Fig. 15Secteur 4c, sondage 1. Coupestratigraphique nord-sud, vueouest. Ech. : 1/50.Localisation,voir fig. 10b.SE 0392.00[1835][1836][1833]1 2 3 4 5St. 122 [1811][1815][1835]NW392.00[2207]St. 126 [2254]391.00St. 247 [2253]391.001L’US [1836] a également livré unfragment de bracelet en sapropélite(obj. 1836-01). Si cet objet et lamonnaie gauloise proviennent aveccertitude du remblai de St. 247, lereste du mobilier comprend égalementdes éléments issus d’uneextension du sondage, dont la positionstratigraphique est donc plusqu’incertaine. Cet aléa de la fouilleexplique la datation claudienneobtenue pour l’ensemble du mobilierde cette US (voir fig. 8).Dans le domaine de la chronologie, si les fosses d’extraction font partie des premièresoccupations attestées, il n’est pas possible de dater la période de leur fonctionnement– à savoir la phase d’extraction proprement dite. Quant au comblement, les remblais,on l’a mentionné, sont extrêmement pauvres en mobilier, lequel ne fournit pasd’argument pertinent. On mentionnera simplement, pour la fosse St. 247, un potinlingon de type LT 8329 (obj. 1836-02) 1 . Analogue par son contexte et sa fonction,la carrière voisine St. 176, fouillée en 2005 dans le secteur 4a, a vraisemblablementété comblée dans la première moitié du 1 er s. ap. J.‐C. Des points d’ancrage sontfournis par le remplissage des fosses implantées dans les remblais (voir ci-dessous) :tpq Auguste-Tibère pour la fosse St. 224 creusée dans St. 247, tpq augustéen pourla fosse St. 128 creusée dans St. 248, tpq LT D2B pour la fosse St. 228 creusée dansSt. 249. Même si ces fosses ne sont pas nécessairement contemporaines, tant par leurcreusement que par leur remblaiement, les arguments de datation militent en faveurd’un comblement au plus tard au début du 1 er s. ap. J.‐C.Des fosses dans les remblaisLes trois sondages profonds ont livré les traces de structures excavées dans les remblais,témoignant d’une occupation postérieure au comblement des carrières.Dans le sondage 1, la fosse Fo. 224 a été observée sur une longueur d’environ1,50 m. Elle s’appuie contre le côté est de St. 247. Selon la coupe sud du sondage(voir fig. 10), le creusement [2252] présente un fond plat large de 0,90 m. La paroiorientale reprend le profil vertical du front de taille [2253]. La paroi ouest présenteune pente de près de 45° sur sa partie inférieure, avant de s’évaser. Entre ces deuxpoints, la largeur de la partie supérieure passe de 2 m à 2,50 m. Le sommet, partiellementtronqué à l’ouest, est scellé par un cailloutis [1936]. Le comblement s’esttassé, entraînant l’affaissement des couches sus-jacentes. De ce fait, la profondeurvarie entre 0,90 m et 1,25 m. Au nord de cette coupe, la structure a été recoupée parla tranchée St. 126, mais une diminution progressive de sa largeur était perceptibleà la fouille. L’évolution vers le sud, hors de l’emprise explorée, demeure indéterminée.Le comblement est composé de plusieurs couches relativement meubles [2233,2035, 1946, 2032, 1945], dont une couche intermédiaire charbonneuse [1945]. Lemobilier indique une datation vers le règne de Tibère.L’étude de la fosse Fo. 128, initiée l’an dernier, a été poursuivie dans le sondage 2.Comme évoqué ci-dessus, l’appellation désigne désormais cette structure, et nonplus la carrière antérieure St. 248, en correctif à la dénomination de 2005 (RA 2005,p. 16). L’extension de la fouille vers l’ouest a permis de dégager une coupe complète(voir fig. 11). La fosse Fo. 128 s’appuie contre le côté ouest de St. 248. Le creusement[2249=1797] a pu légèrement entamer la base de carrière. Le fond, pratiquement plat,est large d’environ 1,90 m. La paroi ouest se confond avec le front de taille [2250].La paroi opposée présente une pente d’environ 40°. De ce fait, la largeur atteint prèsde 2,75 m au sommet. A cause du tassement du remplissage, la profondeur varie entre0,60 et 1,10 m, cette dernière dimension étant sans doute la plus proche de la réalité.Hormis cette perception en coupe, le plan reste d’une appréhension malaisée. Il se26
Théâtre d’Alésia – Rapport d’activité 2006Fig. 16Secteur 4c, sondage 3. La fosseFo. 228 et ses comblementssuccessifs. Vue vers le sud-est.Cf. fig. 14.réduit à un tronçon de moins de 1,75 m entre la limite sud du sondage et la tranchéeSt. 126, qui a détruit l’extrémité nord de la fosse. Il n’est ainsi pas possible de savoirs’il s’agit d’une fosse ou du tronçon d’un fossé. En ce qui concerne le comblement,la complexité de la stratification, déjà relevée en 2005, se confirme (US [2039, 2081,2088-2091, 2149-2152]). Le mobilier issu de ces couches présente un faciès chronologiquetrès homogène de la période augustéenne 2 , analogue aux données de 2005.Une situation analogue se trouve dans la partie inférieure du sondage 3 (voir fig. 13).Le remblai [2247] de la fosse d’extraction St. 249 a été entamé par une excavation[2251] longeant son côté nord-est. Une fois encore, l’exiguïté du sondage n’apas permis de déterminer précisément les caractéristiques de cette nouvelle fosse,Fo. 228, perçue essentiellement en coupe. Le fond relativement plat est large d’unpeu plus de 1 m. La paroi nord-est se confond avec le front de taille [2248]. L’extrémitésud de la coupe montre, sur une hauteur de moins de 20 cm, la partie bassedu bord opposé, en pente d’environ 60° (fig. 16). La coupe perpendiculaire est-ouesta sans doute entamé de manière légèrement oblique la fosse, dont on distingue lefond sur un peu plus de 1 m. La profondeur initiale devait atteindre 1 m. L’extrémiténord-ouest se situe nécessairement sous la tranchée St. 126, puisqu’elle n’a pas étérepérée au nord-ouest de celle-ci. Le plan ne se laisse guère déduire de ces élémentset, à nouveau, on ignore s’il s’agit d’une fosse ou d’un tronçon de fossé. Plusieurscouches relativement meubles composent le comblement (US [2082, 2083, 2085,2086]), dont le mobilier offre un faciès très homogène de LT D2B.Le comblement de Fo. 228 est scellé par un sol bien aménagé St. 222, constituéd’un cailloutis reposant sur un radier [2037]. Appuyée contre le front de taille, cepavement forme peut-être un premier état de l’esplanade St. 116, dont le hérissonprincipal repose toutefois sur un remblai intermédiaire [1949]. Toutes ces strates sesont affaissées localement en raison du tassement du remplissage de la fosse.Dans la partie nord-est du secteur, l’existence d’une quatrième excavation est révéléepar un net affaissement de la bordure St. 122, formant une cuvette large de 3,80 m etprofonde d’une vingtaine de centimètres.2L’US [2150] a sans doute été perturbéepar du mobilier extérieur ausondage (un fragment de céramiquede l’époque flavienne), ce quiexplique l’ambiguïté de sa datationdans le diagramme de Harris (fig.8). Le reste du mobilier est daté defaçon homogène de LT D2B ou del’époque augustéenne.27