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La Pédopsychiatrie de liaison c'est… - HUG - Département de l ...

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<strong>La</strong> <strong>Pédopsychiatrie</strong> <strong>de</strong> <strong>liaison</strong>c’est…Le travail avec <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>sadolescents souffrant <strong>de</strong>s:• Conséquences psychologiques <strong>de</strong>pathologies et d’interventionssomatiques• Pathologies somatiques dans lecontexte d’un trouble psychiatriquepréalable• Symptômes psychosomatiques (enfantsqui semblent somatiser d’importantestensions psychiques)


<strong>La</strong> <strong>Pédopsychiatrie</strong> <strong>de</strong> <strong>liaison</strong>c’est aussi…L’Evaluation et le traitement <strong>de</strong>s:• Effets psychologiques <strong>de</strong>s expériencestraumatiques plus ou moins avec <strong>de</strong>s tracessomatiques (i.e., maltraitance, négligence,pertes, ruptures d’attachement, guerre,désastres naturels)• Difficultés comportementales <strong>de</strong>s enfantshospitalisés• Attitu<strong>de</strong>s oppositionnelles face aux soins• Fragilités parentales importantes (parentssouffrant <strong>de</strong> pathologies psychiatriques)• I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> resilience


<strong>La</strong> <strong>Pédopsychiatrie</strong> <strong>de</strong> <strong>liaison</strong>c’est finalement…• Le travail avec les familles…et lessoignants du patient…• Les efforts sur l’amélioration <strong>de</strong> lacommunication entre le patient, lafamille, et l’équipe médicale, enincluant tous les soignants• d’Etre un tiers qui peut observer unsystème <strong>de</strong> l’extérieur


<strong>La</strong> psychiatrie <strong>de</strong> <strong>liaison</strong> -Deman<strong>de</strong>• Equipe médico-infirmière• Parents• Enfant ou adolescent• Suggestion du pédopsychiatre ouautre « psy »• Des autres institutions (Ecole, foyer)par rapport aux patients qui ont <strong>de</strong>sdysfonctions organiques


Attentes par rapport à lacollaboration avec les pédiatres• Que les pédiatres refléchissent avant d’appeler lespsys et qu’ils leur posent <strong>de</strong>s questions spécifiques• Que le pédiatre distingue son rôle <strong>de</strong> celui du psy• Qu’il reste clair que les pédiatres sont responsables<strong>de</strong> la prise en charge et que les psys sont lesconsultants• Que les pédiatres appellent la <strong>liaison</strong> dès quepossible pendant le séjour hospitalier car unebonne évaluation exige plusieurs séances• Que l’ équipe reste en communication avec la<strong>liaison</strong> pendant tout le séjour• Quelquefois les désaccords entre soigants sont lereflet d’un “clivage” que les patients et leursfamilles leur transmettent à cause <strong>de</strong> sentimentsqui leur sont insupportables


Une confusion potentielle <strong>de</strong> rôles:Le besoin <strong>de</strong> travailler ensemble• <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s pédiatres n’est pas formée à faire lesévaluations pédopsychiatriques avec les enfants etleurs familles• En utilisant le jeu, les paroles, les observations ducomportement relationnel• En faisant le diagnostic psychiatrique etpsychodynamique• <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s pédiatres n’est pas formée enpsychothérapie• En pensant au transfert et au contretransfert…• Ni aux interactions et aux effets secondaires <strong>de</strong>smédicaments qui sont fréquemment utilisés par lespsychiatres• Ni aux rapports <strong>de</strong>s neuropsychologues


Liaison: Interventionsindirectes• Participation aux réunionsd’équipe• Supervision d’équipe• Présentations cliniques• Sensibilisation et enseignement


<strong>La</strong> situation <strong>de</strong> LUCY• Ecolière <strong>de</strong> 7 ans diagnostiquée avec uneleucémie• Petite sœur <strong>de</strong> 4 ans• Mère déjà surchargée• Père représentant en commerce qui voyagebeaucoup• Difficultés au sein du couple• Peur <strong>de</strong>s interventions… peur <strong>de</strong> n’être plusaimée• Tendance à se culpabiliser pour la réactiondépressive <strong>de</strong> sa mère, et pour avoirsurvécu quand sa copine est morte d’uncancer à 9 ans


Maladie létale• Maladies hématologiques, tumorales,cancéreuses et infectieuses à caractèrechronique.• Avancées techniques importantes• Climat d’espoir• Déni <strong>de</strong> la réalité possible• Rappeler les risques du processus morbi<strong>de</strong>• Difficulté du passage du curatif au palliatif• Caractéristiques propre au traitementpalliatif• Fin <strong>de</strong> vie = vivant jusqu’à la mort


Trajet <strong>de</strong> Lucy: Une Patiente à l’Oncologie en Essayant <strong>de</strong> Comprendre…5. Rechuteet greffe <strong>de</strong>cellules souchesAge 8 à 9 ans6. Copine est morte« Triste et sidérée »Age 9 ans7. « MON AVENIRME SEMBLE BIEN! »Age 11 ans4. Chémio…CONSULTATION:« J’ai peur…jefais triste mamère…»Age 7 ans3. LEUCEMIE!Age 7 ans0. Naissance1. Commencement <strong>de</strong> l’école Age 5 ans2. Elle a appris le véloAge 6 ans


Lucy et la Liaison…• Lucy ne pouvait pas se sentir fâchée avec sesproches; elle se sentait plutôt « vi<strong>de</strong> et sansespoir… »• Son histoire était morcelée• Elle se manifestait <strong>de</strong>s agissements: par unenon-compliance médicale, un refus <strong>de</strong> piqûres• <strong>La</strong> psychothérapie a permis une réflexion sur sesexpériences somatiques, psychologiques, sociales• Une cohérence, une intégration <strong>de</strong>venaitévi<strong>de</strong>nte, ainsi qu’une meilleure compliance


Vidéo <strong>de</strong> Louis: un garçon <strong>de</strong> 8 ansqui montre <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil et dutrouble névrotique et psychosomatique• Symptômes principaux• Types <strong>de</strong> relation…avec clinicien, parents, pairs• Fonctions <strong>de</strong> moi: Test <strong>de</strong> réalité extérieure versusimaginaire• Fonctions <strong>de</strong> moi: Intelligence, langage, motricité• Affects et expression <strong>de</strong>s émotions: peur, angoisse,tristesse, joie, etc.• Défenses: Réactions face aux angoisses• Intérets et style… l’agressivité, séduction, etc.• Autonomie et capacité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>sresponsabilités


Effet traumatique dudiagnostic et travail du <strong>de</strong>uil• Sidération, état <strong>de</strong> choc, incapacitéd’appréhen<strong>de</strong>r la majorité <strong>de</strong>sinformations• Déni• Colère• Dépression• Acceptation et adaptation


L’annonce du diagnosticAmbivalence - Culpabilité• Enfant mala<strong>de</strong>,discontinuitéavec l’enfantattendu, idées <strong>de</strong>mort.• Deuil <strong>de</strong> l’enfanten bonne santéRisques:SurprotectionRejet et difficultéd’attachementDénégationRévolte contre lesmé<strong>de</strong>cinsAmbivalenceenvers cet enfantCulpabilité• Liée aux sentiments agressifsinconscients• k par maladie génétiquetransmise


Risques en lien avecl’angoisse <strong>de</strong>s parents• Surprotection• Permissivité excessive• Absence <strong>de</strong> toute limite mise à l’enfant


<strong>La</strong> situation <strong>de</strong> RANA• Une fille marocaine <strong>de</strong> 11 ans Rana étaithospitalisée pour une évaluation d’uneépilepsie• Toujours bonne élève, bien aimée par sespairs• Les crises d’épilepsie <strong>de</strong>venaient plusfréquentes après qu’un neurologue lui a donnéDépakène• Après un contrôle <strong>de</strong> “vi<strong>de</strong>omonitored EEG”, iln’y avait pas d’activité épileptique• Les épileptologues ont appelé la Liaison <strong>de</strong><strong>Pédopsychiatrie</strong>…


Résultat <strong>de</strong> la Consultation…• Pour la première fois, R a dit qu’elle se sentait toujours malentendue• Sa mère l’a souvent laissée avec les nou-nous… une <strong>de</strong> celles-cil’avait frappé avec <strong>de</strong>s objets quand R avait 4 à 5 ans• C’ est la soeur <strong>de</strong> R qui a découvert les bleus et qui a confronté lanou-nou et les parents avec cette maltraitance…• R. a dit que sa mère n’ était pas vraiment présenteemotionellement meme quand elle etait présente physiquement• Quand R avait 10 ans, son oncle maternel a essayé <strong>de</strong> la violer• Encore une fois, c’ est la soeur <strong>de</strong> R en qui elle a eu confiance etnon les parents… Leur père a menacé cet oncle mais leur mèrerestait éloignée, <strong>de</strong>primée…• Les attaques… ou “les crises épileptiques” ont commencé justeaprès cette histoire, en association avec une tristesse profon<strong>de</strong>,un trouble <strong>de</strong> sommeil, <strong>de</strong>s cauchemars, un évitement <strong>de</strong>shommes et <strong>de</strong>s idées noires


Arrêt <strong>de</strong>s « CrisesEpileptiques »• Suivi psy pour Rana• Suivi psy pour sa mère• Thérapie systémique <strong>de</strong> la famille• Protection <strong>de</strong> l’oncle (SPMi)


Les liens établis avec lesthérapeutes, qui reprennent lesuivi après l'hospitalisation…• Gar<strong>de</strong>r une continuité du soins quand c’estpossible… il faut fournir les liens avec…• <strong>La</strong> consultation pendant une hospitalisationoffre au patient la possibilité à ré-évaluer lesbuts et les effets d’un traitement préalable• Travailler en équipe avec les thérapeutes quiprennent ou reprennent le suivi améliore lesrésultats• Il faut rester conscient d’un clivage potentiel• C’est bien <strong>de</strong> développer un réseau…


Conclusion• Il faut laisser l’espace pour lessentiments mixtes… pourl’incertitu<strong>de</strong>… pour les désirs… pourles angoisses chez le patient, chez lafamille, et chez l’équipe soignante• Il faut voyager avec… mais rester à saplace… aussi objectif que possible• On prend la perspective du patient, <strong>de</strong>la famille et <strong>de</strong>s soignants– mais onoffre aussi une perspective extérieure


Mais… A quoi sert-il le psy?On stigmatise le patient et lafamille …et nous les soignants!• Si nous disons qu’un psychiatre arrive qui vapathologiser la souffrance humaine, et quiva vali<strong>de</strong>r qu’il n’y a rien plus à offrir pour leguérison, on stigmatise le patient…• Si nous disons que quelqu’un vient voir lepatient qui va essayer <strong>de</strong> trouver lesmoyens pour diminuer le stress, pour lesoutiens, pour écouter, et pour parler <strong>de</strong>ssentiments en face <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong>… on peutfaire un lien important• On sort <strong>de</strong> la fausse division entre le corpset l’esprit• <strong>La</strong> preuve?


Si on diminue le stress chez les enfantsmala<strong>de</strong>s physiquement et/oupsychologiquement, est-ce qu’on améliorel’avenir <strong>de</strong> ces enfants?• “The enduring effects of abuse and relatedadverse experiences in childhood. Aconvergence of evi<strong>de</strong>nce from neurobiologyand epi<strong>de</strong>miology.”• Anda RF, Felitti VJ, Bremner JD, Walker JD,Whitfield C, Perry BD, Dube SR, Giles WH(2006).• Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta,Georgia 30341-3717, USA.• Les étu<strong>de</strong>s ACE (Adverse Child Experiences) d’unéchantillon <strong>de</strong> 17,337 adultes• Elles ont évalué 8 types <strong>de</strong>s expériencesstressantes : l’abus, l’exposition à la violencedomestique et la dysfonction rélationnelle grave <strong>de</strong>la famille


Résultats• “The ACE score became a measure of cumulativechildhood stress and hypothesized a "doseresponse"relationship of the ACE score to 18selected outcomes and to the total number of theseoutcomes (comorbidity).• RESULTS: Based upon logistic regression analysis,the risk of every outcome in the affective, somatic,substance abuse, memory, sexual,and aggressionrelateddomains increased in a gra<strong>de</strong>d fashion asthe ACE score increased (P


CONCLUSION• “The gra<strong>de</strong>d relationship of the ACE score to18 different outcomes in multiple domainstheoretically parallels the cumulativeexposure of the <strong>de</strong>veloping brain to thestress response with resulting impairment inmultiple brain structures and functions…andconsequences in terms of impairment andsuffering with respect to physical andmental health.”


De la pédopsychiatrie rélationnelle etdéveloppementale, <strong>de</strong> la pédiatriepsychosociale et <strong>de</strong> la médicinepsychosomatique, à une interventioncorps-esprit préventive: Une vision pluslarge…


FINMerci <strong>de</strong> votre attention!

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