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enseigner le triangle au collège.pdf - Educmath

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Comment organiser un parcours pour <strong>enseigner</strong> <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> <strong>au</strong>collège ?I. A quel<strong>le</strong> occasion <strong>le</strong>s élèves rencontrent­ils des triang<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> programme de sixième ?...... 21) La première rencontre avec <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> programme de sixième se fait dans la <strong>le</strong>çonsur <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong>. ................................................................................................................................ 22) La deuxième rencontre avec <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> en sixième se fait dans la <strong>le</strong>çon sur <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s. ........ 43) Pour terminer....................................................................................................................... 4II. Triang<strong>le</strong> déterminé par la donnée de ses trois côtés :................................................................ 5III. Détermination des triang<strong>le</strong>s ................................................................................................. 9IV. On travail<strong>le</strong> maintenant l’inégalité triangulaire. ................................................................. 101) Des productions d’élèves pour <strong>le</strong> cas limite : ..................................................................... 112) La mise en commun :......................................................................................................... 17a) Le professeur revient sur <strong>le</strong> bilan de la séance précédente après avoir vu <strong>le</strong>s trav<strong>au</strong>x dechaque élève et repéré certains: ............................................................................................. 17b) Démonstration : ............................................................................................................. 17c) Formulation des résultats : Les élèves ont du mal à <strong>le</strong> dire avec des phrases................... 19d) Réciproque : Le professeur conduit la démonstration en classe entière. ......................... 19e) Vers un <strong>au</strong>tre théorème où a désigne une des trois mesures, pas nécessairement la plusgrande. .................................................................................................................................. 19V. Somme des ang<strong>le</strong>s d’un triang<strong>le</strong> : .......................................................................................... 20VI. En quatrième, <strong>le</strong> théorème de Thalès, <strong>le</strong> théorème de Pythagore et <strong>le</strong> cosinus. ................... 20Notre méthode de travail consiste à rechercher un enchaînement de questions à proposer <strong>au</strong>x élèvesde sorte que l’étude du thème se poursuive <strong>au</strong> cours du temps et dans <strong>le</strong>s classes successives. C’estainsi que nous entendons <strong>le</strong> mot « parcours ».A chaque étape de l’étude, nous veillons à ce que l’objet mathématique apparaisse comme réponse àun problème. Les élèves ont <strong>le</strong>s moyens de comprendre ce problème et de <strong>le</strong> résoudre ou du moinsd’envisager une solution. Les situations proposées <strong>le</strong>ur permettent de mettre en œuvre la notionétudiée dans une situation problématique où el<strong>le</strong> prend du sens. Les élèves doivent pouvoirs’approprier la situation concrètement assez faci<strong>le</strong>ment et l’utilité de la notion mathématiqueétudiée doit apparaître sans ambiguïté. Le plus souvent, nous préférons utiliser un matériel assezdépouillé, pour rester <strong>le</strong> plus proche possib<strong>le</strong> des mathématiques étudiées, cela facilite la dévolutionde la question par <strong>le</strong>s élèves.La résolution de chaque problème amène d’<strong>au</strong>tres questions qui motivent l’étude proposée dans <strong>le</strong>ssituations suivantes. L’enchaînement des questions a une importance fondamenta<strong>le</strong>, car c’estjustement l’ordre choisi qui garantit que <strong>le</strong>s élèves ont <strong>le</strong>s moyens de comprendre <strong>le</strong>s réponses <strong>au</strong>xquestions posées.Nous essayons d’organiser <strong>le</strong>s situations de manière à favoriser qui favorisent l’expression desélèves, la possibilité qu’ils <strong>au</strong>ront de mettre en œuvre des stratégies diverses. Ainsi, souvent <strong>le</strong>squestions suivantes décou<strong>le</strong>nt de <strong>le</strong>urs interrogations lors du travail de recherche, ou del’observation de <strong>le</strong>urs productions. Parfois <strong>le</strong> professeur <strong>le</strong>ur dit que la réponse à certaines de <strong>le</strong>ursquestions viendra lors des études qu’ils feront <strong>le</strong>s années suivantes.Les élèves répondent donc à des questions qu’ils se posent vraiment, en classe.Le sens se construit ainsi pour eux à deux nive<strong>au</strong>x : loca<strong>le</strong>ment lors de chaque séance (AER) etgloba<strong>le</strong>ment du fait l’enchaînement des problèmes <strong>au</strong> cours du temps (PER).


Pour <strong>le</strong>s problèmes c) et d), <strong>le</strong> professeur choisit bien entendu des mesures pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>triang<strong>le</strong> existe.Ainsi posée, <strong>le</strong>s consignes n’induisent pas l’ordre dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s élèves vont choisir <strong>le</strong>s côtés et laposition dans laquel<strong>le</strong> ils vont dessiner <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> ( surtout si on est sur du papier non quadrillé).Il est presque certain qu’ils vont positionner <strong>le</strong> premier côté qu’ils tracent horizonta<strong>le</strong>ment, mais ilsne commenceront pas forcément tous par <strong>le</strong> même (certains commencent par la première mesure,d’<strong>au</strong>tre commencent par la plus grande qui n’est pas nécessairement la première). Ils <strong>au</strong>ront alorsdes triang<strong>le</strong>s dont <strong>le</strong>s formes peuvent <strong>le</strong>ur semb<strong>le</strong>r différentes.L’objectif de ces problèmes est de persuader <strong>le</strong>s élèves que pour dessiner un triang<strong>le</strong> connaissant<strong>le</strong>s longueurs de ses trois côtés, il f<strong>au</strong>t utiliser un compas et tracer des cerc<strong>le</strong>s ou des arcs decerc<strong>le</strong>s et non tâtonner avec la règ<strong>le</strong> graduée seu<strong>le</strong> comme <strong>le</strong> font encore be<strong>au</strong>coup d’élèves.Cependant, des questions surgissent posées par <strong>le</strong>s élèves euxmêmes, dans <strong>le</strong>s problèmes c) et d) :Dans une figure comme ci­contre, <strong>le</strong>s deux triang<strong>le</strong>s sont­ils <strong>le</strong>smêmes ?Les triang<strong>le</strong>s tracés par tous <strong>le</strong>s élèves de la classe sont ils <strong>le</strong>smêmes ?Le professeur doit donc préciser ce que l’on entend parl’expression « <strong>le</strong>s mêmes triang<strong>le</strong>s », dans un premier temps, on peut dire que deux triang<strong>le</strong>s sont<strong>le</strong>s mêmes, s’ils sont superposab<strong>le</strong>s.Reprenons la figure ci­dessus : A l’aide d’un calque, je peux faire coïncider <strong>le</strong>s deux côtés [AC] et[A’C’], puisqu’ils ont la même longueur. Ensuite, <strong>le</strong> point B est situé à la distance AB de A et à ladistance CB de C : c’est <strong>le</strong> problème a). On a donc deux possibilités, ou bien c’est <strong>le</strong> même triang<strong>le</strong>,ou bien ils sont symétriques et dans ce cas, on a admis qu’ils sont superposab<strong>le</strong>s.


Cette explication n’est pas vraiment une démonstration, mais c’est déjà une façon un peu plusconvaincante que de simp<strong>le</strong>ment déplacer un calque sans décomposer ce déplacement en deuxtemps (faire coïncider d’abord un seul côté et son homologue, puis <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s).2) La deuxième rencontre avec <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> en sixième se fait dans la <strong>le</strong>çon sur <strong>le</strong>sang<strong>le</strong>s.Les élèves étudient ce qu’est un ang<strong>le</strong> en partant de ce qu’ils ont appris à l’éco<strong>le</strong> primaire. Ontravail<strong>le</strong> avec des gabarits, l’objectif est d’insister sur <strong>le</strong> fait que deux ang<strong>le</strong>s sont ég<strong>au</strong>x si <strong>le</strong>urscôtés se superposent sur <strong>au</strong> moins une partie (<strong>le</strong>s deux demi­droites sont <strong>le</strong>s mêmes), la longueurdes côtés tracés n’ayant <strong>au</strong>cune influence sur la mesure de l’ang<strong>le</strong>.Le professeur demande <strong>au</strong>x élèves de reproduire <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> suivantdessiné ainsi sur <strong>le</strong> manuel :Des élèves veu<strong>le</strong>nt commencer par <strong>le</strong> côté horizontal sur <strong>le</strong>quel ilsn’ont <strong>au</strong>cun renseignements et sont bloqués. D’<strong>au</strong>tres font unsegment de 4 cm, penché presque comme <strong>le</strong> côté [AB] et obtiennentun triang<strong>le</strong> qui n’a pas la même position que celui du manuel, <strong>le</strong> côté[BC] n’étant pas horizontal.Ils se demandent si <strong>le</strong>ur triang<strong>le</strong> est bien <strong>le</strong> même quecelui qu’on <strong>le</strong>ur a demandé de reproduire.Avec <strong>le</strong> calque on peut amener <strong>le</strong> point A’ sur <strong>le</strong> point Aet <strong>le</strong> point B’sur <strong>le</strong> point B, puisque <strong>le</strong>s deux segmentsont la même longueur.Les deux ang<strong>le</strong>s A et A’ étant ég<strong>au</strong>x, <strong>le</strong>s deux côtés[AC] et [A’C’] vont se superposer ou être symétriquespar rapport à (AB) et comme ils ont la même longueur,<strong>le</strong>s points C et C’ vont coïncider, ou être symétriques parrapport à (AB). Les deux triang<strong>le</strong>s sont donc identiques.On procède de même pour un triang<strong>le</strong> déterminé par deux ang<strong>le</strong>s et un côté compris.3) Pour terminerlors de la <strong>le</strong>çon sur la symétrie, on peut proposer <strong>au</strong>x élèves de faire coïncider deux segments demême longueur à l’aide de deux symétries axia<strong>le</strong>s, en <strong>le</strong>s guidant. La figure peut être réalisée grâceà un logiciel de géométrie.Trouver l’axe d’une symétrie qui amène A sur A’, dessiner <strong>le</strong> symétrique [A’B 1 ] du segment [AB].Trouver alors l’axe d’une deuxième symétrie qui amène B1 sur B’, <strong>le</strong> symétrique du segment[A’B 1 ] est <strong>le</strong> segment [A’B’].


Ainsi, on arrive de manière presque rigoureuse, compte tenu du nive<strong>au</strong> des élèves, à démontrer que<strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s élèves ont tracés dans l’année, sont bien superposab<strong>le</strong>s quel<strong>le</strong> que soit <strong>le</strong>urposition dans la feuil<strong>le</strong>.Les critères de détermination des triang<strong>le</strong>s en question, ne sont pas définis, s<strong>au</strong>f pour <strong>le</strong> cas deslongueurs des trois côtés.C’est en cinquième que l’on aborde la question de la détermination des triang<strong>le</strong>s.II. Triang<strong>le</strong> déterminé par la donnée de ses trois côtés :On reprend d’abord avec un triang<strong>le</strong> déterminé par <strong>le</strong>s longueurs de ses trois côtés dans <strong>le</strong> cas où i<strong>le</strong>xiste, <strong>le</strong> professeur choisissant lui­même <strong>le</strong>s trois mesures en cm.La consigne est la suivante : Combien pouvez vous tracer de triang<strong>le</strong>s ayant ces trois nombrescomme longueurs de côtés ?Les élèves proposent 2 triang<strong>le</strong>s symétriques, 4 triang<strong>le</strong>s (en prenant <strong>le</strong>s symétriques de chaquetriang<strong>le</strong> par rapport <strong>au</strong> côté et par rapport à la médiatrice du côté), 3 triang<strong>le</strong>s (en commençantsuccessivement par chacun des côtés), 6 triang<strong>le</strong>s ( avec en plus <strong>le</strong>s symétriques des 3 triang<strong>le</strong>sobtenus ) ou 12 triang<strong>le</strong>s en combinant toutes ces possibilités.Que trouve­t­on comme productions des élèves dans <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe ?1) 3 triang<strong>le</strong>s car ils font des petits arcs de cerc<strong>le</strong> mais ils commencent tour à tour par chacun descôtés. Parfois il <strong>le</strong>ur paraît que ces triang<strong>le</strong>s (ou 2 d’entre eux) ne sont pas isométriques.Par exemp<strong>le</strong> une élève trace trois triang<strong>le</strong>s pour conclure que 2 sont différents (trip<strong>le</strong>t 4,7,5)


2) Puis avec <strong>le</strong> trip<strong>le</strong>t 3,9,8 la même élève trace 6 triang<strong>le</strong>s dont el<strong>le</strong> mesure <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>rapporteur (la <strong>le</strong>çon sur la somme des ang<strong>le</strong>s n’est pas faite et on voit que ses mesures sont trèsapproximatives ). Dans 3 d’entre eux el<strong>le</strong> trouve <strong>le</strong>s mêmes ang<strong>le</strong>s, ce qui lui donne un doute surson dernier triang<strong>le</strong> qui avait des ang<strong>le</strong>s différents des <strong>au</strong>tres. El<strong>le</strong> <strong>le</strong> barre et refait une <strong>au</strong>treconstruction. El<strong>le</strong> avait trouvé <strong>au</strong> départ 3 triang<strong>le</strong>s différents. El<strong>le</strong> barre pour conclure à un seultriang<strong>le</strong> peut­être après la démonstration du professeur.Une preuve empirique (avec des mesures ou même des calques) des cas d’isométrie des triang<strong>le</strong>s(ici <strong>le</strong> 3 ème cas) ne peut pas convaincre certains élèves. Ils perçoivent des triang<strong>le</strong>s différents après<strong>le</strong>urs constructions et <strong>le</strong>urs mesures nécessairement plus ou moins approchées et ils en restent là.D’<strong>au</strong>tres modélisent spontanément et sont persuadés sans preuve empirique que <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s sont« <strong>le</strong>s mêmes », mais ce n’est pas de cas de tous <strong>le</strong>s élèves.


3) 2 triang<strong>le</strong>s symétriques , voire 6 triang<strong>le</strong>s (2 symétriques, 2 <strong>au</strong>tres symétriques en changeant <strong>le</strong>premier côté, et encore 2 <strong>au</strong>tres symétriques en changeant encore de premier côté)3) 4 triang<strong>le</strong>s à partir du seul premier côté tracé et en trouvant <strong>le</strong>s 3 <strong>au</strong>tres triang<strong>le</strong>s symétriques dupremier.Enfait


<strong>le</strong>s élèves pourraient trouver jusqu’à 12 triang<strong>le</strong>s (4 x 3) en prenant successivement un des troiscôtés « horizontal » pour commencer.C’est pour cette raison que dans la consigne, <strong>le</strong> professeur demande jusqu’à 4 triang<strong>le</strong>s, et prévoitdes points de suspension.On rappel<strong>le</strong> ce que l’on appel<strong>le</strong> des triang<strong>le</strong>s différents et on peut faire construire <strong>au</strong>x élèves <strong>le</strong>ssymétries qui font correspondre deux triang<strong>le</strong>s superposab<strong>le</strong>s, à l’aide d’un logiciel de géométrie.On peut <strong>le</strong> faire avec 3 symétries <strong>au</strong> maximum.Bilan : Deux triang<strong>le</strong>s ayant <strong>le</strong>s mêmes longueurs de côtés sont identiques.Dans une des deux classes observées un élève (Antoine) a fait, en aparté à l’observateur, laremarque suivante : « c’est parce qu’un triang<strong>le</strong> est déterminé par ses trois côtés qu’il est stab<strong>le</strong> ».L’observateur lui a demandé s’il tenait cette information d’un architecte , il a répondu : « c’est moiqui veut devenir architecte ». Le professeur peut amener à ce propos des tiges de meccano ou desbaguettes aimantées pour montrer <strong>au</strong>x élèves un triang<strong>le</strong> ou un tétraèdre bien plus stab<strong>le</strong>s qu’unrectang<strong>le</strong> ou un parallélépipède par exemp<strong>le</strong>.


III.Détermination des triang<strong>le</strong>sOn peut alors se demander : quels sont <strong>le</strong>s éléments qui permettent de déterminer un triang<strong>le</strong> et unseul, à part <strong>le</strong>s longueurs des trois côtés, ce cas étant réglé par <strong>le</strong> problème précédent ?Le professeur donne certaines mesures et <strong>le</strong> défi proposé <strong>au</strong>x élèves est de construire quand c’estpossib<strong>le</strong> <strong>au</strong> moins deux triang<strong>le</strong>s non superposab<strong>le</strong>s répondant à la question, ou d’affirmer sans setromper qu’un seul dessin est possib<strong>le</strong>. Ils travail<strong>le</strong>nt par équipe de 2.Le professeur choisit chaque fois <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s didactiques de façon judicieuse <strong>au</strong>tant dans l’ordredes constructions demandées que dans <strong>le</strong>s mesures.1­ A = 30°, B = 45°2­ A = 60°, AB = 5 cm , AC = 8 cm3­ AB = 4 cm, BC = 6cm4­ A =30°, AB = 8 cm , BC = 5 cm5­ A = 75°, B = 30°, AB = 5 cm6­ A = 90°, AB = 5 cm , BC = 8 cmOn commence par la donnée de deux ang<strong>le</strong>s qui rend <strong>le</strong> défi possib<strong>le</strong> (des triang<strong>le</strong>s différents maissemb<strong>le</strong>­t­il tous de « même forme »), puis un cas où <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> est unique (2), puis un cas où <strong>le</strong>striang<strong>le</strong>s sont différents mais sans la conservation de la forme (3), puis un cas où il y a deuxtriang<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>ment ni isométriques ni semblab<strong>le</strong>s (4). Dans ce dernier cas certaines équipes gagnentet d’<strong>au</strong>tres non. Puis à nouve<strong>au</strong> en 5 il n’y a qu’un triang<strong>le</strong> possib<strong>le</strong>. Le cas 6 semb<strong>le</strong> échapper à laconjecture que <strong>le</strong> travail précédent a permis d’énoncer à savoir <strong>le</strong>s trois cas de détermination d’untriang<strong>le</strong> quelconque 1 . El<strong>le</strong> s’explique en se référant à la construction des deux triang<strong>le</strong>s du 4. Dans<strong>le</strong> cas où A = 90° (et non 30°) <strong>le</strong>s deux triang<strong>le</strong>s obtenus sont symétriques. Cet ordre dans <strong>le</strong>squestions permet de ménager une découverte à chaque étape, ce qui maintient l’intérêt des élèvesjusqu’<strong>au</strong> bout.Chacun des membres de l’équipe trace un triang<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s mesures demandées, puis ils vérifientensemb<strong>le</strong> si <strong>le</strong>urs triang<strong>le</strong>s sont superposab<strong>le</strong>s. S’ils ne <strong>le</strong> sont pas, soit il y a des erreurs de mesureset, en <strong>le</strong>s rectifiant, <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s doivent se superposer, soit effectivement <strong>le</strong>s données ne permettentpas de déterminer un seul triang<strong>le</strong>. L’équipe doit trancher entre <strong>le</strong>s deux hypothèses. 2Avec <strong>le</strong>s mêmes mesures pour deux côtés, quand l’ang<strong>le</strong> A v<strong>au</strong>t 30° il existe deux triang<strong>le</strong>s et s’ilv<strong>au</strong>t 90° il n’y en a qu’un. Pour mieux comprendre ce résultat, <strong>le</strong> professeur peut al<strong>le</strong>r plus loin s’iljuge que la classe va suivre.Il demande <strong>au</strong>x élèves de proposer d’<strong>au</strong>tres va<strong>le</strong>urs de l’ang<strong>le</strong> A et il en retient certaines , parexemp<strong>le</strong> 45° ou 60° ou 120°. Qu’arrive­t­il ?Et si maintenant on faisait varier <strong>le</strong>s longueurs fournies, AB = BC = 8 cm par exemp<strong>le</strong> ?Dans une bonne classe la discussion sur <strong>le</strong>s données peut al<strong>le</strong>r encore plus loin, mais cela noussemb<strong>le</strong> diffici<strong>le</strong> en cinquième.On peut reprendre avec rigueur cette fois <strong>le</strong>s démonstrations esquissées en sixième : on faitcorrespondre par deux symétries, deux des sommets du triang<strong>le</strong>, puis on démontre que <strong>le</strong> derniersommet coïncide avec des égalités d’ang<strong>le</strong>s.1L’ang<strong>le</strong> droit connu n’est pas compris entre <strong>le</strong>s deux côtés connus.2Ceci se trouve dans notre publication : Géométrie <strong>au</strong> cyc<strong>le</strong> central (5 ème et 4 ème ). Un enchaînement d’activités. par <strong>le</strong>groupe Didactique des mathématiques <strong>au</strong> collège­ IREM – février 2000.La proposition de Marseil<strong>le</strong> sur Thalès (première étape) est très proche de nous. Le professeur demande à l’élève deconstruire des triang<strong>le</strong>s en donnant des mesures précises d’ang<strong>le</strong>s puis de comparer avec ses voisins.


Le souci du professeur de 5 ème lors de la séance basée sur cette situation 1 est trip<strong>le</strong> :­ gérer <strong>le</strong>s erreurs de tracé, particulièrement avec <strong>le</strong> rapporteur, en expliquantindividuel<strong>le</strong>ment son usage si nécessaire.­ mettre l’accent sur la formulation (bilans intermédiaires, puis bilan final)­ introduire une preuve théorique car par suite des erreurs de tracés il y a parfois un doutecertain sur <strong>le</strong> fait qu’il soit impossib<strong>le</strong> d’obtenir des triang<strong>le</strong>s différents. Les élèves doiventse convaincre qu’ils obtiennent <strong>le</strong> même triang<strong>le</strong> quel que soit <strong>le</strong> côté par <strong>le</strong>quel ilscommencent <strong>le</strong> tracé.Bilan : Un triang<strong>le</strong> est déterminé par la donnée de ses trois côtés ou de deux ang<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> côtécompris ou d’un ang<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s deux côtés.IV.On travail<strong>le</strong> maintenant l’inégalité triangulaire.Etant donnés trois nombres, peut­on toujours tracer <strong>au</strong> moins un triang<strong>le</strong> ayant ces trois nombrescomme longueur de côtés ?Pour <strong>le</strong> professeur, une question se pose, doit­il imposer <strong>le</strong>s trois nombres <strong>au</strong>x élèves ou bien <strong>le</strong>slaisser <strong>le</strong>s choisir eux mêmes ?a) Le professeur impose <strong>le</strong>s trois nombres en commençant classiquement par un premier cas où <strong>le</strong>triang<strong>le</strong> existe, suivi du cas limite, puis du cas où <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pas. On peut croire quebe<strong>au</strong>coup d’élèves sont poussés à dessiner un triang<strong>le</strong> quand ils passent du premier cas <strong>au</strong>second. Ils pensent que <strong>le</strong> professeur n’a pas choisi <strong>le</strong>s nombres <strong>au</strong> hasard et s’efforcent detrouver un triang<strong>le</strong> par effet de contrat.b) Les élèves choisissent eux mêmes plusieurs trip<strong>le</strong>ts, avec <strong>le</strong> risque que certains aient plusieursfois <strong>le</strong> même cas ce qui peut occasionner une perte de temps ou du moins un ra<strong>le</strong>ntissement durythme de la séance quand ils ont par exemp<strong>le</strong> deux ou trois fois <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe oubien deux ou trois fois <strong>le</strong> cas où visib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pas. La mise en communprésente des difficultés car <strong>le</strong> professeur doit bien exploiter <strong>le</strong>s différents triplés choisis defaçon à permettre à tous <strong>le</strong>s élèves d’avoir tenté de dessiner un triang<strong>le</strong> dans tous <strong>le</strong>s cas etd’avoir discuté en classe entière des conclusions différentes <strong>au</strong>xquel<strong>le</strong>s ils ont abouti dans <strong>le</strong> caslimite (<strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe ou non).En effet on a constaté que même si on laisse <strong>le</strong>s élèves libres de choisir <strong>le</strong>urs trip<strong>le</strong>ts, ilsconstruisent bien des triang<strong>le</strong>s y compris dans <strong>le</strong> cas limite, spontanément, (et d’<strong>au</strong>tant plus s’ilssont stimulés par la question « combien pouvez vous construire de triang<strong>le</strong>s ? »).De nombreux élèves :­ ne modélisent pas de façon spontanée en prévoyant l’alignement des points­ ne sont pas du tout convaincus de la non existence d’un vrai triang<strong>le</strong> même si <strong>le</strong> professeur<strong>le</strong>ur montre <strong>le</strong>s trois points alignés. Pour eux cet alignement n’empêche pas l’existence d’unou plusieurs vrais triang<strong>le</strong>s non plats.L’explication de ce fait ne relève donc pas d’un phénomène de contrat.Nous avons décidé de laisser <strong>le</strong>s élèves choisir chacun 3 trip<strong>le</strong>ts d’entiers entre 2 et 9, sans <strong>le</strong>ur direpourquoi dans un premier temps. Ils <strong>le</strong>s écrivent <strong>au</strong> stylo et n’ont plus <strong>le</strong> droit d’en changer. On <strong>le</strong>urdit ensuite qu’il s’agit de trois longueurs et on <strong>le</strong>ur demande s’il est possib<strong>le</strong> ou non de tracer <strong>le</strong>striang<strong>le</strong>s .


1) Des productions d’élèves pour <strong>le</strong> cas limite :1) Eva a trouvé 2 triang<strong>le</strong>s qui semb<strong>le</strong>nt isométriques en commençant par <strong>le</strong> côté de 6cm et encommençant par <strong>le</strong> côté de 8cm , mais un triang<strong>le</strong> be<strong>au</strong>coup plus plat , mais pas complètement encommençant par <strong>le</strong> côté de 2cm. Pour cette raison el<strong>le</strong> a dit qu’el<strong>le</strong> trouve deux triang<strong>le</strong>s différents


2) Camil<strong>le</strong> trouve un vrai triang<strong>le</strong> plus ou moins écrasé en commençant par un côté, et des pointsalignés en commençant par un <strong>au</strong>tre côté.


3) Servane a trouvé un ang<strong>le</strong> plat quand el<strong>le</strong> commence par <strong>le</strong> côté de 9 cm et deux triang<strong>le</strong>sisométriques un peu écrasés mais pas plats quand el<strong>le</strong> commence par <strong>le</strong> côté de 3cm ou de 6cm.


4) Pierre a choisi <strong>le</strong> trip<strong>le</strong>t 2cm,3cm,5cm . Il commence par <strong>le</strong> côté de 3cm et trouve un vraitriang<strong>le</strong>, ce qui ne <strong>le</strong> choque pas car il n’y revient pas à la fin. Ensuite il commence par 5 cm ets’apprête à trouver de même un triang<strong>le</strong> (on voit <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s sécants effacés) quand tout à coup(témoignage d’un observateur) il fait un gros trait vertical sur <strong>le</strong> segment de 5cm pour <strong>le</strong> séparer en2cm et 3cm et il écrit : « quand j’ai commencé par 5 cm je n’ai rien obtenu » (c’est à dire pas detriang<strong>le</strong> qui était la question posée). Sollicité par <strong>le</strong> professeur il dit ora<strong>le</strong>ment c’est parce que 2+3 =5 que <strong>le</strong> point est sur <strong>le</strong> segment.Quand il a commencé par 3cm et il a trouvé un vrai triang<strong>le</strong>, car il s’est trompé nettement dans lamesure 2cm qu’il a remplacé par erreur par 3cm. Nous disons que cet élève a modéliséspontanément dans <strong>le</strong> cas de la somme (2+3=5) c’est à dire pour <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s tangentsextérieurement. En revanche il n’a pas modélisé dans <strong>le</strong> cas des cerc<strong>le</strong>s tangents intérieurement (3=5­2)., S’il n’avait pas commis une grosse erreur de mesure, il l’<strong>au</strong>rait peut­être fait mais rien n’estmoins sûr, quand on voit <strong>le</strong>s productions des élèves (voir n° 11, 13 et 14 )


5) Antoine n’a rien dit ora<strong>le</strong>ment mais l’examen de son travail écrit montre qu’il a trouvé l’inégalitéqui donne ou ne donne pas de triang<strong>le</strong> et l’égalité pour <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> plat.Cet élève signa<strong>le</strong> en outre qu’il s’intéresse <strong>au</strong> plus grand nombre. Il <strong>le</strong> prend­ comme premier côté pour faire la construction s<strong>au</strong>f dans <strong>le</strong> cas impossib<strong>le</strong> 3, 5, 9 où après avoirtracé <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s extérieurs en commençant par 9, il essaie <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s intérieurs en commençantpar 3 pour être sûr de sa conclusion.­ pour <strong>le</strong> comparer à la somme des deux <strong>au</strong>tres, ce qui permet d’affirmer qu’il a modélisécomplètement la question


6) Alix trouve un seul triang<strong>le</strong> en commençant par 6cm. El<strong>le</strong> a deux cerc<strong>le</strong>s tangents intérieurementqui se touchent sur un arc assez grand et el<strong>le</strong> choisi un point dans cette « intersection » <strong>au</strong> dessus dela ligne des centres pour avoir un triang<strong>le</strong> assez plat. Ensuite el<strong>le</strong> trouve 2 triang<strong>le</strong>s symétriquesentre eux et pas du tout plats en commençant par 2cm, deux <strong>au</strong>tres triang<strong>le</strong>s symétriques entre euxet assez plats en commençant par 8cm. Prenant alors un certain recul par rapport à ses dessins, el<strong>le</strong>barre <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s pas assez plats à son avis qu’el<strong>le</strong> a obtenu en commençant par 2cm et el<strong>le</strong> écritpour justifier cela : « plus d’écart dans <strong>le</strong> 2 » puis el<strong>le</strong> se demande où est <strong>le</strong> symétrique dans sonpremier dessin obtenu en commençant par 6cm.


2) La mise en commun :Le professeur demande à la classe de ranger <strong>le</strong>s trip<strong>le</strong>ts de nombres dans un tab<strong>le</strong><strong>au</strong>, selon que <strong>le</strong>triang<strong>le</strong> existe, qu’il n’existe pas ou bien qu’il y a un doute. Dans un premier temps, il pourra yavoir des cas limites classés dans la catégorie où <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe ou n’existe pas, <strong>le</strong> classementsera revu après <strong>le</strong> bilan.Il y a assez de trip<strong>le</strong>ts dans la classe pour que deux élèves aient choisi <strong>le</strong>s mêmes, ils n’<strong>au</strong>ront peutêtrepas classé <strong>le</strong>ur trip<strong>le</strong>t dans la même catégorie, ce qui va susciter la discussion.Le professeur pourra alors relancer <strong>le</strong>s constructions sur <strong>le</strong>s cas limites en demandant <strong>au</strong>x élèvesd’essayer de commencer <strong>le</strong>ur dessin dans un <strong>au</strong>tre ordre.a) Le professeur revient sur <strong>le</strong> bilan de la séance précédente après avoir vu <strong>le</strong>strav<strong>au</strong>x de chaque élève et repéré certains:Il y a deux cas très nets :­ <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe car <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s sont nettement sécants. L’unicité du triang<strong>le</strong> à une isométrieprès dans <strong>le</strong> cas où la construction est possib<strong>le</strong> a été déjà vue dans la <strong>le</strong>çon précédente sur ladétermination d’un triang<strong>le</strong>.­ <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pas car <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s n’ont pas de points communs.Le professeur montre trois dessins selon qu’on commence par l’un ou l’<strong>au</strong>tre des côtés. Il introduit<strong>le</strong> vocabulaire : cerc<strong>le</strong>s extérieurs et cerc<strong>le</strong>s intérieurs.Comment modifier <strong>le</strong> trip<strong>le</strong>t 2cm, 4cm , 8cm de façon à avoir un vrai triang<strong>le</strong> et en gardant <strong>le</strong> grandcôté de 8 cm et <strong>le</strong> côté de 4 cm ?Cette question du professeur est très importante car c’est el<strong>le</strong> qui va amener de nombreux élèves sur<strong>le</strong> chemin de la modélisation.Le professeur pourra présenter deux dessins avec 8cm, 4cm et 6cm par exemp<strong>le</strong> :­ en commençant par 8 avec cerc<strong>le</strong>s sécants à mettre en parallè<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s extérieurs­ et en commençant par 4 avec cerc<strong>le</strong>s sécants à mettre en parallè<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s intérieurset un cas pas net :Nous terminons en démontrant que dans ce cas, <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pas.Il serait dommage de ne pas prouver ce point qui est peut­être une des rares situations en géométrie<strong>au</strong> collège, où <strong>le</strong> doute est bien présent et ne peut pas se rég<strong>le</strong>r par des arguments concernantl’expérience puisque cel<strong>le</strong> ci donne vraiment des résultats contradictoires.La notion de démonstration mathématique prend ici tout son sens. On se convainc par desarguments logiques et non pratiques car justement dans ce cas, la pratique est mise en déf<strong>au</strong>t.b) Démonstration :On commence par <strong>le</strong> cas impossib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> grand côté et cerc<strong>le</strong>s extérieurs.Puis <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s se rapprochent et arrive la démonstration de l’alignement quand c’est douteux. Unélève dit clairement à toute la classe : « il y a toute une zone où <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s se touchent et on diraitqu’il y a be<strong>au</strong>coup de points communs »Le professeur a préparé deux figures (fig 1 et fig 2) où il a noté <strong>le</strong> point C sur <strong>le</strong> segment (AB), et<strong>le</strong>s points C’ et C’’ symétriques hors de la droite dans la zone où <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s semb<strong>le</strong>nt encore se


toucher: Il y a deux cas de figure selon que AB est la plus grande des trois mesures (cerc<strong>le</strong>s tangentsextérieurement) ou une des deux <strong>au</strong>tres (cerc<strong>le</strong>s intérieurs)Les élèves sont tentés de voir un petit segment de droite [C’C’’] passant par <strong>le</strong> point C etperpendiculaire à la droite (AB) sans être gênés par <strong>le</strong> fait qu’un cerc<strong>le</strong> contienne un petit segmentde droite. Le professeur doit donc rég<strong>le</strong>r ce point d’abord en rappelant que par trois points alignés ilne passe <strong>au</strong>cun cerc<strong>le</strong> et en expliquant pourquoi (on a vu dans la <strong>le</strong>çon sur <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> circonscrit qu’iln’y a pas de cerc<strong>le</strong> qui passe par trois points alignés).fig. 1fig. 2La suite utilise <strong>le</strong>s figures 3 et 4. Le point C’’ n’apparaît pas ici car il est inuti<strong>le</strong>. On ne sait pas si <strong>le</strong>segment [CC’] est perpendiculaire à (AB) ou non, mais cela n’a pas d’importance. Le professeurconduit <strong>le</strong>s élèves à raisonner sur <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s isocè<strong>le</strong>s C’AC et C’BC.:fig.3fig.4a) on utilise <strong>le</strong> théorème : si un triang<strong>le</strong> est isocè<strong>le</strong>, ses ang<strong>le</strong>s à la base sont ég<strong>au</strong>x, ce qui n’est pastoujours acquis après la symétrie orthogona<strong>le</strong> en 6 ème . Le professeur de 5 ème doit l’avoir revu.Les deux triang<strong>le</strong>s ACC’ et BCC’ sont isocè<strong>le</strong>s donc <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>sBCC ' ’ etBC ' C d’<strong>au</strong>tre part sont ég<strong>au</strong>x. La somme des deux ang<strong>le</strong>sACC ' ’ etACC ' +AC ' C d’une part etBCC ' v<strong>au</strong>t 180°


car <strong>le</strong>s points ACB sont alignés doncAC ' C +alignés <strong>au</strong>ssi. Pour la figure 4, l’ang<strong>le</strong> ACB est nul donc l’ang<strong>le</strong>BC ' C v<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi 180°. Les points AC’B sont doncAC ' B <strong>au</strong>ssi.b) Le professeur peut donner <strong>au</strong>ssi la démonstration avec l’unicité d’un cerc<strong>le</strong> passant par troispoints C’, C et C’’ (figures 1 et 2).Ces deux démonstrations sont faites en maïeutique par <strong>le</strong> professeur, mais en général <strong>le</strong>s élèves sontintéressés car ces triang<strong>le</strong>s plats <strong>le</strong>ur posent problème.c) Formulation des résultats : Les élèves ont du mal à <strong>le</strong> dire avec des phrases.Ceci permet <strong>au</strong> professeur de montrer l’utilité des <strong>le</strong>ttres pour écrire <strong>le</strong>s résultatsEtant donné trois longueurs a, b, c en appelant a la plus grande.1­ Si a > b + c alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pas2­ Si a = b + c alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> est plat3­ Si a < b + c alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existed) Réciproque : Le professeur conduit la démonstration en classe entière.On sait maintenant que <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe (on <strong>le</strong> trace). Les mesures de ses côtés sont a, b, c, et a estla plus grande.Si <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe puis­je avoir a>b+ c, ou a = b+c ? Non car dans ces deux cas il n’existeraitpas.Donc nécessairement dans tous <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s a< b+c, a étant la mesure du plus grand côtéCe raisonnement « passe »en maïeutique dans une classe. Dans quelques exercices à la maison,l’élève <strong>au</strong>ra besoin d’utiliser cette réciproque. N’est­ce pas <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen, si on néglige saformulation sous prétexte d’évidence, d’amener nos élèves à amalgamer dans d’<strong>au</strong>tres cas unthéorème direct et sa réciproque, ce que <strong>le</strong> professeur ne manquera pas alors de <strong>le</strong>ur reprocher ?Quand <strong>le</strong>s élèves ont discuté de l’existence d’un triang<strong>le</strong> après avoir fait <strong>le</strong>ur tracé ils sont bienarrivés à la conclusion suivante :­ Si a est inférieur à b+ c alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existe­ Si a n’est pas inférieur à b+ c alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> n’existe pasLa deuxième proposition est la contraposée de la réciproque de la première, donc « en acte » <strong>le</strong>sélèves ont bien exploré <strong>le</strong>s deux théorèmes direct et réciproque. Il serait dommage qu’ils ne soientpas énoncés tous <strong>le</strong>s deux clairement. C’est un phénomène courant en didactique de la géométrie :un théorème et sa réciproque apparaissent en même temps « en acte » mais ce n’est pas pour <strong>au</strong>tantqu’il f<strong>au</strong>t se dispenser de <strong>le</strong>s énoncer clairement en <strong>le</strong>s différenciant.e) Vers un <strong>au</strong>tre théorème où a désigne une des trois mesures, pas nécessairement laplus grande.On pourrait écrire <strong>le</strong> théorème d’une <strong>au</strong>tre façon sans supposer que a désigne la plus grande destrois longueurs


Pour <strong>le</strong>s propositions 1 et 2 du bilan, l’implication est vraie si la relation est vérifiée pour n’importequel côté, car en effet si la relation est vraie, ceci veut dire que a est nécessairement <strong>le</strong> plusgrand côté.Pour <strong>le</strong> 3 c’est différent. Si on ne sait pas que a est <strong>le</strong> plus grand côté il f<strong>au</strong>t un quantificateursous­jacent : l’inégalité doit être vraie quel que soit <strong>le</strong> côté.Si a< b+ c et si b< a+ c et si c< a+ b alors <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> existeAvec des élèves de lycée on peut montrer queb< a+ c équiv<strong>au</strong>t à a> b- céquiv<strong>au</strong>t à a>| b-c|c< a+ b équiv<strong>au</strong>t à a> c- bDe sorte que l’existence du triang<strong>le</strong> est assurée si un des côtés a est tel que | b-c| < a < b+cLe professeur peut montrer une animation avec un logiciel comme géogébra par exemp<strong>le</strong> encommençant par deux cerc<strong>le</strong>s extérieurs. L’ordinateur indique à chaque fois <strong>le</strong>s mesures des rayonsb et c qui restent fixes (b ≥ c ) et cel<strong>le</strong> de la distance entre <strong>le</strong>s centres (qui figure <strong>le</strong> côté par <strong>le</strong>quelon commence <strong>le</strong> dessin du triang<strong>le</strong> soit a . Cette mesure est d’abord très grande puis el<strong>le</strong> diminueprogressivement .On a d’abord a > b + c, puis a = b + c et on voit <strong>le</strong> cas douteux, puis a < b + c et on a <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>ssécants, puis on se trouve toujours avec la condition a < b + c mais cela ne suffit plus pour assurerl’existence du triang<strong>le</strong> car <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s deviennent intérieurs.Le professeur montre <strong>le</strong>s baguettes articulées. On retrouve <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> plus grand côté doit êtreinférieur à la somme des deux <strong>au</strong>tres. Mais en diminuant progressivement ce côté, <strong>le</strong> professeurarrive à un <strong>au</strong>tre butoir, celui de la différence. Le professeur revient à l’animation avec <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>sdont <strong>le</strong>s centres se rapprochent (a diminue) pour arriver jusqu’<strong>au</strong>x cerc<strong>le</strong>s intérieursSi a est la mesure d’un côté quelconque, l’existence du triang<strong>le</strong> sera assuré par la doub<strong>le</strong> condition :b - c < a < b + c avec b ≥ c si on veut éviter la va<strong>le</strong>ur absolueOn retrouve un cas limite avec a = b - c qui revient à b = a + c car cette fois c’est b qui désigne <strong>le</strong>plus grand côté.V. Somme des ang<strong>le</strong>s d’un triang<strong>le</strong> :Un triang<strong>le</strong> est il déterminé par deux ang<strong>le</strong>s , par trois ang<strong>le</strong>s ?Dessiner un triang<strong>le</strong> ABC tel que A ˆ = 35 ° et B ˆ = 50 ° . Est­ce que tous <strong>le</strong>s élèves ont <strong>le</strong> mêmetriang<strong>le</strong> ?Les élèves remarquent que tous <strong>le</strong>s triang<strong>le</strong>s ont la même forme mais pas la même tail<strong>le</strong>.Ils en concluent que <strong>le</strong> troisième ang<strong>le</strong> devrait être presque <strong>le</strong> même. Etant donné <strong>le</strong>s erreurs detracé et <strong>le</strong>s imprécisions, ce n’est pas vraiment <strong>le</strong> cas. La démonstration s’avère nécessaire.Pour <strong>le</strong> détail cf. notre fascicu<strong>le</strong> 3 . Nous ne développerons pas ici.Mettre en place <strong>le</strong>s démonstrations en géométrie quand <strong>le</strong>s élèves se posent vraiment des questionssur la conclusion est fondamental dans la construction du sens.VI. En quatrième, <strong>le</strong> théorème de Thalès, <strong>le</strong> théorème de Pythagore et<strong>le</strong> cosinus.3Géométrie <strong>au</strong> Cyc<strong>le</strong> central (5 ème et 4 ème ) Un enchaînement d’activités – Groupe didactique des mathématiques­IREM d’Aquitaine­ février 2000


Ce sont toujours es questions sur la détermination des triang<strong>le</strong>s qui permettent de démarrer <strong>le</strong>srecherches sur ces deux sujets.Pour <strong>le</strong> théorème de Thalès : Un triang<strong>le</strong> est il déterminé par deux ang<strong>le</strong>s ?Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres propriétés communes <strong>au</strong>x triang<strong>le</strong>s ayant <strong>le</strong>s mêmes ang<strong>le</strong>s ?Pour <strong>le</strong> théorème de Pythagore : Combien de côtés sont nécessaires pour déterminer un triang<strong>le</strong>rectang<strong>le</strong> ? Quel est <strong>le</strong> moyen de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> troisième côté puisqu’il est déterminé par <strong>le</strong>s deux<strong>au</strong>tres ?Pour <strong>le</strong> cosinus : Combien d’éléments sont nécessaires pour déterminer un triang<strong>le</strong> rectang<strong>le</strong>(ang<strong>le</strong>s et côtés) ? Connaissant deux côtés ou bien un ang<strong>le</strong> aigu et un côté, comment peut­oncalcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres éléments ?

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