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Evaluation des dégâts par les vers blancs (Coleoptera ...

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Dégâts <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>vers</strong> <strong>blancs</strong> sur le chêne-liègeplus importante (≥ 50%) lorsque la densité initiale étaitsupérieure à 5 plants <strong>par</strong> potet. Les résultats présentésdans la figure 2 concernent le bloc BV10-SW, mais ceuxobtenus pour <strong>les</strong> 3 autres blocs analysés ne diffèrent passignificativement. Très vraisemblablement, une larvequi commence à commettre <strong>des</strong> <strong>dégâts</strong> dans un potetquelconque exploite la majorité <strong>des</strong> plants présents, lamortalité cumulée étant d’autant plus importante quele nombre initial de plants est élevé. La mortalité peutatteindre 70% <strong>des</strong> individus dans le cas de 10 plants misensemble dans le même potet. Il semble donc que la miseen place multiple de plants ou glands dans un même potet(<strong>des</strong>tinée en principe à pallier <strong>les</strong> risques liés à une mauvaisereprise ou germination) atteint ici une limite économique:plus <strong>les</strong> plants sont nombreux et plantés d’une manièredense (ce qui augmente le coût de la plantation), plus <strong>les</strong><strong>dégâts</strong> observés sont importants.Une étude antérieure réalisée en 1997 sur <strong>des</strong><strong>par</strong>cel<strong>les</strong> de régénération dans <strong>les</strong> cantons A, B et D soumisà un gradient croissant de continentalité avait montré quele taux moyen de mortalité <strong>des</strong> jeunes plants liée aux <strong>vers</strong><strong>blancs</strong> était respectivement de 14,2 et 13,0% (Rachdi &Haddan 1998). Nos observations effectuées en 2000 et2001 dans le canton B sont plus précises car <strong>les</strong> plantsont été suivis individuellement, en faisant la <strong>par</strong>t <strong>des</strong> <strong>vers</strong><strong>blancs</strong> <strong>par</strong> rapport à la mortalité globale. Les <strong>dégâts</strong> liés àceux-ci se situent dans une fourchette comprise entre 24 et43%. Cette différence <strong>par</strong> rapport aux travaux de Rachdi& Haddan (op. cit.) pourrait être liée à la pluviométrieenregistrée lors de l’année d’observation et à la densité<strong>des</strong> larves de grande taille (dernier stade) présentes dans<strong>les</strong> <strong>par</strong>cel<strong>les</strong>. Les attaques larvaires répétées entraînent<strong>des</strong> <strong>dégâts</strong> importants (mortalité) durant au moins <strong>les</strong> 4premières années de la vie <strong>des</strong> jeunes chênes-lièges, jusqu’àce que <strong>les</strong> plants atteignent une taille suffisante permettantleur survie (Rachdi & Haddan 1998; Lumaret et al.2005).Les <strong>dégâts</strong> liés aux <strong>vers</strong> <strong>blancs</strong> (sensu lato) sontcommuns dans de nombreuses régions du monde. EnFrance, <strong>les</strong> pullulations spectaculaires de Melolonthamelolontha L. sont anciennes; à <strong>par</strong>tir de 1935 el<strong>les</strong> avaiententraîné de gros dommages dans <strong>les</strong> prairies herbagères(Hurpin 1957) et <strong>les</strong> cultures comme celle de la pommede terre (Bedin 1982). En milieu forestier, Abgral (1991)rapporte que M. melolontha est capable de provoquer degros <strong>dégâts</strong> dans <strong>les</strong> pépinières et <strong>les</strong> jeunes plantations defeuillus et résineux. Une autre espèce, Melolontha papposaIlliger, cause <strong>des</strong> <strong>dégâts</strong> importants en Espagne dans <strong>les</strong>plantations d’olivier (Duran et al. 1996).Au Maroc, certains ravageurs <strong>des</strong> cultures ont faitl’objet d’étu<strong>des</strong> bioécologiques. Dans son inventaire<strong>des</strong> espèces de Scarabaeoidea, qui couvre une dizaine derégions du Maroc, Abaha (1991) a identifié 53 espècesdont 7 sont de véritab<strong>les</strong> ravageurs <strong>des</strong> cultures (tournesol,tomate, cultures fruitières et forestières). En forêt de laMamora, de nombreux <strong>vers</strong> <strong>blancs</strong> ont été signalés depuislongtemps sous <strong>les</strong> réserves et autour <strong>des</strong> souches <strong>des</strong> vieuxchênes-lièges morts (Marion 1955). Dans ce cas il s’agissaitplutôt de larves de Dynastidae inféodées aux vieux arbreset à la matière humique du sol. Par contre, <strong>les</strong> <strong>vers</strong> <strong>blancs</strong>présents un peu <strong>par</strong>tout dans <strong>les</strong> sols sablonneux <strong>des</strong><strong>par</strong>cel<strong>les</strong> de régénération de la Mamora ap<strong>par</strong>tiennentpour beaucoup à la famille <strong>des</strong> Melolonthidae; ces larvess’alimentent principalement <strong>des</strong> racines vivantes <strong>des</strong>graminées, <strong>des</strong> arbres et <strong>des</strong> arbustes.Isolement de la phéromone de Sphodroxia maroccanaL’identification de la phéromone sexuelle deS. maroccana est à replacer dans la perspective de disposerd’un outil d’avertissement qui permettrait de piéger <strong>les</strong>mâ<strong>les</strong>, de détecter leur présence et surtout d’estimer leurabondance. Il ne s’agit en aucun cas d’un moyen de luttedirecte du ravageur car <strong>les</strong> adultes, qui ne s’alimentent pas,ne représentent pas le stade ravageur; <strong>les</strong> femel<strong>les</strong> pourleur <strong>par</strong>t ne seraient pas piégées. Par contre, lors de l’étéqui précède <strong>les</strong> travaux de plantation dans une <strong>par</strong>celle derégénération de chêne-liège (travaux effectués en automneet en hiver), l’observation d’une très forte densité demâ<strong>les</strong> pourrait permettre de prendre localement certainesmesures préventives de protection <strong>des</strong> plants (<strong>par</strong> exempleutilisation d’un insecticide systémique en granulés aumoment de la plantation), sans que cette pratique onéreuseet polluante soit généralisée à toutes <strong>les</strong> <strong>par</strong>cel<strong>les</strong>.Pour l’instant l’extraction de la phéromone sexuelle deS. maroccana <strong>par</strong> solvants organiques ne s’est pas révéléeconcluante faute d’un matériel biologique suffisant au bonmoment et aucune différence consistante entre <strong>les</strong> extraitsn’a été observée entre mâ<strong>les</strong> et femel<strong>les</strong>, ni <strong>par</strong> rapport auxtémoins solvants. Lors de l’isolement <strong>par</strong> micro-extractionen phase solide, <strong>les</strong> contractions abdomina<strong>les</strong> de lafemelle associées à une large exposition de la membraneintersegmentaire entre ses segments abdominaux VIII etIX ont été observées à plusieurs reprises.Une quinzaine de composés volatils de faible poidsmoléculaire (PM

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