(Microsoft PowerPoint - Le regard du vid\351aste 3 bis)

Dossier pédagogiqueLLe regard du vidéaste :passage de l’image fixe à l’image animée.Création vidéo à partirCréation vidéo à partird’œuvres du musée.d’œuvres du musée.En 2007, à l’occasion de la Nuit desEn 2007, à l’occasion de la Nuit desMusées, le vidéaste Pierre Steene aMusées, le vidéaste Pierre Steene aréalisé des films d’animation de 2 à 3réalisé des films d’animation de 2 à 3mn, à partir, d’un certain nombremn, à partir, d’un certain nombred’œuvres choisies dans les collectionsd’œuvres choisies dans les collectionspermanentes de peinture et depermanentes de peinture et desculpture (XVIIsculpture (XVII ee – XIX e )– XIX e du musée) du muséeMandet.Mandet.Placés en vis-à-vis des oeuvres,Placés en vis-à-vis des oeuvres,projetés par des écrans de télévision,projetés par des écrans de télévision,ces petits films pleins d’humour etces petits films pleins d’humour etd’ingéniosité technique ont pour butd’ingéniosité technique ont pour butd’éclairer les élèves sur le contenu ded’éclairer les élèves sur le contenu decertaines œuvres du musée de manièrecertaines œuvres du musée de manièreludique et éducative.ludique et éducative.Qui est Pierre Steene ?Qui est Pierre Steene ?Né le 13 juillet 1980 à Riom.Né le 13 juillet 1980 à Riom.Plasticien, vidéaste, Pierre SteenePlasticien, vidéaste, Pierre Steenes’est spécialisé dans la réalisation des’est spécialisé dans la réalisation defilms d’animation. Après des étudesfilms d’animation. Après des étudesaux Beaux-arts de Clermont-Ferrand,aux Beaux-arts de Clermont-Ferrand,il participe à plusieurs expositions,il participe à plusieurs expositions,notamment au Creux de l’enfer ànotamment au Creux de l’enfer àThiers, «Les enfants de Sabbat 7», etThiers, «Les enfants de Sabbat 7», etau Centre d’art Contemporain de laau Centre d’art Contemporain de laville de Meymac. En 2004, il présenteville de Meymac. En 2004, il présenteau festival Trace de vie à Clermontaufestival Trace de vie à Clermont-Ferrand un film d’animation, «TailleurFerrand un film d’animation, «Tailleurd’image», dont il a été le coréalisateur.Depuis 2006, il réalise uned’image», dont il a été le coréalisateur.Depuis 2006, il réalise unesérie de films d’animation intitulé «Lessérie de films d’animation intitulé «Leschroniques du professeur Genèse»,chroniques du professeur Genèse»,dont deux épisodes ont été diffusésdont deux épisodes ont été diffuséssur TV8 Clermont-Ferrand etsur TV8 Clermont-Ferrand etsélectionnés sur www.mouviz.fr: «Lessélectionnés sur www.mouviz.fr: «Leschameux» et «Le pâte à mâcher».chameux» et «Le pâte à mâcher».LObjectifsObjectifsduduparcoursparcoursLe musée est un espace public, qui donne à chacun le loisir de regarder, de s’approprier des œuvres,Le musée est un espace public, qui donne à chacun le loisir de regarder, de s’approprier des œuvres,mais trop souvent le public ne sait ni comment ni par où commencer. Il faut des clés, du temps, demais trop souvent le public ne sait ni comment ni par où commencer. Il faut des clés, du temps, del’envie et de la volonté… et un peu d’aide. Lors de cette visite, le temps est donné de découvrir, de lire,l’envie et de la volonté… et un peu d’aide. Lors de cette visite, le temps est donné de découvrir, de lire,d’étudier, de décrypter un choix d’oeuvre d’art dont les styles sont très différents.d’étudier, de décrypter un choix d’oeuvre d’art dont les styles sont très différents.Après une confrontation directe avec l’œuvre, les élèves sont invités à regarder le filmAprès une confrontation directe avec l’œuvre, les élèves sont invités à regarder le filmd’animation afin de déterminer ce qu’il apporte dans la compréhension de l’œuvre. Quel est led’animation afin de déterminer ce qu’il apporte dans la compréhension de l’œuvre. Quel est leparti pris du vidéaste dans chacune des œuvres ?parti pris du vidéaste dans chacune des œuvres ?Ce parcours s’adresse aux enseignants de collèges (arts plastiques, lettres, histoire,) et lycées (artsCe parcours s’adresse aux enseignants de collèges (arts plastiques, lettres, histoire,) et lycées (artsplastiques, cinéma et audiovisuel, histoire des arts, lettres, programme de seconde et première enplastiques, cinéma et audiovisuel, histoire des arts, lettres, programme de seconde et première enhistoire).histoire).ObjectifsObjectifspédagogiquespédagogiques- Approfondir la connaissance de l’image : la visite a pour objectif d’amener les élèves à se poser- Approfondir la connaissance de l’image : la visite a pour objectif d’amener les élèves à se poserdes questions sur l’image et ses différentes déclinaisons, sur les différentes façons de la traiter, de lades questions sur l’image et ses différentes déclinaisons, sur les différentes façons de la traiter, de lamanipuler, de la faire parler, de l’animer.manipuler, de la faire parler, de l’animer.- Lire une image, en comprendre le sens et la composition.- Lire une image, en comprendre le sens et la composition.- Comprendre que la fabrication d’une image signifie que l’artiste a des intentions, fait des- Comprendre que la fabrication d’une image signifie que l’artiste a des intentions, fait deschoix, exprime un point de vue.choix, exprime un point de vue.- Confronter l’œuvre (image fixe) et le film (image animée).- Confronter l’œuvre (image fixe) et le film (image animée).

L’image animée …Présentation des vidéos (vidéo en latin signifie «je vois»)Pour la troisième édition de la Nuit des Musées, Le conservateur dumusée Mandet a commandé à l’artiste contemporain Pierre Steene unesérie de films d’animation réalisés à partir d’œuvres sélectionnées dansles collections permanentes. Cette commande devait répondre àplusieurs exigences : technique (film d’animation),une limite de durée(pas plus de 3 min.), pédagogique (ludique et éducatif).Le temple de la gloire (1876)Pierre Steene a choisi de traiter cette peinture car «peu de gens prêtentattention à cette dernière. En effet, elle se trouve dans un lieu depassage et, de plus, elle est au plafond».Il nous entraîne dans une exploration originale de l’œuvre en allianttexte et image. Grâce à un effet de travelling, le vidéaste guide le regarddu spectateur au centre de l’œuvre, où la Gloire de l’Auvergne sedéploie. Puis, il s’arrête dans chaque angle du plafond pour nousprésenter les figures allégoriques de la loi et de la justice, de la paix etde la guerre, de la force et de la prudence, du commerce et del’industrie. Grâce une animation, les quatre allégories des arts semettent en place comme les pièces d’un puzzle pour achever l’œuvremonumentale du peintre.Le vidéaste permet ainsi au spectateur de comprendre l’organisationspatiale de l’œuvre par l’emboîtement de ses différentes parties et lesrelations qu’elles entretiennent entre elles. Ce film permet aussi de voircette œuvre de près.Stultitia Mundi (1664)Les visiteurs du musée se retrouvent souvent égarés devant ce tableau,face à la multitude de scènes plus ou moins visibles. Ils s’approchent, sereculent, s’interrogent, et cherchent à décrypter l’œuvre.A travers l’objectif de la caméra, Pierre Steene nous propose d’isolerquelques scènes pour mieux en comprendre la signification. Il donne vieà chacune d’entre elles en les animant pour mettre en évidence lesactions des personnages. Puis, le proverbe correspondant apparaît surun fond noir. Par cette approche, le vidéaste précise le sens des scèneset leur relation au proverbe se fait dès lors avec évidence devant nosyeux.Le buste d’Etienne Clémentel (1916)La seule vue du buste d’Etienne Clémentel permet-elle aux visiteurs deconnaître la vie de cet homme, son parcours et de comprendre les liensqui l’unissent à Rodin ?C’est la question que se pose ici le vidéaste. En illustrant l’histoire de cebuste par des anecdotes, il tente d’y répondre et de mettre à jour lesrelations privilégiées du sculpteur à son modèle. Pour cela, il utilise unjeu d’animation mêlant une succession d’images d’archives,d’illustrations et de textes écrits soulignant ainsi les propos de la voix off.Le défilé des gueux (1886)«Cette peinture aux dimensions assez conséquentes révèle la misèreurbaine du XIX e siècle. De cette œuvre se dégage une émotion dans lespersonnages qui, pour ma part, se prête bien au jeu d’acteur. J’ai doncpris la liberté de traiter de manière «cinématographique» cette peinturepar le biais du son et du mouvement caméra afin d’en donner uneinterprétation qui me semblait assez proche des préoccupations dupeintre.»Le film s’ouvre sur un portrait d’Alphonse Cornet et nous le présentecomme un témoin «sensible de la société de son temps». Puis levidéaste nous renvoie au cartel du tableau sur lequel est inscrit lepoème de Pierre Giat qui a inspiré cette œuvre au peintre. Il invite alorsle spectateur à faire sa propre interprétation de l’œuvre et en propose unexemple. Il prend le parti de rendre l’ambiance du cortège à travers unemise en scène liant bande son et mouvements de caméra. En un seulplan, il passe d’une vue rapprochée à une vue d’ensemble. Le film setermine par un plan noir où se détache le titre de l’œuvre accompagnéd’un traitement sonore à la façon d’une bande-annonce de film. Leréalisme de l’œuvre s’en trouve amplifié.

Activités proposéesCollège/Lycée :Français• Inventer un synopsis à partir d’une des quatre œuvres.• Demander aux élèves de faire un compte rendu oral de la visite du lieu imaginaire créé dans l’oeuvre deCornelis Saftleven. Ils devront raconter ce qu’ils ont vu, les personnages qu’ils ont rencontrés. Ils pourront lesituer géographiquement, en faire l’historique, en valoriser l’originalité, donner à ceux qui écoutent l’envie des’y rendre.Arts plastiques / Cinéma et audiovisuel• Pourquoi ne pas se lancer à la suite de Pierre Steene, si l’on dispose évidemment du matériel nécessaire(une caméra, un logiciel de montage).• A partir d’une œuvre de leur choix les élèves devront faire une interprétation personnelle de cette œuvre enutilisant d’autres médiums (peinture, dessin, modelage, photographie, installation…).Bibliographie, quelques pistes:Ouvrages sur l’analyse de l’image :• F. Vanoye, F. Frey, A. Leté, Le cinéma, édition Nathan, 1998• N. Lanerie-Dagen, Lire la peinture. Dans l’intimité des œuvres, Tome 1, Larousse, Paris, 2006.• C. Leiglon, J.-A. Bron, A la découverte de l’image: imago, le regard en jeu, Ellipses, Paris, 2008.Ouvrages sur les nouvelles technologies :• F. Parfait, Vidéo : un art contemporain, édition Regard, 2001.• F. de Mèredieu, Arts et nouvelles technologies, Larousse, 2003.• M. Rush, L’art vidéo, Thames et Hudson, 2003.• C. Paul, L’art numérique, Thames et Hudson, Paris, 2004.• R. Greene, L’art Internet, Thames et Hudson, Paris, 2005.• N. Thély, Corps, Art vidéo et numérique, collection baccalauréat arts plastiques, SCEREN, Paris,2005.Ouvrages sur le film d’animation :• R. Platt, Les yeux du cinéma, Les yeux de la découverte/Gallimard, Paris, 1992.• ITDC, Le cinéma d’animation, n°834, CNDP, 2002.• R. Williams, Technique d’animation, édition Eyrolles, 2003.• Le film d’animation, éditions pemf, Paris 2003.• Le cinéma d’animation, collection «Les petits cahiers», CNDP/cahiers du cinéma, 2003(disponible au CRDP).Sites Internet• Grammaire du langage cinématographique et outils d’analyse de l’image en mouvement.www3.ac-clermont.fr/pedago/lettres/rtf/une/elements_analyse_film.rtf• Les débuts du cinéma : les jouets optiques ; le thaumatrope ; le phénakistiscope de Plateau ;vers l’image animée avec Emile Reynaud ; le polyorama panoptique.pagesperso-orange.fr/therese.eveilleau/pages/delices/cinema/cinema.htm• Du «thaumatrope» au «praxinoscope».praxinoscope.free.fr/historiqueA.html