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Paralysie médullaire - Le site de l'APF sur les Paraplégies et ...

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1 TEXTE INSTRUCTIFÉvolution <strong>de</strong>s causes d’acci<strong>de</strong>nt2001–2009 en %■ Aperçu statistique<strong>Le</strong>s paralysies médullaires peuvent avoir <strong>de</strong>ux causes. El<strong>les</strong> peuvent êtredues, d’une part, à <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong> la colonne vertébrale consécutifs à<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts ou à d’autres événements violents <strong>et</strong>, d’autre part, à <strong>de</strong>s maladies<strong>de</strong> la moelle épinière ou <strong>de</strong>s affections <strong>de</strong>s structures contiguës quitouchent indirectement la moelle épinière. Comme on peut le voir dans <strong>les</strong>graphiques ci-contre, 2 /3 env. <strong>de</strong>s paralysies médullaires étaient dues à <strong>de</strong>scauses traumatiques (acci<strong>de</strong>ntel<strong>les</strong>) contre 1 /3 env. à <strong>de</strong>s causes médica<strong>les</strong>(maladies). Depuis quelques années, <strong>les</strong> paralysies dues à une maladie sonten n<strong>et</strong>te augmentation.Premières rééducations consécutivesà une maladieMaladies en causePremières rééducations consécutivesà un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> sportCertains <strong>de</strong>s sports pratiqués en Suisse sont plus fréquemment impliquésdans <strong>les</strong> paralysies médullaires. <strong>Le</strong> graphique ci-contre donne un aperçu<strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s sports pratiqués par <strong>les</strong> patients ayant suivi unerééducation au Centre suisse <strong>de</strong>s paraplégiques <strong>de</strong> Nottwil suite à uneparalysie médullaire.Répartition paraplégiques/tétraplégiques en %On dénombre plus <strong>de</strong> paraplégiques que <strong>de</strong> tétraplégiques.<strong>Le</strong>s fluctuations annuel<strong>les</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te répartition résultent d’un ensemblecomplexe <strong>de</strong> facteurs <strong>et</strong> sont diffici<strong>les</strong> à expliquer.4· Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFEn cas <strong>de</strong> dislocation <strong>de</strong> la colonne vertébrale (p. ex. par hyperextension),on observe une fracture par distraction associant une déchirure <strong>de</strong>sligaments longitudinaux (voir illustration page 5) à la fracture vertébrale.Ce mécanisme correspond au type B.Lorsque le traumatisme s’accompagne d’une rotation (mouvement rotatoire),on parle <strong>de</strong> fracture <strong>de</strong> type C. Il s’agit là <strong>de</strong>s fractures <strong>les</strong> pluscompliquées <strong>de</strong> la colonne vertébrale.■ Troub<strong>les</strong> du système nerveux autonomeDu fait <strong>de</strong> son étroite relation avec le système nerveux volontaire, le systèmenerveux autonome subit lui aussi <strong>de</strong>s dommages en cas <strong>de</strong> lésionmédullaire. Selon le niveau lésionnel <strong>et</strong>, partant, celui <strong>de</strong> l’atteinte neurologique,ces dommages se traduisent par <strong>de</strong>s symptômes caractéristiques.Au sta<strong>de</strong> aigu, ils se distinguent par une prédominance du parasympathique,résultant <strong>de</strong> la défaillance partielle ou totale du sympathique.Ce déséquilibre s’associe à une chute brutale <strong>de</strong> la tension artérielle <strong>et</strong> <strong>de</strong>la fréquence cardiaque, ainsi qu’à une hypersécrétion gastrique en cas <strong>de</strong>paralysie <strong>de</strong>s musc<strong>les</strong> gastro-intestinaux (gastroplégie).La dérégulation <strong>de</strong> la fréquence cardiaque <strong>et</strong> <strong>de</strong> la tension artérielle est uneautre problématique à laquelle <strong>les</strong> paralysés médullaires sont confrontés.Ses conséquences sont particulièrement graves lorsque la lésion se situeau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Th6 puisque, à partir <strong>de</strong> ce seuil, toutes <strong>les</strong> fibres sympathiquesqui innervent le cœur émergent <strong>de</strong> la moelle épinière. C’est laraison pour laquelle <strong>les</strong> tétraplégiques présentent une adaptation cardiovasculaireà l’effort très précaire, qui limite leur capacité <strong>de</strong> performance.Types <strong>de</strong> fractures (d’après Magerl)En plus <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> vésicaux qu’el<strong>les</strong> entraînent chez <strong>les</strong> patients <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxsexes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> sexuels qu’el<strong>les</strong> provoquent chez <strong>les</strong> hommes, <strong>les</strong> lésionsmédullaires occasionnent d’importants troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> <strong>de</strong>sorganes internes. Au sta<strong>de</strong> chronique, on observe un ralentissement <strong>de</strong>l’activité intestinale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sécrétion gastrique. Ces fonctions doivent êtrerégulièrement stimulées au moyen <strong>de</strong> laxatifs <strong>et</strong> la vidange gastrique doitêtre as<strong>sur</strong>ée manuellement. Sans ces me<strong>sur</strong>es, il s’ensuit tôt ou tard unesévère constipation pouvant entraîner une paralysie <strong>de</strong> l’intestin (iléus) <strong>et</strong>,dans <strong>les</strong> cas graves, la mort. La vidange <strong>de</strong> la vessie doit également s’effectuermanuellement, <strong>de</strong> préférence au moyen d’un autosondage intermittent.Lorsque le tétraplégique, faute <strong>de</strong> pouvoir utiliser ses mains, estincapable <strong>de</strong> vidanger lui-même sa vessie, l’ai<strong>de</strong> d’un tiers s’impose.Il existe d’autres techniques <strong>de</strong> vidange, tel<strong>les</strong> que le cathéter sus-pubien,l’étui pénien (utilisé après une sphinctérotomie) ou la son<strong>de</strong> à <strong>de</strong>meure, àn’utiliser qu’en <strong>de</strong>rnier recours, car elle provoque une inflammation aubout <strong>de</strong> quelques jours.6· Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFFaute <strong>de</strong> vidange régulière, on court le risque d’une distension <strong>de</strong> la vessiepar r<strong>et</strong>enue excessive <strong>de</strong> l’urine (700-1500 ml). Ce phénomène peut êtreassocié à une dysréflexie autonome . La dysréflexie autonome est une réactiondu système nerveux autonome qui n’est pas propre à la vessie, maistypique <strong>de</strong> la distension <strong>de</strong> tout organe creux (réaction dite <strong>de</strong> Guttmann).Ses symptômes sont multip<strong>les</strong>: sueurs au-<strong>de</strong>ssus du niveau neurologique,chair <strong>de</strong> poule, maux <strong>de</strong> tête, dilatation <strong>de</strong>s pupil<strong>les</strong>, réchauffement <strong>de</strong>soreil<strong>les</strong>, anomalies sensitives indéfinies (paresthésies), crampes <strong>de</strong> la vessie<strong>et</strong> du rectum. On observe en outre une dangereuse augmentation <strong>de</strong> latension artérielle (>200 mmHg), qui peut provoquer l’éclatement <strong>de</strong> vaisseauxsanguins dans le cerveau (attaque cérébrale). Il faut alors immédiatementréagir <strong>et</strong> supprimer le stimulus déclencheur soit en contrôlantla dérivation <strong>de</strong> la vessie (son<strong>de</strong> bouchée), soit en vidangeant la vessie.D’autres causes peuvent également être à l’origine <strong>de</strong> ce syndrome: calculsrénaux, constipation, inflammations ou calculs <strong>de</strong> la vésicule biliaire, distension<strong>de</strong> l’estomac, décubitus, <strong>et</strong>c.■ Complications<strong>Le</strong>s complications qui peuvent découler d’une paralysie médullaire sontmultip<strong>les</strong>. Faute <strong>de</strong> pouvoir toutes <strong>les</strong> décrire, nous avons choisi d’enprésenter trois.DécubitusL’ulcère <strong>de</strong> pression (décubitus en jargon médical) est, comme son noml’indique, le résultat d’une pression excessive <strong>sur</strong> la peau. Il est engendrépar une mauvaise irrigation sanguine due à une compression <strong>de</strong> la peauentre le support <strong>sur</strong> lequel repose le suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> le plan osseux. D’autresfacteurs peuvent compléter l’action nocive <strong>de</strong> la compression: forces <strong>de</strong>cisaillement ou <strong>de</strong> friction, mauvaise alimentation, maladies comme lediabète ou l’anémie. <strong>Le</strong> décubitus peut déjà <strong>sur</strong>venir au bout <strong>de</strong> 30 à 40minutes. C’est pourquoi <strong>les</strong> paralysés médullaires doivent s’habituer à soulevertoutes <strong>les</strong> 20 minutes, pendant 60 secon<strong>de</strong>s environ, <strong>les</strong> régions <strong>de</strong>leur corps soumises à pression (région fessière) ou à <strong>les</strong> soulager régulièrement<strong>de</strong> manière à stimuler l’irrigation sanguine. Des coussins spéciauxplacés <strong>sur</strong> le siège <strong>de</strong>s fauteuils roulants empêchent la formation <strong>de</strong> décubitus.Il est donc important <strong>de</strong> <strong>les</strong> utiliser aussi lors <strong>de</strong> longs voyages enbus ou en avion, <strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller à ce qu’ils soient toujours placés correctement<strong>sur</strong> le fauteuil roulant (<strong>de</strong>vant = <strong>de</strong>vant, en haut = en haut), l’essentielétant d’éviter <strong>les</strong> supports durs.<strong>Le</strong> premier signe du décubitus est l’apparition d’une rougeur qui ne disparaîtpas à la pression. Puis, la rougeur fait place à une ampoule <strong>et</strong> à unenécrose <strong>de</strong> la peau (mort du tissu cutané). Dans <strong>les</strong> cas graves, la lésionaffecte le tissu musculaire sous-cutané <strong>et</strong> ronge <strong>les</strong> os. Ces b<strong>les</strong><strong>sur</strong>es s’accompagnentsouvent d’infections (parfois <strong>de</strong> septicémies), qui constituentune complication fatale <strong>et</strong> néces<strong>site</strong>nt généralement une hospitalisationprolongée ainsi qu’une opération <strong>de</strong> chirurgie plastique.7· Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFAux premiers signes <strong>de</strong> décubitus, le patient peut réagir <strong>de</strong> lui-même ensoulageant méthodiquement pendant plusieurs jours la région du corpsaffectée (décubitus latéral gauche <strong>et</strong> droit ou décubitus ventral). Ce traitementperm<strong>et</strong> d’éviter que la plaie empire. Si la plaie est déjà ouverte, l<strong>et</strong>raitement dure généralement plusieurs semaines.OstéoporoseL’immobilité forcée liée à la paralysie médullaire entraîne une ostéoporosedite d’inactivité. Faute <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s os, l’organisme se m<strong>et</strong> à dégra<strong>de</strong>rla substance osseuse, provoquant une fragilisation <strong>de</strong>s os au fil <strong>de</strong>sans. <strong>Le</strong> traitement médicamenteux <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te forme d’ostéoporose est lour<strong>de</strong>t long. Ce phénomène est également observé chez <strong>les</strong> astronautes quieffectuent <strong>de</strong>s séjours prolongés dans l’espace.Infections <strong>de</strong>s voies urinaires<strong>Le</strong>s infections <strong>de</strong>s voies urinaires sont une <strong>de</strong>s complications courantes <strong>de</strong>la paralysie médullaire. El<strong>les</strong> sont liées au dysfonctionnement <strong>de</strong> la vessie<strong>et</strong> à l’absence <strong>de</strong> réflexe mictionnel. Avant que <strong>les</strong> antibiotiques ne fassentleur apparition, ces infections étaient redoutab<strong>les</strong>: <strong>les</strong> agents pathogènesremontaient dans <strong>les</strong> reins <strong>et</strong> provoquaient une urosepticémie, souventfatale.Examen d’urine au microscope:infection urinaire avec bactéries <strong>et</strong> levuresLa technique <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> à <strong>de</strong>meure provoque systématiquement, en l’espace<strong>de</strong> trois jours, une inflammation <strong>de</strong> la vessie car elle supprime <strong>les</strong>barrières naturel<strong>les</strong> qui protègent la vessie <strong>de</strong>s infections. Dans la me<strong>sur</strong>edu possible, il faudrait donc renoncer à c<strong>et</strong>te solution. La meilleure métho<strong>de</strong><strong>de</strong> vidange est sans conteste l’autosondage intermittent, pratiqué àraison <strong>de</strong> 4 à 6 fois par jour. Elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> préserver <strong>les</strong> conditions naturel<strong>les</strong>pendant 23 heures <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie. L’intérêt <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> rési<strong>de</strong> aussidans sa simplicité puisqu’il suffit d’introduire brièvement la son<strong>de</strong> stériledans la vessie pour la vi<strong>de</strong>r. On différencie <strong>de</strong>ux formes d’autosondage:l’autosondage stérile <strong>et</strong> l’autosondage propre. En milieu hospitalier, commedans tout autre environnement «à risque», on privilégie la première technique;à domicile, la secon<strong>de</strong> suffit à empêcher l’introduction <strong>de</strong> germesdans la vessie.Autre avantage <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong>: elle perm<strong>et</strong> une vidange complète <strong>de</strong> lavessie, ce qui n’est pas toujours le cas <strong>de</strong> la vidange par percussion (appuisus-pubien). Or, on sait que l’urine résiduelle présente un gros risque d’infectionen raison <strong>de</strong>s germes (bactéries) qu’elle peut contenir. <strong>Le</strong>s bactériesse divisent toutes <strong>les</strong> 20 minutes <strong>et</strong> se multiplient exponentiellement.Donc, moins il reste d’urine dans la vessie, plus la population <strong>de</strong> germesest réduite <strong>et</strong> plus <strong>les</strong> germes m<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> temps à se multiplier, r<strong>et</strong>ardantd’autant l’apparition d’une infection <strong>sur</strong> le plan clinique. Ce type d’infectionse traduit par une urine malodorante <strong>et</strong> trouble, puis par un sentimentd’inconfort généralisé, une augmentation <strong>de</strong> la spasticité <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssignes cliniques tels que fièvre, accélération <strong>de</strong> la fréquence cardiaque <strong>et</strong>,en laboratoire, augmentation du nombre <strong>de</strong> globu<strong>les</strong> blancs, augmentation<strong>de</strong> la CRP <strong>et</strong> accélération <strong>de</strong> la sédimentation du sang.8· Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFHygiènePour éviter ce genre d’infections, il faut suivre un protocole précis lors<strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> stérile ou propre. <strong>Le</strong> patient doit prendre son temps<strong>et</strong> disposer du matériel adéquat (propre). Certains paralysés médullairesne peuvent s’autoson<strong>de</strong>r qu’en position couchée. Il est important que lepatient ait, avant <strong>et</strong> après l’opération, la possibilité <strong>de</strong> se laver <strong>les</strong> mains àl’eau courante <strong>et</strong> au savon <strong>et</strong> <strong>de</strong> ranger <strong>les</strong> accessoires utilisés (son<strong>de</strong>, tube<strong>de</strong> lubrifiant, gants en latex, produit désinfectant, tampon, <strong>et</strong>c.). <strong>Le</strong> patient<strong>de</strong>vrait aussi disposer d’un support propre pour préparer son matériel.Choix <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s vésica<strong>les</strong>, miroir avec lampe <strong>de</strong>stinéà faciliter l’autosondage chez <strong>les</strong> femmesThérapieEn général, le patient se rend assez vite compte qu’il est en train <strong>de</strong> développerune infection. Il <strong>de</strong>vrait alors boire davantage afin d’augmentersa production urinaire. La tisane pour la vessie est alors particulièrementindiquée. En présence <strong>de</strong> signes cliniques tels que fièvre, tachycardie, <strong>et</strong>c.,le traitement sera complété par un antibiotique. La prescription <strong>et</strong> le choixdu médicament sont l’affaire du mé<strong>de</strong>cin. En général, on opte pour unantibiotique <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s chinolones, soit <strong>de</strong> la ciprofloxacine ou <strong>de</strong>la norfloxacine. <strong>Le</strong> traitement <strong>de</strong>vrait être précédé d’un examen bactériologique<strong>de</strong> l’urine afin <strong>de</strong> définir la résistance <strong>de</strong>s germes.9· Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIF10 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFSpina bifida<strong>Le</strong> spina bifida est une appellation générique qui recouvre un large spectre<strong>de</strong> malformations congénita<strong>les</strong> <strong>de</strong> la moelle épinière (spina bifida occulta,méningocèle, myéloméningocèle).<strong>Le</strong> spina bifida résulte d’un développement anormal du système nerveuxau cours <strong>de</strong> la phase embryonnaire du développement <strong>de</strong> l’enfant. C’estl’une <strong>de</strong>s malformations <strong>les</strong> plus courantes <strong>de</strong> l’organisme humain (0,5‰).Elle affecte plus souvent <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> que <strong>les</strong> garçons. Ses causes sont variées:aberrations chromosomiques, défauts génétiques, exposition à <strong>de</strong>s substances<strong>et</strong> <strong>de</strong>s médicaments tératogènes, diabète <strong>de</strong> la mère. Des étu<strong>de</strong>srécentes ont montré que la prise d’aci<strong>de</strong> folique avant <strong>et</strong> pendant la grossesseperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévenir jusqu’à 70% <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> spina bifida.Dans sa forme la plus sévère (myéloméningocèle), le spina bifida se caractérisepar une mise à nu <strong>de</strong> la moelle épinière <strong>et</strong> <strong>de</strong>s zones qui l’entourent,le plus souvent dans la région lombaire. Il s’accompagne d’une malformation<strong>de</strong> la colonne vertébrale, qui se traduit par l’absence <strong>de</strong>s parties postérieures:arcs vertébraux <strong>et</strong> apophyses épineuses. En palpant la colonnevertébrale, on sent une double épine, d’où l’appellation <strong>de</strong> spina (épine)bifida (fendue en <strong>de</strong>ux).La hauteur <strong>de</strong> la paralysie (paraplégie) correspond à peu près à la hauteur<strong>de</strong> la malformation. <strong>Le</strong>s régions inférieures <strong>de</strong> la colonne vertébrale sontplus souvent touchées que <strong>les</strong> régions supérieures, mais il arrive aussi quele siège <strong>de</strong> la malformation soit cervical.Habituellement, une intervention chirurgicale est réalisée dans <strong>les</strong> 48heures suivant la naissance afin <strong>de</strong> refermer la peau. Dans la majorité <strong>de</strong>scas, on implante simultanément, pour prévenir le risque d’hydrocéphalie,un cathéter <strong>de</strong> dérivation doté d’un système <strong>de</strong> valve à débit réglable, quiperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> relier <strong>les</strong> ventricu<strong>les</strong> cérébraux à la cavité abdominale (shuntventriculopéritonéal). Une nouvelle technique a fait son apparition, quiconsiste à refermer la malformation avant la naissance (chirurgie in utero).C<strong>et</strong>te intervention est porteuse d’espoirs en ce qui concerne la paralysie.Chez <strong>les</strong> enfants atteints <strong>de</strong> spina bifida, la moelle épinière fait saillie dansla partie inférieure du canal rachidien (syndrome <strong>de</strong> la moelle attachée out<strong>et</strong>hered cord syndrom). Dans 80% <strong>de</strong>s cas, c<strong>et</strong>te anomalie est associée àune malformation d’Arnold Chiari. Il se caractérise par une position anormale<strong>de</strong> la moelle épinière qui se déplace sous le trou occipital. Il peut êtreresponsable <strong>de</strong> dysfonctionnements du tronc cérébral (troub<strong>les</strong> du sommeil,troub<strong>les</strong> respiratoires, paresthésie <strong>de</strong> la nuque, <strong>de</strong>s épau<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bras, <strong>et</strong>c.).La malformation <strong>de</strong> la colonne vertébrale entraîne, pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>croissance, <strong>de</strong>s difformités du dos, du bassin <strong>et</strong> <strong>de</strong>s articulations <strong>de</strong> lahanche (scoliose, dysplasie du bassin, luxations neurogènes <strong>de</strong> l’articulation<strong>de</strong> la hanche <strong>et</strong> déformations <strong>de</strong>s pieds). <strong>Le</strong> port d’un cors<strong>et</strong> estnécessaire pour prévenir la déformation du tronc. Beaucoup d’enfants11 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFdoivent également porter <strong>de</strong>s orthèses (étriers, attel<strong>les</strong>), qui ren<strong>de</strong>nt lamarche très difficile. Par la suite, nombre d’entre eux privilégient la solutiondu fauteuil roulant.<strong>Le</strong>s patients souffrent <strong>de</strong> troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la vidange vésicale. La vessie doit êtrevidangée par pression pour éviter une incontinence par regorgement. <strong>Le</strong>senfants portent souvent <strong>de</strong>s langes jusqu’à la puberté pour ensuite adopterd’autres métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vidange.Parésie cérébrale (PC)La parésie cérébrale est un tableau clinique qui se caractérise par unelésion du cerveau <strong>sur</strong>venue dans la pério<strong>de</strong> périnatale (avant, pendant ouaprès la naissance). La lésion peut être prénatale (= intra-utérine), néonatale(= qui <strong>sur</strong>vient pendant la naissance) ou postnatale (= qui <strong>sur</strong>vientdans la première enfance). La parésie cérébrale a <strong>de</strong>s répercussions <strong>sur</strong>l’ensemble <strong>de</strong> l’organisme. Elle est aussi appelée maladie <strong>de</strong> Little, d’aprèsle nom du premier chirurgien qui l’a décrite.La parésie cérébrale découle le plus souvent d’un manque d’oxygène pendantl’accouchement. Elle peut résulter aussi d’une jaunisse du nouveau-né(ictère grave du nouveau-né), d’une incompatibilité <strong>de</strong> rhésus ou d’infectionspérinata<strong>les</strong> (p. ex. toxoplasmose cérébrale). Son origine est égalementattribuée à <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> circulatoires ou <strong>de</strong>s hémorragies affectant le cerveaupendant l’accouchement. De nombreuses autres causes encore sontdécrites dans la littérature médicale. La parésie cérébrale entrave le développementpsychomoteur <strong>de</strong> l’enfant. Elle est associée à <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong>typiques du mouvement, plus ou moins prononcés: spasticité d’une part,<strong>et</strong> athétose, parfois chorée, voire tremblement d’autre part. <strong>Le</strong> développementintellectuel varie <strong>de</strong> cas en cas: il peut être normal ou, au contraire,totalement entravé. <strong>Le</strong> handicap intellectuel <strong>et</strong> <strong>les</strong> facultés d’apprentissagene dépen<strong>de</strong>nt pas du <strong>de</strong>gré du handicap physique. <strong>Le</strong>s patients souffrantd’un grave handicap moteur perçoivent souvent le mon<strong>de</strong> qui <strong>les</strong> entour<strong>et</strong>out à fait normalement, mais ils peuvent avoir <strong>de</strong> (très) gran<strong>de</strong>s difficultésà s’exprimer. <strong>Le</strong>ur esprit sain est emprisonné dans un corps mala<strong>de</strong>.En cas <strong>de</strong> lésion grave du cerveau, la parésie cérébrale peut s’accompagner<strong>de</strong> troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la vue, <strong>de</strong> l’ouïe <strong>et</strong> du comportement, ainsi que <strong>de</strong> crisesd’épilepsie. La physiothérapie <strong>et</strong> l’ergothérapie sont <strong>de</strong> règle pour cesenfants, <strong>et</strong> ce dès leur plus jeune âge. El<strong>les</strong> sont souvent combinées à <strong>de</strong>sthérapies psychomotrices.<strong>Le</strong> symptôme le plus frappant <strong>de</strong> la parésie cérébrale est la spasticité, quiassocie une hypertension <strong>de</strong>s musc<strong>les</strong> à une co-contraction <strong>de</strong>s agonistes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s antagonistes <strong>et</strong> qui rend <strong>les</strong> mouvements volontaires extrêmementdiffici<strong>les</strong>. La contraction permanente <strong>de</strong> la musculature induit une consommationénergétique accrue, <strong>de</strong> sorte que ces enfants, ado<strong>les</strong>cents <strong>et</strong>adultes sont souvent maigres <strong>et</strong> dotés d’une constitution asthénique. Ellepeut en outre entraîner à long terme <strong>de</strong>s déformations du squel<strong>et</strong>te (p. ex.scoliose) ou <strong>de</strong>s luxations <strong>de</strong>s articulations.12 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFAmputations<strong>Le</strong>s personnes qui en raison d’une amputation (<strong>de</strong>s membres inférieurs)sont en fauteuil roulant, ne souffrent d’aucun trouble du système nerveux:c’est dans leur intégrité physique qu’ils sont atteints. Il leur manque toutou une partie d’un membre. <strong>Le</strong>s considérations qui suivent concernent <strong>les</strong>amputations <strong>de</strong>s membres inférieurs, mais la plupart d’entre el<strong>les</strong> s’appliquentaussi aux amputations <strong>de</strong>s membres supérieurs.<strong>Le</strong>s amputations <strong>de</strong>s membres inférieurs sont plus fréquentes que cel<strong>les</strong><strong>de</strong>s bras. <strong>Le</strong>s amputations <strong>de</strong> la jambe sont plus courantes que cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> lacuisse, <strong>et</strong> <strong>les</strong> hommes sont plus touchés que <strong>les</strong> femmes. <strong>Le</strong>s amputations<strong>de</strong>s membres inférieurs sont plus fréquentes chez <strong>les</strong> personnes âgées,tandis que cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s membres supérieurs touchent plutôt <strong>les</strong> jeunes.<strong>Le</strong> bras droit est plus souvent touché que le gauche.Des systèmes <strong>de</strong> prothèses ultramo<strong>de</strong>rnes perm<strong>et</strong>tentd’effectuer <strong>de</strong>s temps record en sport<strong>Le</strong>s amputations sont souvent consécutives à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts entraînant une<strong>de</strong>struction importante <strong>de</strong>s tissus. <strong>Le</strong>s membres écrasés, déchiqu<strong>et</strong>és oudéchirés ne peuvent pas être réimplantés. Par contre, il est possible aujourd’hui<strong>de</strong> recoudre <strong>les</strong> membres qui ont été sectionnés <strong>de</strong> façon très n<strong>et</strong>te.<strong>Le</strong>s amputations peuvent également être dictées par <strong>de</strong>s raisons médica<strong>les</strong>,p. ex. pour prévenir la propagation <strong>de</strong> certains types <strong>de</strong> cancer d’un membreà l’ensemble du corps ou l’apparition <strong>de</strong> gangrènes en cas <strong>de</strong> troub<strong>les</strong> circulatoires(souvent dans <strong>les</strong> membres inférieurs) ou d’infections que <strong>les</strong>antibiotiques ne perm<strong>et</strong>tent plus <strong>de</strong> contrôler.Font également partie <strong>de</strong> ce groupe <strong>les</strong> patients atteints d’une atrophie<strong>de</strong>s membres consécutive à <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> du développement (dysmélies),ainsi que ceux souffrant <strong>de</strong> maladies articulaires <strong>et</strong> d’une mobilité réduite(raidissement) d’un ou <strong>de</strong> plusieurs membres. Ces troub<strong>les</strong> touchent <strong>les</strong>bras <strong>et</strong> <strong>les</strong> jambes, mais peuvent aussi affecter le tronc <strong>et</strong>, plus particulièrement,la colonne vertébrale.L’absence totale ou partielle d’un membre modifie la répartition <strong>de</strong> lamasse corporelle, qui tend à <strong>de</strong>venir asymétrique. <strong>Le</strong>s mouvements <strong>et</strong> leurcompensation par d’autres parties du corps ou d’autres membres ne correspon<strong>de</strong>ntplus au schéma moteur normal du corps. <strong>Le</strong>s mouvements sontalors «déséquilibrés».13 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFOn a <strong>de</strong> tout temps cherché à compenser <strong>les</strong> déficits fonctionnels <strong>et</strong> esthétiques<strong>de</strong>s amputations par <strong>de</strong>s prothèses (prothèses <strong>de</strong> la jambe, <strong>de</strong> lacuisse, <strong>de</strong>s bras, <strong>et</strong>c.). Ces prothèses remplissent plusieurs fonctions. El<strong>les</strong>servent d’abord à rétablir la fonction normale du corps (p. ex. la marchedans le cas d’une prothèse <strong>de</strong> la jambe) <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent d’influencer positivementl’équilibre du corps. El<strong>les</strong> ont également une fonction esthétiquepuisqu’el<strong>les</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> masquer <strong>les</strong> déficits physiques (absence <strong>de</strong>membres). Dans certains cas <strong>de</strong> handicaps multip<strong>les</strong>, la prothèse n’a qu’unefonction esthétique (p. ex. amputation <strong>de</strong> la jambe en cas <strong>de</strong> paraplégie).<strong>Le</strong>s prothèses utilisées par <strong>les</strong> sportifs se limitent souvent à un appareillagebrut, mais très sophistiqué. Articulations, ressorts, amortisseurs, tout estapparent. On renonce aux formes anatomiques <strong>et</strong> aux revêtements colorésnaturellement.Une attention particulière doit être accordée au soin <strong>de</strong> la peau qui entourele moignon: c<strong>et</strong>te zone <strong>de</strong>vrait être lavée quotidiennement à l’eauchau<strong>de</strong> <strong>et</strong> au savon, puis séchée soigneusement. L’application d’une crèmehydratante perm<strong>et</strong> à la peau <strong>de</strong> conserver son humidité <strong>et</strong> sa soup<strong>les</strong>se <strong>et</strong>la protège <strong>de</strong>s écorchures <strong>et</strong> déchirures superficiel<strong>les</strong> susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> provoquer<strong>de</strong>s infections.14 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFSclérose en plaques (SEP)La sclérose en plaques est une affection dégénérative du système nerveuxcentral. On n’en connaît toujours pas la cause exacte. Plusieurs hypothèsessont avancées: phénomènes auto-immuns, infections dues à <strong>de</strong>s virus oud’autres agents pathogènes inconnus, prédisposition génétique <strong>et</strong> facteursenvironnementaux. La sclérose en plaques est l’affection neurologiquela plus fréquente <strong>de</strong> l’adulte jeune. <strong>Le</strong> risque d’être atteint <strong>de</strong> SEP est <strong>de</strong> 1<strong>sur</strong> 400. <strong>Le</strong>s femmes sont <strong>de</strong>ux fois plus touchées que <strong>les</strong> hommes. L’analyse<strong>de</strong> préparations histologiques a toutefois permis d’établir un fait aveccertitu<strong>de</strong>: la sclérose en plaques est le produit d’un processus inflammatoirequi détruit <strong>les</strong> gaines <strong>de</strong> myéline entourant <strong>les</strong> nerfs. Au niveau cellulaire,ces attaques inflammatoires ne sont visib<strong>les</strong> que par microscopemais, à partir d’une certaine taille, el<strong>les</strong> peuvent également être observéesmacroscopiquement au moyen <strong>de</strong> techniques d’imagerie. La tomographie àrésonance magnétique (IRM) se prête particulièrement bien à c<strong>et</strong>te investigation.À l’inflammation succè<strong>de</strong>nt plusieurs processus <strong>de</strong> guérison <strong>et</strong> <strong>de</strong>cicatrisation. <strong>Le</strong>s gaines <strong>de</strong> myéline protègent électriquement <strong>les</strong> axones<strong>de</strong>s neurones. La <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> ces gaines entraîne la perte <strong>de</strong> la capacité<strong>de</strong> conduction <strong>de</strong>s nerfs.L’examen par IRM m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> démyélinisation qui seprésentent sous forme <strong>de</strong> points. Au sta<strong>de</strong> avancé, ces foyers formentcarrément <strong>de</strong>s plaques. L’injection d’une substance <strong>de</strong> contraste au patientperm<strong>et</strong> en plus <strong>de</strong> différencier <strong>les</strong> foyers actifs <strong>de</strong>s foyers inactifs. <strong>Le</strong>s anomaliestouchent la substance blanche du cerveau. El<strong>les</strong> ne sont pas forcémentlocalisées dans le cerveau, mais peuvent s’étendre le long <strong>de</strong> lamoelle épinière.Images prises par IRM, anomalies <strong>de</strong> la substance blanchecervicale consécutives à la démyélinisation typique <strong>de</strong>la sclérose en plaquesEn fonction <strong>de</strong> son évolution, la sclérose en plaques peut emprunter <strong>de</strong>uxformes: la forme progressive qui paralyse <strong>et</strong> handicape graduellement lepatient, <strong>et</strong> la forme récurrente-rémittente qui se caractérise par <strong>de</strong>s pousséesprovoquant <strong>de</strong>s paralysies, susceptib<strong>les</strong> toutefois <strong>de</strong> régresser soustraitement médicamenteux. Chaque poussée entraîne néanmoins une nouvelledétérioration. Entre <strong>les</strong> crises, il peut s’écouler <strong>de</strong>s semaines, voire <strong>de</strong>sannées. <strong>Le</strong>s traitements médicamenteux contribuent à freiner l’évolution<strong>de</strong> la maladie, mais ne perm<strong>et</strong>tent pas <strong>de</strong> la guérir. La forme récurrenterémittentepeut évoluer vers une sclérose en plaques progressive secondaire.15 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact


1 TEXTE INSTRUCTIFFormes <strong>de</strong> sclérose en plaquesa) récurrente-rémittente b) progressive secondaire c) progressive primaireDéficits neurologiquesDurée (année)La maladie commence souvent par une inflammation du nerf optique, provoquant<strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> visuels. Au niveau du cerveau, l’atteinte entraîne <strong>de</strong>sparalysies motrices, <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la concentration, <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> affectifs<strong>et</strong>, au sta<strong>de</strong> final, une démence. Au niveau du cervel<strong>et</strong>, elle se traduit par<strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> moteurs (dysmétrie <strong>et</strong> tremblement), associés à <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong><strong>de</strong> la coordination <strong>et</strong> <strong>de</strong> la démarche (ataxie). Au niveau du tronc cérébral,on observe <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> moteurs <strong>de</strong> l’œil (strabisme, diplopie <strong>et</strong> nystagmus),<strong>de</strong>s vertiges, <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la parole <strong>et</strong> <strong>de</strong> la déglutition. L’atteinte <strong>de</strong> lamoelle épinière se traduit, quant à elle, par une faib<strong>les</strong>se musculaire <strong>et</strong>une spasticité douloureuse. Ces troub<strong>les</strong> s’accompagnent <strong>de</strong> dysfonctionnementsvésicaux, <strong>de</strong> constipation <strong>et</strong> <strong>de</strong> troub<strong>les</strong> érecti<strong>les</strong>. <strong>Le</strong>s symptômes<strong>de</strong> la sclérose en plaques augmentent avec la fatigue <strong>et</strong> sont aggravés parl’exposition à la chaleur (sauna, eau chau<strong>de</strong>, <strong>et</strong>c.).16 · Association suisse <strong>de</strong>s paraplégiques, Paradidact

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