.Fermeture hebdomadaire les lundis (réservés à l’accueil <strong>de</strong>sgroupes) et mardis.Tarifs5 € / tarif réduit : 2,50 €Gratuit pour les moins <strong>de</strong> 18 ans, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi etpour tous les visiteurs le 1 er dimanche du mois.5


<strong>au</strong>tour <strong>de</strong> l’expositionles visites guidéesVisites guidées tout publicChaque dimanche à 15 h 30 (s<strong>au</strong>f le 1 er dimanche du mois), unconférencier du musée vous propose une visite commentée<strong>de</strong> l’exposition.Sans réservation, avec le billet d’entrée <strong>au</strong> musée.Gratuit pour les moins <strong>de</strong> 18 ans.Visites guidées public enseignantLes mercredis 21 et 28 mars à 14 het le samedi 24 mars à 14 h.Avec Madée Carbonnelle, Jean-Marc Basserue et JulienDochez, professeurs missionnés par la DAAC. Sur inscription<strong>au</strong> 03 27 22 57 20. Gratuit pour tous les enseignants.Le "cahier du petit visiteur", jeune public et famillesConçu par le groupe <strong>de</strong> travail " médiation " <strong>de</strong> l’association<strong>de</strong>s Conservateurs en collaboration avec l’Éducation nationaleet le frac Picardie, financé par la MGEN, ce livret d’ai<strong>de</strong> àla visite commun <strong>au</strong>x acteurs <strong>de</strong> l’opération Dessiner-Tracers’utilise <strong>au</strong> musée, en classe ou <strong>de</strong> retour à la maison.les conférencesPar les commissaires invitésMehdi Korchane, commissaire scientifique <strong>de</strong> l’exposition<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> <strong>au</strong> <strong>siècle</strong> <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, et Yves Lecointre, directeurdu fonds régional d’art contemporain <strong>de</strong> Picardie, commissaire<strong>de</strong> l’exposition Ponctuations, sont les conférenciersincontournables <strong>de</strong> cette saison culturelle.<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> : un mythe du XIX e <strong>siècle</strong>,par Mehdi Korchane, Docteur en histoire <strong>de</strong> l’art, commisaire<strong>de</strong> l'exposition.Le jeudi 12 avril à 18 h 15Le frac Picardie, histoire et actualités,par Yves Lecointre, Directeur du frac Picardie.Le jeudi 14 juin à 18 h 15Conditions d’accès : 5 € (non adhérents), 4 € (Amis du musée).Gratuit pour les étudiants et les moins <strong>de</strong> 18 ans.Pour une découverte <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s artsGaëlle Cordier et Céline Doutri<strong>au</strong>x, historiennes <strong>de</strong> l’art,vous proposent un cycle <strong>de</strong> conférences en relation avecl’exposition temporaire.<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>,par Gaëlle Cordier.Le mercredi 7 mars à 16 hJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x,par Gaëlle Cordier.Le mercredi 28 mars à 16 hL’imitation, la question <strong>de</strong> la mimesis, <strong>de</strong> la Renaissance<strong>au</strong> XIX e <strong>siècle</strong>,par Céline Doutri<strong>au</strong>x.Le mercredi 18 avril à 16 hmusiquePrintemps musical <strong>de</strong> l’Esc<strong>au</strong>t " Passion Beethoven ",Vincent P<strong>au</strong>let, compositeur invité.Le Printemps musical <strong>de</strong> l’Esc<strong>au</strong>t consacre sa 2 e édition àBeethoven, incarnation d’un <strong>au</strong>tre génie créateur, et vouspropose un exceptionnel concert <strong>de</strong> printemps <strong>au</strong>tour <strong>de</strong>sœuvres <strong>de</strong> Beethoven, P<strong>au</strong>let et Mozart." Printemps <strong>au</strong> musée "Avec J.M. Dayez, X. Gagnepain, Cl. Courtin et M. Michalakos.Le dimanche 25 mars à 11 hEntrée payanteLa Nuit du musée,Embar(o)quement immédiat <strong>au</strong> musée !D’une année à l’<strong>au</strong>tre, la Nuit du musée reste un momentprivilégié et magique pour découvrir le musée, ses collectionspermanentes et ses expositions. La 6 e édition du festivalHarmonia Sacra offre l’occasion d’interpréter pour la 1ère fois<strong>de</strong>s sonnets écrits par <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>.<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> inattendu, <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> in-entenduLe samedi 19 mai à 21 h 30 et 23 h 30Entrée gratuite pour tous. Retrouvez toute la programmationdu festival sur www.embaroquement.com.les ateliers<strong>de</strong> pratique artistiqueTout publicLes Ateliers <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins mobiles permettent <strong>de</strong> sensibiliser tousles publics, en amont <strong>de</strong> l’exposition temporaire, grâce à unemédiation adaptée et orientée sur le <strong>de</strong>ssin.Ils se dérouleront du lundi 20 <strong>au</strong> vendredi 24 février 2012 danstoute structure intéressée et équipée d’un minimum <strong>de</strong> matériel(point d’e<strong>au</strong>, tables et chaises) et s’adresseront à un groupe<strong>de</strong> 15 personnes maximum (durée <strong>de</strong> l’atelier : 1 h 30, créne<strong>au</strong>horaire : à partir <strong>de</strong> 13 h et jusqu’à 17 h).Gratuité, réservation <strong>au</strong> moins 1 semaine à l’avance à<strong>de</strong>ssinertracer@musenor.com.Jeune publicLes ateliers associent observation <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> l’exposition temporaireet activités plastiques dans les salles pédagogiques. Ilssont proposés <strong>au</strong>x groupes scolaires et associatifs en pério<strong>de</strong>scolaire mais également <strong>au</strong>x individuels durant les vacancesscolaires <strong>de</strong> Pâques.Individuels : 4,60 € la séanceGroupes : 65 € (hors Valenciennes) et 45 € (Valenciennes)Public adulteCl<strong>au</strong><strong>de</strong> Cattelain vous accueille lors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ateliers hebdomadaires,proposés en pério<strong>de</strong> scolaire, le jeudi <strong>de</strong> 18 h à 20 h etle samedi <strong>de</strong> 10 h à 12 h.Abonnement trimestriel : 45,60 € (moins <strong>de</strong> 18 ans), 80 €(étudiants), 100 € (tarif plein)Le Jugement <strong>de</strong>rnier, La Divine Comédie,sources d’inspiration,par Céline Doutri<strong>au</strong>x.Le mercredi 23 mai à 16 h7


<strong>de</strong>ssiner-tracer,un projet <strong>de</strong>l’association<strong>de</strong>sconservateurs<strong>de</strong>s muséesdunord–pas <strong>de</strong> calaisDe l’<strong>au</strong>tomne 2011 à l’<strong>au</strong>tomne 2012, l’Association <strong>de</strong>sConservateurs <strong>de</strong>s Musées du Nord-Pas <strong>de</strong> Calais conçoit, encollaboration avec l’Association <strong>de</strong>s Conservateurs <strong>de</strong>s Musées <strong>de</strong>Picardie, le rése<strong>au</strong> <strong>de</strong>s musées <strong>de</strong> l’Université Libre <strong>de</strong> Bruxelles,le musée <strong>de</strong> Namur, le Fonds régional d’art contemporain <strong>de</strong>Picardie, le rése<strong>au</strong> 50° nord et l’Université Lille 3, un programmeintitulé Dessiner-Tracer. S’appuyant sur l’inventaire <strong>de</strong>s collectionspubliques <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, Dessiner-Tracer donne lieu à l’organisation<strong>de</strong> 40 expositions dans 20 musées et le frac picardie. Une revue,intitulée Cursif, rend compte <strong>de</strong> la richesse du projet. De ladimension patrimoniale à la création la plus contemporaine,Dessiner-Tracer s’adresse à tous les publics avec <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>médiation spécifiques (ateliers mobiles, édition d’un livret du petitvisiteur, colloque). Durant une année, Dessiner-Tracer envisagele <strong>de</strong>ssin dans tous ses états : artistique, scientifique, éducatif etludique.relations pressePresse nationale – Agence Heymann RenoultL<strong>au</strong>rence Gillion01 44 61 76 76l.gillion@heymann-renoult.comPresse régionale – Association <strong>de</strong>s conservateurs<strong>de</strong>s musées du Nord-Pas <strong>de</strong> CalaisChloé GilleronChargée <strong>de</strong> communication03 28 33 66 51communication@musenor.comRetrouvez toute l’actualité du projet surwww.<strong>de</strong>ssinertracer.com et l’actualité <strong>de</strong>s muséesdu Nord-Pas <strong>de</strong> Calais sur www.musenor.comles musées participantsSomme (80)AmiensFRAC Picardie.Musée <strong>de</strong> Picardie.PéronneHistorial <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre.Oise (60)Be<strong>au</strong>vaisMusée départemental <strong>de</strong> l’Oise.BelgiqueBruxellesMusées <strong>de</strong> l’ULB.NamurMusée Provincial Félicien Rops.Pas <strong>de</strong> Calais (62)CalaisCité internationale <strong>de</strong> la <strong>de</strong>ntelle et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>.Musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-arts.Nord (59)BerguesMusée du Mont <strong>de</strong> Piété.CambraiMusée municipal.DenainMusée <strong>de</strong> la Porte du Hain<strong>au</strong>t.DouaiMusée <strong>de</strong> la Chartreuse.DunkerqueLAAC.Musée portuaire.GravelinesMusée du <strong>de</strong>ssin et <strong>de</strong> l’estampe originale.Le Cate<strong>au</strong>-CambrésisMusée départemental Matisse.RoubaixMusée La Piscine.TourcoingMuba.ValenciennesMusée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-arts.Villeneuve d’AscqLaM.8


ponctuation 7,<strong>de</strong>ssiner d'aprèsDessiner-Tracer,le <strong>de</strong>ssin dans tous ses étatsDe l’<strong>au</strong>tomne 2011 à l’<strong>au</strong>tomne 2012, l’Association <strong>de</strong>s conservateurs<strong>de</strong>s musées du Nord-Pas <strong>de</strong> Calais a convié le Fonds régionald’art contemporain <strong>de</strong> Picardie à participer à l’opération<strong>de</strong>ssiner-tracer qui donne lieu à l’organisation <strong>de</strong> quarante expositionsdans vingt musées en s’appuyant sur l’inventaire <strong>de</strong>scollections publiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin. De la dimension patrimonialeà la création la plus contemporaine, <strong>de</strong>ssiner-tracer s’adresse àtous les publics avec <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> médiation spécifiques.Musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> ValenciennesAu musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> Valenciennes et en marge <strong>de</strong>l’exposition accordant à <strong>Michel</strong>–<strong>Ange</strong> tout son <strong>au</strong>ra <strong>de</strong> maîtresur nos anciens, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Pierre Buraglio, Jean-<strong>Michel</strong>Alberola et Jean Le Gac acquis par le frac picardie dirigent<strong>de</strong> manière différente le regard du visiteur sur <strong>de</strong>s œuvresconnues <strong>de</strong> tous. À <strong>de</strong>s titres divers, formel, esthétique, critique,analytique ou fictionnel, ces <strong>de</strong>ssins contemporains sur, avecou d’après Giotto, Poussin, Watte<strong>au</strong>, Vermeer, Munch, Seurat,Cézanne, Klee, Picasso, proposent une visite renouvelée dumusée et <strong>de</strong> ses œuvres universelles.PonctuationsReconnu pour son attachement <strong>au</strong> <strong>de</strong>ssin contemporain <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> vingt cinq ans, le frac picardie a porté sa réflexionsur les caractéristiques, les enjeux et les sujets du trait et <strong>de</strong>la ligne pour échaf<strong>au</strong><strong>de</strong>r un cabinet d’art graphique singulier.S’y mêlent trait et ligne <strong>de</strong> toutes natures, œuvres sur papier,<strong>de</strong>ssins mur<strong>au</strong>x, <strong>de</strong>ssins en mouvement dans le croisement <strong>de</strong>trois registres : l’image, l’espace et le temps.Pour <strong>de</strong>ssiner - tracer, ce sont cent artistes contemporains etquatre cents œuvres distinctes <strong>de</strong>s mille acquises, qui composeront<strong>de</strong>s ensembles variés et parfois inédits. Dévoilés tout<strong>au</strong> long <strong>de</strong> l’année, ils sont conçus comme <strong>de</strong>s contrepointsou <strong>de</strong>s prolongements <strong>au</strong>x collections ou <strong>au</strong>x expositions <strong>de</strong>squatorze musées et lieux visités. Feuille <strong>au</strong>tonome, petite ougran<strong>de</strong>, série, <strong>de</strong>ssin en installation, <strong>de</strong>ssin mural ou vidéo… uncorpus d’œuvres <strong>au</strong>x multiples facettes et origines révèle toutela pluralité <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s, démarches, techniques et supportsinvestis par le <strong>de</strong>ssin <strong>au</strong>jourd’hui.Fonds régional d’art contemporain <strong>de</strong> picardie45 rue Pointin - 80 000 AmiensTél : 03 22 91 66 00dialog@frac-picardie.orgwww.frac-picardie.org9


parcours<strong>de</strong>l’expositionetliste<strong>de</strong>s œuvresexposées⁄ 1 ⁄les visages du génieAu XIX e <strong>siècle</strong>, la création du Musée Napoléon et l’essor <strong>de</strong> l’histoire<strong>de</strong> l’art aidant, les grands maîtres acquièrent une placecroissante dans la culture et les arts visuels. Si la multiplication<strong>de</strong>s effigies et représentations tirées <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong>la Renaissance italienne témoigne <strong>de</strong> cette fortune, <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, comme paradigme <strong>de</strong> l’artiste <strong>de</strong> génie, y occupe uneplace exceptionnelle. Tandis que les résistances à l’académismeréactivent l’intérêt pour son art et sa vie, son image <strong>de</strong>vient unobjet <strong>de</strong> culte, une figure <strong>de</strong> ralliement et d’i<strong>de</strong>ntification pourles artistes romantiques et <strong>au</strong>todidactes.Grâce <strong>au</strong>x nombreux portraits produits <strong>de</strong> son vivant par sesélèves et popularisés par les copies et la gravure, le visage <strong>de</strong><strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> est universel : une tête ron<strong>de</strong> <strong>au</strong> contour léonin,un regard mélancolique et un nez cassé le caractérisent entretous. Pour sculpter le buste <strong>de</strong>stiné à orner la gran<strong>de</strong> galerie duMusée Napoléon, Boichot a pris pour modèle celui <strong>de</strong> BattistaLorenzi ornant le tombe<strong>au</strong> du sculpteur dans l’église SantaCroce à Florence. Plus qu’une comman<strong>de</strong> publique, son <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> est un acte <strong>de</strong> dévotion envers « l’homme le plus sublimequi ait paru dans les arts du <strong>de</strong>ssin » (Boichot), en même tempsque la démonstration d’une filiation artistique.Daniele da Volterra<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>BronzeH. 30 cmParis, musée du Louvre (inv. RF 2385)Guill<strong>au</strong>me Boichot (ci-contre)<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Terre cuiteH. 82 cmParis, école nationale supérieure <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. MU 1256)Avant que Carpe<strong>au</strong>x ne révèle <strong>au</strong> mon<strong>de</strong> son géniemichelangesque <strong>au</strong> début <strong>de</strong>s années 1860, Clésinger est, parson tempérament comme par son art, celui <strong>de</strong>s sculpteursfrançais contemporains qui inspire le plus la comparaison avecBuonarroti. Cette <strong>de</strong>scendance revendiquée s’incarne dansun buste <strong>de</strong> marbre qui occupe dans son atelier la place <strong>de</strong>génie tutélaire. Mais cette appropriation n’a été possible qu’enrompant avec la tradition physionomique ; le <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong><strong>de</strong> Clésinger est une projection personnelle qui découle duMoïse plus que <strong>de</strong>s modèles consacrés. Il en va inversement <strong>de</strong>l’hommage rendu par le jeune Rodin <strong>au</strong> grand maître. C’est à lafaveur d’une ressemblance fortuite due à son nez cassé, que leportrait <strong>de</strong> Monsieur Bibi, mo<strong>de</strong>ste artisan <strong>de</strong> sa connaissance,est <strong>de</strong>venu avec le temps celui <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> Buonarroti.Jean-Baptiste Auguste Clésinger<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Marbre77 x 68 x 38 cmCambrai, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. Sc. 38)Auguste RodinL’Homme <strong>au</strong> nez casséBronzeH. 31 cmParis, musée Rodin (inv. S 496)10


Si on ne connaît <strong>au</strong>cun portrait <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> par Carpe<strong>au</strong>x,excepté un petit croquis d’après une gravure, c’est que sonadmiration s’exprime par d’<strong>au</strong>tres moyens. Celui qui veut réincarnerl’<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> la Sixtine se préoccupe moins d’imiter sonmasque figé que <strong>de</strong> scruter sa propre image : « On m’a souventdit que j’avais une tête à la <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> » !Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPortrait d’homme en médaillonPierre noire sur papier14,3 x 13,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 472)nécessitent une connaissance interne du corps qui les exprime.Il n’est dès lors pas surprenant <strong>de</strong> voir l’Écorché tourmenté dit<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, plutôt que celui, plus classique, <strong>de</strong> Houdon,faire son apparition dans leur apprentissage <strong>au</strong>todidacte.L’attitu<strong>de</strong> d’extrême tension dans laquelle il est figé leur offreun premier modèle <strong>de</strong> douleur exprimée dans les muscles. Sicette thématique obsè<strong>de</strong>ra souvent Carpe<strong>au</strong>x, l’enseignementqu’il tire <strong>de</strong> ce modèle se retrouve, <strong>de</strong> manière inattendue, dansune figure <strong>au</strong> repos : le Pêcheur à la coquille reprend le bas <strong>de</strong> laposture et le corps en torsion.Giulio BonasonePortrait <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>GravureParis, BnF, départment <strong>de</strong>s EstampesCharles François SellierPortrait <strong>de</strong> Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEncre sur papier buvard28,8 x 21,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. 85.119)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xAutoportrait à la casaque rougeHuile sur toile41 x 32,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. P 46.1.321)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xAutoportraitHuile sur toile56,6 x 46 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. P 46.1.282)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x et Victor BernardCarpe<strong>au</strong>x mala<strong>de</strong>Plâtre48,5 x 24 x 33,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.92.85)⁄ 2 ⁄la sensibilité anatomique« Lorsque j’<strong>au</strong>rai passé quelques semaines à disséquer, je ferail’application <strong>de</strong> tout ce que j’ai appris » écrit Carpe<strong>au</strong>x en janvier1852, encore élève <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts. La passion<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s anatomiques, corollaire <strong>de</strong> sa volonté <strong>de</strong> perfectiondans la représentation du corps humain, est le premier signequi le rapproche <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>. Le futur <strong>au</strong>teur d’Ugolinn’ignore pas que c’est par une pratique exigeante et intensive<strong>de</strong> cette discipline que le maître <strong>de</strong> la Renaissance a créé un artsublime. Il s’y astreint avec persévérance, guidé dans ses étu<strong>de</strong>spar son ami le docteur Batailhé.Si l’anatomie est une science indispensable <strong>au</strong> sculpteur, c’està l’époque romantique que son expérimentation pratique afait sa réapparition dans le champ <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts. L’étu<strong>de</strong> ducadavre écorché procè<strong>de</strong>, pour Géric<strong>au</strong>lt et ses émules, <strong>au</strong>même titre que la redécouverte <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, d’une ruptureavec un enseignement académique galv<strong>au</strong>dé par la tyrannie<strong>de</strong> la plastique antique. Les scènes <strong>de</strong> souffrance humainequi hantent leurs imaginations et qu’ils <strong>de</strong>stinent à la toileÉcorché dit <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Plâtre25 x 12,3 x 15 cmParis, École nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. MU 11992)Théodore Chasséri<strong>au</strong>Feuille d’étu<strong>de</strong>s avec l’écorché dit <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Graphite sur papier22,7 x 29,4 cmParis, musée du Louvre, DAG (inv. RF 25611 verso)Gustave More<strong>au</strong>étu<strong>de</strong>s d’écorchés d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Graphite sur papier22,1 x 16,2 cmParis, musée Gustave More<strong>au</strong> (inv. Des. 3877)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> d’après l’écorché dit <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Crayon noir sur papier14,2 x 9,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 432)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> d’après l’écorché dit <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Crayon noir sur papier14,2 x 9,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1868)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> d’après l’écorché dit <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Crayon noir sur papier18,6 x 14,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 34, f° 35 verso)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cadavre, d’après Géric<strong>au</strong>ltPlume et encre noire sur papier27 x 43 cmCalais, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. 983.6.2)11


Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPêcheur napolitainPlâtre91 x 39,5 x 50 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.90.10)Accusant par le burin les puissantes musculatures <strong>de</strong> soldatssortant <strong>de</strong> bain, les gravures du XVI e <strong>siècle</strong> d’après le cartonperdu <strong>de</strong> la Bataille <strong>de</strong> Cascina figurent parmi les modèles<strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong>s émules mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, telsCarpe<strong>au</strong>x et Rodin.Si le maniement du pince<strong>au</strong> ne lui est pas étranger avant sonarrivée en Italie, c’est l’expérience <strong>de</strong> la Sixtine qui éveille chezlui une vocation <strong>de</strong> peintre : « oserais-je espérer d’arriver unjour à être peintre et sculpteur ? Quelle joie ou plutôt quellefortune, si je parviens à vaincre les difficultés <strong>de</strong> la peinture ! »(19 décembre 1857). Les fresques <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> lui tiennentlieu d’école. Et son ami Joseph Soumy, prix <strong>de</strong> Rome <strong>de</strong> gravurequi consacre son burin à reproduire la Création d’Adam, participeà l’éducation pittoresque du sculpteur par son exemple etpar ses discours, qui sont ceux d’un pensionnaire indépendant.Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’homme nuPlume et encre brune sur papier25,1 x 37,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 117 verso)Eugène DelacroixÉtu<strong>de</strong> d’homme allongéGraphite sur papier15 x 21 cmLyon, Galerie <strong>Michel</strong> DescoursMarcantonio RaimondiLes Grimpeurs, d’après la Bataille <strong>de</strong> CascinaGravure27,8 x 22 cmParis, BnF, département <strong>de</strong>s EstampesJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’homme nu sortant du bainGraphite sur papier bleu44 x 29 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1240)Agostino Veneziano (copie d’après)Hommes se vêtant, d’après la Bataille <strong>de</strong> CascinaGravure33 x 44 cmParis, BnF, département <strong>de</strong>s EstampesAuguste RodinÉtu<strong>de</strong> d’homme nu d’après la Bataille <strong>de</strong> CascinaGraphite sur papier13,7 x 10,3 cmParis, musée Rodin (inv. D 6326)⁄ 3 ⁄À l’école <strong>de</strong> la SixtineLes premiers pas <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x à Rome ne sont pas ceux d’unsculpteur ordinaire. À son arrivée, comme pensionnaire <strong>de</strong>la villa Médicis en janvier 1856, ce sont les chefs-d’oeuvre <strong>de</strong>peinture <strong>de</strong>s XVI e et XVII e <strong>siècle</strong>s qui l’attirent. Et <strong>de</strong> tous, cesont les fresques peintes par <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> sur la voûte et le murd’<strong>au</strong>tel <strong>de</strong> la chapelle Sixtine, <strong>au</strong> Vatican, en 1508-1512 (Genèse)et 1536-1541 (Jugement <strong>de</strong>rnier), qui produisent la plus forteimpression sur lui : « on ne peut se faire une idée <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, il écrase tout ; il est terrible d’aspect, foudroyant <strong>de</strong>caractère et incomparable comme science ». C’est sa premièrevéritable rencontre avec le grand maître.Théodore Chasséri<strong>au</strong>Ignudo <strong>de</strong> la chapelle SixtineAquarelle et graphite sur papier44,2 x 28,7 cmParis, musée du Louvre, DAG (inv. RF 25254)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xIgnudo <strong>de</strong> la chapelle SixtineHuile sur carton72,8 x 51,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. P. 61.19)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLa Sybille <strong>de</strong> CûmesHuile sur carton68 x 52 cmNice, musée Jules Chéret (inv. Nr.P.2949)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLa Sybille <strong>de</strong> Cûmes et le prophète IsaïePierre noire sur papier5,8 x 10,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 172)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xZacharie et la sybille d’ErithréePierre noire sur papier6 x 10,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 170)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe Prophète ZachariePierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche sur papier14,1 x 11 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 173)12


Joseph SoumyLa Création d’AdamCrayon et estompe sur papier54 x 118 cmLyon, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. A2960)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mains, d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Plume et encre brune sur papier bleu44,2 x 29,3 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1246)Le Jugement <strong>de</strong>rnierJusqu’à son arrivée à Rome, Carpe<strong>au</strong>x semble être dansl’ignorance complète <strong>de</strong> l’oeuvre peint <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, <strong>au</strong>point qu’il peut affirmer que le « Jugement <strong>de</strong>rnier n’a jamais étéreproduit ni par la gravure ni par la peinture ». C’est méconnaîtrel’imposante copie peinte par Sigalon en 1833 à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>Thiers et installée dans la chapelle <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts,ainsi que la littérature critique qu’elle a suscitée vingt ans plustôt. Mais dès lors que Carpe<strong>au</strong>x découvre la fresque, cellecine le quitte plus. Si seulement <strong>de</strong>ux peintures d’après leJugement <strong>de</strong>rnier sont parvenues jusqu’à nous, les <strong>de</strong>ssins sontinnombrables. Carpe<strong>au</strong>x en multiplie les copies sans doutepour se composer un vaste répertoire <strong>de</strong> formes. Mais la portée<strong>de</strong> l’œuvre sur sa propre création dépasse <strong>de</strong> be<strong>au</strong>coup la seulesource d’inspiration visuelle ; c’est une bible dont il ne cesse <strong>de</strong>répéter <strong>de</strong> mémoire les chapitres tout <strong>au</strong> long <strong>de</strong> sa vie.De cette ample production graphique se dégagent plusieursensembles <strong>au</strong>x techniques bien distinctes, mais dont la datationn’est pas toujours aisée. Plutôt qu’un accrochage chronologique,l’exposition décline ces <strong>de</strong>ssins en suivant l’ordonnanceverticale <strong>de</strong> la fresque, <strong>de</strong>s anges <strong>au</strong>x damnés, donnant ainsi àvoir les figures <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> l’artiste, <strong>de</strong>ssinées à plusieursannées d’intervalle avec <strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>s effets plastiquesqui en renouvellent sans cesse l’expression.Gustave More<strong>au</strong>Vue <strong>de</strong> la chapelle Sixtine avec un peintre copiant Le Jugement<strong>de</strong>rnierGraphite sur papier calque33,3 x 27,3 cmParis, musée Gustave More<strong>au</strong> (inv. Des. 4166)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xJugement <strong>de</strong>rnierPierre noire sur papier brun28 x 35,5 cmParis, Petit Palais (inv. PPD 1748)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> d’après le Christ du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire sur papier19,8 x 24,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 166)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xVierge du Jugement <strong>de</strong>rnierHuile sur carton75 x 51 cmNice, musée Jules Chéret (inv. Nr. P. 2948)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe Jugement <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> mémoirePierre noire sur papier20,5 x 26,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 109, f° 115)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe <strong>au</strong>tour du ChristPierre noire sur papier25,9 x 18,5 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 2006)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe d’hommes <strong>au</strong>tour d’une colonnePlume sur papier30 x 19,8 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1216 verso)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xHomme <strong>de</strong> dos, nu, assis, repris du groupe <strong>de</strong>s anges portantles instruments <strong>de</strong> la PassionPierre noire sur papier13,9 x 11 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 174)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xSaint Jean-BaptistePierre noire sur papier21,1 x 25,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1640)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEtu<strong>de</strong> d’homme tourné vers la droitePlume et encre brune sur papier30,5 x 20 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1241)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEtu<strong>de</strong> d’homme, <strong>de</strong> dos, d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Plume sur papier30 x 19,8 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1236 verso)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe d’anges <strong>au</strong> centre <strong>de</strong> la compositionPierre noire sur papier brun21,2 x 14,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 2005)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xFeuille d’étu<strong>de</strong>s d’après le Jugement <strong>de</strong>rnierCrayon sur papier ocre18,9 x 19,5 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 2009)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDismas, le bon larronPierre noire sur papier14 x 8,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 430)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEtu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hommesPierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> blanc sur papier22,5 x 13,2 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1232)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xJoueur <strong>de</strong> trompePierre noire sur papier14,2 x 9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 330)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEtu<strong>de</strong> d’homme nu, <strong>de</strong> dosPierre noire sur papier21,3 x 12 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 424)13


Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDamné <strong>de</strong> la barquePierre noire sur papier12,1 x 7,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 362)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe DésespéréPlume et encre brune sur papier25,4 x 16,8 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 118)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe DésespéréPierre noire sur papier37,7 x 28 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1641)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTorse du désespéréPierre noire sur papier16,7 x 10,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 481)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xMinosPierre noire, encre brune et sanguine sur papier30,4 x 19,6 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1242)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xMinosPlume et encre brune sur papier beige18,3 x 27,8 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1247)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe <strong>de</strong> ressuscitésPierre noire sur papier gris53 x 47 cmCollection particulièreJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDémon du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire sur papier14 x 9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 54, f° 79 verso)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDémon du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire sur papier14 x 9 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1248)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDémon du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche sur papier21,4 x 13,1 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 329)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDémon du Jugement <strong>de</strong>rnierPierre noire sur papier13,2 x 8,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 887)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe Jugement <strong>de</strong>rnier d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Crayon, plume et lavis d’encre <strong>de</strong> Chine sur papier43,5 x 28,8 cmParis, Bibliothèque-musée <strong>de</strong> l’Opéra (inv. Esq. 19-100)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xMinosPierre noire sur papierParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. EBA1787-2-512)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> MinosPierre noire sur papier gris47,2 x 37,5 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1632)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> MinosPlume et encre brune sur papier vert16,8 x 11,6 cmParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. EBA1787-2-526)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> démonPierre noire sur papier gris47 x 30,5 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1250)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> démonPierre noire sur papier29,9 x 22,8 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1245)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDamné (page ?)Fusain sur papier35,5 x 46,5 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1633)14/ 4 /Ugolin :l’enfer <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>xL’étu<strong>de</strong> approfondie du Jugement <strong>de</strong>rnier se cristallise, à la fin<strong>de</strong> l’année 1857, dans une œuvre personnelle qui en reformulela terribilità : Ugolin. Carpe<strong>au</strong>x en a puisé le sujet à la mêmesource que son modèle : L’Enfer <strong>de</strong> Dante. Dans le chant XXXIII,Ugolino <strong>de</strong>lla Gherar<strong>de</strong>sca, tyran <strong>de</strong> Pise, raconte comment ilfut condamné à mourir enfermé avec ses quatre enfants dansla tour <strong>de</strong> la faim pour avoir trahi sa cité. Carpe<strong>au</strong>x investitdans ce groupe une ambition qui soulève bien <strong>de</strong>s obstacles.Institutionnels et financiers d’abord, car ce travail obligatoire<strong>de</strong> quatrième année outrepasse en figures et en proportionles modalités imposées par le règlement. Le sculpteur qui neveut produire qu’une œuvre <strong>de</strong> génie s’impose par ailleurs unlabeur et <strong>de</strong>s tensions psychiques qui vont faire d’Ugolin sonenfer. Mais la gloire qu’il va en tirer le récompensera bien <strong>au</strong><strong>de</strong>là<strong>de</strong> ses espérances : la duchesse Colonna, <strong>de</strong>scendante <strong>de</strong>l’amie <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, croit voir revivre en lui le génie du grandmaître.La section retrace la genèse <strong>de</strong> l’œuvre. Elle montre comment lesdifférentes sources michelangesques contribuent à transformerle projet initial <strong>de</strong> bas-relief en complexe groupe pyramidal à la« tournure florentine extrêmement recherchée » (Chesne<strong>au</strong>). Lasection se prolonge avec les échos <strong>de</strong> la thématique dantesquedans la production postérieure <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, pour qui l’art <strong>de</strong>l’avenir <strong>au</strong>ra besoin <strong>de</strong>s « Descentes <strong>de</strong> croix, <strong>de</strong>s Jugements<strong>de</strong>rniers, <strong>de</strong>s N<strong>au</strong>frages <strong>de</strong> la Méduse » pour se s<strong>au</strong>ver <strong>de</strong> la


nullité. Son Groupe <strong>de</strong> N<strong>au</strong>fragés, qui procè<strong>de</strong> d’Ugolin <strong>au</strong>tantque du Ra<strong>de</strong><strong>au</strong> <strong>de</strong> la Méduse <strong>de</strong> Géric<strong>au</strong>lt, illustre cette tentationépique. Et si la mo<strong>de</strong>rnité du XIX e <strong>siècle</strong> prendra d’<strong>au</strong>treschemins, Rodin, émule et admirateur <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, lui donneraen partie raison. Deux <strong>de</strong>ssins évoquent la postérité d’Ugolinchez le futur <strong>au</strong>teur <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> l’Enfer.Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x et P<strong>au</strong>l FoucartUgolinE<strong>au</strong>-forte17,1 x 11,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-ArtsJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe Prophète JérémiePierre noire sur papier20 x 16 cmDijon, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. DG 688)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLa Chute <strong>de</strong>s DamnésHuile sur toile33 x 24 cmCollection particulièreJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLe Groupe d’UgolinPlume, encre brune et crayon noir sur papier42,4 x 29 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1259)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUn <strong>de</strong>s fils d’UgolinPlume et encre brune sur papier brun28 x 38,1 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1258)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’attitu<strong>de</strong> pour l’un <strong>de</strong>s fils d’UgolinPlume et encre brune sur papier30,2 x 24,1 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1257)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPremière pensée pour UgolinPierre noire sur papier j<strong>au</strong>ne14,6 x 11,7 cmParis, École nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. EBA1787-2-400)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUgolin et ses fils dans un souterrainPlume et encre brune sur traits <strong>de</strong> graphite, sur papier bleu14 x 21,4Valenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 115)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> pour le groupe d’UgolinPlume et encre brune sur papierCollection particulièreJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> pour le groupe d’UgolinEncre <strong>de</strong> Chine sur papier28,6 x 28 cmDijon, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. DG 686)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xCopie du socle <strong>de</strong> la fontaine <strong>de</strong> l’IsolettoPlume, encre brune et aquarelle sur papier bleu29,3 x 49,4 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1261)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe <strong>de</strong> n<strong>au</strong>fragésHuile sur toile31,5 x 40,3 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. PY 64)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xGroupe <strong>de</strong> n<strong>au</strong>fragésPlâtre23,6 x 52 x 38,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.91.8)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUgolin et ses enfantsPlâtre53 x 34,5 x 28,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.92.8)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUgolin et ses enfants (ci-contre)Cire43 x 24,5 x 24 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (don d’un Ami du muséeen 2011)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xFonte du groupe d’UgolinBronze52,2 x 35 x 29,5 cmParis, musée Rodin (inv. S 1217)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUgolinBronze50 x 38 x 23 cmCollection particulière15


Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xUgolinHuile sur bois66 x 52 cmCollection particulièreAuguste RodinUgolin dévorant ses enfantsGraphite et lavis d’encre brune sur papier19 x 7,1 cmParis, musée Rodin (inv. D 3755)Auguste RodinUgolinGraphite sur papier11,5 x 7,9 cmParis, musée Rodin (inv. D 5614)Auguste RodinUgolin tenant un enfant sur ses genouxGraphite et lavis d’encre brune sur papier14,9 x 9,4 cmParis, musée Rodin (inv. D 5628)/ 5 /Le génie du sculpteurÀ Paris, <strong>de</strong>ux lieux permettent <strong>au</strong>x élèves <strong>de</strong> se familiariseravec la statuaire michelangesque : le Louvre, qui abrite <strong>de</strong>puisla Révolution les Esclaves du tombe<strong>au</strong> <strong>de</strong> Jules II, et le musée<strong>de</strong>s copies <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts, où sont présentés lesmoulages <strong>de</strong>s plus célèbres sculptures du maître. Jusqu’à sondépart pour l’Italie toutefois, la rareté <strong>de</strong>s occurrences <strong>au</strong> nom<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> dans la correspondance <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x ne trahitpas encore d’admiration excessive <strong>de</strong> sa part. La seule sculpturecanonique <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> que Rome donne à voir <strong>au</strong>pensionnaire est la statue <strong>de</strong> Moïse du tombe<strong>au</strong> <strong>de</strong> Jules dansl’église Saint-Pierre-<strong>au</strong>x-Liens : la faible représentation <strong>de</strong> l’artisteflorentin comme sculpteur dans la Ville éternelle expliqueen partie l’enthousiasme <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x pour sa peinture les <strong>de</strong>uxpremières années <strong>de</strong> son séjour.Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourantPierre noire sur papier11,2 x 15 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 51, f° 159)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourantPierre noire et craie blanche sur papier gris55 x 34 cmParis, Petit Palais (inv. PPD 1749)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourant (ci-contre)Pierre noire et craie blanche sur papier grisValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 467)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourant, étu<strong>de</strong> du bras droitPierre noire sur papier gris19,3 x 13,2 cmParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. EBA1787-2-646)Auguste RodinÉtu<strong>de</strong>s d’après l’Esclave mourantPierre noire et craie blanche sur papier gris22,5 x 14,1 cmParis, musée Rodin (inv. D 4867)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebelleSanguine, plume et encre brune sur papier19,4 x 13,5 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 431)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebellePierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> gouache blanche sur papier12,2 x 9,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 461)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebellePierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche sur papier14,3 x 8,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 167)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebellePierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche sur papier14 x 8,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 169)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebellePierre noire sur papier18,4 x 24,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 165)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave rebellePierre noire et reh<strong>au</strong>ts <strong>de</strong> craie blanche sur papier21,7 x 13,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 168)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave mourant d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la tête)Pierre noire sur papier gris10,9 x 16,1 cmParis, Ecole supérieure <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. EBA 1787-2-518)16


C’est <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> l’été 1858 que le jeune statuaire prendla mesure du génie <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> comme sculpteur, endécouvrant l’ensemble qui le résume tout entier : les tombe<strong>au</strong>x<strong>de</strong> L<strong>au</strong>rent et <strong>de</strong> Julien <strong>de</strong> Médicis dans la Nouvelle Sacristie<strong>de</strong> San Lorenzo, exécutés entre 1526 et 1533. Cet ensemblesera pour Carpe<strong>au</strong>x la source d’inspiration <strong>de</strong> toute une vie.Mélancolie, force, religion, les idées et impressions que cesstatues éveillent trouvent un écho dans son esprit inquiet etleurs formes ressurgiront souvent entre ses mains. Ugolin enreçoit l’influence immédiate : replié sur lui-même, L<strong>au</strong>rent <strong>de</strong>Médicis, « que la tradition accréditée dans les arts a nommé lePenseur » (Guill<strong>au</strong>me), a contribué à définir la posture d’Ugolin.Le Penseur mo<strong>de</strong>lé par Rodin vers 1880 pour couronner laPorte <strong>de</strong> l’Enfer tient <strong>de</strong> la figure <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x l’un <strong>de</strong> ses gènesmichelangesques.Alinari frèresVue du monument funéraire <strong>de</strong> Julien <strong>de</strong> Médicisépreuve sur papier albuminé25 x 20,3 cmParis, musée d’Orsay (inv. PHO 1991-17-72)Alinari frèresVue du monument funéraire <strong>de</strong> L<strong>au</strong>rent <strong>de</strong> Médicisépreuve sur papier albuminé24,7 x 19,7 cmParis, musée d’Orsay (inv. PHO 1991-17-71)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong>s d’après <strong>de</strong>s sculptures dont une <strong>de</strong> L<strong>au</strong>rent <strong>de</strong>Médicis19,9 x 13,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 31, f° 4)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xFigure <strong>de</strong> L<strong>au</strong>rent <strong>de</strong> Médicis7,1 x 12,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 8, f° 5)D’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>L<strong>au</strong>rent <strong>de</strong> MédicisBronze54 x 20 cmBruxelles, Galerie Eddy PriemJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> pour la figure d’UgolinPlume et encre brune sur papier27,2 x 19 cmParis, collection PratAuguste RodinLe PenseurBronzeH. 49 cmLyon, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-ArtsJean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xJulien <strong>de</strong> MédicisPlume et encre brune29 x 44 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1249)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xJulien <strong>de</strong> MédicisPierre noire sur papier13 x 20 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 1307)Auguste RodinL’Athlète américainBronze40,9 x 26,9 x 25,3 cmParis, musée Rodin (inv. S 110)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xHomme assis fumantSanguine, plume, encre brune et bleue sur papier22,2 x 17,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 263)Lorsque les comman<strong>de</strong>s officielles amènent Carpe<strong>au</strong>x à se mesurerà l’architecture en concevant la décoration d’une faça<strong>de</strong>,c’est le schéma d’ensemble <strong>de</strong>s tombe<strong>au</strong>x <strong>de</strong>s Médicis quis’impose à lui : les figures <strong>de</strong> La France impériale protégeant laScience et l’Agriculture, groupe commandé en 1863 pour orner lafaça<strong>de</strong> sud du Pavillon <strong>de</strong> Flore <strong>au</strong> Louvre, respectent la mêmeordonnance triangulaire, tout en la dilatant. Les <strong>de</strong>ssins pour lafaça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Valenciennes, projetée quatre ansplus tard, contiennent encore <strong>de</strong>s citations <strong>de</strong>s sculptures <strong>de</strong> laNouvelle Sacristie.Jacques-Edouard Gatte<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après la NuitGraphite sur papier26 x 41 cmLille, palais <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. Pl. 1376)Auguste RodinÉtu<strong>de</strong> d’après la NuitFusain sur papier48,4 x 62,7 cmParis, musée Rodin (inv. D 5119)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après le JourGraphite sur papier6,8 x 10,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 428)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après le Jour et le CrépusculePierre noire et reh<strong>au</strong>ts blancs sur papier gris13,4 x 22,9 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1243)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xLa SciencePlâtre26,3 x 38,5 x 21,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.90.105)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xL’AgriculturePlâtre26,3 x 38,5 x 21,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.90.104)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xVue d’ensemble du tombe<strong>au</strong> <strong>de</strong> Jules IIGraphite sur papierValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 24, f° 16)Le culte <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> est le lieu dans lequel fusionnentles plus fortes passions <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, l’amour et la religion. Ily initie sa jeune fiancée le 8 mars 1869 <strong>au</strong> cours d’une visiterituelle dans la chapelle <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts, où sont réuniesles copies du grand maître : le couple s’agenouille <strong>de</strong>vant17


la Madone Médicis pour prier. Le 6 avril, jour du Vendredi-Saint,il dédie par avance à sa future épouse un Christ en croix et seréjouit d’une création qui lui « fera penser comme <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>,Léonard, Raphaël ». Si son culte n’est pas exclusif et s’étend parfois<strong>au</strong>x <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres génies <strong>de</strong> la Renaissance, c’est dans le souvenir<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> qu’il cherche ses idées <strong>de</strong> Crucifixions et<strong>de</strong> Pietà.D’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Madone MédicisBronze41,1 x 55 cmParis, musée du Louvre, OA (inv. Th 63)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xMadone MédicisPierre noire et reh<strong>au</strong>ts blancs sur papier crème14,1 x 9,4 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1237)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xL’Enfant Jésus d’après la Madone MédicisPierre noire sur papier23,1 x 13 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 171)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPiéta RondaniniPierre noire sur papier gris14,1 x 10,1 cmParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. EBA1787-2-420)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xPiéta RondaniniCrayon noir sur papier gris14,6 x 9,3 cmParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. EBA1787-2-417)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDeux étu<strong>de</strong>s pour une PiétaPierre noire sur papierValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 61)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xétu<strong>de</strong> pour une PiétaPierre noire sur papierValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 97)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xDeux étu<strong>de</strong>s pour une Crucifixion et une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> déplorationpour une PiétaPierre noire sur papierValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 566-568)D’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Le Bon larronBronze17,7 x 8,8 x 9 cmParis, musée du Louvre, OA (inv. OA 9125)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> pour une CrucifixionPierre noire sur papier quadrillé13,5 x 17,4 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 59, f° 34)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xChrist en croixPlâtre sur croix en bois45 x 25 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. S.90.66)/ 6 /MimétismeIl existe dans l’œuvre graphique <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x une dizaine <strong>de</strong>copies <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> réalisées à différentes pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> sa vie. L’usage <strong>de</strong> copier <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> maîtres n’estpas nouve<strong>au</strong>, mais l’implication d’un tel exercice pour sa proprecréation et la continuité avec laquelle il l’accomplit ont une importanceinhabituelle.Dans un premier temps l’imitation la plus exacte est le butpoursuivi. Ce mimétisme, qui par définition suppose la neutralisation<strong>de</strong> son propre ductus – son individualité d’écriture– peut être considéré à la fois comme un programme d’étu<strong>de</strong>,une gageure technique et l’expression la plus intime du culte<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>. La Tête <strong>de</strong> satyre, exécutée plus gran<strong>de</strong> quenature d’après un <strong>de</strong>ssin à la plume du musée du Louvre, en estle résultat le plus éloquent. Cette démonstration <strong>de</strong> virtuositééclaire la prédilection <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x pour une technique indélébilequi n’<strong>au</strong>torise <strong>au</strong>cun acci<strong>de</strong>nt, et qu’il se vante <strong>de</strong> maîtriser<strong>au</strong> plus h<strong>au</strong>t <strong>de</strong>gré dès son séjour romain. Mo<strong>de</strong>lées <strong>au</strong> moyen<strong>de</strong> hachures d’encre très serrées, les étu<strong>de</strong>s préparatoires <strong>au</strong>groupe d’Ugolin ont déjà montré que son obsession <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> se manifestait jusque dans l’imitation <strong>de</strong> la manière <strong>de</strong><strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Les copies ultérieures sont <strong>de</strong> l’ordre<strong>de</strong> l’évocation. Les variations d’après le <strong>de</strong>ssin d’Adam tirentle modèle initial vers une expressivité plus personnelle, tandisque les croquis d’après l’Âme damnée conservée <strong>au</strong> musée <strong>de</strong>sOffices ont le trait allusif <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> mémoire.Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong>s pour une Piéta et une CrucifixionPlume et encre brune sur papier20 x 31,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 184)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> pour une CrucifixionCrayon sur papier14,3 x 9,7 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 73, f° 16)18


Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête <strong>de</strong> satyre (page ?)Encre brune sur papier29,4 x 35,9 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 112)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xEsclave <strong>de</strong>bout les jambes croiséesPierre noire sur papierValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 301)Ecole italienne XVIe <strong>siècle</strong>, <strong>au</strong>trefois attribué à <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Étu<strong>de</strong> pour AdamSanguine sur papier29,5 x 21,6 cmParis, musée du Louvre, DAG (inv. RF 28961)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après AdamPierre noire sur papier gris26 x 21 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 425)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xÉtu<strong>de</strong> d’après AdamPierre noire sur papier12,6 x 16,1 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 427)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête d’homme barbuCrayon noir sur papier31 x 41,8 cmParis, musée d’Orsay (inv. RF 1251, f° 43)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xChrist ressuscitéPierre noire sur papier gris14,4 x 8,5 cmParis, Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s be<strong>au</strong>x-arts (inv. EBA1787-2-483)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête d’homme criantPlume et encre brune sur papier19,3 x 16,6 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 331)Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>xTête d’homme criantPlume et encre brune sur papier6,2 x 6,2 cmValenciennes, musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv. CD 332)Fantin-LatourL’Âme damnée et <strong>au</strong>tres étu<strong>de</strong>s d’après <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>Crayon noir sur papier31,8 x 24 cmLille, palais <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts (inv.W 2000)19


CATALOGUEDEL’EXPOSITIONFormat 24 x 28.180 pages - 210 illustrations couleur, 143 notices.éditions Silvana éditoriale.AuteursAlain BonnetMehdi KorchaneL<strong>au</strong>re <strong>de</strong> MargerieSommaireEssais<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> et l’Académie, Alain Bonnet<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> Carpe<strong>au</strong>x : histoire d’un culte personnel, MehdiKorchaneUgolin : l’enfer <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, L<strong>au</strong>re <strong>de</strong> MargerieCatalogue, Mehdi KorchaneI. Les visages du génieII. La sensibilité anatomiqueIII. A l’école <strong>de</strong> la SixtineIV. UgolinV. Le génie du sculpteurVI. MimétismeDocumentsI. <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> selon Carpe<strong>au</strong>xII. La culture <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, pensionnaire <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>France à Rome (1855-1859)III. Ugolin : chronologie, L<strong>au</strong>re <strong>de</strong> MargerieListe <strong>de</strong>s œuvres exposéesBibliographieExtraits1<strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> Carpe<strong>au</strong>x. Histoire d’un culte personnelPar Mehdi KorchaneContrairement <strong>au</strong> culte <strong>de</strong> Raphaël, entretenu par ladoctrine traditionnelle <strong>de</strong>puis la fondation <strong>de</strong> l’Académie, celui<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> n’est pas un poncif historiographique. Inexistantavant 1800, il est tout <strong>au</strong> long du XIX e <strong>siècle</strong> le partage <strong>de</strong>srévoltés, <strong>de</strong>s âmes fortes que la démesure n’intimi<strong>de</strong> pas, quiaspirent <strong>au</strong> sublime par <strong>de</strong>s moyens opposés à ceux du be<strong>au</strong>idéal et que Stendhal énonce dans son Histoire <strong>de</strong> la peinture enItalie en 1817 : « La soif <strong>de</strong> l’énergie nous ramènera <strong>au</strong>x chefsd’œuvre<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>. J’avoue qu’il a montré l’énergie ducorps qui parmi nous exclut presque toujours celle <strong>de</strong> l’âme.Mais nous ne sommes pas encore arrivés <strong>au</strong> be<strong>au</strong> mo<strong>de</strong>rne. […]la peinture n’ayant que les corps pour rendre les âmes, nousadorerons <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, jusqu’à ce qu’on nous ait donné <strong>de</strong> laforce <strong>de</strong> passion, absolument exempte <strong>de</strong> force physique ¹. »Clairvoyant sur les évolutions esthétiques <strong>de</strong> son <strong>siècle</strong>, l’<strong>au</strong>teurne voit pas qu’<strong>au</strong> moment même Géric<strong>au</strong>lt réalise ses prédictionsen mo<strong>de</strong>lant son art sur le canon superlatif <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>. Le peintre du Ra<strong>de</strong><strong>au</strong> <strong>de</strong> la Méduse in<strong>au</strong>gure ainsi lagénéalogie du michelangisme mo<strong>de</strong>rne. Le jeune Delacroix luiemboite le pas et se réfèrera tout <strong>au</strong> long <strong>de</strong> sa vie <strong>au</strong> génieflorentin, sans pour <strong>au</strong>tant chercher à l’imiter ². Parmi les sculpteursmajeurs du <strong>siècle</strong> plusieurs le déclarent pour seul maître,tels Clésinger, Pradier et Rodin. Mais <strong>au</strong>cun ne met <strong>au</strong>tantd’énergie et d’obstination que Carpe<strong>au</strong>x à s’i<strong>de</strong>ntifier à la figure<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>. Cette projection fantasmée pose le sculpteurvalenciennois en cas d’école, tant sur le plan <strong>de</strong> la psychologie<strong>de</strong> l’artiste que <strong>de</strong>s manifestions <strong>de</strong> l’historicisme <strong>au</strong> <strong>siècle</strong> <strong>de</strong>la mo<strong>de</strong>rnité.L’admiration <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x pour <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> estd’abord l’expression d’une surenchère romantique, qui tientcertes sans doute plus du tempérament que <strong>de</strong> la stratégie. Il sereconnaît <strong>de</strong> la lignée <strong>de</strong> Géric<strong>au</strong>lt et <strong>de</strong> Delacroix et admire, enquelque sorte sans le savoir, l’<strong>au</strong>teur du Jugement <strong>de</strong>rnier dansl’interprétation qu’en ont faite ses <strong>de</strong>ux premiers maîtres spirituels.La déclaration du jeune sculpteur selon laquelle «une statue pensée par le chantre <strong>de</strong> la Divine Comédie et crééepar le père <strong>de</strong> Moïse […] serait un chef d’œuvre <strong>de</strong> l’esprit humain³ » donne une idée <strong>de</strong> la place que prend Buonarroti dansson horizon artistique en 1854, avant son séjour romain. Les témoignagesqui permettent <strong>de</strong> suivre la naissance et l’évolutiondu culte que Carpe<strong>au</strong>x lui consacre à partir <strong>de</strong> 1856 placentd’abord le discours sur le plan du « roman » <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art.¹ STENDHAL, 1996 [1817], ch. CLXXXIV : « Le goût <strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> renaîtra », p.479. Sur la fortune <strong>de</strong> Raphaël en France <strong>de</strong> l’âge classique <strong>au</strong> romantisme voirROSENBERG, 1995.² Les sources michelangesques <strong>de</strong> Dante et Virgile <strong>au</strong>x Enfers (Salon <strong>de</strong> 1822,musée du Louvre) sont détaillées par ALLARD, 2004, voir le chapitre « Une réinterprétation<strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> peinture » ; si Rubens tient égalementun place importante dans l’horizon artistique du jeune peintre à cette date, dèslors qu’il découvrira le Jugement <strong>de</strong>rnier copié par Sigalon en 1837 <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>prendra l’ascendant sur le maître flamand dans son esprit, voir DELACROIX, 1837.³ Carpe<strong>au</strong>x à Bruno Chérier, cité par RIOTOR, 1906, p. 39.2Ugolin : l’Enfer <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>xPar L<strong>au</strong>re <strong>de</strong> MargerieLe texte et l’objet, la littérature et la sculpture, l’œuvreet le regard sur l’œuvre, la source littéraire et l’influence stylistique,entre Dante et <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong>, l’Ugolin <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x estemblématique <strong>de</strong> l’ambiguïté <strong>de</strong> tous ces rapports. Il est égalementexemplaire du difficile déroulement du processus créatifet <strong>de</strong> la frontière étroite qui sépare l’artiste <strong>de</strong> son œuvre.L’histoire d’Ugolin est bien connue : le comte Ugolino<strong>de</strong>lla Gherar<strong>de</strong>sca, personnage historique (il vécut d’environ20


1220 à 1289), cruel tyran <strong>de</strong> Pise, trahit sa cité et la c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>sGibelins ; une conspiration menée par l’archevêque <strong>de</strong> Pise,Ruggiero Ubaldini, le renverse et le livre <strong>au</strong>x mains <strong>de</strong> son rival,qui l’enferme avec ses <strong>de</strong>ux fils et ses <strong>de</strong>ux petits-fils dans la tour<strong>de</strong> la Faim. Après quelques jours d’emprisonnement, la portedu cachot est clouée à jamais, Ugolin et sa <strong>de</strong>scendance sontcondamnés à mourir. Après la mort <strong>de</strong>s quatre garçons, Ugolin,<strong>de</strong>venu aveugle, rampe sur leurs corps en les invoquant.Dans la Divine comédie (composée entre 1307 et1321), l’histoire, récit dans le récit, est racontée par Ugolin luimêmeà Dante lorsqu’en compagnie <strong>de</strong> Virgile, le poète parcourtles neuf cercles <strong>de</strong> l’Enfer [...].Le récit du Chant XXXIII comporte plusieurs épiso<strong>de</strong>sse prêtant à une illustration. Le premier, celui <strong>de</strong> la rencontre <strong>de</strong>Dante et Virgile avec Ugolin, a été traité par Carpe<strong>au</strong>x dans uneesquisse en terre (fig. 1) que l’on peut dater <strong>de</strong> 1863¹ . Ugolin estv<strong>au</strong>tré sur le corps <strong>de</strong> l’archevêque dont il empoigne la tête. Labarbarie du geste est perceptible et le travail <strong>de</strong>s boulettes <strong>de</strong>terre assemblées montre la rapidité <strong>de</strong> l’exécution. Cette vengeance<strong>de</strong> la vengeance sera choisie en 1916 par le sculpteursuisse Karl Hänny comme le symbole <strong>de</strong> la haine absolue. Sousle titre La haine, il sculpte une saisissante œuvre <strong>de</strong> béton² (fig.2), rassemblant sur un plat les <strong>de</strong>ux têtes, telle une double décollation<strong>de</strong> saint Jean-Baptiste. Dans ce premier épiso<strong>de</strong>, trèsexplicite, le poète fait d’Ugolin un cannibale. L’anthropophagiesouvent attribuée à Ugolin, nouve<strong>au</strong> Saturne, n’a pas d’existencehistorique avérée. Elle est fondée sur l’interprétation duvers qui clôt le récit qu’Ugolin fait lui-même à Dante : « Enfin,plus que le <strong>de</strong>uil le jeûne fut puissant ». Borges écrira plus tardà ce propos qu’il « nous f<strong>au</strong>t en avoir le soupçon incertain etcraintif ³ ».Mais cette scène n’est pas le choix d’origine <strong>de</strong>Carpe<strong>au</strong>x. Ses premiers <strong>de</strong>ssins (cat. 111, 112, 113) montrentUgolin rampant sur les corps inanimés <strong>de</strong> ses enfants,doublement enfermé par la geôle et par l’enfeu qui le contraint.Plus tard, Rodin fera <strong>de</strong> même dans sa figure <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong>l’Enfer. Le sculpteur pense alors créer un bas-relief qui pourraitsatisfaire <strong>au</strong>x besoins <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année. C’est aprèsun voyage à Florence à l’été 1858 <strong>au</strong> cours duquel il s’imprègne<strong>de</strong> <strong>Michel</strong>-<strong>Ange</strong> en <strong>de</strong>ssinant les tombe<strong>au</strong>x <strong>de</strong>s Médicis queCarpe<strong>au</strong>x, peu à peu, redresse le tyran, le faisant moins animalet plus humain ; sa douleur n’en est que plus dramatique. Lesculpteur cherche sa composition, assoit la figure (cat. 119 et119bis), l’entoure <strong>de</strong> trois (cat. 124) puis <strong>de</strong> quatre enfants. Ila alors définitivement adopté l’épiso<strong>de</strong> dont il donne le textelorsqu’il expose son grand marbre à l’Exposition universelle <strong>de</strong>1867.¹ Voir la lettre datée <strong>de</strong> 1863 comportant un croquis <strong>de</strong> l’esquisse, Paris,Bibliothèque <strong>de</strong> l’INHA.² Karl Hänny (1879-1972), La haine. Ugolin rongeant Roger, 1916, béton, 85 x 96,Berne, Musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts, inv. P 39.³ Jorge Luis Borges, Neuf essais sur Dante, traduit <strong>de</strong> l’espagnol par FrançoiseRosset, préface d’Hector Bianchiotti, Paris : Gallimard (collection Arca<strong>de</strong>s), 1982,p. 57.21


LE MUSÉE DESBEAUX-ARTSDEVALENCIENNESET SESCOLLECTIONSConstruit <strong>au</strong> début du XXᵉ <strong>siècle</strong>, le musée <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts <strong>de</strong> Valenciennes appartient à cette génération <strong>de</strong>palais <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-Arts édifiés sous la IIIᵉ République :larges espaces, proportions monumentales qui mettentadmirablement en valeur une collection prestigieuse, <strong>de</strong>l’archéologie gallo-romaine jusqu’<strong>au</strong> XXᵉ <strong>siècle</strong>.Origines <strong>de</strong>s collectionset du bâtimentLes temps forts<strong>de</strong> la collectionLes plus anciennes collections du musée <strong>de</strong> Valenciennes sesont constituées <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> la Révolution. Les confiscations<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> l’église et <strong>de</strong>s émigrés ont été importantespuisque la ville bénéficie d’une réelle tradition artistique.Du XVe <strong>au</strong> XVIIe <strong>siècle</strong>, Valenciennes, capitale du comté <strong>de</strong>Hain<strong>au</strong>t, est en effet en relation avec les centres d’art voisins(Bruges, Anvers, Bruxelles). Les XVIIIe et XIXe <strong>siècle</strong>s voients’épanouir un grand nombre d’artistes <strong>de</strong> premier plan, dontles personnalités emblématiques d’Antoine Watte<strong>au</strong> et <strong>de</strong>Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x.Dès 1782, l’Académie <strong>de</strong> peinture et <strong>de</strong> sculpture est fondée.A l’instar <strong>de</strong> l’Académie royale, le règlement prévoit que toutacadémicien doit présenter un « morce<strong>au</strong> <strong>de</strong> réception ». Ainsis’est formé un ensemble dont quelques éléments sont toujoursconservés <strong>au</strong> musée (Olivier Le May, François Watte<strong>au</strong>).Un premier musée communal est in<strong>au</strong>guré à l’Hôtel <strong>de</strong> ville en1834. Le bâtiment actuel a été édifié en 1907 sur l’emplacement<strong>de</strong>s anciennes fortifications et complètement rénové en1995 par l’architecte Jean Copin et le muséographe ChristianGermanaz.La peinture ancienne est dominée par un ensemble exceptionnel<strong>de</strong> table<strong>au</strong>x flamands. Le point d’orgue en est lagran<strong>de</strong> peinture religieuse <strong>de</strong> la Contre-Réforme, représentéepar la figure centrale <strong>de</strong> Pierre-P<strong>au</strong>l Rubens (Le martyre <strong>de</strong>Saint-Etienne, Descente <strong>de</strong> Croix, Paysage à l’Arc-en-ciel) et sessuiveurs : Jacob Jordaens, Anton Van Dyck, Pieter Van Mol…Cette collection offre un panorama particulièrement complet<strong>de</strong> cette époque : petits formats ou grands retables baroques,diversité <strong>de</strong>s genres telles que les natures mortes, paysagesou portraits, nombreuses écoles (Bruges, Anvers, … mais <strong>au</strong>ssiItalie, Hollan<strong>de</strong>) et styles successifs (Renaissance, Maniérisme,Caravagisme).Les collections du XVIII e <strong>siècle</strong> illustrent la personnalité marquantedu peintre Antoine Watte<strong>au</strong>. L’initiateur du genre <strong>de</strong>la fête galante est évoqué à travers différentes étapes <strong>de</strong> sacarrière : l’influence flaman<strong>de</strong> (La vraie gaieté), son activité <strong>de</strong>décorateur (L’Enjôleur et Le F<strong>au</strong>ne) et son empreinte profon<strong>de</strong>sur ses contemporains (Boucher, François Watte<strong>au</strong> dit <strong>de</strong> Lille).Les collections <strong>de</strong> sculptures du XIX e <strong>siècle</strong> sont dominées parla présence importante <strong>de</strong> Jean-Baptiste Carpe<strong>au</strong>x. Dès 1863,Carpe<strong>au</strong>x offre à sa ville Ugolin et ses enfants, pièce maîtressed’un ensemble qui regroupera environ 2oo sculptures, 5opeintures et 5ooo <strong>de</strong>ssins. Le fonds <strong>de</strong> Valenciennes est parmiles trois premiers avec ceux du musée d’Orsay et du PetitPalais. Autour <strong>de</strong> Carpe<strong>au</strong>x, la collection <strong>de</strong> sculptures du XIX e<strong>siècle</strong> comporte plus <strong>de</strong> 7oo numéros : Cr<strong>au</strong>k, le compatrioteet contemporain rival du maître <strong>de</strong> la Danse, Lemaire, Hiolle,Chapu, Degas …23 1

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