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panneau au quart - Musée archéologique départemental de Jublains

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EXPOSITIONFouillesd’étéDu 5 octobre <strong>au</strong> 14 décembre 2010enMayenne...


Des chantiers à la loupe…Chaque année, <strong>au</strong> moment <strong>de</strong>s vacancesestivales, les archéologues s’activent pourdécouvrir dans le sol quelques réponses àtoutes les questions qu’ils se posent surnotre histoire.<strong>Jublains</strong>, phase <strong>de</strong> décapage, la première coucheest retirée à la pelleteuse.<strong>Jublains</strong>, dégagement <strong>de</strong>s vestiges à la truelle.C’est en effet en été que se déroulent lesfouilles programmées, mêlant archéologuesprofessionnels, étudiants ou amateurs venus <strong>de</strong>tous horizons. Le musée archéologiquedépartemental <strong>de</strong> <strong>Jublains</strong> rassemble danscette exposition toutes les recherches <strong>de</strong> l’été,mais <strong>au</strong>ssi celles menées sur les chantiersd’archéologie préventive, liés <strong>au</strong>x aménagementset pouvant durer parfois plus d’un an,comme la fouille actuelle <strong>de</strong> Moulay. Elle inviteégalement à découvrir d’<strong>au</strong>tres façons <strong>de</strong>pratiquer l’archéologie, comme la prospectionou l’archéologie du bâti ●Exposition produite par le Conseil général <strong>de</strong> la Mayenne.<strong>Jublains</strong>, relevé <strong>de</strong>s vestiges.En partenariat avec l’Institut national <strong>de</strong> recherchesarchéologiques préventives, le ministère <strong>de</strong> la culture et<strong>de</strong> la communication, le ministère <strong>de</strong> l’enseignementsupérieur et <strong>de</strong> la recherche et l’Université <strong>de</strong> Rennes 1.FouillesenMayenne


La vallée <strong>de</strong> l’Erve,site majeur du PaléolithiqueCommunes <strong>de</strong> Thorigné-en-Charnie,Saint-Pierre-sur-Erve, S<strong>au</strong>lgesVue aérienne du « canyon » <strong>de</strong> S<strong>au</strong>lges(photographie : H. Paitier)Grotte <strong>de</strong> la Chèvre, caractérisée par son doubleporche d’entrée (photographie : R. Colleter)Porche <strong>de</strong> la Dérouine. La grotte ornée Mayenne-Sciences, <strong>au</strong>jourd’hui colmatée, se développeen arrière. (photographie : R. Colleter)Panne<strong>au</strong> principal <strong>de</strong> Mayenne-Sciences.(photographie panoramique : Hervé Paitier)ResponsablesStéphan HinguantInstitut national <strong>de</strong> recherchesarchéologiques préventives, UMR6566 CReAHH, RennesRomain Pige<strong>au</strong>dUSM 103 - UMR 7194 CNRS,département <strong>de</strong> préhistoire duMNHN, Institut <strong>de</strong> PaléontologieHumaine, ParisType <strong>de</strong> siteHabitat en grotte,grottes ornéesDatationPaléolithique,400 000 - 10 000 av. J.-C.Le site <strong>de</strong>s « grottes <strong>de</strong> S<strong>au</strong>lges » est unvéritable gruyère, formé dans un calcaired’une mer fossile d’époque carbonifère, fissurépar la surrection <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> montagnehercynienne, puis creusé par les e<strong>au</strong>x <strong>de</strong>l’Erve. Vingt grottes y sont actuellementconnues, dont les grottes <strong>de</strong> la Chèvre,Rochefort, Margot et Mayenne-Sciences.Classé zone Natura 2000 en raison <strong>de</strong> sa biodiversité,le « canyon » <strong>de</strong> S<strong>au</strong>lges est également un sitearchéologique d’exception, occupé <strong>de</strong>puis Néan<strong>de</strong>rtaljusqu’<strong>au</strong>x Mérovingiens, et peut-être plusanciennement. En effet, une canine <strong>de</strong> tigre à <strong>de</strong>nts<strong>de</strong> sabre a été retrouvée dans une <strong>de</strong>s cavités. Peutêtrecet animal côtoyait-il <strong>de</strong>s Homo hei<strong>de</strong>lbergensis,dont la présence dans l’Ouest, sur le site <strong>de</strong> MenezDregan (Finistère), est attestée voici 450 000 ans ?Fouillée et scrutée <strong>de</strong>puis une dizaine d’années parune équipe pluridisciplinaire <strong>de</strong> chercheurs et <strong>de</strong>bénévoles, la vallée <strong>de</strong> l’Erve est <strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> cœurdu renouve<strong>au</strong> <strong>de</strong>s recherches sur les premierspeuplements <strong>de</strong> l’Europe ●FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 28 juin <strong>au</strong> 30 août 2010


L’homme <strong>de</strong> Cro-Magnondans la vallée <strong>de</strong> l’ErveCommune <strong>de</strong> Saint-Pierre-sur-Erve,grotte <strong>de</strong> RochefortResponsableStéphan HinguantInstitut national <strong>de</strong> recherchesarchéologiques préventives,UMR 6566 CReAHH, RennesType <strong>de</strong> siteHabitat en grotteDatationPaléolithique supérieur(Solutréen),20 000 av. J.-C.Fouille en cours dans la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> la grotteRochefort (photographie : R. Colleter)Feuille <strong>de</strong> l<strong>au</strong>rier en grès lustré(photographie : R. Colleter)Grand prisme <strong>de</strong> cristal <strong>de</strong> roche collecté par lessolutréens en vue d’un débitage(photographie : R. Colleter)Archéologues et bénévoles ont repris cet étéles fouilles du nive<strong>au</strong> Solutréen <strong>de</strong> la grotteRochefort.Un sol d’occupation, dont l’existence est confirméepar les découvertes d’une vidange <strong>de</strong> foyer et d’unestructure circulaire <strong>de</strong> blocs agencés, est mis <strong>au</strong> jour<strong>de</strong>puis 2008. Les hommes y ont pratiqué <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong> taille d’outils lithiques et <strong>de</strong> boucherie, mais laprésence d’art (plaquettes et os gravés) et d’éléments<strong>de</strong> parures (coquillages et <strong>de</strong>nts perforés, pen<strong>de</strong>loqueen cristal <strong>de</strong> roche), est également attestée. Parmi lespièces remarquables collectées à ce jour, dont fontpartie plusieurs « feuilles <strong>de</strong> l<strong>au</strong>rier », rappelons celles<strong>de</strong> plaquettes gravées (tête <strong>de</strong> bouquetin,représentation féminine, plusieurs chev<strong>au</strong>x…) et, cetteannée, d’un fragment <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> mammouth ornée<strong>de</strong> stries parallèles et équidistantes.L’habitat <strong>de</strong> la grotte Rochefort témoigne <strong>de</strong>soccupations les plus septentrionales actuellementconnues pour la culture solutréenne, lors <strong>de</strong> la<strong>de</strong>rnière glaciation il y a 22 000 ans ●Fragment <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> mammouth ornée<strong>de</strong> stries obliques parallèles et détail <strong>de</strong>sincisions (photographie : R. Colleter)FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 28 juin <strong>au</strong> 30 juillet 2010


La Fosse,un site clef pour la fin duTardiglaciaire européenCommune <strong>de</strong> Villiers-CharlemagneResponsableNicolas N<strong>au</strong>dinotPost-doctorant, Department ofAnthropology, University ofWyoming/UMR 6566 CReAAH,Université <strong>de</strong> Rennes 1Jérémie JacquierDoctorant, UMR 6566 CReAAH,Université <strong>de</strong> Rennes 1Type <strong>de</strong> siteHabitatDatationPaléolithique final,9 500 av. J.-C.Le méandre <strong>de</strong> la Fosse.(Photographie : N. N<strong>au</strong>dinot)Fouille en cours, lors <strong>de</strong> la campagne <strong>de</strong> 2010.(Photographie : N. N<strong>au</strong>dinot)Gran<strong>de</strong> lame en silex <strong>de</strong> la Vienne.(Photographie : N. N<strong>au</strong>dinot)Armatures ahrensbourgiennes. (<strong>de</strong>ssins : F. Blanchet)Auprès d’un grand méandre <strong>de</strong> la Mayenne,le secteur <strong>de</strong> la Fosse a été occupé par ungroupe <strong>de</strong> chasseurs-collecteurs <strong>au</strong>tour <strong>de</strong>9 500 av. J.-C.Principal intérêt <strong>de</strong> ce gisement : ses conditions <strong>de</strong>préservation. Elles permettent d’analyser un ensemblecohérent (pas <strong>de</strong> mélange avec d’<strong>au</strong>tres pério<strong>de</strong>s) et<strong>de</strong> comprendre les modalités d’occupation <strong>de</strong> ce siteà la fin du Paléolithique.Les ossements étant très rares du fait <strong>de</strong> l’acidité dusol, ce sont les silex taillés qui nous informent sur cesgroupes humains. Les quelques 40 000 pièces déjàdécouvertes permettent <strong>de</strong> connaître les activités queces Homo sapiens sapiens ont pratiquées. On sait quepour fabriquer leurs lames en silex, ils ont exploitédivers matéri<strong>au</strong>x <strong>de</strong> bonne qualité, récoltés sur <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s distances et qu’ils utilisaient <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> taille très élaborées.Autre intérêt du site, ce groupe semble avoir été encontact avec diverses influences culturelles, dontcertaines inédites pour l’ouest <strong>de</strong> la France. La Fossepermet donc d’actualiser notre connaissance <strong>de</strong>scirculations d’idées en Europe ●FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 02 août <strong>au</strong> 03 septembre 2010


Des G<strong>au</strong>lois àMeslay-du-MaineResponsableSylvaine MorinConseil général<strong>de</strong> la MayenneType <strong>de</strong> siteAménagementfunéraire et habitatDatationÂge du Fer,6 e -4 e s. av. J.-C.Vue d’ensemble <strong>de</strong> l’enclos circulair.Un diagnostic archéologique a permis ladécouverte à Meslay-du-Maine d’un siteprotohistorique <strong>de</strong>s 6 e -4 e s. av. J.-C.Fosse d’une sépulture ? (fouillée par moitié)Coupe d’un fossé parcellaire.Vue en plan du four-foyer (après fouille).Un aménagement funéraire jouxte un habitatcontemporain, association peu courante dans larégion pour ces pério<strong>de</strong>s. L’espace funéraire secompose d’un enclos <strong>de</strong> 6 mètres <strong>de</strong> diamètre, restesd’un tumulus dont le tertre central fut réalisé avec laterre retirée du creusement du fossé circulaire. Àl’intérieur, se trouvait probablement une sépulture,disparue <strong>au</strong>jourd’hui à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> l’érosion du site.Quelques fosses pourraient appartenir à <strong>de</strong>ssépultures plus tardives.L’espace d’habitat est illustré par <strong>de</strong>s fossésparcellaires qui délimitaient les champs, à l’intérieur<strong>de</strong>squels pouvaient prendre place <strong>de</strong>s bâtiments (nonobservés ici) et <strong>de</strong>s fosses. Be<strong>au</strong>coup contenaient <strong>de</strong>sfragments <strong>de</strong> céramiques, qui ont permis <strong>de</strong> dater lesite. Enfin, un petit four-foyer, ainsi que ladécouverte dans une fosse d’un peson (tissage)montrent qu’étaient pratiquées là <strong>de</strong>s activitésculinaires ou artisanales ●FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 20 mai <strong>au</strong> 03 juin 2010


Moulay,un oppidum revisitéResponsableElven Le GoffInstitut National <strong>de</strong> RecherchesArchéologiques PréventivesType <strong>de</strong> siteHabitatDatationÂge du Fer,2 e -1 er s. av. J.-C.L’oppidum <strong>de</strong> Moulay à la confluence <strong>de</strong> laMayenne et <strong>de</strong> l’Aron.(Photographie : Gilles Leroux, Inrap)« L’enceinte du Bourg » aménagée à l’extrémité dupromontoire granitique <strong>de</strong> l’oppidum.(Photographie : Gilles Leroux, Inrap)Restitution, sur le chantier <strong>de</strong> fouilles,d’un grenier <strong>de</strong> l’époque g<strong>au</strong>loise(photographie : Elven le Goff, Inrap).En 2004, en amont <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> déviation<strong>de</strong> la RN 162, sur les communes <strong>de</strong> Moulayet <strong>de</strong> Mayenne, un diagnostic archéologiquea révélé la présence <strong>de</strong> nombreux vestiges<strong>de</strong>s 2 e et 1 er siècles avant notre ère.Ils sont situés à moins <strong>de</strong> 300 mètres à l’est <strong>de</strong> lafortification g<strong>au</strong>loise <strong>de</strong> 12 hectares déjà connue, àl’intérieur <strong>de</strong> laquelle s’est développé le bourg <strong>de</strong>Moulay. La découverte d’un second rempart, 1 000mètres <strong>au</strong> nord <strong>de</strong> « l’enceinte du Bourg », modifieconsidérablement la morphologie globale du site,faisant passer sa superficie à 135 hectares, et leplaçant parmi les dix plus grands oppida* <strong>de</strong> la G<strong>au</strong>le.La fouille archéologique, qui porte sur une surface <strong>de</strong>11 hectares, traverse <strong>de</strong> part en part cette enceinte.La localisation et l’envergure <strong>de</strong> l’oppidum* <strong>de</strong>Moulay en font très certainement, pour l’époqueg<strong>au</strong>loise, le chef-lieu <strong>de</strong> la cité <strong>de</strong>s AulerquesDiablintes qui précè<strong>de</strong> <strong>Jublains</strong>, capitale romaine duterritoire ●*FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 28 juin <strong>au</strong> 30 juillet 2010


Moulay,ville g<strong>au</strong>loise fortifiéeResponsableElven Le GoffInstitut National <strong>de</strong> RecherchesArchéologiques PréventivesType <strong>de</strong> siteHabitatDatationÂge du Fer,2 e -1 er s. av. J.-C.Ces trous creusés dans le sol, dans lesquels étaientcalés <strong>de</strong>s pote<strong>au</strong>x <strong>de</strong> bois, révèlent les architecturesd’un <strong>quart</strong>ier artisanal <strong>de</strong> l’oppidum.(Photographie : Elven Le Goff, Inrap)Les premiers résultats <strong>de</strong> l’interventionarchéologique révèlent la présence <strong>de</strong>vestiges sur l’ensemble <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> fouille.Le grand bâtiment à vocation commun<strong>au</strong>taire étaitfondé sur pote<strong>au</strong>x plantés, <strong>au</strong> cœur d’un vaste îlotrési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> l’oppidum.(Photographie : Elven Le Goff, Inrap)L’un <strong>de</strong>s <strong>quart</strong>iers rési<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong> l’oppidumet les traces <strong>au</strong> sol <strong>de</strong> ses bâtiments.(Photographie : Gilles Leroux, Inrap)Ils attestent que l’occupation <strong>de</strong> l’oppidum sedéveloppe sans doute, <strong>au</strong> minimum, sur près <strong>de</strong> 80hectares à l’intérieur <strong>de</strong> l’espace fortifié. Moulay est<strong>au</strong>jourd’hui la première ville celtique pour laquelle ilest possible <strong>de</strong> démontrer un tel développementspatial.Des <strong>quart</strong>iers <strong>au</strong>x fonctions spécifiques (rési<strong>de</strong>ntielle,artisanale, espaces publics, etc), se <strong>de</strong>ssinent.L’organisation <strong>de</strong>s vestiges témoigne d’une gestionrationnelle <strong>de</strong> l’espace urbain, à l’image <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong>circulation qui structurent la ville. Les nombreuxédifices découverts correspon<strong>de</strong>nt principalement à<strong>de</strong>s maisons plus ou moins importantes et à leursdépendances, annexes et greniers, mais <strong>au</strong>ssi à <strong>de</strong>sbâtiments artisan<strong>au</strong>x. Un imposant bâtiment, àl’architecture singulière, semble avoir eu une vocationcommun<strong>au</strong>taire publique ou cultuelle (bâtimentadministratif ou sanctuaire) ●FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 28 juin <strong>au</strong> 30 juillet 2010


Une nouvelle fouille àNoviodunumCommune <strong>de</strong> <strong>Jublains</strong>ResponsableAnne BocquetConseil général<strong>de</strong> la MayenneType <strong>de</strong> siteHabitatDatationÉpoque Gallo-romaine1 er - 3 e s. ap. J.-C.Le site <strong>de</strong> <strong>Jublains</strong> est i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>puis le 18 esiècle comme Noviodunum, la capitale <strong>de</strong> lacité <strong>de</strong>s Diablintes, peuple g<strong>au</strong>lois.Plan <strong>de</strong> la ville antique avec emplacement<strong>de</strong> la fouille <strong>de</strong> 2010.Vue supposée <strong>de</strong> Noviodunum <strong>au</strong> 3 e siècle.(aquarelle : J.-C. Golvin)Les recherches archéologiques, initiées en 1776 par ladécouverte d’une mosaïque, se sont, dans un premiertemps, attachées à la découverte <strong>de</strong>s monumentspublics (temple, forum, thermes et théâtre), puis ontpermis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce un schéma urbainorthonormé couvrant une surface <strong>de</strong> 23 hectares.Les fouilles les plus récentes (1998-2004), menées àl’est <strong>de</strong> la ville, ont permis <strong>de</strong> caractériser un <strong>quart</strong>ierartisanal où <strong>de</strong>s potiers, <strong>de</strong>s forgerons, <strong>de</strong>s verriers etmême <strong>de</strong>s bouchers-charcutiers se sont succédésentre le début du 1 er et la fin du 3 e siècle.Le nouve<strong>au</strong> secteur <strong>de</strong> fouille se localise en plein cœur<strong>de</strong> la ville, dans l’îlot le plus central. Ce choix a étédicté par la présence <strong>de</strong> vestiges maçonnés repérés enphotographie aérienne, et par le souhait <strong>de</strong> mettre<strong>au</strong> jour un bâtiment rési<strong>de</strong>ntiel, encore inédit à<strong>Jublains</strong> ●Vue générale <strong>de</strong> la maison à la fin <strong>de</strong> la fouille.FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 15 juin <strong>au</strong> 31 juillet 2010


Une gran<strong>de</strong>Domus urbaineCommune <strong>de</strong> <strong>Jublains</strong>ResponsableAnne BocquetConseil général<strong>de</strong> la MayenneType <strong>de</strong> siteHabitatDatationÉpoque Gallo-romaine1 er - 3 e s. ap. J.-C.Plan simplifié <strong>de</strong>s vestiges découverts en 2010.Déesse <strong>de</strong> l’abondanceen terre cuite, présentantune patère avec unefleur dans sa main droiteet une corne d’abondancedans sa main g<strong>au</strong>che.Ces petites figurinesétaient placées dansla maison pour s’attirerles bienfaits.Détail <strong>de</strong>s enduits peints.Les résultats <strong>de</strong> la première campagnemontrent les vestiges d’une vaste <strong>de</strong>meureurbaine, dont la surface dépasse probablementcelle <strong>de</strong> la fouille.La maison se caractérise par une série <strong>de</strong> piècesquadrangulaires (volume d’environ 25 m 2 ) <strong>de</strong>sserviespar un couloir. Certaines <strong>de</strong> ces pièces présentent <strong>de</strong>ssols <strong>de</strong> mortier épais. A l’est du couloir, une longuepièce pourrait comporter un bassin dans sa partiecentrale.La qualité <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>s maçonneries et <strong>de</strong>ssols, ainsi que la présence d’enduits peints surcertains murs (ban<strong>de</strong>s rouges et vertes), témoignent<strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong> la maison et probablement du statutélevé <strong>de</strong> son propriétaire.La fouille <strong>de</strong> 2010 s’est arrêtée sur les nive<strong>au</strong>xd’abandon (toitures et murs effondrés) mais lesprochaines campagnes s’attacheront à dégager lesnive<strong>au</strong>x d’occupation pour proposer un plan complet<strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> domus et comprendre son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>fonctionnement ●Vue <strong>de</strong>s nive<strong>au</strong>x d’abandon.FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> la fouille :du 15 juin <strong>au</strong> 31 juillet 2010


La chapelleNotre-Dame <strong>de</strong> PritzCommune <strong>de</strong> LavalResponsableSamuel CholletVille <strong>de</strong> LavalType <strong>de</strong> siteLieu <strong>de</strong> culteDatationMoyen Âge,8 e - 12 e s. ap. J.-C.Parements <strong>de</strong> la chapelle relevés et étudiésdans le cadre <strong>de</strong> la première campagne d’étu<strong>de</strong>.Église primitive <strong>de</strong> Laval, la chapelle N.-D. <strong>de</strong>Pritz est l’un <strong>de</strong>s rares monuments du H<strong>au</strong>tMoyen Âge en Mayenne.En 2010, une première étu<strong>de</strong> du bâti, menée par le servicemunicipal d'archéologie <strong>de</strong> Laval, a permis <strong>de</strong> renouvelernotre connaissance du site avec la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>cinq phases principales.Mur nord <strong>de</strong> la nef et restitution schématisée <strong>de</strong>sprincipales phases <strong>de</strong>s 8 e (rouge), 9 e (orange),10 e (j<strong>au</strong>ne) et 12 e siècles (vert).Détail du mur nord <strong>de</strong> la nef : à g<strong>au</strong>che, la nefprimitive et ses petits appareils <strong>de</strong> grès successifs(8-10 e s. <strong>de</strong> bas en h<strong>au</strong>t) ; à droite, l’extension <strong>de</strong>la nef (12 e s.), son appareil irrégulier <strong>de</strong> schistes,et son ouverture en grès roussard.Au début du 8 e siècle, un premier édifice composé, entre<strong>au</strong>tres, d'un chevet et d'un transept est bâti <strong>au</strong> sein d'unenécropole. Il présente un petit appareil mixte composéd’assises <strong>de</strong> grès et <strong>de</strong> briques.Vers le 9 e siècle, l'édifice, ruiné, est remonté suivant <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s constructifs presque similaires.Au 10 e siècle, les murs <strong>de</strong> la nef sont reh<strong>au</strong>ssés. Le petitappareil mis en œuvre est désormais dépourvu d'assises<strong>de</strong> briques.Au début du 11 e siècle, le plan est modifié avec laconstruction d’absidioles sur le transept et d’un nouve<strong>au</strong>chœur doté d’une absi<strong>de</strong> semi-circulaire. Si le petit appareilreste d’usage, un matéri<strong>au</strong> inédit apparaît, le tuffe<strong>au</strong>.Enfin, <strong>au</strong> 12 e siècle, la nef est doublée. L’appareil, <strong>de</strong>venuirrégulier, est constitué <strong>de</strong> schistes issus du sous-solimmédiat. Seuls les ouvertures et les contreforts en grès« roussard » <strong>de</strong>meurent en pierres <strong>de</strong> tailles ●FouillesenMayenneDates <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> :du 15 décembre 2009 <strong>au</strong> 15 janvier 2010


La dolériteen Mayenne <strong>au</strong> NéolithiqueResponsableGwenolé KERDIVELUMR 6566, RennesType <strong>de</strong> siteSite d’exploitationet d’utilisationDatationNéolithique,5 000 – 2 200 av J.-C.Princip<strong>au</strong>x filons doléritiques du nord duMassif armoricain. 1- nord Cotentin et îlesanglo-norman<strong>de</strong>s, 2- Trégor, 3- Secteur occi<strong>de</strong>ntal, 4-bassin <strong>de</strong> Châte<strong>au</strong>lin, 5- Mancellia, 6- bassin <strong>de</strong> Laval(d'après Le Gall, 1999 ; DAO : N. Fromont).Affleurement <strong>de</strong> dolérite tel qu’il peut s’observer<strong>au</strong> lieu-dit les Bois à Saint-Germain-d’Anxure(Photographie : G. Kerdivel).Sépulture du Petit Vieux Sou, répartition <strong>de</strong>spiliers en granit et en dolérite. (DAO : E. Mens).Carrière <strong>de</strong> mégalithe du Vieux Sou(Photographie : G. Kerdivel).Le nord-ouest <strong>de</strong> la Mayenne se caractérisegéologiquement par <strong>de</strong> nombreux filons<strong>de</strong> dolérite, appelées localement bizeul,affleurant ou non.Depuis 2006, un programme <strong>de</strong> prospection est encours sur cinq communes afin <strong>de</strong> localiser lespossibles sites <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> haches en dolérite.Découvert <strong>au</strong> lieu-dit Petit-Beulin-La Bessière (Saint-Germain-le-Guill<strong>au</strong>me, site 13), l’un d’eux secaractérise par <strong>de</strong>s éclats <strong>de</strong> façonnage et <strong>de</strong>séb<strong>au</strong>ches à différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fabrication.De nombreux mégalithes <strong>de</strong> Mayenne utilisent <strong>au</strong>ssi<strong>de</strong> la dolérite. Par exemple, la sépulture duNéolithique récent (entre 3 500 et 3 000 av. J.-C.) duPetit Vieux Sou (Brecé) emploie surtout <strong>de</strong> la dolérite,mais <strong>au</strong>ssi du granite pour <strong>de</strong>s espaces spécifiques.Au moins un tiers <strong>de</strong> ses piliers ont nécessitél’ouverture d’une carrière. Or, à 300 mètres, un petitaffleurement (Vieux Sou) permet <strong>de</strong> confirmer que<strong>de</strong>s blocs mégalithiques y ont été extraits à laPréhistoire.Ce programme <strong>de</strong> recherche a <strong>de</strong>s répercussions surle Néolithique du nord-ouest <strong>de</strong> la France ●FouillesenMayenneProspection et fouilles :toute l’année

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