DÃ©veloppement des mÃ©dias en Tunisie Conclusions de l ... - amarc

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Il est important de noter que, même si la viabilité des médias associatifs faisait partie de laprésentation de l’équipe d'IMS/AMARC/STRL, la pérennisation des projets de radio présentés commerésultats des groupes de discussion n'a pas été discutée dans le détail. Les rétroactions desparticipants ont mis l’emphase sur le fait que l'Internet est assez accessible aux personnes éduquées,même dans les villes plus petites, et qu'il y a beaucoup de sites Web et de possibilités detéléchargement. Le théâtre, les films et la musique communautaire sont un phénomène déjà répandu,et dans plusieurs villes des festivals culturels annuels sont organisés.« Avec le smart phone ou le iPhone, la plupart des jeunes diplômés dans notre ville ont accès àl'Internet à des prix modiques. C'est pourquoi nous voulons monter une radio sur Internet. » AydiHachem, Association Citoyenneté, Regueb2.3 Ateliers dans les différentes villes (voir annexe I)2.3.1 Le Kef, 05.07.201129 personnes (11 femmes) ont participé à l'atelier, parmi elles étaient présentes neuf personnes deJendouba, une ville située à 60 kilomètres au nord de Le Kef, et 9 journalistes et internes de RadioKef (Radio tunisienne). Les autres participants/es étaient des journalistes et des représentantes/s desassociations de la société civile ainsi qu’un porte-parole d'un parti politique. Le Kef a une station deradio (branche régionale de Radio tunisienne).Par contre, à Jendouba, il n'y a aucune chaîne de télévision, radio ou journal local. Les idéesdéveloppées lors de l'atelier ont été deux projets de radio associative et un centre de médiascommunautaire à Jendouba proposés par l’Union des DiplôméEs Chômeurs/ses sous le titre « De lacentralisation à la décentralisation ». L’idée est de gérer le centre par le biais d’un réseau composédes associations de Jendouba. Les principaux acteurs sont l’Association de Cinéma et Théâtre du Kef(ACT), L’Association de Femmes et Citoyenneté ainsi qu’une organisation très récente et active,Horizons, dirigée par des femmes.2.3.2 Kasserine 06.07.201132 personnes de Kasserine, dont 14 femmes ont participé à l'atelier en plus de 6 hommes de SidiBouzid et 2 autres de Sbetla. Parmi les participants/es, on retrouvait plusieurs représentants/es de lasociété civile, deux radios sur Internet de Kasserine (Radio Sada Chaanbi et Radio Houna AlGasrine), ainsi que de Radio Chambi FM (recommandé par l’INRIC pour l’octroi de licence).Il n'y a aucun média local existant dans la région de Kasserine. La ville se trouve au centre du pays,région économiquement marginalisée. Les projets développés par les groupes de discussion pendantl'atelier ont été une radio associative pour et par les jeunes et deux autres radios associatives, dontune à Sidi Bouzid. Un projet intéressant qui fut présenté est celui d’une télévision associative locale,qui serait dirigée par un réseau de 63 associations de la société civile de Kasserine.L'enthousiasme dans l'atelier de Kasserine était frappant. L'atelier a aussi donné l'occasion à RadioChambi FM de se mettre en contact avec d'autres acteurs/rices intéressés/es à participer au projet deradio qui sera autorisée bientôt.Radio Hauna Al Gasrine diffusait en direct de l'atelier sur Internet.2.3.3 Gafsa, 07.07.201123 hommes et 2 femmes ont participé à l’atelier qui s’est tenu à Gafsa. La plupart d'entre eux/ellesétaient des intellectuels/les et journalistes plus âgés/es de Gafsa et 6 jeunes hommes de Regueb. Ladiscussion dans Gafsa porta particulièrement sur les problèmes écologiques de la région, notammentcomment les mines de phosphate consomment une grande partie de l'eau, une ressource rare dansce coin de pays, et comment ceci dessèche les oasis ancestrales de la ville. Radio Sawt el Manajem,une radio associative pour les mineurs de la région de Gafsa (recommandée par l’INRIC pour l’octroi4
de licence), s’est montrée ouverte à l'idée d'inclure d'autres gens dans la radio et couvrir les sujetspertinents affectant la population locale.Radio Gafsa et Télévision Tunisiana étaient présentes et ont fait le compte-rendu de l’atelier.2.3.4 Gabès, 08.07.2011Une jeune foule enthousiaste des 12 hommes et 8 femmes ont participé à l'atelier à Gabès. La plupartétaient des étudiants/es, mais étaient également présents de jeunes professionnels/les, des membresd'un groupe culturel, un porte-parole d’un parti politique et deux personnes de Radio Oasis (stationcommerciale recommandée par l’INRIC). Parmi les idées développées, on relève le lancement d’unmagazine visant les personnes aveugles et sourdes et un projet d’entreprise médiatique internationalevia Internet regroupant des jeunes gens du monde entier. Aucune organisation locale existante nes’est montrée intéressée à réaliser ces idées.2.3.5 Bizerte, 10.07.2011Les personnes (16 hommes, 8 femmes) qui ont participé à l'atelier de Bizerte formaient un groupe trèshétérogène, composé de jeunes étudiants/es de Radio Bizerte, deux journalistes de Radio OxygèneFM, une radio sur l'environnement, la chasse et la pêche (station commerciale recommandée parl’INRIC), deux membres de la Jeunesse scolaire de Jendouba (à 150 kilomètres de distance) etd'autres représentants/es de diverses associations de la société civile de Bizerte et Tunis. Les projetsdéveloppés lors des groupes de discussion ont été trois radios associatives. Le directeur d’OxygèneFM, Kamel Robbana, a exprimé la volonté de coopérer avec tous les jeunes présents à l’atelier.« Je peux facilement voir à l’intérieur d’Oxygène FM des fenêtres s’ouvrir sur une radiocommunautaire produite par des associations de la société civile », de dire Kamel Robbana.Une remarque applaudie par tous les participants et qui témoigne de la possibilité de se mettre enréseau localement, ce que cet atelier — et les quatre autres – offrait justement.3. Acteurs des médias communautairesL’INRIC appuie les médias communautaires en Tunisie et a publié un énoncé public à cet effet. Mêmes’il représente une structure intérimaire, on peut penser qu’un organe réglementaire afin de remplacerl’INRIC sera établi suite aux élections d’octobre 2011. L’espace afin de défendre une législationpropice aux médias communautaires devrait être utilisé par les acteurs émergents dans le secteur.SNJT (syndicat de journalistes) est pour les médias communautaires et constitue également uneliaison pertinente avec les acteurs de médias communautaires et locaux à venir.Free Press Unlimited (néerlandais) prévoit s’engager dans l’appui de médias communautaires enTunisie et se trouve présentement dans les étapes préparatoires de ce projet. Des efforts devraientêtre effectués tant par les acteurs nationaux qu’internationaux impliqués dans le secteur afin des’assurer que les initiatives soient coordonnées et complémentaires et couvrent le plus possible leterritoire tunisien.4. ConclusionsRecommandations d’actions de la part d’IMS et de l’AMARC pour appuyerde médias communautaires• Les partenariats avec des médias communautaires et de nouvelles initiatives de radioslocales devraient faire partie de l’appui envers la décentralisation de l’AMARC et d’IMS etrehausser la professionnalisation des médias tunisiens. L’octroi de licence anticipé pour denouvelles stations de radio et de télévision recèle un potentiel pour une plus grande5
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