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Ali Baba quarante voleurs - Nathan

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Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Lire une œuvre patrimoniale au cycle 3Lire un album en classeDossier pédagogique<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>et les<strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Adaptation : Luc LefortIllustrations : Emre Orhun24,5 x 25,5 cm • 64 pages • 978-2-09-252266-0 • 6,50 €Dossier proposé par Catherine Savadoux, professeure certifiéeIUFM Université de Cergy Pontoise.Présentation de l’œuvreProposer aux élèves de cycle 3 de lire<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> s’inscritdans une démarche qui vise à lier la culturehumaniste, l’un des piliers du socle commundes connaissances et des compétences,à la pratique de la littérature.<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> figure dansla liste de références des ouvrages pourle cycle 3 publiée par le Ministère del’Éducation Nationale, dans la catégoriedes œuvres patrimoniales. Ce texte constitueun témoignage de la rencontre de diversescultures et véhicule de véritables valeurs, dansune langue travaillée tant sur le plan lexical quesyntaxique. En effet, alors qu’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> incarnela générosité et s’oppose ainsi à la cupiditéde son frère et à la malhonnêteté des brigands,Morjane permet à la perspicacité de triompherdes violents.Ainsi, la lecture de ce conte permetaux élèves d’engager une réflexion à caractèrephilosophique : elle va les conduire à grandiret à mûrir, et à développer un discernement quileur permettra de devenir des individus libres,autonomes, capables de vivre harmonieusementavec leurs concitoyens dans le respect mutuel.© <strong>Nathan</strong> 2009L’origine des contesdes Mille et Une NuitsDifficile de définir l’origine exacte des contesdes Mille et Une Nuits : nés en Inde, ilsseraient arrivés en Perse grâce à la traditionorale et à la circulation des hommes surles routes et les mers lors des premiers essorscommerciaux. C’est en Perse que l’on retrouveune trace des premiers manuscrits de ces récits.Les conteurs arabes vont y ajouter leur propretouche autour du VIII e siècle après J.C. Certainsrécits seraient même issus de la pure traditionarabe. En 1700, le français Antoine Gallanddécouvre les manuscrits. Il les traduit et les publieen 1704. Il semblerait qu’on lui doive l’ajoutde Sinbad, d’Aladin et d’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>. Le texte esttraduit dans toute l’Europe qui découvre alorsla civilisation moyen-orientale autrement que parles souvenirs rapportés par les croisés.Les contes des Mille et Une Nuits traduits parAntoine Galland, tels qu’on les lit aujourd’hui,constituent le croisement de trois cultures quel’Europe s’est appropriées. Dans la mémoire deslecteurs subsistent principalement « la caverned’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> », lieu réunissant des richesseshétéroclites à profusion, et la fameuse formulemagique « Sésame, ouvre-toi ! » à laquellechacun pense quand une porte résiste. Le sésameest ainsi devenu le symbole d’un passageou d’une entrée facilitée.Une adaptation réussieLe texte proposé est une adaptationde la traduction d’Antoine Galland. Luc Leforta eu le souci de ne pas trahir l’essentielde l’ambiance du conte original. Certes,Shéhérazade a disparu : les enfants ne pourrontpas percevoir l’enchâssement des récitscaractéristique aux Mille et Une Nuits puisquel’on commence directement avec le cadre spatiotemporeld’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et le personnage principal.On gardera toutefois de Shéhérazade - quidoit tenir toute la nuit le sultan en haleine pourne pas mourir - l’empressement à positionnerl’événement perturbateur dès la premièrepage : de ce fait, l’arrivée des brigands permetau récit de prendre rapidement une vraiedynamique. La volonté de faire durer le pluspossible l’histoire n’étant plus un impératif,le récit original est allégé d’un épisode :les brigands ne chercheront à marquerla maison d’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> qu’une seule fois.Le travail de Luc Lefort est toutefois d’unegrande fidélité. On est bien loin ici de la farceorientale immortalisée par Fernandel dans lefilm de Becker. Le récit reste profondément graveet dramatique. N’oublions pas que Qassemse fait égorger et découper en deux morceaux(quatre chez Antoine Galland !) et que Morjane,la servante à la danse pleine de charme,tue les brigands un à un en les ébouillantantavant de poignarder leur chef : tout le contraired’un univers insouciant à la Walt Disney !1


Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Nous plongeons dans un monde qui témoigned’une certaine forme de violence, liéeà des traits de caractère particuliers.Luc Lefort a su également garder une syntaxeet un lexique riches, proches du texte original,qui permettent d’entrer dans une langue littéraireni simpliste ni trop difficile pour les jeuneslecteurs. Durant toutes ces séances, on veilleraà recueillir, trier et classer les éléments lexicauxliés à la vie quotidienne et aux coutumes quel’on découvre au fil du texte et des illustrations.On conduira les élèves à remarquer l’utilisationde l’apposition comme moyen d’expliquercertains mots : c’est par exemple le casd’« oumbaz » (page 8).À la rencontrede l’illustrateur :Emre OrhunD’origine turque, Emre Orhun est né en Chineet vit en France après avoir longtemps voyagé.Il enseigne l’illustration à l’école Émile Cohl deLyon. Il a fait le choix, pour illustrer cet album,de la technique de la carte à gratter dansdes tonalités brunes et chaudes rehausséesd’éléments bleus ou verts. Cette technique,rarement utilisée en littérature de jeunesse, luipermet de jouer sur la répartition de la lumière,sur la création des reliefs et la mise en œuvredu mouvement.On sera particulièrement interpellé parles visages des personnages, très proches dela caricature, aux visages tranchants et saillantset aux yeux parfois exorbités. Ils exprimentsouvent de la tension et des émotions fortes.Emre Orhun affirme d’ailleurs qu’il n’y ajamais pour lui de visages au repos carceux-ci sont intrinsèquement liés à la créationd’une ambiance. Son travail contribue, avecdes plongées et des gros plans, à soulignerla dimension dramatique du récit. On distinguerales émotions diverses : horreur du cordonnierface au corps mutilé de Qassem, rancune et rusechez le chef des brigands souvent représentéde profil et identifiable par son nez anguleux.Ces visages tranchent avec celui d’<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>souvent doux et plein de bonhomie.L’illustrateur fait également le choix dedétails architecturaux permettant de situerle récit géographiquement : dômes, minaretset objets de la vie quotidienne constituentdes contrepoints aux détails des coutumeslivrées par le texte. Certaines illustrationsprennent un format panoramique qui permetde balayer un angle plus grand.Les illustrations complètent le texte ou lequestionnent, rares sont celles redondantes. Trèssouvent, les personnages semblent observéspar un narrateur omniscient : il en est ainside Morjane allant chez le couturier, d’<strong>Ali</strong><strong>Baba</strong> lorsqu’il découvre le corps de Qassemet lorsqu’il annonce son décès à sa belle-sœurou, dès le début de l’album, lorsqu’il part couperdu bois… Le travail d’Emre Orhun accompagnedonc bien la gravité du texte.Emre Orhun, <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> © <strong>Nathan</strong>, 20092© <strong>Nathan</strong> 2009


Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Emre Orhun, <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> © <strong>Nathan</strong>, 2009Séquence 1 • Accompagnerles élèves dans leur découverte du texteDes obstacles à la compréhension pourrontapparaître pour les lecteurs les plus fragiles.Le ressort de l’action sera un moteur pour entrerdans le texte et si l’enseignant se transformeen « passeur culturel ». Il devra accompagnerl’élève dans la découverte de ce récit très prochedu conte original et qui présente une action trèséloignée de son environnement géographique,temporel et culturel. Il faudra ainsi expliqueraux élèves certains enjeux du texte : pourquoi<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> peut-il avoir plusieurs épouses ?<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> n’est-il pas lui aussi un voleur ?La lecture du récit nourrira autant des débatsinterprétatifs que des débats philosophiques.Les débats interprétatifs porteront notammentsur la ruse qui conduit Morjane à faire croireque son maître est malade : les élèves devronten effet faire une inférence intratextuelle, c’està dire mettre en lien « Il faut que chacun croieque Qassem est mort dans son lit. » et « Unemaladie impitoyable a emporté le maîtrede maison. ». Les élèves devront comprendreet identifier la ruse de Morjane : le mensonge.Les débats philosophiques porteront surles motivations des personnages, sur l’honnêtetédes uns et des autres afin de comprendrela morale du conte.Les propositions pédagogiques qui suiventdoivent être adaptées à la classe, en fonctiondu nombre d’élèves connaissant déjà l’histoire.Elles peuvent être traitées de manière exhaustiveou choisies en fonction du projet pédagogiqueconstruit sur l’année.Objectif : comprendre un texte lu par le maître.Compétences• Formuler un rappel de texte qui permettede mettre en valeur à la fois la compréhensionet l’interprétation du texte.• Émettre des hypothèses afin de se construireun projet de lecteur.Mise en œuvreLa première rencontre avec l’album passerapar une lecture magistrale de la part du maître.Cette lecture morcelée sur une semaine garantitque lexique et syntaxe seront correctement misen valeur dans une vraie lecture interprétativeen ménageant des pauses, des ralentissementset des accélérations qui rythmeront la découvertedu récit au fil des rebondissements.Chaque lecture à voix haute est immédiatementsuivie d’un échange à l’oral durant lequelles élèves pourront dire ce qu’ils ont comprisou pas, ce qu’ils ressentent, et émettre leurshypothèses.On se gardera ici de vouloir leurimposer de passer par un écrit qui freineraitpeut-être la construction de leur projet de lecteur.Laissons-les, dans un premier temps, vivrela magie du conte oral.Chaque lecture à voix haute est mise en placeaprès un court moment réservé au rappelde l’histoire par un ou plusieurs élèves :ce rappel permet de voir précisément oùles élèves en sont de leur compréhensionet de leur interprétation. L’enseignant peutalors mettre en place une affiche qui devientle texte mémoire de la classe : il noterace que les enfants ont compris ou pas et leurshypothèses.Séance 1 : lecture des chapitres 1 et 2.Cette séance a pour objectif de découvrirle personnage principal, le cadre spatiotemporelet le double événement perturbateur :l’arrivée des brigands et l’arrivée de Qassemdans la caverne. La lecture est interrompueau moment où l’on se demande commentQassem va se sortir de cette situation délicate.Séance 2 : lecture des chapitres 3 à 5.Cette séance a pour objectif d’aborderla nouvelle dynamique du récit, avec le retourdes brigands et leur projet de vengeance.Séance 3 : lecture des chapitres 6 à 8.Cette séance a pour objectif de comprendreles réactions du chef des brigands et deconnaître son nouveau plan.Séance 4 : lecture des chapitres 9 à la fin.Cette séance a pour objectif de comprendrele dénouement du conte.À l’issue de la dernière séance de cetteséquence, on mettra l’album à la dispositiondes élèves si possible hors temps scolaire afinqu’ils puissent le relire à leur rythme, de manièrelinéaire ou en « glanant » des passages,qu’ils puissent rencontrer les illustrations seulset qu’ils se familiarisent avec la particularitéde la carte à gratter. Ils pourront ainsi librements’attarder sur les paragraphes ou les illustrationsqui les intriguent et les interpellent.Emre Orhun, <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> © <strong>Nathan</strong>, 2009© <strong>Nathan</strong> 20093


Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Séquence 2 • Arrêts sur images…Certaines illustrations méritent un travaild‘observation et d’analyse plus approfondi.Objectif : analyser les illustrations dans leurscomposantes plastiques et dans leurs fonctionsnarratives.Compétences• Utiliser un vocabulaire spécifique.• Justifier ses choix.• Nommer et désigner ce qui est représenté.• Nommer ce qui est connoté par l’illustration.• Développer l’interprétation de l’œuvre.Mise en œuvreL’enseignant engage tout d’abord les élèvesà échanger à propos de leur découvertede l’album et à exprimer leur ressenti, leursinterrogations et leur surprise. Il pourra ensuiteleur proposer de travailler sur une sélectiond’illustrations à analyser.Un travail est à mener parallèlement en artsvisuels sur la carte à gratter : les élèves s’initierontà cette technique puis pourront produiredes illustrations correspondant à certainsmoments du conte.Durant toutes ces séances, on veillera à recueillir,trier et classer tous les éléments lexicaux liésà la technique de l’illustrateur d’une part,et au portrait des personnages par ailleurs.Séance 1Cette séance a pour objectif de découvrirplus précisément l’illustration de la page 7.On amènera les élèves à établir un lien entrele texte, et plus particulièrement la phrase,et l’illustration. On cherchera à comprendrela technique de l’illustrateur, à définirles couleurs.Le choix de la plongée devra permettrede déboucher sur la question du point de vueomniscient. Il permet de voir <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> d’unpoint de vue qui surplombe la scène, avec recul,comme si le narrateur omniscient nous prêtaitses yeux.On leur demandera de chercher dans l’ouvraged’autres illustrations fonctionnant de la mêmemanière (celles des pages 22 et 30).Séance 2Cette séance a pour objectif d’identifierles différents portraits des personnages.On s’attardera sur les deux portraitsdu cordonnier et sur celui du chef des brigandsà la page 28.Ceux du cordonnier témoignent de cettetechnique graphique proche de la caricature.Les yeux exorbités et la bouche édentée rendentle personnage antipathique, voire monstrueux :il ressemble presque à une gargouille. À lapage 26, le mouvement de ses bras témoignede l’horreur ressentie par le personnage.Après un temps d’observation, on étudierale choix du lexique à utiliser pour décrireles hommes représentés. On notera quele portrait du chef des brigands est en légèrecontre-plongée et que le cadrage permetun gros plan qui engage les élèves à imaginerle hors champ, comme si la grande menacequ’il représente ne pouvait se contenter d’entrerdans le cadre de la page.Séance 3Cette séance a pour objectif d’identifierles différentes représentations du chefdes brigands. Très souvent, l’illustrateur achoisi de le représenter de profil, ce qui permetde mettre en valeur le côté saillant et tranchantde son nez, qui n’est pas sans rappeler le sabreavec lequel il a tué Qassem. On remarqueraaussi qu’il est souvent drapé dans sa tunique :il se soustrait aux regards tout commeil dissimule ses sombres desseins de vengeance.À la page 28, son poing refermé est autantle signe de la cupidité que celui de la ragevengeresse qui l’anime. Le regard acéréde ses yeux se transformera en expressionfélonne dans l’illustration de la page 50.Séance 4Cette séance a pour objectif d’analyserl’illustration évoquant l’assassinat de Qassem(page 18). C’est en effet la seule illustration« en mouvement » et ce grâce à l’organisationdes personnages sur la page : une constructionen diagonale semble placer le lecteur aucentre de l’attaque et traduire le déplacementdes brigands. Le mouvement du sabre quitranche la tête de Qassem est particulièrementremarquable avec le détail des gouttes de sang.Le dessin traduit très exactement la phrase« Mais il n’avait pas fait dix pas qu’un coup desabre cinglait l’air et lui tranchait la tête… » :c’est bien le verbe « cingler » qui est ici rendutrès précisément par le travail de l’illustrateur.La proximité d’un sabre au premier plan etle rictus effrayant qui parcourt le visagede l’homme sur la gauche renforcentla dramatisation de la scène.Séance 5Cette séance a pour objectif d’analyserles illustrations représentant <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>.On remarquera aux pages 20 et 21 la manièredont on exprime son abattement. Lorsqu’ilréfléchit, assis à la porte de la caverne, il semblepris « dans la gueule du loup ». Globalement,on travaillera sur les mouvements de ses braset les traits de son visage qui expriment le plussouvent une réelle bonhomie.Emre Orhun, <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> © <strong>Nathan</strong>, 20094© <strong>Nathan</strong> 2009


Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Séquence 3 • L’art du rebondissementObjectif : comprendre la construction du récit.Compétences• Identifier la nature des différentes transitionsdans le récit.• Identifier l’enchaînement des événements.Mise en œuvreC’est bien l’art du rebondissement, motifpermanent des contes des Mille et Une Nuits,qui permet au récit de ne pas fonctionner selonun schéma quinaire traditionnel. Shéhérazadedoit toujours allonger son récit pour maintenirle sultan en haleine jusqu’au petit matin si ellene veut pas mourir. Il lui faut donc enchaînerles récits, les enchâsser les uns dans les autrespour gagner du temps.On peut distinguer ici plusieurs péripéties quiprésentent tous la configuration d’un mini-récitque l’on pourrait présenter ainsi :• Le récit 1 raconte la découverte de la cavernepar <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>. Le rebondissement est matérialisépar le fait qu’il réussit à entrer dans la caverne.C’est lorsque sa femme commet l’imprudencede demander une mesure pour compter l’argentque se met en place un nouveau rebondissement.• Qassem devient alors le personnage principaldu récit 2 qui raconte son entrée dans la caverneet son assassinat.• La fin du chapitre 4 semble installerun dénouement mais ne constitue en faitqu’une transition puisque se met en placele récit 3. Celui-ci évoque le plan construit parles brigands pour retrouver celui qui s’introduitdans leur caverne. Il prend fin avec l’enterrementdes brigands ébouillantés par Morjane.• Le récit 4 évoque le nouveau plan de QojaHussein et sa mort. L’épilogue est le momentdu bonheur et du partage, de la quiétuderetrouvée.Séance 1Cette séance a pour objectif de relever les faitsessentiels afin de faire ressortir l’organisationdu conte en quatre étapes relatant quatretemps forts qui ressemblent à quatre récits clos.On fera ressortir que l’organisation habituelleen schéma quinaire n’est pas celle qui nouspermet de bien voir la dynamique du récit.Séance 2Cette séance a pour objectif d’identifierles moments où le récit semble se clore : il enest ainsi à la fin du chapitre 4 où <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>goûte un retour - momentané - à la quiétude.On remarquera par ailleurs que la findu chapitre 2 relance le récit, tout comme la findu chapitre 7.Séance 3Cette séance a pour objectif d’identifier le rôledu présent de narration qui surgit dans ce texteécrit au passé. Ce temps apparaît dès quel’on cherche à mettre en relief un passage quiaurait dû être au passé simple pour exprimerdes actions de premier plan.Il y a ici 5 occurrences de présent de narration :• Pages 10 et 11 : la découverte de la caverne.• Page 23 : la visite de Morjanechez l’apothicaire.• Pages 26 et 27 : l’enterrement de Qassem.• Pages 41 à 43 : Morjane découvreles brigands.• Pages 53 et 54 : l’arrivée de Morjane.Ce présent de narration n’est pas sans rappelerla tradition du conte oral.Séquence 4La construction des personnagesObjectif : identifier le caractèredes personnages et leurs motivationsafin de comprendre la morale du conte.Compétences : savoir analyser les paroles,les actions et les pensées des personnagespour comprendre leur construction.Mise en œuvreComme dans la plupart des contes,les personnages sont construits de telle sortequ’ils incarnent des qualités ou des défauts.Ainsi <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> incarne à la fois la générositéet la droiture tandis que Qassem incarnela cupidité. Feyrouz et Noureddine incarnentl’imprudence et la naïveté, alors que Chahinazest curieuse et presque jalouse : c’estla mort de son mari qui la rend plus humaineet généreuse (elle offre alors à <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>de venir s’installer dans sa maison). QojaHussein est violent, fourbe, rusé et pleinde vengeance. Le cordonnier, quant à lui,est cupide : l’argent est le moteur de ses choix.Cette séance permettra donc aux élèvesde comprendre que la morale du conteest étroitement liée à la constructiondes personnages, à leurs actions et réactions,à leurs choix et à leurs motivations. <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong>s’empare du trésor des brigands dans un butnoble : il reste humain et généreux lorsqu’ildevient riche alors que Qassem, déjà richemais aussi très cupide, est puni.Emre Orhun, <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> © <strong>Nathan</strong>, 2009© <strong>Nathan</strong> 20095


Dossier pédagogique <strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong>Séquence 8Écrire une critique littéraireObjectif : produire un écrit qui utilisele discours narratif et le discours argumentatifen vue de donner son avis sur une œuvre.Compétences• Savoir identifier les idées essentielles.• Savoir comment résumer l’ouvragepartiellement pour tenir le lecteur en haleine.• Savoir exprimer un ressenti, une émotion,un avis sur le livre lu.Mise en œuvreLe travail est fait individuellement. Il estintéressant que la lecture de ces critiquessoit destinée à des élèves d’une autre classe,les critiques réunies dans un recueil proposéen lecture en BCD ou publiées sur le site Internetde l’école. Ce type de projet d’écriture permetd’engager les élèves dans une production d’écritcourt et d’évaluer à la fois la compréhension,l’interprétation du texte et l’engagement dansun véritable projet de lecteur. Les élèves doiventpouvoir alors exprimer la morale du conte.Séance 1Cette séance a pour objectif de conduireles élèves à produire individuellement un textede critique qui résume l’histoire et donneun avis sur l’œuvre.Séance 2Cette séance a pour objectif de conduireles élèves à lire les textes produits par leurscamarades pour les valider.Séance 3Cette séance a pour objectif de conduireles élèves à retravailler leur premier jet en vuede préparer l’édition de leurs travaux.8Séquence 9 • Réaliser la miseen voix et la mise en images du texteObjectif : réaliser une création qui permettede transmettre une œuvre patrimonialeà une autre classe.Compétences• Lire le texte de manière interprétativeen choisissant les pauses, les accélérationset les timbres de voix comme modesde dramatisation du récit.• Choisir des musiques et des bruitagesadaptés.• Produire des illustrations en carte à gratter.• Utiliser les TICE pour présenter le travail.Mise en œuvreVoilà un projet ambitieux qui se développerasur un grand nombre de séances dansle cadre d’un projet d’école par exemple.On pourra mettre en place un partenariat avecdes intervenants extérieurs issus du domaineartistique, afin de transformer les élèvesen passeurs de culture littéraire et humaniste, dansle cadre d’une véritable transdisciplinarité.Ce projet pourra être engagé dans le cadred’un travail en arts visuels et en musique.On pourra envisager le choix de musiquesorientales et de bruitages qui ponctuerontla lecture à voix haute du texte et en soulignerontla dramatisation. Cette lecture peut égalementaccompagner un diaporama de quelquesillustrations de l’œuvre ou de la présentationd’illustrations en carte à gratter produitespar les élèves.Le travail d’oralisation du texte s’accompagnerad’une véritable réflexion dans laquelle touses enfants trouveront leur place.Ces propositions sont à adapter à la classeet à son projet pédagogique. Les séancesn’excéderont pas 45 minutes en général.La lecture d’un conte aussi dense, exprimédans une langue riche, doit être dynamiséepar un projet d’envergure dont chaque enfantpuisse s’emparer. Au souvenir du texte lus’ajoutera alors le souvenir d’une expériencevécue dont il pourra garder la trace (vidéo,fichier électronique…).Vous avez aimé<strong>Ali</strong> <strong>Baba</strong> et les <strong>quarante</strong> <strong>voleurs</strong> ?Découvrez notre collectiond’albums souples !L’île au trésorAuteur : Robert Louis StevensonAdaptation : Claire UbacIllustrateur : François Roca24,5 x 25,5 cm • 64 pages978-2-09-252265-36,50 €Mots-clés : île, aventures, trésor,piratesLes fables de la FontaineIllustrateur : Philippe Mignon19,6 x 26,5 cm • 48 pages978-2-09-251929-56,50 €Mots-clés : morale, animaux,humour, poésie, l’héritagepictural et sa réécritureDemain les fleursAuteur : Thierry LenainIllustratrice : Anne BrouillardUn enfant vit chez son grand-père.C’est l’hiver. Ils occupent leursjournées à lire, en gardant un œilattentif au vieux pommier qui setrouve devant la maison. L’hiveravance et devient toujours plus griset plus froid. Le printempsreviendra-t-il ? Demain, l’arbreaura-t-il des fleurs ?19,6 x 26,5 cm • 32 pages978-2-09-251928-86,50 €Mots-clés : résistance, contephilosophique, vie/mort, lectureMon carnet vietnamienAuteur : Marie SellierIllustratrice : Cécile GambiniDurant une année, Nicolasrédige son journal intime.Cet enfant vietnamien, adopté parune famille française, veut retrouverles traces de sa mère et écrità l’orphelinat qui l’avait recueilli.a réponse tant attendue arrive enfin.Là-bas, on se souvient très bien delui, lorsqu’il s’appelait encore Huy.17,5 x 25 cm • 48 pages978-2-09-252368-16,50 €Mots-clés : adoption, journalintime, Asie, recherchedes origines&:BDNKTC=UY]XYU:© <strong>Nathan</strong> 2009

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