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4 > A L A U N ELe président de la Forem, à propos des enlèvements d’enfants«Peine de mort contreles ravisseurs»L’assassinat d’une fille de 8 ans à Mahelma, Zéralda, à l’ouest d’Alger, par ses kidnappeurs, a provoqué une véritableonde de choc au sein de la population et du mouvement associatif qui demande plus de protection des enfantsparl’application d’une loi rigoureuse. Le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour lapromotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), n’a pas hésité à appeler, hier, lors de sonpassage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, au rétablissement de la peine de mort contre ce genre decrimes de plus en plus fréquents.«Le dernier rapport annuel de la Forem fait étatde 50 000 enfants maltraités, 10 000 violés, 350 000travaillant de façon permanente et au noir, 20 000 livrésà la rue et 15 000 présentés devant les tribunaux.Il y a un courant mondial contre lapeine de mort, beaucoup de voix sesont élevées pour demander de bannirla peine de mort et de la remplacerpar des peines de 20 à 25 ans. Nous sommesparmi les gens qui disent qu'en casd’enlèvements d’enfants suivis d’agressionssexuelles et d’assassinats, la peine de mortdoit être maintenue car dans ce genre desituations, c’est la société qui est ébranlée etce sont ses fondements qui sont touchés», adéclaré M. Khiati.Avec l’enlèvement, la semaine dernière,de la petite Chaïmaâ, le nombre d’enfantsayant subi le même sort, cette année seulement,s’élève à 36 !Mille enlèvements sont enregistrésdepuis 2001 selon l’invité de la chaîne III.«Le cas de Chaïmaâ va jusqu’à ébranler lesfondements de notre société, estime le professeurqui dit que chaque enlèvement d’enfantest une disparition de trop». Afin demettre un terme à ces enlèvements, l’invitéde la rédaction a indiqué qu’Il faut agir àplusieurs niveaux, les services de sécurité nepeuvent pas régler tous les problèmes. Lekidnapping concerne tout le monde, lasociété civile, les services de sécurité ainsique les parents. On ne peut pas attendre desheures pour agir en cas d’enlèvement, il fautaccélérer la diffusion des photos, donner desalertes sur les radios locales, placarder lesphotos un peu partout et surtout augmenterles contrôles au niveau des barrages dansles 2 à 3 heures qui suivent l’enlèvement carc’est là que tout se joue. M. Khiati affirme :«Aujourd’hui, on n’a pas encore ce type deréactions malheureusement. Il faut que desmesures concrètes soient prises pour sécuriserles enfants». Et de confirmer encore unefois que les services de sécurité ne peuventrien faire seuls sans l’implication de tous.Selon lui, souvent les kidnappings se passentdans les quartiers nouvellement construitsoù des postes de sécurité n’existent pas.L’orateur répondait à une question sur lenombre d’enlèvements qui a baissé par rapportà l’année 2006 où le nombre d’enfantsenlevés était de 166, alors qu’en 2012, lenombre est de 36 cas. L’invité de la rédactiona indiqué que l’enlèvement du petit YacineFréhaUne tentative de kidnapping avortéea créé une certaine psychose et, actuellement,selon M. Khiati, dans les écoles, lamajorité des élèves arrivent accompagnés.Il y a une vigilance des parents par rapportaux années passées. Invité à commenterles chiffres avancés par la Forem dans sonrapport sur «La situation des enfants enAlgérie en 2012», M. Khiati a indiqué queles problèmes sont connus, les enfants ontbesoin d’une prise en charge permanente,des structures pour protéger les enfants doiventêtre installées. Aujourd’hui, les problèmesdes enfants sont répartis entre 15 ministères,il n’existe pas de coordination, il y amême un problème d’antagonisme dans lescompétences. Ce qui fait que les enfants sontles premiers à compatir, alors que, paradoxalement,des investissements importantsLes services de sécurité de la daïra de Fréha, dans lawilaya de Tizi Ouzou ont pu déjouer une tentative dekidnapping d’une jeune fille mineure, en plein centreville.Selon des sources généralement bien informées, latentative a eu lieu avant-hier samedi, lorsque trois individusà bord d’un véhicule commercial ont abordé une jeunefille âgée de seize ans, qui se dirigeait vers un magasin pourfaire des courses. L’un d’eux a tenté de la traîner violemmentà l’intérieur du véhicule. La jeune fille a résisté à sesagresseurs. Toujours selon nos sources, les trois personnesavaient repérée la jeune fille ainsi que ses déplacementquelques jours auparavant. La jeune fille n’a eu la vie sauveque grâce à un barrage de contrôle dressé à la sortie nordestde la ville vers la ville côtière d’Azeffoun. Au passage duvéhicule, les cris de la jeune fille ont alerté les policiers enfaction.ALGERIE NEWS Samedi 22 décembre 2012sont consentis aux différents ministèrespour rendre l’enfant heureux. Ces investissementson ne les voit pas sur le terrain.Aujourd’hui, il est impératif de mettre enplace une structure de coordination et mettreun secrétariat d’Etat pour s’occuper detous les rouages de la protection de l’enfanttout en travaillant avec la société civile, maiségalement avec les parents.10 000 enfants violésen 2012 !Le dernier rapport annuel de la Foremfait état de 50 000 enfants maltraités, 10 000violés, 350 000 travaillant de façon permanenteet au noir, 20 000 livrés à la rue et15 000 présentés devant les tribunaux. Lerapport souligne la vulnérabilité des enfantsalgériens face aux dangers du quotidien.Les enfants de 2012 seraient plus exposésà des violences diverses et variées qu’il y a 50ans. Au-delà du nombre effrayant d’enfantsvictimes de violences et d’agressions, il soulignedes problèmes sociétaux ancrés enAlgérie. Concernant la maltraitance, le rapportestime que «80% de ces actes sont enregistrésdans le milieu familial». Les viols etattouchements sexuels sur enfant sontmême considérés comme «phénomène desociété» en Algérie par le rapport.Les conditions de vie des enfants enAlgérie se sont améliorées en 50 ans, dans lesens où l’accès à l’éducation, aux soins s’estgénéralisé. La scolarité n’est pourtant pas unacquis pour tous les enfants, la Forem expliqueque 15% quittent l’école avant la fin ducycle primaire et 27,2% des enfants demoins de 15 ans sont analphabètes et setournent vers le travail.«Le nombre d’enfants qui travaillent defaçon permanente et qui ont abandonné lesbancs de l’école dépasse les 350 000», est-ilécrit dans le même rapport. Encore unetriste réalité soulignée dans le rapport : desmilliers d’enfants restent soumis aux dangersde la rue, «20 000 enfants de la rue sonten rupture totale avec leur milieu familialdevenant, de ce fait, des SDF».Mohammed ZerroukiLe chauffeur a forcé le barrage et une course poursuites’est engagée. Paniqués, les ravisseurs n’ont eu d’autrechoix que d’abandonner la fille en bord de route. Après unedemi-heure, les policiers ont réussi à intercepter les troispersonnes. Une enquête a été ouverte pour déterminer lescauses exactes de cette tentative. Quant à la jeune fille, elleest toujours dans un état psychologique inquiétant.Samir L.Amine B./D. News