10.07.2015 Views

obtenir le fichier - Educmath

obtenir le fichier - Educmath

obtenir le fichier - Educmath

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L'ENSEIGNEMENT DES FRACTIONS BASE SUR LA LOI DE LACORRESPONDANCE MORPHIQUE DE DEUX SYSTEMESSTRUCTURÉS, DANS LA FORMATION DES CONNAISSANCES.Dans l'acquisition des connaissances, l'élève doit toujours s'appuyer surdes actions directement expérimentab<strong>le</strong>s, (structure A), afin d'al<strong>le</strong>r vers lanouvel<strong>le</strong> structure (B), à apprendre. Cette nouvel<strong>le</strong> structure (B), prendratoute sa signification, d'une part, quand l'élève anticipera un résultat long à<strong>obtenir</strong> par <strong>le</strong>s anciennes méthodes, (dans la structure A) et d'autre part,quand il utilisera cette correspondance entre (A) et (B), afin de résoudred'autres problèmes de la même structure (A). C'est-à-dire qu’unmorphisme entre (A) et (B) est construit progressivement.Un morphisme est une correspondance entre deux structures A et B, tel<strong>le</strong>que toute opération réalisée entre deux éléments quelconques d’unestructure correspond parfaitement à l’opération réalisée entre <strong>le</strong>s élémentscorrespondants dans l’autre structure. On dit aussi que l’image du résultatd’une opération dans la structure A est <strong>le</strong> résultat de l’opération entre <strong>le</strong>simages dans la structure correspondante B.RUBEN RODRIGUEZ HERRERAIUFM de Basse-NormandieIREM de Basse-NormandieFrance1 Introduction1.1 La loi de correspondance morphique dans la structuration d'unenouvel<strong>le</strong> connaissance.


Quand nous avons abordé au milieu des années 70, la didactique desmathématiques, nous avons établi un principe général des lois del'apprentissage. Il s’agit d'un principe qui permet de modéliser <strong>le</strong>phénomène naturel qui se produit quand on met en correspondance deux ouplusieurs structures de connaissance.Par exemp<strong>le</strong>, quand un enfant tout petit marche vers un objet, celui-cioccupera de plus en plus <strong>le</strong> champ visuel. Simultanément, si l'objet émet unson, celui-ci deviendra de plus en plus fort. L'odeur de l'objet sera de plusen plus perceptib<strong>le</strong>. S'il est chaud, l'enfant ressentira de plus en plus cettecha<strong>le</strong>ur en s’approchant et bien d'autres informations évolueront au fur et àmesure que l'objet devient proche. C'est notre biologie qui organise <strong>le</strong>sinformations reçues par <strong>le</strong>s divers canaux afin de <strong>le</strong>s structurer et depermettre des anticipations. Un exemp<strong>le</strong> important est la structure detransitivité de la relation d'ordre. L'enfant organise <strong>le</strong> réel avec desrelations du type : plus grand, plus lourd, plus chaud, plus loin.Si un enfant constate qu'un objet est plus long qu'un deuxième et celui-ciplus long qu'un troisième, il est capab<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s ordonner et anticiper larelation entre <strong>le</strong>s longueurs du premier et du troisième.Il s'agit, dans cette activité de la coordination généra<strong>le</strong> biologique de l’êtrehumain, qui a pour but de construire une structuration de plus en pluscomp<strong>le</strong>xe des informations. De véritab<strong>le</strong>s opérations se produisent, parexemp<strong>le</strong> deux objets inaccessib<strong>le</strong>s de même nature qui se trouvent prochesdans une image visuel<strong>le</strong>, comme par exemp<strong>le</strong>, deux arbres ayant la mêmetail<strong>le</strong> dans cette perception visuel<strong>le</strong> de l’image, seront assimilés à deuxobjets proches et de même tail<strong>le</strong> dans la réalité. La voix de la mamanperçue avec une faib<strong>le</strong> intensité sera interprétée comme une informationindiquant un éloignement dans l'espace. On peut trouver d'innombrab<strong>le</strong>sexemp<strong>le</strong>s qui témoignent de cette organisation des informations dans desstructures stab<strong>le</strong>s de connaissance.Un autre aspect fondamental dans la structuration du réel est celui de lafonction de représentation. Quand l'enfant se trouve pour la première foisconfronté à la résolution d'un problème, il agira pour structurer <strong>le</strong>sinformations afin de trouver une solution. S'il réussit à <strong>le</strong> résoudre, alors,quand il se trouvera face à un problème perçu comme étant morphique, <strong>le</strong>sobjets du premier problème, agiront comme signifiants porteurs d'uneanalogie pour guider <strong>le</strong>s opérations nécessaires à la résolution du deuxièmeproblème. C'est ainsi en résolvant des problèmes morphiques, qu'unsystème de représentation généra<strong>le</strong>, devient nécessaire et naturel. Quandl'individu maîtrise <strong>le</strong> système représentatif des problèmes morphiques, ildevient capab<strong>le</strong> de travail<strong>le</strong>r à l'intérieur du système, et même, <strong>le</strong> systèmepeut devenir objet d'étude.


Dans la formation des connaissances il y a un impératif incontournab<strong>le</strong>:l’individu a la nécessité d'établir des progressions dans <strong>le</strong>s degrés designification d'une notion. On ne peut pas trouver la vraie signification d'unsystème de représentation des problèmes morphiques, si ces problèmesn'ont pas été vécus auparavant, et si la nécessité de construire ce systèmene s'est pas ressenti.Dans l'enseignement des mathématiques il est important de tenir compte deces principes si l'on veut que <strong>le</strong>s élèves s'approprient des problèmes etqu'ils construisent <strong>le</strong>urs connaissances. Pour cela il faut veil<strong>le</strong>r à proposerdes activités qui partent de <strong>le</strong>urs actions directement expérimentab<strong>le</strong>s,(c’est à dire qu’il s'agit des actions automatisées qui ne demandent pas deréf<strong>le</strong>xion nouvel<strong>le</strong>) et qui permettent une entrée rapide sur des questionsqui vont susciter une structuration nouvel<strong>le</strong>. Plus tard, on proposerad'autres problèmes morphiques se prêtant moins à une modélisationimmédiate mais, qui seront assimilés plus faci<strong>le</strong>ment si <strong>le</strong>s élèves ont bienintégré l'étape précédente.Dans <strong>le</strong> prochain paragraphe, nous allons développer une progression surl'enseignement des fractions qui tient compte des principes énoncés et qui afait ses preuves avec des élèves de l'éco<strong>le</strong> primaire ainsi que des élèves decollège.2 Activité sur une correspondance morphique simp<strong>le</strong>Nous avons dit que dans l'apprentissage d'une notion, il faut ordonner <strong>le</strong>sactivités où cel<strong>le</strong>-ci est présente, par un ordre qui tient compte de ladifficulté à modéliser et représenter morphiquement <strong>le</strong>s actions réalisées.Pour réaliser un ordre, il faut absolument tenir compte des systèmesstructurés, déjà acquis par <strong>le</strong>s élèves, qui vont constituer <strong>le</strong> potentielpermettant un démarrage rapide de l'activité.Dans <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s activités où <strong>le</strong>s fractions constituent la structure quimodélise <strong>le</strong> problème, nous en avons trouvé une qui présente l'avantage depermettre aux élèves du cyc<strong>le</strong> III de l'éco<strong>le</strong> primaire de réaliser faci<strong>le</strong>mentdes actions directement expérimentab<strong>le</strong>s et de modéliser rapidement cesactions.2.1 Les fractions, une structuration simp<strong>le</strong> sur la comparaison deslongueurs


Cette activité fait réinvestir <strong>le</strong>s procédures précédentes pour <strong>le</strong>s élèves quitravail<strong>le</strong>nt avec <strong>le</strong>s "b<strong>le</strong>ues" et <strong>le</strong>s "rouges", (pliage en deux partiessuperposab<strong>le</strong>s). Les autres élèves procèdent soit par moitié de la moitiéd'une "blanche", soit par deux pliages successifs ou encore par deuxdivisions successives 12:2=6 suivie de 6:2=3 ou d'une division 12:4=3On constate que <strong>le</strong>s deux groupes arrivent à des bandes "rouges"superposab<strong>le</strong>s.On écrit sur <strong>le</strong>s "rouges" <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> qui indique que quatre bandes"rouges" juxtaposées ont la même longueur qu'une bande "blanche".Dans cette partie on donne d’abord la paro<strong>le</strong> aux élèves, (principefondamental dans notre proposition didactique). C’est ainsi que certainsélèves proposent comme symbo<strong>le</strong> 4/1 et d’autres 1/4. Ceci permet detravail<strong>le</strong>r sur la nécessité de cohérence de tout système symboliquemathématique. On avait écrit 1/2 et alors, pour garder la mêmesignification on écrira 1/4 . Ceci renforce <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> nombre 1 en haut dela barre / veut dire une bande « blanche » et celui d’en bas <strong>le</strong> nombre debandes de l’autre cou<strong>le</strong>ur.On dira aussi que chaque "rouge" a pour longueur "un quart" de lalongueur d'une "blanche".Remarque : <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s élèves utilisent <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> 1/4 pour rendrecompte de la relation entre <strong>le</strong>s blanches" et <strong>le</strong>s "rouges" montre que <strong>le</strong>système symbolique commence à devenir un système de signifiants qui sertà rendre compte de la structure fractionnaire des "bandes".11/4 1/4 1/4 1/4On fait verbaliser <strong>le</strong>s élèves pour <strong>obtenir</strong> des affirmations qui soient encorrespondance morphique avec la structure mise en place."La "rouge" est de longueur moitié de la "b<strong>le</strong>ue""La rouge est de longueur "un quart" de la longueur d'une "blanche""La "b<strong>le</strong>ue" est de longueur "une moitié" de la longueur d'une "blanche"Et une affirmation qui se produit au même niveau d'abstraction que <strong>le</strong>système symbolique:"La moitié d'une moitié d'une longueur est éga<strong>le</strong> au quart de cettelongueur"Cette dernière affirmation est réinvestie au niveau du système symbolique


On donne des longueurs "abstraites», par exemp<strong>le</strong> 12cm; 24cm;20cm; 8cm; 36cm et on demande de calcu<strong>le</strong>r directement 1/4 , decalcu<strong>le</strong>r 1/2 de 1/2 et de présenter <strong>le</strong>s calculs dans un tab<strong>le</strong>au.Longueur donnée 1/4 de la longueur 1/2 de 1/2de lalongueur12cm 12cm:4 = 3cm (12cm:2):2 =6cm:2 = 3cm24cm 24cm:4 = 6cm (24cm:2):2 =12cm:2 = 6cm20cm 20cm:4 = 5cm (20cm:2):2 =10cm:2 = 5cm8cm 8cm:4 = 2cm (8cm:2):2 =4cm:2 = 2cm36cm 36cm:4 = 9cm (36cm:2):2 =18cm:2 = 9cmRemarque : nous avons choisi des va<strong>le</strong>urs entières et multip<strong>le</strong>s de 4afin de rester chez <strong>le</strong>s nombres entiers. On ne veut pas encore,traiter des calculs qui nécessitent des décimaux non entiers. Parcontre, on convie <strong>le</strong>s élèves à travail<strong>le</strong>r sur la généralité de cettestructure, par exemp<strong>le</strong> on montre une tige en bois, (non pliab<strong>le</strong>!) et,on demande aux élèves d'expliquer une procédure pour fabriquerune tige mesurant en longueur 1/4 de cel<strong>le</strong> de la tige donnée.On a placé volontairement <strong>le</strong>s élèves sur <strong>le</strong> système des signifiantspour qu'ils l'utilisent comme un anticipateur des "actionsdirectement expérimentab<strong>le</strong>s".Deuxième séancea)première phaseAvec des bandes de cou<strong>le</strong>ur jaune on <strong>le</strong>ur propose de réaliser debandes sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s on puisse écrire 1/3 par rapport à la "blanche".On est dans l'activité réciproque de cel<strong>le</strong> de la première phase de lapremière séance. C'est ainsi qu'on demande aux élèves d'expliquerla consigne afin de s'assurer que <strong>le</strong> système symbolique fonctionnebien comme un signifiant.Les élèves expliquent qu'il s'agit d'<strong>obtenir</strong> de bandes "jaunes" ayantla même longueur entre el<strong>le</strong>s et tel<strong>le</strong>s que trois "jaunes" juxtaposéesaient la même longueur qu'une "blanche".


"rouge"; ou bien si on partage une "blanche" en trois parties éga<strong>le</strong>son obtient une partie de plus petite longueur que si l’on partagela « blanche » en deux parties éga<strong>le</strong>s.On écrit alors que1/3 < 1/2 , que 1/4 < 1/3 et que 1/4 < 1/21½½1/3 1/3 1/31/4 1/4 1/4 1/4c) troisième phaseOn continue de travail<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong> morphisme entre <strong>le</strong> systèmesymbolique et celui des actions avec <strong>le</strong>s bandes afin d'arriver à deségalités du type :1/2 + 1/2 = 11/3 + 1/3 + 1/3 = 11/4 + 1/4 + 1/4 + 1/4 = 1Aussi :1/4 + 1/4 = 1/2Toutes ces égalités sont validées avec <strong>le</strong>s bandes et <strong>le</strong> morphisme.On profite à ce moment de l'apprentissage de la richesse du systèmesymbolique, qui devient de plus en plus autonome, pour étudier 1/5sans construire des bandes respectives. Cette étape est importantedans la mesure où <strong>le</strong>s élèves donneront des explications sans passerpar des actions directes.On pose la question : 1/5 sera-t-el<strong>le</strong> plus petite que 1/4,1/3, 1/2 ?Et la question : combien des bandes 1/5 auront la même longueurqu'une bande "blanche"?On étudie de même <strong>le</strong>s questions analogues pour 1/6, 1/7, 1/8, 1/9,1/10


Ce travail sert à la fois de support d'évaluation afin de constater que<strong>le</strong>s élèves à ce stade , expliquent de plus en plus à l'intérieur dusystème symbolique.Remarque : on voit à travers cette progression de l'apprentissagedes fractions, la relation dia<strong>le</strong>ctique entre un "système des actionsdirectement expérimentab<strong>le</strong>s" et un système de représentationsymbolique. Au départ <strong>le</strong> système symbolique est très proche desactions et peu à peu il devient une structure autonome. C'est ainsiqu'on propose des activités à réaliser exclusivement dans <strong>le</strong> systèmesymbolique, par exemp<strong>le</strong> :Soient 1/10 et 1/20 , écrire à l'aide du symbo<strong>le</strong> < la plus petite àgauche et la plus grande à droite. Ou bien : soit 1/10 < 1/ , écrireun nombre qui va bien dans la place vide.Dans ce dernier exemp<strong>le</strong> il est important de trouver plusieurssolutions.On peut aussi <strong>le</strong>s ordonner de la plus petite à la plus grande.3 Activité sur une deuxième structure morphique3.1 Une structure avec des disquesMatériel: disques en papier cartonné (120gr), de 6cm de rayon tous encou<strong>le</strong>ur blanche, (une douzaine par élève); <strong>le</strong>s disques sont fournis parl'enseignant.Commentaire sur <strong>le</strong>s décimaux: dans la suite des activités de notreprogression, nous n'avons pas continué sur la construction de bandes pourfabriquer des bandes 1/5afin d'éviter de poser la division 12 :5 qui nousconduirait à des problèmes relatifs aux nombres décimaux ou bien à deschangements d'unité, 12cm = 120 mm pour effectuer 102mm : 5 = 25mmPar contre ce calcul sera très uti<strong>le</strong> comme un des moyens de valider lastructure des nombres décimaux à travers des morphismes avec lastructure des fractions. Une fois que <strong>le</strong>s fractions et ses propriétés sont bienmaîtrisées, par un autre morphisme ils trouveront, en partant desconnaissances sur <strong>le</strong>s fractions, que 12 x 1/5 = 12/5, que ceci correspondau décimal 12 :5= 2,4 et d’autre part que ceci correspond avec <strong>le</strong>sdécimaux à 12 x 0,2 = 2,4. Dans au autre artic<strong>le</strong> nous vous présenterontnotre progression sur <strong>le</strong>s décimaux à partir du morphisme avec <strong>le</strong> systèmesymbolique des fractions. Les décimaux seront ainsi vus à travers <strong>le</strong>


morphisme entre un système symbolique, (<strong>le</strong>s fractions) et un autresystème symbolique, (<strong>le</strong>s décimaux), plus pratique pour <strong>le</strong>s calculs.Exemp<strong>le</strong>s de schématisation symbolique du morphisme entre <strong>le</strong>s fractionset <strong>le</strong>s décimaux qui est notre choix didactique pour valider avec nos élèves<strong>le</strong>s nombres décimaux1/2 + 1/4 = 3/4 Division Division Division1 :2=0,5 1 :4=0,25 3 :4=0,75 0,5 + 0,25 = 0,751/2 - 1/4 = 1/4 Division Division Division1 :2=0,5 1 :4=0,25 1 :4=0,25 0,5 - 0,25 = 0,251/2 x 1/4 = 1/8 Division Division Division1 :2=0,5 1 :4=0,25 1 :8=0,125 0,5 x 0,25 = 0,1251/2 : 1/4 = 2 Division Division <strong>le</strong> décimal1 :2=0,5 1 :4=0,25 est 20,5 : 0,25 = 2Dans cette troisième séance on utilise un autre morphisme de la mêmestructure des fractions avec une autre structure différente de cel<strong>le</strong> desbandes.La vertu de commencer par l'activité avec des bandes réside dans lasimplicité à la modéliser symboliquement. Cette simplicité ne se trouve pasimmédiatement dans d'autres situations qui sont en morphisme avec lastructure des fractions, comme cel<strong>le</strong> des disques.Le choix didactique est de trouver une autre situation un peu moins simp<strong>le</strong>mais, qui soit rapidement assimilab<strong>le</strong>, par morphisme, à la structure desfractions établie précédemment. Nous avons proposé une activité avec desdisques superposab<strong>le</strong>s.


Première séancea) première phaseOn propose de réaliser par pliage et découpage deux parties superposab<strong>le</strong>sentre el<strong>le</strong>s et tel<strong>le</strong>s que juxtaposées forment une surface superposab<strong>le</strong> à undisque.Ceci est un pliage faci<strong>le</strong> à réaliser. On obtient ainsi deux demi-disques. Onconvient d'écrire 1 sur <strong>le</strong> disque et on demande aux élèves quel<strong>le</strong> sera lafraction à écrire sur chaque demi-disque.On écrit alors 1/2 sur chaque demi-disque avec une orientation de l'écriturevers <strong>le</strong> centre du disque et en recto verso, ceci afin d'<strong>obtenir</strong> deux demidisques parfaitement "identiques".Les élèves investissent la structure précédente des fractions car, ilsreconnaissent bien un morphisme.b) deuxième phaseOn demande de plier <strong>le</strong> disque pour <strong>obtenir</strong> des parties sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s onpuisse écrire 1/4Les élèves réalisent <strong>le</strong> pliage en deux et ensuite en deux et ils écriventaprès <strong>le</strong> découpage <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> 1/4 encore bien orienté vers <strong>le</strong> centre dudisque et en recto verso.On profite pour vérifier que <strong>le</strong> quart de disque est la moitié du demi disque.c) troisième phaseOn propose de découper en trois parties superposab<strong>le</strong>s entre el<strong>le</strong>s et tel<strong>le</strong>sque juxtaposées forment un disqueIci on suppose que nos élèves ont appris qu’un ang<strong>le</strong> droit mesure 90°,qu’un ang<strong>le</strong> plat mesure 180°, qu’un tour comp<strong>le</strong>t correspondant à 4 ang<strong>le</strong>sdroits, mesure 360°, qu’un ang<strong>le</strong> d’un triang<strong>le</strong> équilatéral mesure 60° etqu’il y a deux types d’équerre, l’une « la moitié d’un carré », avec desang<strong>le</strong>s aigus de 45° et un autre type, « la moitié d’un triang<strong>le</strong> équilatéral »avec des ang<strong>le</strong>s aigus de 60°..Trois possibilités didactiques s’offrent à l’enseignant.1) Utiliser <strong>le</strong>s quarts de disque et aussi la connaissance des ang<strong>le</strong>s del’équerre du type 90° ;30° ;60° Par <strong>le</strong> calcul de 360° :3=120° on voit qu’ilfaut construire un ang<strong>le</strong> de mesure 120° au centre d’un disque , (à partir de


la somme de quatre ang<strong>le</strong>s, par exemp<strong>le</strong> 30° + 30° + 30° + 30° ou bien30° + 90° à l’aide de l’équerre). On voit qu’il est important de connaître lamesure en degrés de certains ang<strong>le</strong>s remarquab<strong>le</strong>s ,dès l’éco<strong>le</strong> primaire.Cette possibilité est bien active pour <strong>le</strong>s élèves , de même que cel<strong>le</strong>s quenous vous présentons par la suite.Avec l’équerre utilisée quatre fois comme gabarit d’un ang<strong>le</strong> de 30° pour<strong>obtenir</strong> un ang<strong>le</strong> de 120°2) Il s’agit de construire un triang<strong>le</strong> équilatéral ABC à la règ<strong>le</strong> et aucompas, son cerc<strong>le</strong> circonscrit et <strong>le</strong>s trois rayons et par la suite tracer uncerc<strong>le</strong> de même centre et de rayon 6cm. Ensuite on utilise ce disquecomme gabarit pour construire <strong>le</strong>s trois secteurs 1/3 sur un autre disquesuperposab<strong>le</strong>.


3) On utilise la rosace à six branches et l’hexagone régulier. On construitune rosace, un hexagone régulier, (pour profiter à fixer l’image menta<strong>le</strong> dela rosace et l’hexagone régulier), <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> concentrique de 6cm de rayonet fina<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s trois secteurs 1/3


Commentaire : dans cette troisième séance on va de la signification dusystème symbolique vers <strong>le</strong>s opérations respectives dans la structurefractionnaire des disques et secteurs.On constate que <strong>le</strong> morphisme fonctionne bien et qu'on peut vérifier desrelations "connues". Par exemp<strong>le</strong>: 1/2 > 1/3 ; 1/3 > 1/4On retrouve aussi que 1/4 + 1/2 c'est pareil que 1/4 + 1/4 + 1/4


4 Activité sur l’addition et vers un travail plus à l’intérieur de lastructure symbolique des fractions4.1 Vers des opérations d'addition des fractionsPremière séancea)première phaseCas d’addition 1/3 + 1/3Dans ce cas <strong>le</strong>s élèves construisent des bandes respectives à 1/3+1/3 parjuxtaposition dans une autre cou<strong>le</strong>ur, par exemp<strong>le</strong> vert clair.Ensuite ils <strong>le</strong> retournent et cherchent à voir combien de ces bandes « vertclair », correspondent, (par juxtaposition et superposition), à combien desbandes blanches unités. Ils trouvent par manipulation que 2 « blanches »c’est pareil que 3 « vert claire » et alors tout naturel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s élèvesécrivent 2/3 C’est ainsi que d’un côté, ils ont trouvé et écrit 1/3+1/3 et del’autre 2/3 ; la conclusion est que1/3+1/3 = 2/3Deux bandes « blanches »clair »Trois bandes « vertCommentaire : ici nous avons un fait important en didactique :Si on dit en français que « un tiers plus un tiers est égal à deux tiers », <strong>le</strong>sélèves comprennent ceci au même titre qu’ils ont compris que « unepomme plus une pomme est égal à deux pommes ». On utilise ici <strong>le</strong> faitque « un objet plus un objet de la même catégorie est égal à deux objets decette même catégorie » Mais, si l’enseignant croit qu’il peut écrire ensuiteau tab<strong>le</strong>au que : 1/3 + 1/3 = 2/3 il fait inconsciemment une « rupture du


contrat didactique » dans son enseignement des fractions. En effet, si onveut donner du sens à chaque symbo<strong>le</strong> fractionnaire de la forme a/b, il fautabsolument que 2/3 prenne <strong>le</strong> sens convenu au départ dans la manipulationavec <strong>le</strong>s bandes C’est alors que <strong>le</strong>s élèves trouvent que deux bandes« blanches » (unités), sont superposab<strong>le</strong>s avec trois bandes « vert clair ».Tant que <strong>le</strong>s élèves n’ont pas effectué la manipulation on ne peut pas écrireau niveau des symbo<strong>le</strong>s que 1/3 + 1/3 = 2/3Quand dans l’enseignement des mathématiques , à propos du sens donnéau départ à un symbo<strong>le</strong> nouveau , on fait un raccourci, sans que <strong>le</strong>s élèvespuissent <strong>le</strong> valider on dit qu’il y a un phénomène de rupture du « contratdidactique ». Implicitement et inconsciemment l’enseignant instal<strong>le</strong> unautre « contrat didactique », on « apprend » que 1 /3 + 1/3 s’écrit 2/3seu<strong>le</strong>ment par une règ<strong>le</strong> apprise formel<strong>le</strong>ment sans que ceci correspondeaux manipulations qui donnaient du sens au symbo<strong>le</strong> fractionnaire.Il est aussi bon de réfléchir ici, (au niveau symbolique), sur <strong>le</strong> fait que1/3+1/3 c’est deux fois 1/3. C'est-à-dire que 2 x 1/3 = 2/3 . On profiteaussi pour calcu<strong>le</strong>r la longueur de la bande 2/3 Les élèves ont plusieursmoyens de calcul.Soit : comme 1/3 mesure 12cm : 3 = 4cm , alors 2/3=1/3+1/3 mesure 4cm+ 4cm = 8cmSoit : comme deux bandes « blanches » mesurent 12cm + 12cm = 24cm etque ceci est pareil que 3 bandes 2/3 , alors la bande 2/3 mesure 24cm : 3 =8cmOn fait un autre exemp<strong>le</strong> de manière similaire avec 1/4+1/4+1/4 = 3/4On part du fait que <strong>le</strong>s élèves ont bien intégré que 1/4 + 1/4 + 1/4 = 3/4A l'aide des bandes on fabrique des bandes nouvel<strong>le</strong>s, (dans d'autrescou<strong>le</strong>urs).5/4 comme 1/4 + 1/4 + 1/4 + 1/4 + 1/4 ou bien comme 1 + 1/4 en cou<strong>le</strong>urorangeOn passe alors à un travail exclusivement dans <strong>le</strong> système symbolique pourréaliser1/5 + 1/51/5 + 1/5 + 1/51/3 + 1/3 + 1/3 + 1/3Et bien d'autres additions de termes de même dénominateur.Remarque : bien que <strong>le</strong>s élèves travail<strong>le</strong>nt à l'intérieur du systèmesymbolique ils ont suffisamment d'images menta<strong>le</strong>s avec des bandes ou desdisques pour valider des égalités comme par exemp<strong>le</strong> : 1/2 + 1/2 = 1; 1/3


+ 1/3 + 1/3 = 1 ; 1/4 + 1/4 + 1/4 + 1/4 = 1, mais il est trop tôt pour écrire àla place de 1 la fraction 1/1Commentaire : nous avons réfléchi à des fractions supérieures à 1 dans lastructure des bandes. Pour réfléchir à ce stade de l'apprentissage sur cemême problème dans la structure des disques, on n’a pas la même facilité.En effet avec des bandes on obtient toujours des bandes de même largeur,mais avec <strong>le</strong>s disques et <strong>le</strong>s secteurs on n'obtient plus des disques pour <strong>le</strong>sfractions supérieures à l'unité. Une fraction comme 5/4 ne donne plus undisque et <strong>le</strong> morphisme ne se situe plus entre <strong>le</strong>s actions directementexpérimentab<strong>le</strong>s et la structure symbolique, mais dans un niveau où <strong>le</strong>système symbolique va permettre de construire un autre système dereprésentation avec des disques. Ceci peut paraître artificiel, mais <strong>le</strong> faitd’avoir bien intégré que par exemp<strong>le</strong> 3/2 = 3x 1/2 = 1/2+1/2+1/2 aide àcomprendre <strong>le</strong>s figures avec <strong>le</strong>s disques et <strong>le</strong>s secteurs.Arriver à comprendre que par exemp<strong>le</strong> 3/2 est représentée par l'image d'undisque et un demi disque est une activité où on se sert de la structure desfractions pour donner du sens à l'image géométrique qui sera formée partrois fois 1/2disque


) deuxième phase, (vers un travail plus à l’intérieur de la structuresymbolique des fractions).On pose <strong>le</strong> problème suivant :Combien de bandes 3/4 et de bandes 1/2 pour <strong>obtenir</strong> des longueurs éga<strong>le</strong>s?Les élèves constatent que 3/4 + 3/4 c'est pareil que 1/2 + 1/2 + 1/2Et comme on sait écrire que 3/4 + 3/4 = 6/4 et que 1/2 + 1/2 + 1/2 = 3/2 <strong>le</strong>sélèves écrivent que 6/4 = 3/2Ils verbalisent en disant que 2 fois 3/4 c'est égal à 3 fois 1/2On cherche par la suite d'autres égalités construites de cette façon.Par exemp<strong>le</strong> 3 fois 2/3 c'est pareil que 2 fois 1 et on écrit que 6/3 = 2On passe alors à un travail à l'intérieur du système symbolique pourrenforcer la validité des égalités trouvéesExemp<strong>le</strong>s:3/4 + 3/4c'est pareil que (1/4 + 1/4 + 1/4) + (1/4 + 1/4 + 1/4)


et comme 1:4 + 1/4 = 1/2on peut faire alors(1/4 + 1/4) + ( 1/4 + 1/4) + (1/4 + 1/4)c'est à dire pareil que1/2 + 1/2 + 1/2qui fait 3/2Commentaire : cette dernière partie n'exclut pas que des élèves ayant desdifficultés avec <strong>le</strong>s parenthèses puissent se servir des bandes pour effectuer<strong>le</strong> morphisme qui <strong>le</strong>ur permet de valider <strong>le</strong>s calculs symboliques. Dans cecas, il faut <strong>le</strong>s inciter à faire manipu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s bandes de façon morphiquequ’avec <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s. Par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s élèves remplaceront une bande 3/4par 3 bandes respectives a 1/4 + 1/4 + 1/4 et deux bandes respectives à1/4+1/4 par une bande 1/2.c) troisième phaseOn traite quelques problèmes un peu plus diffici<strong>le</strong>s, mais toujours avec lapossibilité pour tous <strong>le</strong>s élèves d'avoir recours à des bandes pour s'aider àcomprendre <strong>le</strong>s calculs.On pose par exemp<strong>le</strong> ; combien de fois 2/3 et combien de fois 3/4 pour<strong>obtenir</strong> une égalitéAvec <strong>le</strong>s bandes on trouve que 9 fois 2/3 est éga<strong>le</strong> à 8 fois 3/4Avec <strong>le</strong> système symbolique on écrit un tab<strong>le</strong>auNombre de fois de 2/3 Nombre de fois de 3/42/3 + 2/3 + 2/3 = 6/3 = 2 3/4 + 3/4 + 3/4 + 3/4 =12/4 = 3(2/3 + 2/3 + 2/3) + (2/3 + 2/3 + 2/3) = (3/4+3/4+3/4+3/4)+(3/4+3/4+3/4+3/4)=2 + 2 = 4 3 + 3= 6Alors on fait(2/3+2/3+2/3)+(2/3+2/3+2/3)+(2/3+2/3+2/3)Pour <strong>obtenir</strong> 6 et on compte <strong>le</strong> nombre de fois de chaque partie du tab<strong>le</strong>auOn arrive ainsi à montrer que 9 fois 2/3 c'est égal à 8 fois 3/4On profite pour voir qu’en tout, on a 18/3 qui est égal à 6 et d'autre part ona 24/4 qui est aussi égal à 65 Activité sur une troisième correspondance morphique avec la structuredes fractions


5.1 Assimilation morphique d’une structure avec des cylindres et desvolumes de liquidesCinquième séancea) première phaseAvec des flacons identiques petits et cylindriques, (en plastiquetransparent), on pose la question suivante : on prend un flacon et on fait untrait b<strong>le</strong>u à une hauteur déterminée. On se pose <strong>le</strong> problème de tracer untrait rouge dans un flacon tel que <strong>le</strong> volume du liquide jusqu'au trait rougesoit la moitié du volume du liquide jusqu'au trait b<strong>le</strong>u.Cette situation sert à réinvestir la structure de fractions sur une autrestructure assimilée de façon morphique.Les élèves trouvent que pour réaliser <strong>le</strong> morphisme, on doit se servir dumorphisme réalisé avec l es mesures de hauteur des traits des flacons.C'est ainsi qu'ils proposent de diviser par 2 la mesure de la hauteur d'untrait b<strong>le</strong>u et ainsi tracer <strong>le</strong> trait rouge.b) deuxième phaseOn réfléchit à des égalités entre <strong>le</strong>s flacons2 flacons "rouges" = 1 flacon b<strong>le</strong>u4 flacons "rouges" = 2 flacons "b<strong>le</strong>ues"6 flacons "rouges" = 3 flacons "b<strong>le</strong>ues"On complète alors un tab<strong>le</strong>aub<strong>le</strong>ues 1 2 3 4 5 6 7 8rouges 2 4 6 8 10 12 14 16Le but et d'exprimer que 1 b<strong>le</strong>u pour 2 rouges correspond bien à 1/2 deb<strong>le</strong>u pour 1 rouge et que ce phénomène peut s'écrire comme 1/2 ou 2/4 ou3/6 …Les élèves retrouvent ici que 1/2 = 2/4 = 3/6 = 4/8 = 5/10 = …Remarque : on travail<strong>le</strong> ici sur une des fonctions de la structure desfractions : cel<strong>le</strong> de l’équiva<strong>le</strong>nce, qui conduit au nombre rationnel. El<strong>le</strong>représente une co-variation proportionnel<strong>le</strong>, qui n'est pas autre chosequ'une correspondance linéaire ou un morphisme additif,par exemp<strong>le</strong> :1 correspond avec l'image 22 correspond avec l'image 4


3 correspond avec l'image 6Et 1+2=3 vérifie que l'image de la somme 1+2, (c'est à dire 6 qui estl'image de 3), est la somme des images, c'est à dire 2+4.6 Activité sur l'utilisation des correspondances morphiques avec lastructure des fractions afin d'anticiper des résultatsPremière séancea) première phaseOn a suffisamment travaillé sur trois structures morphiques avec lastructure symbolique des fractions pour pouvoir proposer maintenant desapplications variées.Par exemp<strong>le</strong> :Soit une tige de longueur 240cm calcu<strong>le</strong>r la longueur d'une tige, tel<strong>le</strong> quesa longueur soit 1/4 de la longueur donnéePar la suite on veut fabriquer une tige de longueur 3/4 de cel<strong>le</strong> donnéeCe problème est tel que <strong>le</strong>s deux étapes fixent <strong>le</strong>s bases d'une procédure :pour calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s 3/4 on commence par calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> 1/4, en divisant parquatre et ensuite, on multiplie par 3.On propose alors des exemp<strong>le</strong>s variés :2/3 de 24 litres2/5 de 20kg3/10 de 100kmetc.b) deuxième phaseOn propose des calculs qui utilisent deux procéduresPar exemp<strong>le</strong>Combien en cm vaut 1/2 de 1/3 de 36cm ?Le but est d'arriver à montrer que la moitié d'un tiers est pareil qu'unsixièmeD'autres problèmes similaires seront aussi traités


Par exemp<strong>le</strong> 1/2 de 1/2 de 40 litres pour trouver que c'est pareil que 1/4 de40 litresDe même on réfléchit au fait que 1/2 de 1/3 c'est pareil que 1/3 de 1/2Commentaire : ces activités préparent la structure des fractions pour <strong>le</strong>travail ultérieur sur des opérations comme la multiplication.Ceci prépare aussi aux morphismes qui seront utilisés lors desapprentissages des nombres décimaux, afin de valider <strong>le</strong>s calculs avec cesderniers.Par exemp<strong>le</strong> :1/2 x 1/2 = 1/40.5 x 0.5 = 0.257 ConclusionsA travers l'exemp<strong>le</strong> des quelques séquences d'introduction des fractions,nous avons voulu montrer la notion de correspondance morphique entre <strong>le</strong>sactions directement expérimentab<strong>le</strong>s et la construction d’un universsymbolique structuré morphiquement avec ces actions.Nous avons montré que peu à peu, la structure symbolique qui trouvait audépart ,sa signification seu<strong>le</strong>ment par la correspondance morphique avecune structure particulière des actions directement expérimentab<strong>le</strong>s, devientune structure en soi. C’est ainsi que par la suite, <strong>le</strong>s résultats peuvent êtrevalidés à l'intérieur du système symbolique.D'autre part, quand nous avons travaillé sur plusieurs structuresmorphiques, représentab<strong>le</strong>s donc par <strong>le</strong> même système symbolique, nousavons vu l'importance de choisir d'abord une structure qui se prête bien à lapremière construction symbolique.L’affirmation de Rémy Brissiaud : « la première rencontre avec un conceptarithmétique est une sorte d’événement dans la vie scolaire d’un enfant etla signification qui est privilégiée ce jour-là est bien mémorisée », est biendans l’intention de notre travail.Dans l'acquisition des connaissances mathématiques et aussi dans d'autresdomaines, l'utilisation des correspondances morphiques est essentiel<strong>le</strong> pourstructurer <strong>le</strong>s données et <strong>le</strong>s problèmes.Notre progression didactique pour l’enseignement des fractions utilise desbandes, comme <strong>le</strong> fait ERMEL. Une différence est que dès <strong>le</strong> départ, <strong>le</strong>sélèves construisent eux mêmes <strong>le</strong>s bandes.Quand un élève construit deux bandes 1/2 par pliage où par une division de12cm par 2, il sait que dans la réalisation, il peut y avoir une « petitedifférence », mais qu’el<strong>le</strong>s sont « identiques par construction ». Si on luidonne des bandes déjà fabriquées à l’avance ils peuvent seu<strong>le</strong>ment


percevoir qu’el<strong>le</strong>s sont « à peu près pareil<strong>le</strong>s ». En effet, c’est l’actiondirecte du pliage que valide la signification, (il y a anticipation menta<strong>le</strong> sur<strong>le</strong> résultat qui ne sera jamais parfait).Une autre différence est que l’écriture symbolique des fractions deux tiers,trois quarts se fait dans la même signification symbolique établie dès <strong>le</strong>départ.Par rapport à la formation des enseignants, nous re<strong>le</strong>vons <strong>le</strong>s pointssuivants à signa<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s formés :-Variab<strong>le</strong> didactique, par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> choix de 12cm, car 12 a plus dediviseurs que 10, et alors <strong>le</strong>s élèves peuvent penser <strong>le</strong> « sens division »dans <strong>le</strong>s fractions 1/2 ; 1/4 ; 1/3 ; 1/6 plus faci<strong>le</strong>ment.-Ordre dans la progression didactique de la signification de la notion defraction : <strong>le</strong>s bandes d’abord, après <strong>le</strong>s disques et secteurs angulaires-Rupture inconsciente de contrat didactique, quand l’enseignant se pressed’écrire 1/3 + 1/3 = 2/3 parce qu’il a entendu que ses élèves disentora<strong>le</strong>ment : « un tiers plus un tiers ça fait deux tiers ». L’enseignant, quandil entend ceci, pense à l’égalité symbolique 1/3+1/3=2/3, mais <strong>le</strong>s élèvespensent tout simp<strong>le</strong>ment « un objet plus objet ça fait deux objets ». Il fautalors que l’enseignant n’oublie pas que 2/3 à ce stade de la progressionveut dire tout simp<strong>le</strong>ment que 2 bandes « blanches » juxtaposées sontsuperposab<strong>le</strong>s à 3 bandes « vert clair » juxtaposées.Ruben Rodriguez HerreraIUFM et IREM de Basse-Normandieruben.rodriguez@caen.iufm.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!