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Mission de l’Organisationdes Nations Unies pourla Stabilisation en RépubliqueDémocratique du CongoVolume VI - N°<strong>37</strong> • Août 2014STABILISATION EN RDCUn nouveaucap à l’Est


Dossier spécial3Débat du Conseilde sécurité des NationsUnies sur la RD CongoIl est maintenant temps de fixer un nouveau cap vers la stabilisation totaleen République démocratique du Congo et la régionUne réunion essentiellement consacrée à la situation sécuritaire en République démocratiquedu Congo s’est tenue le 7 août 2014 au Conseil de sécurité des Nations Unies, à New-York. LeReprésentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC et chef de la MONUSCO, Martin Kobler,a présenté à cette réunion son rapport d’activités sur la sécurité dans le pays, plus particulièrement à l’Est,démontrant que de nombreux progrès ont été réalisés ces deux dernières années. Il s’agissait, “cette foiscid’une réunion très, très importante”, selon M. Kobler, parce qu’elle a été <strong>org</strong>anisée au niveau ministériel,sous la présidence du Royaume-Uni. Comment ce débat s’est-il déroulé ? Quels sont ses résultats ?Rétrospective des déclarations des participants, tirées d’un document” du Département de l’information etdes accréditations’’ à New York, dans notre dossier spécial ci-après.Photo ONUSéance de travail des membres duConseil de Sécurité, à New YorkEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


4Dossier spécialRDC : l’ONU se félicite desprogrès réalisés en un andans l’Est du pays“Les FDLR disposent d’un dernier délai de six mois à compter du 2 juillet 2014pour déposer les armes”, insiste Martin Kobler.Le 7 août 2014, à New York, leReprésentant spécial du Secrétairegénéral de l’ONU en RDC, Martin Koblerdevant le Conseil de SécuritéPhoto ONUDe hauts responsables des NationsUnies se sont félicités le 7 août2014 lors d’une réunion du Conseilde sécurité des progrès réalisés en un anpour stabiliser la situation dans l’Est de laRépublique démocratique du Congo (RDC).“En août 2013, le M23 frappait aux portesde Goma”, a rappelé le Représentant spécialdu Secrétaire général en RDC, MartinKobler, dans un exposé devant les membresdu Conseil de sécurité. “Vous veniez decondamner les attaques sanglantes par lesForces alliées démocratiques (ADF) contre descitoyens congolais, qui avaient forcé 66.000personnes à fuir leurs domiciles. L’activité desForces démocratiques pour la libération duRwanda (FDLR) dans l’Est de la RDC était enhausse”.Aujourd’hui, la situation est biendifférente, selon M. Kobler. “Le M23n’est plus. Aujourd’hui, les forces arméescongolaises (FARDC) ont réduit les ADF àl’ombre d’elles-mêmes. Aujourd’hui, près de4.000 combattants d’une série de groupesarmés se sont rendus. Et aujourd’hui, lesFDLR semblent commencer à désarmervolontairement alors que près de 500.000Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Dossier spécial5déplacés sont retournés chez eux”, a-t-il dit.Le Représentant spécial a toutefois estiméque la situation était “encore fragile etpas irréversible”.La RDC estime qu’il reste encore 1.500combattants des FDLR dans le pays. “Jesuggère des opérations militaires conjointescontre ces factions des FDLR qui ne veulentpas désarmer et d’agir contre ceux quicontinuent de commettre des violations desdroits de l’homme”, a dit M. Kobler.Selon lui, “la fin des FDLR marquera untournant qui changera fondamentalement lasituation sécuritaire dans l’est de la RDC et larégion”.Efforts consentis par la RDCPrésentant le dernier rapport du Secrétairegénéral sur la situation en RDC, leReprésentant spécial et Chef de la Missionde l’Organisation des Nations Unies pour lastabilisation en République démocratiquedu Congo (MONUSCO), a exhorté les FDLRà saisir cette dernière chance de démobilisationdans le délai de six mois à compterdu 2 juillet 2014, comme l’ont demandéla Communauté de développement del’Afrique australe (SADC) et la Conférenceinternationale sur la région des Grands Lacs(CIRGL).M. Kobler a salué les efforts déployéspar le Gouvernement de la RDC pourmettre en œuvre les engagements pris àNairobi, en promulguant une loi d’amnistiedont pouvaient bénéficier les combattantsdu M23 qui se trouvaient en Ouganda et auRwanda. La mise en œuvre de la Déclarationde Nairobi, a-t-il regretté, demeurecependant très lente. Il est important quela RDC et le Rwanda renforcent leur coopérationen faveur de la paix dans la région,a insisté le Représentant spécial, qui a misen garde contre le danger que représententdes frontières mal définies.Réforme sécuritairepas poser de questions lorsque des vieshumaines sont en danger.Selon les estimations, 1 500 membresdes FDLR seulement se trouvent encoredans le pays, a fait remarquer M. Kobler, quia estimé que le moment était venu pourqu’ils regagnent le Rwanda. Le Gouvernementde la RDC a établi deux camps, le 27mai, dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu pourfaciliter le regroupement des combattantsdes FDLR et procéder à leur désarmementdans un délai de 22 jours, a-t-il indiqué.Cependant, la prorogation de cette périodepour six mois, le 2 juillet, avait été interprétéepar les FDLR comme un appel pourfreiner le processus. Depuis cette date, adéploré M. Kobler, aucun mouvement n’aété signalé en direction du camp de Kisangani,et les dirigeants des FDLR refusent dedonner l’ordre de transférer les groupesqui se trouvent dans les camps préliminaires,faisant ainsi obstacle aux efforts dedésarmement. Ceci montre clairement unmanque de coopération et nous faisonsmaintenant marche arrière, a regretté leReprésentant spécial.Le consensus demeure entre la Communautéde développement de l’Afriqueaustrale (SADC) et la Conférence internationalesur la région des Grands Lacs(CIRGL) au sujet du maintien de l’optionmilitaire au cas où le processus serait encoreimmobilisé, a indiqué M. Kobler, qui aaussi proposé de lancer une action militairecontre les factions des FDLR qui refusentd’être désarmés. Tout report du processusde désarmement risque de déboucher surune escalade du conflit en raison du positionnementdes FDLR dans certaines zones,a-t-il mis en garde. La fin des FDLR sera untournant qui changera de manière fondamentalela situation sécuritaire dans l’estde la RDC.M. Kobler a appelé les FDLR à faireavancer le processus, à désarmer et à mettreimmédiatement terme aux violations desdroits de l’Homme. Le Gouvernement de laRDC doit de son côté veiller à ce que toutesles parties impliquées s’accordent sur lamarche à suivre. Le Représentant spéciala aussi appelé les acteurs régionaux à utiliserl’Accord-cadre pour la paix, la sécuritéet la coopération ainsi que les bons officesdu Président angolais, qui préside la CIRGL,pour trouver des compromis idoines pourfaire cesser les intérêts qui entrent en concurrenceet provoquent l’instabilité queconnaît la RDC depuis des décennies. M.Kobler a enfin appelé la communauté internationaleà offrir une « destination finale»aux anciens combattants qui ne peuventou ne veulent pas regagner le Rwanda.Insistant sur l’importance de la réformedu secteur de sécurité, il a rappelé quec’est la condition nécessaire au retrait dela MONUSCO, avant de déplorer la lenteurdes progrès réalisés à ce jour dans ce domaine.•Si la situation en matière de sécurité s’estconsidérablement améliorée, elle n’endemeure pas moins fragile, a-t-il prévenu.Malgré l’existence d’un mécanisme d’alerteprécoce, la réaction est encore trop lente,comme en témoigne le massacre de 33personnes commis le 3 juin, à Mutarule,en dépit de la présence de la police et del’armée congolaises dans cette zone et dela proximité de la base de la MONUSCO.L’inaction ne doit pas rester impunie, a-tilsouligné. M. Kobler a assuré que depuiscet incident, le Commandant de la Force etlui-même avaient enjoint les équipes civileset militaires de la MONUSCO à agir et à nePhoto d’archives/MONUSCODeux éléments FDLR se rendent à la MONUSCO, àKanyabayonga, au Nord KivuEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


6Dossier spécialAccord-cadre : un progrès,selon les Nations UniesLa situation conernant la République démocratique du Congo a été jugée positive, mais fragile, selonle rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, sur la MONUSCO, présenté devant lesmembres du Conseil de Sécurité. Les délégations ont estimé que l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité etla coopération pour la République démocratique du Congo était en constant progrès.Malgré les progrès réalisésdepuis la défaite duM23 qui avait pris la villede Goma en novembre2012 et l’affaiblissementdes Forces Démocratiques de Libérationdu Rwanda (FDLR), la plupart des délégationsintervenues le 7 août 2014, au Conseilde sécurité, se sont inquiétées des lenteursdu processus de désarmement des FDLR etde la réforme du secteur de la sécurité enRépublique démocratique du Congo (RDC).Depuis le récent ultimatum, seulement 250membres des FDLR sur les 1 400 à 1 500 encoreen activité se sont rendus, alors que ladémobilisation des combattants du M23reste incomplète, a fait observer le Ministredes affaires étrangères de la RDC.La plupart des intervenants ont estiméque seule la mise en œuvre des réformesstructurelles énoncées dans l’Accord-cadred’Addis-Abeba, qui avait été signé le 24Environ 4000combattants issus dedifférents groupesarmés congolais ontdéposé les armesfévrier 2013, permettra de garantir une paixet une stabilité durables en Républiquedémocratique du Congo. C’est pourquoi,ont-ils souligné, il est important d’axer lesefforts sur la réforme du secteur de la sécurité-dansla police mais aussi dans l’armée-,la bonne gouvernance, la décentralisation,le secteur judiciaire et l’administration territoriale.Accord-cadreMme Mary Robinson, Envoyée spécialedu Secrétaire général pour la région desGrands Lacs, s’est dite encouragée parles perspectives de la mise en place del’Accord-cadre pour la Paix, la Sécuritéet la Coopération pour la Républiquedémocratique du Congo malgré lesdifficultés rencontrées. Elle a rappelél’implication de son Bureau pour mettre enœuvre un plan d’action régional, présentantdes mesures prioritaires et un mécanismePhoto MONUSCOde contrôle pour s’assurer que les Étatsde la région des Grands Lacs respectentleurs engagements. Elle a insisté surl’importance du soutien de la CommunautéInternationale à la mise en œuvre del’Accord-cadre. Elle a rappelé à tous lessignataires de l’Accord-cadre qu’ils doiventhonorer pleinement les engagements qu’ilsont pris au niveau régional.Mme Robinson a assuré qu’elle travaillaità mettre en place une plateforme visantà promouvoir la participation des femmesà la mise en œuvre de l’Accord-cadre.L’Envoyée spéciale a également mis l’accentsur les initiatives de lutte contre le chômagedes jeunes, en se disant convaincue que lesombres lugubres de la violence disparaîtrontavec la croissance économique. Unetable ronde sur les investissements durablesdans la région des Grands Lacs a été<strong>org</strong>anisée par son Bureau, a-t-elle indiqué.Avant de conclure, Mme Robinson a regrettéle manque de progrès dans le processusde désarmement et de démobilisationdes groupes armés et insisté sur l’urgenced’éliminer toutes les forces négatives dansla région.Par ailleurs, même s’il y a eu des problèmesdans le processus de stabilisationde l’Est de la République démocratique duCongo, le Ministre de la défense de l’Angola,M. João Manuel Gonçalves Lourenço a, deson côté, estimé qu’il était important pourla Communauté Internationale et, en particulierpour les pays de la région, de parvenirà instaurer la stabilité. Les pays de larégion des Grands Lacs devraient bénéficieren priorité d’une aide humanitaire et d’uneassistance technique qui les aideront à trouverune solution effective à leurs problèmespolitiques et sociaux et à appuyer la mise enœuvre de leurs plans de développement àlong terme.L’Angola, qui a assumé la présidencetournante de la Conférence Internationalesur la Région des Grands Lacs, n’a épargnéEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


7Photo ONUL’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU dansla région des Grands Lacs, Mary Robinson, le Ministre desAffaires Etrangères de la RDC, Raymond Tshibanda et leReprésentant spécial du Secrétaire général de l’ONU enRDC, Martin Kobler; le 7 août 2014 à New yorkaucun effort pour rechercher des solutionsdurables au conflit dans l’Est de la RDC etpour trouver un consensus concernant lescrises en République centrafricaine et leSoudan du Sud, a assuré son Ministre dela défense. Il a cependant regretté la lenteurdu désarmement volontaire des membresdes FDLR. Toujours en cette qualité,l’Angola, a ajouté M. Gonçalves, a accueillides sommets de chefs d’État et de gouvernementpour discuter des questions de paixet de sécurité sur le continent africain.de la lenteur et de la précarité des progrèsréalisés à ce jour. Il a aussi insisté sur la nécessitéd’appuyer les efforts du Gouvernementde la République démocratique duCongo, les processus régionaux, ainsi que latransformation de la MONUSCO.M. Alexis Lamek (France) a qualifié deremarquable le chemin parcouru par la Républiquedémocratique du Congo en unpeu plus de 18 mois. Aujourd’hui le M23est défait militairement et le Gouvernementcongolais regagne une partie du contrôlede son territoire et les personnes déplacéescommencent à retourner dans leursvillages. Il a estimé que la présence de laMONUSCO devrait permettre de mettre unterme à la spirale de la violence que connaîtla RDC. Le M23 a été battu militairementmais il n’a pas disparu, a prévenule représentant. La démobilisation de sescombattants est incomplète et la perspectivede sa ré<strong>org</strong>anisation militaire est unemenace importante. Pour la délégation dela France, il faudrait impérativement veillerà ce que les parties signataires mettent enœuvre les dispositions des déclarations deNairobi sur ce point.Le représentant a par ailleurs estiméque la décision de la SADC et de la CIRGL deprolonger de six mois le processus de désarmementdes FDLR, “pour lequel ils n’ontdonné aucun signe tangible d’engagementsincère“, n’est pas cohérente avec les tensionset les exactions dont les FDLR sont responsablesdepuis plus de 20 ans. La pressiondoit rester maximale sur le leadershipdes FDLR pour qu’il s’engage de bonne foiet c’est pourquoi l’option militaire doit restersur la table, a-t-il souligné.Seule la mise en œuvre des réformesstructurelles énoncées dans l’Accord-cadred’Addis-Abeba permettra de garantir unepaix et une stabilité durables en RDC, asouligné M. Lamek. Il a aussi affirmé que labonne tenue du processus électoral étaitun aspect essentiel à la paix et à la stabilité.La RDC a un rôle déterminant à jouer dansla mise en œuvre de ces réformes et la MO-NUSCO doit l’appuyer et l’accompagner,sans toutefois se substituer à elle, a-t-ildéclaré avant de conclure. •Progrès dans les Grands LacsM. Mark Simmonds, Ministre britanniquedes Affaires Etrangères pour l’Afrique duRoyaume-Uni, a fait observer qu’il y a un an,peu de personnes pouvaient imaginer lesprogrès réalisés à ce jour dans la région desGrands Lacs et que ces progrès avaient étépossibles avec l’ensemble des pays de la région.Aujourd’hui, nous pouvons imaginerla situation dans la région au cours des deuxprochaines années lorsque les groupes armésne représenteront plus une menace etla réduction des effectifs de la MONUSCOsera effective. Pour que cet objectif se concrétise,a-t-il dit, il faudrait assurer la pleinemise en œuvre de la Déclaration de Kampala,en particulier le désarmement total desFDLR. La Mission devrait être prête à utiliserla force si le processus de désarmement neprogresse pas suffisamment ou n’est pascrédible. Les engagements pris par la CommunautéInternationale doivent égalementêtre honorés. M. Simmonds s’est inquiétéPhoto MONUSCO/Sylvain LiechtiLa réforme de l’armée (Forcesarmées de la RDC) devra sepoursuivre, ont recommandé lesmembres du Conseil de SécuritéEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


8Dossier spécialLe Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération internationale et de laFrancophonie s’exprime sur le caractère pressant de la problématique des FDLRRaymond Tshibanda : “Une foisdésarmés, les éléments FDLR doiventimpérativement quitter la RDC”Raymond Tshibanda a participé, au siège des Nations-Unies à New York, aux travaux du Conseil desécurité de haut niveau sur la paix et la situation sécuritaire en République démocratique du Congo etdans la région des Grands Lacs. La Réforme du Secteur de la Sécurité, la problématique des FDLR, lesélections et des enjeux dans l’Est de la République démocratique du Congo ont été abordés lors de cetteréunion des 15 membres du Conseil de sécurité.Les membres du Conseil de sécuritéde l’ONU se sont dits très préoccupéspar la présence des Forcesdémocratiques pour la libérationdu Rwanda (FDLR) dans l’Est de la Républiquedémocratique du Congo.Les FDLR qui demeurent une préoccupationmajeure pour la RDC et les autresEtats de la Région. Ces combattants rwandaisont en revanche réagi à l’ultimatum dela Conférence Internationale de la Régiondes Grands Lacs (CIRPGL), en optant pourun désarmement volontaire. Ils ont solennellementannoncé leur décision dans unecorrespondance à la plupart des signatairesde l’Accord-cadre d’Addis-Abeba le 8 avril2014.Ils ont ensuite effectivement entamé leprocessus dudit désarmement volontaire àla date qu’ils avaient annoncée, à savoir le 30mai 2014, et stoppé le processus.Répondant à la préoccupation du Conseilde Sécurité, Raymond Tshibanda adéclaré, sans tergiverser : “Une fois désarmés,les éléments FDLR doivent impérativementquitter la RDC”.Selon le Ministre Tshibanda : “Au jourd’aujourd’hui, 250 éléments FDLR, sur les 1400ou 1500 encore en activité jusque-là, se sontrendus, ont déposé les armes, sont rassemblésdans des sites de regroupement sécurisés parles FARDC et la MONUSCO, en attendant d’êtretransférés vers des sites de relocalisation temporaire,situés loin de notre frontière avec leRwanda, d’où ils seront finalement rapatriésvers leur pays d’origine ou acheminés vers despays tiers, hors de la Région des Grands Lacs”.Le 7 août 2014 à New york; le Ministre des AffairesEtrangères de la RD Congo, Raymond Tshibanda auConseil de sécuritéPhoto ONUEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


9Photo MONUSCO/Radio OkapiLe parlement de la RD Congo (ici à sonsiège du Palais du peuple à Kinshasa) areceptionné du Gouvernement le projetde loi sur les élections 2015-2016Quelle option prendre ?“L’option non négociable est en effet que, fautede rentrer chez eux, dans l’intérêt de la paixrégionale et en vue de renforcer la confianceentre les Etats de la région, les éléments FDLR,une fois désarmés et démobilisés, devraientimpérativement quitter le territoire congolais,et trouver refuge dans un pays lointain d’où ilsne pourraient pas raisonnablement être considéréscomme représentant une menace sécuritairesérieuse pour le Rwanda, cessant ainside servir de prétexte aux activités de déstabilisationde la République démocratique duCongo”, a insisté Raymond. Tshibanda.Progrès dans la mise en œuvredes réformes institutionnellesLe désarmement, la démobilisation et leregroupement des FDLR dans deux campsdans les Kivu d’où elles seront acheminéesau camp Lieutenant général Bahumaà Kisangani dans la province orientale estun succès, d’après le Ministre des AffairesEtrangères, de la coopération internationaleet de la Francophonie.Raymond Tshibanda a indiqué, par ailleurs,qu’en ce qui concerne la RD Congo,des efforts remarquables ont été accompliset des résultats notables enregistrés dansla poursuite de la normalisation de l’ordrepolitique interne, dans la mise en œuvre desréformes institutionnelles nécessaires. “Desefforts considérables ont été accomplis pourune croissance forte, durable et socialementpartagée et dans l’amélioration des relationsavec les Etats voisins” a-t-il affirmé devant leConseil de sécurité des Nations Unies. Cela,à l’en croire, dans tous les secteurs, et conformémentaux engagements nationaux etrégionaux souscrits aux termes de l’Accordcadrepour la Paix, la Sécurité et la Coopérationen RD Congo et dans la région.Et les élections ?“La République démocratique du Congo entredans une nouvelle phase d’élections prévuespour le cycle 2015-2016. Le projet de loiportant <strong>org</strong>anisation des élections a été transmisau Parlement. Le calendrier des électionsmunicipales, urbaines et locales a été publié le26 mai 2014. Le Gouvernement de mon paysentend promouvoir un dialogue politiqueouvert à tous et transparent entre toutes lesparties prenantes congolaises”, a souligné M.Tshibanda.Il a ajouté que le pays tablait sur lesoutien le plus large possible du processusélectoral ainsi que l’assistance attendue dela part des Nations Unies et de la communautéinternationale afin de tenir des électionslibres, transparentes et démocratiques,et qui tiennent compte des exigences de lastabilité et de la sécurité du pays.“En général, la nécessaire consolidationde la paix et de la stabilité de la Républiquedémocratique du Congo doit aller de pairavec celle de toute la sous-région africaine àlaquelle nous appartenons” préconise le chefde la diplomatie congolaise.Nouvelle dynamiquePour Raymond Tshibanda, “il nous fautrechercher une nouvelle dynamique baséesur un nouvel ordre sécuritaire régional, surl’élargissement et l’intégration de l’espaceéconomique et commercial, sur la démocratieet la bonne gouvernance, sur la stabilisation etl’amélioration de la prise en charge collectivedes problèmes sociaux et humanitaires”.Il reconnaît, certes, qu’il reste du cheminà parcourir et des efforts à fournir par tous,en termes de réajustements internes “auniveau de chacun de nos pays et d’adaptationaux règles de la coexistence pacifique entreEtats”. Mais il tient à réaffirmer une nouvellefois, l’engagement de la RDC de respecterces règles et d’œuvrer sans compter pour lapaix et la stabilité dans la Région des GrandsLacs. •Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


10Dossier spécialAlexis Lamek, le représentant permanentde la France à l’ONUPhoto France-ONULa France redoute une ré<strong>org</strong>anisationmilitaire des rebelles du M23 défaitspar l’armée congolaise appuyée parles casques bleus de la MONUSCO fin novembre2013 au Nord-Kivu. “Le M23 a étébattu militairement sur le territoire congolaismais il n’a pas disparu. La démobilisation deses combattants est incomplète et la perspectivede sa ré<strong>org</strong>anisation militaire resteune menace importante”, a déclaré le 7 aoûtau Conseil de sécurité Alexis Lamek.Pour parer à toute éventualité, M.Lamek a appelé la RDC à redoubler d’effortssur l’opérationnalisation du programmede désarmement, démobilisation etréinsertion (DDR).Le diplomate français a égalementinvité les pays signataires des déclarationsde Nairobi, notamment : le Rwandaet l’Ouganda à coopérer de manière à cequ’un terme définitif soit mis aux activitésdes groupes armés dans l’Est de la RDC.Alexis Lamek, le Représentant permanentde la France a, pour ce qui le con-RDC : la France redoute laré<strong>org</strong>anisation militaire duM23cerne salué le succès des Forces Arméesde la RDC (FARDC) sur les rebelles et diversgroupes armés dans la partie Est du paysnotamment les rebelles du M23 et les Ougandaisdes ADF.“L’offensive majeure engagée contre lesADF par les FARDC soutenues par la MONUS-CO, a porté un coup dur à ce groupe armé.Elle a entraîné de lourdes pertes chez lesFARDC et nous les saluons ici pour leur couragedans ces combats difficiles”, a souligné lediplomate français.Alexis Lamek s’est réjoui de ce que legouvernement congolais regagne le contrôledes territoires qui lui a trop longtempséchappés et de ce fait les déplacéscommencent timidement à regagner leurslocalités d’origine. •Une ré<strong>org</strong>anisation militaire des rebelles duM23 serait possible, selon la FrancePhoto MONUSCO/Sylvain LiechtiEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Qui fait quoi à la MONUSCO11Comprendrel’Unité VIH/SIDALa Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratiquedu Congo (MONUSCO) a mis en œuvre un service chargé duVIH/sida pour la prévention et la sensibilisation en la matière, de sonpersonnel mais aussi pour mener des campagnes conjointement avecl’Equipe Pays des Nations Unies et le Gouvernement sur l’objectif“zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès lié au sida”.@Par Joseph Tshimanga/MONUSCOCompté au nombre de principaux services<strong>org</strong>aniques de la MONUSCO,en particulier dans le contexte desrésolutions 1308 (2000) et 1983 (2011) duConseil de sécurité des Nations Unies, VIH/sida MONUSCO a pour objectif d’exécuterdes programmes de prévention du VIH et desensibilisation en la matière à l’intention despersonnels (civil et militaire) de la Mission etdes populations. Il veille à l’application desmesures de dépistage et de conseil volontaireset confidentiels de ces programmes.Bases de fonctionnementLes résolutions 1308 et 1983 du Conseil desécurité sont deux grands instruments detravail de l’Unité VIH/Sida de la MONUSCO.La Résolution 1308 du Conseil de sécuritéindique que la protection des civils parles opérations de maintien de la paix, conformémentà leur mandat, peut contribuer àune réponse intégrée face au VIH et au Sida,notamment par le biais de la prévention dela violence sexuelle liée aux conflits.Aussi, les membres du Conseil, par leurrésolution 1983 soulignent-ils la nécessitéd’intensifier les actions de prévention duVIH au sein des missions des Nations Unies.Ils prennent note de la directive du Départementdes opérations de maintien de la paixet du Département de l’appui aux missionssur le rôle et les fonctions des serviceschargés du VIH/sida dans les opérationsde maintien de la paix des Nations Unies.Ils prient le Secrétaire général de veillerMme Dorcela Bazahica, chef del’Unité VIH/Sida (à gauche sur laphoto) lors d’une campagne desensibilisation sur le VIHPhoto MONUSCOEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


12Photo MONUSCO/Jésus NzambiA la fin de leur formation, les journalisteset agents de la DIvision de l’Informationpublique ont appris toutes les voies detransmission du VIH et les moyens de l’éviterà mettre en oeuvre des programmes deprévention du VIH/sida et de sensibilisationen la matière à l’intention des missions desNations Unies. Ils prient également le Secrétairegénéral de poursuivre en la renforçantl’action qu’il mène en vue d’appliquer lapolitique de tolérance zéro de toutes formesd’exploitation ou d’atteinte sexuelles dansles missions des Nations Unies.Rôle capitalIl y a quatorze ans, dans sa Résolution1308 adoptée le 17 juillet 2000, le Conseilde sécurité des Nations Unies a reconnupour la première fois que l’épidémie deVIH/SIDA menaçait la paix et la sécuritéinternationales.Depuis lors, chaque fois que les NationsUnies ont abordé la question du SIDA, ellesont souligné les terribles conséquences sociales,humaines, mais aussi économiques,de la maladie. Le Conseil de sécurité a misen lumière le handicap que cette pandémiereprésente pour les pays qui tentent de serelever après un conflit, notamment parcequ’elle touche principalement les femmeset les filles, dont le rôle est primordial dansla structure et la reconstruction de toute société.La résolution 1308 a permis la mise enplace de plusieurs instruments internationaux,en particulier dans le cadre du systèmeonusien, notamment l’ONUSIDA, le Fondsmondial contre le SIDA, la tuberculose et lepaludisme.Onze ans après, dans sa Résolution 1983(2011) adoptée à sa 6547e séance, le 7 juin2011, le Conseil de sécurité constatait queles opérations de maintien de la paix des NationsUnies peuvent apporter une contributionimportante à une intervention intégréeface au VIH et au sida. Le Conseil s’est félicitéque la sensibilisation au VIH soit incorporéedans les activités confiées aux missions etdans les projets de proximité destinés auxcommunautés vulnérables. Il encourage àpoursuivre ces activités.Il importe que les dirigeants civils etmilitaires des missions des Nations Uniesappuient vigoureusement les actions deprévention, de traitement, de prestation desoins et de soutien liées au VIH et au sida, cequi contribuerait à atténuer l’opprobre et ladiscrimination suscitées par le VIH et le sida.Le Conseil encourage à faire une place,selon qu’il conviendrait, à la prévention,au traitement, aux soins et au soutien enmatière de VIH, y compris les programmesvolontaires et confidentiels de conseils etde tests dans l’exécution des tâches confiéesaux opérations de maintien de la paix,y compris l’assistance aux institutions nationales,à la réforme du secteur de la sécuritéet aux processus de désarmement,de démobilisation et de réintégration; et lanécessaire poursuite de la prévention, dutraitement, des soins et du soutien de cegenre durant et après le passage à d’autresconfigurations de la présence des NationsUnies.VIH/Sida MONUSCO joue un rôle capitald’<strong>org</strong>ane de sensibilisation et de formationdu personnel.Depuis sa mise en œuvre, cette unitésubstantive et ses animateurs ont su sedévelopper à la mesure de l’augmentationdes besoins d’information et de formationdu personnel de la Mission. Outre lavulgarisation des mesures de dépistage etde conseil volontaires et confidentiels desprogrammes des Nations Unies pour sonpersonnel civil en prévision de son déploiement,l’Unité VIH/Sida MONUSCO <strong>org</strong>aniseune formation adéquate du personnel à lalutte contre le VIH. A l’issue d’une sessionobligatoire de VIH/Sida, le personnel de laMission devra être capable, par exemple,de connaître les voies de contamination etles moyens de prévention ; de comprendrela situation générale de l’épidémie du VIH/Sida dans le monde et en RDC ; de connaîtreles risques et, par le fait même, d’informerles autres. •Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Alertesur EBOLAPhoto MONUSCO/Jésus NzambiSanté13Un plan d’urgence de la MONUSCO pour sensibilisersur la maladie à virus Ebola affectant actuellement unnombre de pays du nord-ouest de l’AfriqueA Lokolia, Boende,Province de l’Equateur,RD Congo, un laboratinexplique la méthodeutilisée pour dépister levirus à EbolaLa Division de soutien à la Mission,en collaboration avec la Divisiondes Services Médicaux des NationsUnies a élaboré un pland’urgence pour faire face à la crisede la Maladie à virus Ebola, qui affecte actuellementun nombre de pays du nord-ouest del’Afrique, y compris la RD Congo dans le territoirede Boende de la province nord-ouest del’Equateur.Un Groupe de travail d’urgence a étéformé sous la direction du Chef de Service Intégréd’Appui, M. Mike Dora, avec le MédecinDirecteur Adjoint, Dr. Imran Khan, comme SecrétaireExécutif. Ce groupe de travail est forméde représentants de toutes les composantesde la Mission et travaille depuis quelquetemps sur la diffusion des informations sur laMaladie à virus Ebola, le suivi et le dépistagedes membres du personnel en partance versou en provenance des régions affectées, etdes mesures de précaution à prendre pour ladétection de la Maladie à virus Ebola en RDC.En RDC, dans la province de l’Equateur, laMONUSCO continue à suivre l’évolution dela maladie et assure aux autorités médicalescongolaises un appui logistique important.Les questions principales (qui sont poséespendant les campagnes de sensibilisation)sont : Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?Quels sont les signes et symptômes typiquesde l’infection? Comment l’être humain est-ilinfecté par le virus? Que puis-je faire? Peut-onéviter cette maladie?Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?La souche Ebola en question dans le foyer Guinéenest la plus létale des cinq souches connuesdu virus. Elle est appelée Ebola Zaïre etpeut tuer jusqu’à 9 personnes infectées sur 10.Le taux de létalité présent dans cette flambéeest d’environ 60%. La gravité de l’épidémieactuelle est le résultat de la faiblesse des systèmesde santé nationaux, ainsi que la peur,la résistance et la stigmatisation au sein descommunautés, de l’utilisation inappropriéedes équipements de protection individuelleet les pratiques funéraires à risques. Au coursde la flambée actuelle, la majorité des cas depropagation sont dues à une transmission interhumaine.Quels sont les signes et symptômestypiques de l’infection?La période d’incubation, c’est-à-dire le tempsécoulé entre l’infection et l’apparition dessymptômes, va de 2 à 21 jours. L’apparitionbrutale de fièvre, une faiblesse intense,des douleurs musculaires, des céphaléeset l’irritation de la g<strong>org</strong>e sont des signes etsymptômes typiques. On observe ensuite desvomissements, une diarrhée, une éruptioncutanée, des troubles de la fonction rénale ethépatique et, dans certains cas, des hémorragiesinternes et externes.Après guérison de la maladie, les hommespeuvent néanmoins continuer à transmettrele virus par le sperme à leur partenaire pendantune période allant jusqu’à 7 semaines.Pour cette raison, il est important qu’ils évitentles rapports sexuels pendant au moins ces 7semaines après la guérison ou qu’ils utilisentdes préservatifs au cours de cette période.Les corps des personnes décédées de lamaladie à virus Ebola peuvent rester contagieuxpendant plusieurs jours après le décès.Par conséquent, les dépouilles ne doivent pasêtre touchées ou embrassées afin d’éviter lapropagation de la maladie.Comment peut-on éviter cette maladie?Le virus est fragile et facilement détruit parcontact avec du savon, de l’eau de Javel, de lalumière du soleil ou du séchage. Le lavage desmains avec de l’eau et du savon est très efficaceet devrait être pratiqué autant que possible.Une solution à base d’alcool peut êtreconsidérée comme une alternative efficace.L’eau de Javel ordinaire (1%) est égalementtrès efficace pour désinfecter les surfacespotentiellement infectés par des sécrétions/liquides biologiques.Écoutez et suivez les instructions émisespar le Ministère de la Santé Publique/autoritéssanitaires de votre pays ou les Médecins desNations Unies. Lors de la visite des patients àl’hôpital ou la prise en charge à domicile, le lavagedes mains avec de l’eau et du savon estrecommandé après avoir touché un patient,être en contact avec leurs sécrétions, liquidesbiologiques ou zones adjacentes.Les dépouilles de personnes décédéesde la maladie à virus Ebola doiventêtre manipulés en portant des vêtements etdes gants assurant une bonne protection etinhumés immédiatement. Les ménages peuventenvisager des précautions supplémentairesen se procurant une paire de gants etdes masques à utiliser dans le cas de figureoù un membre de la famille tombe malade.Le maintien d’un thermomètre à la maisonpour surveiller la température est égalementrecommandé.Il est important de comprendre la naturede la maladie, les voies de transmission et laprévention de sa propagation. (Pour plusd’informations, Prière consulter la foire auxquestions de l’OMS disponible à http://who.int/csr/disease/ebola/faq-ebola/en/ ). •Source : MONUSCO, OMSEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


14Echos des SecteursPhoto MONUSCO/Jean NganduLe Représentantspécial du Secrétairegénéral de l’ONU en RDCongo, Martin Kobler,(à gauche) s’entretientavec le Gouverneur dela province du Katanga,Moïse Katumbi (aucentre) lors de sa visiteofficielle à Lubumbashi, le20/08/2014Crise humanitaire et conflitcommunautaire au centre d’unevisite de Martin Kobler au Katanga@Par Nana Rosine Ngangoue/MONUSCOLe Représentant spécial du SecrétaireGénéral des Nations Unies pour laRépublique Démocratique du Congo,Martin Kobler, en visite de travail dans laprovince du Katanga du 20 au 22 août 2014,s’est dit très préoccupé par la crise humanitaireet le conflit qui oppose plusieurs communautésdans cette province.Le chef de la MONUSCO, qui était accompagnédu Commandant de la Force, le GénéralCarlos Alberto Dos Santos Cruz, a commencéson périple katangais par la capitaleprovinciale, Lubumbashi, avant de se rendreà Manono et Kalemie.L’objectif de sa visite, la deuxièmedepuis sa prise de fonction à la tête de laMONUSCO, était double : faire avec les autoritésprovinciales l’évaluation de la situationsécuritaire et humanitaire qui prévautdans la province, notamment l’activisme dedifférents groupes Maï-Maï et le conflit entreles communautés pygmées et Balubakat.Martin Kobler était également venu explorerla possibilité de créer des îlots de stabilité auKatanga.“Le concept d’îlots de stabilité consiste àétablir une présence civile de la MONUSCOdans les territoires affectés par les conflits, aprèsleur libération” a expliqué Martin Kobler.Cependant, la situation humanitaire dramatiqueet les conditions sécuritaires précairespourraient constituer des obstacles à lamise en œuvre de ce concept, ont averti leshumanitaires, au cours d’une séance de travailavec le chef de la MONUSCO.Le Bureau de Coordination des AffairesHumanitaires des Nations Unies (OCHA) àLubumbashi a indiqué que la province du Katangaenregistre à ce jour 543.000 personnesdéplacées internes.“Ce drame” humanitaire découle de la détériorationde la situation sécuritaire depuisseptembre 2011, suite à l’activisme du chefMaï Maï Gédéon et son groupe dans la province.Le conflit intercommunautaire entre lesPygmées et les Bantous inquiète égalementla communauté des humanitaires qui a dénombréentre 50.000 et 60.000 personnesdéplacées du fait de ce nouveau conflit.La crise humanitaire est particulièrementpréoccupante dans la zone de Mitwaba à 466Km au Nord de Lubumbashi où sévissent lesgroupes Maï Maï. Les acteurs humanitairesde la province ont plaidé pour le déploiementdes Casques bleus de la MONUSCO àMitwaba afin d’endiguer la crise.Martin Kobler a évoqué toutes ces problématiquesavec les autorités politico-militairesde la province, notamment le Gouverneur, leCommandant de la 6 ème Région Militaire et lerapporteur de l’Assemblée provinciale. Lesautorités civiles et militaires de la Provinceont emboîté le pas aux humanitaires poursolliciter le déploiement de la MONUSCOdans cette zone.Le commandant de la Force de la MO-NUSCO a déclaré qu’il n’y a pas de raison quela Force ne puisse pas accéder à une telle demande.•Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Sud KivuEchos des Secteurs15La police constituée égyptiennedécorée de la médaille de l’ONU@Par Biliaminou Alao/MONUSCOLe 15 août 2014, quelque 140 élémentsde l’Unité de Police constituée(FPU) égyptienne basée à Bukavu, auSud Kivu, ont été décorés de la médailledes Nations Unies par le Commissaire adjointde la composante Police des NationsUnies (UNPOL), le colonel Tabasky Diouf.M. Diouf a salué la discipline, leprofessionnalisme, la bravoure, le courage,le sacrifice et le dévouement dont lesmembres de cette unité ont fait preuve aucours de leur mission d’une année au Sud-Kivu.A Bukavu, cette unité a, en effet, depuisseptembre 2013, effectué seule ou conjointementavec la Police Nationale Congolaise(PNC) plusieurs missions de maintienet de rétablissement de l’ordre public.Elle a contribué au renforcement descapacités de la PNC, notamment par la formation.Seule ou conjointement avec la PNC,l’Unité de Police constituée égyptienne a<strong>org</strong>anisé 2,052 patrouilles; assuré la protec-Photo MONUSCO/Biliaminou AlaoLe colonel Tabasky Diouf, Commissaire adjoint de la composante Police des Nations Unies(debout au milieu de la photo) a salué la discipline, le professionnalisme et la bravoure deséléments de la police constituée égyptiennePhoto MONUSCO/Biliaminou Alaotion des personnalités, fourni 48 escortespour les convois humanitaires et des personnalités,et sécurisé les camps de combattantsdémobilisés.Cette unité, qui a terminé sa mission finaoût 2014, sera relevée par une autre quicontinuera d’exécuter les mêmes tâchesdévolues aux Unités de Police Constituéesau sein de la MONUSCO.La cérémonie de remise de médaillesa aussi permis au Commissaire adjoint del’UNPOL de rencontrer le chef de la PNC auSud-Kivu ainsi que le Chef du Bureau de laMONUSCO/Sud Kivu pour échanger aveceux sur l’appui technique qu’apporte laMONUSCO à la PNC. •Des éléments FPU Egyptiensdécorés à la fin de leurmandat. Leur mission serarelevée par une autre unitéau sein de la MONUSCOEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


16Echos des SecteursNord KatangaVers la mise en oeuvre du projetd’îlot de stabilité à Manono@Par Marcelline Comlan/MONUSCOLe Représentant spécial du Secrétairegénéral des Nations Unies en RD Congoet Chef de la MONUSCO, Martin Kobler,à la tête d’une importante délégationcomprenant le Commandant de la Force dela MONUSCO, a effectué une visite de travail,du 21 au 22 août 2014, à Manono, territoiredu nord de la province du Katanga.M. Kobler est allé s’enquérir de l’étatd’avancement de la mise en œuvre du projetd’îlot de stabilité dans cette localité. Durantsa visite, il a également rencontré lesdéplacés internes Pygmées et Luba en proieà des conflits intercommunautaires.Situation sécuritaireLe Représentant spécial et sa délégationont débuté leur mission en se rendant sur labase du bataillon béninois de la MONUSCO,où ils se sont informés de la situation sécuritairede la zone. Une situation dominéepar le conflit intercommunautaire Pygmées-Bantous, alors que l’action des groupes armésBakata Katanga et Mai-Mai YakutumbaA Kanteba (7kms de Manono),la population de ce village estvenue nombreuse écouter MartinKobler, chef de la MONUSCOcontinue d’être une source de préoccupationmajeure.Projet d’ilots de stabilitéLe projet d’”îlots de stabilité” se résume àun ensemble d’activités menées pour aiderle gouvernement à rétablir et à consoliderl’autorité de l’Etat dans les zones libérées,préparant ainsi le terrain pour la relanced’actions de développement.Les ilots de stabilité ont aussi pour objectifde sécuriser les zones où les groupesarmés sont encore actifs. C’est le cas du territoirede Manono, retenu dans le cadre dece projet sur la base de plusieurs considérations: Manono est situé dans la région diteTriangle de la mort et constitue une voied’accès vers d’autres zones comme Moba,Mitwaba, Pweto et Malemba-Nkulu, toutestouchées par des conflits ; c’est une zone oùles groupes armés sont actifs, notamment lesBakata Katanga ; les conflits intercommunautairesy sont récurrents.Manono a donc entamé sa mutation enPhoto MONUSCO/Marcelline Comlanîlot de stabilité. Dans le cadre de la restaurationde l’autorité de l’Etat, plusieurs pistes ontdéjà été explorées. Les actions seront superviséeset coordonnées par la Section d’Appuià la Justice de la MONUSCO- Kalemie.Il est prévu dans un premier temps, unappui renforcé de la police de la MONUSCOqui prépare activement son déploiement.Sur le plan pénitentiaire, l’Unité pénitentiaireet le Bataillon béninois s’occupentactuellement du volet technique de la constructionde la nouvelle prison centrale duterritoire de Manono.Conflit Pygmées-BantousQue ce soit à Kamala, à 15km de Manonodans la communauté Pygmées ou à Kanteba,à 7 km de Manono dans la communautéLuba, Martin Kobler a pris le tempsd’écouter, d’interroger, d’échanger avecles populations dont les représentants ontrapporté des faits poignants de violationde droits de l’Homme.Martin Kobler leur a délivré le mêmemessage : “Les violences doivent cesser ; laviolence est inacceptable, et le viol est intolérable.Le Chef de la MONUSCO a insistésur le fait que les problèmes, les différendsdevaient être résolus par la non- violence.Par ailleurs, il a rappelé que la principalemission de la MONUSCO était la protectiondes populations civiles. Il a indiqué que laMission onusienne continuerait d’apporterson appui au Gouvernement de la RDC etaux FARDC, pour le retour de la paix et de lasécurité dans la localité de Manono.Au-delà de l’aspect sécuritaire, lesdommages collatéraux sont importantsaux plans alimentaire, sanitaire et scolaire.Comme l’a souligné Martin Kobler “S’il n’ypas de paix, il n’y pas de développement”.Le Représentant spécial a eu desentretiens avec les autorités politicoadministrativesdu District de Tanganyika.Les chefs coutumiers et les représentantsde la Société civile de Manono ontégalement échangé avec M. Kobler, qui ainsisté sur le rôle important qu’ils peuventjouer dans la résolution des conflits entreles deux communautés. •Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Reconnaissance 17La journaliste Caddy Adzuba, lauréate du“Prix Prince des Asturiesde la Concorde”Caddy Adzuba est journaliste à Radio Okapi. Elle est aussi membre de l’Association des Femmes des Médiasdu Sud-Kivu (AFEM), qui œuvre pour la liberté de la presse et l’information sur la question des violencessexuelles. C’est son activisme au sein de cette association qui lui a valu de décrocher le «Prix Prince desAsturies» de la Concorde, l’un des meilleurs prix européens. Pour la journaliste, c’est une reconnaissancede son engagement en faveur des femmes.Le président du jury pour ce prixa salué une “personnalité quisymbolise la lutte pacifique contre lesviolences envers les femmes, les pauvres etla discrimination”. “Une tâche dangereuse etgénéreuse”, a-t-il estimé.Pour Caddy Adzuba, ce prix constitue àla fois une reconnaissance de son travail etun encouragement pour l’inciter à aller del’avant.“Nous avons fait plusieurs plaidoyers,plusieurs sensibilisations dans ce sens. Aussi,j’ai travaillé avec un réseau international desfemmes communicatrices, écrivaines dontje suis l’une des membres fondatrices. Jereprésente ce réseau ici en RDC où nous essayonsde faire la sensibilisation et le plaidoyersur les questions liées aux violencessexuelles mais aussi à la liberté de la presse”,a-t-elle expliqué.C’est pour des plaidoyers menés en Espagneque Caddy Adzuba se voit décernerce prix.“J‘ai fait cette sensibilisation en Espagnesur la question des violences basées sur legenre où nous expliquons ce qui se passe enRDC”, a-t-elle précisé.Le prix Prince des Asturies de la Concordelui sera décerné en octobre prochainen Espagne, en récompense d’unecontribution “exemplaire et primordiale àl’entendement et à la connivence pacifiqueentre les hommes, à la lutte contre l’injustice,la pauvreté, la maladie, l’ignorance ou à ladéfense de la liberté...”Source : Radio OkapiPhoto MONUSCO/Marcelline ComlanCaddy Adzuba (assise aucentre de la photo) enreportage, entourée desfemmes et des enfantsdu Sud Kivu principalecible de son combat dedéfense des droitsEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


18Post-scriptumLa MONUSCO,parlons-enJuillet 2010-juillet 2014. Il y a quatre ans, “naissait” la Mission de l’Organisation des Nations Unies pourla stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) en remplacement de la Mission desNations Unies au Congo (MONUC). Qu’est-ce qui s’est passé pour que la mission de maintien de paix mise enroute en 1999, au lendemain de la signature de l’Accord de Lusaka, change de mandat et soit placée sous lechapitre VII de la charte de l’Organisation? Qu’est-ce qui explique que quatre ans plus tard les opérationsse sont concentrées dans l’Est du pays ? Le sujet est sensible. A Goma comme à Kinshasa, voire dans lesautres capitales de la région, l’opération MONUSCO est au centre des préoccupations. Parlons-en.@Par Joseph Albert Tshimanga/MONUSCOQuand le Conseil de sécurité del’ONU autorise le 28 mai 2010 parla résolution 1925, le remplacementde la MONUC par la MONUSCO àpartir du 1 er juillet 2010, pour une premièrepériode d’un an soit jusqu’au 30 juin 2011,nul ne sait avec exactitude qu’avec cettenouvelle mission, déployée au lendemaindu 50 ème anniversaire del’indépendance congolaise,l’effort va être essentiellementporté sur lastabilisation et la consolidationde la paix. Et pourtant.La MONUSCO estvenue achever les opérationsmilitaires dans lesKivu et la Province Orientaleet réduire ainsi leplus possible la menaceque constituaient lesgroupes armés et rétablirla stabilité dans les zonessensibles. Suite à la rébelliondu M23 dans l’Estde la RDC, une Brigaded’intervention fut intégréeà la mission afin d’effectuer des fonctionsd’imposition de la paix consistant àempêcher l’expansion des groupes armésdans l’est, à les neutraliser et à les désarmer.Une grande première dans l’histoire des NationsUnies ! Qui l’eut cru ?Ce dont tout le monde était sûr, c’estqu’à l’instar de la MONUC–parce que le Secrétairegénéral des Nations Unies, Ban Kimoon,l’avait lui-même dit le 30 juin 2010,à Kinshasa-- la MONUSCO allait continuerLes casques bleus indiens de la Brigade du Nord Kivu escortent la populationlocale, surtout les femmes qui risquent d’être attaquées par les FDLR vers lemarché dans la localité de Kibua Walikale (Photo d’archives/ MONUSCO)d’accorder la priorité à la protection descivils. L’on savait également que la résolution1925 “a pris acte des progrès accomplisau cours des 10 dernières années, progrès quidoivent (devaient) se traduire par un changementstratégique dans les activités d’appui del’ONU”. Ban Ki-moon précisa que la missionchangeait de nom, mais ce n’était pas (réellement)une nouvelle mission. “Ce changementreflète le désir du Conseil de sécurité dereconnaître la nouvelle phase dans laquelleest entré le pays” soulignait le Secrétaire généralde l’ONU, confiant en l’avenir.ObstaclesL’optimisme de Ban Ki-moon est certain,mais, plusieurs obstacles vont s’opposerà la stabilité et à l’intégrité dans l’Est dela RD Congo. Au cours de la première annéede son mandat, la MONUSCO, touten concentrant ses forces militaires dansl’Est de la RDC, met en place de nouvellesmesures pour renforcer la protection descivils, améliorer la communication avec lespopulations locales et optimiser son systèmed’alerte rapide. De plus, par souci derenforcer la protection des civils, particulièrementdans les zones vulnérables,la Mission effectueplusieurs opérations militairesen coordination étroiteavec les FARDC. Cependant,le manque d’hélicoptèresmilitaires entrave sérieusementles efforts déployés parla Mission en vue de protégerles civils.L’autre tâche majeurede la MONUSCO consiste àappuyer l’<strong>org</strong>anisation desélections législatives et présidentiellesprévues pournovembre 2011. Alors quela Commission électorale nationaleindépendante (CENI)entre officiellement en fonctionle 26 février, le Conseil de sécurité prorogele 28 juin le mandat de la MONUSCO(résolution 1991) et demande à la missionde soutenir logistiquement et techniquementle processus électoral. C’est ainsi quela MONUSCO joue un rôle d’appui importantpour assurer la coordination entre lespartis politiques de l’opposition et la CENI,notamment en mettant ses 80 avions et hélicoptèresà disposition de la CENI pour letransport des urnes et des bulletins de vote.Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


Post-scriptum19Photo UNLa présence de la Brigade d’Interventionde l’ONU a permis aux FARDC renforcéesd’avoir plus de temps pour assurer leurresponsabilité première dans l’Est de la RDCSuites aux nombreuses irrégularitésgraves et allégations de fraude électoraleconstatées dès le lendemain du vote,l’environnement politique est toutefoismarqué par une montée des tensions.Les contestations des résultats desélections par l’UDPS et d’autres partisd’opposition empêchent l’instaurationd’un dialogue constructif entre partis politiques.Dans l’est du pays l’on va assister àl’émergence du Mouvement du 23 mars,après l’arrestation de Bosco Ntanganda àla Cour pénale internationale (CPI), suiviede mutineries et d’offensives de ce mouvement.Les combats reprennent en juillet entrele M23 (mutins du CNDP) et les FARDC. Enun mois les combats font près de 250 mortset 200 000 déplacés. C’est dans ce contexteque le Conseil de sécurité proroge pour unan le mandat de la MONUSCO en adoptantle 27 juin la résolution 2053.Les délégations du gouvernement dela RDC et du M23 amorcent un processusde dialogue le 9 décembre, sous la médiationdu Ministre de la défense ougandaise,Crispus Kiyonga. Le 16 janvier 2013, le Gouvernementde la RDC et le M23 adoptent officiellementle calendrier des pourparlers deKampala qui doivent se dérouler jusqu’au31 décembre 2013 et qui comporte quatrepoints, soit la revue de l’accord du 23 mars2009, les questions sécuritaires, les questionssociales, politiques et économiques etles mécanismes de mise en œuvre de toutnouvel accord.Accord-cadreL’Accord-cadre d’Addis-Abéba du 24février prévoyant la création d’une brigaded’intervention dotée d’un mandatd’imposition de la paix et chargée de démantelerles éléments négatifs dans l’est dela RDC, le Secrétaire général de l’ONU formuledans son rapport spécial du 27 février(S/2013/119) ses recommandations concernantla composition et le rôle de cetteBrigade. Celle-ci exercerait des fonctionsd’imposition de la paix afin d’empêcherl’expansion des groupes armés, de les neutraliseret les désarmer, en plus de contribueraux programmes de DDR existants.Ses interventions viseraient à créer desconditions propices à la restauration del’autorité de l’Etat et à l’établissement d’unestabilité durable.Le 28 mars, le Conseil de sécurité de l’ONUadopte la résolution 2098, placée sousle Chapitre VII. Il proroge le mandat dela MONUSCO jusqu’au 30 mars 2014 et,prenant note des recommandations duSecrétaire général, le Conseil de sécuritédécide que la mission disposera d’une brigaded’intervention, pour une périodeinitiale d’un an dans les limites de l’effectifmaximum autorisé de 19 815 hommes.Cette Brigade comprendra trois bataillonsd’infanterie, une compagnie d’artillerie, uneforce spéciale et une compagnie de reconnaissance.Brigade d’InterventionLa présence de la Brigade d’Interventionpermet ainsi aux FARDC renforcées dedisposer de plus de temps pour assumerleur responsabilité première dans l’est dela RDC. En novembre 2013 le Mouvementrebelle du 23 mars (M23) est défait militairement,il se replie au Rwanda et en Ouganda.La victoire des FARDC sur le M23,appuyées par la Brigade d’interventionde la MONUSCO envoie un message fort àd’autres groupes armés dans l’est du pays.S’il est vrai que certains de ces groupessont devenus plus agressifs et ont adoptédes positions défensives par peur d’êtreattaquées par les FARDC et la Brigaded’intervention, plusieurs autres groupesarmés ont commencé à se rendre et faitsavoir qu’ils voulaient s’intégrer dansl’armée et la police congolaises.Vers la stabilisationC’est dans ce contexte que le Conseil desécurité adopte le 27 mars 2014 la résolution2147, prorogeant le mandat de laMONUSCO jusqu’au 30 mars 2015. Elle fixeà la Mission trois grandes priorités : la protectiondes civils, la stabilisation, l’appui àla mise en œuvre de l’Accord-cadre pourla paix, la sécurité et la coopération en Républiquedémocratique du Congo et dansla région.De nombreux groupes armés dans l’estde la RDC- ne sont plus des menaces réellespour la sécurité. C’est l’événement leplus important de l’année 2014, et sûrementle plus grand progrès réalisé parl’opération MONUSCO. Qui dit mieux ? •Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014


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