Madame la Présidente, La présente lettre a pour objet de vous ...
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À <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s représentantsBinnenhof 4<strong>La</strong> HayeBezui<strong>de</strong>nhoutseweg 672594 AC Den HaagPostbus 20061Ne<strong>de</strong>r<strong>la</strong>ndwww.rijksoverheid.nlContactpersoonT +31 70 3484094F +31 70 3484093leen.boer@minbuza.nlDate 22 avril 2013Objet Avis n o 80 et 82 <strong>de</strong> l'AIVOnze ReferentieBIS-054 /2013<strong>Madame</strong> <strong>la</strong> Prési<strong>de</strong>nte,<strong>La</strong> présente <strong>lettre</strong> a <strong>pour</strong> <strong>objet</strong> <strong>de</strong> <strong>vous</strong> informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse dugouvernement à <strong>de</strong>ux avis du Conseil consultatif <strong>pour</strong> les questionsinternationales (AIV), « Des mon<strong>de</strong>s inégaux - Pauvreté, croissance,inégalités et le rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération internationale » (avis n o 80) et« Interaction entre acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération internationale : vers <strong>la</strong>confiance et <strong>la</strong> flexibilité » (avis n o 82), sur lesquels je me suis appuyée<strong>pour</strong> <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> note stratégique sur le nouvel agenda <strong>pour</strong> l’ai<strong>de</strong>,le commerce et les investissements qui <strong>vous</strong> est parvenue le 5 avril<strong>de</strong>rnier. Bien que celle-ci traduise donc implicitement mon point <strong>de</strong> vueconcernant ces <strong>de</strong>ux avis, je souhaite ici en indiquer plus précisément lescontours.Le <strong>de</strong>rnier avis en date, portant sur l’interaction entre acteurs, constituele prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion entamée dans l’avis précé<strong>de</strong>nt,notamment <strong>pour</strong> ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong> flexibilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> pays et <strong>de</strong> <strong>la</strong>modification <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions inter-canaux. Par conséquent, j’abor<strong>de</strong>rai enpremier lieu l’avis n o 82 avant d’évoquer les thèmes propres à l’avis n o 80.L’AIV a été prié en mars 2012 <strong>de</strong> rédiger un avis portant sur « <strong>la</strong>complémentarité <strong>de</strong>s canaux <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> ». <strong>La</strong> question centrale était <strong>de</strong>déterminer les chances et les limites prévisibles d’une plus gran<strong>de</strong>synergie dans l’utilisation <strong>de</strong>s différents canaux, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong>multiplication <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération internationale.Dans son avis, l’AIV préfère parler d’acteurs plutôt que <strong>de</strong> canaux. Jereconnais <strong>pour</strong> ma part que <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> canal n’est plus d’actualité. Ainsique le relève <strong>la</strong> note stratégique, le travail <strong>de</strong> coopération s’effectuetoujours plus au sein d’alliances d’acteurs en constante permutation, ettout porte à croire que ce<strong>la</strong> ne fera que se généraliser. L’AIV distinguequatre principales catégories d’acteurs : les pouvoirs publics, lesinstitutions multi<strong>la</strong>térales, les organisations <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile et lesentreprises. L’avis examine les atouts et les limites <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> cestypes d’acteurs et fournit <strong>de</strong>s exemples d’interaction génératrice <strong>de</strong> valeurPage 1 <strong>de</strong> 3
ajoutée. Toutefois, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> présentation <strong>de</strong> son avis, l’AIV a reconnu nepas être parvenu à définir un modèle <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s synergies. Ce<strong>la</strong>vient entériner sa conclusion majeure, à savoir que <strong>la</strong> réalité complexe <strong>de</strong><strong>la</strong> coopération internationale échappe à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et aux règlesdéfinies au préa<strong>la</strong>ble. <strong>La</strong> complémentarité et <strong>la</strong> synergie résultent <strong>de</strong> <strong>la</strong>définition, <strong>pour</strong> chaque cas, <strong>de</strong> <strong>la</strong> combinaison d’acteurs <strong>la</strong> plus adaptée.Onze ReferentieBIS-054 /2013L’AIV recomman<strong>de</strong> donc <strong>de</strong> rechercher au niveau bi<strong>la</strong>téral <strong>de</strong>spartenariats entre acteurs reposant sur les cadres <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique parpays. Je partage ce point <strong>de</strong> vue. <strong>La</strong> suppression <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong> pays estégalement recommandée, chaque pays suivant son propre cours sur <strong>la</strong>voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> transition. Cette position favorable à plus <strong>de</strong> flexibilité dans lechoix <strong>de</strong>s pays partenaires était déjà défendue dans l’avis n o 80. Les listes<strong>de</strong> pays seront en effet assouplies et, ainsi que le conseille toujours l’AIV,l’approche régionale sera privilégiée. L’AIV estime qu’il fautprogressivement supprimer l’appui bi<strong>la</strong>téral aux pays à revenuintermédiaire en le remp<strong>la</strong>çant par une coopération dans le domaine <strong>de</strong>sbiens publics mondiaux et par l’action <strong>de</strong>s ONG et <strong>de</strong>s organisationsmulti<strong>la</strong>térales en faveur du renforcement <strong>de</strong>s droits. <strong>La</strong> coopérationbi<strong>la</strong>térale au développement avec ces pays est déjà en voie d’êtreabandonnée, l’objectif étant désormais d’intensifier <strong>la</strong> coopérationéconomique. En revanche, les moyens budgétaires sont trop restreints<strong>pour</strong> permettre d’œuvrer davantage que nous ne le faisons déjà aurenforcement <strong>de</strong>s droits par l’intermédiaire <strong>de</strong>s ONG et <strong>de</strong>s organisationsmulti<strong>la</strong>térales.En matière <strong>de</strong> biens publics mondiaux, je reconnais l’importance <strong>de</strong>sorganisations multi<strong>la</strong>térales. Comme le conseille l’AIV, les Pays-Basexigent <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières un rapport qualité-prix satisfaisant. Elles font enoutre l’<strong>objet</strong> d’évaluations régulières. Le gouvernement néer<strong>la</strong>ndais attiresans relâche l’attention <strong>de</strong> l’UE et <strong>de</strong>s États membres sur les problèmes<strong>de</strong> cohérence et défend l’idée d’un rôle accru du SEAE sur ce point enmatière <strong>de</strong> développement. S’il conseille <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> l’UE le moteur <strong>de</strong> <strong>la</strong>politique re<strong>la</strong>tive aux États fragiles, l’AIV nuance toutefois cetterecommandation en ne l’envisageant à juste titre qu’« à terme ». En effet,le soutien aux États fragiles est actuellement fourni <strong>pour</strong> une <strong>la</strong>rge partdans le cadre <strong>de</strong> l’approche 3D, en col<strong>la</strong>boration avec d’autres États quine sont pas tous membres <strong>de</strong> l’Union.En ce qui concerne le fonds renouve<strong>la</strong>ble, désormais connu sous le nom<strong>de</strong> Dutch Good Growth Fund, l’AIV souligne que le développement doitrester l’ambition première <strong>de</strong> l’attribution <strong>de</strong>s ressources. C’est égalementmon point <strong>de</strong> vue. Ainsi qu’indiqué dans <strong>la</strong> note stratégique, j’informerai<strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s avancées concernant l’instrumentaire en faveur <strong>de</strong>sentreprises avant l’été.Je considère bien entendu comme l’AIV que les organisations <strong>de</strong> <strong>la</strong> sociétécivile possè<strong>de</strong>nt une liberté <strong>de</strong> principe. L’avis recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cerle système générique <strong>de</strong> cofinancement MFS par un financement basé sur<strong>de</strong>s cadres stratégiques spécifiques. J’ai l’intention <strong>de</strong> suivre ce conseil.J’ai par ailleurs pris note <strong>de</strong> ce que l’AIV observe un appel croissant à <strong>la</strong>flexibilité et à <strong>la</strong> confiance, dans les limites <strong>de</strong> cadres stratégiques <strong>la</strong>rgesPage 2 <strong>de</strong> 3
mais c<strong>la</strong>irs. Comme je m’y suis engagée dans <strong>la</strong> note stratégique, <strong>la</strong>Chambre recevra au cours <strong>de</strong> l’été une <strong>lettre</strong> consacrée à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce<strong>de</strong>s partenariats stratégiques avec les organisations <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile età ma vision <strong>de</strong>s initiatives privées. Ces partenariats seront quoi qu’il ensoit définis dans l’optique d’une réduction substantielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> chargeadministrative.Onze ReferentieBIS-054 /2013L’AIV insiste sur l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitalité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du réseau <strong>de</strong>spostes, ce qui est compréhensible. Il va <strong>de</strong> soi que les mesures <strong>de</strong> rigueurseront mises en œuvre <strong>de</strong> sorte à préserver ces atouts.Toujours en mars 2012, l’AIV a été prié d’émettre un avis sur lesconséquences potentielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong> pauvreté et,partant, <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s inégalités à l’échelle nationale et internationale surl’agenda <strong>de</strong> l’après-2015.L’avis intitulé « Des mon<strong>de</strong>s inégaux – Pauvreté, croissance, inégalités etle rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération internationale » propose une analyse approfondie<strong>de</strong> ces modifications. L’AIV y affirme que <strong>de</strong> nombreux États comptant parleur développement au rang <strong>de</strong>s pays à revenu intermédiaire possè<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s capacités administratives et financières leur permettant d’assumerdavantage <strong>de</strong> responsabilités. Concernant ces pays, l’AIV recomman<strong>de</strong> lepassage à une coopération internationale, au lieu <strong>de</strong> bi<strong>la</strong>térale, s’appuyantplus directement sur le travail multi<strong>la</strong>téral, le canal « civi<strong>la</strong>téral » et lesentreprises. Comme le reflète <strong>la</strong> note stratégique, ces vues sont aussi lesmiennes. Je partage également l’intérêt que porte l’AIV à une approchetri<strong>la</strong>térale, particulièrement porteuse en ce qui concerne les pays à revenufaible ou intermédiaire ainsi que les biens publics mondiaux.À l’instar <strong>de</strong> l’AIV, je redoute que <strong>la</strong> persistance <strong>de</strong>s inégalités <strong>de</strong> revenudans les pays à revenu intermédiaire <strong>de</strong>meure un obstacle à <strong>la</strong> réduction<strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté. Nous <strong>de</strong>vrons y être attentifs, notamment dans le cadre<strong>de</strong> l’agenda du développement <strong>pour</strong> l’après-2015.J’estime, tout comme l’AIV, que les Pays-Bas doivent continuer à agir<strong>pour</strong> réduire le déséquilibre entre pays riches et pauvres, l’attitu<strong>de</strong> <strong>la</strong> plusefficace à cet égard étant d’intensifier <strong>de</strong> façon équitable les re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>commerce et d’investissement. C’est le point <strong>de</strong> vue que je défends dans<strong>la</strong> note stratégique.Enfin, je souhaite ici remercier l’AIV <strong>pour</strong> le travail qu’il a fourni.<strong>La</strong> ministre du Commerce extérieuret <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coopération au développement,Lilianne PloumenPage 3 <strong>de</strong> 3