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dclgéa a eAnalyses &DécryptagesLa rédaction d'Algérie News propose unenouvelle rubrique dédiée à l'analyse et audécryptage de l'actualité qui nous concerneet qui nous entoure.Nous lançons un appel à tous ceux et toutescelles qui veulent y contribuer à travers desarticles ou des propositions. Vos contributionsseront les bienvenues.Contact : ayachinews@yahoo.fr11Zéhira Yahi«La culture en otage ?Non ! Elle s’y refuse» (Suite et fin)Entretien réalisé par : Malika BoussoufElle est infatigable, «inépuisable», au sens le plus largedu terme mais juste parce qu’elle le veut bien.Surprenante à plus d’un titre, il est vrai que l’on sedemande souvent ce qui peut bien la faire courirautant. Comme si elle craignait que les chosess’arrêtent brusquement d’évoluer, de s’améliorer. Voilàune femme qui au début des années 1990, était trèsbien installée à l’étranger et qui, un beau matin, alorsque le pays commençait à sérieusement se vider deses élites, elle, Zéhira Yahi, n’a pas trouvé mieux à fairequ’à répondre à une sollicitation de feu AboubakrBelkaïd, alors ministre de l’Information et de laCulture. Il lui demandait de venir prendre la directionde la Chaîne III et elle n’hésita pas une seconde à faireses bagages. C’est émouvant tout cela ! Revenir quandbeaucoup quittent le navire ! Non pas qu’il soitquestion ici de jeter la pierre à qui que ce soit. Maisd’elle que l’on parle ! Elle a répondu «Oui» par loyautépour son pays, l’Algérie, mais aussi et certainementplus parce que cela la démangeait d’entretenir ladynamique d’une radio francophone furieusementmenacée et dont les démocrates pensaient perdre lecontrôle très vite. Elle voulait préserver ce joyau-là ence temps où il ne faisait pas bon dire qui l’on était ni ceque l’on faisait dans la vie. Aujourd’hui, on sait ce quele joyau en question est devenu par la grâce d’espritsrétrogrades pour ne pas dire destructeurs et surtouttellement ignorants ! Cette radio qu’elle affectionnepar-dessus tout lui avait ouvert ses portes en 1976. Elley enchaîna des émissions comme «L'école et après?»,«Le magazine», avant d’en être virée entre 1983 et 1985.Elle y revient pour produire et animer avec le défuntHamid Kechad, l’émission «Intermède», réalisée parLuc Chaulet, puis la non moins célèbre «Tempoafricain» avec Mohamed Ali Allalou, puis «TiersZ’ondes», réalisée par Farid Toualbi. Il y en a eud’autres, quelques autres dont elle ne se souvient pas.Elle adore parler de cette mémoire qui se vide alorsqu’elle a encore tellement à restituer. Elle s’en va seressourcer ailleurs, puis revient comme nousl’évoquions précédemment à l’appel du ministère. Elleest donc nommée directrice de la Chaîne III de 1992 à1994, avant de prendre la direction de la coopérationde 1994 à 2002, année à laquelle elle est appelée auministère de tutelle pour occuper le poste de chef decabinet jusqu’à ce jour. On a commencé par la trouverpas mal démago et puis dès que vous lui parlez deradio et d’émissions, de reportages ou de montage,vous craquez devant son regard qui s’anime puis sevoile. La nostalgie probablement ! Sans doute ! Oui,vous craquez sérieusement avec cette femme qui nonconsciente de tous ses bagages, de tout ce qu’elle setrimbale comme background, porte en elle cettefaculté de vous transporter dans son monde. Lesdéfenses tombent. Elle n’est plus chef de cabinet. Elleest Zéhira Yahi ! Nous avons profité de notre rencontreextrêmement amicale et complice avec elle, commeelle sait l’être avec tous ceux qui l’approchent pourl’interpeller sur le cas troublant voire insupportable deKhaled Louma. Un cas ô combien révélateur de toutesces incohérences et de toutes ces incompétences quiont pris en otage la culture et qui ne veulent rienlâcher. Nous ne le lui avons pas dit en ces termes maiscela reste entendu dans le texte. Les réponses sontintéressantes mais ce n’est pas à nous de juger.Laissons les lecteurs mais aussi et surtout les artistesfaire.> Suite pages 12 et 13ALGERIE NEWS Lundi 24 décembre 2012