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Les filles ayant des enfants issus de viol à L'Est de la RDC: Les ...

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<strong>Les</strong> <strong>filles</strong> <strong>ayant</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> <strong>de</strong><strong>viol</strong> à L’Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>RDC</strong>:<strong>Les</strong> réponses <strong><strong>de</strong>s</strong> communautés et<strong>de</strong> L’EtatDr. Helen Liebling <strong>de</strong> L’Université <strong>de</strong> Coventry, Royaume-Un,Mme. Henny Slegh et Dr. Benoit Ruratotoye <strong>de</strong> l’Institut Supérieur <strong><strong>de</strong>s</strong>professionnels en Santé Mentale, Goma17 Avril 2012


2. Expériences <strong>de</strong> <strong>viol</strong>, <strong>de</strong> <strong>la</strong> grossesse et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> <strong>de</strong> <strong>viol</strong>2.1. <strong>Les</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>viol</strong><strong>Les</strong> femmes et les <strong>filles</strong> ont subit diverses formes <strong>de</strong> <strong>viol</strong>ence sexuelle, y compris le <strong>viol</strong>collectif. Parmi celles que nous avons interrogées individuellement, 80.1% étaient âgées <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> 18 ans lorsqu’elles ont été <strong>viol</strong>ées. Elles ont été <strong>viol</strong>ées dans différents endroits (parexemple dans les forêts, sur les fermes, aux marchés, au retour du travail (champs), à <strong>la</strong>maison, dans les camps <strong><strong>de</strong>s</strong> dép<strong>la</strong>cés, à l’intérieur, en al<strong>la</strong>nt vers ou au retour <strong>de</strong> l’école). Enplus <strong>de</strong> subir le <strong>viol</strong> et <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir enceinte, les femmes ont été contraintes d’assister à <strong>la</strong><strong>viol</strong>ence et <strong>la</strong> torture. Certaines survivantes ont été <strong>viol</strong>ées par un agresseur qui avait unearme, bien que <strong>la</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>filles</strong> interrogées ont déc<strong>la</strong>ré avoir été <strong>viol</strong>ées par <strong><strong>de</strong>s</strong> civils.Beaucoup ont été <strong>viol</strong>ées par <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes qui ne pouvaient pas être i<strong>de</strong>ntifiés. Bien que <strong>la</strong>plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes adultes <strong>viol</strong>ées signalent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>viol</strong>s commis par <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes armés ou <strong><strong>de</strong>s</strong>soldats qui faisaient <strong>la</strong> guerre. <strong>Les</strong> entretiens menés montrent que <strong>la</strong> <strong>viol</strong>ence sexuelle àaugmenté <strong>de</strong> façon spectacu<strong>la</strong>ire pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> guerre mais avait maintenant‘‘contaminé’ les communautés et les ménages, en particulier pour les <strong>filles</strong> âgées <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>dix-huit ans.2.2. L’expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> grossesse et du port d’un enfant issu <strong>de</strong> <strong>viol</strong>Toutes les femmes et les <strong>filles</strong> interrogées déc<strong>la</strong>rent être tombées enceintes suite au <strong>viol</strong>. Pour<strong>la</strong> plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>filles</strong> <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> dix-huit ans, elles n’étaient pas au courant <strong>de</strong> <strong>la</strong> probabilitéd’être enceintes, jusqu'à ce qu’elles ont raté leur pério<strong>de</strong> menstruelle. La majorité <strong><strong>de</strong>s</strong>survivantes ont été envoyées loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison par leur famille et ont raté l’école une foisqu’elle a été découverte par leur famille qu’elles étaient enceintes. L’enfant a été considérécomme un paria sans ‘père’, un far<strong>de</strong>au supplémentaire qui s’ajoute à <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong>famille. La majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> survivantes seulement bénéficient <strong><strong>de</strong>s</strong> soins médicaux quand ellesétaient au point d’accoucher et quelques unes affirment qu’elles ont accouché sans aucuneassistance médicale. <strong>Les</strong> femmes et les <strong>filles</strong> ont raconté avoir été dépassées et parfois, ellessont en colères contre leurs <strong>enfants</strong> par manque <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> les al<strong>la</strong>iter normalement suite à<strong>la</strong> malnutrition.2.3. <strong>Les</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> d’un <strong>viol</strong>Familles, parents et communautés, y compris d'autres <strong>enfants</strong> se moquaient <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> nésd'un <strong>viol</strong>. Considérés comme parias, ils ont été stigmatisés avec leur mère, harcelés, battus etrejetés. <strong>Les</strong> survivantes elles-mêmes ont connu <strong><strong>de</strong>s</strong> émotions conflictuelles envers leurs<strong>enfants</strong>. La compréhension <strong>de</strong> leur innocence donne à leur mère <strong>de</strong> l’espoir, <strong>de</strong> confort et lesou<strong>la</strong>gement à leurs sentiments suicidaires. <strong>Les</strong> femmes et les <strong>filles</strong> ont aussi vu leurs <strong>enfants</strong>comme potentiellement bénéfique et utiles pour <strong>la</strong> société, mais aussi un rappel constant du <strong>viol</strong>traumatisant et le rejet social, elles continuent à souffrir. <strong>Les</strong> survivantes ont décrit leurs<strong>enfants</strong> comme étant déprimés, manquant <strong>la</strong> paix, toujours en colère, considérés comme <strong><strong>de</strong>s</strong>parias et sont exposés à mener <strong>la</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue par ce que sans compétencequelconque pour un emploi. Certaines personnes interrogées ont attesté que <strong>la</strong> non prise encharge <strong>de</strong> ces <strong>enfants</strong> pourrait soulever plus tard <strong><strong>de</strong>s</strong> sérieux problèmes dans <strong>la</strong> sociétécongo<strong>la</strong>ise.2


3. Conséquences <strong>de</strong> porter <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> <strong>de</strong> <strong>viol</strong>3.1. Effets socioculturelsPresque toutes les femmes et les <strong>filles</strong> décrivent le rejet social <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> leurs parents, lesfamilles, membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté et leurs maris. La stigmatisation vécue fait <strong>de</strong> sorte queles <strong>filles</strong> <strong>ayant</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> du <strong>viol</strong> soient chassées <strong>de</strong> leurs maisons, soit emmenées hors<strong>de</strong> l'école et à s'enfuir vers <strong><strong>de</strong>s</strong> logements précaires. Le rejet social avec moqueries etintimidation par les familles et les communautés. Ce sujet s’étend sur les <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> <strong>de</strong> <strong>viol</strong>qui étaient considérés comme ’’dangereux’’. Dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> société congo<strong>la</strong>ise, le <strong>viol</strong>est considéré comme un ‘’mariage’’ avec le <strong>viol</strong>eur. Une fille qui est enceinte n'est plusconsidérée comme un enfant qui a besoin <strong>de</strong> soins et d'affection <strong><strong>de</strong>s</strong> parents. Aussi, unefemme mariée qui est <strong>viol</strong>ée est considérée comme une ‘femme infidèle’. Bien que les hommeset les femmes considèrent le <strong>viol</strong> comme un crime punissable, <strong>la</strong> réponse générale blâme lesfemmes et leurs <strong>enfants</strong>. Ils sont considérés comme <strong>ayant</strong> peu <strong>de</strong> valeur dans <strong>la</strong> société.3.2. Conséquences socio-économiques<strong>Les</strong> femmes et les <strong>filles</strong> sont exposées à l'extrême pauvreté, étant incapable <strong>de</strong> continuer avecl'école, elles manquent <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> gagner leur vie et <strong>de</strong> payer les frais <strong>de</strong> rémunération.Elles <strong>de</strong>viennent incapables <strong>de</strong> travailler en raison d'un manque d'éducation ainsi que <strong>la</strong>douleur physique et les blessures psychiques à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> leurs expériences. <strong>Les</strong> <strong>enfants</strong> nésd'un <strong>viol</strong> sont gran<strong>de</strong>ment exposés au risque <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir ‘<strong>enfants</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue’.3.3. Conséquences sur <strong>la</strong> santé physique<strong>Les</strong> survivants ont rapporté que leur expérience <strong>de</strong> <strong>viol</strong> a un impact sérieux sur leur santéphysique. Ils ont eu <strong>de</strong> graves problèmes <strong>de</strong> santé gynécologique, y compris les fistulesvésicaux-vaginales, les ma<strong>la</strong>dies sexuellement transmissibles, <strong><strong>de</strong>s</strong> saignements anormaux,douleurs, kystes, l'infection à VIH/SIDA et le handicap physique. Il est dangereux pour lesjeunes <strong>filles</strong> <strong>de</strong> donner naissance aux <strong>enfants</strong> avant <strong>la</strong> maturation <strong>de</strong> leur corps car ceci peutentraîner <strong>la</strong> rupture <strong>de</strong> l'utérus ou <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> l'enfant. D’autres risques additionnels peuvent s’yajouter : avortements illégaux, <strong>la</strong> malnutrition. D’où l’incapacité <strong>de</strong> trouver à manger entrainantl’impossibilité d’al<strong>la</strong>iter leurs <strong>enfants</strong>. <strong>Les</strong> bébés sont sous-alimentés et par conséquent tombentma<strong>la</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>.3.4. Effets émotionnels et <strong>la</strong> stigmatisation<strong>Les</strong> femmes et les <strong>filles</strong> ont décrit les conséquences émotionnelles, qui ont eu un impact négatifsur leur estime <strong>de</strong> soi. En raison d'un manque <strong>de</strong> confiance dans d'autres, surtout les hommes,les survivantes ont gardé leurs expériences essentiellement pour elles -mêmes. Elles ontrapporté <strong><strong>de</strong>s</strong> effets psychologiques normalement associés à <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences traumatisantes, ycompris <strong>la</strong> dépression, comportements suicidaires, <strong>la</strong> colère, les f<strong>la</strong>shbacks, l'anxiété, troublesdu sommeil, le retrait et l'évitement, les préoccupations sexuelles et les problèmes d'i<strong>de</strong>ntité.<strong>Les</strong> conséquences sociales pour les adolescentes comprenaient une séparation prématuréedès l'enfance car ils sont <strong>de</strong>venus surchargés <strong>de</strong> responsabilités. La re<strong>la</strong>tion entre survivanteset leurs <strong>enfants</strong> est extrêmement complexe. Cette re<strong>la</strong>tion décrit un sentiment tantôt d’amour,tantôt <strong>de</strong> haine envers leurs <strong>enfants</strong>. Ceci intensifie <strong>la</strong> détresse psychologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong>mère et <strong>de</strong> l’ enfant.3


4. Réponses <strong>de</strong> santé aux survivantes et aux <strong>enfants</strong><strong>Les</strong> enquêtes ont révélé que les institutions sanitaires ont <strong>de</strong> graves difficultés d’ordre financierpour répondre aux besoins diversifiés <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong>, ceci est dû à:4.1. <strong>Les</strong> faibles niveaux d'accès aux soins <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> traitementLa gran<strong>de</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> survivantes n'ont pas accès aux soins urgents <strong>de</strong> santé dans les 72exiges dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> 48 heures, y compris <strong>la</strong> contraception et prophy<strong>la</strong>xie post-exposition,PEP, à titre préventif pour l'infection à VIH. Pour les rares personnes qui l’ont fait, il s’est passéquelque temps plus tard, ou pendant l'accouchement. Elles ont rapporté un manque <strong>de</strong>traitement adéquat et se sont heurtées à plusieurs défis. Opérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> fistule qui sefaisaient librement parfois effectué et il y avait un traitement limité <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong>dies sexuellementtransmissibles. Toutefois, un traitement gratuit était arrêté après l'accouchement pendant queles femmes en avaient encore besoin. <strong>Les</strong> survivantes étaient réticentes à signaler leursagressions à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> peur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> honte. Elles manquaient <strong>de</strong> confiance envers lesservices sanitaires concernant <strong>la</strong> confi<strong>de</strong>ntialité et <strong>de</strong> soutien les rendaient incapablesd’accé<strong>de</strong>r a un traitement particulier en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté, du manque <strong>de</strong> transport pourfranchir <strong>de</strong> longues distances.4.2. Établissements <strong>de</strong> santé et les infrastructures pauvres<strong>Les</strong> services <strong>de</strong> santé ont été rapportés par les survivantes comme étant insuffisants etincapables <strong>de</strong> répondre à leurs besoins et ceux <strong>de</strong> leurs <strong>enfants</strong>. Il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> hôpitaux très limitéspour traiter les muti<strong>la</strong>tions, les fistules <strong>de</strong> <strong>viol</strong>s pour les femmes qui ont subi le <strong>viol</strong>. Dans <strong>la</strong>ville <strong>de</strong> Goma, les hôpitaux publics n'ont pas <strong>de</strong> services spéciaux pour les femmes <strong>viol</strong>ées. Ony administre seulement <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> base avec le kit PEP et / ou <strong><strong>de</strong>s</strong> analgésiques.Toutefois, en raison <strong>de</strong> contraintes <strong>de</strong> financement, ce n'est pas souvent disponible. Le manqued'accès aux soins <strong>de</strong> santé a été exacerbé par l’exclusion et le rejet social <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes et <strong><strong>de</strong>s</strong>jeunes <strong>filles</strong>. Cette situation était aggravée par <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes logistiques, le manque <strong>de</strong> soins<strong>de</strong> santé disponibles ou l'accès à <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes, en particulier les gynécologues dans leszones rurales. Comme l'avortement est illégal, ce<strong>la</strong> aussi conduit à <strong><strong>de</strong>s</strong> choix dangereux etrestreint d’avortement c<strong>la</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong>tin. Bien que certaines survivantes aient reçu <strong><strong>de</strong>s</strong> conseils <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong> bénévoles dans les maisons d'écoute, il y avait un manque <strong>de</strong> professionnalismecoordonné et culturellement appropriés pour leurs besoins en santé mentale et ceux <strong>de</strong> leurs<strong>enfants</strong>.4.3. Manque <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> formation pour le personnel <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> santéLe personnel <strong>de</strong> santé dans différents hôpitaux et centre <strong>de</strong> santé et les conseillerspsychosociaux déc<strong>la</strong>rent qu’ils n’ont pas <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires. La plupart d’entre eux reçoivent <strong><strong>de</strong>s</strong>in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> transport minimes. <strong>Les</strong> mauvaises conditions <strong>de</strong> travail, le manque <strong>de</strong> soutien et<strong>de</strong> formation les empêchent d’ai<strong>de</strong>r les survivantes et leurs <strong>enfants</strong> par <strong><strong>de</strong>s</strong> réponsesintégrées. Beaucoup <strong>de</strong> conseillers psychosociaux ont été victimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong>. Le manque <strong>de</strong>professionnels qualifiés en santé mentale a réduit les opportunités <strong>de</strong> traitement adéquat et <strong>la</strong>surcharge <strong><strong>de</strong>s</strong> conseillers non professionnels. Le manque extrême <strong>de</strong> financement pour lerenforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités et <strong><strong>de</strong>s</strong> sa<strong>la</strong>ires au sein <strong>de</strong> ces organisations n’ont pas favorisé untravail va<strong>la</strong>ble. Ils n'ont aucune protection pour les risques auxquels ils sont exposés nesachant pas faire face au stress et tombent souvent dans le 'burn out'.4


5. Réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice pour les survivantesEn termes <strong>de</strong> justice, les survivantes ont déc<strong>la</strong>ré avoir été extrêmement mécontentes en raison<strong>de</strong>:5.1. Résultat non satisfaisant <strong>de</strong> rapports 2Dans le contexte <strong>de</strong> l'impunité ainsi qu’à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> stigmatisation et <strong>la</strong> honte connues, <strong>la</strong>majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> survivantes n’ont tiré que peu <strong>de</strong> profit <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats d’enquête sur leur <strong>viol</strong>. Enparticulier les femmes adultes préfèrent gar<strong>de</strong>r le silence. Comme il est difficile d’i<strong>de</strong>ntifier lesauteurs <strong>de</strong> <strong>viol</strong>, aucune mesure n’a été prise en faveur <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong>. Le manque <strong>de</strong>perception du criminel par les jeunes <strong>filles</strong> entraine <strong>la</strong> confusion et l’ignorance <strong><strong>de</strong>s</strong> procédures<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice. Une culture <strong>de</strong> l'exploitation sexuelle, y compris le <strong>viol</strong> fréquent <strong>de</strong> jeunes <strong>filles</strong> est<strong>de</strong>venue une «normalisation» au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> communautés. Il y a une pression sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong>famille et les communautés sur les survivantes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r silence, bien que dans certains cas,les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> cause <strong>de</strong> leurs <strong>filles</strong>. <strong>Les</strong> obstacles auxquels se heurtentles survivantes sont : <strong>la</strong> stigmatisation, le rejet social et <strong>la</strong> peur <strong>de</strong> <strong>la</strong> vulgarisation <strong>de</strong>l'information. La pauvreté ne leur permet pas <strong>de</strong> répondre aux exigences <strong>de</strong> <strong>la</strong> corruption dontdépend le succès juridique <strong>de</strong> leur déc<strong>la</strong>ration.Dans certains cas, les familles parviennent à une entente où l'auteur paie une amen<strong>de</strong> à <strong>la</strong>famille <strong>de</strong> <strong>la</strong> victime. Toutefois, les récents changements dans <strong>la</strong> loi interdisent <strong>la</strong> résolution <strong>de</strong>cas <strong>de</strong> <strong>viol</strong> à l’amiable en les encourageant d’aller se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong>vant les instances juridiquesreconnues par l’Etat. Mais ce<strong>la</strong> ne donne pas <strong>de</strong> résultats escomptés à cause d’impunité <strong><strong>de</strong>s</strong>auteurs <strong>de</strong> <strong>viol</strong> <strong>de</strong>vant les juridictions <strong>de</strong> l’état.5.2. Le manque <strong>de</strong> capacité et les ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> police, les prisons et le systèmejudiciaire 2La police, les prisons et le système judiciaire en général au Congo souffrent beaucoup <strong>de</strong>manque <strong>de</strong> financement et rencontrent <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes énormes d’ordre logistique. Legouvernement a récemment commencé à enregistrer à <strong>la</strong> police les cas les victimes <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>viol</strong>ences sexuelles. Dans le cas où l'auteur n'est pas connu pour les survivantes, les moyensd’investigation <strong>de</strong> <strong>la</strong> police sont limités par manque <strong>de</strong> ressources et <strong>la</strong> volonté d’enquêter.Même si les cas sont signalés, <strong>la</strong> police n’a pas <strong>de</strong> connaissance suffisante sur les moyensd’investigation pour satisfaire les besoins <strong><strong>de</strong>s</strong> survivantes. Malgré une certaine formation, <strong>la</strong>police a été perçue par les survivantes comme désintéressé et pas suffisamment en mesure <strong>de</strong>gérer leurs affaires. Ils sont incapables d’assurer le transport vers les tribunaux et les servicesmédicaux. Dans <strong>la</strong> plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, <strong>la</strong> femme qui signale le cas a dû payer pour tout ce qu'ilfaut, y compris le stylo, du papier et <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> transport. Ce personnel <strong>de</strong> <strong>la</strong> police et <strong>de</strong> <strong>la</strong>justice interrogés ont exprimé un désir d'une formation complémentaire dans <strong>la</strong> communicationavec les survivantes en détresse. La plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> cas échouent par manque <strong>de</strong> rapport médical,<strong>de</strong> localisation <strong>de</strong> l’auteur du <strong>viol</strong> ou <strong>de</strong> témoins d’où les survivantes ne parviennent pas àcomparaître <strong>de</strong>vant le tribunal. <strong>Les</strong> policiers n’ont pas <strong>de</strong> renseignements sur <strong>la</strong> collecte et <strong>la</strong>présentation <strong><strong>de</strong>s</strong> preuves <strong>de</strong> crimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong>. Au moment <strong>de</strong> notre recherche, il n'y avait pas <strong>de</strong><strong>la</strong>boratoires qui travail<strong>la</strong>ient en mé<strong>de</strong>cine légale pour <strong><strong>de</strong>s</strong> tests ADN et <strong>la</strong> collecte <strong>de</strong> preuves.____________________2. Agence suédoise <strong>de</strong> Coopération au Développement (2009, p 31.) La République démocratique du Congo: ProfilSexe Pays, Stockholm5


5.3. Défail<strong>la</strong>nce du système judiciaire et <strong><strong>de</strong>s</strong> prisonsL'étu<strong>de</strong> a révélé que les crimes restent impunis en raison <strong>de</strong> l'inaction judiciaire et une culturejuridique à l'encontre <strong><strong>de</strong>s</strong> changements dans <strong>la</strong> loi. Même pour <strong>la</strong> minorité <strong><strong>de</strong>s</strong> cas qui ontatteint le tribunal aucun dédommagement ou réparation a été fourni par le gouvernement oul'auteur <strong>de</strong> crime en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> victime. Il ya un manque <strong>de</strong> confiance dans le systèmejudiciaire et pénitentiaire en <strong>RDC</strong>. On exige <strong>de</strong> « pots <strong>de</strong> vins » à chaque échelon du processus.<strong>Les</strong> survivantes savent qu'il y a une forte chance que l'auteur va soudoyer son moyen <strong>de</strong> sortird'une condamnation ou une prison ou parviendra à s'éva<strong>de</strong>r d'une gar<strong>de</strong>. <strong>Les</strong> Prisonsmanquent également <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité et l'infrastructure. Le manque <strong>de</strong> confiance dans leprocessus est l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> facteurs les plus importants qui ren<strong>de</strong>nt les survivantes réticentes àexposer leurs affaires <strong>de</strong>vant les tribunaux, <strong>de</strong>vant les organisations communautaires quisoutiennent les survivantes suivant les processus juridiques. Cette situation aurait été plusimportante que <strong>la</strong> stigmatisation elle-même. <strong>Les</strong> survivants ont rapporté à plusieurs défis dansleur désir pour <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice, y compris <strong>la</strong> corruption, discrimination 3 , et un manque<strong>de</strong> mesures satisfaisantes ou <strong>de</strong> suivi, <strong>de</strong> l'intimidation par <strong>la</strong> police, les auteurs ne se trouvantpas ou étant libérés. En se livrant à l’expérience du processus judiciaire, elles sont déçues parles résultats négatifs qui les traumatisent davantage. Ce qui augmente leur honte et l'exécution<strong><strong>de</strong>s</strong> risques personnels pour les survivantes et les professionnels impliqués, y compris lesattaques, menaces <strong>de</strong> mort et d'intimidations.6. Recommendations<strong>Les</strong> auteurs ont l'intention <strong>de</strong> produire un document pouvant servir <strong>de</strong> loi à <strong>la</strong> portée <strong>de</strong>l’homme politique. Cependant, nous donnons notre orientation initiale pouvant servir <strong>de</strong> débatpour les organisations locales, internationales et les experts qui s’occupent du développementà l’Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>RDC</strong>.6.1. Approvisionnement <strong>de</strong> cliniques mobiles: Accès à <strong>la</strong> coordination en matière <strong>de</strong>reproduction, <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé mentale et <strong><strong>de</strong>s</strong> services <strong>de</strong> justice. Pour les survivants, il fautapprovisionner et augmenter les cliniques mobiles dans les zones rurales et villes à travers unfinancement externe. Notamment un meilleur accès au traitement <strong>de</strong> santé d'urgence post-<strong>viol</strong>.Des programmes <strong>de</strong> sensibilisation doivent accroître les connaissances sur l'importance <strong>de</strong>l'accès à l'assistance post-<strong>viol</strong>, y compris le traitement kit PEP et <strong>la</strong> ‘‘pilule du len<strong>de</strong>main’’ dansles 48 heures et 72 heures respectivement.6.2. Sensibilisation et formation sur <strong>la</strong> <strong>viol</strong>ence sexuelle basée sur le genre: lesorganisations étatiques et communautaires <strong>de</strong>vraient traiter les survivantes et leurs <strong>enfants</strong>avec respect, <strong>de</strong> faciliter leur implication dans les programmes, les groupes en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong>métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d'autonomisation. Des programmes <strong>de</strong> sensibilisation communautaires <strong>de</strong>vraientencourager l'acceptation <strong><strong>de</strong>s</strong> victimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong> et <strong>de</strong> leurs <strong>enfants</strong>. Ceci pourrait réduire à <strong>la</strong>longue le rejet social.6.3. Soutien psychologique pour les survivantes, leurs <strong>enfants</strong> et les prestataires <strong><strong>de</strong>s</strong>ervices: Un objectif prioritaire serait <strong>de</strong> renforcer les capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> santé primaires etles services judiciaires, pour faire face aux effets psychologiques. Ceci permettrait d’accélérer<strong>la</strong> résilience et <strong>la</strong> guérison par <strong>la</strong> création <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> soutien. Il est extrêmement important__________________________3.La Banque mondiale (2011) République Démocratique du Congo: Vers une stratégie nationale genre éc<strong>la</strong>iré: Un documentd'information pour le CAS FY136


que les services du personnel qui ai<strong>de</strong>nt les <strong>filles</strong> <strong>ayant</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> du <strong>viol</strong> soient assistéspour développer et exécuter un soutien adéquat par les pairs et <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes <strong>de</strong> supervisionpour leur travail. Ils doivent recevoir une formation adaptée à <strong>la</strong> culture congo<strong>la</strong>ise pour souteniradéquatement les survivantes traumatisées et leurs <strong>enfants</strong>.6.4. <strong>Les</strong> programmes communautaires <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> sensibilisation: Il serait utiled'impliquer les hommes et les jeunes garçons dans <strong>la</strong> formation et <strong><strong>de</strong>s</strong> interventions quifavorisent le changement d'attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> entre les genres, le respect <strong><strong>de</strong>s</strong> droits <strong>de</strong> l'homme, <strong>la</strong> luttecontre une culture <strong>de</strong> l'exploitation sexuelle. Un programme d'éducation <strong>de</strong> groupe à tous lesniveaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté <strong>de</strong>vrait être mis en œuvre pour sécuriser les réseaux <strong>de</strong> soutiensocial pour les survivantes et leurs <strong>enfants</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes <strong>de</strong> solidarité et <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles non<strong>viol</strong>ents<strong><strong>de</strong>s</strong> hommes.6.5. Education et formation: Mettre à <strong>la</strong> disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> écoles un renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong>compétences en vue d’avoir une culture <strong>de</strong> respecter les femmes, les <strong>filles</strong> et leurs <strong>enfants</strong> pouraccroitre leur confiance et leur permettre <strong>de</strong> gagner leur vie.6.6. Améliorations <strong>de</strong> <strong>la</strong> police et <strong>la</strong> justice: <strong>Les</strong> efforts pour recruter davantage <strong>de</strong> policierssupérieurs parmi les femmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région en tant que solution à court terme. A long terme, enplus <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes dans <strong>la</strong> police, <strong>la</strong> politique doit recruter <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels dans lesprofessions juridiques. Une formation sur le genre et les droits <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes <strong>de</strong>vraient êtreégalement intégrées dans <strong>la</strong> police, <strong>la</strong> justice et les programmes <strong>de</strong> formation universitaire. Unservice plus convivial <strong><strong>de</strong>s</strong> survivants pourrait être atteint par <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong> salles d'entrevue(cadre adéquat) exclusivement privés. Ceux-ci peuvent être fournis en col<strong>la</strong>boration avec uneprotection accrue et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité <strong><strong>de</strong>s</strong> survivants. Lutter contre <strong>la</strong> corruption est notoirementdifficile et nous recommandons ce qui pourrait être examiné par un comité local constitué <strong><strong>de</strong>s</strong>représentants <strong>de</strong> police et <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> <strong>la</strong> CID, un para juriste et les lea<strong>de</strong>rs <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes. Leursconclusions ne seraient pas <strong><strong>de</strong>s</strong> procès en vue <strong>de</strong> poursuites, mais pourrait agir comme unavertissement. Il pourrait avoir un effet positif, disciplinaire à condition que l'audience et lesrésultats soient publiés.6.7. Améliorations <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice: Une justice dans le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> crimes <strong>de</strong> <strong>viol</strong> où une femme ouune jeune fille porte un enfant est difficile à établir dans le contexte congo<strong>la</strong>is actuel. Il estrecommandé qu'une analyse approfondie <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins soit réalisée dans les discussions avecles survivantes <strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> justice véritable implique. Néanmoins, là où il ya un cas <strong>de</strong> <strong>viol</strong> quiprime (par exemple un enfant; les muti<strong>la</strong>tions génitales, <strong><strong>de</strong>s</strong> lésions <strong>de</strong> <strong>la</strong> reproduction, etc. ...)les organes, il serait souhaitable d’instaurer (i) une reconnaissance formelle qu'ils onteffectivement été lésée (ii) une disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation dans <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> gratuité sco<strong>la</strong>irepour les <strong>enfants</strong> nés du <strong>viol</strong> (iii) un examen gynécologique et <strong>la</strong> chirurgie appropriée pour lessurvivants qui en ont besoin (iv) et, si nécessaire, dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> stigmatisation grave par <strong>la</strong>communauté locale, <strong>la</strong> réinstal<strong>la</strong>tion en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone.6.8. La Combinaison <strong><strong>de</strong>s</strong> approches <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice: Bien que nous ayons obtenue<strong><strong>de</strong>s</strong> réponses <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice séparément dans le présent résumé. En fait, nous lesavons examinés ensemble à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>viol</strong>ation <strong>de</strong> corps et les droits <strong>de</strong> survivantes. Il resteaux survivantes et leurs <strong>enfants</strong> <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé. Un enfant a été connu à<strong>la</strong> fois comme une <strong>viol</strong>ation du corps <strong>de</strong> <strong>la</strong> victime et les droits.Nous soutenons donc qu'il ya une réelle valeur dans <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration accrueentre <strong>la</strong> santé et les services locaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice pour apporter une réponse plus intégrée etplus sensible pour les survivantes et leurs <strong>enfants</strong> (voir Liebling et Baker, 2010). <strong>Les</strong> <strong>filles</strong> <strong>ayant</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> du <strong>viol</strong> ont suggéré que ce<strong>la</strong> pourrait impliquer <strong>la</strong> formation combinée sur le7


soutien <strong><strong>de</strong>s</strong> survivants <strong>de</strong> <strong>viol</strong> et <strong>de</strong> leurs <strong>enfants</strong> ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> réunions conjointes et <strong><strong>de</strong>s</strong>discussions.RemerciementsNous sommes très reconnaissants envers tous ceux qui nous avons interrogés pour leurparticipation dans notre recherche et leurs connaissances nous ont beaucoup aidées pour <strong>la</strong>compréhension <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>filles</strong> <strong>ayant</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>enfants</strong> <strong>issus</strong> du <strong>viol</strong> en RépubliqueDémocratique du Congo. Nous exprimons également nos sincères remerciements pour lesoutien et l'assistance du personnel <strong>de</strong> l'Institut Supérieur <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels en santé mentaleà Goma , pour <strong>la</strong> facilitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche, <strong>de</strong> traduction et <strong>de</strong> transport. Enfin, nosremerciements s’adressent au professeur Bruce Baker, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Afrique <strong>de</strong> sécurité etl'Université <strong>de</strong> Coventry pour ses précieux conseils.Pour tout commentaire et information complémentaire, veillez s'il vous p<strong>la</strong>ît nous écrire sur lesadresses suivantes : Dr. Helen Liebling: Helen.Liebling@coventry.ac.uk; Mme. Henny Slegh:hennyslegh@gmail.com et Dr. Benoit Ruratotoye: rutabenoit@yahoo.frBibliographieInternational Reçue Commette. (2011) République démocratique du Congo: une crise encours.Liebling. H. et Baker, B. (2010) Provision <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé pour les survivants <strong>de</strong><strong>viol</strong>ence sexuelle: une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> Kitgum, au nord <strong>de</strong> l'Ouganda. LAP LambertAca<strong>de</strong>mic Publishing AG & Co. en Alleman<strong>de</strong>.Agence Suédoise <strong>de</strong> coopération au développement. (2009) La RépubliqueDémocratique du Congo : Profil Sexe Pays, Stockholm.Commissariat <strong><strong>de</strong>s</strong> Nations Unies pour les droits <strong>de</strong> l'homme, le HCR. (2011) Rapport du Groupesur les mesures correctives et réparations pour les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>viol</strong>ence sexuelle enRépublique démocratique du Congo à <strong>la</strong> Haut-commissaire aux droits <strong>de</strong> l'homme.Wakabi, W. (2008) La République démocratique du Congo en crise. The Lancet, 9655, 2011-2012.Ward, J. et Marsh, M. (2006) <strong>la</strong> <strong>viol</strong>ence sexuelle contre les femmes et les <strong>filles</strong> en temps <strong>de</strong>guerre et <strong>de</strong> son 'après: réalités, les réponses et les ressources requises. Documentd’information présente Bruxelles, en Belgique.Women for Women International, WFWI. (2010) Séance d'information sur le statut <strong><strong>de</strong>s</strong> femmesen <strong>RDC</strong>: Juillet 2010. La République démocratique du Congo Enquête: Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong>femmes : Renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> Nations Unies.La Banque mondiale. (2011) République démocratique du Congo: Vers une stratégie nationalegenre éc<strong>la</strong>iré: Un document d'information pour le CAS FY13.8

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