Les Flâneries de Belleville - Automates Intelligents

Eté 1976
- « Mon di-eu, quelle chaleur !!!!
Marc s’il te plaît ouvre toutes les
portes que l’air circule un peu !!! »
Maman est dans la cuisine,
elle prépare son gâteau
d’anniversaire.
Pour l’occasion, la cuisine est un
vrai champ de bataille, comme
ma chambre après un épisode
de Rintintin, comme quand je
construis des tentes avec les
draps et des ravins avec les
couvertures et que, blessé, mon
chien fi dèle vient me sauver.
Les abeilles nous bourdonnent
tout autour et Maman s’énerve
parce qu’elle n’arrive pas à faire
monter sa chantilly.
Elle est belle ma maman, avec
son bandeau autour de la tête
qui lui tient une bolognaise de
cheveux. Je dis ça parce que ça
ressemble au plat de spaghettis
qu’elle nous fait le dimanche.
Les autres cheveux sont collés
sur son visage à cause de la
transpiration.
Elle est perchée sur ses sandales
de liège et son tablier de cuisine
est tout plein de taches.
Elle a déjà préparé l’apéritif : c’est
du riz pilaf, je me demande où
elle a eu cette idée.
Elle aurait dû faire une soupe de
pastèque, au moins on ne va pas
devenir tout chaud en mangeant.
De toute façon, moi, je préfère la
glace par ce temps.
- « Maman, j’peux descendre s’il
te plaît ??? »
- « Vas... vas et ne tarde pas trop ! »
Je claque la porte et je descends
les marches deux par deux.
Madame Jeanne
par Nathalie Sayada
Le roman-feuilleton
Depuis ses origines en 1836, le roman feuilleton a longtemps été
considéré comme une sous-production littéraire, avec son lot de
détracteurs. Pourtant, ce mode de publication -par épisodes dans un
journal- a permis au plus grand nombre d’accéder aux ouvrages de
Dumas ou de Balzac entre autres, en un temps où le livre était bien
trop cher pour la majorité de la population.
Nathalie Sayada, votre commerçante Lapparte (voir page 22), a
gagné en 2004 le 2nd prix des nouvelles littéraires organisé par la
Mairie du XXe arrondissement. Une nouvelle que Melle Sayada a
bien voulu nous confi er pour la publier dans la Flèche. Ainsi, chaque
mois, vous pourrez retrouver un épisode de cette charmante nouvelle
qui se déroule entre la rue des Vignoles et la rue de la Réunion sur
une période de presque 30 ans.
Je vais chercher Bruno chez lui, il
habite en haut de ma rue.
Bruno, c’est mon meilleur ami.
On est copains de l’école.
On fait plein de parties d’osselets,
mais il est plus fort que moi.
Alors, il gagne des carambars ou
des poudres coco.
Des fois, il a rien, parce que j’ai
pas pu récupérer la monnaie du
pain.
Alors, on fait des parties pour
rien.
En face de chez moi, il y a un
chantier en construction.
Bruno et moi, ça fait longtemps
qu’on a repéré un passage
secret, côté rue des Vignoles.
Hier, on s’est dit qu’on allait
passer à l’action. L’immeuble va
être recouvert de plein de petits
carreaux blancs.
Le chantier est plein de sable fi n
et très doux, ça je le sais, parce
qu’hier on s’est roulé dedans.
Le samedi, y’a personne sur le
chantier. Et le soir, après cinq
heures et demie non plus.
Puis, y’a la grotte, j’sais pas c’est
peut-être l’entrée de l’immeuble.
Alors là-dessous, il fait drôlement
frais et drôlement noir aussi.
Ça donne une espèce de petite
cour.
Ils sont en train de construire
un petit mur, on a grimpé sur le
tas de pierres pour voir où ça
donnait.
De là, on voit le square, à côté,
l’usine.
L’entrée se fait rue de Buzenval
et l’autre côté sur la rue Michel de
Bourges.
C’est notre secret.
(La suite dans la Flèche
en Juillet 2006)
Chocolats,
dragées,
glaces...
Saviez-vous que votre
magasin Léonidas avait
changé de propriétaires
en fi n d’année dernière ?
Madame et Monsieur Polini, les
nouveaux propriétaires vous
attendent désormais
dans ce temple du
chocolat belge,
entièrement redécoré.
Un nouvel aménagement
haut en couleur qui, de saison
en saison, change de teinte et
de thème. Nous voilà au mois de
juin, le printemps frappe à nos
portes avec ses pastels verts
et ses camaïeux rouges fl euris.
La saison des amours qui se
fête avec force mariage et autre
baptême. Saviez-vous alors que
la maison Léonidas a créé une
gamme de dragées,
des dragées
fl eurs pour
décorer vos
tables, des
dragées
pétales
pour
habiller la
Léonidas le Grec
Saviez-vous que Léonidas
est seulement le prénom du
créateur, un confi seur Grec
installé à New-York et qui vint
en 1910 présenter ses chocolats
à Bruxelles à l’exposition
universelle... pour ne plus
quitter cette ville. Le nom de
Léonidas
mariée, des
dragées tradition
qui se déclinent en
bouquet ou en
coffret… Après le printemps,
l’été. La saison des amours se
poursuit mais il est
temps aussi de se
désaltérer. Les glaces
Léonidas apportent alors
une réponse gourmande
à votre soif de vivre. Crème
glacée Manon Blanc inspirée
des célèbres pralines, crème
glacée Carré Orange, Spéculos,
Gianduja, Stracciatella ou
encore Säo Tomé, l’île du cacao
des connaisseurs... tout un
programme riche en sensations
glacées !
famille de Léonidas : Kestekides.
En résumé, l’homme est
Grec, il travaille à New-York et
fera fortune à Bruxelles.
13
Pour goûter ces
merveilles de
la confi serie
traditionnelle, pour dévorer
encore et encore les divines
pralines, il est temps pour vous
de découvrir ou de redécouvrir
au 44 cours de Vincennes
l’exquise et savoureuse boutique
Léonidas des époux Polini,
laquelle d’ailleurs dispose du
plus grand espace de vente des
Léonidas de Paris.
44 cours de Vincennes
75012 Paris
01 46 28 67 37
Fax : 01 46 28 68 10
Cadeaux d’entreprise,
Mariage, baptème
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