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Collection « La Renaissance en ligne » - UMR 6576 - CESR

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Frédérique Lemerle, <strong>«</strong> Architecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècle. Le Settimo libro de Sebastiano Serlio <strong>»</strong>, p. 1-20.Hasard et Provid<strong>en</strong>ce xiv e -xvii e sièclesActes du cinquant<strong>en</strong>aire de la fondation du <strong>CESR</strong> et XLIX e Colloque International d’études HumanistesTours, 3-9 juillet 2006publié par le C<strong>en</strong>tre d’études Supérieures de la <strong>R<strong>en</strong>aissance</strong>,Responsable de publicationMarie-Luce Demonet,Université François-Rabelais de Tours, CNRS/<strong>UMR</strong> <strong>6576</strong>M<strong>en</strong>tions légalesCopyright 2007 — © <strong>CESR</strong>. Tous droits réservés.Les utilisateurs peuv<strong>en</strong>t télécharger et imprimer cet article,pour un usage strictem<strong>en</strong>t privé.Reproduction soumise à autorisation.Date de publication19 juin 2007Date de mise à jour12 octobre 2007Ouvrage <strong>en</strong> <strong>ligne</strong> publié avec le concoursde l’Université François-Rabelais, du CNRS,du Ministère de la Recherche et de l’Enseignem<strong>en</strong>t supérieur,du Ministère de la Culture et de la Communication,du conseil régional du C<strong>en</strong>tre,du conseil général de l’Indre-et-Loire,de l’Institut Universitaire de France<strong>Collection</strong> <strong>«</strong> <strong>La</strong> <strong>R<strong>en</strong>aissance</strong> <strong>en</strong> <strong>ligne</strong> <strong>»</strong>


Hasard et Provid<strong>en</strong>ce XIV e -XVII e sièclesTours, <strong>CESR</strong>, 3-9 juillet 2006Frédérique Lemerle –12 octobre 2007 – p. 1-20Frédérique LemerleCNRS, <strong>CESR</strong>, Université François-Rabelais, ToursArchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleLe Settimo libro de Sebastiano SerlioBella cosa, ne l’Architetto l’esser abbondante d’inv<strong>en</strong>tioni,per la diversità degli accid<strong>en</strong>ti, che occor<strong>en</strong>o al fabricare¹En 1575 Jacopo Strada (1515-1588) fit paraître à Francfort-sur-le-Main le Settimo librod’Architettura de Sebastiano Serlio <strong>en</strong> édition bilingue (itali<strong>en</strong> et latin)². Commel’indique le titre, il traite des nombreux accid<strong>en</strong>ts qui peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir à l’architecte<strong>«</strong> in diversi luoghi, & istrane forme de siti, è nelle restauram<strong>en</strong>ti, o restitutionidi case <strong>»</strong>. L’antiquaire avait obt<strong>en</strong>u de Serlio r<strong>en</strong>contré à Lyon <strong>en</strong> 1550 qu’illui v<strong>en</strong>de le matériel du dernier livre de son traité conçu dès 1537, date à laquelleil avait publié <strong>en</strong> premier à V<strong>en</strong>ise les Regole g<strong>en</strong>erali di architetura sopra le cinquemaniere degli edifici, soit le quatrième livre, d’où le titre Quarto libro, sous lequelil est le plus connu. L’architecte, <strong>en</strong> France depuis l’automne 1541, s’était installéà Lyon après la mort de François I er et le départ de son protecteur le cardinal deFerrare Hippolyte d’Este pour achever la publication de son traité. C’est dansces conditions précaires que Serlio, désespéré de voir aboutir le projet de sonvivant avait accepté l’offre de Strada. En 1552 il avait achevé la rédaction du texteet dessiné toutes les illustrations. L’année suivante l’architecte impérial payaitl’<strong>en</strong>semble <strong>«</strong> une jolie somme d’arg<strong>en</strong>t <strong>»</strong>, selon ses propres termes. Le Livre VII,1. Regole g<strong>en</strong>erali di architetura sopra le cinque maniere degli edifici…, V<strong>en</strong>ise, F. Marcolini, 1537,fº 15vº.2. Il settimo libro d’Architettura di Sebastiano Serglio Bolognese nel qual si tratta di molti accid<strong>en</strong>ti chepossono occorrer’ al Architetto, in diversi luoghi, & istrane forme de siti, è nelle restauram<strong>en</strong>ti, o restitutionidi case, è come habiamo à far, per servicii de gli altri edifici è simil’cose : come nella sequ<strong>en</strong>te pagina silege…, Francfort-sur-le-Main, A. Wechel, 1575 (cité Livre VII). Le manuscrit est conservé à Vi<strong>en</strong>ne(Osterreich ische Nationalbibliothek, Cod. Ser. Nov. 2649).1http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleLes accid<strong>en</strong>ts selon SerlioLe Livre VII de Serlio est hétérogène. Après avoir proposé des modèles d’habitations,qui sont dans la droite <strong>ligne</strong> de son Livre VI, il traite du chapitre 40 à 49des accid<strong>en</strong>ts qui peuv<strong>en</strong>t surgir dans le cas de bâtim<strong>en</strong>ts neufs et qui dans ce cassont liés au décor et au site. Dans le cas de constructions anci<strong>en</strong>nes, il faut soit lesrestaurer, soit les moderniser. Par décor, il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d les colonnes, <strong>«</strong> il piu nobile epiu bello ornam<strong>en</strong>to ne gli edifici <strong>»</strong>⁵. Aussi le premier accid<strong>en</strong>t est-il de disposerd’un certain nombre de colonnes de dim<strong>en</strong>sion, d’ordre déterminés. Serlio suggèreplusieurs façades et év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t un plan. Par exemple l’architecte quidispose — par le plus grand des hasards — de nombreuses colonnes destinées àun édifice assez grand, pourra les utiliser pour une loggia <strong>en</strong> supports doublessuperposés comme dans la première proposition (Fig. 1). L’accid<strong>en</strong>t chez Serlio, ilfaut le sou<strong>ligne</strong>r, est toujours particulier, puisque dans le cas prés<strong>en</strong>t la grosseurdes colonnes est d’un pied et la hauteur de 10 pieds⁶. Quant à la loggia, sa hauteursera de 21 pieds et sa largeur de 12⁷. L’Itali<strong>en</strong> poursuit <strong>en</strong> évoquant d’autres castout aussi singuliers : de petites colonnes doriques, dont le diamètre ne dépassepas sept pieds et demi, avec de nombreuses statues, de marbre, de taille légèrem<strong>en</strong>tinférieure à la nature et <strong>«</strong> gran pezzi di marmi, e fragm<strong>en</strong>ti assai <strong>»</strong>, pourrontservir à une loggia (Fig. 2), avec la variante sans décor, à condition de disposerd’un très grand nombre de colonnes (Fig. 3). Le réemploi de colonnes existantesest une autre contrainte. Le pratici<strong>en</strong> peut utiliser alors des colonnes antiquessur la façade d’une église, dont Serlio fournit aussi le plan (Fig. 4-5). Cette foisles colonnes sont ioniques et ont 25 pieds et demi de hauteur (26 pieds et demidans la version latine) et 4 pieds de diamètre, sans parler des pièces de marbre etd’autres pierres qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t orner les parties du mur dégagées <strong>en</strong>tre les colonnes,dans le même esprit que la proposition du chapitre 45.Après ces accid<strong>en</strong>ts assez improbables, qui sont autant d’occasions de développerses propres modèles comme dans le Quarto Libro, Serlio <strong>en</strong>visage dans leschapitres 55 à 61, 68, 70 à 72, les accid<strong>en</strong>ts liés à un site irrégulier. Il propose unesérie de sept plans et d’élévations de demeures urbaines dont la parcelle possèdede nombreuses contraintes (mur mitoy<strong>en</strong> et donc aveugle, façade étroite sur larue principale, etc.). L’Itali<strong>en</strong> part du constat qu’<strong>en</strong> Italie et ailleurs (autrem<strong>en</strong>tdit <strong>en</strong> France) beaucoup de demeures, même dans les plus grandes villes, sontirrégulières quoique donnant sur la rue principale. Il attribue ce défaut à deux5. Livre VII, 41, p. 98.6. <strong>«</strong> [L]a grossezza di ciascuna sarà piedi I. e l’altezza sua, con le basi e capitelli, sara piedi X. <strong>»</strong>(Livre VII, 41, p. 98).7. <strong>«</strong> [L]’altezza della quale haverà da essere piedi XXI. et in larghezza piedi XII. <strong>»</strong> (Livre VII, 41,p. 98).3http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleraisons : la décad<strong>en</strong>ce ins<strong>en</strong>sible de l’architecture et la seconde plus prosaïque, lessuccessions, qui <strong>en</strong> fragm<strong>en</strong>tant la construction initiale <strong>en</strong> plusieurs lots <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>tl’anarchie architecturale par des interv<strong>en</strong>tions multiples et incohér<strong>en</strong>tes.Les sept modèles proposés obéiss<strong>en</strong>t à la fois aux règles de la bonne architecture,celle qu’il a appelée quelques pages plus haut l’<strong>«</strong> architettura giudiciosa <strong>»</strong>, c’està-direselon ses propres termes <strong>«</strong> solide, simple, honnête, douce et délicate <strong>»</strong>⁸,adoptant les principes de symétrie dans l’élévation qui lui sont chers, avec desproportions adéquates et un décor selon le nouveau langage à l’antique fondésur les cinq ordres, que Serlio a lui-même codifié dans le Quarto libro, puisquele plan ne peut plus y obéir. C’est toute la différ<strong>en</strong>ce avec les 25 premières propositionsdu livre, qui sont autant de solutions idéales, même si <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ceil s’agit de résid<strong>en</strong>ces hors les murs pour vingt-quatre d’<strong>en</strong>tre elles (Fig. 6-7).Serlio complète cette série par des sites difficiles, hors de la ville, par exempleavec dénivelé (chap. 64, 65, 69). L’édifice doit être étagé et utiliser au mieux lesressources <strong>en</strong> eaux vives propres au lieu. <strong>La</strong> dixième proposition <strong>«</strong> per frabricarein costa <strong>»</strong> (chap. 64) est très complète de ce point de vue puisqu’elle prévoit unbassin de récupération des eaux de la montagne (<strong>«</strong> conserva <strong>»</strong>), qui alim<strong>en</strong>te unvivier (<strong>«</strong> pescheria <strong>»</strong>) et assure l’arrosage des jardins et du potager (Fig. 8-9).L’architecte peut aussi interv<strong>en</strong>ir sur des édifices déjà construits. Cette interv<strong>en</strong>tionse limite à des réparations, souv<strong>en</strong>t délicates, puisqu’il faut restaurer, <strong>en</strong>t<strong>en</strong>ant compte de structures déjà établies qu’il n’est pas <strong>en</strong>visageable de détruire⁹.Une fois de plus il répertorie une série de cas. Soit l’architecture de la façade dubâtim<strong>en</strong>t à restaurer est détestable, comme dans la proposition du chapitre 62,avec une porte qui n’est pas au c<strong>en</strong>tre et dans ce cas il faut remédier à ce défautmajeur <strong>en</strong> réduisant une salle et réaménager des ouvertures symétriques au goûtdu jour (Fig. 10). Soit l’architecture est passable et dans ce cas il suffit de traiter defaçon moderne les baies existantes, à condition de prévoir le portail au c<strong>en</strong>tre del’édifice (Fig. 11). Cas plus ardu : restaurer un bâtim<strong>en</strong>t composé de deux maisonsmitoy<strong>en</strong>nes, de décor hétérogène, avec deux <strong>en</strong>trées (Fig. 12). De l’Orme dans lePremier tome, évoquera un cas semblable¹⁰.8. <strong>«</strong> [S]oda, semplice, chietta, dolce e morbida <strong>»</strong> (Livre VII, 51, p. 120).9. Serlio rappelle le cas surv<strong>en</strong>u à Bologne, sa ville natale, qui est dotée de nombreux portiquesaux colonnes de brique, lesquelles s’étant effondrées au fil du temps sous la charge des étages et dela trop grande largeur des <strong>en</strong>trecolonnem<strong>en</strong>ts ont dû être étayées, d’où la proposition de l’Itali<strong>en</strong>pour remédier à cette solution peu esthétique (Livre VII, 63, p. 158).10. Le premier tome de l’architecture, Paris, F. Morel, 1567 (cité Premier tome), III, 8.4http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleporter la charp<strong>en</strong>terie qu’on avait accoutumé de faire, pour la mauvaisefaçon et grande hauteur qui a <strong>en</strong>viron dix-huit ou vingt toises.Et ne faut oublier qu’il y eût fallu faire une dép<strong>en</strong>se, tant pour lacharp<strong>en</strong>terie, ferrures et plomberies au grand comble seulem<strong>en</strong>t dumilieu, dix fois plus davantage qu’il n’y a fallu, et d’ardoise deux foisautant. Et, voyant que le temps ne permettait dép<strong>en</strong>dre tant d’arg<strong>en</strong>tpour raison des guerres, cela me fit délibérer de chercher autre moy<strong>en</strong>pour le grand profit et utilité de tous.¹⁸Il <strong>en</strong> diffuse le concept <strong>en</strong> publiant <strong>en</strong> 1561 Les nouvelles inv<strong>en</strong>tions pour bi<strong>en</strong> bastir et àpetits fraiz. L’idée de base est des plus simples : il s’agit de remplacer les grosses piècesde bois traditionnellem<strong>en</strong>t mises <strong>en</strong> œuvre par des morceaux beaucoup pluspetits ag<strong>en</strong>cés comme un <strong>«</strong> mécano <strong>»</strong>. <strong>La</strong> solution, peu coûteuse car l’on peut sepasser des grands arbres et utiliser <strong>en</strong> outre toutes sortes de bois, requiert toutefoisune technique éprouvée que Philibert détaille tout au long de l’ouvrage (Fig. 13).À son retour de Rome <strong>en</strong> 1536 l’une de ses premières tâches avait été demettre au goût du jour la résid<strong>en</strong>ce du général de Bretagne Antoine Bullioud, àLyon, rue de la Juiverie. Il conçut alors deux trompesbeaucoup plus difficiles, et d’assez grande saillie, vu le petit lieu oùelles sont, et aussi que l’une est biaise, rampante, soubaissée et rondepar le devant, l’autre étant à l’angle opposite fut faite <strong>en</strong> sa pleinemontée, ronde par le devant et de grande saillie. Sur chacune desditestrompes fur<strong>en</strong>t érigés des cabinets accompagnés de galeriesd’une trompe à l’autre, le tout étant surp<strong>en</strong>du <strong>en</strong> l’air, à fin de servirpour aller d’un corps d’hôtel à l’autre, et accommoder les cabinetspour les chambres. <strong>La</strong>quelle chose r<strong>en</strong>d ces deux logis fort aisés etcommodes, qui étai<strong>en</strong>t autrem<strong>en</strong>t très mal à propos et fort incommodes,pour n’y pouvoir ri<strong>en</strong> construire, à cause de la cour qui étaitfort étroite et longue, comme aussi le logis de grande hauteur, quime fit trouver telle inv<strong>en</strong>tion.¹⁹À Anet, De l’Orme accommoda au nouveau bâtim<strong>en</strong>tla maison vieille, qui était chose autant difficile et fâcheuse qu’il estimpossible d’excogiter. Bref j’ai fait ce qui m’a semblé bon, et de tellesorte et telle disposition que j’<strong>en</strong> laisse le jugem<strong>en</strong>t à tous bons espritsqui auront vu le lieu, et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du la sujétion et contrainte qui s’yprés<strong>en</strong>tait à cause des vieux bâtim<strong>en</strong>ts.²⁰18. Nouvelles inv<strong>en</strong>tions pour bi<strong>en</strong> bastir et à petits fraiz…, Paris, F. Morel, 1561, I, 3, fº 4vº. Voir laprés<strong>en</strong>tation de l’ouvrage par Yves Pauwels sur le site <strong>«</strong> Architectura <strong>»</strong> du <strong>CESR</strong> (http ://www.cesr.univ-tours.fr/architectura/Traite/Notice/ENSBA_Masson643.asp).19. Premier tome, IV, 2, fº 90vº.20. Premier tome, I, 5, fº 13.7http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleIl dut aussi créer après coup un cabinet contigu à la chambre du dauphin H<strong>en</strong>ri,<strong>en</strong>tre temps dev<strong>en</strong>u roi.<strong>La</strong> contrainte y était pour n’avoir espace ou lieu pour le faire au corpsd’hôtel qui ja était comm<strong>en</strong>cé, ne aussi au vieil logis qui était fait,de sorte qu’on ne trouvait ri<strong>en</strong> à propos <strong>en</strong> ce lieu pour faire leditcabinet. Car après la salle était l’antichambre, puis la chambre du roi,et auprès d’elle, <strong>en</strong> retournant à côté, était <strong>en</strong> pot<strong>en</strong>ce la garde-robe.Voyant donc telle contrainte et angustie du lieu, et outre ce connaissantqu’il est nécessaire et plus que raisonnable d’accompagner leschambres des rois et grands princes et seigneurs d’un cabinet, (à finqu’ils se puiss<strong>en</strong>t retirer <strong>en</strong> leur privé et particulier, soit pour écrireou traiter des affaires <strong>en</strong> secret, ou autrem<strong>en</strong>t) je fus rédigé (au s<strong>en</strong>slatin du terme) <strong>en</strong> grande perplexité, car je ne pouvais trouver leditcabinet sans gâter le logis et les chambres, qui étai<strong>en</strong>t faites suivantles vieux fondem<strong>en</strong>ts et autres murs que l’on avait comm<strong>en</strong>cés premierque je y fusse. Or qu’advint il ? je dressai ma vue sur un anglequi était près la chambre du roi par le dehors, du côté du jardin, etme sembla être fort bon d’y faire une voûte surp<strong>en</strong>due <strong>en</strong> l’air, à finde plus commodém<strong>en</strong>t trouver place à faire ledit cabinet. Ce quifut fait, étant la voûte <strong>en</strong> forme de trompe, à fin de la r<strong>en</strong>dre plusforte pour porter les maçonneries et charges qu’il fallait mettre parle dessus, pour fermer de pierre de taille ledit cabinet, et le couvrir<strong>en</strong>core d’une voûte de four, étant aussi toute de pierre de taille, sansy mettre aucun bois.²¹ (Fig. 14)Les trompes de l’hôtel Bullioud à Lyon et la fameuse trompe d’Anet fur<strong>en</strong>t doncune réponse technique à un problème d’espace. L’art du trait, ou stéréotomie,savoir jusque-là transmis dans le cadre des corporations, est précisém<strong>en</strong>t théorisépar De l’Orme <strong>en</strong> 1567 dans les livres III et IV de son Premier tome. Il l’érige<strong>en</strong> une véritable discipline, qui fut largem<strong>en</strong>t diffusée par le support du Livreimprimé²².Le nouveau langage de Michel-AngeMichel-Ange quant à lui révolutionna la pratique architecturale et s’imposacomme un modèle à l’égal des Anci<strong>en</strong>s. À Flor<strong>en</strong>ce, à S. Lor<strong>en</strong>zo, il eut à pr<strong>en</strong>dre<strong>en</strong> compte les constructions médiévales pour aménager au-dessus des logem<strong>en</strong>tsmonastiques la bibliothèque destinée à abriter les nombreux volumes de la col-21. Premier tome, IV, 1, fº 88.22. Voir la prés<strong>en</strong>tation de l’ouvrage par Yves Pauwels et Philippe Potié sur le site <strong>«</strong> Architectura <strong>»</strong>du <strong>CESR</strong> (http ://www.cesr.univ-tours.fr/architectura/Traite/Notice/ENSBA_Les1653.asp).8http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e sièclelection Médicis (1519-1559). Tirant parti des contraintes extérieures et des désirsdu commanditaire, Jules de Médicis, dev<strong>en</strong>u Clém<strong>en</strong>t VII, il adopta une structurery thmée par des contreforts dont les travées définir<strong>en</strong>t le décor intérieur dusol, du plafond ainsi que des parois. À la sobriété de la salle de lecture, lieu vouéà l’étude, il opposa la forte plasticité du vestibule (Ricetto). <strong>La</strong> grande hauteurcomme la faible largeur du vestibule l’incitèr<strong>en</strong>t à créer un langage expressif inédit,avec des parois scandées par des colonnes doubles nichées et des tabernaclesaux frontons triangulaires ou segm<strong>en</strong>taires surmontés de fins motifs quadrangulairesà guirlandes, variantes de ceux de la salle de lecture. Toutes les lic<strong>en</strong>ces qu’ils’autorisa (colonnes aux chapiteaux et aux bases originaux, consoles <strong>en</strong> sailliepar rapport aux colonnes qu’elles sont c<strong>en</strong>sées supporter, pilastres <strong>en</strong> gaine canneléset rud<strong>en</strong>tés avec des glyphes placés <strong>en</strong> dessous) fournir<strong>en</strong>t un répertoireornem<strong>en</strong>tal dans lequel puisèr<strong>en</strong>t plusieurs générations d’architectes. Au PalaisFarnèse, il utilisa au troisième niveau du cortile un ordre composite inédit²³.Au Capitole le Flor<strong>en</strong>tin parvint à créer une place régulière, où les monum<strong>en</strong>tsparticipai<strong>en</strong>t à l’unité d’<strong>en</strong>semble, malgré un site très accid<strong>en</strong>té, bordé au nordpar la butte occupée par Santa Maria Aracœli. <strong>La</strong> conception dynamique d’unearchitecture où forces verticales et horizontales parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à s’équilibrer, nonsans t<strong>en</strong>sion, émerveillait Bernin qui vit s’achever le palazzo Nuovo²⁴.<strong>La</strong> modernité de la Regola de VignoleDans le nouveau langage à l’antique fondé sur les cinq ordres d’architecture,dont les proportions avai<strong>en</strong>t été définies pour quatre d’<strong>en</strong>tre eux par Vitruveet revisitées par les divers théorici<strong>en</strong>s, principalem<strong>en</strong>t Serlio et Philandrier, lahauteur de la colonne et de son <strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t est liée à un module, le diamètre dela colonne²⁵. Le système modulaire qui détermine les relations proportionnelles23. Antonio da Sangallo n’avait réalisé que le rez-de-chaussée (dorique) et la partie inférieure dupremier étage du cortile. Michel-Ange compléta ce niveau (ionique) dans un style assez sobre maisdéploya tout son génie inv<strong>en</strong>tif dans le traitem<strong>en</strong>t du dernier niveau, qui rompait totalem<strong>en</strong>t avecles deux autres dans sa structure comme dans l’ornem<strong>en</strong>t.24. Le palais du Sénateur, construction médiévale édifiée sur l’anci<strong>en</strong> Tabularium, était longé ausud par le palais des Conservateurs plus réc<strong>en</strong>t (début xve siècle). Pour intégrer ces deux édificesqui n’étai<strong>en</strong>t pas implantés à angle droit, Michel-Ange choisit une place trapézoïdale, dont lepavem<strong>en</strong>t au motif <strong>en</strong> étoile au profil bombé repr<strong>en</strong>ait la forme du piédestal de la statue équestrede Marc-Aurèle, alors conservée au <strong>La</strong>tran. Le choix de la forme ovale, jusqu’ici inusitée, pour lepiédestal comme pour le pavem<strong>en</strong>t permit à l’architecte de combiner la c<strong>en</strong>tralité, marquée par lastatue antique, et l’axialité dont l’<strong>en</strong>trée du palais du Sénateur était l’aboutissem<strong>en</strong>t, face à la ramped’accès. De nouvelles façades fur<strong>en</strong>t prévues. Un édifice id<strong>en</strong>tique au palais des Conservateurs futprévu de l’autre côté : le palazzo Nuovo, comm<strong>en</strong>cé <strong>en</strong> 1603, ne fut achevé que vers 1650-1660.25. Voir F. Lemerle, Les Annotations de Guillaume Philandrier sur le De architectura de Vitruve,Livres I à IV, Introduction, traduction et comm<strong>en</strong>taire, Paris, Picard, 2000, p. 36-43.9http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e sièclecomplexes de chaque partie de la colonne (base, chapiteau) ou de l’<strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t(architrave, frise et corniche) n’est pas simple à mettre <strong>en</strong> œuvre. Vignole palliacet inconvéni<strong>en</strong>t dans la Regola delli cinque ordini d’architettura qu’il publia à Rome<strong>en</strong> 1562. L’originalité du traité dont le succès ne se dém<strong>en</strong>tit pas jusqu’à l’aubedu xxe siècle n’est pas toujours bi<strong>en</strong> perçue. <strong>La</strong> Regola <strong>en</strong> effet se signale surtoutpar la qualité impeccable de ses planches sur cuivre. Toutefois sa modernité estailleurs, dans une doctrine qui n’est pas à proprem<strong>en</strong>t parler explicitée dans letraité : Vignole établit un rapport constant <strong>en</strong>tre les trois parties fondam<strong>en</strong>talesde l’ordre, qu’il soit toscan, dorique, ionique, corinthi<strong>en</strong> ou composite : 3 : 12 : 4.À hauteur égale, l’<strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t de chaque ordre équivaut toujours au 1/4 de lacolonne, le piédestal au 1/3. Ce qui change d’un ordre à l’autre, c’est le diamètrede la colonne. Pour la première fois l’ordre est <strong>en</strong>visagé comme une <strong>en</strong>tité abstraite,le diamètre et partant le module (demi-diamètre ou rayon) n’étant qu’unparamètre relatif. C’est raisonner <strong>en</strong> architecte qui doit introduire des ordresdans des façades de hauteur déterminée. L’algorithme qu’il établit, permet decalculer le module de l’ordre choisi, avec ou sans piédestal²⁶. À la différ<strong>en</strong>ce deses devanciers, Serlio et Philandrier, ou de ses successeurs, Palladio et Scamozzi,Vignole ne définit plus l’ordre par une hauteur spécifique, mais par des relationsproportionnelles <strong>en</strong>tre les trois élém<strong>en</strong>ts principaux qui le constitu<strong>en</strong>t dans uncadre mathématique unitaire²⁷.Serlio et la typologie de la demeureSerlio était v<strong>en</strong>u <strong>en</strong> France avec l’espoir de dev<strong>en</strong>ir l’architecte <strong>en</strong> titre de FrançoisI er . Si celui-ci lui octroya le titre d’<strong>«</strong> architecte du Roi <strong>»</strong>, et lui demanda desprojets pour Fontainebleau et le Louvre, il n’<strong>en</strong> retint aucun. L’Itali<strong>en</strong> eut pourseuls cli<strong>en</strong>ts Antoine III de Clermont Tallard, pour lequel il construisit à partirde 1541 le château d’Ancy-le-Franc <strong>en</strong> Bourgogne, et son compatriote le fastueuxcardinal de Ferrare, Hippolyte d’Este, dont il réalisa la demeure à Fontainebleau(1542-1546). Celle-ci, démolie sous l’Empire, s’élevait au nord-ouest du châteauroyal. <strong>La</strong> résid<strong>en</strong>ce simple, point trop onéreuse, mais commode souhaitée par lecardinal, devait <strong>en</strong> outre être rapidem<strong>en</strong>t bâtie et habitable, eu égard aux aléasdiplomatiques. Serlio conçut donc une habitation qui n’était à proprem<strong>en</strong>t parlerni un château français, même de petite taille, ni une villa à l’itali<strong>en</strong>ne, maisplutôt une maison de plaisance <strong>«</strong> una delizia <strong>»</strong>, avec un niveau d’habitation au26. S’il est avec piédestal, la hauteur est divisée <strong>en</strong> 19 parties dont trois revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t,douze à la colonne et quatre au piédestal.27. Voir C. Tho<strong>en</strong>es, <strong>«</strong> <strong>La</strong> dottrina della “Regola” <strong>»</strong>, Jacopo Barozzi da Vignola, Milan, Electa, 2002,p. 341-343 ; G. Morolli, <strong>«</strong> Il “fiore della regola”. Le compon<strong>en</strong>ti modanari e il proporzionam<strong>en</strong>to dei“Cinque Ordini” di Vignola <strong>»</strong>, Vignola e i Farnese, Milan, Electa, 2003, p. 174-205.10http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e sièclerez-de-chaussée, bâti sur un soubassem<strong>en</strong>t, avec une aile de service <strong>en</strong> retourd’équerre, du moins dans le projet initial de 1542. Le bâtim<strong>en</strong>t <strong>en</strong> L s’ouvre surun perron c<strong>en</strong>tral qui conduit à l’appartem<strong>en</strong>t par le vestibule ; ce dernier donneaccès à la salle et aux diverses pièces de part et d’autre et au jardin. L’aile de service<strong>en</strong> retour est moins large. Mais très vite le commanditaire voulut disposerd’une demeure qui se rapprochât du château français, avec une galerie, commecelle que Serlio avait lui-même aménagée à Ancy, ou comme dans les grandschâteaux de l’époque, à Écou<strong>en</strong> ou à Saint-Maur-des-Fossés, ou mieux comme lagalerie d’Ulysse à Fontainebleau même. C’est ainsi qu’<strong>en</strong> 1543 un troisième corpsde bâtim<strong>en</strong>t fut ajouté pour abriter la galerie et la chapelle, qui régularisait l’<strong>en</strong>semble.Le bâtim<strong>en</strong>t final devait être assez proche du vingt-quatrième modèle demaison <strong>«</strong> fuori della città <strong>»</strong> prés<strong>en</strong>té par Serlio dans le Settimo libro avec ses troisailes bordant les trois côtés d’une cour carrée, le quatrième côté étant fermé parun mur (Fig. 15)²⁸.De fait l’Itali<strong>en</strong> inv<strong>en</strong>te avec le Grand Ferrare le prototype de l’hôtel particulierà la française <strong>en</strong>tre cour et jardin, tant du point de vue de la décoration sobre,sans ordre, de la régularité des façades que de la distribution avec l’apparitionde l’appartem<strong>en</strong>t, antichambre, chambre, cabinet, qui trouve un écho immédiatà l’hôtel de Ligneris (aujourd’hui hôtel Carnavalet), comm<strong>en</strong>cé <strong>en</strong> 1546. Serlioinnove avec ce type de résid<strong>en</strong>ce suburbaine, avec <strong>en</strong>trée et vestibule au c<strong>en</strong>tre del’édifice c<strong>en</strong>tral. Tiraillé <strong>en</strong>tre deux cultures architecturales, il donne à la commoditéfrançaise l’habit itali<strong>en</strong> (<strong>en</strong>trée et vestibule au c<strong>en</strong>tre de l’édifice, axialité desf<strong>en</strong>êtres…), <strong>«</strong> perche nel mio procedre io int<strong>en</strong>do di accompagnare la commoditafrancese col costume : et ornam<strong>en</strong>to italiano <strong>»</strong>²⁹. Les Mansart, Le Pautre, Le Vauqui édifièr<strong>en</strong>t à Paris les grands hôtels particuliers au xviie siècle sont d’une certainefaçon les héritiers de Serlio. Ces virtuoses de la distribution ne fir<strong>en</strong>t quedévelopper les formules proposées par le Bolonais dans le Settimo libro.Serlio lui-même r<strong>en</strong>contra dans sa vie d’architecte des <strong>«</strong> accid<strong>en</strong>ts <strong>»</strong> qui eur<strong>en</strong>tpour nom Lescot et De l’Orme, pire des <strong>«</strong> muratori <strong>»</strong> comme Gilles Le Breton. Leséjour <strong>en</strong> France ne lui assura pas l’aisance financière dont il avait rêvé, mais illui donna le loisir de rédiger les autres livres de son traité et de le compléter parun hors série, le Livre extraordinaire, recueil de cinquante portes, au décor explicitem<strong>en</strong>tfondé sur la lic<strong>en</strong>ce et le mélange, dans l’air du temps. Cette architecturede papier a donné lieu à la plus grande <strong>en</strong>treprise éditoriale de la <strong>R<strong>en</strong>aissance</strong>.28. S. Frommel, Sebastiano Serlio architecte de la <strong>R<strong>en</strong>aissance</strong>, Paris, Gallimard, 2002, p. 220-241.29. Sesto libro, Columbia University, Avery Architectural and Fine Arts Library, AA 520 Se 694 F,fº Ivº.11http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleSerlio publia <strong>en</strong> France les Livres I-II <strong>en</strong> édition bilingue. Les Livres III et IV, quiavai<strong>en</strong>t paru <strong>en</strong> Italie avant son départ, fur<strong>en</strong>t traduits <strong>en</strong> français, <strong>en</strong> néerlandaiset <strong>en</strong> allemand par Pieter Coecke van Aelst, sans autorisation il est vrai, <strong>en</strong> castillanpar Francisco de Villalpando (1552, 1563 et 1572). Avant son départ pour laFrance, Serlio avait préparé une édition corrigée du Quarto libro, publiée <strong>en</strong> 1540[1541]. En 1544 [1545] Francesco Marcolini réimprima le Quarto et le Terzo libro qu’ilédita avec les mêmes bois que les éditions précéd<strong>en</strong>tes. En 1551, peu avant la mortde l’architecte, Melchiore Sessa réédita à V<strong>en</strong>ise les cinq premiers livres. Toujoursà V<strong>en</strong>ise <strong>en</strong> 1566 Francesco de’ Franceschi réédita les cinq premiers livres augm<strong>en</strong>tésde l’Extraordinario libro ; <strong>en</strong> 1584 il édita tous les livres publiés sous le titreTutte l’Opere d’architettura, qui fit l’objet d’une réédition <strong>en</strong> 1600 par ses héritiers.Les cinq premiers livres parur<strong>en</strong>t à Bâle <strong>en</strong> version allemande <strong>en</strong> 1608 et 1609chez Lugwig König ; à Londres <strong>en</strong> version anglaise <strong>en</strong> 1611 chez Robert Peake. LeLivre VII, pour se limiter à lui, eut une répercussion quasi immédiate. Le modèlede la XIIIe des vingt-quatre maisons à construire à la campagne fut utilisé parMarcantonio Pasi pour le projet du palais ducal de Mesola pour Alphonse IId’Este, réalisé <strong>en</strong>tre 1583 et 1586³⁰. Confronté à la tradition architecturale française,l’Itali<strong>en</strong> a créé des modèles qui inspirèr<strong>en</strong>t les architectes et séduisir<strong>en</strong>t lescommanditaires de l’Europe <strong>en</strong>tière. Les architectes français, Lescot, Bullant ouDe l’Orme lui doiv<strong>en</strong>t beaucoup. Serlio <strong>en</strong> fin de compte atteignit son but : donnerà l’architecture la dignité qu’elle avait perdue depuis l’antiquité.Frédérique Lemerle, CNRS, <strong>CESR</strong>-Université François-Rabelais, Tours30. Sur la fortune du Livre VII, voir A. Scotti, <strong>«</strong> Un exemple de la fortune du Settimo libro à l’époquebaroque : la villa <strong>en</strong> forme de moulin à v<strong>en</strong>t e Serlio <strong>»</strong>, dans Sebastiano Serlio à Lyon, Architecture etimprimerie I, dir. par S. Deswarte Rosa, Lyon, Mémoire Active, p. 205-210.12http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 1 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 99,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.13http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 2 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 107,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 3 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 109,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.14http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 4 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 111,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 5 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 113,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.15http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 6 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 149,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 7 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 151,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.16http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 8 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 161,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 9 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 163,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.17http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 10 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 157,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 11 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 169,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.18http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 12 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 171,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 13 ‒ De l’Orme, Nouvelles inv<strong>en</strong>tions, 1561, I, 12, fº 15vº,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.19http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce


frédérique lemerlearchitecture et accid<strong>en</strong>ts au xvi e siècleFig. 14 ‒ De l’Orme, Premier tome, 1567, IV, 1, fº 89,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.Fig. 15 ‒ Serlio, Il settimo libro, dans Tutte l’opere, p. 57,<strong>CESR</strong>, base de données Architectura.20http://umr<strong>6576</strong>.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvid<strong>en</strong>ce

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