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Ethique et évaluation - CNRS

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leur compétence <strong>et</strong> leur indépendance. Enfin, les choix quels qu’ils soient, <strong>et</strong>quel que soit le mode de sélection, doivent faire l’obj<strong>et</strong> de la plus grand<strong>et</strong>ransparence <strong>et</strong> les critères doivent en être publiquement explicités.‣ Les experts extérieurs. Lorsqu’il arrive que le domaine sorte du champ decompétence de l’instance d’évaluation, il doit pouvoir être fait appel à desexperts extérieurs en s’assurant, au mieux, de leur indépendance par rapportaux individus ou aux institutions concernés (laboratoires par exemple).‣ Les experts internationaux. Le recours à l'expertise internationale estgénéralement perçu comme une garantie d'indépendance absolue de jugement.Il est important de nuancer c<strong>et</strong>te hypothèse car la globalisation de la rechercherend souvent solidaires les réseaux internationaux comme les réseauxnationaux. Toutefois, l'existence reconnue de ces réseaux ne r<strong>et</strong>ire en rien lavaleur d'une expertise ouverte à des évaluateurs étrangers. C'est un moyend'élargir la base de compétence <strong>et</strong> de jugement tout en apportant les mêmesgaranties.Réduire les conflits d'intérêts.Une mauvaise gestion des conflits d’intérêt conduit à des dérives, fort maljugées par la communauté scientifique, qui affaiblissent la crédibilité d'ensemble desinstances d'évaluation. Il est donc nécessaire d'instaurer des procédures explicites,connues <strong>et</strong> acceptées par tous, pour traiter les conflits d’intérêts (par exemple, lorsquel’évaluation a pour obj<strong>et</strong> la promotion d’un évaluateur, des membres de son proprelaboratoire, de sa discipline, <strong>et</strong>c.).On ne peut se satisfaire ici d'un appel à l'éthique individuelle, conditionnécessaire mais non suffisante. Il faut aussi que des règles soient définies qui soientréalistes <strong>et</strong> n’imposent pas des exigences démesurées au comportement éthique dechacun. A titre d'exemple, une évaluation ne doit jamais être demandée à une personnepour qui l'élimination ou la sélection d'un candidat offre un intérêt direct. De mêmel'évaluation doit être refusée par l'évaluateur qui serait lui aussi dans la même situation.Toutefois, il est utopique d’imaginer supprimer les conflits d’intérêts indirects.Ceux qui existent doivent être connus <strong>et</strong> explicités. Une évaluation cartes sur table estpréférable à une évaluation avec des non-dits. Par ailleurs, pour limiter les incidencesd'un possible conflit d'intérêts, on pourrait faire un principe de la double évaluation, lepositionnement connu de chaque évaluateur perm<strong>et</strong>tant de croiser différentessensibilités.Toutes ces propositions ont des avantages <strong>et</strong> des inconvénients sur d'autres plansque celui de l'éthique ; cependant il nous paraît essentiel que toute réflexion surl'organisation des instances d'évaluation prenne en compte l'existence de cesdysfonctionnements éthiques <strong>et</strong> se soucie des moyens d’y remédier.Assurer la continuité dans l’évaluation, respecter les demandes des évaluésL’évaluation s’inscrit dans le temps <strong>et</strong> l’espace. Elle doit garder sa cohérence <strong>et</strong>jouer son rôle dans toutes les phases temporelles du développement d’une carrière oud’un programme. Il est regr<strong>et</strong>table que très souvent les évaluations en fin de programmeComité d'éthique du <strong>CNRS</strong> (COMETS) juin 2004 10

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