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Eiffel : quanmêle l’art à12© M.M.Une classe du lycée professionnelparticipe aux Ateliers del’Euroméditerranée * de MarseilleProvence 2013. Un nouveau défipour l’atelier de métallerie qui,depuis plusieurs années, a mis lacréativité au programme.Mosaïque, le vendredi après-midi, à l’atelier demétallerie du lycée Eiffel. Aux côtés des élèves :Madeleine, Mireille et Monique, de l’associationMaestramanuelle, et Lotfi Khazri, professeur demétallerie.Dans l’atelier de métallerie du lycéeGustave-Eiffel, on découvre d’abord lestechniques nécessaires à l’obtention d’undiplôme professionnel. Mais on apprendbien plus que cela grâce au dynamisme duprofesseur de métallerie, Lotfi Khazri.« Chaque année, j’essaie de rassembler lesélèves autour d’un projet qui sort du champindustriel. C’est un moyen de les motiver etde valoriser la filière métallerie qu’ils ontsouvent le sentiment de suivre par défaut. »Dans la cour, le monoplan Blériot rappellede bons souvenirs. L’an dernier, les élèvesen dernière année de bac pro ont fait de cetavion l’un des plus beaux éléments ducarnaval d’Aubagne. « La médiathèquenous a mis en relation avec Gabor Szittyaqui a dessiné les plans au 1/10 e », racontel’enseignant. La collaboration avec ce plasticiengémenosien s’est poursuivie par lafabrication de stickers qui habillentactuellement le médiabus. En 2010,d’autres élèves de bac pro et de CAP avaienttravaillé avec les artistes aubagnais GeorgesJasinski et François Desmero autour d’unprojet associant sculptures et atelier d’écriture.« Le lycée n’est pas un espace tournésur lui-même. Il assure une continuité avecla ville, son animation, ses lieux d’échangeet de savoir que sont les Maisons de quartierou la médiathèque », estime Lotfi Khazri.///Valoriser la filière///Cette année, un atelier de mosaïque a étémis en place grâce à la présence gracieusedes dames de l’association marseillaiseMaestramanuelle. Lotfi Khazri a découvertleur talent lors d’une exposition à la Citédes associations, sur La Canebière, et leur aproposé d’intervenir. Ce sont les objetsconfectionnés en ferronnerie d’art par lesélèves qui servent de support à la pose descarreaux de céramique. « On s’est engagé àpartager avec ces jeunes une pratique quinous passionne. A la fin de la séance, on està la fois ravies et épuisées », confie Mireillequi, comme ses amies, consacre « sa récré »à dénicher parmi les déchets de métal desformes qui l’inspirent.« Notre volonté est d’ouvrir au maximuml’établissement sur le monde culturel etl’international », confirme avec enthousiasmeElisabeth Toinon, proviseure dulycée Eiffel. Une convention vient d’ailleursd’être signée avec le centre de formationprofessionnelle de Jendouba, au nord-ouestde la Tunisie. En mai, une classe de métalleriese rendra sur place pour offrir auxvillageois de la région des fours solairesfabriqués à l’atelier. En échange, une classetunisienne sera accueillie au lycée Eiffel etlogée au centre aéré des Espillières.marie.michaud@aubagne.fr(*) Plus d’une trentaine d’artistes s’installentdans des lieux non culturels, comme des entreprisesou des institutions publiques, pouréchanger, transmettre et dialoguer tout au longde la production d’une œuvre d’art. Tel levidéaste égyptien Wael Shawky, en résidencedepuis le mois d’octobre à Aubagne, en collaborationavec l’Ecole de la céramique, l’universitéSATIS et les Ateliers Thérèse-Neveu (voir p. 4 etaubagne.fr/shawky).L’AJJ n o 727 : du vendredi 9 au jeudi 22 mars 2012