GAILLARD couv108.indd - Ville de Gaillard

Entre tradition et modernitéEARL Le Verney - Aurélie Crétallaz :Maraîchage Horticulture sur 1,7ha deserres et tunnels, et 3,5ha de pleinchamp. Aurélie fait ce métier par passion,même si les contraintes sont parfoispesantes. Elle est à son comptedepuis dix ans, ayant repris l’entreprisefamiliale de son père et de son oncle.Déjà habituée à cet univers qu’ellecôtoyait depuis toute petite, elle a voulus’y investir. Et ne le regrette pas. Au-delàde l’aspect sentimental, les années luiont fait aimer son métier davantage.Le contact avec la nature, le fait de nepas être enfermée dans un bureau, luiplaisent. Surtout, «ça bouge» et c’estun «métier d’observation», dit-elle. «Enmaraichage nous ne produisons que 5grandes familles : salades, persil, plantesaromatiques, choux chinois, mâche. Enfleurs, nous proposons une large gamme: plantes à massif, plantes annuelles etvivaces». Elle observe, prend des notessur le développement des plantes, lescouleurs des fleurs et les variétés. «Leseffets de mode existent aussi sur le marchédes fleurs avec des engouementssoudains pour une espèce, une couleur.Cette année nous avons vendu beaucoupde fleurs blanches». Elle poursuit : «Lesexploitations maraîchères de Gaillard ontfortement évolué. En 1900, il y avait unecentaine de maraîchers, plus que 40 aprèsla seconde guerre mondiale pour moinsd’une dizaine aujourd’hui ! Concernantl’horticulture, nous ne sommes plus quedeux à la pratiquer sur Gaillard». Selonelle, le travail est intense et très varié,de facto difficile à gérer en termes d’organisation.Elle travaille avec la Suisse(Migros Genève par ex.), des magasinsfrançais locaux et fait un peu devente au détail. «Nos métiers dépendentde labels de plus en plus exigeants quirequièrent de notre part une qualité deproduction constante et respectueuse del’environnement», dit-elle. En horticulture,la période charnière se vit de finavril à fin mai, période durant laquelle50% du C.A. est réalisé, pour des plantescultivées depuis fin janvier. «L’hiverc’est plus tranquille» confie cette jeunefemme, lucide sur son métier sujet auxévolutions et autres aléas climatiques(inondations de 1979, sécheresse de2003, temps instable de 2011 etc.), quipeuvent tout faire basculer.GAEC Le Transval - Christian Dunand.Il représente la 3 ème génération demaraîchers de la famille Dunand, depuis1927, après son père John et son grandpèreClovis. Il confie avoir toujours eu lafibre pour ce métier et a repris l’activitéfamiliale en 1989. Le maraîchage (productionde salades, mâche, radis, cucurbitacées,concombres, cornichons, cimedu rapa*…) s’est associé à la productiond’herbes aromatiques. Mais l’amoureuxdes fleurs (études d’horticulture teintéesd’une vraie culture florale) a dû sefaire une raison et se spécialiser dansles herbes aromatiques (une vingtainede variétés) qui représentent désormais70% du C.A. : coriandre, basilique,aneth, estragon, menthe, sarriette,marjolaine, thym, romarin, hamamélis,origan… viennent parfumer les locauxoù travaillent 17 employés permanentsainsi que 3 à 4 saisonniers, le printempset l’été. L’entreprise cultive unesurface de 11ha dont 2,7ha de serreset tunnels. Elle fait pousser du persilplat et frisé, mais aussi de nombreusesjeunes pousses utilisées en mélange desalade, comme la roquette, le mesclun,les pousses d’épinard… Sa productionest vendue à Migros Geneve et Franceet aussi à l’UMG. Fin 2009, ChristianDunand s’est lancé dans l’agricultureBiologique, avec à ce jour une douzainede variétés d’herbes aromatiquesfraiches disponibles en «conversionvers l’Agriculture Biologique», cultivéessous abris plastique et en pleinchamp. Le souci de Christian (hommeà plusieurs casquettes car il est aussiConseiller Municipal Déléguéaux sports / football)est d’accroître laqualité de sesproduits.Dans son exploitation, l’automatisationest réduite à la plantation, le reste- récolte et conditionnement - se faitmanuellement. Enfin, il pratique la stérilisationà vapeur, tout comme certainsde ses collègues maraîchers.*Les « cime de rapa » sont de la familledes brassicacées, tout comme le chou, lamoutarde, le colza et le radis.**L’Union Maraîchère GenevoiseEnquêtE11Gaillard Contact n°108 I Septembre 2011