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Géométrie dans l'espace en seconde.pdf - IREM Clermont-Ferrand

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pyramide à partir d'une représ<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> perspective cavalière (T 4 et T 3 ), la déterminationd'une pyramide à base carrée de volume maximal (T 1 et T 4 ) et <strong>en</strong>fin la coupe par un plan d'unepyramide (T 2 et T 4 ).Un autre point important à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte est la gestion du temps. En classe, le travail demanipulation, de constructions effectives, de réalisations de patrons, nécessite beaucoup detemps. Aussi, pour dégager une plage horaire suffisamm<strong>en</strong>t importante, avons nous utilisé laliberté qui est donnée aux professeurs de <strong>seconde</strong> de traiter d'un ou plusieurs thèmes. Parmiceux-ci on trouve : -patrons de pyramides non régulières et -représ<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> perspectivecavalière et <strong>en</strong> vraie grandeur une section plane d'un solide de référ<strong>en</strong>ce-.Si "le programme ne donne pas d'indication de durée pour le travail sur les thèmes,l'équival<strong>en</strong>t d'une semaine au moins devrait y être réservée pour chacun des trois chapitresdu programme [Géométrie, Statistiques, Calcul et fonctions]" lit-on <strong>dans</strong> le docum<strong>en</strong>td'accompagnem<strong>en</strong>t (p8). C'est donc <strong>en</strong> conformité avec cette indication que nous avons punous donner du temps. Ce même texte invite les <strong>en</strong>seignants à "faire vivre l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t audelà de l'évaluation sur les capacités att<strong>en</strong>dues par le programme" ce que nous nous sommesaussi autorisés à faire. Nous avons consacré huit séances à ce travail, certaines <strong>en</strong> classe<strong>en</strong>tière, d'autres <strong>en</strong> modules ou <strong>en</strong> TP informatique. Nous avons formé des groupes de 3 ou 4élèves pour la totalité des activités : les élèves pouvai<strong>en</strong>t circuler <strong>dans</strong> les groupes de façon àéchanger sur l'avancem<strong>en</strong>t de leur travail.II Première étude : réalisation d'un patron de pyramide à partir d'unereprés<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> perspective cavalière.II. 1 Un premier temps : lire une représ<strong>en</strong>tationOn distribue la figure ci-dessous :Figure 1La première situation problématique proposée aux élèves est la suivante :Peut-on construire un patron de cette pyramide et <strong>en</strong> calculer le volume ?Au collège, on a prés<strong>en</strong>té aux élèves des représ<strong>en</strong>tations <strong>en</strong> perspective cavalière d'unepyramide donnée, mais plus rarem<strong>en</strong>t on les a conduit, <strong>dans</strong> une démarche réciproque, à sedemander quels r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts réels on pouvait <strong>en</strong> déduire sur un solide lorsque seule sareprés<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> perspective est donnée. La question a été posée sous cette forme pour queles élèves puiss<strong>en</strong>t s’interroger sur leurs a priori.4


Avec une telle figure, par habitude des exercices types vus <strong>en</strong> collège, la majorité des élèvesne voit qu’une pyramide régulière et ils réalis<strong>en</strong>t effectivem<strong>en</strong>t le patron d’une telle pyramideavec une base carrée et des faces qui sont des triangles équilatéraux ou isocèles.Le professeur intervi<strong>en</strong>t alors et leur demande si le solide dont ils ont une perspectivecavalière est bi<strong>en</strong> le solide dont ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de faire un patron : "Etes-vous sûr que la base estun carré ?" "Si oui, qu'est-ce qui vous permet d'<strong>en</strong> être sûrs ?" "Etes-vous sûrs que lestriangles soi<strong>en</strong>t équilatéraux, ou isocèles ?" C'est l'occasion pour le professeur, avec lesélèves, de rappeler ou d'énoncer quelques-unes des règles de la perspective cavalière etd'examiner avec eux quelles propriétés du solide on peut déduire à partir de sa représ<strong>en</strong>tation.Ce g<strong>en</strong>re de questions, avec ce rappel ou cet apport, remet <strong>en</strong> cause (bi<strong>en</strong> sûr) le fait qu'onpuisse être certain que ce soit un carré, que les triangles soi<strong>en</strong>t équilatéraux ou isocèles.C'est ce qui a été fait <strong>dans</strong> une classe. Dans une autre, nous avons <strong>en</strong>core radicalisé lasituation <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant tout d'abord une vue opaque du solidePeut-on construire cet objet ?Cette situation est plus générale que la précéd<strong>en</strong>te : au lieu d’une vue <strong>en</strong> perspective de lapyramide, on <strong>en</strong> donne seulem<strong>en</strong>t une vue opaque, ce qui fournit un nombre <strong>en</strong>core pluslimité d’informations. La question posée est elle-même très lapidaire. L’objectif est deréfléchir sur la nature mathématique des objets de l’espace puis d’aborder le problème de leurreprés<strong>en</strong>tation : quels sont les objets (usuels) de l’espace, comm<strong>en</strong>t les représ<strong>en</strong>ter par unefigure plane, de quelles informations a-t-on besoin pour pouvoir <strong>en</strong> faire une construction àl'aide d'un patron ?Là aussi, les élèves se sont lancés <strong>dans</strong> la confection d'un patron de pyramide à base carrée, laseule question pour eux, étant celle des dim<strong>en</strong>sions du solide (On pr<strong>en</strong>d ce qu'on veut ? Onpeut mesurer ?). A la question du professeur : "Etes-vous sûrs qu'il s'agit bi<strong>en</strong> du mêmesolide ?", certains groupes d'élèves répond<strong>en</strong>t par l'affirmatif <strong>en</strong> montrant la maquetteobt<strong>en</strong>ue et <strong>en</strong> demandant au professeur de la regarder de telle sorte que ce qui est vucorresponde au schéma donné.Après ce premier temps de réponses stéréotypées, <strong>dans</strong> un cas comme <strong>dans</strong> l'autre, leprofesseur relance le questionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> demandant aux élèves s'ils peuv<strong>en</strong>t être sûrs qu'ilsont bi<strong>en</strong> reproduit le solide dont ils ont une représ<strong>en</strong>tation. Très vite apparaiss<strong>en</strong>t d'autrespossibles qu'une pyramide à base carrée. Ce peut même être, <strong>dans</strong> le second cas du moins,deux triangles non coplanaires et ayant un côté <strong>en</strong> commun. Tous les groupes propos<strong>en</strong>t desobjets plus ou moins complexes qui correspond<strong>en</strong>t à la vue opaque. Le professeur ajoute qu'ils'agit effectivem<strong>en</strong>t d'une pyramide. Munie de cette nouvelle information, la question est5


elancée que "peut-on dire du solide ? Combi<strong>en</strong> de faces ?".Les élèves voi<strong>en</strong>t alors que cepeut-être un tétraèdre, une pyramide ayant pour base un quadrilatère quelconque… Ils ontplus de mal à imaginer que la base puisse être un polygone quelconque. Ceci fait apparaîtrel'intérêt de la représ<strong>en</strong>tation usuelle <strong>en</strong> perspective cavalière, laquelle permet unereprés<strong>en</strong>tation des faces cachées. Un questionnem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tique se poursuit avec lareprés<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> perspective cavalière.Réaction des élèves :Les élèves sont bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>trés <strong>dans</strong> le jeu : après un premier temps où ils ont produit une réponsestandardisée, ils ont bi<strong>en</strong> compris qu'à une question n'était pas associée une seule réponse, cequi était, sans doute, nouveau pour un certain nombre d'eux <strong>en</strong> classe de mathématique.Lors de ce premier temps, la nécessité de se faire compr<strong>en</strong>dre, de pouvoir désigner tel ou telélém<strong>en</strong>t du solide a été l'occasion de faire un premier bilan sur les termes utilisés, commesommets, arêtes, faces, pyramides, polyèdres…Le travail avec la représ<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> perspective cavalière conduit aussi, <strong>en</strong> bilan, à rappelerou énoncer quelques uns des principes de celle-ci comme : "l'alignem<strong>en</strong>t, le concours, leparallélisme sont conservés" avec un exam<strong>en</strong> des réciproques.II.2 Deuxième temps : une tâche problématique "Construire le patron d'une pyramide àbase quadrilatère".Le questionnem<strong>en</strong>t précéd<strong>en</strong>t conduit à se demander si l'on peut construire un patron dusolide si la base n'est pas carrée, si c'est un rectangle, un losange, un quadrilatèrequelconque ?Les élèves ont vite, du moins le temps de faire des essais effectifs de construction de patron,découvert la problématicité de la situation. Seul un groupe, traitant du cas où le quadrilatèreest un rectangle, réussi à construire un patron satisfaisant. Pour les autres, leurs "patrons" nese referm<strong>en</strong>t pas pour constituer une pyramide. En effet, ils construis<strong>en</strong>t des patrons <strong>en</strong>utilisant pour les triangles associés à des côtés opposés du quadrilatère des trianglesisométriques.Les élèves découvr<strong>en</strong>t vite qu'il convi<strong>en</strong>t qu'une même arête du solide doit se retrouver sur lepatron représ<strong>en</strong>tée par des segm<strong>en</strong>ts de même longueur, <strong>en</strong> revanche, ils sont surpris deconstater que cela ne suffit pas pour pouvoir construire le patron 3 .Les élèves s'investiss<strong>en</strong>t : certains p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu'il convi<strong>en</strong>drait de trouver des conditions sur lesangles <strong>en</strong>tre les faces triangulaires. D'autres tâtonn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> découpant des morceaux du patronjusqu'à pouvoir fermer le patron. Certains dout<strong>en</strong>t et p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t alors qu'il n'est pas possible deconstruire une pyramide ayant pour base n'importe quel quadrilatère ! Un groupe avec unlosange réussit mais a bi<strong>en</strong> du mal à expliquer ce qu'il a fait : tracer d'abord les diagonales duquadrilatère, puis reporter par symétrie, mais alors <strong>en</strong> refermant le patron cela donne unsolide aplati ! D'ou l'idée d'agrandir les triangles…Un autre groupe propose alors la démarchesuivante : "écraser la pyramide pour que le sommet donne un point de la base, relier ce pointaux sommets de la base, tracer les symétriques des triangles obt<strong>en</strong>us à l'extérieur duquadrilatère…D'autres groupes explor<strong>en</strong>t des pistes similaires.Le travail lors d'une séance s'achève ainsi sur ce questionnem<strong>en</strong>t :Un quadrilatère quelconque étant donné, comm<strong>en</strong>t construire un patron de pyramideayant pour base ce quadrilatère ? 43 En effet, le quadrilatère tracé, ils peuv<strong>en</strong>t construire deux triangles sur des côtés adjac<strong>en</strong>ts du quadrilatère <strong>en</strong>choisissant les longueurs de trois des arêtes des faces triangulaires, mais ils sont bloqués car ils n'ont pas lalongueur de la quatrième arête, qui est complètem<strong>en</strong>t déterminée par les précéd<strong>en</strong>tes.4 Bi<strong>en</strong> que cela n'ait pas été précisé l'étude de cette question porte sur la construction de "patrons étoilés"6


Un "patron" de pyramide à base quadrilatère étant donné, comm<strong>en</strong>t sans le replier,peut on savoir s'il se ferme ? En d'autres termes, ce qui a l'allure d'un patron <strong>en</strong> est-ilun?Un travail à la maison est donné : rechercher tous les patrons possibles d'une pyramiderégulière, ce qui est fait sans trop de difficultés. Et pour prolonger la réflexion : essayer detrouver une méthode pour vérifier qu'un patron de pyramide donné se referme.La question est difficile, et même si les élèves ne manqu<strong>en</strong>t pas d'idées, comme on a pu levoir, ils n'aboutiss<strong>en</strong>t pas. Ce qui leur est offert alors est une séance informatique avecGéospace (voir annexe). Plus précisém<strong>en</strong>t, on leur propose <strong>en</strong> utilisant les fonctionnalités dece logiciel d'étudier des patrons de pyramides pour, <strong>dans</strong> une démarche d'analyse, repérerexpérim<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t des propriétés nécessaires et décisives pour répondre aux questionsposées. On leur demande <strong>en</strong> particulier d'observer que les hauteurs des triangles du patronpass<strong>en</strong>t toutes par le projeté H du sommet de lapyramide sur la base.Voici ci-contre, ce qu'on peut obt<strong>en</strong>ir avec Géospace.On construit une pyramide ayant pour base unquadrilatère <strong>dans</strong> le plan xOy et on fait construire lepatron de cette pyramide. Il s'agit donc d'un patron quimarche bi<strong>en</strong>. La vue qui est donnée ci contre est unevue de dessus, le sommet S se confondant avec sonprojeté sur la base. On vérifie que les hauteurs destriangles concour<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> H.On peut alors vérifier l'importance de cette propriété pour laconstruction d'un patron: <strong>en</strong> effet, soit un quadrilatère ABCD. Onpeut comm<strong>en</strong>cer à construire le patron <strong>en</strong> traçant les trianglesS 1 AB et S 2 BC tels que S 1 B = S 2 B. On peut <strong>en</strong>suite déterminer lepoint H comme intersection de la hauteur du triangle S 1 ABpassant par S 1 et de la hauteur de S 2 BC passant par S 2 .Le point H déterminé, on trace laperp<strong>en</strong>diculaire passant par H à (AD), le cerclede c<strong>en</strong>tre A et de rayon AS 1 : leur intersectiondonne le point S 4 (à la condition toutefois queS 1 H 1 > HH 1 , H 1 étant le pied de la hauteur dutriangle ABS 1 issue de S 1 ). On procède demême pour obt<strong>en</strong>ir S 3 .Le mystère est ainsi levé, du moins une grandepartie. Un quadrilatère étant donné, on saitconstruire un patron de pyramide ayant pour7


ase ce quadrilatère. Cela répond aussi à la question que se posai<strong>en</strong>t les élèves concernantl'exist<strong>en</strong>ce possible ou non d'une telle pyramide.On a pu aussi dégager trois critères devant être vérifiés nécessairem<strong>en</strong>t par un patron1. R1 : Egalité des segm<strong>en</strong>ts représ<strong>en</strong>tant une même arête du solide.2. R2 : Intersection des hauteurs (SiHi) <strong>en</strong> un même point H.3. R3 : Inégalités : Pour tout i, SiHi > HiH. Ce dernier point est relativem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> perçupar les élèves : certains d'<strong>en</strong>tre eux ont fait des patrons qui une fois replié, s'aplatissaitsur la base, les triangles n'étant pas assez grands.App<strong>en</strong>dice : Pour le critère 2 ci-dessus, nous nous sommes cont<strong>en</strong>tés de le faire vérifier expérim<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t parles élèves. Peut-être aurions-nous pu pousser plus loin et répondre par exemple à cette question que certainsélèves se sont peut-être posés : "Comm<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser à un tel critère ?"Un élém<strong>en</strong>t de réponse aurait pu être :Une pyramide est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t déterminée par la donnée de sa base ABCD et de son sommet S. Ci dessus, nousavions remarqué qu'on pouvait placer les points S1 et S2 du patron <strong>en</strong> respectant la règle R1. Ces deux sommetsdonnés détermin<strong>en</strong>t alors par le pliage le sommet S et aussi sonprojeté sur le plan (ABCD) soit H.Examinons la face triangulaire ABS et la hauteur SH 1 : celle-ci <strong>en</strong>dépliant la face ABS devi<strong>en</strong>t la hauteur S 1 H 1 du triangle ABS 1 (lamanipulation du patron r<strong>en</strong>d cela évid<strong>en</strong>t, le triangle restant lemême !). Comme (SH) est orthogonale au plan de la base, onadmettra que (SH) est orthogonale à toute droite de ce plan et doncà (AB) ; (AB) est aussi orthogonale à (SH 1 ).Ainsi (AB) orthogonale à deux droites non parallèles du plan(SH 1 H) est aussi orthogonale à (H 1 H). On admettra, pour l'instantqu'il <strong>en</strong> est bi<strong>en</strong> ainsi : une droite orthogonale à deux droites nonparallèles d'un plan est orthogonale à toute droite de ce planDans le plan de base, (S I H I ) et (H 1 H) sont deux droitesperp<strong>en</strong>diculaires à (AB) donc comme elles ont un point communelles sont confondues et ainsi H est un point de (S 1 H 1 ). CqfdIII. Deuxième étude : construire une pyramide régulière de base carrée etde volume maximal.Nous voulions, pour la troisième étape de cette AER, que les élèves dispos<strong>en</strong>t de la maquetted'une pyramide régulière pour qu'ils puis<strong>en</strong>t s'<strong>en</strong> servir pour t<strong>en</strong>ter de visualiser une coupe parun plan. D'où l'idée de leur demander, <strong>en</strong> cette deuxième étape, pour faciliter la visualisation àv<strong>en</strong>ir, de construire une pyramide la plus grande possible. C'est ce que nous avons proposéavec deux variantes.Première variante proposée <strong>dans</strong> une classe :Problème 1La pyramide est à base carrée et les faces triangulaires sont des triangles équilatéraux.La longueur du côté du carré étant un nombre <strong>en</strong>tier de cm, construire un patron surune feuille de format A4 afin d’obt<strong>en</strong>ir la figure la plus grande possible. Calculer levolume du solide obt<strong>en</strong>u.Le problème a été donné tout d'abord comme un sujet de réflexion à travailler à la maisonpour la séance suivante.Très vite, <strong>en</strong> classe, l'étude a porté sur la comparaison de deux patrons possibles :8


cette différ<strong>en</strong>ce cep<strong>en</strong>dant, que c'est permettre aux élèves d'accéder à la solution d'unproblème qu'ils avai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contré auparavant.IV Troisième étude : la coupe d'une pyramide par un plan.On se propose d'aborder avec cette troisième étape, le thème "Sections de solide" et à cetteoccasion de faire un point sur les positions relatives de droites et de plans, les règlesd’incid<strong>en</strong>ce, et d'aborder la technique c<strong>en</strong>trale pour ce type de tâches : le tracé hors solide.Les élèves dispos<strong>en</strong>t des patrons élaborés <strong>dans</strong> l'étape précéd<strong>en</strong>te, patrons qu'ils peuv<strong>en</strong>treplier pour <strong>en</strong> faire des maquettes.Voici le problème posé <strong>dans</strong> la première classe :Problème 3SABCD est une pyramide ayant pourbase le carré ABCD et les facestriangulaires sont équilatérales. Onconstruit les points P, Q et R tels que Pest le milieu de [AS], Q[AB] avecBQ=1/5 BA et R[BC] avec BR= 1/4 BC.On sectionne la pyramide par le planpassant par P, Q et R et on conserve lapartie ne compr<strong>en</strong>ant pas le sommet.Comm<strong>en</strong>t faire le patron du nouveausolide obt<strong>en</strong>u ?Les élèves ne connaiss<strong>en</strong>t pas la technique du tracé « hors solide » et il convi<strong>en</strong>t de la leurfaire découvrir.Les élèves ont tout d'abord du mal à compr<strong>en</strong>dre le problème et le professeur doit interv<strong>en</strong>irpour le faire préciser à l'aide d'images comme couper avec une scie, un couteau. Ensuite, <strong>dans</strong>un premier temps, les élèves travaill<strong>en</strong>t sur la maquette, positionn<strong>en</strong>t les points P, Q, et R etessai<strong>en</strong>t d'imaginer la forme de la section <strong>en</strong> la traçant à main levée. Ceci permet auprofesseur de leur demander "Quelles faces sont sectionnées ? Avec quelles faces peut-ondéjà faire le tracé exact de la coupe? Les élèves trac<strong>en</strong>t les segm<strong>en</strong>ts [PQ] et [QR]. Là, commeon pouvait le prévoir banalem<strong>en</strong>t, les élèves sont <strong>en</strong> difficulté : ils devin<strong>en</strong>t que le plan coupela face SBC, mais ils n'<strong>en</strong> connaiss<strong>en</strong>t qu'un point, le point R. Le professeur intervi<strong>en</strong>t pourles guider par un jeu de questions. " Vous avez un point : pour se ram<strong>en</strong>er à ce que vous avezsu faire pour les deux premières faces, il vous faudrait trouver un autre point. Comm<strong>en</strong>t faire? Le professeur les invite à l'aide de deux règles à prolonger [PQ] et l'arête [SB] comme si ontraçait deux droites. Que peut-on dire du point d'intersection de ces deux droites ? Avec, il estvrai, l'aide du professeur, les élèves arriv<strong>en</strong>t à percevoir que ce point est à la fois <strong>dans</strong> le plande coupe puisque sur la droite (PQ) et aussi <strong>dans</strong> le plan de la face (SBC) puisque sur (SB).C'est un candidat pour être le deuxième point cherché.Comme ce point ne peut pas être matérialisé <strong>dans</strong> <strong>l'espace</strong>, les élèves sont invités à travaillersur le dessin <strong>en</strong> perspective cavalière et à représ<strong>en</strong>ter ce qui vi<strong>en</strong>t d'être esquissé <strong>dans</strong> <strong>l'espace</strong>.Une fois cela fait, le professeur les invite à exploiter la technique dite du tracé hors solide quivi<strong>en</strong>t d'être mise <strong>en</strong> œuvre pour déterminer la section avec les autres faces.Ce dessin achevé permet de voir que la section est un p<strong>en</strong>tagone.10


En quoi contribue-t-il à la réalisation du patron du nouveau solide ? Ce qui est suggéré estalors d'examiner ce qui se passe pour chaque face (chacune est dessinée sur une feuille) : letracé hors solide dev<strong>en</strong>ant un tracé hors face. Ainsi avec la face SAB ou peut placer le pointA 1 , puis avec la face SBC on peut, sachant où se trouve A 1 sur (SB), placer le point T sur(SC), et ainsi de suite : reste à faire cela sur le patron.On obti<strong>en</strong>t avec le patron un dessin comme ci-contre (iciobt<strong>en</strong>u avec Géospace) 6 . Voir annexe 3Il resterait à déterminer plus précisém<strong>en</strong>t le p<strong>en</strong>tagone carla connaissance des côtés ne suffit pas. A l'aide deGéospace, on détermine les angles manquants, ce quipermet aux élèves d'achever le patron demandé.Le tracé hors solide invite, <strong>en</strong> sortant du solide, àtravailler avec des plans, des droites. On peut alors sedemander quelles sont les positions respectives et <strong>en</strong> faireun bilan sous forme de tableau. Le tracé hors solide justifie qu'on s'y intéresse et <strong>en</strong> mêmetemps les règles d'incid<strong>en</strong>ce le justifi<strong>en</strong>t. Par exemple, l'énoncé "lorsqu'un plan conti<strong>en</strong>t deuxpoints A et B, il conti<strong>en</strong>t la droite (AB)" justifie que le point A 1 soit bi<strong>en</strong> un point du plan decoupe.Ce problème peut se prêter à de multiples variantes, <strong>en</strong> particulier par un jeu sur les positionsdes points P, Q et R. Dans la deuxième classe, nous <strong>en</strong> avons proposé la forme suivante :Problème 3 : On suppose de plus que les faces sont des triangles équilatéraux. Soi<strong>en</strong>t P lemilieu de [AS] ; Q le point de [AB] tel que BQ =1/4 BA et R le point de [BC] tel queBR=1/4 BC. On sectionne cet objet par le plan passant par les points P, Q et R et ongarde la partie ne compr<strong>en</strong>ant pas le point S. Peut-on construire ce nouvel objet ?La seule différ<strong>en</strong>ce avec le sujet précéd<strong>en</strong>t est de pr<strong>en</strong>dre des positions symétriques pour lespoints Q et R. Cela simplifie le problème car les élèves ont l’intuition, pour cause de symétrie,de la position du point T. Mais, pour l'ess<strong>en</strong>tiel, cela ne modifie pas vraim<strong>en</strong>t l'étude àaccomplir.V. ConclusionNous avions fait un pari : il nous semble l'avoir gagné, même si bi<strong>en</strong> des points sont àretravailler. Les élèves se sont <strong>en</strong>gagés <strong>dans</strong> l'étude des problèmes proposés et ils ont appréciéd'être <strong>en</strong> recherche effective de solutions. L'ess<strong>en</strong>tiel du programme - à se référer auprogramme lui-même, mais aussi aux manuels de <strong>seconde</strong> - a été traité et ce <strong>en</strong> motivant,comme nous le voulions, les énoncés d'incid<strong>en</strong>ce. Fonctionnellem<strong>en</strong>t, ces derniersapparaiss<strong>en</strong>t comme des élém<strong>en</strong>ts technologiques permettant de justifier des techniques6 patron sur lequel les élèves ont travaillé. Le patron <strong>en</strong> étoile offre un meilleur confort car il n'y a pas à déplacerla partie C 1 T 1 B 1 pour construire la maquette du solide tronqué mais sa réalisation est un peu plus délicate .11


equises pour réaliser des tâches, a priori, problématiques : nous avons pu ainsi associer lesavoir et ses usages. Nous avons pu <strong>en</strong> apprécier les effets <strong>en</strong> un problème de synthèse dontles résultats nous ont plutôt satisfait, tout <strong>en</strong> sachant qu'il y a nécessité à poursuivre un<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t des techniques, ce qui sera, par exemple, le cas pour les élèves poursuivant <strong>en</strong>1 re S avec la coupe d'un solide par un plan.L'usage de patrons et leurs manipulations nous ont semblé décisifs car cela permettait auxélèves de formuler des hypothèses, d'anticiper, de contrôler certains résultats, mais celamériterait d'être préciser plus que nous ne pouvons le faire.D'autres choix n'aurai<strong>en</strong>t-ils pas étés plus judicieux ? C<strong>en</strong>trer l'étude sur un tétraèdre plutôtque sur une pyramide à base quadrilatérale ? Choisir plus judicieusem<strong>en</strong>t la position despoints P, Q et R <strong>dans</strong> la troisième activité ? Utiliser plus que nous ne l'avons fait un logiciel degéométrie ?Nous avons des interrogations sur les mom<strong>en</strong>ts de bilan qu'implique une telle manièred'<strong>en</strong>seigner. Le "cours" n'étant pas donné a priori, il se construit <strong>en</strong> synthèse des activités, desinterrogations et des réponses apportées par les élèves, ce qui fait d'ailleurs que d'une classe àl'autre les fiches bilan ne sont pas les mêmes : on peut s'apercevoir que celles-ci diffèr<strong>en</strong>t d'unprofesseur à un autre. Pourrait-on, peut-être plus que nous ne l'avons fait, laisser les élèvesfaire eux mêmes des synthèses, mettre au propre des notes de cours, ceci tout <strong>en</strong> ne perdantpas de vue que c'est au professeur d'indiquer ce qui est à ret<strong>en</strong>ir pour des usages réglés par lesprogrammes (mom<strong>en</strong>t d'institutionnalisation oblige).Lorsque nous avons élaboré les activités, nous savions, a priori, que les élèves, seuls, sansinterv<strong>en</strong>tion du professeur ne pourrai<strong>en</strong>t pas découvrir l'<strong>en</strong>semble des solutions aux problèmesposés. Par exemple, inv<strong>en</strong>ter la technique du tracé hors solide nous a semblé hors de portéedes élèves. Nous avons donc conçu notre travail comme une direction d'études : nous avionsquelque peu anticipé celle-ci <strong>en</strong> imaginant quelques questions à poser aux élèves pour leurdonner des directions à suivre. Il s'agit de s'adapter au travail des élèves et les questions visantà diriger l'étude sont à adapter à ce que font les élèves. Ceci amène à poser des questions surles questions : "Quelles questions pour contribuer à la dynamique de l'étude? Quellesquestions malheureuses pourrai<strong>en</strong>t nuire à celles-ci ? "BibliographieChevallard Y. (2007) Les mathématiques à l’école et la révolution épistémologique à v<strong>en</strong>ir in bulletin vert del'APMEP n°471 pp 439/461Matheron Y., Noirfalise R (2006) Construire un savoir professionnel pour le professeur de mathématiques :quelques exemples d’outils apportés par la théorie anthropologique du didactique in Petit x n° 70. pp30/47Ministère de l'Education Nationale (2001) Mathématiques ; classe de <strong>seconde</strong> BOEN hors série n°2 du 30 août2001Ministère de l'Education Nationale (2001) Accompagnem<strong>en</strong>t des programmes. Mathématiques, classe de<strong>seconde</strong>, Ed CNDPNous avons eu aussi accès au séminaire <strong>en</strong> ligne d'Yves Chevallard pour les PCL2 de l'IUFM de Marseille <strong>en</strong>2004/05.12


Annexe1 : TP sur ordinateur, "patrons de pyramides".Retour113


Annexe2 : texte d'un devoirRetour214


Annexe3 : Tracés pour obt<strong>en</strong>ir le patron du solide tronquéRetour315

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