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MV 165 Janvier 2013 (.pdf - 4,41 Mo) - Sanary-sur-Mer

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AVANT-PREMIÈREVincent Dubois : “les Bodins, c’est une comédie avecdes moments très tendres et touchants, comme l’est la vie”Sur scènele 23 marsVincent Dubois, alias “Maria Bodin”, a évoquépour nous son personnage, le spectacle “Retourau Pays” et les projets des “Bodins”.• Êtes-vous d’authentiques ruraux ? Je suis de lacampagne tourangelle et Jean-Christian est unpur Berrichon. On a eu l’un est l’autre une enfancecampagnarde. Après bien sûr on a eu à seconfronter à la modernité et à la vie citadine maisà la base, on est des ruraux.• Vos personnages sont-ils inspirés de personnesréelles ? La première personne qui m’a inspiré,c’est ma grand-mère du côté paternel. Elle avaitcomme ça un côté très “Tatie Danielle” ou “Ma’Dalton”, ces vielles dames coriaces qui avaientla dent dure mais le cœur tendre. Ensuite, quandj’étais ambulancier, j’ai eu à ramasser une vielledame après un accident de solex, et je m’y suisattaché. Elle aussi m’a inspiré une partie du personnagede Maria Bodin. Mais depuis 20 ansqu’on fait les Bodins, ils sont devenus de vraiesentités et le romanesque des aventures sort de nosimaginations.• Le fil conducteur, c’est la relation de ce couplemère / fils… C’est quand même une mère castratrice.Elle a du mal à se défaire de son fiston, quiest resté dans les jupons de sa mère. En mêmetemps, quand il est près d’elle, elle veut qu’il s’enaille car elle en a marre de devoir s’occuper delui. Et puis quand il est parti, elle ne demandequ’une chose, c’est de le rattraper par les bretelles.Parce que finalement, elle l’aime beaucoup,et elle n’a que lui. C’est toute l’ambivalence dessentiments et des relations des couples mère / fils.Ça n’est pas rural, c’est universel ! Les idées nemanquent pas : on s’aperçoit au fur et à me<strong>sur</strong>eque les relations et le bon sens de ces personnagessont une source inépuisable, qu’il y a encoreplein de choses à dire et à faire dire.• Comment définiriez-vous le spectacle ? D’abordc’est une comédie, comme l’est la comédie de lavie - et les gens disent souvent qu’ils rient beaucoup.Et quand la carapace des personnages arriveà se briser ou à se fêler un peu, il y a des momentstrès émouvants, très touchants : la mère seconfie un peu à son fils, le fils arrive à se rebiffer,la mère se rappelle les souvenirs avec son défuntmari et explique avec ses mots à elle commentelle est devenue ce qu’elle est devenue, parceque la vie l’a quelquefois un peu malmenée…C’est une comédie avec des moments très tendreset touchants, comme l’est la vie.• Quelle est la part d’improvisation dans le spectacle? Il y a finalement très peu d’improvisation.Le matériau principal de notre métier, c’est l’écritureet le texte. Nous passons beaucoup de tempsà fabriquer l’histoire, et quand le scénario est trèsabouti, très écrit, on s’amuse beaucoup à écrireles dialogues et à trouver des mots avec lesquelsles personnages vivent les situations. Après, quandon a un matériau solide et que le texte est bien enplace, on peut s’amuser en scène : à certainesplaces précises du spectacle, on a des petites nichespour glisser une improvisation, où on peutrebondir <strong>sur</strong> l’actualité. Mais la plupart du temps,c’est très écrit, à la virgule, parce que l’humourc’est un mécanisme d’horlogerie précis, avec untiming, une sorte de musicalité.• Comment travaillez-vous ? Il y a à peu près 3à 4 ans entre chaque spectacle. On a la chanced’avoir 4 ans de tournée déjà signés pour le nouveauspectacle. Et nous pensons qu’il faut ça pourcontinuer à faire du bon travail, étonner les genset trouver l’inspiration : on ne pourrait pas continuerà nourrir cette saga en changeant tous lesans, on finirait par faire du mauvais travail. Noussommes très sollicités, notamment par le cinémapour un 3ème long métrage. Mais on essaie de nepas se tromper de priorité. Quand ça commenceà bien marcher dans notre métier, on peut devenirun produit. Notre priorité reste le spectacle, lethéâtre. Dans l’avenir, on envisagera un nouveaufilm, et on travaille aussi <strong>sur</strong> des commandes de“formats courts” pour la télé. On veut rester desartisans, c’est pour ça qu’on prend notre temps.• N’y a-t-il pas de lassitude <strong>sur</strong> des durées silongues ? On fait en sorte que, <strong>sur</strong> scène, cesoit toujours une première fois. En tournée, c’estd’autant plus vrai qu’ on change de salle et derégion tous les soirs : c’est très fatigant mais trèsexcitant. C’est un peu plus compliqué de ne pastomber dans une forme de routine quand on est<strong>sur</strong> le même théâtre plusieurs mois, 6 soirs par semaine.Heureusement, il y a le public : on divertitles gens mais c’est un partage, on se divertit aussibeaucoup, c’est pour ça qu’on ne se lasse pas.• Connaissez-vous <strong>Sanary</strong> ? On a déjà joué dansce magnifique théâtre, et on l’aime beaucoup. Onaime aussi beaucoup cette petite ville magnifique.La première fois, au détour des petites ruelles quimènent du théâtre jusqu’au port, j’étais tombé enamour devant ce petit port. J’ai vraiment un coupde cœur pour cette ville.© Alain Fouquet www.phOtOurs.fr29

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