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Culture & loisirsVie étudianteTitillerl’espace publicLes arts de la rue sont une belle école dela vie. La preuve ? Quinze étudiants témoignentaux côtés de Vincent Martin, comédien,désormais professeur à la faculté des artsde l’université Picardie Jules-Verne.ThéâtreScènes de ménageLa compagnie amiénoise Grained’Artgile clôt sa résidence àl’Espace culturel Pablo-Picassoavec une seconde création miseen scène par Annie Robert : Moi,je crois pas ! (2009), de Jean-Claude Grumberg. Les comédiensRaphaëlle Nicolas etGuillaume Paulette y interprètentun couple de 30 ans, usé.Elle aime les reportages animalierset veut croire à tout, luiadore les sujets de société maisne croit à rien. Et malgré unamour encore vif, ils s’affrontentet se taquinent, le plus souventMoi, je crois pas ! porte unregard grinçant sur lequotidien de la vie de couple.sur des sujets abordés à la télé, troisième personnage de la piècematérialisé par un fond sonore. « Nous marchons au coup decœur, relate Guillaume Paulette. Et ce texte est savoureux. Il sejoue comme un boulevard, à la fois tragique et comique. On espèreque le public s’identifiera, comme dans un miroir ». C. C. Le faux vrai tournage imaginé parles étudiants tourne à la catastrophe !Les arts de la rue à l’université: une première nationaledont l’UPJV et la faculté desarts sont les précurseurs.« Cette discipline a sa placeici car elle est la source fondamentaledu théâtre », déclareVincent Martin, directeur artistiquede L’Acte théâtral. Avecses quarante ans de pratiqueen rue, le comédien était toutdésigné pour accompagnerles premiers pas de l’atelierprodigué rue des Teinturiersà une quinzaine d’étudiantsen première année de licencearts du spectacle. « Celapermet d’élargir son espacede jeu, considère Clémence,18 ans. Les passants ne sontplus seulement spectateurset il faut toujours s’adapter,être réactif ». Les objectifs decet atelier de trente heuressont multiples : créer un personnageà partir de soi, soncaractère, son physique, utiliserses doutes pour les transformeren force, provoquerune situation repérable selonle lieu, surprendre le publictout en le laissant libre, jongleravec les impondérables… Poury parvenir, deux axes de travail: élaborer des rôles ins -pirés du quotidien et créerun faux vrai tournage de ciné -ma décalé. Et on s’y croiraitpresque : maquillage, réglages,tensions entre les protagonistes…Voyage à la fac, çatourne ! Jack et Pamela, toutdroit sortis d’un mauvais soapaméricain, s’enlacent. Mais çan’est pas du goût de tout lemonde… Drame sur le plateau !Candice CazéMoi, je crois pas !Les 13 et 14 avril, à 20h30, et le 15 avril, à 17hEspace culturel Picasso (rue Anatole-France, Longueau)03 22 50 34 34 - À partir de 12 ansExpositionL’art de rêverLunatine propose un voyageaux confins du rêve. « Monunivers, c’est la rêverie.Il est empli de choses minuscules,des sentiments quej’essaye de retranscrire. Ununivers d’émotions et dedoutes en quête de chosesminuscules », raconte la graphisteamiénoise Anne, aliasLunatine. Jusqu’au 18 mai,au Centre culturel Léo-Lagrange,l’artiste expose unetrentaine d’œuvres (affiches,illustrations, sérigraphies…)qui fleurent bon l’onirisme.Des créations aux lignesépurées et au trait japonisantqu’elle confectionnegrâce à un atelier de sérigraphie“maison”. Une imaginationqu’elle met égalementau service de l’as- sociationZavata qui promeut des créationsartistiques en licencelibre. S. B.Jusqu’au 18 maiCentre culturel Léo-Lagrange(12, place Vogel)03 22 92 39 11www.ccll-amiens.frwww.lunatine.canalblog.comzavata-asso.blogspot.com JDA Métropole • n° 637 • 11 avril 2012 • 13