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Page 01-4607csearezki - La Nouvelle République

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société<strong>La</strong> NR 4607 — Dimanche 14 avril 2<strong>01</strong>318Violence en milieu scolaireUne heure de débrayagepour attirer l’attention, Les professeurs deplusieurs lycées de lacapitale ont observé, unarrêt de travail d’uneheure à l’appel du Conseildes lycées d’Alger (CLA)pour protester contre laviolence en milieuscolaire. Le mot d’ordred’arrêt de travail a étéobservé entre 10 h et 11 h.Les enseignants du secteur publicont organisé un débrayage d’uneheure, au niveau de tous les lycéesdu pays à l’appel du CLA. «Ils’agit d’une action visant à attirerl’attention de l’opinion publiqueet des pouvoirs publics sur lagravité de la violence de l’agressiondes enseignants par leurspropres élèves.Il est temps de dénoncer l’absenceflagrante de rigueur et desanctions a l’égard des agresseurs»,nous dira le directeur d’unlycée à Alger-Centre.A travers cette action, le CLA veutse mobiliser afin de dénoncer cephénomène qui gangrène l’école.Le syndicat des enseignants s’engageà continuer sa lutte contrece phénomène étranger à notresociété.Quels sont les facteurs qui ontmené à la détérioration de la relationenseignant-élève ? Et quelssont les moyens susceptibles demettre fin à la violence des élèvescontre leurs enseignants ? Epineusesquestions que seuls lespsychologues et les sociologuessont en mesure de faire une analyseobjective et bien argumentée.Que pensent les élèves de ce débrayage? «Les enseignants nenous traitent pas bien. Ils s’absententsouvent, n’expliquent pasbien les cours et se permettent enplus de donner de mauvaisesnotes. Il est vrai que certainsélèves dépassent les bornes», diraun élève de 15 ans avec une froideurdéconcertante. Certains parentsestiment que les enseignantsont du mal à tenir uneclasse indiciplinée et qu’ils ontdonc besoin de travailler sur lapsychologie et d’être formés pourcela. De la même façon, il faut libérerdu temps pour la vied’équipe au sein de l’école et lacommunication avec les parents.De leurs côtés, les enseignantsaffirment être dépassés par lesévénements. «Les élèves n’ontplus aucun respect pour leursprofesseurs.Cela fait des années que leschoses ont commencé à se dégrader,il y a eu d’abord la périodeoù l’agression était justeverbale et aujourd’hui elle estphysique», confie, Fatiha, enseignantede français depuis 20 ans.Et d’ajouter : «Ce phénomène netouche pas uniquement les garçons,même les filles s’y mettent.MendicitéLes autoroutes pour se faire la main, Il y a quelques années, ce phénomène étaitlimité aux rues commerçantes et artères quiconnaissent une grande affluence, aujourd’hui,les automobilistes sont, de plus en plus «agressés»par une foule de mendiants qui vous tendentla main, joignant souvent le geste à la parole,pour mieux convaincre. Dès les premièresheures du matin, des hommes et des femmes, detout âge, squattent les voies expresses pours’adonner à cette pratique. Qu’il vente, qu’ilneige ou qu’il grêle, ils sont là, fidèles au poste.C’est devenu désormais normal de voir ces mendiantsse faufiler entre les voitures, s’exposantà un danger réel en mettant leur vie en péril. Certainsbrandissent des ordonnances médicalesalors que des femmes portent des bébés pourattendrir les automobilistes. Les autoroutessont désormais investies à longueur d’annéespar des mendiants de tout bord qui viennentexercer un métier si, cher à leurs yeux. Il faut direque ces derniers gênent la circulation et les automobilistessont contraints de ralentir ou d’effectuerdes manœuvres pour éviter de les heurter.Les automobilistes ne savent plus à quelsaint se vouer face à ce fléau qui sort carrémentdu circuit traditionnel où se rencontrenthabituellement les mendiants, à savoir les marchés,les cimetières. Il faut dire que ces derniersprofitent des embouteillages formés sur les autoroutespour sortir on ne sait d’où pour mettrele «grappin» sur les automobilistes et les persuaderpar tous les moyens de leur donner unepièce de monnaie. Toutes les voies sont bonnespour avoir un meilleur effet sur les conducteurs.Que de fois des enfants, pas plus hauts quetrois pommes des maisons qui longent les autoroutes,risquent leur vie pour gagner quelquesdinars. Si le besoin est, pour certains, derrièrecette pratique, ce n’est pas souvent le cas pourd’autres qui trouve en la mendicité, un moyenL’autre jour, une élève a jeté unechaise sur son enseignant qui luia demandé de quitter la classepour cause de turbulence». Toutefois,les enseignants ne sontpas les seules victimes. Bien souvent,les surveillants généraux,voire les directeurs d’établissementssont la cible des élèves encolère.N’importe quelle remarque, oucritique qu’on leur fait, peut engendrerun acte de violence physiqueou verbale. Ils ne se contrôlentplus et n’ont plus aucuneconsidération pour le corps enseignant»,souligne Mohamed,surveillant général dans un lycéesur les hauteurs d’Alger.Toutefois ce qui révolte les enseignants,c’est qu’aucune mesurene soit prise contre lesélèves récalcitrants.«Personne ne veut mettre en périll’avenir de ces jeunes, surtoutque l’on est conscient que cettephase de violence peut être passagère.Tout ce qu’on peut faireau niveau de l’administrationc’est d’organiser un conseil dediscipline ou demander à l’élèveen question de changer d’établissement»,confie le directeur d’unlycée.Les faits de violence sont devenusune réalité préoccupantedans l’école, lieu longtemps protégé.Les atteintes à l’intégritéphysique et morale des enseignantset plus généralement despersonnels nécessitent un renforcementdes dispositifs destinésà assurer, par tous lesmoyens de droit, la sécurité dansles établissements scolaires. Ungrand nombre d’enseignants n’apas vécu de violences qualifiéesde graves comme les atteintesphysiques avec blessures ; maisà ce stade là, il est fort possibleque certains d’entre eux seront àleur tour confrontés, un jour, àdes violences verbales ou plus…Agencefacile pour gagner de l’argent sans fournir lemoindre effort. Qui a dit que la mendicité n’estpas un vice ? I N S O L I T EPays-Bas : une ancienneprison transforméeen hôtel de luxeUne ancienne prison du XIX e sièclesituée au Sud-Est des Pays-Bas a ététransformée en un véritable hôtel deluxe. Aux Pays-Bas, des personneslambda peuvent si elles le désirentpasser la nuit, voire même un séjour,en prison. Il s'agit, en réalité, d'uneprison du XIX e siècle qui a ététransformée en un véritable hôtel deluxe. Si vous désirez séjourner auSud-Est des Pays-Bas, les sitesinternet de recherches d'hôtels vousproposeront certainement l'hôtel HetArresthuis, situé dans la ville deRoermond. Malgré ses allures d'hôtelde luxe, l'Histoire de l'établissementest quelque peu spéciale. En effet, cethôtel de luxe était dans le passé uneprison. Mais ne vous méprenez pas,la direction de l'hôtel ne vous ferapas dormir dans des cellulesmacabres et non éclairées. Les piècesont été entièrement aménagées pouren faire des espaces chics, spacieux etmodernes. Cependant, la directionalimente tout de même cette histoireen essayant d'intégrer à la décorationdes éléments rappelant le passé del'établissement. Les 150 cellules sesont transformées en chambres etsuites luxueuses. Après un long combat, unaborigène gagne contre legéant du nucléaire ArevaL'aborigène Jeffrey Lee s'est battudurant des décennies contre Areva,une société française du nucléaire. Lecombat concernait donc un territoireriche en uranium. Malgré les«énormes pressions» subies, il aremporté son combat et déjoué lesdésirs miniers du géant du nucléaire.«Le fait que les Blancs m'offrent ceciou cela ne m'intéresse pas. (...) Je nesuis pas intéressé par l'argent». Voicice qu'a déclaré Jeffrey Lee sur le siteinternet australien The Age aprèsavoir remporté son combat contreAreva, une société française dunucléaire. Cette dernière souhaitaitexploiter les terres du territoire deKoongarra qui sont riches enuranium. Estimées à deux milliardsde dollars (près de 1,5 milliond'euros), ces terres auraient pu fairede Jeffrey Lee, le propriétairetraditionnel du territoire, l'homme leplus riche d'Australie. Mais comme ill'a précisé, l'argent n'est pasimportant à ses yeux : «J'ai un travail.Je peux acheter de la nourriture, jepeux aller pêcher et chasser. J'ai ditnon aux mines d'uranium àKoongarra, car je crois que la terre etles croyances propres à ma culturesont plus importantes quel'exploitation minière et l'argent.L'argent va et vient, mais la terre esttoujours là, subsiste toujours si nousnous en occupons, et s'occuperatoujours de nous».

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