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Rapport Diagnostic - Project destinations

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<strong>destinations</strong>Les régions côtières méditerranéennes accueillent chaque année quelques 220millions de touristes, avec un total qui devrait atteindre 350 millions dans 20 ans.Cette hypothèse d'augmentation pourrait conduire à un développement incontrôlédans tout le bassin méditerranéen, qui risque de dégrader l'unique richesse naturelleet culturelle dont l'industrie touristique dépend. Des mesures doivent être prises pourgarantir la durabilité de l'industrie touristique et celle des ressources côtières. Il fautse focaliser sur l'amélioration du processus de prise de décisions, de planification etde gestion pour orienter les acteurs professionnels vers une approche dudéveloppement plus environnementale et sociale.Le projet "Destinations" vise cet objectif à travers:l'introduction d'outils d'aide à la décision concourant à une gestion efficace des<strong>destinations</strong> touristiques;l'élaboration de directives qui permettront aux promoteurs touristiques d'évaluerla durabilité de leurs investissements en termes environnementaux;le renforcement des capacités pour l'utilisation des outils précités;la sensibilisation au tourisme durable.Les cibles du projet sont les décideurs locaux et nationaux dans les trois paysparticipants (Algérie, Maroc et Tunisie) et les représentants de l'industrie touristique(promoteurs, tour opérateurs, agences touristiques, propriétaires d'hôtels...) œuvrantdans l'ensemble du bassin méditerranéen.<strong>destinations</strong>Développement de stratégies pour un tourisme durabledans les nations méditerranéennesTunisie:<strong>Rapport</strong> diagnostic


Note:Ce rapport a été préparé dans le cadre du projet "Destinations" cofinancé par leprogramme LIFE - Pays Tiers de la Commission Européenne.Les auteurs du rapport sont Mme Henda GAFSI et M. Sami BEN HADJ.La rédaction du rapport a été coordonnée et supervisée par l'Agenced'Aménagement et de Protection du Littoral (APAL) et le Centre d'ActivitésRégionales pour le Programme d'Actions Prioritaires (CAR/PAP) du PNUE/PAM.


<strong>destinations</strong>Développement de stratégies pour un tourisme durabledans les nations méditerranéennesTunisie:<strong>Rapport</strong> diagnostic


Table des matièresListe des figures ......................................................................................................................................... ii1. Introduction ......................................................................................................................................... 12. Objectifs et phasage du projet .......................................................................................................... 23. Principales caractéristiques de la destination et de son développement.................................... 33.1 Composante physico-écologique.................................................................................................... 33.2 Analyse des dynamiques territoriales........................................................................................... 133.3 Evolutions démographiques et spatiales des sous-régions ......................................................... 163.4 Les ressources en eau dans le Cap Bon...................................................................................... 293.5 Production énergétique................................................................................................................. 323.6 Gestion des déchets ..................................................................................................................... 353.7 Services socio-collectifs................................................................................................................ 373.8 Composante socio-économique ................................................................................................... 384. Développement du tourisme ........................................................................................................... 484.1 Les investissements ..................................................................................................................... 484.2 Le cadre juridique de l'activité touristique..................................................................................... 484.3 Répartition des capacités touristiques actuelles de la destination ............................................... 494.4 Demande touristique actuelle ....................................................................................................... 514.5 Résultats financiers de l’activité touristique.................................................................................. 544.6 Avantages et contraintes de l’activité touristique.......................................................................... 554.7 Aspects réglementaires applicables ............................................................................................. 564.8 L’écolabel tunisien ........................................................................................................................ 574.9 Le projet de mise à niveau du secteur touristique........................................................................ 584.10 Le pavillon bleu........................................................................................................................... 595. Conclusions synthétiques ............................................................................................................... 615.1 Attraits........................................................................................................................................... 615.2 Problèmes majeurs....................................................................................................................... 64i


Liste des figuresFigure 1: Gouvernorat de Nabeul: Carte de végétation ................................................................................6Figure 2: Occupation des sols .......................................................................................................................8Figure 3: Diversité des paysages du Cap Bon ............................................................................................10Figure 4: Les principaux sites archéologiques du Cap Bon ........................................................................12Figure 5: Population.....................................................................................................................................39ii


1.IntroductionLe projet "Destinations", porté par le CAR/PAP, vise le développement d’une stratégie pour untourisme durable dans les nations méditerranéennes. Il intéresse trois zones côtières d’Afriquedu Nord, respectivement le Rif central au Maroc, Djebel Chenoua – Cap Djinet en Algérie et leCap Bon en Tunisie. Ces régions ont été sélectionnées du fait de la haute valeur patrimonialequ’elles recèlent, de leurs importantes potentialités touristiques et, enfin, de leur vulnérabilité.L’objectif principal assigné au projet est la promotion et la planification d’un tourisme durablesur les littoraux de la Méditerranée du Sud, destination par excellence pour un nombreconsidérable de touristes internationaux et locaux, où le tourisme en tant qu’activité maiségalement en termes d’aménagement poursuit un développement exponentiel. Toutefois, dansdes régions littorales comme le Cap Bon, malgré l’apport important en matière d’économie etd’emploi et malgré la part importante de cette activité, particulièrement dans cette région, dessignes de dysfonctionnement se font parfois ressentir autant en matière d’impactsenvironnementaux et de déséquilibres spatiaux et sociaux que d’essoufflement économique dusecteur résultant de la concurrence des autres <strong>destinations</strong> méditerranéennes et dudéséquilibre offre/demande.Cette situation a fait de la destination Tunisie une prestation bon marché, réduisantnotablement la marge de manœuvre des opérateurs en matière d’investissements et de qualitédes prestations.Au plan environnemental, les répercussions du tourisme tel que pratiqué actuellement se fontégalement ressentir, autant en termes de consommation d’espace – parfois vulnérable – que deressources naturelles, et principalement l’eau qui est surexploitée au Cap Bon du fait d’uneagriculture irriguée intense et d’une surconsommation estivale dans les unités d’hébergementtouristique et par la population urbaine qui connaît un boom lors des grandes vacances. Laproduction d’eaux usées domestiques connaît également un accroissement conséquent durantla haute saison, mettant à mal l’efficacité des stations de traitement.A l’opposé de ce bilan mitigé, on constate une région très attrayante, présentant de grandespotentialités paysagères et naturelles, un patrimoine culturel et archéologique exceptionnel,encore à l’état brut et une disparité notoire entre le secteur de Nabeul – Hammamet sursaturéet le reste du Cap Bon où, en l’absence d’infrastructures d’hébergement, les activitéstouristiques autres, basées sur la valorisation de ses valeurs patrimoniales, restentbalbutiantes.1


2.Objectifs et phasage du projetL’objectif du projet porté dans le cadre de ce mandat par l’Agence de Protection etd’Aménagement du Littoral (APAL) avec l’appui du CAR/PAP, consiste à appuyer etaccompagner une démarche de "durabilisation" de l’activité touristique en:• introduisant des outils d’aide à la décision qui puissent concourir à la gestion efficace dutourisme dans la région du Cap Bon;• préparant des directives qui permettront aux promoteurs d’évaluer la durabilité de leuractivité aux plans environnemental et socio-économique;• renforçant les capacités des parties prenantes pour l’utilisation des outils précités;• sensibilisant les partenaires-clé au tourisme durable.Le projet se déroulera en deux tâches étalées sur 25 mois:• Tâche 1:• Phase I: Analyse de la zone du projet.• Phase II: Elaboration de scénarii alternatifs de développement touristique de la zonedu projet.• Phase III: Définition d'une stratégie intégrée pour le développement d'un tourismedurable dans la zone du projet.• Tâche 2:• Mise en œuvre d'un projet de démonstration.La phase I comportera les activités suivantes:• la définition des frontières de la zone;• la collecte des données;• l'évaluation des impacts du développement touristique sur l'environnement, lescollectivités locales et l'économie;• l'utilisation des indicateurs de tourisme durable pour l'élaboration des scénarios actuels dedéveloppement touristique de la zone pilote;• la collaboration à l’élaboration et au traitement des cartes thématiques pour présenter lesrésultats de l'analyse.2


3.Principales caractéristiques de la destination et de sondéveloppement3.1Composante physico-écologique3.1.1 Périmètre de la zone, superficie, dimensions…La presqu’île du Cap Bon, orientée Sud-ouest à Nord-est, pénètre en mer sur environ 90 km,séparant de manière nette le golfe de Tunis du golfe de Hammamet avec une frange littorale de200 km. Elle correspond au périmètre administratif du Gouvernorat de Nabeul.Actuellement, le Cap Bon s'étend sur 2.822 km², soit 1,8% de la superficie du pays, et compte650.300 habitants (INS, juillet 2004) 1 , soit 6,6% de la population tunisienne.Caractéristiques de la frange littoraleLes 200 km de la frange littorale du Cap Bon montrent une morphologie variée avec unedistinction entre les deux façades occidentale et orientale:• La frange occidentale entre Soliman à Haouaria (Ras Eddrek) se distingue par laprésence de micro-falaises vives, de côtes rocheuses, de caps, de criques, de baies,mais aussi de plages de dunes vives, de champs dunaires étendus, épais et parfois trèsengagés à l'intérieur des terres. Des cours d’eau plus ou moins importants traversentcette zone.• La frange orientale entre Haouaria (Ras Eddrek) à Hammamet présente peu de falaises(Haouaria, Kerkouane et Aïn Takerdouche) et des côtes rocheuses basses localisées àMaâmoura, Nabeul et partiellement à Hammamet.Le reste des plages de Kélibia à Maâmoura sont sablonneuses et larges avec des dunesbordières sous formes des bourrelets bas (2 à 4 m de hauteur), mais assez bien marqués dansle paysage surtout qu’elles s’interposent entre le bas de plage et un système de lagunes et desebkhas alignées parallèlement à la côte.Cette côte reçoit plusieurs cours d'eau, dont les plus importants sont Oued Lebna et Oued Chiba.3.1.2 Géologie, hydrologie, caractéristiques maritimesLa péninsule du Cap Bon correspond principalement à une structure géologique anticlinale,celle de Djebel Abderrahmane dont le cœur a été érodé sous la forme d’une combe composéede calcaire marneux.Aux niveaux tectonique et structural, la côte occidentale est formée par le synclinal perché deTakelsa, les plis faillés des Djebels Korbous et Haouaria, le fossé d'effondrement de Haouariaet l’anticlinorium de Tazoghrane.Sur la côte orientale les structures majeures sont la ride anticlinale de Djebel Karsouline, lastructure monoclinale de Nabeul – Hammamet, le synclinal de la Dakhla et l’anticlinal du massif1RGPH 2004, INS.3


de Kélibia. Entre celle-ci et Mâamoura, s’étend un cordon littoral tyrrhénien relayé par unchapelet de lagunes qui le séparent du cordon littoral actuel.L’archipel de Zembra est lié au Cap Bon par une plate-forme continentale peu profonde quifaisait de l’île un cap relié au continent durant la dernière glaciation.La quasi-totalité du réseau hydrologique du Cap Bon prend sa source à Djebel Abderrahmaneet les oueds coulent de part d’autres. Nous citerons notamment:Oueds Localisation Bassin versant Apports/anOued Bézikh Korbous 157,0 km 2 4,0 mm 3Oued Laâbid Centre du Cap Bon 81,0 km 2 6,0 mm 3Oued El Magaïez Zaouiet El Magaïez 102,0 km 2 2,0 mm 3Oued Hajjar Kélibia 80,2 km 2 6,3 mm 3Oued Tafekhsit Menzel Yahia 109,2 km 2 9,9 mm 3Oued Lebna Lebna/Mzl Horr 205,0 km 2 30,0 mm 3Oued Chiba Korba/Mida 204,0 km 2 13,4 mm 3Oued Bouliedin ou Korba Korba 182,4 km 2 8,0 mm 33.1.3 Climat et reliefLe Cap Bon, sous l’influence des caractéristiques géographiques, bénéficie d'un climatméditerranéen caractérisé par une pluviométrie irrégulière et des amplitudes thermiques assezélevées. Les précipitations moyennes annuelles sont de 500 mm, avec des quantités plusimportantes dans les régions Ouest. Les températures moyennes annuelles ne dépassent pasles 18° C, avec des minima atteignant -7° C (Kélibia) et des maxima de 48° C (Soliman).Le Cap Bon est la région la plus ventée de Tunisie avec une moyenne de 300 jours de ventspar an. Les vents dominants de Nord–ouest atteignent fréquemment des vitesses de 80 à 100km/h durant l'automne et l’hiver. Ceci provoque une distinction nette entre la façade occidentalede la péninsule directement exposée aux vents les plus forts, et la façade orientale plus à l’abriavec des influences très nettes sur les caractéristiques naturelles.La péninsule du Cap Bon se caractérise par un relief compartimenté et assez accidenté. LesDjebels qui couvrent le 1/3 de la superficie sont peu élevés avec des structures plissées trèsjeunes. Djebel Abderrahmane est le plus volumineux avec une série de crêtes (Dj. Diss, Dj. ElHofra, Dj. Hannous, Kef Bougaoula et Kef Errand 637 m), il s’agit d’une véritable dorsale quicoupe le Cap Bon en deux parties différenciées. Le massif est traversé par des vallées étroiteset accidentées. Le reste des Djebels se localisent en bords de mer avec des versants abruptsprésentant parfois des à-pics: Djebel Korbous (419 m), Djebel Labiadh (393 m) à Haouaria,Mont Farcouni (435 m) sur l'île de Zembra. Les reliefs de la bordure Sud-Ouest de la péninsulesont encore plus élevés et appartiennent à la Dorsale tunisienne.Les collines sont omniprésentes dans le paysage entre Menzel Bouzelfa et Korba, en arrièredu littoral de Korba à Hammamet dans la zone de Tazograne, Douala et de Zaouiet Boukrim,avec des hauteurs moyennes de 100 à 200 mètres.Les plateaux les plus étendus caractérisent le piémont oriental de Jebel Abderrahmen deKélibia à Korba. Celui de Takelsa est encadré par le piémont occidental de ce dernier et JebelKorbous.Les dépressions et les plaines aèrent le relief (plaines de Haouaria, de Soliman et de Takelsa).4


3.1.4 Végétation, fauneLa situation géographique du Cap Bon ainsi que sa structure géomorphologique et son climatsub-humide en ont fait une mosaïque d’écosystèmes où évoluent une flore et une faune trèsdiversifiées.Le Cap Bon a une richesse floristique remarquable avec plus 40% des espèces végétalessauvages tunisiennes:• Le massif de Korbous est formé d’une garrigue basse, claire et ouverte, à Genévrier dePhénicie et à lentisque et d’un maquis à Chêne Kermès couvrant le piémont côtier duDjebel. Les fonds des vallées sont formés de lentisques, d’oléastres et de Thuya deBerbérie.• L’Archipel de Zembra abrite 3 espèces endémique tunisiennes, 2 espèces nordafricaineset 5 méditerranéennes dont l’Anthyllis barbe de Jupiter. La grande île présenteun maquis bien conservé à Ericacées.• Le Djebel Haouaria se caractérise notamment par une futaie remarquable de ChêneKermès très dense, avec la présence de 3 espèces endémiques tunisiennes et uneespèce nord-africaine.• Les dunes de Oued Laâbid et de Dar Chichou abrite un maquis à Chêne Kermès et àGenévrier Oxycèdre. On y retrouve onze espèces rares et trois menacées: le caroubier, lepalmier nain ou Doum et l’Asperge à feuilles en épines.• Les lagunes littorales abritent une végétationhalophyte notamment les salicornes; lescordons dunaires sont tapissés d’espèces psammophytes, (Oyat, Rtem, et Tamaris).Les oueds abritent une faune relativement préservée essentiellement composée de poissons etd’amphibiens, on peut également rencontrer un crabe d’eau douce endémique d’Afrique duNord.Le Cap Bon se caractérise par une importante richesse herpétofaunique importante,notamment:• 6 espèces d’Amphibiens, dont le Discoglosse peint en voie de disparition.• 23 espèces de reptiles dont deux espèces de tortues dulçaquicoles: l’Emyde lépreuse etla Cistude d’Europe (endémiques de l'Afrique du Nord), la tortue marine CarettaCaretta ainsi que le caméléon. De nombreuses espèces de serpents colonisent le CapBon notamment la Couleuvre à collier (endémique d’Afrique du Nord), la Couleuvre àcapuchon ainsi qu’saurien: le Seps tridactyle (rare en Tunisie).Les principales espèces de Mammifères du pays, des plus rares aux plus communes, setrouvent bien représentées au Cap Bon. Parmi les espèces très rares on cite la Belette, laLoutre d’eau douce (Oued Laâbid) et le Porc-épic (Haouaria). Il est à noter que d’importantescolonies de Chauves-souris notamment le grand et le petit Rhinolophe, occupent la réservenaturelle de la grotte de Haouaria.Le Cap Bon se caractérise également par sa richesse ornithologique puisqu’il se situe dansl’axe des routes principales de migration des oiseaux. Les mouvements migratoires des oiseauxd’eau, sont très spectaculaires, principalement au cours des passages prénuptiaux duprintemps, pendant lequel, des milliers d’oiseaux atterrissent au niveau des sites naturelssensibles du Cap Bon.5


Zembra-Zembretta#HaouariaNEGOUVERNORAT DE NABEULZone du Projet#Sidi DaoudWS##Jebel OuestAriana#%Sekhat Sijoumi # Rades# Ben Arous # Ezzahra# Hammam Lif#FoushanaMornag#TunisKhlidiaMograneZaghouan####ZribaLa MarsaSidi bou said#El Kram##Soliman##GrombaliaMzl BouzelfaBeniKhalled%%#Hammamet##NabeulTazoghraneKorba#Mzl Témime#KelibiaLimite du gouvernorat dde NabeulLimitesdesgouvernorats# Les grandes villesOccupation forestiÈreAcaciaEucalyptusPin d'alepThuyaFeuillusdiversRésineux diversFeuillus prépondérantRésineux prépondérantLesdunesde sableMaquis#Bouficha20 0 20 40 60 80 KilometersFigure 1: Gouvernorat de Nabeul: Carte de végétation6


Parmi les oiseaux migrateurs qui fréquentent les zones humides, quatre espèces (4) sont rareset menacées à l’échelle mondiale:• le Courlis à bec grêle;• le Goéland d’Audouin;• l’Erismature à tête blanche; et• la Sarcelle marbrée.Parmi les espèces les plus communes de canards et de foulques présents dans les lagunes deSoliman et de Korba, cinq vérifient les critères de sélection Ramsar.De plus, la péninsule abrite pas moins de 158 espèces d’oiseaux de forêts dont 10 menacées,2 endémiques de l’Afrique du Nord, 5 rares et 3 remarquables. Ainsi les milieux forestiers deDar Chichou et de Oued Laâbid abritent les principales espèces d’oiseaux chanteurs:chardonnerets, verdiers, fauvettes, merles, perdrix, cailles et autres pinsons très menacés enTunisie.Le Djebel Haouaria est célèbre pour l’intérêt qu’il représente pour l’avifaune migratrice. Il estbien connu pour la chasse à l’épervier, activité séculaire qui a de nombreux adeptes au CapBon. Spectaculaire, elle activité traditionnelle attire de nombreux visiteurs pendant le Festivalde l’Epervier (au mois de mai de chaque année).De plus, les nuées d’oiseaux migrateurs qui passent par la Djebel Haouaria, sont exceptionnellesaussi bien sur le plan des effectifs que sur le plan de la diversité des espèces drainantrégulièrement de nombreux initiés et scientifiques nationaux et étrangers adeptes d' "birdwatching".Parmi les rapaces les plus remarquables qui fréquentent ce site, on signale la présencede l’Aigle botté, du Circaète Jean-le-Blanc, de l’Elanion blanc et de la Bondrée apivore.3.1.5 Unités de paysage naturelLa péninsule se caractérise par une succession de séquences paysagères qui se complètent:plages sableuses entrecoupées par des criques et des micro-falaises, forêts verdoyantestraversées par des cours exoréiques, plaines luxuriantes jalonnées par des villes et des villagespittoresques le tout dominé par des montagnes majestueuses.Une nette différence apparaît d’ores et déjà entre les zones Ouest et centrale, moins habitéesque la partie orientale ou l’intervention de l’homme par l’urbanisation, l’agriculture a modelé lepaysage.• La région de Soliman et la plaine de Grombalia se distinguent par l’arboriculture avec despaysages de jardins luxuriants colorés et odorants qui accueillent des vestiges d’aqueducs,de bourgs andalous, et d’anciennes fermes datant de la période coloniale. La Sebkha deSoliman enrichit ce paysage autant que les collines boisées offrant des vues intéressantes.• Le terroir de Takelsa où la vigne se mêle aux oliviers et à des paysages de forestiersavec des terrains tantôt plats tantôt vallonnés. Sur la côte, Djebel Korbous, forme uneunité très distincte et bien individualisée dans tout le pourtour du golfe de Tunis. Ilsurplombe un littoral accidenté avec plusieurs caps et criques et se caractérise par sessources d’eaux thermales.• Le site de Oued Laâbid de la plage de Port Aux Princes jusqu’au terroir de ZaouietMagaïez constitue un vaste complexe forestier et dunaire avec une grande diversitépaysagère, depuis les sables littoraux jusqu’aux berges marneuses à ripisylve de l’Oued.Ce site à indice paysager fort, où les dunes mobiles très élevées envahissent lavégétation arborée et côtoient un estuaire très riche.7


8Figure 2: Occupation des sols


• Le littoral de Sidi Daoud le paysage se trouve fortement marqué par les plagesrocheuses, les dunes de sable consolidées et l’implantation d’un champ d’éoliennes. Celittoral est aussi truffé de traces d’occupations antiques.• L’archipel de Zembra forme un paysage singulier de forteresse naturelle aux falaisesescarpées plongeant à pic dans une mer d’azur. Depuis la terre ferme, les îles de Zembraet Zembretta présentent un paysage splendide et mystérieux, contrastant avec lescouleurs des champs cultivés sur le continent.• Le Djebel Haouaria, la pointe de la péninsule, domine la mer par un relief abrupt etsauvage. C’est un site qui dispose d’atouts majeurs sur le plan paysager: le pic rocheuxpropose un panorama complet de la presqu’île du Cap Bon et une vue étendue du golfede Tunis, jusqu'à la Sicile par beau temps.• Les forêts de Dar Chichou forment une diagonale forestière qui se présente comme unevéritable barrière luxuriante et constitue une richesse aux valeurs multiples: écologique,paysagère esthétique et culturelle.• Le site de Kerkouane, est l’unique vestige d’une cité punique enchâssée dans lesfalaises littorales et bordée par le paysage rural typique du Cap Bon. Sa très haute valeurhistorique et esthétique lui a valu son classement sur la liste du patrimoine mondial del’UNESCO.• La région de Kélibia où s’étend une mosaïque de paysages modelés par le savoir–fairede l’homme avec des plaines et des bassins agrumicoles, des forêts luxuriantes ainsi quedes plages envahies par une urbanisation touristique et résidentielle. Kélibia est un siteexceptionnel, marqué par le plus grand phare de la zone, un arrière pays verdoyant et unchapelet de plages blanches. Cette pointe du Cap Bon jouit d’une citadelle considéréecomme la plus grande forteresse islamique encore conservée en Tunisie.• La frange entre Kélibia à Maâmoura accueille un chapelet de lagunes, qui se présentecomme une succession de plans d’eau étendus et bien individualisés dans le paysage.Ce dernier change en fonction des saisons, tout en gardant sa beauté naturelle.• La côte sud du Cap Bon se présente comme le lieu de villégiature estivale parexcellence. C’est l’un des pôles touristiques majeurs de la Tunisie et de la Méditerranée,grâce à l’étendue de ses plages de sables fins. En bord de mer, on retrouve uneinfrastructure hôtelière imposante. La région est aussi renommée pour ses vergersd’agrumes qui embaument l’atmosphère pendant la période printanière. Finalement, laville de Hammamet et son fort monumental, qui abritent une médina typique etremarquable, marquent fortement le paysage de cette côte du Cap Bon.9


10Figure 3: Diversité des paysages du Cap Bon


3.1.6 Patrimoine culturelLa richesse du patrimoine archéologique du Cap Bon témoigne d’une profonde ouverture surles civilisations méditerranéennes qui s’y sont succédées depuis l’âge de fer. Il fut appelé"Kalon akroterion" (Cap Bon) par les Grecs, "Promontorium pulchri" (beau promontoire) par lesromains et "Jazirat Charik" (l’île de Charik) par les arabo-musulmans.Berbères, Grecs, Phéniciens, Puniques, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Hilaliens,Andalous, Ottomans, etc. autant de civilisations et de peuples qui ont laissé leurs empreintesdans vestiges urbains riches en infrastructures hydrauliques et défensives, en monumentscultuels et culturels.Tout au long des siècles la prospérité économique du Cap Bon, confirmée par les sources etles fouilles, est allée de paire avec sa vocation hautement stratégique, dont le rôle de bouclier aété déterminant pendant les périodes de conflits.Les principaux sites archéologiques de la péninsule se répartissent comme suit:• Henchir Dhouhek: site romain bien conservé situé dans la zone de Takelsa, c’est lecentre d’un domaine doté d’un complexe de production.• Port Aux Prince: site fortifié tour à tour carthaginois, byzantin et Romain, situé sur unpromontoire, dominant le rivage qui accueillait le mouillage antique.• Mraissa – Siminina: site romain très étendue abritant des vestiges de grande qualitéencore enfouis.• Dagla: site fondé à l’époque punique, avec des installations balnéaires édifiée à l’époqueromaine et réoccupée aux périodes médiévale et moderne (arabo-islamique).• Ile de Zembra ou Aegimure Major: conserve un patrimoine archéologique remarquabled’époques punique, vandale et byzantine à caractère défensif.• Ilots de Zembretta ou Aegimure minor: recèle des vestiges byzantins.• Sidi Daoued – Missua: site d’époques Protohistorique et arabo-islamique très vaste avecune carrière antique, des haouanets protohistoriques, des thermes publics et unétablissement maritime.• Latomies: site de carrières exploitées depuis la période punique jusqu’à la fin del’antiquité.• Ras Adar: site fortement escarpé dédié à Hermès-Mercure, protecteur des voyageursmarins se rendant au Cap Bon et qui remonte aux époques byzantine et chrétienne.• Ras Eddrek: site de grande importance dominant une agglomération littorale de fondationpunique installée sur Oued Er Rega.• Kerkouane: site d’époques Lybicopunique et romaine inscrit sur la liste du Patrimoinemondial (UNESCO), où l’élément majeur est le tissu urbain punique avec desmaisonnettes à cour intérieure.• Demna – Oued El Ksab: deux sites d'époque Romano-byzantine y sont identifiés, unegrande agglomération installée sur la côte et un site rural à grande valeur historique etpaysagère.• Tafekhsit: deux sites d'époque Romano-byzantine y sont identifiés, une agglomérationrurale et les vestiges d’une usine de traitement des produits de la pêche.• Ksar Lebna, Ksar Saad, Sidi Othman: sites défensifs de Ribats d’époque islamique.• Henchir Békir: centre d’un grand domaine avec une demeure patricienne à laquelle estassocié un ensemble thermal.11


12Figure 4: Les principaux sites archéologiques du Cap Bon


• Gsar Ghaleb: site romain remarquable fondé pour accueillir une unité de traitement desproduits de la pêche.• Cap Mâamoura: site très étendu qui remonte aux époques romaine et byzantine.• Aïn tubernuc – Grombalia: site romain et byzantin très étendu avec des vestigesd’intérêt, ancien barrage, porte monumentale, forum, capitole, citadelle.• Néapolis – Nabeul: l’antique Néapolis de grec (Nouvelle Ville) enregistre la présence devestiges de grandes maisons romaines, un complexe artisanal qui préparait dessalaisons, etc. dont certains exemples sont exposés dans le musée archéologique.• Hammamet: l’ancienne Pupput des romains recèle des vestiges de maisons, avecthermes privés et mosaïques. Autour de son Fort du XII e siècle se développe la Médinaarabe entourée de remparts percés de trois portes.3.2Analyse des dynamiques territorialesDans la presqu’île du Cap Bon, comme dans la plupart des régions méditerranéennes, lapopulation, l’habitat, les activités économiques et les infrastructures se concentrent sur lafrange littorale. Cette concentration constitue un vecteur de dynamisme mais elle entraîne desérieux problèmes de congestion et de dégradation de l’environnement et des espaces naturelsqui touchent plus particulièrement le littoral Est, de Hammamet à Hammam Laghzaz. Cettesituation met en péril les valeurs patrimoniales du site, les bases d’un développementéconomique et social intégré et limite les chances d’une "mise en tourisme" durable del’ensemble de la presqu’île.Evolution de la population totale par délégationDélégation 2006 2007 2008Nabeul 60.140 60.418 60.752Dar Chaabane Fehri 40.918 41.730 42.591Beni Khiar 36.335 36.738 37.177Korba 61.684 62.248 62.874Menzel Temime 60.304 60.698 61.150El Mida 23.748 23.775 23.817Kelibia 55.103 55.893 56.741Hammam el Guezaz 14.381 14.402 14.431El Haouaria 39.579 39.627 39.708Takilsa 20.350 20.439 20.535Soliman 42.852 43.383 43.960Menzel Bouzelfa 34.041 34.245 34.481Beni Khaled 34.561 34.901 35.273Grombalia 57.108 57.995 58.943Bouargoub 28.264 28.463 28.689Hammamet 100.849 104.055 107.415Total 710.217 719.010 728.537Source:Institut National de la StatistiqueEstimation de la population par délégation et commune au 01/01/(2006-2007-2008)13


3.2.1 Structure et dynamiques urbainesBien que ne comprenant pas de très grandes agglomérations, le réseau urbain est dense. Il ahérité de cinq nouvelles communes depuis 1985 et d’un semis de villes et villages attestantd’une dynamique de peuplement ininterrompue depuis la période lybico-punique qui confère auCap Bon une place de choix "dans l’apparition du fait urbain et des concentrations d’habitatrural en Tunisie" 2 .La croissance urbaine reste supérieure à la moyenne nationale (2% entre 1994 et 2004 contre1,8 à l’échelle nationale). L’essor du tourisme au lendemain de l’Indépendance et ledéveloppement de l’industrie depuis 1972, n’est pas étranger à cette croissance urbainesoutenue. Plus récemment (fin des années 80), le développement des résidences secondairesa gagné l’ensemble de la frange côtière de la presqu’île et alimente la croissance des villes.Les vingt quatre communes que compte le Cap Bon abritent environ 460.000 habitants 3 , soit66% de la population totale du gouvernorat, seize sont situées sur la frange littorale et comptent378.000 habitants soit plus de 80% de la population urbaine. La littoralisation de l’urbanisationest un phénomène ancien dans le Cap Bon.Le littoral Est, est à dominante urbaine, en particulier dans sa partie Sud, alors que le littoralOuest, au Nord de Korbous est plutôt à caractère rural.Au Sud-Est, se situe le pôle urbain et touristique majeur de Nabeul – Hammamet qui rayonnesur une conurbation côtière englobant Maâmoura, Dar Chaâbane, Beni Khiar, et regroupantprès de 180.000 habitants. Avec l’urbanisation de Hammamet Sud, la conurbation a tendance às’étirer vers Hergla, autour du golfe de Hammamet.Un deuxième ensemble urbain, à vocation de plus en plus balnéaire, s’étire au Nord-Est, deTazerka à Hammam Leghzaz. Il est dominé par trois agglomérations: Menzel Témime, Korba etKélibia. La population communale de cet ensemble s’élève à près de 143.000 habitants.Le littoral Ouest présente un seul ensemble urbain significatif, constitué par les villes de laplaine de Grombalia où la fonction agricole, très importante est concurrencée par la fonctionrésidentielle: Soliman, Grombalia, Bou Argoub, Béni Khaled, Menzel Bouzelfa, Zaouiet Jedidi.Cet ensemble urbain compte près de 95.000 habitants.Quant au littoral Ouest, entre Korbous et El Haouaria, il est peu peuplé et compte cinqcommunes dont Tékelsa (commune-délégation créée en 1985), El Haouaria et Korbous. Lahiérarchisation de l’armature urbaine est marquée par une organisation à 4 niveaux:• l’agglomération Nabeul – Hammamet, pôle régional, qui concentre les fonctions urbainesde haut niveau (politico-administratives, économiques, culturelles et récréatives) etpolarise fortement l’espace urbain limitrophe (Dar Chaâbane, Béni Khiar, Maâmoura);• des villes-relais de portée régionale: Kélibia, Korba, Menzel Témime, Menzel Bouzelfa;• des villes relais au niveau sous-régional: Grombalia, Soliman, El Haouaria, HammamLeghaz, Bou Argoub;• des villes relais locaux: Korbous, Menzel Horr, Tazarka, Somaâ, Azmour, Dar Allouch,Zaouiet Jedidi.23GHALIA (T), Le Cap Bon El Watan El Qibli, Le Pays, l’Histoire, les Hommes, Collections Itinéraires, EditionsFinzi, 2007.RGPH 2004, INS.14


Répartition de la population urbaine par ensemble urbain 1994-2004Agglomérations etcommunesPopulation1994Taux decroissance1984-1994Population2004Taux decroissance1994-2004ConurbationNabeul – Hammamet142.666 3,10 178.973 2,30Nabeul 49.469 2,26 63.116 2,50Hammamet 45.820 4,17 56.387 2,10Dar Chaâbane 28.058 3,71 35.859 2,50Béni Khiar 14.044 2,03 16.992 1,90Maaâmoura 5.275 2,50 6.619 2,30Pôle urbain Nord-Est 115.595 142.485 2,10Kélibia 32.162 3,00 43.209 3,00Korba 28.518 2,70 34.807 2,00Menzel Temime 28.589 2,00 34.528 2,00Hammam Leghzaz 7.058 3,00 7.806 1,00Tazerka 6.503 4,40 7.613 1,60Sommaâ 5.342 2,00 6.287 1,60Menzel Horr 4.202 -2,40 4.798 1,30El Mida 3.221 3,40 3.437 0,70Pôle urbain plaine deGrombalia76.430 93.840 2,10Soliman 21.413 2,60 29.060 3,10Grombalia 15.568 2,40 18.856 1,90Menzel Bouzelfa 14.251 2,40 15.670 1,00Béni Khaled 10.271 2,40 12.573 2,00Bou Argoub 8.977 10.311 1,40Zaouiet Jedidi 5.950 7.370 2,20Littoral Ouest 39.568 42.186 0,60Tekelsa 18.794 1,60 20.169 0,70El Haouaria 8.627 1,70 9.273 0,70Azmour 4.813 5.001 0,40Dar Allouch 4.159 4.192 0,10Korbous 3.175 3.551 1,10Total communes 374.259 457.484 2,00En réalité, un renforcement des fonctions urbaines est nécessaire à tous les niveaux de lahiérarchie, pour permettre aux villes du Cap Bon d’être de véritables vecteurs dudéveloppement économique et social et de renforcer leur compétitivité, leur attractivité,notamment touristique, leur cohésion sociale et leurs équilibres écologiques.3.2.2 Evolution de l’espace rural"Le Cap Bon est d’abord une région de terroirs" 4 . Les habitants du Cap Bon ont de tout tempsoccupé et mis en valeur les terres et façonné des paysages ruraux variés, témoignant desavoir-faire ancestraux.4GHALIA (T) "Le Cap Bon, El Watan El Qabli" Le Pays, l’histoire, les hommes, Editions Finzi, CollectionItinéraires, Tunis, 2007.15


Le monde rural a connu d’importantes évolutions et mutations au cours de l’histoire, notammentau Moyen-Age, pendant les périodes de perte de maîtrise des mers et de déclin des villes quiont entraîné une réorganisation de l’espace rural autour de villages fortifiés, le long de la côte etdes principaux axes routiers, à Hammamet, Nabeul, Lebna… La ruralisation du Cap Bon s’estpoursuivie au 18 ème siècle avec les Andalous qui se sont installés dans la plaine de Grombaliaet autour des villages de Turki, Belli, Nianou, Soliman… Ces flux migratoires ont permis destopper la chute démographique et d’introduire la culture des agrumes qui a contribué à l’essordu cap Bon. A la fin du 19 ème siècle, les colons ont introduit le vignoble et défriché des terresdans les régions de Béni Khaled, Korba, Tékelsa, Kélibia, Khanguet El Hojjej.Depuis l’Indépendance, malgré la baisse relative de la population rurale, le Cap Bon ne cessede renforcer sa place dans la production agricole nationale. Avec seulement 4% de la superficieagricole utile de la Tunisie, le Cap Bon participe pour 14,3% à la production agricole nationaleavec 60.000 personnes travaillant dans le secteur agricole, soit le tiers de la population activeoccupée (16,3% à l’échelle nationale).L’espace rural et l’espace urbain sont en réalité étroitement enchevêtrés à l’intérieur d’espacessous-régionaux homogènes dont nous avons esquissé la description dans le chapitreprécédent, consacré à la dynamique urbaine. Nous reviendrons sur les caractéristiques de cessous-régions afin d’approfondir les questions de population, d’organisation de l’espace et deperspectives d’aménagement et de développement avant d’aborder les questions d’eau,d’environnement et d’énergie, de système économique, à l’échelle du Cap Bon.3.3Evolutions démographiques et spatiales des sous-régions3.3.1 La conurbation Nabeul – Hammamet – Dar Chaâbane – Béni Khiar –MaâmouraDynamique de la population et de la constructionLe taux de croissance démographique de la conurbation qui a connu un tassement notable aucours de la dernière décennie, est aujourd’hui identique à celui du gouvernorat (2,3%). Labaisse importante du taux de croissance est due essentiellement au ralentissement de lacroissance démographique des villes de Hammamet et de Dar Chaâbane.Cette baisse s’est traduite par une baisse du rythme de la construction des logements qui restecependant largement supérieur au croît de la population. On comptait en 2004, 58.505logements contre 39.636 en 1994 et 22.762 en 1984. Le taux de croissance du parc logementest donc passé de 5,7% entre 1984 et 1994 à 4% entre 1994 et 2004.Seul Nabeul affiche des taux de croissance équilibrés de la population et du parc logement.Dans les autres communes, ces taux de croissance présentent d’importants écarts et attestentde la croissance rapide du phénomène des résidences secondaires, phénomène qui concernesurtout la frange côtière (15% du parc logement en 2004 à Béni Khiar, 9% à Hammamet, 7% àNabeul, 5% à l’échelle nationale) et qui est en train de gagner tout le littoral Est et à degrémoindre le littoral Ouest.16


Agglomérations etcommunesCroissance de la population urbaine 1994-2004Population1994Taux decroissance1984-1994Population2004Taux decroissance1994-2004Conurbation142.666 3,10 178.973 2,30Nabeul – HammametNabeul 49.469 2,26 63.116 2,50Hammamet 45.820 4,17 56.387 2,10Dar Chaâbane 28.058 3,71 35.859 2,50Béni Khiar 14.044 2,03 16.992 1,90Maaâmoura 5.275 2,50 6.619 2,30Agglomérations etcommunesTaux de croissance du parc logementNombre log1994Taux decroissance1984-1994Nombre log2004Taux decroissance1994-2004Conurbation39.636 5,70 58.505 4,00Nabeul – HammametNabeul 13.843 3,80 18.108 2,70Hammamet 13.804 7,60 22.568 5,00Dar Chaâbane 6.752 6,40 10.027 4,00Béni Khiar 3.588 5,40 5.283 3,90Maaâmoura 1.649 6,30 2.519 4,30Dynamique spatialeL’urbanisation se diffuse rapidement dans toutes les directions:• le long des routes, RR27 et RR28, reliant les 5 communes (résidences principales);• vers et le long du littoral (résidences secondaires et zones touristiques);• vers les flancs de Jebel Jerraya qui encadre au Nord Ouest la conurbation (habitat mixte,habitat spontané et zones industrielles).Comparée à la croissance démographique et aux capacités d’accueil du site, cette croissancespatiale est impressionnante. Le marché foncier est très dynamique, en particulier à Béni Khiar,Maâmoura, Dar Chaâbane où des terrains à bâtir sont fréquemment proposés à la vente(annonces dans la presse).D’importantes capacités foncières existent encore dans le Plan d’Aménagement TouristiqueNabeul – Hammamet et dans les Plans d’Aménagement Urbain des cinq communes.Une opération AFH 5 de 6.000 logements (180 ha) est en cours à Nabeul Sud. Sur le littoral, ilest probable que l’urbanisation constituera une bande côtière continue entre Hammamet etMaâmoura, avant la fin de la prochaine décennie.La zone de Hammamet Sud concerne 13 km environ de littoral, en direction de Salloum etBouficha et constituera à terme un nouveau front d’urbanisation de 2.000 ha entre l’autoroute etle littoral, de part et d’autre de la RN1.5Agence Foncière d’Habitation.17


L’opération touristique de Yasmine Hammamet devrait compter à terme 8.000 lits hôteliers et5.000 lits résidentiels. L’habitat devrait se concentrer dans le pôle de Bir Bouregba – BarraketEssahel dont la capacité d’accueil se situe entre 6.000 et 7.500 logements dans le SDA deHammamet Sud. Pour la population additionnelle, estimée à 72.000 habitants à l’horizon 2020,les besoins en eau ont été calculés sur la base de 150 l/personne/jour pour le milieu urbain et100 l/personne/jour pour le milieu rural. La consommation d’eau de la zone est estimée à12 mm 3 dont 8 pour la zone touristique (sur la base de 600 l/jour/lit, ratio inférieur au ratioméditerranéen estimé à 800 l/jour/lit). Elle se situe aujourd’hui aux environs de 6 mm 3 pourl’ensemble de la conurbation. Des solutions devront donc être trouvées pourl’approvisionnement de la zone. Sachant que les ressources en eau potable proviennent à 90%du canal des eaux du Nord dans cette zone, faudra-t-il prévoir de nouveaux transferts, procéderau dessalement de l’eau de mer, diminuer la superficie des terres agricoles irriguées?La quantité d’eaux usées rejetées sera de l’ordre de 27.000 m 3 /jour dont 18.000 m 3 par la zonetouristique. Quant aux besoins en électricité, ils sont estimés à 77.400 KVA au même horizon (2020).Perspectives d’aménagement et de développementLa conurbation Nabeul – Hammamet fait l’objet de différents documents d’aménagement etoccupe une place de choix dans les perspectives de développement régionales.Le Schéma Directeur d’Aménagement (SDA) de l’agglomération Nabeul – HammametLes options générales d’aménagement de la zone, les grandes affectations du sol et un PlanProgramme, pour satisfaire les besoins en infrastructures et en équipements socio-collectifs,sont définis dans le SDA de l’Agglomération Nabeul – Hammamet, agglomération englobantégalement les communes de Dar Chaâbane, Béni Khiar et Maâmoura.Le parti d’aménagement proposé entérine:• les généreuses dispositions, des Plans d’Aménagement Urbains en matière d’extensionurbaine;• les nouveaux pôles urbains programmés par l’AFH à Merazka et Hammamet Sud;• les zones touristiques de Nabeul-Hammamet et Hammamet Sud.Il préconise l’aménagement de rocades et voies d’évitement pour alléger le trafic.Le Plan d’Aménagement Touristique de Hammamet – Nabeul est en cours de révision selon laprocédure du PAU.La zone de Hammamet Sud, a fait l’objet d’un SDA à l’intérieur duquel des documentsd’urbanisme opérationnels ont été élaborés (Plans d’Aménagement de Détail pour la zonetouristique et pour la zone AFH), il offre encore d’importantes réserves foncières (à préciser).Les Plans d’Aménagement Urbains des communes sont en phase finale de révision (données 2007):• Nabeul:En cours d’étude• Nabeul zone touristique; Etude achevée• Hammamet:Enquête inter-services• Dar Chaâbane: ?• Béni Khiar:Affichage public terminé• Maâmoura:Enquête inter-services18


Ils viennent:• régulariser les opérations réalisées ou engagées par les opérateurs publics et lesparticuliers hors des limites ouvertes à l’urbanisation dans les PAU en vigueur,notamment les "zones de plage" ou "zones balnéaires" à Béni Khiar, Dar Chaâbane,Maâmoura et la zone de Hammamet Sud;• délimiter le tracé de la voirie dans les zones d’extension;• proposer des zones de densification de l’urbanisation le long des voies principales;• rappeler les contraintes d’urbanisation et les zones à protéger (zones agricoles,naturelles, archéologiques, inondables…).Niveaux d’infrastructure et d’équipementL’agglomération est reliée à l’autoroute au niveau de Hammamet, ce qui la place à une demieheure de Tunis. Par contre, les villes de Nabeul, Dar Chaâbane, Béni-Khiar et Maâmouraconnaissent encore un certain enclavement en raison des problèmes de circulation sur laRR26, entre Borj Cédria et Nabeul, et sur la RR28, reliant Zaghouan à Nabeul. Cette routefonctionne comme voierie urbaine entre Hammamet et Nabeul. La rocade, programmée autourde Nabeul et l’aménagement de tous les carrefours, devraient améliorer la situation.La conurbation Nabeul-Hammamet a connu au cours du 10 ème plan d’importantes réalisationsdans le domaine de l’assainissement avec la création de deux nouvelles stations d’épuration(STEP), à Hammamet Sud et Hammamet Nord et l’extension de la STEP de Dar Chaâbane.Les taux de branchement des logements au réseau d’eau potable varient entre 91,3% àHammamet et 97% à Nabeul. Le taux de raccordement des ménages au réseau ONAS varieentre 78,6% pour Hammamet et 98,6% pour Nabeul alors que le taux de branchement àl’électricité est partout supérieur à 99%. 40% environ des ménages disposent d’une ligne detéléphone fixe et 60%, d’au moins une ligne GSM.La zone est menacée par le débordement des oueds et les eaux de ruissellement, dansplusieurs zones littorales mais la situation s’est sensiblement améliorée avec la constructiond’ouvrages de protection autour de Nabeul, Dar Chaâbane, Hammamet Sud et Maâmoura.3.3.2 Le littoral EstDynamique de la population et de la constructionGlobalement, nous assistons à une stabilisation de la population urbaine dans la zone. Seule laville de Kélibia, second pôle urbain, après Nabeul-Hammamet, sur le littoral Est, maintient unecroissance soutenue (3%). Les villes de Korba et Menzel Témime, affichent des taux prochesde la croissance urbaine moyenne du Cap Bon (2,1%/an).L’armature urbaine ne renseigne pas vraiment sur les différences de fonctions entre les troisprincipales villes. Alors que Kélibia est une capitale administrative sous régionale, seule ville duLittoral Est, susceptible de se doter d’une véritable fonction touristique, Korba affirme savocation industrielle et Menzel Témime reste marquée par son environnement agricole.19


Agglomérations etcommunesCroissance de la population urbaine 1994-2004Population1994Taux decroissance1984-1994Population2004Taux decroissance1994-2004Pôle urbain Nord-Est 115.595 142.485 2,10Kélibia 32.162 3,00 43.209 3,00Korba 28.518 2,70 34.807 2,00Menzel Temime 28.589 2,00 34.528 2,00Hammam Leghzaz 7.058 3,00 7.806 1,00Tazerka 6.503 4,40 7.613 1,60Sommaâ 5.342 2,00 6.287 1,60Menzel Horr 4.202 4.798 1,30El Mida 3.221 3,40 3.437 0,70Taux de croissance du parc logement 1994-2004Agglomérations etcommunesNombre log1994Taux decroissance1984-1994Nombre log2004Taux decroissance1994-2004Pôle urbain Nord-Est 30.259Kélibia 9.100 3,20 12.743 3,40Korba 6.170 4,80 9.020 3,90Menzel Temime 6.657 4,10 9.293 3,40Hammam Leghzaz 1.622 4,30 2.119 2,70Tazerka 1.600 6,10 2.259 3,50Sommaâ 1.704Menzel Horr 1.274El Mida 858Alors qu’à Kélibia la croissance du parc logements est légèrement supérieure à celle de lapopulation, les écarts se creusent à Korba, Menzel Témime et Tazerka et montrent l’importancedes résidences secondaires dans ces trois communes. Les taux de résidences secondaires parrapport au parc logements sont respectivement de 7% et 6,3% dans les délégations de Korbaet Menzel Témime.Dynamique spatialeLa frange littorale, écosystème fragile de lagunes et sebkhas, est gagnée par l’urbanisation.C’est ainsi que les résidences secondaires, les "cités de la plage", "zones balnéaires" semultiplient et menacent des équilibres écologiques fragiles. Ce phénomène est à la base de larévision des PAU des communes littorales, notamment Korba, Menzel Témime, Tazerka,Hammam Leghzaz.Perspectives d’aménagement et de développementLa zone a fait l’objet d’un Schéma Directeur d’Aménagement de Zone Sensible "littoral Estdu Cap Bon", achevé en 2000 et qui relève:20


• Un problème crucial d’eau sur tout le littoral Est, du à:• l’essoufflement de la nappe et à une forte demande pour le développement del’agriculture irriguée intensive (maraîchage, fraises…);• l’augmentation du taux de salinité liée à la baisse du niveau de la nappe (en particulierentre Korba et Lebna et entre Menzel Témime et Kélibia);• la pollution par les rejets hydriques et les déchets solides (Korba et Hammam Laghzazen particulier);• la dégradation du littoral sous l’effet de:• la dérive littorale sous l’action des houles obliques;• la destruction des dunes bordières;• la diminution de l’apport des matériaux solides suite à la construction des barragessur les oueds;• l’érosion hydrique liée à l’importance des pentes et des vents, au déboisement etau manque d’aménagement en banquettes (surtout à Korba et Menzel Témime).• la pression de l’urbanisation sur:• les terres agricoles, les forêts, les sebkhas et le milieu naturel liée à l’urbanisationrapide et à la spéculation foncière;• les sites naturels à protéger et les sites archéologiques, en particulier dans les zonesde Oued El Ksab, Kélibia, Korba;• la dégradation des paysages naturels autour de Korba et Menzel Témime à cause del’exploitation des carrières et de l’implantation anarchique d’unités industrielles.Le SDA prévoit des besoins en espace à l’horizon 2009 s’échelonnant entre 550 ha (densité 25log/ha) et 900 ha (densité 15 log/ha). Les extensions de périmètre des PAU en 2007 montrentque ces prévisions ont été largement dépassées (à vérifier auprès des communes).Le SDA propose des options d’aménagement en faveur de:• la structuration de Kélibia en relais régional à vocation administrative et touristique, deMenzel Témime et Korba en relais sous régionaux à vocation industrielle et d’El Mida encentre local à vocation agricole;• la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes naturels: aménagement de lalagune de Korba;• la mise en place de Plans d’occupation des plages à Korba, Menzel Témime, Kélibia,Hammam Leghzaz, Tazarka;• le développement de l’écotourisme: zone touristique réduite à Kélibia, observatoire du lacde Korba, musée de tafkiste, parc naturel à Oued El Kasb, musée préhistorique àFortuna;• Le renforcement du réseau routier: aménagement de la RR27, aménagement dedéviation à lorba, Menzel Témime, Kélibia.Le SDA préconise également des mesures pour:• maîtriser la consommation d’eau d’irrigation et utiliser les eaux recyclées;• la recharge de la nappe et l’interdiction du puisage dans les zones très touchées.• la généralisation des STEP le long du littoral, l’organisation de la collecte et de la mise endécharge des ordures ménagères et l’interdiction des décharges sauvages;• l’interdiction de l’aménagement sur les dunes côtières, dans les sebkhas et dans l’arrièrepays à dominante agricole;21


• le boisement des zones à fortes pentes, l’interdiction du déboisement et des travaux deCES (25.000 ha de CES);• la protection des forêts, des zones humides et des sites archéologiques;• l’arrêt de l’installation anarchique d’unités industrielles le long de la RR27;• le contrôle de l’exploitation des carrières et la réhabilitation et l’aménagement paysagerdes sites des carrières abandonnées.Les Plans d’Aménagement Urbains des communes sont pour la plupart en phase finale derévision, force est de reconnaître que les préconisations du SDA ne sont pas toutes prises encompte, notamment celles relatives à l’aménagement de la bande côtière (donnees 2007):• Kélibia:A l’affichage public• Korba:Décret en préparation au 1 er ministère• Menzel Témime: A l’affichage public• Tazerka:Affichage terminé, dossier définitif en cours• Hammam Laghzaz: Affichage public• Somaâ:Affichage terminé, dossier définitif en cours• Menzel Horr: Etude en cours• Mida:Pas entaméCes PAU ont tendance à surestimer les besoins en logements additionnels et en espace.C’est ainsi que pour la commune de Hammam Laghzaz, l’avant projet estime les besoins enlogements additionnels à l’horizon 2017, à 1.610 logements, alors que la commune en comptait2119 en 2004 et que son taux de croissance démographique est de 1%! Sur la base de cesprojections exagérées, les besoins en espace sont estimés à 110 ha alors que les terrainsurbanisés couvrent aujourd’hui une superficie de 245 ha. Le périmètre du PAU passe de 318 haen 2007 à 481 ha en 2017, soit une augmentation de 50%.Pour la commune de Kélibia, le périmètre d’étude du nouveau PAU couvre un millier d'ha soit20% de plus que le précédent (PAU 1992) qui offrait déjà à l’urbanisation 817ha alors que seuls333 ha étaient occupés. Cet étalement urbain excessif est donc fortement encouragé par lesplans d’aménagement qui devraient pourtant être des outils de maîtrise de la croissanceurbaine et de préservation des équilibres écologiques.A Menzel Témime, la révision du PAU (révisé pour la 2 ème fois en 1995) est également au staded’avant projet. Il prévoit:• l’intégration/régularisation des zones qui se sont développées à l’extérieur du périmètrePAU en vigueur, dans la direction de Kélibia: la Cité Meregueb au bord de la mer et la citéJamel Eddine, sur des terres agricoles, le long de RR27;• une centaine d'ha d’extension urbaine, ce qui peut se comprendre pour un parc logementde 9.300 unités, progressant au rythme de 3,4%/an. Ces extensions se partagent entre lapériphérie Est et Ouest, au Nord de la RR27 et sur la bande côtière, où la "Cité de lamer", future zone touristique intégrée, programmée par l’AFT, occupe plus de 2 km defront de mer. D’importantes précautions seront à prendre pour stopper les occupations duDPM, organiser l’occupation de la plage et protéger les zones humides;• la structuration du pôle commercial et l’amélioration de sa connexion avec le réseauroutier;• l’aménagement d’une zone industrielle de 60 ha.22


Le PAU de Korba révisé en 1992, avait lui aussi surestimé les besoins en espace pour lapopulation future (population 2001 estimée à 43.000 habitants alors qu’elle n’était que de35.000 habitants en 2004). L’ancien PAU a projeté une zone d’habitation de l’Agence Foncièred’Habitation sur des dizaines d’ha gagnés sur la Sebkha. Le PAU révisé en 2007, a relevé lesproblèmes de:• dégradation de la lagune et de la sebkha et de prolifération des résidences secondairessur la bande côtière (3 km);• pollution de la mer en raison des rejets des unités de transformation de produits agricolesimplantées en bordure de sebkha;• dégradation des paysages dus à l’activité d’une carrière;• circulation et engorgement du centre-ville.Malgré les problèmes mentionnés, le PAU propose:• la régularisation de toutes les extensions en dehors des zones du PAU;• une zone d’extension de 30 ha, au Sud de la Sebkha.Niveaux d’infrastructure et d’équipementLe littoral Est, est traversé par la RR27 qui mérite d’être réaménagée en certains endroits et quiest encombrée surtout au niveau des villes de Korba et Menzel Témime. Les rocades projetéespar le SDA devraient améliorer la situation.De grands ouvrages ont été réalisés au cours du 10 ème Plan: la déviation de la RR27, au niveaude Kélibia, la protection de Korba contre les inondations et la construction d’une stationd’épuration à Korba.Tous milieux confondus, les taux de branchement des logements au réseau d’eau potablevarient entre 66,7% dans la délégation de Hammam Laghzaz à 84,6% dans celle de Kélibia. Letaux de raccordement des ménages au réseau ONAS varie entre 10% à El Mida et 79,5% àKélibia alors que le taux de branchement à l’électricité est partout supérieur à 96%. En milieucommunal, les taux de branchement sont supérieurs à 78% pour l’eau potable, 97% pourl’électricité et 55% pour l’assainissement.3.3.3 Le littoral OuestLe littoral Ouest est essentiellement rural, il s’étend de Sidi Raïs (Oued Bezikh) à Kerkouane(site archéologique), en intégrant les îles de Zembra et Zembretta.Côté Est, le littoral Ouest est délimité par le versant occidental de Jebel Sidi Abderrahman. Ilcouvre les délégations de Haouaria et Tékelsa et les secteurs de Mraïssa d’un côté et de DarAllouche, Azmour, Hara Chouara de l’autre.Cette zone connaît un ralentissement de la croissance démographique avec cependant desdensités assez élevées dans les zones agricole productives.C’est une zone qui est relativement marginalisée et qui ne profite pas, à l’exception de Soliman,de la proximité de la capitale. Au Nord de la zone, des relations d’échanges se développentprogressivement entre El Haouria et Kélibia.L’importance des vestiges archéologiques (Kerkouane, Dar Chichou, Ksars à Korbous, SidiDaoud, Ennakha, montre que cette zone a connu un passé prestigieux et qu’elle occupaitcertainement une place privilégiée dans la région.23


Dynamique de la population et de la constructionCroissance de la population: entre les deux recensements, le taux de croissancedémographique s’est effondré (0,6%), ce qui laisse craindre à long terme, si rien ne vientinfléchir cette tendance, un processus de dépeuplement.Agglomérations etcommunesCroissance de la populationPopulation1994Taux decroissance1984-1994Population2004Taux decroissance1994-2004Littoral Ouest 39.568 42.186 0,60Tekelsa 18.794 1,60 20.169 0,70El Haouaria 8.627 1,70 9.273 0,70Azmour 4.813 5.001 0,40Dar Allouch 4.159 4.192 0,10Korbous 3.175 3.551 1,10Délégations du56.348 1,70 59.547 0,60littoral OuestEl Haouaria 37.554 1,70 39.378 0,50Tekelsa 18.794 1,70 20.169 0,70Agglomérations etcommunesCroissance du parc logementsParclogements1994Taux decroissance1984-1994Parclogements2004Taux decroissance1994-2004Littoral Ouest 10.083Tekelsa 3.238 4.123 2,40El Haouaria 2.269 2.985 2,80Azmour 1.151Dar Allouch 1.071Korbous 753Délégations du14.229littoral OuestEl Haouaria 10.106Tekelsa 3.238 5,50 4.123 2,40Dynamique spatialeLa tendance est vers le regroupement de la population rurale. Alors que le processus est arrivéà son terme dans la délégation de Tékelsa (100% communale), elle est modérément avancéedans la délégation de Haouaria (population communale inférieure à 50%). Il faut cependantnoter que le phénomène des résidences secondaires gagne les villes de Tékelsa et El Haouariaqui voient leur parc logements augmenter près de 4 fois plus vite que la population, sur lafrange côtière, en particulier.Perspectives d’aménagement et de développementLa zone a fait l’objet d’un Schéma Directeur d’Aménagement de zone sensible "littoral Ouestdu Cap Bon", achevé en 2000.24


Le SDA relève:• les problèmes environnementaux liés à:• la surexploitation des eaux et des nappes;• au drainage de la plaine d’En Haouaria et à la pollution de sa nappe;• la perte de biodiversité;• l’érosion éolienne et l’érosion hydrique (érosion des terres agricoles, crues des ouedsAbid et Bezikh);• l’intensification de l’activité agricole, l’extension des cultures maraîchères d’été, lesurpâturage et l’exploitation excessive des forêts.Le SDA préconise:• d’ouvrir à l’urbanisation à l’horizon 2011 des terrains d’une superficie de 130 à 200 ha (20ou 30 log/ha), de créer près de 6000 emplois, de mobiliser 52 mm 3 d’eau;• un scénario d’éco-développement visant à:• preserver les différents écosystèmes grâce à l’aménagement des zones menacées:Korbous, El Haouaria, Kerkouane, Sidi Raïs;• appuyer un développement harmonieux des activités entérinant les coups partis: 1.800ha de périmètres irrigués dans la délégation de Tékelsa, réalisation d’un abri de pêcheau Sud de Ras Drak et programmation de la station touristique intégrée de Sidi Raïsmais en se limitant à 2.000 lits;• desenclaver les zones rurales par des pistes agricoles;• adapter le développement touristique aux spécificités du milieu:• POP sur les plages de Port au Prince et El Haouaria pour le tourisme local;• la station touristique intégrée de Sidi Raïs devrait se limiter à 2.000 lits (au lieu de4.500);• amenager des petits sites touristiques pour un tourisme de détente, un tourismesportif (pêche et plongée sous marine), un tourisme écologique et un tourismeculturel (sites archéologiques, traditions artisanales…);• restructurer l’armature autour de 3 centres locaux, appelés à polariser les localités deleurs sous régions: El Haouaria, Bir’Mroua, Zaouiet M’Gaiez.Le Plan d’Aménagement Urbain d’El Haouaria est achevé et sera au 1 er Ministère pourapprobation.Il couvre deux zones:• El Haouaria ville avec un périmètre couvrant 327 ha soit 59 de plus que l’ancien PAU; et• El Haouaria plage avec un périmètre de 168 ha soit 55 ha supplémentaires par rapport àl’ancien PAU.Le scénario d’aménagement propose de densifier le tissu urbain, de favoriser le développementde l’écotourisme, de créer une voie de contournement et une zone de petits métiers etd’étendre la zone de plage, en réservant 143 ha pour l’habitat soit plus de la moitié de lasurface prévue pour El Haouaria ville (272 ha).Niveaux d’infrastructure et d’équipementLe littoral Ouest, est traversé par la RR26, la RR42 et la RR128 qui nécessitent des travaux deréhabilitation, tout comme les routes locales et les routes non classées. Les principales pistesagricoles devraient être revêtues et le réseau complété. L’encombrement des artèresprincipales d’El Haouaria appelle la création d’une voie de contournement.25


En matière d’assainissement, une station d’épuration a été construite à El Haouaria et deuxautres sont programmées à Mraïssa et Korbous.En milieu communal, les taux de branchement des logements au réseau d’eau potable variententre 89,3% dans la délégation d’El Haouaria à 76,5% dans celle de Tékelsa Le taux deraccordement des ménages au réseau ONAS varie entre 73,2% et 8,3% alors que le taux debranchement à l’électricité est proche de 97% dans les deux délégations.3.3.4 L’agglomération de Grombalia – Soliman – Menzel Bouzelfa – Béni KhaledCette agglomération est à 90% urbaine, elle occupe une grande partie de la plaine deGrombalia-Soliman. A un quart d’heure de Tunis par l’autoroute, elle dispose d’une place dechoix à la porte de la capitale.Elle compte 4 communes chefs lieux de délégation et la commune de Zaouiet Jedidi. La ville deSoliman est la plus dynamique sur le plan démographique et de l’habitat. A Menzel Bouzelfa,par contre, on observe une dichotomie entre la croissance de la population qui stagne depuisune dizaine d’années (1%) et celle des logements qui reste soutenue (3%).Agglomérations etcommunesCroissance de la populationPopulation1994Taux decroissance1984-1994Population2004Taux decroissance1994-2004Pôle urbain plaine de 76.430 93.840 2,10GrombaliaSoliman 21.413 2,60 29.060 3,10Grombalia 15.568 2,40 18.856 1,90Menzel Bouzelfa 14.251 2,40 15.670 1,00Béni Khaled 10.271 2,40 12.573 2,00Bou Argoub 8.977 10.311 1,40Zaouiet Jedidi 5.950 7.370 2,20DélégationsCroissance du parc logementsParclogements1994Taux decroissance1984-1994Parclogements2004Taux decroissance1994-2004Agglomération 28.966 4,10 39.823 3,20Grombalia 9.308 2,60 12.521 3,00Soliman 7.266 3,80 10.783 4,00Menzel Bouzelfa 6.302 3,60 8.442 3,00Béni Khaled 6.090 7,00 8.077 2,90Dynamique spatialeL’agglomération s’étend le long des routes principales, RN1 (entre Grombalia et Bou Argoub),RR41 (Grombalia – Soliman), RR42 (Grombalia-Béni Khaled), RR43 (Soliman, MenzelBouzelfa), RR 27 (Grombalia – Nabeul). D’une part, la conurbation se forme progressivement àl’intérieur du trapèze constitué par les 4 villes principales, d’autre part, la jonction avec le littoralest renforcée au niveau de Soliman et enfin, l’agglomération déborde et s’étale le long des26


outes qui la relient aux littoraux Est et Ouest. C’est, après Nabeul – Hammamet, le pôle urbainle plus actif du Cap Bon.Grombalia, en voie d’industrialisation rapide (61% des emplois dans l’industrie contre 51% àl’échelle du Cap Bon et 37,2 à l’échelle nationale), s’étale vers Tunis en premier lieu puis versTurki, au détriment des terres agricoles.La ville de Soliman, est une zone de passage obligatoire vers Korbous, El Haouaria, MenzelBouzelfa, Menzel Témime… Elle a connu, tout comme Grombalia une véritable mutationindustrielle mais également résidentielle, avec d’importantes opérations foncières etimmobilières, en direction de Korbous, de Borj Cédria et de la plage de Soliman.Menzel Bouzelfa, "carrefour de redistribution des produits de l’arrière pays", est entourée deterres agricoles (agrumes) qui sont envahies par une urbanisation galopante et undéveloppement tentaculaire, le long des axes routiers.La ville de Béni Khaled constitue également un carrefour en pleine zone d’agrumes, elle sedéveloppe rapidement, en direction de la commune de Zaouiet Jedidi, nouvellement créée maisqui fait partie intégrante de l’agglomération de Béni Khaled.Perspectives d’aménagement et de développementLa zone a fait l’objet d’un Schéma Directeur d’Aménagement des agglomérations urbaines deGrombalia-Soliman, Menzel Bouzelfa-Béni Khaled (2002/2003). Le SDA part d’un triple constat:• La zone comprend la plus grande surface agricole du Cap Bon.• L’agglomération fait partie de la zone péri-urbaine du Grand Tunis et est de fait en train dese transformer en district industriel de la capitale. Cette nouvelle fonction engendre unconflit potentiel avec les autres fonctions: agricoles, résidentielles, touristiques…• En dépit de la stabilisation de la croissance démographique, une forte pression s’exercesur les terres agricoles et les espaces naturels de la plaine de Grombalia, ce qui exige unbon dispositif de planification et de gestion du territoire.Il rappelle que la zone, à l’instar de l’ensemble du cap Bon, est dans la zone d’influence directede la capitale (banlieue pour la villégiature, District industriel) mais qu’elle constitue un espacequi a sa propre dynamique, il préconise:• la satisfaction des besoins de la population additionnelle et de ceux induits par la vocationde "zone de passage", tout en contenant le développement urbain dans les limites del’aire urbaine actuelle, sans extensions supplémentaires;• le renforcement des dynamismes économiques et la création de près de 14.000 emplois àl’horizon (340 ha dont 100 dans l’agriculture et 80 dans l’industrie):• dans le secteur agricole: extension des vergers d’agrumes, meilleure gestion de l’eau,modernisation du système d’irrigation, réorganisation du secteur;• dans le secteur industriel: mise en place d’un centre de "commandement économique",améliorer l’environnement industriel (qualification, TIC, ZI dotées de niveaux de serviceélevés…);• Dans le secteur du tertiaire et des services: développement d’un secteur tertiairesupérieur (pôle universitaire, services aux entreprises…)• la promotion des communications: voie rapide inter-urbaine, plans de circulation et destationnement dans les villes, rues piétonnières…• la valorisation du cadre de vie.27


Les Plans d’Aménagement Urbains des communes sont pour la plupart en phase finale derévision (donnees 2007):• Grombalia: A l’affichage public• Soliman: A l’affichage public• Menzel Bouzelfa: Affichage terminé, dossier définitif en cours• Béni Khaled: Affichage terminé, dossier définitif en cours• Zaouiet Jedidi: En cours d’affichage publicLe PAU de Grombalia, actualisé en 2000 et de nouveau en 2007, régularise les implantationsindustrielles et les quartiers d’habitant spontané, hors des limites des zones urbanisables. Ilpréconise la densification de l’habitat le long des rues principales et la résolution des problèmesde congestion du centre-ville. 106 ha supplémentaires sont ouverts à l’urbanisation dont 65pour l’habitat.Le PAU de Soliman ne couvre pas la zone de Soliman Plage (zone touristique), ni celle de laSebkha, fortement polluée par les rejets d’eaux usées domestiques et industrielles (STEP sousdimensionnée) et qui fait l’objet d’un projet d’aménagement (APAL). Le rapport de présentationrelève:• Le gel des réserves de terrains interstitiels à l’intérieur du périmètre urbain, en raison deproblèmes fonciers.• Le développement anarchique de l’habitat spontané, à l’Est de la ville, en particulier.• La congestion du centre.• La faible importance du tourisme (6% de la capacité hôtelière du Cap Bon).• Les besoins de nouveaux espaces pour l’habitat et l’industrie (une centaine d'ha).Il préconise:• le déclassement de 300 ha de terres agricoles pour régulariser des situations de fait(habitat spontané, construction d’équipements publics, STEP, cités existantes…) etcouvrir les nouveaux besoins en espace;• la densification du bâti le long des rues principales;• la création d’un parc urbain;• des actions d’amélioration de l’environnement: suppression des décharges sauvages,protection contre les inondations (oued Soltane, oued El Bey).Niveaux d’infrastructure et d’équipementLa zone a bénéficié d’investissements au cours du 10 ème plan pour améliorer le niveaud’équipement sanitaire (hôpital de circonscription à Soliman, réhabilitation de l’hôpital deMenzel Bouzelfa), l’état du réseau routier (aménagement de la RR42 entre Menzel Bouzelfa etSidi Aïssa) et la situation environnementale (construction d’une STEP à Soliman). D’importantsinvestissements ont par ailleurs été consentis pour améliorer le réseau d’irrigation.En milieu communal, les taux de branchement des logements au réseau d’eau potable variententre 88% dans les délégations de Soliman et Béni Khaled à 98% dans celles de Grombalia etMenzel Bouzelfa Le taux de raccordement des ménages au réseau ONAS varie entre 68% àSoliman et 98% à Grombalia alors que le taux de branchement à l’électricité se situe entre 97%et 99% dans les quatre délégations.28


SynthèseL’analyse des dynamiques territoriales et des processus d’urbanisation témoigne des mutationsspatiales rapides qui sont cours dans la région, tout particulièrement au niveau du littoral Est etdu pôle urbain de Grombalia-Soliman. Ces mutations sont porteuses de développementéconomique et social et d’améliorations notoires au niveau du réseau d’infrastructure etd’équipement mais elles s’accompagnent également de disparités de développement flagrantesentre le littoral Est et Ouest, d’une consommation excessive d’espace et de processus multiplesde pollution qui:• menacent l’équilibre naturel des écosystèmes littoraux;• mettent en péril les potentialités touristiques du Cap Bon;• entraînent un gaspillage d’espace au détriment des espaces naturels et des terresagricoles riches, compromettant ainsi les investissements et les activités agricoles;• augmentent les coûts d’urbanisation et de gestion urbaine, alourdissant d’autant lesdépenses des municipalités dont les budgets sont limités.Le phénomène des résidences secondaires gagne la quasi-totalité du littoral et participe à lacompétition effrénée pour l’occupation de la frange littorale. Ce processus est lié àl’amélioration des niveaux de revenus des ménages tunisiens et à une évolution des modes devie et de loisir qui ne peuvent être mis en cause mais dont le développement devrait êtremaîtrisé et canalisé vers des modes d’habitat plus économes en espace, plus écologiques etplus respectueux des paysages littoraux.Un renforcement des outils de maîtrise de l’urbanisation et des capacités et compétences desmunicipalités et des services du gouvernorat et des ministères concernés, dans le domaine dela gestion écologique du territoire, serait de nature à réduire les risques de dégradation del’espace côtier et à augmenter les chances d’une gestion intégrée et durable du tourisme sur lelittoral.Il nous semble important de veiller à ce que les processus d’approbation des Plansd’Aménagement Urbain, prennent en compte ces considérations.3.4Les ressources en eau dans le Cap BonLes ressources hydrauliques du Cap Bon proviennent surtout des eaux souterraines (180mm 3 /an), notamment sur le flanc oriental de Jebel Abderrahman, sur la côte orientale etseptentrionale (60% des potentialités de la région) et dans les plaines de Grombalia (20% despotentialités) et d’El Haouaria. Les ressources sont facilement exploitables.Mais bien qu’importantes, les eaux souterraines n’arrivent pas à faire face à l’accroissementrapide de la demande, tant dans le secteur agricole (plus de 80% de la demande) que dans lesecteur touristique (800 l/jour/touriste) et industriel.Les eaux de surface (160 mm 3 mobilisables) et les eaux profondes (29 mm 3 exploitablesannuellement), apportent un complément insuffisant malgré les importantes réalisations del’Etat qui a construit une dizaine de barrages sur les oueds (barrages Lobna, Chiba, Bézikh…)et mis en place des systèmes d’infiltration d’eaux usées traitées dans l’aquifère.29


Consommation de l’eau potable selon l’usage (unité: Mille mètres cube)Délégation Usage touristique Usage domestique2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 170 190 400 2.333 2.689 2.675Dar Chaabane Fehri 49 43 232 1.018 1.050 1.030Beni Khiar – – – 977 1.175 1.170Korba 21 22 – 1.540 1.564 1.540Bouargoub – – – 393 400 370Hammamet 3.895 3611 4.370 2.930 3.284 3.275El Mida – – – 379 398 420Menzel Temime 145 150 120 1.245 1.365 1.540Kelibia 265 280 300 1.440 1.395 1.640Hammam El Guezaz 10 11 12 275 275 330El Haouaria 170 180 190 620 670 780Takilsa – – – 142 165 125Soliman 37 50 52 1.053 1.100 1.166Menzel Bouzelfa – – – 628 770 799Beni Khalled – – – 839 810 875Grombalia – – – 1.645 1.470 1.555Total 4.762 4.537 5.676 17.457 18.580 19.290Source: SONEDE – DistrictAu cours de la dernière année (2007-2008), la consommation de l’eau à usage touristique aaugmenté de près de 30% contre 6% pour l’eau à usage domestique.Evolution de l’exploitation des lacs collinaires (* = données prévisionnelles)DélégationCapacité de rétention (milles m 3 )Nbre des lacs2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 405 419 419 8 8 8Hammamet 605 527 605 6 6 6Bouargoub 150 150 150 1 1 1Menzel Bouzelfa 250 242 242 4 4 4Menzel Temime 255 255 80 3 3 1Korba 754 825 825 4 4 4Grombalia 1.081 1.180 1.180 11 12 12Kelibia 470 470 595 3 3 4El Haouaria 659 659 834 5 5 7Dar Chaabane Fehri 107 102 102 2 2 2Beni Khiar 273 273 273 3 3 3Beni Khaled 116 116 116 1 1 1Hammam El Guezaz 125 125 0 1 1 0Total 5.250 5.343 5.421 52 53 53Source: Commissariat Régional au Développement Agricole30


DélégationEvolution de l’exploitation des grands barrages et des barrages collinaires(* = données prévisionnelles)Exploitation(milles m 3 )Réserve actuelle(milles m 3 )Capacité de retention(milles m 3 )Nbre barrageset barragescollinaires2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 38 127 50 1.520 930 380 1.630 1.050 1.050 3 3 3Hammamet 389 128 315 4.780 4.100 1.640 6.390 6.390 6.390 9 9 9Bouargoub 2.531 2.523 3.038 7.062 5.216 5.722 8.600 8.600 8.600 4 4 4Menzel Bouzelfa 3.316 3.193 3.204 4.638 5.695 1.828 6.500 6.500 6.500 1 1 1Menzel Temime 372 0 370 8.965 7.000 8.300 10.969 10.090 10.090 7 5 5El Mida 3.628 3.442 4.445 23.982 23.154 13.516 30.000 31.200 31.200 1 2 2Korba 3.390 4.072 4.616 6.739 7.745 1.137 9.585 9.585 9.585 3 3 3Grombalia – 0 100 920 800 800 960 960 960 1 1 1Kelibia 835 181 724 5.570 2.095 4.130 6.845 7.875 7.875 4 5 5El Haouaria 220 0 154 1.250 2.000 2.460 2.460 2.460 2.460 2 2 2Takilsa 2.596 2.148 3.054 10.362 11.214 7.279 12.000 13.000 13.000 2 3 3Dar ChaabaneFehri0 52 0 1.600 500 50 1.700 500 500 2 1 1Soliman 0 0 0 750 0 0 1.000 0 0 1 0 0Beni Khiar 0 80 50 – 1.000 900 0 1.200 1.200 0 1 1Total 17.315 15.946 20.120 78.138 71.449 48.142 98.639 99.410 99.410 40 40 40Source: Commissariat Régional au Développement AgricoleEvolution des ressources hydriques par nappe phréatique (* = données prévisionnelles)Nom de nappe Exploitation (mm 3 ) Ressources (mm 3 ) Nbre des puits2006 2007 2008 (*) 2006 2007 2008 (*) 2006 2007 2008 (*)Grombalia 90 90 90 51 51 51 8.431 8.431 8.431Takilsa 12 12 12 12 12 12 842 842 842El Haouaria 60 60 60 33 33 33 5.330 5.330 5.330Littoral Du Cap-Bon 55 55 55 50 50 50 9.349 9.349 9.349Nabeul-Hammamet 20 20 20 25 25 25 3.976 3.976 3.976Tazgran 8 8 8 10 10 10 854 854 854Total 245 245 245 181 181 181 28.882 28.882 28.882Source: Commissariat Régionale au Développement AgricoleEvolution des ressources hydriques par nappe profonde (* = données prévisionnelles)Nom de nappe Exploitation (mm 3 ) Ressources (mm 3 )2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Grombalia 10,81 12,48 12,99 301 315 334Takilsa 9,39 8,95 8,29 166 173 174El Haouaria 5,32 4,08 4,36 54 58 62Menzel Temime 0,41 0,31 6 7El Mida 1,27 1,25 6,10 (3) 13 13 155 (3)Korba 3,84 4,19 104 123Nabeul 1,69 1,59 47 50 133 (2)Hammamet 4,24 4,18 5,71 (2) 80 80Total 36,97 37,03 37,451 771 819 858Source: Commissariat Régionale au Développement Agricole(3): Pour les délégations de Menzel Temime, El Mida et Korba(2): Pour les délégations de Nabeul et Hammamet31


Les ressources en eau sont surexploitées (taux d’exploitation proches des 200% dans la plainede Grombalia et d’El Haouaria) et les économies d’eau limitées étant donné que les systèmesd’irrigation sont déjà optimisés (goutte à goutte).Qualité des eaux (charge DBO des STEP, données 2008)Station d'épuration Site Entrée enexploitationCapacité detraitement(m 3 /jour)CapacitéBiologiqueKg/DBO 5 /jourStation N° 1 Hammamet 1980 4.208 1.321Station N° 3 Nabeul 1981 3.500 720Station N° 4 Dar Chaâbane El Fehri 1979 9.585 5.870Yasmine Hammamet Bouficha 1995 11.386 2.722Korba Oued Sidi Othman 2002 7.764 3.146Kelibia Kelibia 1976 7.742 3.129Grombalia Grombalia 1993 2.445 1.050Menzel Bouzelfa Menzel Bouzelfa 1993 1.395 700Soliman 1 Soliman 1983 2.457 1.900Soliman 2 Borj Cédria 2004 12.300 3.700El Haouaria El Karaa 2006 1.525 700Bouargoub Borj Gouiss 2007 2.735 850Khanget El Hojjej Khanget El Hojjej 2002 96 50Mrissa Mrissa 2002 11,5 4,32ConclusionLes bilans hydriques établis par les services concernés montrent que le Cap Bon ne peut vivreaujourd’hui sans les transferts importants d’eau (77 mm 3 /an) en provenance du Nord du pays,transferts qui devraient augmenter dans l’avenir. Cette situation pose au niveau national leproblème de l’affectation optimale de ressources limitées. La question qui se pose est de savoirquelles sont les activités qui justifient, eu égard à leur rendement élevé, un transfert audétriment d’autres régions ou qui pourraient supporter le coût d’un traitement par des procédésde dessalement. Il est également important de souligner que des efforts significatifs d’économied’eau seront à consentir dans tous les secteurs. C’est au niveau de la demande agricole queles efforts les plus importants sont à fournir mais également au niveau de la demandetouristique et domestique (3% = taux de croissance annuel de la demande), industrielle(1,5% = taux de croissance annuel de la demande).3.5Production énergétique3.5.1 Production d’énergieLe Cap Bon est une région pilote en matière d’énergie éolienne. La STEG a mis en service unecentrale éolienne de 10 MW de puissance à Sidi Daoud, dans une zone proche d’El Haouaria,en 2001 et en a doublé la taille en 2003. La capacité devrait atteindre 55 MW à la fin de l’année2007.32


Toujours dans la même zone, à El Haouaria, une centrale électrique est programmée pour laproduction de l’énergie électrique et son exportation vers l’Italie. Le coût du projet est estimé à500 millions d’euros. Son avantage tient à la proximité de son site avec le terminal gazierTransmed. Avec une puissance prévue de 1.200 mégawatts, elle pourra exporter de l’électricitéà travers un câble d’interconnexion électrique qui la raccordera à la Sicile toute proche.3.5.2 Demande d’énergieLa consommation totale d’électricité est 1,1 milliard de KWH, dont près de 30% pour laconsommation domestique, 33% pour l’industrie, 15% pour le tourisme et 15% pourl’agriculture.Consommation d’énergie électrique en 2006 par secteur et délégation (Millions de KWH)DélégationTotal Autres Tourisme Industrie Agriculture DomestiqueBasse tensionTotal MT BT MT BT MT MT BT MT BT Total Non ComcomNabeul 108,6 54,8 53,8 2,5 11,9 37,2 3,2 0,8 53,0 0,3 52,7Dar Chaâbane 43,7 20,8 22,9 1,2 3,6 14,7 1,3 0,8 22,1 0,1 22,0Beni Khiar 44,0 21,7 22,3 0,3 20,6 0,8 2,0 20,3 0,1 20,2Korba 70,1 31,6 38,5 0,8 0,1 27,8 2,9 6,7 31,8 6,2 25,6Bouargoub 76,3 57,4 19,0 28,7 17,3 11,4 5,5 13,5 7,1 6,3Hammamet 222,1 163,7 58,3 5,0 146,1 6,7 5,9 2,9 55,4 1,8 53,6Menzel Témime 42,9 8,8 34,1 6,7 8,8 1,0 26,4 6,7 19,7Kélibia 34,9 10,0 24,9 3,1 10,0 2,1 19,7 0,9 18,8Hammam Ghezaz 17,3 4,4 12,9 1,1 4,4 1,8 10,0 5,5 4,5Haouaria 37,9 16,7 21,2 3,3 16,7 7,8 10,1 5,1 5,0Mida 12,4 2,1 10,3 1,9 2,1 4,3 4,1 2,5 1,6Soliman 86,1 66,9 19,1 4,2 2,5 1,2 47,9 0,7 13,7 2,6 13,3 5,2 8,1Menzel Bouzelfa 42,5 12,6 29,9 1,2 1,4 6,9 0,6 4,6 15,9 12,0 4,5 7,6Grombalia 203,1 176,3 26,8 18,9 4,3 130,7 0,4 26,7 3,8 18,4 7,1 11,3Béni Khaled 43,6 17,7 26,0 1,5 1,7 7,7 0,6 8,5 11,9 11,8 4,5 7,3Takelsa 19,7 8,5 11,2 0,5 0,7 2,0 0,0 6,0 5,9 4,6 4,6Total 1.105,2 674,0 431,2 64,9 26,6 162,9 361,3 2,3 84,9 75,8 326,5 57,6 268,9MT: moyenne tension; BT: basse tensionSource: STEGL’énergie éolienne représenterait environ 5% de la consommation totale d’énergie (55 MKWH).Le plus gros consommateur d’électricité est le pôle de Hammamet avec 20% de laconsommation, suivi de près par Grombalia (18%). Arrivent ensuite, Nabeul (10%), puisSoliman, Bouargoub et Korba qui représentent respectivement, 8%, 7% et 6% de laconsommation du gouvernorat.33


Consommation de gaz en 2006 par délégation (unité: million thermie/heure)DélégationTotal Moyenne tension Basse tensionConsommation Abonnés Consommation Abonnés Consommation AbonnésNabeul 310,0 10.820 238 46 72,0 10.774Dar Chaâbane 73,5 5.018 38 3 35,5 5.015Beni Khiar 152,5 4.742 126 6 26,5 4.736Korba 75,0 5.835 36 10 39,0 5.825Bouargoub 71,5 706 66 8 5,5 698Hammamet 229,0 10.025 164 118 65,0 9.907Menzel TémimeKélibiaHammam GhezazHaouariaMidaSolimanMenzel Bouzelfa 76,5 1.578 71,2 9 5,5 1.569Grombalia 13,1 2.367 4,8 3 8,3 2.364Béni Khaled 1,2 229 0,4 1 0,8 228Takelsa 58,1 2.725 48,3 18 9,9 2.707Total 1.060,7 44.045 792,7 222 268,0 43.823Source: STEG DistrictSeulement dix délégations sur seize sont alimentées en gaz naturel. Les plus grossesconsommations sont enregistrées dans les délégations de Nabeul, Hammamet et Béni Khiar.Consommation de l’énergie électrique (Moyenne tension) dans le tourisme et l’industrieentre 2006 et 2008 (unité: Million KWH)DélégationTourismeIndustrie2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 11,9 12,4 14,8 37,2 38,7 40,0Dar Chaabane Fehri 3,6 3,8 5,0 14,7 15,3 16,0Beni Khiar - - - 20,6 21,5 23,0Korba 0,1 0,1 0,2 27,8 29,0 20,0Bouargoub - - - 17,3 18,0 19,0Hammamet 146,1 152,0 158,0 6,7 7,0 16,0El Mida - - - 2,1 2,3 2,4Menzel Temime - - - 8,8 9,5 10,0Kelibia - - - 10,0 10,8 11,4Hammam El Guezaz - - - 4,4 4,7 5,0El Haouaria - - - 16,7 18,0 19,0Takilsa - - - 2,0 2,0 1,7Soliman 1,2 1,0 1,0 47,9 50,0 48,3Menzel Bouzelfa - - - 6,9 8,0 6,9Beni Khalled - - - 7,7 8,0 6,9Grombalia - - - 130,7 142,0 123,1Total 162,9 169,3 179,0 361,5 384,6 368,8Source: STEG Menzel Temime; Menzel Bouzelfa et Nabeul34


3.6Gestion des déchets3.6.1. Gestion des eaux usées dans le Cap BonGouvernorat de Nabeul Données 2006 Données 2008Population totale: 720.100 738.000Population urbaine: 476.300 489.000Les communes prises encharge:17 sur 24: Nabeul, Hammamet, DarChaâbane, Korba, Béni Khiar,Menzel Témime, Kélibia, HammamLeghzaz, Soliman, Menzel Bouzelfa,Béni Khalled, Grombalia,Maamoura, Somaa, Haouaria,Zaouiet Jedidi, Bouargoub17 sur 24: Nabeul, Hammamet, DarChaaabane El Fehri, Korba, BeniKhiar, Menzel Temime, Kelibia,Hammam El Ghezaz, Soliman,Menzel Bouzelfa, Beni-Khalled,Grombalia, Maamoura, Somaa,Haouaria, Zaouit Jedidi, BouargoubPopulation dans les villes prises 419.627 439.000en charge:Population branchée: 373.900 399.000Taux de branchement: 89,1% 90,8%Linéaire du réseau: 1.284 km 1400 kmNombre d'ouvrages: 14 stations d’épuration, 76stations de pompage14 stations d’épuration, 76stations de pompageVolume d´eau collectée par an: 21,58 mm 3 23,5 millions de m 3Volume d´eau traitée par an: 20,18 mm 3 22,6 millions de m 3Ce tableau témoigne du bon niveau d’épuration des eaux usées dans le Cap Bon, des effortsconsidérables déjà déployés et de ceux qui restent à déployer pour le littoral Ouest en particulier.Réseau assainissement: répartition par commune en 2006CommuneRéseau d’assainissementEaux pluviales kml Longueur réseau EU kml Nombre d'abonnésNabeul 8,2 138,4 63.166Dar Chaâbane 4,2 73,2 35.891Beni Khiar 0,7 45,3 17.955Essomaa 17,7 6.905Maâmoura 30,7 6.684Korba 4,8 96,7 32.108Kelibia 6,0 116,6 44.650Hammam El Ghezaz 0,0 24,3 6.504Menzel Témime 1,8 89,0 31.807El Haouaria 37,4 9.869Hammamet 27,4 200,9 55.500Grombalia 4,1 65,1 20.243Soliman 40,3 163,0 23.228Menzel Bouzelfa 0,7 30,9 16.427Beni Khaled 28,5 10.183Zaouiet Jedidi 1,0 6,8 3.820Bouargoub 2,3 18,5 7.234Total 101,5 1.182,9 392.174Source: ONAS – District du gouvernorat de Nabeul35


Ces données révèlent un réseau d’assainissement relativement dense avec cependant deslacunes qui devraient être comblées dans un avenir proche, en effet:• 17 communes sur 24 sont prises en charge mais seules 9 communes disposent de STEP;• sur les 12 STEP existantes, celles desservant les grandes conurbations de Nabeul –Hammamet, Grombalia-Béni Khaled, sont en situation de surexploitation.Réutilisation des eaux usées dans la région du Cap Bon (m 3 /an)Hammamet Sud Korba Kélibia TotalEUT traitable 4.155.890 2.833.860 2.825.830 9.815.580EUT réutilisée en PIEUT réutilisée en golf 1.670.355 1.670.355EUT réutilisable en urbain 354.387 354.387EUT réutilisable en touristique 370.870 370.870EUT réutilisable en industriel 0Besoins écologiques 2.833.860 2.471.443 5.305.303Bilan des besoins identifiés 370.870 2.833.860 2.825.830 6.030.560% des besoins/EUT traitables 8,9 100 100 61,4PI +besoins identifiés 2.124.343 2.833.860 2.825.830 6.113.678% global de réutilisation 51,1 100 100 62,3Source: SCET Tunisie, 2003Le tableau ci-dessous révèle qu’en 2003, moins de 20% des eaux usées traitées étaientréutilisées pour l’irrigation des golfs, le reste étant rejeté en mer. Mais des besoins avaient étéidentifiés pour l’irrigation des espaces verts urbains et des unités touristiques, laissant présagerun taux global de réutilisation de 62% à moyen terme.Evolution du nombre d’abonnés et des stations d’épuration et de pompage 2006-2008VilleStations de pompage Nbre d'abonnés réseaud'assainissementStationsd'épuration2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 6 7 7 63.166 63.400 63.600-Dar Chaabane Fehri 2 2 2 35.891 36.900 37.9772Ben Khiar 2 2 2 17.955 18.150 17.185-Essoumaa - - - 6.905 6.990 6.621-El Mamoura 2 2 2 6.684 6.750 6.717-Korba 6 6 6 32.108 33.600 34.4491Kelibia 6 8 8 44.650 45.200 45.9601Hammam El Guezaz 4 5 5 6.504 6.600 7.498-Menzel Temime 1 2 2 31.807 31.990 32.070-El Haouaria 2 2 2 9.869 9.950 8.9681Hammamet 25 25 26 55.500 56.400 58.4002Grombalia 4 4 7 20.243 20.350 20.7951Soliman 7 7 4 23.228 26.050 27.7202Menzel Bouzelfa 5 4 3 16.427 16.500 16.200-Beni Khalled 1 1 1 10.183 11.850 12.2501Zaouiet Djedidi 1 1 1 3.820 3.890 3.411-Bouargoub - - - 7.234 7.320 7.570 1: En phase d'essaiTotal 74 78 78 392.174 401.890 407.391 12 gouvernoratSource: ONAS Nabeul36


3.6.2 Gestion des déchets solidesLa collecte des déchets est effectuée quotidiennement par les municipalités qui les déposentdans des décharges à l’extérieur des périmètres municipaux. Beaucoup plus que la collecte etle transport, effectués dans des conditions globalement satisfaisantes, c’est le traitement ouplus exactement l’absence de traitement qui pose encore problème dans la région et quioccasionne des nuisances diverses et des problèmes de pollution des sebkhas, de la mer etdes oueds.Des solutions sont progressivement apportées pour faire face au problème. Des déchargessauvages ont été fermées. Une expérience intéressante de tri sélectif des ordures ménagèreset de recyclage dans une déchetterie, est menée depuis quelques années par la municipalité deKélibia et une association locale.La décharge contrôlée de Nabeul devait entrer en activité en juillet 2009 avec une capacité detraitement de 240.000 T/an., elle devrait couvrir les besoins de mise en décharge du GrandNabeul, besoins estimés en 2002 à 210.000 T/an 6 (0,5 kg par hab/an + 0,8 kg/lit touristique/an)mais pas ceux du gouvernorat de Nabeul, estimés à plus de 410.000 T/an.CommunesQuantité de déchets municipaux Budget en Coût à la tonne en DTTotal Géré en régie Privatisée millier DT Régie PrivéNabeul 77.387 60.042 13.870 4.701 21,61 17,38Hammamet 85.210 57.835 27.375 4.416 31,57 14,78Beni Khiar 29.503 21.838 7.665 1.500 20,07 9,91Dar Chaâbane 15.065 15.065 0 902 17,12Maâmoura 5.000 5.000 0 412 26,35Grand Nabeul 212.165 159.780 48.910 11.931 24,73 1.345Source: ANPE, COMETE Engineering, 2005Il apparait clairement que pour le Grand Nabeul, la délégation du service de collecte au privéest la solution la moins coûteuse. Si la qualité du service fourni par le privé est au moinséquivalente à celle de la collecte en régie par la municipalité, la question de la généralisation dela délégation au privé mérite d’être posée. A l’heure actuelle, c’est la commune de Hammametqui est la plus engagée dans le processus, avec un taux de privatisation du service avoisinantles 50%.3.7Services socio-collectifsLe gouvernorat de Nabeul affiche en 2006 des ratios de services/habitant relativementsatisfaisants, ils sont en général proches de la moyenne nationale ou supérieurs, sauf dans ledomaine de la santé et de la recherche où le retard est perceptible.6Préparation d’un Plan inter municipal intégré de gestion des déchets pour les communes de Nabeul,Hammamet, Béni Khiar, Dar Chaâbane, Maâmoura, phase 1, évaluation de la situation actuelle, ANPE,COMETE Engineering, 2005.37


Indicateurs Ratios du gouvernorat Ratios nationauxServiceRatio 2006 gouvernorat de Ratio 2006 nationalNabeulBureaux de poste 1 pour 10.000 hab 1 pour 10.000 habDistributeurs automatiques de 87 soit 1 pour 8.300 hab 980 soit 1 pour 10.000 habbillets de banqueNbre de locaux-classes du 1 ercycle de l’enseignement de basepar grat et année scolaire1.737 soit 1 local-classe pour415 hab28.178 soit 1 local classe pour355 habNbre de locaux-classes du 2 èmecycle de l’enseignement de baseet secondaire par grat et annéescolaireNbre de centres de formation pargouvernorat et année de formationNbre d’établissements del’enseignement supérieur pargouvernorat et année universitaireNombre de laboratoires derecherche1.368 soit 1 local-classe pour526 hab24.111 soit 1 local-classe pour414 hab17 soit 1 pour 42.000 hab 213 soit 1 pour 47.000 hab6 1780 139Nombre d’unités de recherche 2 624Nombre de centres de soin de 124 soit 1 pour 5.800 hab 2.075 soit 1 pour 4.800 habbaseNombre de lits d’hôpitaux 893 soit 1 pour 806 habitants 17978 soit 1 pour 556 habNombre de bibliothèques 26 soit 1 pour 28.000 hab 368 soit 1 pour 27.000 habNombre de maisons de culture 9 soit 1 pour 80.000 hab 204 soit 1 pour 49.000 habNombre de salles de sport 9 soit 1 pour 80.000 hab 124 soit 1 pour 80.000 habNombre de stades gazonnés 7 soit 1 pour 103.000 hab 161 soit 1 pour 62.000 habNombre de maisons de jeunes 20 soit 1 pour 36.000 hab 293 soit 1 pour 34.000 habSource: INS, <strong>Rapport</strong> annuel sur les indicateurs d’infrastructures, 20063.8Composante socio-économique3.8.1 Composante sociale et démographiqueLe Cap Bon est une région fortement urbanisée (taux d’urbanisation de 65,9% supérieur d’unpoint au taux national). La croissance urbaine a dépassé les 2% alors qu’elle n’est plus que de1,8% à l’échelle nationale. Les communes de Hammamet, Soliman et Kélibia affichent des tauxsupérieurs à 3%.La population totale du gouvernorat est estimée à 720.000 habitants en 2006, elle était de693.890 habitants en 2004, soit 7% de la population nationale. Le taux d’accroissement annuelmoyen entre 1994 et 2004 est de 1,83%, nettement supérieur au taux national (1,21%).La densité de population (249 hab/km 2 ) est relativement élevée (moyenne nationale de 63,7hab/km²). Le poids démographique du littoral Est ne cesse d’augmenter (64% de la populationtotale du Cap Bon contre 62% en 1994).38


Figure 5: Population39


Les flux migratoires se sont amplifiés au cours de ces dernières années. Le dernierrecensement fait état d’un solde migratoire net de +8.200 personnes, entre 1999 et 2004,contre +4.883 personnes entre 1994 et 1999.La capitale occupe une place prépondérante dans le champ migratoire du Cap Bon, elle estsuivie par la région de Sfax et du Sahel et le Kairouanais. Il faut également signaler lesphénomènes de migrations à l’intérieur de la zone du Cap Bon, du littoral Ouest versl’agglomération de Grombalia – Soliman et le littoral Est.Rappel des principaux indicateurs de conditions de vie des ménages(2007 probable, 2008 prévision)Indicateurs 2006 2007 2008Taux de desserte en eau potableEnsemble milieux 99,0 99,1 99,3Milieu non communal 97,0 97,5 97,8Taux de branchement en eau potableEnsemble milieux 87,0 87,5 87,5Milieu non communal 67,0 67,2 67,2Taux d'électrificationEnsemble milieux 99,5 99,6 99,6Milieu non communal 99,3 99,3 99,4Taux de branchement au réseau d'assainissementMilieu communal 85,0 85,5 85,8Densite téléphonique (Fixe et GSM) 81,5 87,6 93,9Source: Institut National de la StatistiqueCaractéristiques éducationnelles et économiques de la population en 2004Le tableau ci-dessous montre qu’en matière d’éducation, le gouvernorat de Nabeul n’est pasmal loti, à l’exception cependant du taux de scolarisation et du niveau d’éducation supérieursont inférieurs à la moyenne nationale. A Nabeul, comme en Tunisie, les filles sont plusnombreuses à atteindre le supérieur mais plus nombreuses à quitter le supérieur avantl’obtention du diplôme.Pour ce qui est des caractéristiques économiques, ce qui est remarquable c’est le faible taux dechômage (pour les hommes en particulier), comparé au taux national et le poids relativementimportant des emplois agricoles et industriels, comparé aux ratios nationaux.40


Caractéristiques éducationnellesMoyenne du gouvernorat deNabeulMoyenne nationaleTaux de scolarisation des 6 à 14 ans 95,9% 94,9%Taux de scolarisation dans lesupérieur des 19–-24 ansTaux d’analphabétisme des + de 10ansNiveau d’éducation primaire des + de10 ansNiveau d’éducation secondaire des +de 10 ans14%(11,7 pour les garçons et 16,5 pourles filles)21,3%(15,1 pour les G, 27,7 pour les F)41,3%(44,7 pour les G, 37,8 pour les F)33,1%(33,3 pour les G, 28,9 pour les F)Niveau d’éducation supérieur 6,1%(6,7 pour les G, 5,6 pour les F)Caractéristiques économiquesMoyenne du gouvernorat deNabeulTaux d’activité 51,6(72 pour H, 30,5 pour F)Taux de chômage 9,7%(8,7 pour H, 12,2 pour les F)18,2%(16,2 pour les garçons et 20,3 pourles filles)23,3%(15,2 pour les G, 31,4 pour les F)36,6%(40,3 pour les G, 33 pour les F)32,2%(35,6 pour les G, 28,7 pour les F)7,7%(8,7 pour les G, 6,8 pour les F)Moyenne nationale45,6(67,5 pour H, 24 pour F)13,9%(12,7 pour les H et 16,9 pour les F)% Actifs occupés dans l’agriculture 21,4 16,5% Actifs occupés dans l’industrie et27,0 20,5les mines% Actifs occupés dans le tertiaire 51,2 62,9Non déterminé 0,4 0,1Répartition de la population active occupée de 15 ans et plus par branche d’activité et délégationDélégationAutresservicesAdministrationTransporttélécomCommerce BTP MinesénergieIMAgricpêcheNabeul 18,6 19,9 5,2 13,7 6,9 0,9 31,9 2,9Dar Chaâbane 14,6 12,3 4,7 11,7 15,4 0,5 30,3 10,6Beni Khiar 11,3 11,3 5,2 7,2 14,8 0,8 29,8 19,6Korba 11,4 10,0 3,2 8,7 10,6 0,6 29,3 26,2Menzel Témime 12,6 7,8 3,0 9,3 13,8 0,6 24,5 28,5El Mida 7,5 5,0 2,3 4,9 11,6 0,7 23,2 44,9Kélibia 15,8 11,1 3,1 9,0 11,3 0,7 30,4 18,6Hammam Ghezaz 13,0 7,2 3,0 5,8 10,3 0,4 19,5 40,8Haouaria 9,6 5,3 2,7 5,2 10,2 0,8 15,0 51,2Takelsa 10,9 6,2 3,3 4,5 7,9 0,6 22,0 44,8Soliman 12,3 10,4 3,9 9,8 7,8 0,8 31,9 23,0Menzel Bouzelfa 9,3 10,4 3,6 7,6 9,3 0,9 27,1 31,8Beni Khaled 12,1 10,9 3,8 9,2 8,5 0,8 30,6 24,1Grombalia 13,5 11,3 4,7 8,6 7,3 0,8 41,7 12,3Bouargoub 11,0 12,3 5,1 5,3 6,2 0,7 34,2 25,2Hammamet 10,0 44,8 5,9 9,9 11,9 0,3 9,1 8,1Total 12,4 15,3 4,1 8,9 10,4 0,6 26,6 21,6Tunisie 12,3 18,5 5,6 10,8 13,5 1,2 19,6 16,7Source: INS, RGPH 2004Les industries manufacturières, l’agriculture et la pêche sont les occupations dominantes de lapopulation active, dans pratiquement toutes les délégations à l’exception de Hammamet où dominel’administration. La proportion des autres secteurs d’activité se situe dans la moyenne nationale.41


Evolution des demandes et des offres d’emploi (Catégories cadres) par délégation(* = données prévisionnelles)DélégationOffres d'emploiDemandes d'emploi2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 61 427 221 668 457 330Dar Chaabane Fehri 21 41 38 241 186 171Beni Khiar 12 33 20 174 177 127Korba 26 35 49 251 209 171El Mida 9 19 7 38 58 56Menzel Temime 51 150 74 115 275 222Kelibia 45 109 69 187 330 273Hammam El Guezaz 11 17 8 64 80 68El Haouaria 23 59 13 81 189 149Takilsa 1 8 10 32 59 37Soliman 92 121 81 129 149 89Menzel Bouzelfa 9 14 17 86 123 86Beni Khaled 10 5 23 78 100 81Grombalia 122 238 137 189 204 219Bouargoub 36 47 57 75 73 89Hammamet 113 321 181 147 261 223Total 672 1.644 1.005 2.555 2.930 2.391Source: Direction régionale de l’emploi et de l’insertion des jeunesEvolution des demandes et des offres d’emploi (Catégories non cadres)(* = données prévisionnelles)DélégationOffres d'emploiDemandes d'emploi2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 2.329 2.204 1.119 349 365 398Dar Chaabane Fehri 782 810 678 148 163 169Beni Khiar 740 722 708 114 124 80Korba 815 829 999 158 168 87El Mida 242 248 316 43 81 54Menzel Temime 901 984 762 219 268 111Kelibia 462 645 691 178 259 197Hammam El Guezaz 263 189 286 78 145 30El Haouaria 680 539 916 154 163 99Takilsa 23 6 4 88 130 47Soliman 395 325 445 199 287 140Menzel Bouzelfa 38 93 117 69 171 54Beni Khaled 42 149 287 77 210 100Grombalia 1291 1504 1681 345 805 612Bouargoub 331 212 470 75 130 109Hammamet 3.828 3.591 3.618 711 796 333Total 13.162 13.050 13.097 3.005 4.265 2.620Source: Direction régionale de l’emploi et de l’insertion des jeunes42


3.8.2 Composante économiqueAvec 246.000 ha de terres fertiles et plus de 40.000 ha de terre irriguées, 1.250 établissementsindustriels, 155 unités hôtelières et 6 établissements universitaires, le Cap Bon dispose d’unebase économique solide et qui offre d’importantes potentialités de développement.Le gouvernorat de Nabeul participe à 16% de la production agricole nationale pour une (SAU)de 246.000 hectares soit 4% de celle du pays. De plus, un sixième de la SAU est irriguée(41.000 hectares), ce qui renforce la productivité du secteur agricole qui est élevée à l'échelledu pays. Ce secteur est en net développement et se caractérise par une progression de 11%par an. Le cap Bon se distingue surtout pour la production d’agrumes (82% de la productionnationale), de raisins et de vin (80% du raisin de Tunisie) sur 13.500 hectares dont 2.230 pourle raisin de table. La production est de 48.000 tonnes (2005) dont 11.000 de raisin de table (engénéral du muscat d’Italie). Le Cap Bon est aussi un gros producteur de tomates de saison(62%), de fraises (97% de la production nationale) et de fleurs (90% de la production nationale).Le secteur produit plus de 51.000 emplois.Il faut également signaler que les ressources forestières représentent près de 61 000 ha, soitplus de 21% de la superficie totale du gouvernorat (284.000 ha). L’exploitation contrôlée de laforêt permet différentes formes d’utilisation de ses ressources (bois, sous produits de la forêttels que les pignons, la chasse avec ses différentes formes, la récréation, la pacage, l’apicultureetc.) et offre de plus en plus d’opportunités de promotion de l’écotourisme. Ces activitésforestières contribuent de manière significative à l’économie des ménages forestiers.Répartition de la production végétale selon l’espèce en 2006(en tonnes)Délégation Arboricultures Légumes Légumineuses Fourrages CéréaliculturesNabeul 4.190 4.710 9 20.150 395Dar Chaâbane 4.076 16.690 21 15.040 659Beni Khiar 8.460 32.140 22 14.625 818Korba 18.880 180.930 322 33.175 14.398Menzel Témime 1.700 110.050 451 63.750 7.193El Mida 2.310 66.380 606 84.250 14.921Kélibia 2.540 33.910 625 31.150 6.727Hammam Ghezaz 870 66.215 130 18.450 2.174Haouaria 2.310 207.727 730 48.900 7.171Takelsa 19.975 47.125 103 28.825 5.660Soliman 32.670 33.115 16 34.750 2.000Menzel Bouzelfa 60.224 6.065 480 32.625 6.174Beni Khaled 62.075 16.545 45 52.325 835Grombalia 28.495 14.570 150 31.750 6.184Bouargoub 44.295 27.090 24 35.575 1.160Hammamet 14.872 5.905 131 17.400 5.233Total 307.942 869.167 3.865 562.740 81.700Source: CRDA43


Evolution de superficie des terres agricoles selon la vocation de 2006 à 2008(* = données prévisionnelles)DélégationTotal Forets et parcours Terres agricoles2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 6.114 6.110 6.100 1.613 1.610 1.600 4.501 4.500 4.500Hammamet 26.764 26.760 26.740 11.340 11.340 11.340 15.424 15.420 15.400Dar Chaabane Fehri 4.447 4.450 4.445 1.425 1.430 1.425 3.022 3.020 3.020Beni Khiar 7.258 7.260 7.264 1.364 1.360 1.364 5.894 5.900 5.900Bouargoub 12.483 12.480 12.480 1.310 1.310 1.310 11.173 11.170 11.170Grombalia 21.460 21.450 21.537 5.587 5.590 5.537 15.873 15.860 16.000Beni Khaled 12.750 12.780 12.740 850 850 840 11.900 11.930 11.900Menzel Bouzelfa 13.686 13.690 13.640 4.040 4.040 4.040 9.646 9.650 9.600Soliman 11.472 12.980 13.020 6.020 6.020 6.020 5.452 6.960 7.000Takilsa 27.518 26.020 25.660 8.703 8.700 8.700 18.815 17.320 16.960El Haouaria 28.405 28.400 28.400 12.416 12.400 12.400 15.989 16.000 16.000Hammam El Guezaz 7.653 7.650 7.620 1.820 1.820 1.820 5.833 5.830 5.800Kelibia 11.118 11.110 11.094 694 690 694 10.424 10.420 10.400Menzel Temime 20.099 22.700 22.700 2.200 2.200 2.200 17.899 20.500 20.500El Mida 17.451 14.850 14.850 1.500 1.500 1.450 15.951 13.350 13.400Korba 17.715 17.710 17.710 260 260 260 17.455 17.450 17.450Total 246.393 246.400 246.000 61.142 61.120 61.000 185.251 185.280 185.000Source: Commissariat Régionale au Développement AgricoleEvolution des périmètres publics irrigués selon la délégation de 2006 à 2008(* = données prévisionnelles)DélégationSuperficies exploitées Superficies irriguées Superficies irrigables2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 386 380 441 399 392 300 420 413 433Hammamet 188 262 266 161 224 123 179 249 249Dar Chaabane Fehri 185 180 122 167 162 100 185 180 120Beni Khiar 191 205 296 189 194 192 210 216 291Bouargoub 916 1.216 1.215 846 1.123 342 872 1.158 1.158Grombalia 3.913 3.886 4.036 3.366 3.272 2.718 4.207 4.090 4.161Beni Khaled 4.074 4.105 4.034 3.915 3.944 2.194 3.994 4.024 4.034Menzel Bouzelfa 4.022 4.702 4.675 3.863 4.515 2.977 3.982 4.655 4.675Soliman 5.312 5.429 5.759 4.607 4.627 2.719 4.701 4.721 4.721Takilsa 1.984 1.953 2.027 1.498 1.525 1.006 1.872 1.794 1.794El Haouaria 938 890 783 713 676 645 750 712 712Hammam El Guezaz 313 313 337 250 250 180 250 250 250Kelibia 287 341 300 336 336 300 354 354 354Menzel Temime 1.023 1.023 1.097 708 708 403 730 730 795El Mida 1.967 1.810 1.573 1.415 1.303 1.047 1.415 1.303 1.303Korba 2.132 1.870 2.447 1.650 1.448 1.210 1.719 1.508 1.787Total 27.831 28.565 29.408 24.083 24.699 16.456 25.840 26.357 26.837Source: Commissariat Régional au Développement Agricole44


Evolution des périmètres irrigués privés selon la délégation de 2006 à 2008(* = données prévisionnelles)DélégationSuperficies exploitées Superficies irriguées Superficies irrigables2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 125 125 139 100 100 100 100 100 100Hammamet 575 575 458 500 500 333 500 500 333Dar Chaabane Fehri 700 700 910 500 500 500 500 500 500Beni Khiar 568 568 578 400 400 350 400 400 350Bouargoub 1.188 849 1.092 900 643 600 900 643 600Grombalia 375 375 646 300 300 300 300 300 300Beni Khaled 606 606 1.110 600 600 500 600 600 500Menzel Bouzelfa 465 406 546 400 350 300 400 350 300Soliman 626 563 1.110 500 450 500 500 450 500Takilsa 808 808 848 600 600 600 600 600 600El Haouaria 3.725 3.725 5.100 2.700 2.700 2.680 2.700 2.700 2.680Hammam El Guezaz 2.176 2.176 1.720 1.500 1.500 1.500 1.500 1.500 1.500Kelibia 502 502 732 400 400 400 400 400 400Menzel Temime 1.320 1.320 1.272 1.000 1.000 900 1.000 1.000 900El Mida 2.250 2.250 1.870 1.500 1.500 1.500 1.500 1.500 1.500Korba 5.330 5.330 4.728 4.100 4.100 4.100 4.100 4.100 4.100Total 21.339 20.878 22.859 16.000 15.643 15.163 16.000 15.643 15.163Source: Commissariat Régional au Développement AgricoleLa pêche"Le Cap Bon compte cinq ports de pêche majeurs": Hammamet, Sidi Raïes, Kélibia, Sidi Daoudet Béni Khiar, les trois derniers sont équipés et disposent d’unités de fabrication de glace, dechambres frigorifiques, d’ateliers de réparation et de stations radio. La flottille compte près de 500unités de pêche, composées surtout d’embarcations à faible gabarit… L’importance économiquedes ressources est attestée par la diversité des espèces et le volume du stock exploitable. Eneffet, le Cap Bon contribue pour près de 12% à la production nationale". Il sembleraitcependant, que certains problèmes de surexploitation des ressources se posent, notammentpour la pêche au thon. La suprématie du port de Kélibia dans l’activité de pêche est indéniable.PortRépartition des flottilles de pêche selon le type de poissons et le port en 2006QuantitéPoisson(tonnes)Valeurproduction(1000 DT)Postesd’emploiTotalPêcheau thonFlottillePêcheau feuPoissonbleuFlottille de pêchecôtièreTotalSansmoteurÉquipéKélibia 17.260 20.120 1.414 74 15 59 132 42 90Beni Khiar 745 3.236 324 4 4 93 8 85Sidi Daoud 1.071 3.438 244 14 10 4 83 42 41Hammamet 72 422 106 39 11 28Haouaria 77 300 90 64 31 33Soliman 46 313 76 39 24 15Total 19.271 27.829 2.254 92 10 15 67 450 158 292Source: CRDA Nabeul45


PortEvolution des flottilles et de production de la pêche selon le port de 2006 à 2008(* = données prévisionnelles)Postes d'emploiProduction de pêche(tonnes)Nbre des flottilles depêche2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Kelibia 1.414 1.770 1.432 17.315 16.469 13.453 206 213 211Beni Khiar 324 393 399 745 634 784 97 89 87Sidi Daoud 244 336 424 1.071 1.229 1.389 97 101 109Hammamet 106 134 136 72 84 64 39 39 40Soliman 90 108 67 77 78 82 64 39 45El Haouaria 76 194 90 46 35 38 39 64 64Total 2.254 2.935 2.548 19.326 18.529 15.810 542 545 556Source: Commissariat Régionale au Développement AgricoleLe tourismeAvec ses 155 établissements, plus de 47.000 lits et près de 90.000 postes d’emplois directs etindirects, le tourisme est un vecteur de développement majeur pour la région, dont la viabilité etl’expansion dépendent désormais de la qualité des services, de la protection et mise en valeurde l’environnement et des importantes valeurs patrimoniales de la presqu’île. Le tourisme demasse a atteint ses limites, seul un tourisme durable, à échelle humaine et bénéficiant de laparticipation des communautés locales, a des chances de perdurer. Le thermalisme vaconnaître un nouvel essor avec la création d’une station thermale intégrée à Sidi Raïs, dont lataille devrait rester raisonnable (2.000 lits).L’industrieLe Cap Bon est en passe de devenir un véritable pôle industriel. Il emploie près de 70.000personnes, soit 12% des emplois industriels en Tunisie. Il compte aujourd’hui 10 zonesindustrielles couvrant 210 ha, localisées surtout au Sud de la région, au niveau des régionsurbaines Nabeul-Hammamet et Grombalia-Soliman mais on observe un essaimage de ZI lelong du littoral Est. Le tissu industriel est relativement puisque l’on dénombre 1.250établissements (10% des établissements industriels tunisiens) dont près de 800 comptant plusde 10 emplois. Les établissements industriels se concentrent dans l’industrie agro-alimentaire,le textile, les matériaux de construction et les industries mécaniques et électriques.Le Cap Bon est un pôle d’exportation de produits agricoles (agrumes, fruits et légumes,poissons…). Le tiers des établissements industriels du gouvernorat, soit 463 établissementssont totalement exportateurs et emploient 70% de la main d’œuvre du secteur industriel. Il s’agitprincipalement d’industries textiles et de cuirs et chaussures.46


Répartition des employés industriels selon le secteur d’activité et la délégation en 2006Délégation Total ID IBLA ICC ITH ICH IEEE IMM IMCCV IAANabeul 4.810 17 909 44 1.622 468 66 97 1.345 242Dar Chaâbane 3.860 310 693 1.596 197 438 25 541 50Beni Khiar 3.177 10 428 14 1.712 76 180 85 501 171Korba 7.647 175 1.436 107 4.085 374 22 445 88 915Menzel Témime 1.470 1.250 220El Mida 7.362 1.022 5.991 349Kélibia 2.361 202 19 1684 10 35 119 312Hammam Ghezaz 618 25 166 427Haouaria 1.300 99 11 151 51 988Takelsa 169 11 158Soliman 6.920 321 306 45 2.217 267 549 1.203 64 1.948Menzel Bouzelfa 3.054 355 1.688 119 155 97Beni Khaled 5.445 1.423 254 1.029 24 2.715Grombalia 13.346 190 1.783 180 3.597 238 2.315 1.038 576 3.429Bouargoub 3.441 397 797 18 103 592 105 569 860Hammamet 1.225 120 153 156 306 97 55 69 269Total 66.195 1.895 7.853 438 27.309 2.283 6.077 3.318 3.872 13.150Le tableau ci-dessus révèle l’importance du pôle industriel de Grombalia-Soliman-Bouargoub-Béni Khaled-Menzel Bouzelfa, suivi par celui de Korba-Menzel Témime. Il montre également lepoids important des industries agro-alimentaires et de celles du textile et de l’habillement dansle tissu industriel de la région. Ces deux secteurs industriels, IAA et ITH sont réparties surprésentes dans toutes les délégations du gouvernorat.47


4.Développement du tourisme4.1Les investissementsL'Etat a mis en place un cadre juridique de nature à encourager l'investissement dans le secteurtouristique. C'était d'abord la loi de 1969. Elle concernait entre autres, le tourisme. Puis, il y aeu, en 1986, des dispositions spécifiques au tourisme.En 1990, un code a été consacré exclusivement au tourisme. Il a été mis en place pour régirl'investissement dans l'ensemble des activités ayant trait à l'hébergement, au transporttouristique et à l'animation. En 1993, un nouveau code général a inclus le tourisme commeactivité bénéficiant d'avantages prévus pour l'ensemble des secteurs économiques.La réalisation par l'Agence Foncière Touristique (AFT) d'infrastructures performantes, uneefficace politique d'incitation, la mobilisation des crédits à long terme à des taux bonifiés, lacréation d'institutions bancaires spécialisées mobilisant une épargne nationale importante et surtoutla mise au point d'un cadre juridique adéquat, ont permis la croissance soutenue de l'offre.Les investissements réalisés dans le secteur depuis 1962 devront dépasser, à la fin 1999, lesquatre milliards de Dinars (au prix du marché). A la fin de 1987, le total des investissementsn'atteignaient pas les huit cents millions de Dinars. Les investissements ont été orientés demanière à mieux répondre à certains objectifs stratégiques:• amélioration de la qualité du produit;• diversification de l'offre touristique;• équilibre régional;• création d'une nouvelle génération de promoteurs hôteliers…Ces codes d'investissement accordent en général de grandes facilités et des avantages financierset fiscaux substantiels aux promoteurs aussi bien étrangers que tunisiens. La situation politique et lecadre législatif de l'investissement touristique sécurisent les promoteurs, notamment les étrangers.4.2Le cadre juridique de l'activité touristiqueLe secteur touristique tunisien n'a pu assurer son développement prodigieux que grâce à lamise en place d'un cadre juridique adéquat. Les premiers textes spécifiques au secteur ont étéélaborés au cours des années 70. Ils prévoyaient un vaste ensemble d'encouragements auprofit des promoteurs. La formation professionnelle a été organisée par un décret de 1976.Parmi les textes les plus importants figurent en bonne place la loi de 1973 relative àl'aménagement des zones touristiques et un décret relatif à la création, la même année, del'Agence foncière touristique. Sa mission consiste à assurer la maîtrise du foncier.L'exploitation, la gestion et le contrôle du fonctionnement des établissements de tourisme sontrégis par la loi 3-1973. Un texte non moins important, la loi 4-1973, régit la construction desétablissements touristiques. C'est un texte de 1973 qui a permis le développement du secteurdes agences de voyages. La profession de guide de tourisme, la restauration, l'organisationd'excursions, toutes les activités ayant une relation avec le tourisme ont été réglementées parde multiples textes juridiques.48


Tout aussi important est le code de 1993, qui fixe le régime de création de projets etd'incitations aux investissements réalisés en Tunisie par des promoteurs tunisiens ou étrangers,des avantages spécifiques aux investissements réalisés dans les zones d'encouragement audéveloppement régional et des avantages supplémentaires au profit des nouveaux promoteurs.La loi de 1995 a créé le Fonds de développement de la compétitivité dans le secteur touristique.Le décret de juillet 97 a instauré le Conseil national du tourisme. Un décret encore plus récent acréé en 1998 l'Observatoire du tourisme.Les textes organisant la thalassothérapie, la plaisance, les activités nautiques, lefonctionnement des casinos, la formule time-share, la chasse touristique… ont été promulgués.4.3Répartition des capacités touristiques actuelles de la destinationLe secteur touristique est concentré dans deux pôles majeurs de l’industrie du tourismenational: le pôle de Nabeul – Hammamet et la station Yasmine – Hammamet. Aujourd’hui leCap Bon dispose d’une capacité d’hébergement très importante L’infrastructure hôtelière auCap Bon atteint en 2008, 144 unités et 51.585 lits.Toutefois, l’essentiel du parc hôtelier estlocalisé dans et autour des communes de Nabeul et de Hammamet. Le nombre d’unitésd’hébergement dans les autres communes reste insignifiant dans les autres communes.Evolution du nombre d’unités hôtelières (capacité en lits, * = données prévisionnelles)Zone Touristique Capacité totale Dont unités classées Nbre total d'unités2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 6.606 6.140 6.060 24 21 2 25 22 22Dar Chaabane Fehri 990 958 958 1 1 1 1 1 1Korba 548 548 548 1 1 1 1 1 1Menzel Temime 88 88 88 0 0 1 1 1 1Kelibia 893 913 817 6 6 6 6 6 6El Haouaria 86 96 96 4 5 5 4 5 5Soliman 1.255 1.106 1.140 8 8 5 8 8 5Hammamet 34.746 33.180 34.300 91 82 85 91 82 85Yasmine Hammamet 7.603 7.578 7.578 16 18 18 18 18 18Total 52.815 50.607 51.585 151 142 143 155 144 144Source: Commissariat Régional du TourismeEvolution du nombre des pensions hôtelières (capacité en lits, * = données prévisionnelles)Zone Touristique Capacité totale Dont appartements etvillagesNbre total des pensions2006 2007 2008* 2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 214 164 164 0 0 1 7 5 5Kelibia 232 232 116 1 1 1 2 2 2El Haouaria 58 68 68 0 1 0 3 4 4Soliman 16 16 0 0 0 7 1 1 0Hammamet 2.844 2.168 3.106 4 8 7 10 8 11Yesmine Hammamet 0 776 776 0 0 0 0 2 2Total 3.364 3.424 4.230 5 10 9 23 22 24Source: Commissariat Régional du Tourisme49


Evolution des indicateurs d’exploitation et de séjour (* = données prévisionnelles)Zone TouristiqueDurée de séjour Taux d'occupation (%)2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 6,6 6,9 7,2 39,6 36,5 40,6Dar Chaabane Fehri 8,7 8,2 7,6 23,2 20,4 21,6Korba 7,3 8,0 6,9 34,9 37,3 37,9Menzel Temime - 2,9 2,9 - 0,1 0,1Kelibia 6,0 6,3 6,4 27,7 28,6 45,7El Haouaria 2,2 2,4 2,3 8,9 6,9 4,0Soliman 6,8 6,1 5,8 26,3 21,4 27,2Hammamet 6,9 6,9 7,3 53,4 52,1 52,6Yasmine Hammamet 5,3 5,3 5,3 53,9 55,4 53,3Total 6,6 7,3 6,9 41,0 58,1 49,7Zone TouristiqueNuitées globalesNbre de touristes2006 2007 2008* 2006 2007 2008*Nabeul 665.914 691.009 776.336 100.881 99.870 107.399Dar Chaabane Fehri 81.184 73.689 73.676 9.326 8.954 9.670Korba 69.833 74.589 75.949 9.545 9.353 10.998Menzel Temime - 20 20 - 7 7Kelibia 76.708 79.710 88.478 12.826 12.643 13.899El Haouaria 2.086 1.618 1.423 949 686 614Soliman 75.059 60.124 58.696 11.084 9.788 10.008Hammamet 5.676.999 5.508.369 5.447.223 820.865 799.100 744.012Yasmine Hammamet 1.327.231 1.316.923 1.217.746 252.048 247.704 227.662Total 7.975.014 7.806.051 7.739.547 1.217.524 1.188.105 1.124.269Source: Commissariat Régional du TourismeCette situation enviable du Cap Bon découle d'un potentiel touristique considérable grâce à unenvironnement attrayant et diversifié. En plus des plages qui se succèdent sur une côte de plusde 200 km de longueur et des conditions climatiques favorables, la presqu’île du Cap Bondispose d'un grand nombre de sites naturels attrayants: forêts littorales, Jebels, sourcesthermales de Korbous et regorge en même temps de vestiges archéologiques diversifiés et trèsriches, légués par les civilisations qui se sont succédées au Cap Bon à toutes les époques, etdont les sites les plus célèbres sont la ville punique de Kerkouane et les remparts de la Médinade Hammamet.En outre, le secteur touristique a pu bénéficier d’une économie dynamique avec une agricultureintensive et un artisanat diversifié (poterie, broderie, fabrication de tapis), qui constitue un attraitpour les touristes. A ces atouts, s'ajoute les avantages de la situation géographique qui apermis le développement d’un tourisme balnéaire national: le pôle de Hammamet – Nabeul setrouve en effet à une heure de route environ de la capitale et de l'aéroport de Tunis.50


4.4Demande touristique actuelleLes unités hôtelières ont enregistré 8.107.000 entrées en 2006 (6.527.606 entrée pour les 10premiers mois de 2007), dont près de 15 pour cent de résidents. Ce secteur très brillant,représente avec plus de 8.107 millions de nuitées en 2006 (6.527.606 pour les 10 premiers mois2007), prés de 22.000 emplois directs et 64.000 indirects (ONTT, 2007), le quart des totauxnationaux et demeure en tête des gouvernorats de la Tunisie, et ce en dépit de la croissancerapide du secteur touristique dans d'autres régions. Ces statistiques ne prennent pas enconsidération les flux de visiteurs logeant en location à la semaine ou au mois dans des maisonsou des appartements principalement en bord de mer. Ces flux restent difficiles à estimer.Comme le démontrent les tableaux suivants, l’activité touristique notamment en ce qui concernel’hébergement est saisonnière et se concentre principalement durant la période estivale:RégionBouargoub 1 1 1 46 47 49 80Hammamet 89 94 98 4 4 5 184Total 809 825 835 1.064 1.107 1.142 3.937Source: Commissariat Régional du TourismeRépartition de la capacité hôtelière en lits par région2005 2006 2007Etablissements Capacité Etablissements Capacité Etablissements CapacitéNabeul Hammamet 137 45.292 136 45.566 131 44.618% 17 20 16 20 16 19Yasmine Hammamet 39 15.129 41 15.681 43 17.960% 5 7 5 7 5 8Source: ONTTRépartition de la capacité hôtelière en lits par tranche1.000 TotalNabeul 1.842 2.532 1.823 4.617 5.742 6.038 7.994 8.466 5.564 44.618HammametNB d’étab. 41 17 8 13 13 11 12 11 5 131Yasmine 60 1.484 1.310 2.024 3.708 4.872 1.918 1.550 1.034 17.960HammametNB d’étab. 1 8 5 6 8 9 3 2 1 43Source: ONTT, Année 2007Répartition de la capacité hôtelière en lits par catégorie***** **** *** ** * ApparthôtelsVillagesvacancesPensionsfamilleNonclassésNabeul 2.410 13.401 16.442 6.635 435 484 2.902 398 148 43.255HammametNB d’étab. 5 27 36 24 6 3 5 16 2 124Yasmine 6.754 8.424 2.782 17.960HammametNB d’étab. 14 22 7 43Source: ONTT, Année 2007Total51


Arrivées des non résidents par région touristique et par moisRégion J F M A M J JNabeul Hammamet 15.841 19.448 40.938 61.696 59.969 90.051 12.2438Yasmine Hammamet 14.468 18.219 32.123 40.307 35.447 42.323 52.363Région A S O N D TotalNabeul Hammamet 95.619 70.092 24.191 19.538 756.454 95.619Yasmine Hammamet 49.914 37.038 17.724 18.989 420.117 49.914Source: ONTT, Année 2007Arrivées dans les hôtels des résidents par région touristiqueRégionAnnées2005 2006 2007Nabeul Hammamet 182.022 189.436 183.398Yasmine Hammamet 125.104 135.967 133.555Source: ONTT, Année 2007Nuitées hôtelières globales par région touristique et par moisRégion J F M A M J JNabeul Hammamet 142.916 148.168 303.720 401.388 458.476 726.787 1.151.652Yasmine Hammamet 99.218 109.735 212.959 225.783 234.893 316.610 458.325Région A S O N D TotalNabeul Hammamet 1.341.600 851.589 596.379 221.072 145.381 6.489.128Yasmine Hammamet 550.357 381.563 279.121 142.582 112.167 3.123.313Source: ONTT, Année 2007Evolution mensuelle du taux d’occupationTaux d’occupation mensuel My J F M A M J J A S O N DCap Bon 50 26 36 42 48 48 69 85 100 77 58 41 24Tunisie 57 27 38 47 51 51 66 80 92 74 63 48 2852


Evolution des nuitées globales par nationalitéNationalités 2004 2005 2006Français 1.440.765 1.661.198 1.862.203Allemands 1.109.524 1.227.950 1.221.810Britanniques 615.046 685.827 651.536Italiens 498.762 575.012 500.835Suisses 121.085 90.688 121.347Belges 80.484 121.144 128.413Néerlandais 38.870 68.464 87.771Autrichiens 107.019 126.096 108.316Espagnols 87.060 105.224 105.225Yougoslaves 17.657 16.963 26.581Luxembourgeois 9.099 8.120 12.805Grecs 1.655 573 730Russes 203.704 187.609 241.078Portugais 27.014 31.280 20.582Turcs 10.912 3.837 4.585Tchèques 318.977 265.848 294.510Slovaques 51.152 64.870 59.356Irlandais 6.758 5.278 13.807Bulgares 1.394 3.024 1.448Hongrois 38.665 33.196 14.971Polonais 159.237 265.567 250.960Maltais 1.426 535 602Roumains 2.209 999 5.670Divers européens 37.602 42.022 33.407Scandinaves 164.856 221.197 146.211Algériens 109.793 125.265 151.194Libyens 6.957 5.538 7.659Marocains 3.196 2.677 3.076Américains 3.712 4.508 6.077Canadiens 71.141 58.544 33.545Moyen-orientaux 6.423 7.131 8.493Africains 8.409 8.157 7.790Japonais 905 811 2.905Divers 49.014 52.616 25.361Tun. à l’étran. 5.518 5.646 11.467Résid tun. 519.606 4.678.948 467.453Résid. Etran. 8.480 7.600 10.382Les liens des touristes avec le société et la culture locale reste difficilement mesurable quoiquele contexte et la conception des unités hôtelières favorise le cocooning. Les statistiques enrapport avec les activités culturelles ne concernent que les visites de sites archéologiques et lesmusées. Les chiffres sont relativement modestes:53


Fréquentation des sites archéologiques et muséesSite/muséeVisiteurs2003Visiteurs2004Visiteurs2005Visiteurs2006Visiteurs2007Kerkouane 35.243 41.303 41.161 43.042 36.170Musée de Nabeul 3.130 4.207 4.973 3.320 4.180Musée de Hammamet 1.521 2.124 2.402 1.866 2.058Carrières des Latomies 39.873 45.605 46.209 28.464Fort de Kélibia 20.998 25.299 29.774 22.458 20.966Fort de Hammamet 55.373 90.673 91.367 58.837 54.238Site Néapolis 443 1.272 1.206Faute de valorisation suffisante et de mise en scène de qualité de ces sites, ils restentrelativement ignorés et ne séduisent que moyennement la clientèle.L’absence d’activités écotouristiques structurées en rapport avec la culture immatérielle, leterroir, la nature interdit toute analyse statistique… malgré un potentiel énorme, notamment auxplans du tourisme vert et de la randonnée: Haouaria, Zembra, zones humides…4.5Résultats financiers de l’activité touristiqueSi les recettes touristiques accusent régulièrement une forte hausse, c’est du essentiellement àune croissance soutenue du nombre d’entrées et de nuitées dans le pays mais aussi d’unglissement régulier du Dinar face aux devises étrangères et principalement de l’euro.Par ailleurs, cette source importante d’entrées de devises dans le pays ne cache pas untourisme globalement bon marché: si la recette d’une nuitée connaît une modeste progressionen devise locale, elle est quasiment stagnante en euros (75 euros), chiffre incomparable parexemple avec ce qui se passe chez le voisin marocain où la recette moyenne d’une nuitéquivaut à 282 euros. Ces chiffres sont au plus bas durant la basse saison: il n’est nullementdifficile de trouver chez des discounters du voyage des séjours à 150 euros la semaine dansdes établissements 3 étoiles en demi-pension, billet d’avion compris. Ce constat souligne laprésence d’un véritable problème: les touristes ne trouvent pas de motivations suffisantes pourdépenser, ni dans les loisirs ni dans les achats, artisanaux ou autres.L’artisanat manque d’originalité… il n’a rien à voir avec la richesse du patrimoine artisanal des<strong>destinations</strong> concurrentes. Par ailleurs la culture et la nature continuent à mal se vendre fautede valorisation adéquate.Néanmoins comme le soulignent les chiffres ci-dessous, le tourisme reste crucial dans la régiondu Cap Bon:• Les recettes touristiques enregistrées durant 2006 ont été de 620 millions de DT, elles ontatteint 502 millions de DT pour les 10 premiers mois de l’année 2007.• L’importance du tourisme en termes d’emploi est également considérable: 22.000 emploisdirects et 64.000 indirects durant 2006.54


4.6Avantages et contraintes de l’activité touristiqueMalgré les défaillances constatées (voir plus bas). la contribution du tourisme est de 7% du PIB,il procure 100.000 emplois, les investissements consentis par l’Etat sont massifs. L’Etat prenden charge des investissements conséquents en matière d’aménagements et d’infrastructuresdans et autour les zones touristiques.Par ailleurs, l’Etat accorde une subvention d’investissement de l’ordre de 8% nonremboursable. En somme l’Etat, donc la collectivité nationale, consentent des sacrifices massifsau profit des hôteliers privés et leur accordent en outre des crédits bancaires à travers desbanques étatiques ou privées couvrant 60% de l’investissement total.Malgré ces incitations financières, nombre d’hôteliers ont des difficultés à assumer leursengagements en matière de remboursement des crédits, évoquant la crise que traverse lesecteur.En matière de diversification des produits touristiques, des avancées sont à souligner,notamment la promotion de la thalassothérapie, le tourisme médical, le golf et la plaisance. Lesrésultats de cette promotion sont relativement probants, mais le tourisme s’appuyant sur lepatrimoine du pays, notamment dans le Cap Bon demeure très marginal. Le tourisme culturels’appuie sur des sites à la mise en scène désuète et sa contribution demeure en deçà desespérances que laisse présager l’extraordinaire patrimoine archéologique. Le tourisme denature est moins que balbutiant.A titre de comparaison, la France, l’Italie, l’Espagne, l’Egypte et la Grèce notamment, quipratiquent le tourisme culturel, tirent de cette activité des ressources financières considérableset une fréquentation qui bat tous les records, en plus de l’image prestigieuse que cela procurevis-à-vis des visiteurs. En effet il n’y a pas à ce jour d’agences de voyages spécialisées dans letourisme culturel, de circuits structurés de guides compétents en la matière, de prospectusappropriés.Enfin, le tourisme bradé se répercute sur l’image de la destination à l’étranger, ensuite sur laqualité des prestations de services hôteliers sont proprement catastrophiques. Acculés par dessituations financières raides, les hôteliers n’investissent pas dans la qualité des prestations nisur un personnel qualifié. Ils ont recours à des services bas de gamme pour pallier à cesdifficultés. Deux semaines en septembre (une semaine payante et une semaine gratuite) pour240 euros: package comprenant avion AR plus transfert plus une demi-pension en hôtel troisétoiles, ce tarif est courant.Des efforts de diversification et de modification de l’image de marque actuelle sont perceptibles;promotion de la thalassothérapie, aménagement du port de plaisance à Hammamet Sud,développement du tourisme golfique... Par ailleurs, des unités hôtelières ont adhéré auprogramme de mise à niveau.Et enfin, on soulignera l’adhésion de la Tunisie au programme de labellisation Pavillon Bleu,avec notamment pour le Cap Bon, la participation de la commune de Korba, de l’hôtel MagicLife Africana et du port de plaisance de Yasmine Hammamet.55


4.7Aspects réglementaires applicables4.7.1 Les études d’impact sur l’environnementLa Loi n°88-91 du 2 août 1988, portant création de l'Agence nationale de protection del'environnement, a été modifiée par la loi n°92-115 du 30 novembre 1992. "On entend parenvironnement au sens de la présente loi, le mode physique y compris le sol, l'air, la mer, leseaux souterraines et de surface (cours d'eau, lac, lacune et sebkha et assimilé...) ainsi que lesespaces naturels, les paysages, les sites et les espèces animales et végétales, et d'une manièregénérale tout le patrimoine national" (art.2). L'ANPE est en charge du contrôle et de la préventiondes risques environnementaux notamment à travers les Etudes d’Impact sur l’environnement.L'étude d'impact sur l'environnement (EIE) est un outil préventif pour la protection del’environnement et de la rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles. C'est aussiun des outils permettant d'assurer le développement durable car cette approche est contenuedans la démarche EIE. En effet, depuis le 13 mars 1991, tout nouveau projet susceptible deporter atteinte à l’environnement doit obligatoirement faire l’objet d’une étude d’impact surl’environnement dans le but d’évaluer l’impact dudit projet sur l’environnement.Parmi les projets en rapport avec le tourisme et les activités littorales soumis à EIE, on citera:• les projets de lotissements urbains dont la superficie est supérieure à 5 ha;• les projets d’aménagement des zones touristiques dont la superficie est supérieure à dixhectares;• les unités de dessalement de l’eau dans les unités industrielles et touristiques;• les unités de thalassothérapie et de thermalisme;• les hôtels d’une capacité supérieure à trois cent lits;• les projets de ports de commerce, de pêche et de plaisance;• les projets de villages de vacances d’une capacité supérieure à mille lits.4.7.2 Normes anti-pollutionNorme homologuée par arrêté du ministre de l’Economie Nationale en 1989 relative aux rejetsd’effluents dans le milieu hydrique (Domaine Public,Maritime, le Domaine Public Hydraulique etles Canalisations Publiques)4.7.3 La protection du littoralL’APAL a développé des outils de gestion et d’organisation du littoral tunisien à travers desétudes qui bien que non décrétées et sans valeurs juridiques et réglementaires opposables auxtiers, restent des documents de références qui permettent de caractériser les richesses, lesvaleurs, et les contraintes d’un milieu.Les Schémas et Plans de Gestion de zones sensibles littorales: il s’agit d’études deGestion de milieux littoraux fragiles qui se répartissent sur trois phases. La première seconsacre au diagnostic de la zone (écologique et socio-économique), avec une évaluation despotentialités et des contraintes, la formulation d’objectifs stratégiques et opérationnels ainsi quela proposition de scénarios de gestion et d’aménagement. La seconde phase consiste enl’approfondissement du scénario retenu et ce en établissant un zonage détaillé un plan d’actionoù les responsabilités sont préciser et une budgétisation des différentes actions est réalisée. Latroisième phase consiste en l’établissement des Dossiers d’Appel d’Offres et autres fiches56


actions. Cet outil est destiné à la mise en œuvre d’une gestion patrimoniale d’espaces degrande valeur écologique, il concerne 5 sites sur le Cap Bon: la montagne d’el Haouaria, laforêt de Dar Chichou, celle de oued Laabid, les zones humides de l’est du Cap Bon, l’archipelde Zembra (ces sites ont été étudiés dans le cadre du projet MedWetCoast) ainsi que la zonede Korbous.Les Plans d’Occupation des Plages: il s’agit d’études d’aménagement et de planification decertaines portions de plages touristiques ou publiques. Les POPs se répartissent sur quatrephases complémentaires. La première est un diagnostic complet de l’état de la zone étudiée(écologie, socio-économie, infrastructures, équipement) et la proposition de scénarios pourl’occupation de la plage. La deuxième phase concerne le développement du scénario retenu enaffinant les besoins en infrastructures et en équipements ainsi que le budget nécessaire. Latroisième phase comprend les cartes et les plans de l’aménagement de la plage à une petiteéchelle, avec un Cahier des Charges des équipements à mettre en place. La quatrième phaseest un document de synthèse des phases précédentes. La mise en œuvre des POP devraitpermettre une utilisation rationnelle aux plans humain et environnemental, des plages commesupport aux activités balnéaires.Domaine public maritime: sur environ 1.325 km de côtes dont 500 km de plages, 40 kmsouffrent d'érosion marine. Les méthodes utilisées ont eu des effets négatifs. Actuellement, desschémas directeurs d'aménagement des zones sensibles sont en cours d'études pour définirune politique de gestion intégrée et durable du littoral. Par ailleurs, la loi n°95-73 du 24 juillet1995, relative au domaine public maritime, permet de définir le DPM, de fixer les procédures dedélimitation et les conditions d'utilisation et d'occupation du domaine public maritime ainsi queles servitudes auxquelles sont assujettis les terrains limitrophes.4.7.4 Normes de construction des équipementsCode de l’urbanisme: Dans son article 1, il est précisé que les dispositions du présent codefixent les règles à suivre [...], en vue de garantir un développement durable et le droit du citoyenà un environnement sain. L'article 10 stipule que les opérations d'aménagement, donc cellesrelatives au tourisme, doivent se conformer aux indications des schémas directeursd'aménagement. Néanmoins, il reste possible à l'administration du tourisme d'intervenir àl'intérieur des périmètres d'intervention foncière (art. 30–35). Par ailleurs, des périmètres deréserves foncières peuvent être créés en vue de la réalisation future d'opérations d'urbanisme(art 40); mais il est précisé que le droit de priorité à l'achat de ces réserves est de 4 ansrenouvelable une seule fois à compter de la date du décret créant le périmètre (art 42).4.8L’écolabel tunisienLe programme a été établi en partenariat avec l’Union Européenne (LIFE 03 TCY/TN/000051).Le besoin d'instaurer un écolabel tunisien a émergé en raison du développement progressif dela sensibilité des pouvoirs publics, du secteur industriel, de la société civile et du citoyentunisien vis à vis de la protection de l'environnement, de la préservation de la santé desconsommateurs pour un développement durable.L'implantation d'un tel programme permettra à terme aux consommateurs conscients, decontribuer à leur niveau à la préservation de l'environnement et à l'amélioration de leur qualitéde vie en achetant un produit respectueux de l'environnement et de leur santé.57


Le processus s’est déroulé en étroite coopération avec des organismes certificateurseuropéens, ce qui assurera la crédibilité de l'écolabel national tunisien. Les spécificités etbesoins nationaux seront pris en compte dans la conception du label écologique. C'est à ce titrequ'il est prévu de coopérer avec le GEN (Global Ecolabelling Network).Destiné aux consommateurs tunisiens et européens, le label écologique tunisien sera conformeaux exigences de la norme européenne et dans tous les cas, il devra être crédible pour leconsommateur.L’instauration d’un écolabel et l’émergence d’une industrie de produits et services respectueuxde l’environnement, tels que ceux du textile, de l’agro-alimentaire et du tourisme, auront poureffet direct une réduction de la consommation en eau, en énergie et une minimisation des déchets.Par rapport aux ressources naturelles très limitées de la Tunisie, et particulièrement lesressources en eau, il y a lieu de signaler que des programmes visant la réduction de laconsommation d’eau et d’énergie et des déchets dans tous les secteurs économiquesconstituent une approche significative de la certification écologique des services offerts et desproduits commercialisés.En ce qui concerne le secteur touristique, un écolabel permettra de rationaliser laconsommation en eau, d’évaluer la qualité en fonction des différents usages, d’utiliser desproduits d’entretien écologiques, de réduire la quantité des déchets par le tri et le recyclage etde rationaliser l’utilisation de l’énergie (utilisation de lampes économiques, climatisation etchauffage thermostatés). Des actions pilotes visant l’économie des ressources en eau et enénergie et la réduction des déchets générés par ce secteur ont été réalisées, conjointement parle Ministère de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources Hydrauliques, le Ministèredu Tourisme et la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie, et qui ont permis de démontrer qu’unebonne gestion de l’environnement permet, non seulement de réduire les nuisancesenvironnementales mais de réduire les coûts d’exploitation. Cette démarche permettra auxopérateurs de répondre aux exigences des donneurs d’ordre et de démontrer leurs efforts enmatière de protection de l’environnement par l’instauration de critères écologiques.C’est très important de savoir l’état d’avancement du programme et si notre projet peuxs’inscrire dans ce programme. D’ailleurs il faut définir la structure pilote et donc savoir si il y ades structures pilotes définis pour le programme national.4.9Le projet de mise à niveau du secteur touristiqueLe projet de mise à niveau du secteur touristique fut décidé en 2004, et le projet a démarré en2005, avec le BMNT (Bureau de Mise à Niveau Touristique), dont le Comité de pilotage aappelé 20 établissements.Ce projet vise l’amélioration de la compétitivité et de la productivité des établissementstouristiques, avec:• la réadaptation de la formation touristique;• la création d’un label pour la destination Tunisie;• la commercialisation adoptée aux divers segments de marché;• l’amélioration de la qualité de toute la chaîne des services composant le produit touristique;• la requalification de l’offre existante;• la diversification du produit.58


Le grand axe structurant de la mise à niveau se fera autour de la qualité des prestations, avecun plan d’action qui préconise:• l’organisation de 10 séminaires de formation pour les hôteliers et cadres de l’ONTT, poursensibiliser à la gestion de la qualité;• la mise en place des systèmes de management de qualité dans 200 hôtels classés de 3 à5 étoiles;• la mise en place d’un diagnostic qualité de 200 hôtels en vue de l’élaboration d’une chartequalité;• 40 opérations pilotes de coaching.• la mise en place de 150 systèmes de comptabilité analytique dans les hôtels;• la formation de 30 auditeurs qualité, 10 consultants en management, 20 responsablesqualité, 20 formateurs d’inspecteurs qualité de l’ONTT, 30 responsables accueil dans lesétablissements hôteliers et 30 cadres d’évaluation du PMNT;• l’adhésion aux programmes nationaux d’économie d’énergie et d’économie d’eau. Letourisme est le plus grand consommateur avec 520 litres/unité alors que celui devait être300 litres/unité. Il y a lieu, également, de multiplier les audits hydrauliques eténergétiques, de faire des séminaires de sensibilisation et d’intégrer les facteursd’économie d’eau et d’énergie dans les hôtels en construction;• travail sur la mise à niveau de l’environnement écologique et physique interne de l’hôtel,des actions d’embellissement des stations touristiques, la restructuration de l’accueil dansles aéroports;• la création d’un Observatoire des Emplois Touristiques (OET) avec la réunion des statutsjuridiques des centres de formation.4.10Le pavillon bleuLa Tunisie a adhéré depuis juin 2007 à l’initiative "Pavillon Bleu". Cet écolabel a été lancé par leMEDD avec le concours de l'Association tunisienne pour la protection de la nature et del'environnement (ATPNE), certificateur national, adhérant à la Fondation pour l'éducationd'environnement (FEE).Huit sites ont été choisis pour l'année en cours en vue de leur décerner en 2008, l'écolabel"Pavillon Bleu". Il s'agit de deux ports de plaisance à Sidi Bou Saïd et Yasmine Hammamet,trois plages urbaines à la Marsa, Hammam Sousse et Sousse, une plage naturelle à Korba,deux plages touristiques réhabilitées par deux unités hôtelières, Magic Life Manar à HammametNord et Magic Life Africana à Yasmine Hammamet.L'attribution du Pavillon Bleu est basée sur quatre familles de critères:• la gestion de l'eau, tant en ce qui concerne les eaux de baignade que le traitement deseaux usées;• la qualité générale de l'environnement: urbanisme, équipements, gestion des déchets,paysage, etc.;• les initiatives en matière d'éducation à l'environnement: campagne de communication,information du public, etc.;• la gestion des déchets et la mise en place de la collecte sélective.59


Ainsi, bien que généralement présenté comme un dispositif récompensant les plages propres,le Pavillon Bleu est attribué à une commune pour l'ensemble de sa gestion environnementale,sur la base d'un grand nombre de critères qui dépassent la seule qualité des eaux de baignade.La politique environnementale locale est ainsi prise en compte, de même que l'éducation àl'environnement.Le programme environnemental Pavillon Bleu a été initié en Tunisie en 2005 sous formed'opérations pilotes. Parallèlement, le dispositif institutionnel et financier a été mis en place etune commission nationale réunissant des représentants des ministères de l'environnement, del'équipement, de la santé, du tourisme et de l'intérieur, a été créée avec pour mission d'assurerle suivi du projet, d'étudier sa faisabilité et de sélectionner certains dossiers de candidature pourl'obtention de ce label.Au Cap Bon, l’expérience commence avec des sites de taille modeste mais les enjeux et lesperspectives à venir devraient prendre de l’ampleur, Actuellement sont concernés• la plage de l’hôtel Magic Life Africana avec 400 m de linéaire côtier;• la plage orientale de Korba avec 500 de linéaire côtier;• le port de plaisance de Yasmine Hammamet.En tout, 0,45% du linéaire côtier tunisien est concerné par cette initiative de gestionresponsable du littoral.60


5.Conclusions synthétiques5.1AttraitsArtisanatCéramique et poterie artistique, sculpture sur pierre (pierre taillée), broderie, fabrication denattes (vannerie), meubles d’artisanat, fer forgé (ferronnerie), fer forgé artistique, tapis, verresoufflé, décoration sur verre… un effort important pour sortir l’artisanat de la région desornières, toutefois ni les conditions sociales des touristes peu fortunés, ni l’authenticité etl’originalité de l’artisanat local ne permettent de développer ou de réhabiliter un artisanat dequalité à haute valeur ajoutée.L’artisanat: Cartes professionnelles jusqu'à la fin de 2008DélégationMétiers de l'habittraditionnelMétiers de l'argile et de lapierreFin20082006 2007 2008 2006 2007 2008Nabeul 404 404 408 655 687 712 1.953Dar Chaabane Fehri 167 171 172 267 275 282 610Beni Khiar 66 67 67 50 51 52 364Korba 35 40 40 2 3 3 142El Mida 2 2 2 4 4 4 44Menzel Temime 12 12 12 2 2 2 90Kelibia 6 7 7 7 7 7 81Hammam El Guezaz 0 0 0 0 0 0 3El Haouaria 4 4 4 2 2 3 110Takilsa 0 0 0 0 0 0 4Soliman 3 3 3 1 1 1 21Menzel Bouzelfa 4 4 5 2 2 2 62Beni Khalled 10 10 10 4 4 2 139Grombalia 6 6 6 18 18 18 50ClimatLe climat méditerranéen clément durant quatre mois sur douze environ favorise unefréquentation touristique internationale balnéaire durant la période estivale. Maussade le restede l’année, les flux touristiques se réduisent sensiblement et progressivement à partir del’automne. La fréquentation est minimale durant l’hiver et reprend progressivement auprintemps avec un notamment une clientèle des pays du nord et de l’est de l’Europe, ainsiqu’une clientèle senior. Le climat défavorable coïncide avec la période active: les congés et lesgrandes vacances scolaires sont pour la plupart des pays pourvoyeurs de clientèle touristiqueet également en Tunisie situées durant l’été.61


PlageLes plages du Cap Bon sont parmi les plus belles plages sableuses de Tunisie qui, mise à partune petite portion du coté de Béni Khiar, de Hammamet Sud à Haouaria (Chatt Guébli)s’étendent sur tout le littoral Est. Sur le littoral, Ouest malgré la présence de plusieurs portionsrocheuses, les dunes et les plages existantes sont parmi les plus larges et les plus vastes duCap Bon. Il est à noter que dans certains endroits on enregistre des phénomènes de reculs dulittoral dans les zones de Hammamet, Dar Chaâbane, Béni Khiar, Kélibia et Soliman.MerLa mer offre de nombreuses potentialités liées à la qualité de ses paysages, à sa richessebiologique et aux particularités de ses pratiques. Les fonds sous marins de Zembra et d’elHaouaria présente des secs et des tombants riches en corraligène et en organismes végétauxet animaux d’une exceptionnelle beauté et seraient propices au développement d’activitéssubaquatiques. On citera également la spectaculaire "matanza", pêche au Thon rougetraditionnelle malheureusement en déclin du fait du déclin de cette espèce surpêchée àl’échelle de la Méditerranée.El Haouaria et Kélibia pourraient constituer des pôles de développement pour la plaisance. Cesdeux ports situés sur la route maritime des plaisanciers naviguant entre les bassins occidentalet oriental de la Méditerranée auraient pu être incontournables si ils disposaient del’infrastructure adaptée et d’un environnement adéquat pour retenir les plaisanciers en escale.Enfin, à l’abri des vents dominants et violents de secteur nord-ouest, le littoral oriental présentede bonnes dispositions pour les activités nautiques légères.5.1.1 Les petites villes du Cap BonGrombalia: village d’origine andalouse, au cœur d'une vaste plaine c’est la région des vergerset de vignobles. Une importante colonie italienne vivait dans ses environs qui a renforcé lavocation agricole. Le Festival de la vigne s'y tient en septembre.Soliman: premier village traversé en venant de la Capitale par Le Sud-ouest, il a une fortecolonie Andalouse accueilli au XVII e siècle. Les Maures y ont développé leur savoir-faireagricole et leurs us et coutumes (culinaires).Korbous: un des sites les plus pittoresques du Cap Bon. Station thermale depuis l’ère romaine:Carpis. Un établissement thermal y occupe un ancien palais du Bey. Pendant le XX ème siècle"Carpentier" a relancé l’exploitation des sources minérales et thermales. La ville actuelle sedistingue par un cachet architectural.Sidi Daoud: Village de pêcheurs, célèbre par la spectaculaire "matanza", mise à mort despoissons capturés (Thon) dans l'immense filet soulevé par des pêcheurs établis sur les barquesformant cercle autour des poissons.Haouaria: Cette bourgade est réputée pour ses rapaces. Le Festival du Faucon se déroule enjuin. La présence des Latomies (carrières punico-romaines) rehaussent de leur présencel’attrait du Village.Kélibia: antique Clupea, Port phénicien puis romain, est célèbre par une tradition balnéairegrâce à ses belles plages de sable blanc. Une belle forteresse byzantine domine la plage. Elleoffre un magnifique point de vue d'où l’on peut admirer un beau panorama sur la côte "Kélibiala blanche" est une station balnéaire très prisée par les tunisiens.62


Autres attractions naturelles• Le Djebel de Korbous: sources d’eaux thermales, montagne littorale majestueuse,criques, Caps, vestiges.• La Côte de Ras Fartas à Port Aux Princes: criques, baies, maquis littoral, vergers enarrière plan.• L’Oued Laâbid: un paysage désertique enserré dans une forêt verdoyante, avec uncours d’eau et un estuaire.• Djebel Sidi Abderrahmane: avec sa succession de crêtes qui dominent les côtes Est etOuest du cap Bon.• La Montagne de Haouaria: massif truffés de grottes naturelles ou artificielle et de caps(Ras Adar, …).• La côte de Kerkouane à Hammam Ghezaz: magnifiques plages sablonneuses avec devastes forêts en arrière plan et des vestiges historiques prestigieux (Kerkouane, OuedLegsab).• Le pays de Kélibia "la blanche": avec une alternance de plage sablonneuse, descriques, des côtes rocheuses, dominées par le Fort juché sur un haut promontoire.• Le Chapelet de zones humides qui s’étirent sur 60 km entre Kélibia et Maâmouraparallèlement au cordon tyrrhénien qui prend la forme d’une suite de collinesentrecoupées par plusieurs oueds.Patrimoine et sites culturels, spectacles et festivités• Bibliothèques:25 + 1 bibliothèque ambulante• Salles de cinéma: 2• Théâtres: 6• Musées archéologiques: 2• Maisons de culture: 9• Festivals importants: 5Evénements, attractions, festivals…Le Gouvernorat de Nabeul compte un grand nombre de festivals de niveaux local, national etmême international, répartis le long de l’année et sur plusieurs thématiques. Pendant la saisonestivale la majorité des villes et villages du Cap Bon organisent des festivals ploy-culturels (Kélibia,Hammamet, Nabeul, Korba, Azmour, Menzel Bouzelfa, Beni Khalled, Soliman, Maâmoura,Kerkouane, Korbous Takelsa, Mida, Somaâ, Menzel Horr, Menzel Temime, Lebna, Béni Khiar,Béni Khalled), Avec mention spéciale au Festival International de Hammamet, celui du Filmamateur à Kélibia, celui de l'Epervier à Haouaria et à celui des Arts Populaires d’OmDhouîl. D’autres festivals sont organisés pendant le Mois de Ramadan et au printemps.Activités et demandes particulières: Jours des marchés dans la région du Cap Bon• Lundi: Kélibia, Grombalia,El Myda, Korbous• Mardi: Menzel Temime, Zaouiet Ejdidi• Mercredi: Béni Khalled, Somâa, Bou Argoub• Jeudi: Maamoura, Hammamet, Menzel Bouzelfa, El Haouaria• Vendredi: Nabeul, Soliman• Samedi: Azmour, Béni Khaled, Tazarka• Dimanche: Dar-Chaâbane, Béni Khiar, Korba, Takelsa63


5.2Problèmes majeursPollution de la mer et de l’airLa pollution reste assez limitée dans le Gouvernorat de Nabeul étant donné l’absenced’implantation de grandes activités industrielles polluantes. Cette affirmation devra êtrenuancée étant donnée certains phénomènes qui peuvent prendre d e l’ampleur si rien n’estentrepris:• la pollution des eaux et des sols par les décharges sauvages et/ou non contrôléesréparties sur le territoire et les rejets des eaux usées non traitées dans le milieu naturel(cours d’eau, sebkhas);• la pollution de l’air de plus en plus ressentie notamment à causes des fumées de certainsétablissements industriels ou par la poussière des carrières, notamment celles quiexploitent des roches dures (Grombalia);• une pollution en hydrocarbures est potentiellement envisageable étant données laproximité de l’implantation de plates-formes off-shore en face du littoral Est du Cap Bon.Détérioration des ressources marines et terrestresLa détérioration des plagesLe Cap Bon souffre de l’érosion marine qui s’attaque aux côtes. Outre les risques liés àl’élévation du niveau de la mer amorcé depuis des décennies, l’action humaine, par lesdifférents aménagements sur le littoral (barrages, zones urbaines, infrastructures, etc.)accentuent se phénomène.C’est ainsi que les sept barrages principaux (Bézikh, Laâbid, Lebna, Mlaâbi, Chiba, etc.) ontprivé les plage du matériel sédimentaire nécessaire à leurs pérennité.Les zones urbaines, touristiques et industrielles construites sur le littoral éliminant parfois leséléments constitutifs de l’écosystème (Dunes) sont à l’origine de disparition des plages àSoliman, Nabeul, Hammamet, etc.Certaines infrastructures lourdes telles les Ports (commerciaux et de plaisance) et les petitsappontements sont à l’origine de phénomènes d’érosion plus ou moins graves du littoral. C’estle cas à Yasmine Hammamet, à Béni Khiar et Dar Chaâbane, à Kélibia, à Haouaria.La détérioration des solsLes sols de la péninsule sont mis à rude épreuve par l’érosion hydrique et éolienne. Cettesituation est liée aux conditions géographiques (climat, orographie), mais aussi à cause del’exploitation humaine très ancienne.Le capital en sols de plusieurs zones aux alentours de Djebel Abderrahmane, dans l’arrièrepays de Nabeul – Hammamet, sur les versants dominants Menzel Bouzelfa – Béni Khalled,dans la zone de Takelsa – Douala est largement entamé par l’érosion hydrique. Elle estsouvent accompagnée de phénomènes d’éboulements et de glissements de terrain dans lesreliefs les plus pentus des Djebels Labiod, Abderrahmane mais surtout à Korbous.L’érosion éolienne est moins virulente avec le reboisement des larges Champs dunaires; maisdans certaines portions, entre Oued Laâbid et Zoggag nous remarquons encore des pertes enterres agricoles par l’envahissement des sables littoraux.64


La dégradation des valeurs naturelles et visuelles, historiques et archéologiquesLes carrières exploitées ou abandonnées qui sont assez nombreuses dans le Cap Bonprésentent un aspect esthétique "dégradant" surtout qu’elles sont souvent situées sur les voiesde circulations.Saturation touristiqueLe pôle Nabeul Hamamet principalement, mais également les communes et littoraux disposantde plages accessibles et de qualité sont soumis à une intense pression durant la périodeestivale. Cette situation particulière a des répercussions considérables sur la circulationautomobile, la cherté de la vie et à l’origine d’un usage intense des ressources naturelles (eau,alimentation, énergie) et d’une surproduction de déchets et d’effluents.Cette saturation est manifeste dans les communes de Nabeul et de Hamamet prisées par lestouristes et les nationaux, et à un degré moindre Kélibia, Hammam Laghzaz, el Haouria quisuscitent ces dernières années un engouement de la part des estivants locaux, portés vers lalocation de pavillons ou d’appartements à la semaine ou au mois, formule plus en rapport avecles bourses locales.Faibles capacités de gestion des acteurs et opérateurs locauxLes opportunités qui s’offrent aux opérateurs locaux sont faibles quand les zones touristiquesse situent à distance de leurs localités. Les touristes vivent en vase clos et en autarcie dans leslieux d’hébergement. La clientèle est relativement rare dans ces zones peu ou mal préparées àl’accueil. Par ailleurs, les possibilités liées au patrimoine sont sous-exploitées, ce qui concentrel’essentiel de la valeur ajoutée aux mains des hôteliers et dans une moindre mesure auxagences de voyage qui gèrent les circuits organisés de découverte.Les produits de terroir, faute d’une valorisation décente sont progressivement dénaturés du faitd’une acculturation pernicieuse, ce qui réduit encore plus les potentialités de développement dutourisme dans certains secteurs.Enfin, très centralisé et très professionnalisé, le secteur ne laisse pas de place à la sociétécivile dans les choix stratégiques en matière tourisme, les ONG spécialisées sont quasimentinexistantes.65

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