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A lire ici, la découverte du Tripode par Gérard Chorvot - Base

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Par rapport à 1985, ce site a subi des dégâts. En effet, il existait en arrière p<strong>la</strong>n, sur <strong>la</strong> colonnecentrale de <strong>la</strong> photo 1 sur <strong>la</strong>quelle figure un personnage, d’autres fistuleuses excentriquesdémarrant de <strong>la</strong> base de 2 dômes visibles, ne jointoyant pas totalement avec le p<strong>la</strong>fond.Un visiteur ma<strong>la</strong>droit a dû les casser, sans doute lors <strong>du</strong> tirage de son sac tex air…Ceci est très regrettable, car les dégâts sont malheureusement irréversible.Je vous narre les circonstances de <strong>la</strong> <strong>découverte</strong> de <strong>la</strong> galerie <strong>du</strong> TRIPODE avec ses fameusesconcrétions. A cette époque, le réseau <strong>du</strong> VERNEAU est l’objet de nos recherches principalesau sein de notre club : <strong>la</strong> S.H.A.G.Le 22 juin 1974, je suis accompagné <strong>par</strong> Yves AUCANT. A l’époque, <strong>la</strong> grotte BAUDINsupérieure n’a pas encore été <strong>découverte</strong>, elle ne le sera qu’en 1984. Nous devons doncplonger le siphon d’entrée <strong>du</strong> VERNEAU pour explorer le réseau. Nous l’avons équipé,depuis 1972, si mes souvenirs sont bons, d’un cable électrique aprés son premierfranchissement <strong>par</strong> J.L CAMUS et F.DEVAUX .Ce jour là, les conditions sont mauvaises, car des crues récentes ont fait monter le niveaud’eau, celle-ci est trouble, le siphon devra être <strong>par</strong>couru sur près de 250 mètres à –14 m pointbas, pour pouvoir être franchi, alors qu’à l’étiage <strong>la</strong> longueur se ré<strong>du</strong>it à 180 m.L’objectif est de <strong>par</strong>courir à environ 3 km de l’entrée, <strong>la</strong> salle de <strong>la</strong> Trémie, afin d’explorer lescon<strong>du</strong>its <strong>la</strong>téraux de ce secteur.Nous franchissons le siphon, <strong>la</strong> sortie s’effectue sous cascade. Nous constatons que noséquipements posés en fixe pour <strong>par</strong>courir <strong>la</strong> galerie des Marmites ont été arrachés <strong>par</strong> lesdernières crues. Un spit est arraché, des cordes coupées alors qu’elles sont p<strong>la</strong>cées 2 m audessus<strong>du</strong> fil d’eau. Nous progressons sans assurance, en esca<strong>la</strong>dant les ressauts et enjambantles marmites avec <strong>la</strong> plus grande précaution. Il nous faudra <strong>par</strong> <strong>la</strong> suite reprendre leséquipements et p<strong>la</strong>cer les cordes plus haut encore, dans <strong>la</strong> galerie, afin qu’elles soientprotégées des crues. Nous sommes effarés <strong>par</strong> l’ampleur des crues et <strong>la</strong> force <strong>du</strong> torrent, une<strong>la</strong>mpe à carbure qui était accrochée à un mousqueton, à 3 m <strong>du</strong> fil d’eau a été arraché etsé<strong>par</strong>ée en deux tronçons dont l’un a été emporté dans le siphon. L’arrivée de <strong>la</strong> crue est doncun cataclysme, le débit peut passer très rapidement de 10 l/s à 10 m3 seconde en 2 à 3 heures.En raison <strong>du</strong> niveau d’eau et <strong>du</strong> risque de chute dans l’eau, pour raisons de détériorations <strong>du</strong>matériel, nous ne faisons pas le choix de nous changer. Nous gardons donc <strong>la</strong> combinaisonnéoprène de plongée sur notre corps.Après ces constatations, nous atteignons rapidement <strong>la</strong> salle de <strong>la</strong> Trémie, volumineuse nonsans avoir rééquipé les puits (« <strong>du</strong> Balot et <strong>du</strong> Légionnaire ») d’un double amarrage, ce quin’avait pas encore été fait jusqu’alors.Nos équipiers J.L CAMUS et D.BERTIN avait été chargé au<strong>par</strong>avant de topographier cesecteur. Ils nous avait signalé que des con<strong>du</strong>its se poursuivaient. En s’engageant dans l’undeux, nous tombons sur cette galerie basse aboutissant à ce joyau concrétionné et comprenantun ensemble unique de concrétions décrivant des spirales. Nous sommes émerveillés <strong>par</strong> cespectacle fascinant, YVES et moi sommes émus de découvrir les premiers ce décor minéraltourmenté.Tout de suite YVES affuble cette concrétion <strong>du</strong> nom <strong>du</strong> TRIPODE, je trouve pour ma <strong>par</strong>t cenom inadapté, car cette concrétion ne repose pas sur 3 pieds mais un seul, elle se diviseensuite en 3 branches spiralées rejoignant le p<strong>la</strong>fond bas.Nous continuons notre exploration, dans ce secteur, en observant et notant toutes les arrivéesde con<strong>du</strong>its visibles dans les p<strong>la</strong>fonds, qu’il faudra <strong>par</strong> <strong>la</strong> suite esca<strong>la</strong>der.


Nous retournons sur nos pas, effectuons <strong>la</strong> topographie de 134 m diverticules de galeriessitués entre <strong>la</strong> Salle de <strong>la</strong> Trémie et <strong>la</strong> salle des Momies. Nous rejoignons ensuite le siphon.Je le plonge après YVES qui préfère passer devant. La progression se fait plus facilementqu’à l’aller, malgré le sac à transporter. Une autonomie est absolument indispensable, ilconvient de ne pas se sé<strong>par</strong>er <strong>du</strong> fil guide, car les dimensions <strong>du</strong> siphon sont importantes etl’on pourrait se perdre, <strong>la</strong> visibilité est ré<strong>du</strong>ite à 2 m. L’on ne peut compter que sur soit en casd’incident. Le danger le plus grave serait de s’emmêler dans le fil guide. Les techniques deprogression en plongée souterraine, maintenant bien maitrisées, sont nécessaires, mais toutreste à améliorer dans ce domaine, en ce temps là.Le développement <strong>du</strong> VERNEAU non encore jonctionné avec <strong>la</strong> VIEILE-FOLLE atteint alors9200 m.Dix heures plus tard, nous ressortons à l’air libre. J’ai noté que ma consommation d’air, pourun bloc bi-bouteille de 3,2 m3 de capacité, a été de 85 bars à l’aller et de 55 bars au retour, surdétendeur de type Aquilon et Spiro 8.Les blocs sont en général gonflé à 200 bars, <strong>la</strong> marge de sécurité est donc assurée.

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