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Que cachent les mots Drogues ? Addictions ? Toxicomanie ? - Certu

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Addiction vous avez dit addiction ? <strong>Que</strong> dit l’Organisation Mondiale de la Santé ?L’addiction est "un état de dépendance périodique ouchronique à des substances ou à des comportements". La dépendance c’est :1. la survenue de symptômes de sevrage en cas d’absencede la substance ou d’une activité addictive,et1. le développement d’une tolérance impliquant uneaugmentation de la dose nécessaire – quels que soient<strong>les</strong> signes de destruction physique ou psychique.RAVMONovembre 20103


Addiction (suite) On estime qu’environ 90% des personnes sontvictimes d’une quelconque dépendance. Cette dépendance peut aller d’une simple habitude àdes dépendances impliquant un potentiel dedestruction physique et mentale. La dépendance peut porter sur des substances(médicaments, drogues, etc.) ou non (travail, jeux,Internet, etc.).RAVMONovembre 20104


Addiction (suite)En France Pour tous types d'usage, l'alcool et letabac sont <strong>les</strong> substances psychoactives<strong>les</strong> plus consommées. Les médicaments se classent en 3èmeposition (usage thérapeutique et nonthérapeutique). Le cannabis est la substance psycho-activeillicite la plus consommée.RAVMONovembre 20105


Mais alors, la toxicomanie c’est quoi ? <strong>Que</strong> dit l’Organisation Mondiale de la Santé ?La toxicomanie est "un état de dépendancephysique ou psychique ou <strong>les</strong> deux, vis-à-vis d'unproduit et s‘établissant chez un sujet et à la suitede l'utilisation périodique ou continue de celui-ci".La toxicomanie représente donc une aliénation, unecertaine privation de liberté puisque le toxicomaneest profondément dépendant de sa drogue.L'OMS préfère même au terme de "toxicomanie",celui de "pharmacodépendance".RAVMONovembre 20106


Et une drogue c’est quoi ? La définition de l'OMS est très large« toute substance qui peut modifier la conscience et lecomportement de l'utilisateur. En ce sens, tout médicamentpeut être désigné par le mot drogue.Selon l'usage qui en est fait, <strong>les</strong> drogues peuvent êtreemployées à des fins médica<strong>les</strong> ou à des fins nonmédica<strong>les</strong>.Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> substances susceptib<strong>les</strong> de modifier la fonctionpsychique (y compris l'alcool) peuvent être retenuescomme drogues.Ce sont <strong>les</strong> drogues psychotropes, c'est-à-direl'ensemble des substances d'origine naturelle ousynthétique qui peuvent, par leur action sur le systèmenerveux central, modifier l'activité mentale, <strong>les</strong> sensations,<strong>les</strong> comportements… »RAVMONovembre 20107


Pourquoi devient-ondépendantoula neurobiologiedes addictions?8


La neurobiologie des addictions (1/5)1990 : c’est le « plaisir » qui est responsable de ladépendance : Toutes <strong>les</strong> substances psycho actives(SPA) qui peuvent entraîner une dépendance chezl’homme ont un point commun : el<strong>les</strong> déclenchentune augmentation de la quantité disponible dedopamine dans le cerveau.2002 : une nouvelle série d’études implique deuxautres neurotransmetteurs en plus de la dopaminedans <strong>les</strong> mécanismes d’addiction : la noradrénalineet la sérotonine. La première contribue à régulerl’attention, <strong>les</strong> émotions et l’apprentissage tandisque la seconde module l’humeur, le sommeil,l’appétit et la douleur.RAVMONovembre 20109


La neurobiologie des addictions (2/5)2006 : le découplage découvert par le Docteur Jean-PolTASSIN, professeur au Collège de France.Il existe des entrées sensoriel<strong>les</strong> allant vers le cerveau.La sérotonine régule la sécrétion de noradrénaline, cecouplage permet la maîtrise des émotions et modère <strong>les</strong>réactions face aux évènements de crise ou de bonheur.Chez <strong>les</strong> animaux rendus dépendants, <strong>les</strong> étudesmontrent une hyperactivité du système noradrénergique(ensemble des cellu<strong>les</strong> nerveuses dépendantes de lanoradrénaline), et cela, même plusieurs mois aprèsl’arrêt de la prise de produit : DECOUPLAGE :Le système noradrénergique est devenu indépendant ducontrôle normalement exercé par la sérotonine.RAVMONovembre 201010


La neurobiologie des addictions (3/5)La prise de drogue crée un « recouplage artificiel » ouhypercouplage égal à la durée de l’effet du produit. Lesneurotransmetteurs resynchronisés entraînent lasensation de bien être chez l’individu habituellementdécouplé.Le docteur OLIVENSTEIN analyse l’addiction comme larencontre d’un individu (biologie) avec un produit(chimie) dans un environnement socioculturel(contexte). Dès le plus jeune âge, <strong>les</strong> différents stress,traumatismes ou chocs émotionnels tendent à perturberl’harmonie du couple noradrénaline/sérotonine.RAVMONovembre 201011


La neurobiologie des addictions (4/5)Chaque produit a ses propriétés addictives, il suffit quel’environnement stimule un sujet déjà sensible pourdéclencher une sécrétion de dopamine qui créera unesituation idéale de dépendance.Comme dans tous <strong>les</strong> processus biologiques, nous nesomme pas égaux, tout dépend de l’équilibre de notrecouplage noradrénaline/sérotonine.30% des rats de laboratoire sont insensib<strong>les</strong> aumécanisme d’addiction.RAVMONovembre 201012


La neurobiologie des addictions (5/5)Les drogues interviennent à ce niveau :Exemple : La cocaïne bloque <strong>les</strong> systèmes de capture. Ilen résiste une augmentation de la quantité de dopaminedans la synapse et une augmentation de la stimulationde la récompense. Il en résulte une perte de dopaminejustifiant la descente.La cocaïne, l'amphétamine, la MDMA et des autressubstances présentent des similitudes morphologiquesavec la dopamine, et la noradrénaline .Il existe des récepteurs dans le cerveau à la morphine.Le lieu des récepteurs aux opiacées se trouve situé entrel'aire tegmentale ventrale et la substance noire. Ils sontsur des petites cellu<strong>les</strong> et contrôle <strong>les</strong> neurones àdopamine.RAVMONovembre 201013


Les principa<strong>les</strong> drogues illicites etlicites : leurs actions L’héroïne La cocaïne Le cannabis L’ecstasy et autres (Gamma OH ou GHB) L’alcool Le tabacRAVMONovembre 201014


Il faut distinguer Les drogues licites Les drogues illicitesRAVMONovembre 201015


Ces plantes qui produisent desdrogues« Parmi <strong>les</strong> plantes cultivées illégalement pourproduire des drogues, <strong>les</strong> productions <strong>les</strong> plusimportantes concernent le cannabis (marijuana ethaschich), le pavot (opium et dérivés commel’héroïne), la coca (cocaïne et crack). Des plantes àdrogue sont aussi cultivées légalement comme leqat et le tabac. »Réf http://www.didier-pol.net/8cultiv.htm16


Ces plantes qui produisent desdrogues« Parmi <strong>les</strong> plantes cultivées illégalement pourproduire des drogues, <strong>les</strong> productions <strong>les</strong> plusimportantes concernent le cannabis (marijuana ethaschich), le pavot (opium et dérivés commel’héroïne), la coca (cocaïne et crack). Des plantes àdrogue sont aussi cultivées légalement comme leqat et le tabac. »Réf http://www.didier-pol.net/8cultiv.htm17


L’héroïnePapaver somniferum var. album18


L’héroïne (d’où vient-elle ?)RAVMONovembre 201019


L’héroïne (c’est quoi ?) L'héroïne est un opiacé puissant, obtenu à partirde la morphine. Les opiacés sont des substancesnaturel<strong>les</strong> contenues dans le latex (opium)recueilli sur une plante, le pavot. L'héroïne se présente sous la forme d'unepoudre. Elle est la plupart du temps injectée enintraveineuse, après dilution et chauffage. Lespratiques d'injection semblent en baisse.L'héroïne est également sniffé et fumée.RAVMONovembre 201020


L’héroïne : ses effets Elle provoque l'apaisement, l'euphorie et unesensation d'extase. Elle agit comme anxiolytiquepuissant et comme antidépresseur. Les effetsrecherchés peuvent traduire un mal-êtrepsychique, une souffrance, un besoin d'oubli. L'effet immédiat de l'héroïne est de type"orgasmique". C'est un "flash". Il est suivi d'une sensation d'euphorie puis desomnolence, accompagnée parfois de nausées,de vertiges, et d'un ralentissement du rythmecardiaque.RAVMONovembre 201021


L’héroïne : <strong>les</strong> traces laissées par … <strong>les</strong> injections intraveineuses sont diverses : Marques d’injections le long des veines. Port de chemises à manches longues ou à col roulé, mêmepar une journée chaude. Mutilation tatouages ou marques de brûlures. Doigts décolorés. Transpiration excessive. Peau froide et moite. Démangeaisons et brûlures de peau. Acné soudaine. Peau tendue, enflée ou gonflée. Jaunisse (maladie caractérisée par un jaunissement de lapeau et du blanc des yeux). Taches mauves ou rouges sur le corps. Noircissement inexplicable de la peau.RAVMONovembre 201022


L’héroïne (comment s’en sortir ?)L'héroïnomane qui le souhaite, peut bénéficier de soins :sevrage + suivi psycho-social + traitement desubstitution.Le traitement se fait par voie buccale : méthadone ouSubutex®.Qui le prescrit ? : soit dans <strong>les</strong> centres de soinsspécialisés en toxicomanie, soit par un médecin de villeet depuis peu par <strong>les</strong> médecins exerçant à l'hôpital.Objectif des traitements de substitution : stabiliser ladépendance de manière médicale et légale.RAVMONovembre 201023


L’héroïne : <strong>les</strong> autres dangers La pratique d'injection intraveineuse, dans desconditions d'hygiène précaires, expose la populationdes toxicomanes à des risques infectieux majeurs. <strong>Que</strong>l<strong>les</strong> maladies ?VIH, hépatite B,hépatite C, germes opportunistesface auxquels ils sont fragilisés (tuberculose …) En France : 30% des toxicomanes sont contaminéspar le virus du SIDA, 70% par le virus de l’hépatite C La transmission par voie sanguin, sexuelle à d’autrespersonnes non toxicomanes (partenaires,professionnels de santé … Mise en œuvre d’une politique de distribution deseringues, la diffusion de documentation (INPES), ledéveloppement de réseaux de santé…RAVMONovembre 201024


L’héroïne : comment réduire <strong>les</strong>risques ?RAVMONovembre 201025


La cocaïneRameau de cocaïer26


La cocaïne (une source de profitspour <strong>les</strong> uns … mais …)<strong>Que</strong> ressent le consommateur?Un sentiment d'euphorieUne augmentation de l'activité sexuellemais aussi des effets secondairesTremblements, impatiences, tachycardie, hypertensionartérielle, vasoconstriction, dilatation pupillaire,augmentation de la température<strong>Que</strong> devient la cocaïne dans le corps ?Pic plasmatique : 5 à 30 min / Demi-vie : 38 minActivité : 2 à 4 heures / Traces : jusqu'à 3 jours dans <strong>les</strong>urinesRAVMONovembre 201027


La cocaïne (une source de profitspour <strong>les</strong> uns … mais …)Avec quels accidents ?Réaction toxique/Mort subite par arrêt cardiaque et hémorragiecérébraleÉtat de mal épileptique<strong>Que</strong>ls effets psychiques ?Agitation / IrritabilitéPsychose induite / Delirium / Confusion / Agitation hallucination,délire interprétatif ou persécutifDélire paranoïaque quand associé à la méthadoneRAVMONovembre 201028


La cocaïne (comment arrêter ?)<strong>Que</strong> se passe-t-il lors du sevrage d’une toxicomanie à lacocaïne ?Crash : 9 heures à 14 joursSyndrome dépressifÉpuisementPouvant durer jusqu'à 10 semaines, avec anxiété,dépression,anhédonie (insensibilité au plaisir) ++, 3ème phase : le sujeta l'air guéri mais craving (envie irrésistible) récurrent avecrechutes par indices mineursNécessite une psychothérapie spécifiqueComorbidites ou maladies associées Schizophrènes : 33 % 73,5 % ont des troub<strong>les</strong> psychiatriquesRAVMONovembre 201029


Cannabis, marijuana,haschichChanvre indien30


Le cannabis (déjà utilisé aunéolithique) Traces archéologiques en Chine 8000 ansavant JC Interdit par Napoléon Bonaparte lors de lacamp d’Égypte en raison des effetsproduits sur ses troupes Effets décrits par Baudelaire et Gautier Interdit aux USA en 1937 Généralisé à la planète depuis 1970 avec desniveaux de tolérance variab<strong>les</strong> selon <strong>les</strong>états Maroc 1 er exportateur vers la FranceRAVMONovembre 201031


Le cannabis (<strong>les</strong> routes )RAVMONovembre 201032


Le cannabis (plusieurs formes)Sa concentration est très variable selon <strong>les</strong>préparations et la provenance du produitL'herbe (marijuana) Feuil<strong>les</strong>, tiges etsommités fleuries, simplement séchées. Sefume généralement mélangée à du tabac,roulée en cigarette souvent de forme conique(le joint, le pétard, le stick...).Le haschich (shit) Résine obtenue à partirdes sommités fleuries de la plante. Se présentesous la forme de plaques compressées,barrettes de couleur verte, brune ou jauneselon <strong>les</strong> régions de production. Se fumegénéralement mélangé à du tabac : "le joint".Le haschich est fréquemment coupé avecd'autres substances plus ou moins toxiquescomme le henné, le cirage, la paraffine...RAVMONovembre 201033


Le cannabis (<strong>les</strong> effets / dangers)Baisse de l’attention et de la concentration,difficultés scolairesModification de la motricité et de la coordination mauvaises appréciations des situationsPalpitations, bouche sèche, yeux rouges, parfoisnauséesChez <strong>les</strong> sujets fragi<strong>les</strong> : hallucinations,dédoublement de la personnalité, …Comportement illicite pour se procurer le produitDepuis 1999 la loi prévoit que l’enquêteur procèdeà la recherche de stupéfiant en cas d’accidentmortel (En 2005 : 230 décès par accident de laroute attribuable au cannabis)RAVMONovembre 201034


Le cannabis (toxicité) 3 joints = 1 paquet de cigarettes La fumée de cannabis contient 7 fois + degoudron et de monoxyde de carbone quele tabac (enquête 60 millions deconsommateurs) Organes cib<strong>les</strong>Poumons (cancer, inflammations, bronchiquesasthme …)CerveauAppareil CV (AVC, mort)FertilitéRAVMONovembre 201035


Le cannabis (où dans le cerveau ?)Le principe actif du cannabis responsable des effetspsychoactifs est le D 9 THC (tétrahydrocannabinol),inscrit sur la liste des stupéfiants.RAVMONovembre 201036


Le cannabis (comment s’arrêter ?) Effet du produit pendant 24 heuresaprès la consommation. Pas d’addiction chez le consommateuroccasionnel.RAVMONovembre 201037


Le cannabis (un campagne deprévention à l’intention des jeunes)RAVMONovembre 201038


L’ecstasyUne nouvelle drogue issue de l’évolution de la chimie39


L’ecstasy : qu’est-ce que c’est ?L'ecstasy désigne à l'origine une molécule chimiqueparticulière, la MDMA (3,4méthylènedioxyméthamphétamine), responsabledes effets psycho actifs.La composition d'un comprimé présenté commeétant de l'ecstasy est souvent incertaine ; lamolécule MDMA n'est pas toujours présente et peutêtre mélangée à d'autres substances :amphétamines, analgésiques (substances quiatténuent ou suppriment la douleur),hallucinogènes, anabolisants ou encore avec desproduits ou médicaments dangereux (strychnine).RAVMONovembre 201040


L’ecstasy : qu’est-ce que c’est ? L'ecstasy peut également être coupé avec de lacaféine, de l'amidon, des détergents, dusavon... ! L'apparition massive de l'ecstasy estnotamment associée à l'émergence dumouvement musical techno et à l'organisationde "rave parties" (lexique). Aujourd'hui, ces produits sont consommésdans d'autres lieux festifs tels que <strong>les</strong> boîtes denuit, <strong>les</strong> bars, etc...RAVMONovembre 201041


L’ecstasy : <strong>les</strong> phases ? Environ 1/2 heure après l'absorptioncommence la "weird period" (périodebizarre), durant quelques minutes(impression de flottement, parfois légèreinquiétude) Puis sentiment de bonheur, de bien-êtrephysique et mental. La MDMA suscite uncollectif, une profonde envie de partager. La durée des effets de 4 à 8 heuresdépendant de l'engouement et du contexteRAVMONovembre 201042


L’ecstasy : <strong>les</strong> effets 2aires?ImmédiatsFavorise la communication entre <strong>les</strong> gensProvoque un fort sentiment d'appartenance au groupeExacerbation des sensPénib<strong>les</strong> tensions musculairesDéshydratation corporelle, sécheresse de la bouche, sudationNauséesÉtourdissementsÉpuisement et surmenageAccélération artificielle du rythme cardiaque et augmentation de lapression artérielleTroub<strong>les</strong> de la coordination rendant notamment la conduite d'unvéhicule dangereusePossib<strong>les</strong> troub<strong>les</strong> sexuelsRAVMONovembre 201043


L’ecstasy : <strong>les</strong> effets 2aires?A plus long termeAgitationHallucinationsHypertensionCrampes musculaires, liées à l'effortNystagmus, mouvement oscillatoireHyperthermieConvulsions;Insuffisance rénale aiguëMortRAVMONovembre 201044


L’ecstasy : comment on arrête ? La MDMA n’induit pas de dépendancephysique accompagnée de symptôme demanque, mais plutôt une dépendancepsychique liée au souvenir du momentvécu. Les effets secondaires peuvent augmenterau fil du temps tandis que <strong>les</strong> effetsagréab<strong>les</strong> s’estompent.RAVMONovembre 201045


La Gamma OH ou GHBLe Gamma OH est connu sous de nombreusesappellations dont <strong>les</strong> plus courantes sont "GBH"(Grievous Bodily Harm), "GHB", Liquid Ecstasy,Fantasy...Il est vendu en poudre ou en granulés à dissoudre dansl'eau.Il est utilisé en anesthésie et plus particulièrement enobstétrique. Il est utilisé à des fins non médica<strong>les</strong> ouabusivement depuis une dizaine d'années.Son utilisation est devenue festive et parfois criminelle,d'où son nom de "date rape drug" (drogue du viol), enraison des propriétés de la molécule : amnésie, étatsemblable à l'ébriété, délais d'action très courts. LeGAMMA OH ou le GHB.RAVMONovembre 201046


La Gamma OH ou GHBPar ailleurs, le butanédiol, molécule de base du GammaOH utilisé dans l'industrie chimique (fabrication derésines, polyuréthane...) est utilisé puisqu'il setransforme dans l'organisme en Gamma OH.Des cas de coma ont été observés notamment lorsd'une absorption simultanée d'alcool.Les connaissances actuel<strong>les</strong> de la consommation deGamma OH, de la Kétamine et du protoxyde d'azote nepermettent pas d'en mesurer l'ampleur. Leur diffusionsemble toutefois restreinte.RAVMONovembre 201047


« L’alcool tue »L’absinthe E DegasGueule de bois S. ValadonIl a inspiré <strong>les</strong> peintresIl détruit le foie48


L’alcool (c’est quoi ?)« Toutes <strong>les</strong> boissons alcooliques (vin, bière, vodka,porto, rhum, pastis, champagne, alcools de luxe,’piquette’, etc.) contiennent la même molécule appeléeéthanol ou, en langage courant, alcool pur.L’éthanol provient de la fermentation de fruits, degrains ou de tubercu<strong>les</strong>.La fabrication de certaines boissons alcooliquescomporte une étape de distillation, qui permetd’augmenter la concentration en alcool.Les boissons alcooliques se différencient par leur goûtet leur concentration en éthanol, mais toutes sonttoxiques et peuvent conduire à l’ivresse. »Réf http://www.alcoolinfoservice.fr/L-alcool-c-est-quoi.htmlRAVMONovembre 201049


Concentration en alcoolÉquivalences le saviez vous ?RAVMONovembre 201050


L’alcool : la dépendance à l’alcoolÀ nouveau que dit l’OMS ?Dès 1951 elle proposait la formule suivante :« <strong>les</strong> alcooliques sont des buveurs excessifsdont la dépendance à l’égard de l’alcool esttelle qu’ils présentent, soit un trouble mentaldécelable, soit des manifestations affectantleur santé physique ou mentale, leursrelations avec autrui et leur boncomportement social et économique, soit desprodromes de troub<strong>les</strong> de ce genre. Ilsdoivent être soumis à un traitement ».RAVMONovembre 201051


L’alcool : ses effets (non exhaustifs)Les effets psychotropes le sujet passe par plusieurs stadesStimulation, calme, endormissementLevée des inhibitions (avec passage à l’acte)Dépression au stade de l’intoxication chroniqueDépendance psychique mais surtout physique (tremblements,confusion mentale, delirium, hallucinations voire décès enl’absence de soins)Les autres effets sur le cerveau et <strong>les</strong> nerfsDestruction des neurones directement ou par déficit d’absorptiondigestive de vitamine B Troub<strong>les</strong> de l’équilibre (cervelet / nerfs périphériques),Troub<strong>les</strong> de la mémoire (évènements récents par atteinte del’hippocampe),État démentiel par atteinte du cortex)RAVMONovembre 201052


L’alcool (ses effets non exhaustifs)Les effets sur le foieHépatite réversible à l’arrêt de l’intoxicationStéatose (dépôts de graisses triglycérides) lentement réversibleCirrhose (dépôts de protéines) non réversibleLes effets sur le pancréasInflammation (pancréatite) et risque de diabèteLes effets sur l’estomacReflux oesophagien et inflammation des muqueusesLes effets sexuelsImpuissance chez l’hommeDisparition des cyc<strong>les</strong> menstruels chez la femmeRAVMONovembre 201053


L’alcool (ses effets non exhaustifs)Les effets sur <strong>les</strong> vaisseaux et le cœurHTADouleurs veineuses problèmes hémorroïdairesAtteinte du muscle cardiaque (insuffisance cardiaque et mort)Les effets cancérigènesFavorisés par l’intoxication mixte (alcoolo tabagique)Cancers du pancréas, de la langue, gorge, de l’oesophageLes effets sur la moelle osseuseAction sur le développement des GB et GR (augmentation du VGM)RAVMONovembre 201054


L’alcool : la dépendance à l’alcoolIl faut distinguer :– l’alcoolisme aigu, état d’ivresse ou d’intoxicationrésultant d’une forte consommation d’alcool quipeut être unique ou isolée (potentiellementmortelle la 1 ère et unique fois).– l’alcoolisme chronique qui concerne <strong>les</strong> sujetsabsorbant quotidiennement, et depuis une périodede plusieurs mois ou années, des quantitésimportantes d’alcool.RAVMONovembre 201055


L’alcool : le premier danger seraitd’en rireRAVMONovembre 201056


L’alcool : mais <strong>les</strong> chiffres neprêtent pas à rireSelon le Baromètre santé 2005 environ 8 % desfrançais âgés de 15 à 75 ans peuvent êtreconsidérés comme ayant une consommationchronique risquée d'alcool.La consommation d'alcool provoque des dommagessanitaires et sociaux :•Précarité•Infractions à la loi (2006) : ivresse publique (68 000interpellations, dépistage alcoolémie routière (365000positifs),violences commises à l’égard des personnesnotamment conjuga<strong>les</strong>RAVMONovembre 201057


L’alcool : <strong>les</strong> conséquences neprêtent pas à rire non plusCertaines maladies sont entièrement et exclusivementattribuab<strong>les</strong> à une consommation excessive d'alcool :la cirrhose alcoolique du foie, la psychose alcoolique ou la dépendancealcoolique.Pour d'autres pathologies, l'alcool constitue un facteurde risques mais n'est pas le seul en cause.L'alcool est souvent impliqué dans la survenue de certains cancers(cavité buccale et lèvres, pharynx, larynx, œsophage, colon etrectum, foie, mais aussi cancer du sein), de certaines maladiescardiovasculaires (hypertension artérielle, cardiopathie ischémique),digestives (pancréatites), et des traumatismes et empoisonnementsliés aux accidents de la route, aux accidents domestiques et auxsuicides.RAVMONovembre 201058


L’alcool (comment arrêter ?)Les fiches pour <strong>les</strong> professionnels sur le site de RAVMOPour un repérage de l’alcoolismeFiche Alcool n°1Pour évaluer la consommation en alcoolFiche Alcool n°1 bisPour évaluer <strong>les</strong> risques et conseillerFiche Alcool n°2 a et bPour mettre en œuvre un sevrage en ambulatoireFiche Alcool n°9 sevrage ambulatoireRAVMONovembre 201059


Une campagne de prévention (ilfaut choisir : boire ou conduire)RAVMONovembre 201060


« Le tabac tue »61


Le tabac (des chiffres) Données OMS + de 60 millions de personnesseraient décédées durant la seconde moitié duXXe siècle suite aux méfaits du tabac. Estimations de l’année 2000, 4 millions depersonnes mourraient par an dans le monde. En France, il est responsable de 60 000 mortspar an, soit plus d’un décès sur dix.RAVMONovembre 201062


Le tabac (« autopsie d’un tueur »)Lesprincipauxcomposantsd’unecigaretteRAVMONovembre 201063


Le tabac (quels risques ?)Les risques du tabac sont liés à la durée deconsommation et aux quantités fumées mais <strong>les</strong>données actuel<strong>les</strong> sont encore insuffisantes pouraffirmer qu'une faible consommation pourraitcomporter moins de risques, comparée à uneconsommation importante et régulière.<strong>Que</strong>stionnaire médical pour mesurer le score dedépendanceRAVMONovembre 201064


Le tabac : <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> cib<strong>les</strong>Cancers, troub<strong>les</strong> cardio-vasculaires etrespiratoires.90% des cancers du poumon seraient dusau tabagisme <strong>les</strong> complications cardio-vasculaires :l’angine de poitrine, l’accident vasculairecérébral, l’artérite des membres inférieursLa bronchite chronique, l’insuffisancerespiratoireLe cancer de la vessie …RAVMONovembre 201065


Le tabac (comment arrêter ?)Pour aider <strong>les</strong> professionnels (des liens vers <strong>les</strong> outils)Prendre en charge un patient fumeur Le conseil minimal La démarche éducativeOutils pour votre pratique Outils et kits Des questionnaires pour votre pratique Fiches d’aides téléchargeab<strong>les</strong> par <strong>les</strong> patientsSe former à la tabacologiePour en savoir plus Textes de recommandation française Ouvrages Sites internet Textes de loi et chartesRAVMONovembre 201066


Le tabac (comment arrêter ?)Pour aider <strong>les</strong> fumeurs et/ou leurs proches(des liens pour une aide en ligne)http://www.tabac-info-service.fr/RAVMONovembre 201067


Le tabac (une campagne deprévention à l’intention des jeunes)RAVMONovembre 201068


<strong>Addictions</strong> etGrossesseLes Époux ArnolfiniJan van Eyck datant de 1434.69


Ils sont tous dangereux pour lefoetus L’alcool :Syndrome d’alcoolisme fœtal (dysmorphie, malformations, retardpsychomoteur …)En début de grossesse fausse couche, malformationsEn fin de grossesse retard de croissance, retard psychomoteur)Le tabagisme et le cannabis en raison du taux de COpetit poids, malformations, prématurité, complications àl’accouchement …Autres toxicomaniesEn lien avec le contexte psychique et social de la grossesseRetard de croissance intra-utérineMenace d’accouchement prématuréSyndrome de sevrage du bébé à la naissance (trémulations, excitation…)Infections transmises par <strong>les</strong> injections IVRAVMONovembre 201070


RAVMONovembre 201071


Références bibliographiques /siteshttp://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/produits/alcool/consequ.htmlhttp://www.sante-durable.fr/telechargement/biblio_cannamed.pdfhttp://www.adosen-sante.com/interieur.php?page=dossier&id=14&quest=112http://www.sospermis.fr/default.asphttp://www.inpes.sante.fr/http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1236.pdfhttp://www.inpes.sante.fr/AA/AA32/initiativester.html http://www.drogues.gouv.fr/http://www.drogues.gouv.fr/fileadmin/user_upload/.../brochure_jeunes.pdfhttp://www.didier-pol.net/8cultiv.htmhttp://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_p/i_03_p_par/i_03_p_par.htmlhttp://www.securite-routiere.gouv.fr/article.php3?id_article=3777http://www.securiteroutiere.gouv.fr/article.php3?id_article=3152http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/IMG/pdf/Addiction_aux_stupefiants_alcool.pdfhttp://www.tabacofractal.com/index3.php?art=article&categorie=8&article=119http://www.tabac-info-service.fr/http://www.alcoolinfoservice.fr/L-alcool-c-est-quoi.htmlhttp://www.reseau-naissance.com/joomla/images/reperage_addict_juin2006.pdfhttp://www.ravmo.org/RAVMONovembre 201072


Merci pour votre attentionLe temps des questions73

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