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www.algeri<strong>en</strong>ews.info - www.facebook.com/algeri<strong>en</strong>ews.dzEgypte post MorsiLa Naksades Frères● R<strong>en</strong>é Naba : La séqu<strong>en</strong>ce Morsiet la métaphore de Suez > P. 2 à 4● Islamistes algéri<strong>en</strong>s :La crainte de l’effet domino > P. 5● L’armée face à la colère des Frères > P. 5● El-Baradei : La chari’a ne nourrit pas son peuple > P. 15Le FLN etle r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tdes instancesdu Parlem<strong>en</strong>tRisquede paralysieAlors que le RND n’a trouvé aucunedifficulté pour procéder au r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tde ses représ<strong>en</strong>tants dans lesinstances de l’APN, le FLN, lui, faitdéborder sa crise interne vers lepalais Zighoud-Youcef. > Page 6Députés de l’APNDéjà<strong>en</strong> vacances !La séance de clôture de la session deprintemps du Parlem<strong>en</strong>t, prévue initialem<strong>en</strong>t,pour demain, aura lieufinalem<strong>en</strong>t aujourd'hui. > Page 6Les tricheurs graciésRevoilà le bacpolitique !C'est au mom<strong>en</strong>t où toute la familleéducative se réjouit d'un bac nonpolitique, que le gouvernem<strong>en</strong>t intervi<strong>en</strong>tpour « l'<strong>en</strong>tacher », commedurant les années précéd<strong>en</strong>tes, etvide l'exam<strong>en</strong> de toute sa portéepédagogique. > Page 7Bouteflikachez Louis XIVHerculeet l’article 88II y a, ces derniers temps, une expressionqui prête à une extraordinaireméditation. > Pages 11 et 12Quotidi<strong>en</strong> national - Samedi 6 juillet 2013 - N°1557 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N ELE LIENMassinissa BoudaoudIsraëlregretteMorsiLors d'un débat sur lesprogrammes des partispolitiques à quelques semainesdes élections législatives <strong>en</strong>Algérie, un émin<strong>en</strong>t économisteavait lancé à l'adresse desFrères musulmans, représ<strong>en</strong>téspar Mokri, qu’ils necompr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> à l'économieet finiront sûrem<strong>en</strong>t parcommettre des erreurs. EnEgypte, les raisons de larévolution populaire nes’inscriv<strong>en</strong>t pas uniquem<strong>en</strong>t surle registre idéologique. C’estsurtout le marasme social et lapauvreté qui ont poussé lesjeunes dans la rue. Au lieu des’attaquer aux dossiersprioritaires, Morsi a prioriséd’instaurer, progressivem<strong>en</strong>t etsubrepticem<strong>en</strong>t, la chari’a,laissant l’économie égypti<strong>en</strong>nequasi-exsangue. Alors que lebudget 2012-2013 avait étéétabli sur une prévision decroissance du PIB d'au moins4%, il n'était plus question, cesderniers temps, que d'un timide2% pour cette année. De 36milliards de dollars avantjanvier 2011(28 milliards d'euros au coursactuel), les réserves de changesont tombées à 13 milliards à lafin du premier trimestre, puislégèrem<strong>en</strong>t remontées, sansrepasser pour autant au-dessusde la barre fatidique des troismois d'importations. Lesdevises ont cessé de r<strong>en</strong>trerdans le pays. Le tourisme est àl'arrêt. Les recettes du Canal deSuez, elles, sont <strong>en</strong> nettediminution. Morsi croit gérer lepays des pharaons comme uneconfrérie religieuse. C’estacquis dans la tête des Fréros :il suffit de distribuer un sac desemoule aux pauvres pourmettre le peuple dans la pocheet le tour est joué. Certes,l’islamiste a soufflé sa premièrebougie, mais dans un climatdélétère de guerre civile <strong>en</strong>cautionnant un triple échecpour la mouvance des Frères.Un échec politique puisqueMorsi était incapable de faireles gestes, de trouver le ton, demanifester le tal<strong>en</strong>t nécessairepour rassembler au-delà ducourant qu'il représ<strong>en</strong>te. Ledeuxième échec estéconomique puisque son bilanest désastreux. Le troisième estsocial, le chef de file de laconfrérie n’est pas parv<strong>en</strong>u àinstaurer la réconciliation.Il n’aégalem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>u aucunepromesse. Contrairem<strong>en</strong>t auxdires de la mouvance, lepremier Etat qui regrettera ledépart de Morsi est l’Etathébreu. Selon la presseisraéli<strong>en</strong>ne, le gouvernem<strong>en</strong>tNetanyahou est sur le qui-vivepuisqu’il a réalisé avec Morsi cequ’il n’a pas eu avec Moubarak.En plus de respecter à la lettreles accords de Camp David,Morsi s’est rallié aveuglém<strong>en</strong>tcontre l’Iran et le régime deBachar Al-Assad. Il s’est faitmême un nouvel <strong>en</strong>nemi, leHamas palestini<strong>en</strong>.Retour sur la séqu<strong>en</strong>ce MorsiL’Egypte et la métaphorede SuezPar R<strong>en</strong>é NabaLa destruction de la statue de Nasser à B<strong>en</strong>ghazi, acte fondateur dupouvoir néo islamiste <strong>en</strong> Libye, <strong>en</strong> 2012, a constitué la marquesymptomatique du nanisme politique d’une équipe sans légitimité, nicharisme, parv<strong>en</strong>ue au pouvoir à Tripoli sous les ailerons desTomahawks américains. Indice d’une rare aberration m<strong>en</strong>tale, ladestitution symbolique du chef de file du nationalisme arabe atraduit, dans le même temps, la haine rance que les néo-islamistesnourriss<strong>en</strong>t à l’égard d’un homme qui a relevé la tête des Arabes ett<strong>en</strong>u <strong>en</strong> respect les puissances occid<strong>en</strong>tales p<strong>en</strong>dant près de deuxdéc<strong>en</strong>nies.Nasser qui a scandé leredressem<strong>en</strong>t arabe avecson lég<strong>en</strong>daire cri de ralliem<strong>en</strong>t« Irfah Ra’sak YaAkhi- Relève ta tête mon frère»,dont le charisme <strong>en</strong>flammait lesfoules de la planète bariolée aupoint de faire peser une m<strong>en</strong>aced’implosion du Commonwealthbritannique dans la foulée de l’expéditionde Suez. Nasser, l’hommede la fermeture du Canal de Suez,<strong>en</strong> 1956, qui défiera le droit maritimeinternational pour couper leravitaillem<strong>en</strong>t énergétique del’Occid<strong>en</strong>t coupable d’alignem<strong>en</strong>tpro-israéli<strong>en</strong>. Nasser passé à la postéritépour avoir été l’homme duhaut barrage d’Assouan, qu’ilconstruira avec l’aide soviétique,bravant les foudres américainespour nourrir son peuple. Nasser, lepart<strong>en</strong>aire de la guerre d’indép<strong>en</strong>dancede l’Algérie, qui assumerasans broncher les conséqu<strong>en</strong>ces deson souti<strong>en</strong> à la révolution algéri<strong>en</strong>ne:une agression tripartite despuissances coloniales de l’époque(France, Grande-Bretagne) et deleur poulain Israël lors de l’expéditionpunitive de Suez <strong>en</strong> novembre1956. Nasser, <strong>en</strong>fin, dont les interlocuteursétai<strong>en</strong>t des figures delég<strong>en</strong>de: Chou En lai (Chine),Ho Chi Minh (Vietnam), Nehru(Inde), Josep Broz Tito(Yougoslavie), Ahmad Soekarno(Indonésie), Charles De Gaulle(France), avec lequel il a procédé àla réconciliation franco-arabe à lasuite de la rupture de Suez.Coutumiers du fait, les FrèresMusulmans se tromperont ainsiconstamm<strong>en</strong>t de cible et de trajectoire,sacrifiant l’ess<strong>en</strong>tiel à l’accessoire,au point d’apparaitre, sousune hostilité appar<strong>en</strong>te, comme lecheval de Troie de l’Occid<strong>en</strong>t, laroue d<strong>en</strong>tée de la stratégie atlantiste<strong>en</strong> terre arabe. Nasser avait les yeuxrivés sur Tel Aviv, les FrèresMusulmans sur La Mecque, la Cityet Wall Street. L’officier nationalistepercevait Israël comme la principalem<strong>en</strong>ace sur le monde arabe etprivilégiait la solidarité panarabe,alors que les Frères musulmansprônai<strong>en</strong>t la solidarité religieusecomme antidote à la laïcité, occultantle fait israéli<strong>en</strong>. La confrérie,première formation à avoir m<strong>en</strong>é lecombat contre le colonialisme britannique<strong>en</strong> Egypte, s’est ainsi ralliéeaux pires <strong>en</strong>nemis de son pays:l’Arabie saoudite, vassal des <strong>en</strong>nemisde son pays, les Etats Unis et laGrande-Bretagne, <strong>en</strong> une tragiquedéviation de trajectoire.Gaza, le baromètre durégime néo-islamiste égypti<strong>en</strong>et la Palestine le testde son indép<strong>en</strong>danceAu pouvoir, les Frères musulmansse sont appliqués à imposerd’autorité leur crédo sans considérationdu nouvel <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>trégional et de la réalité des forcesinternes. Sans pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compteles profondes aspirations d’un peuplefrondeur et tombeur de la dictatureet les impératifs de puissanceque commande la restauration de laposition de l’Egypte dans le Mondearabe.Sur fond de concurr<strong>en</strong>ce avec lamouvance rivale salafiste et d’oppositionfrontale avec le camp laïc,l’épreuve de force s’est révélée infinim<strong>en</strong>tplus redoutable que cinquanteans d’opposition déclamatoiresouv<strong>en</strong>t à connotation sinondémagogique à tout le moins populiste.Au terme d’un an de pouvoirponctué de viol<strong>en</strong>ts heurts avec lafrange contestataire de la population,le verdict est tombé sans appel.Les Frères musulmans ont «r<strong>en</strong>iéleurs <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts», trancheraAmira Howeidy, le 3 avril 2013,Rédactrice <strong>en</strong> chef adjointe deAl-Ahram Weekly, mettant <strong>en</strong> avantle comportem<strong>en</strong>t de l’Egypte néoislamisteface à Gaza.Fait sans pareil dans les annalesdiplomatiques internationales,l’Egypte continue d’appliquer unaccord périmé auquel elle n’a passouscrit. Signé <strong>en</strong>tre Israël, l’UnionEuropé<strong>en</strong>ne et l’autorité palestini<strong>en</strong>ne<strong>en</strong> 2005-2006 pour la circulationdes bi<strong>en</strong>s et des personnes,cet accord a été piétiné par deuxopérations militaires israéli<strong>en</strong>nesde grande <strong>en</strong>vergure, le premier«Plomb durci» <strong>en</strong> 2007-2008, lesecond <strong>en</strong> novembre 2011, après lavisite de l’Emir de Qatar à Gaza et leralliem<strong>en</strong>t du Hamas au groupe despays anti syri<strong>en</strong>s. Un accord d’autantplus périmé qu’il s’est accompagnéde l’arrestation du tiers duparlem<strong>en</strong>t palestini<strong>en</strong>, particulièrem<strong>en</strong>tdes députés de la branchepalestini<strong>en</strong>ne de la confrérie sans lamoindre protestation du Caire nides autres régimes néo-islamistesarabes (Tunisie, Libye), indice dusurréalisme du nouveau pouvoirégypti<strong>en</strong> et de la perte de souverainetéde l’Egypte et de ses autresconfrères.Seul acteur transnational del’aire musulmane depuis l’effondrem<strong>en</strong>tdu bloc soviétique, la confrériese pose <strong>en</strong> équival<strong>en</strong>t de la«démocratie chréti<strong>en</strong>ne» <strong>en</strong> Europeoccid<strong>en</strong>tale, Un parti politique àsoubassem<strong>en</strong>t religieux. Fer delance de l’Arabie, elle a m<strong>en</strong>é uncombat sans relâche contre GamalAbdel Nasser, chef charismatiquedes Arabes auréolé d’une auth<strong>en</strong>tiquelégitimité populaire, cibled’une off<strong>en</strong>sive occid<strong>en</strong>tale sansprécéd<strong>en</strong>t dans le monde arabe. Ades mom<strong>en</strong>ts charnières de laconfrontation israélo-arabe, ellecherchera à déstabiliser la Syrie,l’autre pays du champ de bataille, lapremière fois <strong>en</strong> 1966, au mom<strong>en</strong>tdu détournem<strong>en</strong>t des eaux duJourdain, la deuxième fois, <strong>en</strong> 1982,avec la révolte de Hama, à quatremois de l’invasion israéli<strong>en</strong>ne duLiban <strong>en</strong> vue d’y propulser le chefphalangiste Bachir Gemayel à lamagistrature suprême libanaise. Lalevée de l’ostracisme qui la frappaitjusqu’à prés<strong>en</strong>t serait destinée àassurer sa coopération dans la stratégieaméricaine et à comp<strong>en</strong>serquelque peu l’impéritie des Etats-Unis dans la zone, du fait de sonimpuissance face à Israël <strong>en</strong> ce quiconcerne le gel de la colonisation etla relance des négociations israélopalestini<strong>en</strong>nes.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


4 > A L A U N EL’Egypte et la métaphore de Suez(Suite de la <strong>page</strong> 3)Deux ans après le décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>tdu printemps arabe, alorsqu’Al Qaïda et sa motrice formatrice,les Frères musulmans, multipliai<strong>en</strong>tles communiqués de victoiresur tous les fronts arabes, aurythme des concessions arabes surle problème palestini<strong>en</strong>, sur fondd’un paysage dévasté d’un champde ruines généré par la guerre merc<strong>en</strong>airem<strong>en</strong>ée par des Arabescontre des Arabes pour le plusgrand profit de leurs <strong>en</strong>nemis communs,Israël et les Etats-Unis, leSud Soudan et le Kurdistan iraki<strong>en</strong>étai<strong>en</strong>t promus au rang de plateformesopérationnelles israéli<strong>en</strong>nessur les deux versants du mondearabe, <strong>en</strong> superposition à la t<strong>en</strong>ailleturque, avec une Palestine à l’abandon,<strong>en</strong> état de décompositionavancée, l’Irak, le Yém<strong>en</strong>, leSoudan, la Libye et la Syrie étai<strong>en</strong>tdéchiquetés par des guerres sectaires.Le dernier sommet arabe deDoha, <strong>en</strong> avril 2013, constitue à cetégard un chef-d’œuvre de mystification.Brièvem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>u sous lesauspices du Qatar, le demiurgemoderne du monde arabe, le sommets’est borné à proposer la créationd’un fonds pour Jérusalemd’un milliard de dollars, auquel sonémirat contribuerait à hauteur de250 millions. Pour «déf<strong>en</strong>dre Al-Qods», le secteur arabe deJérusalem, troisième lieu saint del’islam après La Mecque et Médine,précisera Cheikh Hamad Al Thanicritiquant au passage «Israël et sesagissem<strong>en</strong>ts» son allié souterraindans l’étranglem<strong>en</strong>t financier del’Autorité palestini<strong>en</strong>ne via la rét<strong>en</strong>tiondes recettes douanières desexportations de Cisjordanie.Un milliard de dollars pour AlQods et ri<strong>en</strong> pour l’Autorité palestini<strong>en</strong>ne,alors que le Qatar finance lemouvem<strong>en</strong>t islamiste Hamas,grand rival de Mahmoud Abbas,qui contrôle la bande de Gaza.S’agit-il de marginaliser l’Autoritépalestini<strong>en</strong>ne, pourtant reconnuepar la communauté internationalecomme l’interlocuteur d’Israëlpour faire la paix au profit de sesamis islamistes liés aux Frèresmusulmans ?Véritable pavé dans la mare, ladémission du Premier ministrepalestini<strong>en</strong>, Salam Fayyad, a mis ànu la réalité de l’Autorité palestini<strong>en</strong>neet de toutes les contradictionsinternationales et locales dontelle est à la fois victime et actrice <strong>en</strong>ce que Ramallah est reconnuecomme Autorité légitime, alors quele présid<strong>en</strong>t de l’AutoritéMahmoud Abbas est sans mandatélectif, que le gouvernem<strong>en</strong>t quandbi<strong>en</strong> même considéré comme leseul interlocuteur de la communautéinternationale, est dans l’illégalitétotale depuis 2007 et queSalam Fayyad a été installé au postede Premier ministre par les bailleursde fonds internationaux,notamm<strong>en</strong>t les Etats-Unis. Unevacuité politique, juridique etfinancière, sans légitimité….préludeau délitem<strong>en</strong>t de la Palestine.L’expéri<strong>en</strong>ce de la colonisationde la Palestine a conduit Israël àcoloniser des terres à travers lemonde représ<strong>en</strong>tant vingt fois sasuperficie au détrim<strong>en</strong>t des populationset de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t despays pauvres. En RépubliqueDémocratique du Congo pour laculture de la canne à sucre; auGabon pour la culture du Jatropha,nécessaire à la production de biocarburants;<strong>en</strong> Sierra Leone où lacolonisation israéli<strong>en</strong>ne représ<strong>en</strong>te6,9 % du territoire de ce pays del’Afrique de l’Ouest.Pareille passivité –conniv<strong>en</strong>ce ?–a été observée à l’égard de la Syrielors des raids israéli<strong>en</strong>s dans la banlieuede Damas, <strong>en</strong> mai 2013, <strong>en</strong>souti<strong>en</strong> à des opérations de harcèlem<strong>en</strong>tdjihadistes contre le pouvoirc<strong>en</strong>tral. Pas un Etat arabe ou islamiqu<strong>en</strong>’a saisi le Conseil de Sécuritépour des sanctions contre Israël à lasuite de cette opération qui a faitprès d‘une quarantaine de tués dansles rangs de l’armée syri<strong>en</strong>ne.L’ultime pays du champ debataille contre Israël, part<strong>en</strong>aire del’Egypte dans trois confrontationsmajeures contre l’Etat hébreu, a étéexpulsé de la Ligue arabe par unecoalition monarchique de huit paysabritant de bases militaires occid<strong>en</strong>tales(Arabie saoudite, Bahreïn,Emirats arabes Unis, Jordanie,Koweït, Maroc, Qatar, Oman) ainsique de deux confettis de l’EmpireDjibouti et les Comores), alorsqu’Israël, sans tirer le moindre coupde feu, acc<strong>en</strong>tuait son emprise surles ressources du Monde arabe etsur son pouvoir décisionnaire.La bataille des eaux du Nilet Le Canal B<strong>en</strong> GourionL’épisode de la répartition deseaux du Nil et de la sécession duSud Soudan auront constitué laplus grosse pantalonnade de l’histoireégypti<strong>en</strong>ne contemporaine.Pour atteindre cet objectif, Israëlavait m<strong>en</strong>é une stratégie à doubledét<strong>en</strong>te qui révélera la cupidité desinvestisseurs égypti<strong>en</strong>s et coûtera lepouvoir à Moubarak et sa placedans l’Histoire. Israël avait négociéavec l’Egypte, tout <strong>en</strong> faisant despressions indirectes sur lui, incitantles Etats africains à réclamer unemajoration de leur quote-part dansla répartition hydraulique du coursd’eau, alléchant les Africains par desprojets économiques et les investisseurségypti<strong>en</strong>s par des promessesd’intéressem<strong>en</strong>t aux projets israéli<strong>en</strong>s.En Ethiopie, Israël a financé laconstruction de dizaines de projetspour l’exploitation des eaux du NilBleu. L’accès d’Israël au périmètredu bassin du Nil, via le sud Soudanavec le concours français et américain,s’est doublé de la mise <strong>en</strong>route de la construction d’un canalreliant la mer Rouge à la merMéditerranée, depuis Eilat.Disposant de deux voies d<strong>en</strong>avigation, l’un pour l’aller, l’autrepour le retour, le canal israéli<strong>en</strong>,contrairem<strong>en</strong>t à l’Egypti<strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>cerafortem<strong>en</strong>t le Canal de Suezet <strong>en</strong>traînera une perte de 50 % desrecettes égypti<strong>en</strong>nes de 8 milliardsde dollars par an à 4 milliards. D’uncoût de 14 milliards de dollars, ilsera financé par un prêt de troisbanques américaines, à faible tauxd’intérêt (1%) sur tr<strong>en</strong>te ans.150 000 ouvriers majoritairem<strong>en</strong>td’Asie, principalem<strong>en</strong>t de Corée duSud, participeront aux travaux deconstruction qui dureront trois ans.Plus long de 50 mètres que son rivalégypti<strong>en</strong>, le canal israéli<strong>en</strong> pourraabsorber les plus grands bateaux dumonde (longueur 300 mètres, largeur110 mètres). Sur fond deguerre de religion de l’Islam wahhabitecontre la dissid<strong>en</strong>ce musulmane,sous couvert de «Printempsarabe», (Syrie, Nord-Mali), un telprojet pourrait constituer, à n’<strong>en</strong>pas <strong>en</strong> douter, sinon un casus belli,à tout le moins un désastre économiquemajeur pour l’Egypte et<strong>en</strong>traî-ner sinon une rupture desrelations diplomatiques, à tout lemoins une glaciation durable desrapports <strong>en</strong>tre les deux pays.Israël proposerait à la Jordanied’aménager des sites touristiquessur la voie d’eau afin de neutraliserune év<strong>en</strong>tuelle réaction de la partdu deuxième pays arabe signataired’un traité de paix avec Israël. Surles berges du canal israéli<strong>en</strong> serontaménagés des sites touristiques avechôtels de luxe, lieux de distraction<strong>en</strong> vue d’<strong>en</strong> faire un gigantesquecomplexe touristique dont le périmètresera placé sous haute surveillanceélectronique avec détectionLaser. Le Qatar avait auparavantproposé à l’Egypte de lui louer leCanal de Suez pour cinquante anspour la somme de cinquante milliardsde dollars afin de r<strong>en</strong>flouerl’économie égypti<strong>en</strong>ne, à chargepour le Qatar d’assurer la sécuritéde la navigation, notamm<strong>en</strong>t lapéninsule de Sinaï des attaques terroristeset de rassurer ainsi lesIsraéli<strong>en</strong>s.La protection du Canal et de laPéninsule du Sinaï devait être assuréepar des compagnies militairesprivées. La principauté avait fait lamême offre à la Russie de leur louerleur base de Syrie et de les placersous la protection de l’Armée Librede Syrie, <strong>en</strong> échange de l’infléchissem<strong>en</strong>tde leur position dans leconflit de Syrie. Le Qatar se proposaitde déployer Black Water, lesmerc<strong>en</strong>aires américains qui se sontillustrés <strong>en</strong> Irak, pour cette tâche.En fait l’Egypte perdrait sa souveraineté.L’idée <strong>en</strong> a été soufflée parles Israélo-américains et viserait àempêcher l’Egypte de déployer destroupes supplém<strong>en</strong>taires, notamm<strong>en</strong>tune aviation dans le Sinaï.Mais le projet battait de l’aile cardepuis la 2 e attaque israéli<strong>en</strong>necontre Gaza (Novembre 2012) et lerôle joué par l’Egypte, lesAméricains étai<strong>en</strong>t satisfaits du rôlede prestataire de service du présid<strong>en</strong>tégypti<strong>en</strong> Mohamad Morsi.Youssef Al-Qaradawi, le prédicateurmédiatique, avait d’ailleurs m<strong>en</strong>acél’Egypte de lui couper une aide de20 milliards de dollars promise <strong>en</strong>cas de mise <strong>en</strong> échec de Morsi par leprotestataire anti constitution.Nasser avait les yeux rivés sur TelAviv, le néo islamisme djihadistepétrolier rêve d’un califat, alorsqu’Israël doté du feu nucléaire, d’undôme d’acier anti missiles, de cinqsous-marins f ournis parl’Allemagne, de deux plateformesopérationnelles au coeur du mondearabe, au sud Soudan, sur le parcoursdu bassin du Nil, auKurdistan iraki<strong>en</strong>, à la charnière dumonde arabo-turco-irani<strong>en</strong>, aparachevé la phagocytose de laPalestine transformée <strong>en</strong> lambeaux,<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ant une colonisation desterres d’une superficie vingt foissupérieure à son territoire originel,réussissant à détourner partiellem<strong>en</strong>tles quotas hydraulique du Nilau bénéfice de ses alliés, démarcheultime avant l’estocade finale laconstruction d’un canal rival auCanal de Suez et la reconnaissanced’Israël comme «Etat Juif», verrouillanttoute rev<strong>en</strong>dication futuredes Palestini<strong>en</strong>s à un hypothétique«Droit au retour» sur la terre deleurs ancêtres.Nasser avait les yeux rivés sur TelAviv, quand ses successeurs, les islamistesrevanchards, destituai<strong>en</strong>t sastatue <strong>en</strong> Libye, que Youssef AlQaradawi, le prédicateur de l’Otan,implorait les Américains de bombarderla Syrie, tournant le dos àleur histoire nationale <strong>en</strong> quêted’un passé mythique, sans douteproblématique, alors que les combattantspalestini<strong>en</strong>s de Syrie pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<strong>en</strong> otage des Casques Bleusde l’ONU à la frontière syro-israéli<strong>en</strong>ne,plutôt que de se lancer dansun combat visant la libération deleur terre natale que le Hamas,bénéficiaire de l’hospitalité activede la Syrie p<strong>en</strong>dant seize ans, s’alliaitavec Al Qaïda pour s’emparerdu contrôle de camp Yarmouk dansla banlieue de Damas pour <strong>en</strong> faireun vivier de combattants antirégimebaasiste, troquant unealliance stratégique pour une nouvellealliance sur une base sectaire,le sunnisme wahhabite, et son alignem<strong>en</strong>tsur les pétromonarchies,les vassaux des Etats-Unis.Indice d’une défragm<strong>en</strong>tationm<strong>en</strong>tale absolue, sans pareille dansles annales des relations internationales,dont les vassaux wahhabitesde l’Amérique, l’Arabie saoudite etle Qatar, <strong>en</strong> port<strong>en</strong>t la très lourderesponsabilité.R. N.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


A L A U N E5Après la liesse populaireL’armée face à la colère islamisteAu l<strong>en</strong>demain de la désignation d’un nouveau Présid<strong>en</strong>t par intérim, les pro-Morsi ont manifesté hier leur colère.Pour eux, on leur a volé le pouvoir qu’ils ont gagné par les urnes et au nom de la démocratie.Réactions des islamistes algéri<strong>en</strong>sLa crainte de l’effet dominoLe revers des islamistes <strong>en</strong> Egypte faitcraindre le pire à leurs « Frères » algéri<strong>en</strong>s.Ainsi, Abderezak Mokri a r<strong>en</strong>dupublic jeudi un communiqué où il dénonc<strong>en</strong>i plus ni moins un « coup d’Etat et une violationde la démocratie et de la légitimité <strong>en</strong>Egypte ». Pour le présid<strong>en</strong>t du MSP, l’interv<strong>en</strong>tionde l’armée égypti<strong>en</strong>ne n’est qu’une «t<strong>en</strong>tative de faire rev<strong>en</strong>ir l’Egypte à l’anci<strong>en</strong>régime et de torpiller le nouveau modèledémocratique apporté par les mouvem<strong>en</strong>tsislamiques ». Selon le docum<strong>en</strong>t, ce qui sepasse actuellem<strong>en</strong>t se fait avec la complicitéde plusieurs pays de la région qui se sontalliés aux forces occultes « profitant de ladétresse sociale du peuple égypti<strong>en</strong> ». Sur unautre volet, le MSP condamne l’arrestationdes cadres et responsables de la confrérie desFrères Musulmans et la t<strong>en</strong>tative de muselertoute voix « dissid<strong>en</strong>te » après que certainsmédias ai<strong>en</strong>t été obligés de mettre fin à leursémissions. Mokri n’écarte pas le retour de laviol<strong>en</strong>ce au mom<strong>en</strong>t où « plusieurs pays arabesont réussi ces dernières années à se libérerdes dictatures au profit d’une démocrati<strong>en</strong>aissante ». Même constat du côté deAbdelmadjid M<strong>en</strong>asra, présid<strong>en</strong>t du Frontdu Changem<strong>en</strong>t. « L’interv<strong>en</strong>tion de l’arméeDes c<strong>en</strong>taines de milliers de sympathisants dudésormais ex-Présid<strong>en</strong>t égypti<strong>en</strong> se sont rassembléssur la place Rabeaa el Adaouia,répondant à l’appel des rares responsables dela confrérie restés libres à manifester contre lecoup de force de l’armée pour un "v<strong>en</strong>dredi du refus". Ilsexig<strong>en</strong>t la libération de Mohamed Morsi, ret<strong>en</strong>u dans l’undes bâtim<strong>en</strong>ts de la garde républicaine et l’annulation detoutes les dispositions prises par le Haut commandem<strong>en</strong>tde l’armée qui a susp<strong>en</strong>du la Constitution du pays, et désigné,<strong>en</strong> remplacem<strong>en</strong>t, mercredi soir, Adly Mansour, unmagistrat de la Cour constitutionnelle. Privés de leurs chainesde télévisions et de leurs figures emblématiques, laliesse populaire qui a suivi l’annonce de la destitution deMohamed Morsi a laissé place hier à ses partisans pours’exprimer. Un groupe a t<strong>en</strong>té de « libérer » le présid<strong>en</strong>tavant d’être obligé de rebrousser chemin. L’AFP a annoncéque l’armée égypti<strong>en</strong>ne avait fait usage d’armes à feu pourdisperser les manifestants <strong>en</strong> tuant trois d’<strong>en</strong>tre eux. Lejournaliste a vu deux corps sans vie qui ont été recouvertsd'un drap blanc et un troisième gisant, la tête fracassée parune balle. Partis d'une mosquée de Nasr City, un faubourgdu Caire, où ils campai<strong>en</strong>t depuis plusieurs jours, des milliersde manifestants islamistes ont scandé "Morsi est notreprésid<strong>en</strong>t" et "traîtres" devant la Garde républicaine. Ils ont<strong>en</strong>suite essayé d'accrocher sur les barbelés <strong>en</strong>tourant lebâtim<strong>en</strong>t, une photo de l'ex-chef d'État, bravant à deuxreprises les avertissem<strong>en</strong>ts des soldats. Des échanges de tirsmeurtriers ont <strong>en</strong>suite éclaté. Une information immédiatem<strong>en</strong>tdém<strong>en</strong>tis par l’armée. Les troubles <strong>en</strong> Égypte ont déjàfait une cinquantaine de morts depuis le 26 juin dernier.Au même mom<strong>en</strong>t, le présid<strong>en</strong>t par intérim égypti<strong>en</strong>, AdlyMansour, a décidé de dissoudre la Chambre haute duParlem<strong>en</strong>t (Choura), dominée par les islamistes, et d<strong>en</strong>ommer un nouveau chef des services de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts.La Chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoirlégislatif après la dissolution l'an dernier de la chambre desdéputés, était acquise au présid<strong>en</strong>t Mohamed Morsi, issudes Frères musulmans et r<strong>en</strong>versé mercredi par l'armée.Rafah ferméest une violation flagrante de la volontépopulaire exprimée lors des différ<strong>en</strong>ts scrutins.Ce qui se passe <strong>en</strong> Egypte démontreclairem<strong>en</strong>t qu’il y a un grand mal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dusur la définition de la démocratie et de lalégitimité », indique un communiqué du FC.La réaction la plus « viol<strong>en</strong>te » est v<strong>en</strong>ue ducourant salafiste algéri<strong>en</strong>. Bi<strong>en</strong> que les salafisteségypti<strong>en</strong>s du parti Ennour ai<strong>en</strong>t décidéde se ranger derrière l’armée après avoirdemandé à Mohamed Morsi d’organiser desALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013élections présid<strong>en</strong>tielles anticipées,Hamadache Abdelfatah-Ziraoui, porteparoledu Front de la Sahwa salafiste nonagréé, à tirer à boulet rouge sur l’oppositionégypti<strong>en</strong>ne et les initiateurs du mouvem<strong>en</strong>tTamarod. Pour lui, ils sont à la « solde dusionisme dont l’objectif n’est autre que defaire barrage à tout projet de société islamique<strong>en</strong> terre d’islam », invitant les Egypti<strong>en</strong>sà ne pas se laisser faire et se faisant subtiliser« le pouvoir par ceux qui se cach<strong>en</strong>t derrièreLes autorités égypti<strong>en</strong>nes ont fermé hier le point de passagede Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, <strong>en</strong> raisond'attaques lancées dans le Sinaï après la destitution duprésid<strong>en</strong>t Mohamed Morsi. Des sources de sécurité égypti<strong>en</strong>nesont affirmé que le terminal, unique accès au territoirepalestini<strong>en</strong> qui ne soit pas contrôlé par Israël, avait étéfermé pour une période indéterminée.L’Egypte susp<strong>en</strong>due de l’UALe Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine asusp<strong>en</strong>du hier la participation de l'Egypte à l'organisationpanafricaine. L'UA a pour politique de susp<strong>en</strong>dre tout Etatmembre où se produit un "changem<strong>en</strong>t inconstitutionnelde pouvoir". Cette mesure dure généralem<strong>en</strong>t jusqu'auretour à l'ordre constitutionnel.Le procureur général jette l’épongeQuelques jours à peine après sa réintégration, le procureurgénéral a annoncé hier qu'il allait démissionner, invoquantde possibles conflits d'intérêts dans de futures instructionsd'affaires judiciaires. Abdel Méguid Mahmoud,qui fut nommé à ce poste sous Hosni Moubarak, avait étédémis <strong>en</strong> novembre 2012 par le Présid<strong>en</strong>t Mohamed Morsi.Il avait été réintégré ses fonctions cette semaine sur décisionde justice. Synthèse Y. C.l’armée ». L’arrivée de Mohamed Morsi à laprésid<strong>en</strong>ce de l’Egypte constitue, jusqu’àmercredi soir, un espoir pour tous les courantsislamistes politiques du monde arabe.Un «exemple à suivre» qui ne l’est plus et quifait craindre aux islamistes algéri<strong>en</strong>s, tunisi<strong>en</strong>set peut-être même marocains, un effetdomino. Au mom<strong>en</strong>t où les analystespariai<strong>en</strong>t sur les islamistes comme alternativepost-Printemps arabe, leur échec <strong>en</strong>Egypte peut constituer un précéd<strong>en</strong>t. Y. C.


6 > A C T UR<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des instances de l’APNLe FLN risque de paralyserle Parlem<strong>en</strong>tAlors que le RND n’a trouvé aucune difficulté pour procéder au r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de ses représ<strong>en</strong>tants au niveaudes instances de l’APN, le FLN, lui, fait déborder sa crise interne vers le palais Zighoud-Youcef.La liste des nouveaux responsables,communiquéemercredi dernier, par lecoordinateur du bureaupolitique, Abderrahmane Belayat,au présid<strong>en</strong>t de l’APN, MohamedLarbi Ould Khelifa, a suscité lacolère des deux parties <strong>en</strong> conflit.Selon M. Kassa Aïssi, porte-paroledu Bureau politique « le problèmese situe dans la désignation desmembres». «La désignation desmembres ne s’est pas faite <strong>en</strong> réunionstatutaire du bureau politiquemais sur la base de consultationde certains membres, selon lesdéclarations de AbderrahmaneBelayat, coordinateur du bureaupolitique », a déclaré Kassa Aïssi.Joint hier par téléphone, le porteparoledu bureau politique précise: «Pour ma part, <strong>en</strong> qualité demembre du bureau politique,j’avais demandé, à plusieurs reprises,la réunion statutaire, comme leprévoi<strong>en</strong>t les statuts et le règlem<strong>en</strong>tintérieur du parti.Malheureusem<strong>en</strong>t, cettedemande n’a trouvé aucune suite.Par voie de conséqu<strong>en</strong>ces, je refused’<strong>en</strong>dosser les résultats et lesconséqu<strong>en</strong>ces de cette désignation,non pas <strong>en</strong> ce qui concerne la qualitédes personnes, mais sur le faitque la méthode choisie n’est pasconforme aux statuts», a expliquéM. Kassa Aïssi. Le porte-paroledu bureau politique du FLN a t<strong>en</strong>uà tirer la sonnette d’alarme et mettreles membres du bureau politiquedevant leurs responsabilités.Par ailleurs, M. Kassa Aïssi insistesur le rôle et la tâche du bureaupolitique. « Le B.P doit au plus viteréunir les conditions pour la t<strong>en</strong>uedu Comité c<strong>en</strong>tral et élire un nouveausecrétaire général». Selon lui,toute autre action, sans l’électiond’un remplaçant de Belkhadem, neferait qu’aggraver les diss<strong>en</strong>ssionsau mom<strong>en</strong>t où le pays vit unesituation «particulière» et où leparti majoritaire a un rôle à jouer.Interrogé sur le refus du présid<strong>en</strong>tdu groupe parlem<strong>en</strong>taire,Tahar Khaoua, et de son vice-présid<strong>en</strong>t,Ahmed Djemaï, de cautionnerla liste Belayat, notre interlocuteurs’est refusé à tout comm<strong>en</strong>taire.Les redresseurs incomb<strong>en</strong>tla responsabilitéà BelkhademDe son côté, le porte-paroledes redresseurs, MohammedSeghir Kara, incombe la responsabilitéde la crise, que vit le FLN, àl’ex-secrétaire général, AbdelazizBelkhadem, qui, selon lui, «a<strong>en</strong>couragé le cercle de l’arg<strong>en</strong>tsale». «Il sera jugé devantl’Histoire, pour tout le mal qu’il afait au FLN », a indiqué M. Kara.S’agissant de cette cacophonie quirègne au sein du FLN, suite à lacommunication de la liste desnouveaux responsables des instancesà l’APN, M. Kara a indiqué«nous avons t<strong>en</strong>u une réunionavec les membres du bureau politique,et nous nous sommes misd’accord sur la reconduction desanci<strong>en</strong>s responsables de commissions.Cette démarche n’a pas étéacceptée. Les redresseurs ont étéécartés des listes. Nous demandonsdes explications au Bureaupolitique». Pour lui, ceux qui ontpris <strong>en</strong> otage le FLN au sein del’APN ne sont pas des militantsmais plutôt de nouvelles recruesde circonstance.«C’est vraim<strong>en</strong>t malheureuxde constater que des députés, élussur des listes d’indép<strong>en</strong>dants etqui ont rejoint le FLN par intérêt,sont favorisés aux dép<strong>en</strong>s desvrais militants.Ce sont les conséqu<strong>en</strong>ces de lagestion de Belkhadem. « Le réglem<strong>en</strong>texige que tout candidat quiveut se prés<strong>en</strong>ter pour un poste deresponsabilité, doit cumuler aumoins 7 ans de militantisme ausein du parti. Alors que celui quiveut imposer sa loi et qui refusede quitter son poste, était dansune liste indép<strong>en</strong>dante». Pourrappel, le FLN dispose de 29 postes,à savoir cinq vice-présid<strong>en</strong>tsde l'APN, huit présid<strong>en</strong>ts de commission,huit vice-présid<strong>en</strong>ts decommission et huit rapporteursqui sont au c<strong>en</strong>tre des préoccupationsdes députés du FLN aunombre de 212. Ces postes correspond<strong>en</strong>tà des indemnités et desavantages supplém<strong>en</strong>taires.L'écart que procur<strong>en</strong>t ces postes<strong>en</strong> matière de rémunérationm<strong>en</strong>suelle par rapport à celle d'unsimple député va de 15 à 35% demajoration.Mohammed ZerroukiDernière plénière printanière à l'APNLes députés déjà <strong>en</strong> vacances !Les députés sembl<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> vacances avant l'heure !Avant-hier, seulem<strong>en</strong>t une cinquantaine d'<strong>en</strong>tre euxavait jugé « utile » d'assister à une séance plénièreconsacrée aux questions. Un constat fait à trois jours dela clôture des travaux de la session printanière du parlem<strong>en</strong>t.Présidée par Larbi Ould-Khelifa, la séance a vu lesréponses de cinq ministres à huit questions.Il s'agit de deux questions destinées au ministre desMoudjahidine, Cherif Abbes, deux questions au ministredes Ressources hydriques, Hocine Necib, deux questionsau ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, une questionà la ministre de la Solidarité, B<strong>en</strong>djaballah et uneautre au ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune. Enmarge de cette séance plénière, le ministre des Ressourceshydriques, Hocine Necib a rassuré les Algéri<strong>en</strong>s quant àla disponibilité de l'eau potable durant le mois de ramadhan.« A l'approche du mois sacré, qui coïncide cetteannée avec la saison estivale, nous avons décidé de mettre<strong>en</strong> place un programme portant l'amélioration de la distributionde l'eau potable et ce, à travers chaque wilaya dupays ». Selon lui, tous les indices positifs sont réunis pourque le citoy<strong>en</strong> puisse passer un été et un mois de ramadhansans pénurie d'eau. « Cette année, nous allons passerun été <strong>en</strong> toute tranquillité <strong>en</strong> matière de d'alim<strong>en</strong>tation<strong>en</strong> eau potable par rapport à l'année écoulée. Le tauxde remplissage des barrages a atteint 84%, ajouter à cela ledéveloppem<strong>en</strong>t des techniques de dessalem<strong>en</strong>t de l'eau demer… ». Avant d'ajouter : « Un programme de la maîtrisede la distribution de l'eau potable a été mis <strong>en</strong> place danscertaines wilayas qui font face au manque d'alim<strong>en</strong>tation<strong>en</strong> eau potable. D'ailleurs, nous avons instruit les directionsde ressources hydriques de ces wilayas de mettre desciternes d'eau potable à la disposition de la population ».De son côté, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul,s'est réjoui quant au niveau d'avancem<strong>en</strong>t du projet del'autoroute des Hauts-Plateaux. Interrogé si les <strong>en</strong>treprisesétrangères ont été sollicitées pour la réalisation de ceprojet, Ghoul a affirmé que l'appel d'offres ne concerneraque les <strong>en</strong>treprises nationales. Le premier responsable dusecteur déclare : « Vu que la situation géographique de ceprojet est très facile, nous avons décidé à ce que l'appeld'offres soit réservé exclusivem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises algéri<strong>en</strong>nes».Quant à l'<strong>en</strong>veloppe allouée, Ghoul a préféré n’avanceraucune estimation. « Je peux vous dire que ce sont lesappels d'offres qui devront déterminer le coût global de ceprojet. Alors je ne peux avancer aucune <strong>en</strong>veloppe budgétaire», a-t-il souligné. A l'occasion du 51 e anniversaire del'Indép<strong>en</strong>dance de l'Algérie, le député du Front des forcessocialistes, Mustapha Bouchachi, a saisi l'occasion pourdénoncer la non-application de la loi du chahid et dumartyr par le gouvernem<strong>en</strong>t, pour les Chouhada tombésau champ d'honneur lors des massacres du 08 Mai 1945et dont les ayants-droit ne bénéfici<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t d'aucunsouti<strong>en</strong> de l'Etat, comme le prévoit cette loi. A cesujet, le ministre des Moudjahidine, Cherif Abbes a rassuréque son départem<strong>en</strong>t ministériel veille sur l'applicationde la loi régissant la protection des <strong>en</strong>fants deChouhada et des Moudjahidine victimes d'un handicap. «Gloire à ces martyrs qui ont affronté le colonialisme françaisdurant les massacres du 08 Mai 1945. A cet effet, noussommes disposés à répondre à toutes préoccupations deleurs <strong>en</strong>fants », a-t-il dit.Zohra Ch<strong>en</strong>derInitialem<strong>en</strong>t prévue pour demainLa clôture de la sessionde printemps avancéeLa séance de clôture de lasession de printemps duparlem<strong>en</strong>t, prévue initialem<strong>en</strong>tpour demain, aura lieufinalem<strong>en</strong>t aujourd'hui. Cechangem<strong>en</strong>t imprévisible ducal<strong>en</strong>drier parlem<strong>en</strong>taire, officialiséhier matin sur le site del'APN, a laissé libre cours auxrumeurs. Ainsi, une sourceparlem<strong>en</strong>taire généralem<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong> informée nous a confiéjeudi que ce « changem<strong>en</strong>taurait un li<strong>en</strong> avec un év<strong>en</strong>tuelretour du présid<strong>en</strong>t de laRépublique. C'est pour cetteraison que le présid<strong>en</strong>t del'APN, Larbi Ould Khelifa, adécidé seul d'avancer la date ».Autre son de cloche auprèsd'un présid<strong>en</strong>t d'un groupeparlem<strong>en</strong>taire. Pour lui, cechangem<strong>en</strong>t de cal<strong>en</strong>drierserait motivé par la visite duPremier ministre à Tizi Ouzouprévue initialem<strong>en</strong>t pour v<strong>en</strong>dredi5 juillet et reportée audimanche 7 juillet. La clôtur<strong>en</strong>e peut se faire sans la prés<strong>en</strong>cedu Premier ministre ». Uneautre explication avancée pardes députés FLN fait état d'unchangem<strong>en</strong>t de cal<strong>en</strong>drier àcause de la cacophonie autourdu r<strong>en</strong>ouvèlem<strong>en</strong>t des instances.« Larbi Ould Khelifa nesouhaite pas donner l'occasionaux deux camps de faire del'APN une arène politique. Ilavance de 24h00 la clôturepour couper court à touteév<strong>en</strong>tualité. C'est malheureuxqu'un parlem<strong>en</strong>t ne puisse pasrespecter son cal<strong>en</strong>drier pourdes raisons aussi opaques »,nous confie-t-on. Quelles quesoi<strong>en</strong>t les raisons de ce réaménagem<strong>en</strong>tdu cal<strong>en</strong>drier, l'APNaura eu du mal à « boucler »cette session. Avec l'adoptionde la nouvelle loi sur l'exercicede la profession d'avocat trèscontestée et le refus d'ouvrir undébat publique sur la corruption,Larbi Ould Khelifa auraaussi à régler d’autres problèmesliés à l'activité del'Assemblée, à savoir l'abs<strong>en</strong>téismeet l'indiscipline des élus.Yahia MaouchiALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


Grâce <strong>en</strong> faveur des candidats tricheurs malgré la loiEt revoilà le bac politique !C'est au mom<strong>en</strong>t où toute la famille éducative se réjouit d'un bac non politique, quele gouvernem<strong>en</strong>t intervi<strong>en</strong>t pour « l'<strong>en</strong>tacher », comme durant les annéesprécéd<strong>en</strong>tes, et vide l'exam<strong>en</strong> de toute sa portée pédagogique.> A C T ULes g<strong>en</strong>sJosé Barroso7Selon certaines sourcesmédiatiques, lePremier ministreaurait instruit leministre de l’Education nationalede surseoir les sanctionsdisciplinaires à l’<strong>en</strong>contre descandidats tricheurs. PourAbdelmalek Sellal, la sanctiondoit se limiter uniquem<strong>en</strong>t àsignifier « l'échec » à l'élève quiaura droit de refaire le bac dèsl'année prochaine. Toutes lessusp<strong>en</strong>sions allant de 3 à 10ans, comme le stipule la loi,dans ce cas de figure, serontannulées, sur instruction duPrésid<strong>en</strong>t de la République quiaura donc, gracié les tricheursau bac, comme il l'aura faitpour les prisonniers, à l'occasionde la célébration du 51eanniversaire de l'indép<strong>en</strong>dance.Une commissionministérielle installée par leIl a été officiellem<strong>en</strong>t inauguréConstantine a son tramwayLe tramway deConstantine a été officiellem<strong>en</strong>tinauguré,jeudi, par le ministre desTransports, Amar Tou, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ced’autorités locales, decadres c<strong>en</strong>traux et locaux dusecteur, et de responsables desdiffér<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>treprises part<strong>en</strong>airesde ce projet lancé <strong>en</strong>2008. Le présid<strong>en</strong>t du directoirede la RATP, Dev (France),part<strong>en</strong>aire de l’Entreprise dumétro d’Alger (EMA) pourl’exploitation et la maint<strong>en</strong>ancedu tramway, les directeursgénéraux de l’EMA et dela firme itali<strong>en</strong>ne Pizarotti àqui le marché a été confié,étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts, aux côtés d<strong>en</strong>ombreux invités, à cette inaugurationofficielle effectuée à lastation de départ située près dustade B<strong>en</strong>abdelmalek, au coeurde Constantine. L’exploitationcommerciale de ce moy<strong>en</strong> detransport a été <strong>en</strong>tamée v<strong>en</strong>-départem<strong>en</strong>t de AbdelatifBaba-Ahmed, tranchera au caspar cas, sur les recours introduitspas les « tricheurs ».Ces décisions « politiques »intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au l<strong>en</strong>demaindes protestations ayant suivil'annonce des sanctions par ledirecteur de l'Office nationaldes exam<strong>en</strong>s et concours(Onec) qui avait, rappelons-le,tranché sur l'irrévocabilité desmesures prises. « Les candidatstricheurs ne peuv<strong>en</strong>t introduirede recours que pour consultationet confirmation. Ri<strong>en</strong> deplus », avait insisté Ali Salhi,lors d'une confér<strong>en</strong>ce de presset<strong>en</strong>ue mardi dernier au siègedu ministère de l'Educationnationale, expliquant que « laloi était au-dessus de tous ».24 heures après, le directeurde l'Onec sera désavoué par lesresponsables politiques. Sellaldredi à partir de 5 heures dumatin, le tramway devant parcourir,dans une premièrephase, <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant son ext<strong>en</strong>sionultérieure vers la nouvelleville Ali-M<strong>en</strong>djeli et la villed’El Khroub, une distance de8,1 km <strong>en</strong>tre le stadeB<strong>en</strong>abdelmalek et la gare multimodalede la cité Zouaghi. Letramway de Constantine, officiellem<strong>en</strong>tinauguré jeudi parle ministre des Transports,Amar Tou, est perçu par leshabitants de la ville comme uninestimable acquis pour la citédu Vieux Rocher, littéralem<strong>en</strong>tétouffée par une circulationAmine B../D. Newsordonne l'annulation dessanctions. C'est dire qu'aumom<strong>en</strong>t où toute la familleéducative se réjouit d'un bacnon politique, le gouvernem<strong>en</strong>tintervi<strong>en</strong>t pour « l'<strong>en</strong>tacher »,comme durant les années précéd<strong>en</strong>tes,et videl'exam<strong>en</strong> de toute sa portéepédagogique. Le taux de44,78% de réussite au niveaunational a redonné de l'espoir àbon nombre d'observateurs,syndicalistes, pédagogues et<strong>en</strong>seignants de voir <strong>en</strong>fin, uneécole qui consacre la concurr<strong>en</strong>celoyale, l'abnégation, lemérite et surtout la qualité audétrim<strong>en</strong>t de la quantité. Lessanctions contre les tricheursaurai<strong>en</strong>t pu être un exemplequi instaurerait la discipline ausein de l'école. Visiblem<strong>en</strong>t, legouvernem<strong>en</strong>t ne veut pas decette discipline. Ce sont les élèvesqui imposeront <strong>en</strong>core leurloi, après avoir imposé le seuildes cours qui n'est dicté paraucun texte.Ainsi, la crédibilité du bacest plus que jamais atteinte car,après que les lois le régissanteur<strong>en</strong>t été violées par les responsablespolitiques dont lesdécisions sont destinées à calmerla rue dans un contextesociopolitique des plus difficiles.Une question, dès lors, sepose. Règlera-t-on le problèmedes 3 180 tricheurs <strong>en</strong> particulier,celui de l'école algéri<strong>en</strong>ne<strong>en</strong> général, par une simpledécision de « grâce » ?Certainem<strong>en</strong>t pas. Raison pourlaquelle, l'Union nationale despersonnels de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tet de la formation (Unpef)appelle le ministère de tutelle,dans son dernier communiquér<strong>en</strong>du public, hier, « à préserverla crédibilité des exam<strong>en</strong>s officiels,notamm<strong>en</strong>t le bac quirevêt d'une importance nationaleet internationale », ajoutantqu'« il faudrait ori<strong>en</strong>ternos élèves vers l'accumulationdu savoir par la concurr<strong>en</strong>celoyale », afin, dit l'Unpef, «d'assurer une école et un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tde qualité». Le mêmesyndicat appelle à « approfondirl'<strong>en</strong>quête dans ce scandale,pour épargner les innoc<strong>en</strong>ts etsanctionner tous ceux qui ontparticipé et incité au copiage ».Enfin, du mom<strong>en</strong>t que leslois régissant l'organisation desexam<strong>en</strong>s ne sont pas respectées,il y a lieu de se questionnersur l'importance de l'Onecdont le responsable s'étaitmontré, « ferme » dans sesdécisions qu'il qualifiait de «souveraines » !Aïssa Moussiautomobile aussi pénible questressante. En att<strong>en</strong>dant sesext<strong>en</strong>sions futures, annoncéesvers la nouvelle ville Ali-M<strong>en</strong>djeli et El Khroub, cemoy<strong>en</strong> de transport rapide etsûr, aux formes effilées et auxcouleurs blanche et verte,accueillera ses premiers usagers,dès v<strong>en</strong>dredi 5 juillet, dateanniversaire de l’indép<strong>en</strong>dancede l’Algérie. Les rames quis’élanceront depuis le stadeB<strong>en</strong>abdelmalek (c<strong>en</strong>tre-ville)pour aboutir à la gare de la citéZouaghi-Slimane sur une distancede 8,1km, marquerontdes arrêts dans dix stationsintermédiaires, soit une tousles 500 mètres. Constitué de 27rames, ce nouveau moy<strong>en</strong> detransport desservira les principauxpôles résid<strong>en</strong>tiels, culturels,sportifs, médicaux, commerciauxet d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsupérieur de la Ville des Ponts.R. A.Le présid<strong>en</strong>t de la Commission europé<strong>en</strong>ne,arrive ce matin à Alger <strong>en</strong> visite officielle dedeux jours. Il aura des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec M.Sellal et r<strong>en</strong>contrera les présid<strong>en</strong>ts du Conseilde la nation et de l’Assemblée populair<strong>en</strong>ationale, ainsi que des membres dugouvernem<strong>en</strong>t. "Cette importante visite seraune occasion de passer <strong>en</strong> revue l’état et lesperspectives des relations de coopération etde part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre l’Algérie et l’Unioneuropé<strong>en</strong>ne dans le cadre notamm<strong>en</strong>t de lamise <strong>en</strong> oeuvre de l’accord d’association", aindiqué le porte-parole du ministère desAffaires étrangères, Amar Belani, dans unedéclaration à l’APS.Construction de deuxstations <strong>en</strong> territoiresoccupésGE fait marche arrièreLa société américaine G<strong>en</strong>eral Electric aannulé son offre pour la construction de deuxstations éoli<strong>en</strong>nes au Sahara occid<strong>en</strong>taloccupé, a indiqué hier la Western SaharaRessource Watch (WSRW) sur son site Web."Après avoir vérifié avec nos collègues, nousavons décidé de ne pas participer à l’appeld’offres concernant la construction de stationséoli<strong>en</strong>nes au Sahara occid<strong>en</strong>tal occupé", aindiqué le conseil d’administration del’<strong>en</strong>treprise dans une lettre adressée à l’ONG.La déclaration de G<strong>en</strong>eral Electric est uneréponse à une lettre de la WSRW <strong>en</strong>voyée àl’<strong>en</strong>treprise auparavant. La lettre décrit lespréoccupations de l’organisation concernantla participation de GE dans un appel d’offreslancé par le gouvernem<strong>en</strong>t marocain pour laconstruction de cinq parcs éoli<strong>en</strong>s - dont deuxse trouv<strong>en</strong>t sur le territoire occupé du Saharaoccid<strong>en</strong>tal, à Al Ayoun et à Boujdour. L’ONG aégalem<strong>en</strong>t contacté les autressoumissionnaires les appelant à s’abst<strong>en</strong>ir deconstruire des infrastructures dans lesterritoires occupés.GhardaïaPrès de 19 quintauxde kif saisisUne quantité de près de 19 quintaux de kiftraité a été saisie sur la route reliant Brezina,dans la wilaya d’El Bayadh, à Metlili, dans lawilaya de Ghardaïa, à une c<strong>en</strong>taine dekilomètres au sud-ouest du chef lieu de lawilaya, par les forces combinées douanes etsécurité. Cette opération, m<strong>en</strong>ée mercredimatin, a permis la saisie de cette quantité dedrogue traitée et empaquetée sous forme decolis de 25 kg, qui ont été largués par lestrafiquants à bord de trois véhicules toutterrain sur le chemin afin de stopper lapoursuite des élém<strong>en</strong>ts des forces combinées,a précisé la même source. Au cours de cetteopération minutieusem<strong>en</strong>t préparée, lesélém<strong>en</strong>ts des forces combinées ont arrêtédeux trafiquants et saisi deux véhiculesutilisés pour le transport de la drogue aprèsune longue poursuite, a-t-on fait savoir.Une <strong>en</strong>quête est dilig<strong>en</strong>tée pour déterminerl’origine et la destination de cette drogueainsi que les personnes impliquées dans cetrafic, a-t-on signalé.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


8 > P U B L I C I T EAlgérie News 06-07-2013 Anep 529 388FélicitationsLa famille Mouhoubi esttrès heureuse d'annoncerla succès de leurs filsChakib et Imadavec brio aux exam<strong>en</strong>s deBEM. En cette occasion,elle leurs prés<strong>en</strong>te leursfélicitations les <strong>en</strong>courageantsà poursuivre leursétudes et décrocherd'autres diplômées.AppelL’association des stomisésd’Algérie parraineun recueil de fonds poursauver un nourrisondont la vue est m<strong>en</strong>acéede cécité.Nous faison donc aux âmes charitablesqui voudrai<strong>en</strong>t contribuer auxsoins de ce bébé à l’étranger. Le dossiermédical peut être transmis par e-mail à toute demande.Tél : 0670-15-35-120553-03-08-25E-mail :associationstomisés@yahoo.frAlgérie News 06-07-2013 Anep 529 402ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013Algérie News 06-07-2013 Anep 529 407


C O U P S D E P R O J E C T E U RILS ONT OSÉ LE DIRE>9En hausseAbdelazizBelkhademQui a dit que l’ex-secrétaire général duFLN avait perdu tout influ<strong>en</strong>ce sur le parti? La crise provoquée par ler<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des instances au sein del’APN prouve qu’il est toujours auxaffaires et qu’il peut, s'il le souhaite,provoquer d’autres crises.MohamedCherif Abbas«Je reconnais que ceux qui sont tombés auchamp d’honneur avant 1954, sont desmartyrs, mais nous ne pouvons lereconnaître sans changer la loi actuelle.»AbderrahmaneBelayat« Certains m’accus<strong>en</strong>t d’avoir été sélectifdans le choix des représ<strong>en</strong>tants FLN pourle r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des instances de l’APN.Ce n’est pas vrai. Je n’ai pas choisi seul,c’est le Bureau politique.»Mohamed B<strong>en</strong>hamou«Je suis favorable à la peine de mort pourles affaires de corruption.»>Vahid HalilhodzicLe monde de l’insoliteJamais l’équipe algéri<strong>en</strong>ne de footballn’aura été aussi bi<strong>en</strong> classée dansl’histoire de la Fifa. Un résultat, faut-il lereconnaître, réalisé sous la direction del’<strong>en</strong>traîneur Vahid.En baisseUn cadeautrés intimeLa Finlande a offert au prince William età Kate, qui att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t sous peu leurpremier <strong>en</strong>fant, un kit de naissancecont<strong>en</strong>ant des habits de nouveaux-nés,des coussinets d'allaitem<strong>en</strong>t et mêmedes préservatifs. Ce kit est proposé àtous les couples att<strong>en</strong>dant un bébé <strong>en</strong>Finlande. Il compr<strong>en</strong>d des barboteuses,des combinaisons de ski, deschaussons de bébé dans des couleursneutres pouvant aller aussi bi<strong>en</strong> à ungarçon qu'à une fille, ainsi que desproduits de soins pour nouveau-né."Nous sommes ravis d'avoir reçu le trèsg<strong>en</strong>til cadeau du gouvernem<strong>en</strong>tfinlandais. C'est très bi<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sé et nousleur <strong>en</strong> sommes très reconnaissants", adéclaré une porte-parole du coupleprincier britannique à Londres.La fête, tout lemonde déménageDes camions et des cartons à tous lescoins de rue, des asc<strong>en</strong>seurs prisd’assaut : chaque année, des dizainesde milliers de Québecois chang<strong>en</strong>td’appartem<strong>en</strong>t à la même date - le 1erjuillet, jour de la fête nationale. Unefaçon de bouder le Canada Day, célébréune semaine après la fête nationalequébecoise ? Sans doute. Mais il y uneautre raison à ce grandchambardem<strong>en</strong>t : la plupart des bauxdémarr<strong>en</strong>t le 1er juillet. Cette traditionséculaire évite que les locatairesse fass<strong>en</strong>t expulser l’hiver,note La Presse Canada.Un cours choc !Six élèves allemands ont tourné del'oeil <strong>en</strong> cours d'éducation sexuelle,rapporte Bork<strong>en</strong>erzeitung.de. Lesélèves de 11-12 ans sont tombés commedes mouches après que leur prof debiologie leur a demandé de colorier desschémas d’organes génitaux. Lepremier <strong>en</strong>fant à perdre connaissance(il souffrait de problèmes circulatoires)a décl<strong>en</strong>ché une réaction <strong>en</strong> chaîne, aindiqué la directrice du RemigianumGymnasium, Dorothea Meerkötter. Lespré-ados ont été transportés auxurg<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> ambulance. Hormis uneélève ayant une infection, tous lescollégi<strong>en</strong>s ont repris les cours lel<strong>en</strong>demain. Mme Meerkötter dém<strong>en</strong>tles rumeurs selon lesquelles la classeaurait regardé une vidéo sur lacirconcision. Le programme duvénérable Remigianum Gymnasium est«tourné vers l’av<strong>en</strong>ir», indique le siteweb de l’établissem<strong>en</strong>t, cité par lachaîne publique WDR.>AbdelatifBaba-AhmedAbs<strong>en</strong>t, le ministre de l’Educationnationale reste toujours curieusem<strong>en</strong>tsil<strong>en</strong>cieux au mom<strong>en</strong>t où son secteur estsecoué par un scandale sans précéd<strong>en</strong>t.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


10 > P U B L I C I T EALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


dclgéa a eAnalyses &DécryptagesLa rédaction d'Algérie News propose un<strong>en</strong>ouvelle rubrique dédiée à l'analyse et audécryptage de l'actualité qui nous concerneet qui nous <strong>en</strong>toure.Nous lançons un appel à tous ceux et toutescelles qui veul<strong>en</strong>t y contribuer à travers desarticles ou des propositions. Vos contributionsseront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.Contact : ayachinews@yahoo.fr11Tac o TacQuand le bac étaitun acte de résistancePar Yacine ChabiBouteflika chez Louis XIVHerculeet l’article 88par Nadir BachaII y a, ces derniers temps, une expression qui prête à uneextraordinaire méditation. Nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons dire, sur les<strong>page</strong>s de journaux, dans les ondes de la radio ou à latélévision, cette phrase v<strong>en</strong>ue d’on ne sait quelparadigme de circonstance : « selon la dernièrer<strong>en</strong>contre du Premier ministre avec le présid<strong>en</strong>t de laRépublique aux Invalides dans la capitale française »,pour annoncer un plan de travail avec les part<strong>en</strong>aireséconomiques et sociaux, comme tout récemm<strong>en</strong>t avecles walis, par exemple. C’est dit le plus «normalem<strong>en</strong>t»du monde comme si le lieu relevait d’une désignation detopologie, largem<strong>en</strong>t admise dans l’imaginaire collectif.Lire > <strong>page</strong>s 12 - 13En 1992, plus d'un million decandidats au baccalauréat ont été«invités» à refaire les épreuves àcause d'une fuite organisée et planifiéedes sujets. C'était le 9 juin.L'épreuve de physique, redoutée partous, allait débuter aux <strong>en</strong>virons dehuit heures du matin. Conc<strong>en</strong>tré etisolé du monde extérieur, comm<strong>en</strong>t saurais-je que des véhiculespassai<strong>en</strong>t la veille dans les différ<strong>en</strong>ts quartiers de lacapitale, lançant dans les airs l'énoncé et la solution du sujet.Aux <strong>en</strong>virons de 11h00, j'ai remis ma copie. Je n'oublieraijamais le sourire complice de la surveillante à qui j'avaisremis mes réponses. Je n'oublierai pas aussi le fait que j'eusseété le dernier à sortir de la classe. Peu de temps après, le sujetet la solution ont été placardés sur les murs des couloirs duCEM où j'avais passé mes exam<strong>en</strong>s. Je me suis arrêté un instantpour y jeter un coup d'œil. Effectivem<strong>en</strong>t, c'était bel estbi<strong>en</strong> le sujet de physique. Je r<strong>en</strong>tre perplexe à la maison.Devant les c<strong>en</strong>tres d'exam<strong>en</strong>s,c'était la grande foire. Uneseule question taraudait monesprit : est-ce uniquem<strong>en</strong>tl'épreuve ou carrém<strong>en</strong>t tout lebac qui sera annulé ? 14h00,c'est la dernière épreuve,l’arabe. Personne ne savait s'ilfallait poursuivre les exam<strong>en</strong>sou arrêter <strong>en</strong> cours du chemin.Même scénario, les candidats<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> salle d'exam<strong>en</strong> avecles sujets <strong>en</strong> main, ramasséessur l'asphalte brûlant de cettejournée estivale. Les <strong>en</strong>seignantsn'avai<strong>en</strong>t plus grandchoseà faire. Surveiller quoi etEntre les deux«bacs», deuxévénem<strong>en</strong>ts sontv<strong>en</strong>us marquer àjamais ma vie, etcelle du pays. Magrand-mèredisparaît etBoudiaf estassassiné.qui? Jeudi 10 juin. Au JT de20h00, un communiquétombe : le bac est annulé. Unedeuxième session est programméepour le 7 juillet. Personn<strong>en</strong>'a réagi ni décidé de sortirdehors dénoncer l'injustice.Personne n'aurait osé sortir,l'état d'urg<strong>en</strong>ce avait été décrété quelques mois plus tôt. Lecommuniqué avait annoncé <strong>en</strong> plus l'ouverture d'une<strong>en</strong>quête. Mais pour quoi faire? C'était évid<strong>en</strong>t pour moic'était le premier acte terrorisme dans l'histoire du pays.Entre les deux «bacs», deux événem<strong>en</strong>ts sont v<strong>en</strong>us marquerà jamais ma vie, et celle du pays. Ma grand-mère disparaît etBoudiaf est assassiné. 7 juillet 1992. Les épreuves comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tet avec eux, le début d'une desc<strong>en</strong>te aux <strong>en</strong>fers qui plongeral'Algérie dans les méandres du terrorisme sanguinaire.Les par<strong>en</strong>ts avai<strong>en</strong>t peur de laisser leurs <strong>en</strong>fants sortir. Bongré mal gré, le même million est ressorti repasser son bac. Cefut le premier acte de résistance de la société qui refuse demourir, d'abdiquer face à ceux qui ont voulu <strong>en</strong> faire unesociété de serviles ignorants. Les résultats tomb<strong>en</strong>t quelquessemaines plus tard. 19% de taux de réussite et un minimumde 16/20 de moy<strong>en</strong>ne pour faire médecine, à conditiond'avoir un coup de pouce. C'est l'année où des c<strong>en</strong>taines debacheliers ont migré vers le Burkina Faso pour s'inscrire <strong>en</strong>Sci<strong>en</strong>ces médicales et rev<strong>en</strong>ir l'année suivante <strong>en</strong> Algériepour achever le cursus <strong>en</strong> médecine. Amine était de ceux-là.Son père médecin voulait que son fils puisse assurer la relève.Mais Amine, une fois r<strong>en</strong>tré, décide de rejoindre les rangs dela police. Il voulait déf<strong>en</strong>dre son pays. Amine fut assassiné aumois de mai 1995 à Alger. Il avait tout juste 23 ans. Sa soeura eu son bac l’année suivante. Elle a pu faire médecine etrepr<strong>en</strong>dre le cabinet de son père.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


12 dclgé a a eDécryptageAnalyses &DécryptagesBouteflika chez Louis XIVHercule et l’article 88des Invalides. Une <strong>en</strong>tréedans une <strong>en</strong>cyclopédie sérieuses’étalera sur des <strong>page</strong>s. Dont onreti<strong>en</strong>dra l’ess<strong>en</strong>tiel d’un site parisi<strong>en</strong>– l’Institution nationale des L’HôtelInvalides - bâti par Louis XIV, le Roi Soleil, <strong>en</strong>tre1670 et 1679, pour «accueillir ceux qui ontexposé librem<strong>en</strong>t leur vie et prodigué leur sangpour la déf<strong>en</strong>se et le souti<strong>en</strong> de notre pays»,selon l’édit royal qui a annoncé sa création.Cette institution est aujourd’hui un établissem<strong>en</strong>tmédical de pointe spécialisé dans la prise<strong>en</strong> charge des blessés de guerre et du grand handicap,elle se divise <strong>en</strong> trois c<strong>en</strong>tres complém<strong>en</strong>taires: le c<strong>en</strong>tre des p<strong>en</strong>sionnaires, le c<strong>en</strong>tremédicochirurgical et le c<strong>en</strong>tre d’études et derecherche sur l’appareillage des handicapés. Lesite est placé sous la tutelle du ministre déléguéauprès du ministre de la Déf<strong>en</strong>se, chargé desAnci<strong>en</strong>s combattants. Bref, l’établissem<strong>en</strong>t, pource qui «nous» concerne, s’occupe donc aussi dessoins <strong>en</strong> hospitalisation <strong>en</strong> vue de la réadaptationfonctionnelle des pati<strong>en</strong>ts admis, dont spécialem<strong>en</strong>tcelle de notre chef d’Etat, AbdelazizBouteflika, après qu’il ait été atteint d’accid<strong>en</strong>tvasculaire cérébral (AVC), il y a plus de deuxmois déjà.Le sujet ici n’est pas de vouloir se demanderpourquoi les responsables de la santé du présid<strong>en</strong>tde la République ont dû opter pour unchoix pouvant avoir une connotation ou uneautre, dans cette ambiance du pardon et de larep<strong>en</strong>tance qui couve, et dans la grande crise dela santé <strong>en</strong> Algérie – un peu <strong>en</strong> France aussi, lespati<strong>en</strong>ts français se plaign<strong>en</strong>t, leurs médecins etleurs paramédicaux aussi. Dans ce domaine particulierde l’exercice de l’homme ayant <strong>en</strong>tre lesmains la charge de la vie d’un être humain, surtoutd’un ressortissant sur lequel pèse un contratincompressible vis-à-vis de toute une nation, ehbi<strong>en</strong>, quelque part, il pourrait exister une résolutionde consci<strong>en</strong>ce qui n’a d’autre option, pourla solution thérapeutique infaillible, que de sedépêtrer de toute considération extra médicale.Le souci dans cette interv<strong>en</strong>tion n’est pas de t<strong>en</strong>terde s’immiscer dans l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des prépondérances,de l’urg<strong>en</strong>ce pour le meilleur choix- l’av<strong>en</strong>ir immédiat tranchera et les responsabilitésauront des noms, pour la bonne ou la mauvaisedécision, la médecine n’est pas la sci<strong>en</strong>ce del’impossible, elle fait des miracles <strong>en</strong> s’aidant destechnologies les plus sophistiquées, mais le corpsqu’on soigne n’obéit pas toujours aux principesdes soins jugés les meilleurs pour ram<strong>en</strong>er aumieux la bonne santé du pati<strong>en</strong>t, surtout s’il està l’automne de son âge. Un présid<strong>en</strong>t est élupour cinq ans <strong>en</strong> Algérie, c’est-à-dire poursoixante mois, il n’est pas m<strong>en</strong>tionné dans letexte de la Constitution qu’il a le droit, <strong>en</strong> tantque présid<strong>en</strong>t de la République, de pouvoir disposerde deux ou trois mois pour se refaire unesanté. Mais abs<strong>en</strong>t de son pays et loin de la scènequi le consacre comme chef d’Etat, la loi fondam<strong>en</strong>tal<strong>en</strong>e le permet pas, son article 88 est précis,net et sans bavure, qui incrimine directem<strong>en</strong>tle Conseil constitutionnel, quasim<strong>en</strong>tdémissionnaire, qui ne semble pas s’interrogersur l’abs<strong>en</strong>ce malade du présid<strong>en</strong>t de laRépublique durant plus de deux mois. Lesobservateurs les plus philosophes, considérantl’Etat algéri<strong>en</strong> « Safir aâlla aâfir » dans lequeltoutes les institutions débray<strong>en</strong>t parce que l’<strong>en</strong>semblede leurs corps ne retrouv<strong>en</strong>t pas les marquesrépublicaines qui doiv<strong>en</strong>t les caractériser<strong>en</strong> les référ<strong>en</strong>çant, considèr<strong>en</strong>t normal, désormais,qu’un conseil des ministres ne peut pas set<strong>en</strong>ir, ou plutôt peut ne pas se t<strong>en</strong>ir. Dès lors quele présid<strong>en</strong>t du Conseil constitutionnel et seshonorables membres, représ<strong>en</strong>tant la magistraturesuprême <strong>en</strong> Algérie, se cont<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t du seulmessage du présid<strong>en</strong>t de la République rapportéà partir de Paris qui dit de faire att<strong>en</strong>tion au peuplepour le ramadhan – indice qui prévoit queles citoy<strong>en</strong>s vont devoir jeûner sans leur chefMais Abdelaziz Bouteflika abeaucoup plus que douze travaux à réaliser,il n’a pas la force olympi<strong>en</strong>ne d’Héraclès.d’Etat - la mesure est explicitem<strong>en</strong>t donnée pourdécourager de tout espoir de cohér<strong>en</strong>ce dans lesarticulations de l’Etat qui officialis<strong>en</strong>t sous cettegrandiose institution. Mais...Tayeb Belaïz, anci<strong>en</strong> ministre de la Justicegarde des Sceaux, a été nommé à la tête de cetédifice comme rempart de garantie contre toutet<strong>en</strong>tative de perturbation dans le cheminem<strong>en</strong>tprésid<strong>en</strong>tiel de Abdelaziz Bouteflika, qui considèrecette fonction dans le très long cours.Produit nec plus ultra du Tiers-monde, il saitmieux que quiconque que pouvoir exercer«positivem<strong>en</strong>t» comme chef suprême dans unecommunauté sous-développée, il faut que çanécessite d’exercer le plus longtemps possible etêtre capable que ça se fasse. Et pour que ça sefasse, on n’a pas le choix, dans un premiertemps, que de piétiner sur beaucoup de chosessur son chemin, sur les institutions et, paradoxalem<strong>en</strong>t,sur les m<strong>en</strong>talités <strong>en</strong> train de s’éduquerpour aller avec, dans l’appr<strong>en</strong>tissage de la démocratierépublicaine - on dira les dommages collatérauxdans la recherche d’un processus légitimeet souverain qui assoira définitivem<strong>en</strong>t ledev<strong>en</strong>ir radieux, accepté par la majorité.Pour essayer d’être plus concret, <strong>en</strong> général,les désirant de dev<strong>en</strong>ir leader incontestable dansune société humaine qui tarde à construire unschéma de développem<strong>en</strong>t, arrive sur le terrainet dans l’opinion avec des programmes quidépass<strong>en</strong>t <strong>en</strong> durée le nombre d’années accordédans un mandat de démocratie universelle. Leterme « Ecuries d’Augias » emprunté à la mythologiegrecque pour désigner le rôle alloué à quelquechef d’Etat face aux mille problèmes quetraverse leurs pays au mom<strong>en</strong>t où ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tles rênes pour gouverner est tout indiqué pourcomparer avec la situation globale et détailléeALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013qui prévaut <strong>en</strong> Algérie. Tous les secteurs d’activité,sans exception, ne satisfont pas le citoy<strong>en</strong>,quel que soit son statut social. Trop tard pourlui, il ne s’inquiète plus du monde de demainpour ses <strong>en</strong>fants qui inscriv<strong>en</strong>t dans leur perspectived’av<strong>en</strong>ir le départ définitif de leur pays ;les meilleurs qui n’ont pas quitté l’école tôt afinde travailler pour au moins gagner leurs chaussetteset leur slip, il faut qu’ils ai<strong>en</strong>t une m<strong>en</strong>tion«très bi<strong>en</strong>» ou «excell<strong>en</strong>ce» pour pouvoir faireles études dont ils rêv<strong>en</strong>t et dont ils sontd’avance certains qu’après le diplôme ils travaillerontdans un climat professionnel catastrophique.Donc c’est foutu pour cette générationd’<strong>en</strong>fants qui ont contracté la scoliose et le souffleau cœur par la faute du sac à dos de dix kilosdont le gouvernem<strong>en</strong>t vi<strong>en</strong>t de rassurer qu’il val’alléger s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t. C’est de la génération quiest <strong>en</strong> train de naître dont il est questionaujourd’hui, histoire de t<strong>en</strong>irà l’ultime fibre de l’espérancequi consiste à lui donner, àl’avance, toutes les raisonsd’aimer son pays et d’aimer ?ouvrer pour sa prospérité. Ladiffér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre un chefd’Etat d’un puissant paysindustrialisé et celui d’unpays sous-développé est, sil’on peut imager, que le premiera juste à régler un moteur, l'huiler, lubrifierson rouage, remplacer une pièce défectueuse parune autre – que son pays fabrique - et le secondpossède à sa charge tout le moteur à inv<strong>en</strong>ter, lestechniques à appr<strong>en</strong>dre pour le construire, sanscompter l’accompagnem<strong>en</strong>t psychologiqu<strong>en</strong>écessaire pour pouvoir le réaliser. Un mandatde gouvernance de quelques années est largem<strong>en</strong>tsuffisant à quelqu’un comme FrançoisHollande – ou à ses correspondants parmi lesplus grands Etats de l’Union europé<strong>en</strong>ne – pourfaire tourner une machinerie rodée depuis aumoins deux siècles de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de laconnaissance et du savoir - le monde <strong>en</strong>tier aobservé comm<strong>en</strong>t la Belgique a fonctionné sansproblème particulier amoindrie d’un gouvernem<strong>en</strong>tp<strong>en</strong>dant plus de deux années. Dans leTiers-monde c’est une autre paire de manches ;les chefs d’Etat s’ils ne vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas comme desbâtisseurs, ils arriv<strong>en</strong>t au pouvoircomme sauveurs, et leur mandat, avoix du peuple ou par le subterfudélégation vécue comme un défi smesses de changem<strong>en</strong>t radical pourle pays du sous-développem<strong>en</strong>t. Bleaders ont réussi leur pari de pardans les pays Balkans, <strong>en</strong> Amériqudans l’Asie du Sud-Est. La durée dugouvernance dans le Tiers-monde eblématique que puisse se compter letravaux herculé<strong>en</strong>s à réaliser. D’où leh<strong>en</strong>de le temps autant qu’il a peurlui fasse défaut dans les délais d’acprogrammes. Les plus célèbres trag<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>fance de la civilisalatine le miracle du demi-dieu Héracchez les Latins) qui, pour nettoyesaleté des imm<strong>en</strong>ses écuries de la citétrouvé l’astuce de détourner de leufleuves de Pénée et d’Alphée par lequels il a pu racler à fond l’<strong>en</strong>cAbdelaziz Bouteflika a beaucoup plutravaux à réaliser, il n’a pas la forced’Héraclès, mais s’il est allé retrouvest possible la si<strong>en</strong>ne dans le sl’Empire colonial c’est que l’<strong>en</strong>trainvation pour retourner à sa tâcheénormém<strong>en</strong>t. D’aucuns compr<strong>en</strong>nequi bouillonne dans son sang depuisà tomber malade, lui qui par le passimplacable ressort, remarquable danordinaire faculté de déplacem<strong>en</strong>t dede nuit dans les villes algéri<strong>en</strong>nes etau cours de son premier mandat.Plus parce que, dans une premièpolitique dans une Algérie indép<strong>en</strong>dp<strong>en</strong>dant seize années, ard<strong>en</strong>t ministres étrangères et dans une autre, beâgé mais comme chef d’Etat duraans, il aura réussi p<strong>en</strong>dant plus deabs<strong>en</strong>t physiquem<strong>en</strong>t, à faire faire deexpertises, de la santé de l’état algérdres frais, au coût équivalant à la farale des soins depuis le 27 avrildécharge aussi que personne ne nquelle manière réussir à curer, comles écuries d’Augias <strong>en</strong> une seule jou


Décryptage13Crise europé<strong>en</strong>neL’Allemagneserait-ellecontaminée ?u moinsis par la, est unedes proiresortircoup demonde,latine ouandat deussi prombredeef apprésasantémplir sesues grecsn gréco-(Herculel'horribleElide, il acours lesaux deste.Maisue douzempi<strong>en</strong>netant qu’ilbole dela motiapprochele dépit’il se mettait d’unon extrarcommeétranger,exist<strong>en</strong>cee, il a étédes affaioupplusquatorzeux mois,ilans, desà moinregénésé.A sas dit deHercule,e.N. B.Alors que le marché les att<strong>en</strong>dait<strong>en</strong> hausse à peu près symétrique,les commandes à l'industrieallemande ont diminué de 1,3% <strong>en</strong>mai 2013 par rapport à avril, contreune baisse de 2,2% <strong>en</strong>tre marset avril.Le chiffre d'avril a été révisé, par rapport à -2,3% <strong>en</strong> première lecture, d'après le ministèreFédéral de l'Économie et des Technologies quipublie ces chiffres. La baisse de mai a été<strong>en</strong>trainée par les commandes prov<strong>en</strong>antd'Allemagne (-2%) et du reste de la zone euro (-3,9%),alors que celles des pays tiers ont augm<strong>en</strong>té de 1,1%.Les commandes à l'industrie allemande ont poursuivileur repli au mois de mai, a annoncé v<strong>en</strong>dredi le ministèrede l'Economie, déjouant les att<strong>en</strong>tes des analystesqui misai<strong>en</strong>t sur un rebond. En mai, les commandes ontreculé pour le deuxième mois d'affilée, de 1,3% par rapportà avril, d'après des données corrigées des variationssaisonnières (CVS). Un chiffre très inférieur aux att<strong>en</strong>tesdu cons<strong>en</strong>sus d'analystes compilé par l'ag<strong>en</strong>ce DowJones Newswires qui misait au contraire sur une haussede 1,2%. Le mois précéd<strong>en</strong>t, elles avai<strong>en</strong>t reculé de 2,2%,selon un chiffre légèrem<strong>en</strong>t corrigé par rapport à l'annonceinitiale de -2,3%. Sur deux mois, avril et mai, parrapport à février-mars, le volume des commandes a égalem<strong>en</strong>tcédé 1,6%. «L'évolution des commandes dansl'industrie s'est montrée très volatile ces derniers mois.De ce point de vue, les fluctuations plus ou moins fortesdes grosses commandes ont joué aussi un rôle», a comm<strong>en</strong>téle ministère de l'Economie dans un communiqué.«Sans les grosses commandes, les <strong>en</strong>trées de commandessont toujours ori<strong>en</strong>tées à la hausse, bi<strong>en</strong> que moins fortem<strong>en</strong>tqu'auparavant. La t<strong>en</strong>dance de fond (...) restepositive et devrait rester un souti<strong>en</strong> de la conjonctureindustrielle», a-t-il assuré. Dans le détail, <strong>en</strong> mai, lescommandes industrielles <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d'Allemagneont d'avantage reculé (-2%) que celles <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance del'étranger (-0,7%). Si les commandes <strong>en</strong> dehors de lazone euro ont grappillé 1,1%, celles <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance de lazone ont chuté de 3,9%, signe des difficultés persistantesau sein de l'union monétaire. La baisse de la demande aconcerné tous les secteurs. Les fabricants de bi<strong>en</strong>s deconsommation ont été les plus touchés avec une baissedes commandes de 3,1%. Ce repli a atteint 1,8% pour lesbi<strong>en</strong>s d'investissem<strong>en</strong>t et 0,1% pour les bi<strong>en</strong>s intermédiaires.Le fait que l'Allemagne voit à son tour sonmoteur économique ral<strong>en</strong>tir sérieusem<strong>en</strong>t oblige les leadersde la zone euro à agir pour trouver une solutionconcrète pour réduire les écarts de taux, recapitaliser lesystème bancaire, déf<strong>en</strong>dre la monnaie unique, relancerla croissance et faire baisser le chômage. Bi<strong>en</strong> que dotéed’une forte économie, l’expert R<strong>en</strong>é Lasserre, p<strong>en</strong>sedans une contribution au Bulletin économique du Ciracque l’Allemagne devrait introduire quelques modificationsà sa politique économique. Pour cet expert« l’unité sociale » a été un <strong>en</strong>jeu politique ess<strong>en</strong>tiel del’unification allemande, tout d’abord au plan des principes,puisqu’elle constituait un volet à part <strong>en</strong>tière du« Traité sur l’Union monétaire, économique et sociale »<strong>en</strong>tré <strong>en</strong> vigueur au 1er juillet 1990 et qu’elle devait assurer,après quarante ans de division <strong>en</strong>tre deux systèmeséconomiques et sociaux profondém<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ts, l’intégrationsociale à parité de droits et de garanties descitoy<strong>en</strong>s de l’anci<strong>en</strong>ne RDA au sein de l’Allemagne réunifiée.Au plan des conditions, <strong>en</strong>suite, car l’unité sociales’est révélée, dans les faits, un défi économique et socialmajeur, à la fois par le coût économique et financier trèsélevé de l’effort de solidarité exceptionnel qu’elle aimpliqué et par les inégalités de conditions et de chancesqu’elle a laissé subsister. A bi<strong>en</strong> des égards, son bilanapparaît, vingt ans après, non seulem<strong>en</strong>t mitigé, maishistoriquem<strong>en</strong>t paradoxal : alors qu’elle était c<strong>en</strong>sée réunir<strong>en</strong>fin, après cinquante ans d’épreuves, le peuple allemanddivisé sous le même toit de l’Etat social protecteurinitié un siècle plus tôt par Bismarck, l’unité sociale a <strong>en</strong>quelque sorte précipité la crise de l’Etat-Provid<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>portant les contraintes de ce dernier à leur paroxysme.Lasserre souligne que dans sa prodigalité solidaire, lapolitique sociale d’unification se situe dans le prolongem<strong>en</strong>tde cette utopie de patriotisme social imaginée parBismarck au temps de la fondation de l’Etat national etqui dota l’Allemagne du système social le plus avancéd’Europe, avant que celui-ci ne soit détruit par les guerres,puis refondé dans les années 1950 <strong>en</strong> Républiquefédérale autour de l’économie sociale de marché etincarné par l’Etat-Provid<strong>en</strong>ce généreux des années 1970.Mais à peine ce dernier nourrit-il la croyance à un progrèssocial indéfini, fondée sur l’idée d’une croissanceéconomique ininterrompue, qu’il se trouve ébranlé sousl’effet des chocs pétroliers, de l’internationalisation desmarchés et du vieillissem<strong>en</strong>t démographique. Tandisqu’<strong>en</strong> Grande-Bretagne, son autre patrie d’adoption,l’Etat-Provid<strong>en</strong>ce se voit alors assez largem<strong>en</strong>t démantelé,le Sozialstaat allemand comm<strong>en</strong>ce à subir ses premiersajustem<strong>en</strong>ts. L’unification vi<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant arrêterles p<strong>en</strong>dules <strong>en</strong> remettant la « symétrie sociale » à l’ordredu jour pour plus d’une déc<strong>en</strong>nie, au terme de laquellesonnera finalem<strong>en</strong>t l’heure de vérité. Celle de l’incapacitéd’une économie comptant pourtant parmi les plusprospères du monde à assurer durablem<strong>en</strong>t, par un systèmede solidarité fondé pour l’ess<strong>en</strong>tiel sur l’activitéproductive, un niveau de progrès social dépassant sesmarges de productivité et ses capacités de développem<strong>en</strong>t.Pour avoir cédé à cet irréalisme domestique, alorsmême que son économie était soumise à un processus deglobalisation et de concurr<strong>en</strong>ce mondiale accéléré,l’Allemagne a vu ses performances économiques reculeret a dû relever le défi politique d’une réforme de son systèmede protection sociale pour restaurer sa compétitivité.Car c’est bi<strong>en</strong> de réforme au plein s<strong>en</strong>s du termequ’il s’agit : loin d’avoir choisi son démantèlem<strong>en</strong>t oud’<strong>en</strong> accepter le détricotage au gré des nécessités du marché,l’Allemagne a choisi, à travers l’adoption et la mise<strong>en</strong> œuvre de l’Ag<strong>en</strong>da 2010, de reconfigurer son Etatsocial <strong>en</strong> <strong>en</strong> révisant les principes directeurs et <strong>en</strong> <strong>en</strong>redéfinissant les garanties. En mars dernier plusieursquotidi<strong>en</strong>s allemands estim<strong>en</strong>t qu’ un parti anti-eurodevrait participer aux élections fédérales de septembre2013 : Alternative pour l’Allemagne. Le parti seraitconduit par Hans-Olaf H<strong>en</strong>kel, anci<strong>en</strong> patron de la fédérationallemande des industries (BDI). Les fondateursde ce mouvem<strong>en</strong>t serai<strong>en</strong>t l’économiste Bernd Lucke quiest à l’initiative du mouvem<strong>en</strong>t, un anci<strong>en</strong> journaliste auFrankfurter allgemeine zeitung (FAZ) Konrad Adam etAlexander Gauland, anci<strong>en</strong> membre de la CDU.Sortir de l’euro et « ne plus payerpour les autres »Le programme d’Alternative pour l’Allemagne sefonderait sur deux « constats » : l’économie allemandese porterait mieux avec le Deutschmark et le pays n’apas à éponger les dettes de pays de l’eurozone peu soucieuxde l’équilibre de leurs finances publiques. Le partieurosceptique proposerait donc un abandon de la monnaieunique et <strong>en</strong>visagerait « un retour à la monnai<strong>en</strong>ationale », un recours à des « unions monétaires pluspetites » (un euro du Sud ou un euro du Nord par exemple)ou à l’introduction de « monnaies parallèles ». Il estintéressant d’observer que si la monnaie nationale faitpartie du champ des possibles, d’autres solutions sont<strong>en</strong>visagées, dans une optique régionaliste.Sur fond de contestationet de populismeL’apparition d’un parti anti-euro <strong>en</strong> Allemagne est àconsidérer dans un contexte de crise europé<strong>en</strong>ne et decontestation à la politique contin<strong>en</strong>tale d’Angela Merkeloutre-Rhin. La Tribune évoque égalem<strong>en</strong>t l’ « effetSarrazin », du nom de l’élu social-démocrate auteur (àsuccès) de « L’Allemagne n’a pas besoin de l’euro », danslequel il explique que l’aide de l’Allemagne aux pays <strong>en</strong>difficulté est une action de « comp<strong>en</strong>sation », par rapport« à la responsabilité allemande p<strong>en</strong>dant la Secondeguerre mondiale ». D’après un sondage publié par lejournal Handelsblatt et repris <strong>en</strong> mai dernier par LaTribune, 41% des Allemands serai<strong>en</strong>t d’accord « avec letitre du livre », alors que 60% souhaiterai<strong>en</strong>t une expulsionde la Grèce de la zone euro.Synthèse Yanis RamyALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


14 dclgé a a eKiosque internationalAnalyses &DécryptagesTUNISIEMonsieur Hollande,mêlez-vous des affairestunisi<strong>en</strong>nes !Randa Takieddine, Al-HayatEt si le présid<strong>en</strong>tfrançais profitait de savisite pour rappeler auparti au pouvoir lesvaleurs démocratiquesde la révolution de 2011 ?Avant que la rue ne lefasse, comme <strong>en</strong> Egypte.Le voyage du présid<strong>en</strong>tfrançais FrançoisHollande <strong>en</strong> Tunisiecoïncide avec lesévénem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Egypte.de Tunisie que sont partiesles révolutions arabes et c'estla révolution tunisi<strong>en</strong>ne quiC'estavait poussé les peuples arabesà se révolter au nom de la liberté,contre la corruption et <strong>en</strong> espérant demeilleures conditions économiques. EnEgypte, un an après avoir accédé au pouvoir,le présid<strong>en</strong>t Mohamed Morsi et lesFrères musulmans ont échoué à répondreaux aspirations du peuple qui les avait élus.Mike Giglio, The Daily BeastEn l'espace d'une heure, lesécrans de télévision se sontconc<strong>en</strong>trés sur un autrevisage. Mahmoud Badr, 28 ans,<strong>en</strong>core inconnu ce printemps ycompris parmi les opposants duCaire, est dev<strong>en</strong>u le visage dumouvem<strong>en</strong>t anti-Morsi à l'originedes manifestations. Badr adéclaré lors d'une confér<strong>en</strong>ce depresse que les manifestants neserai<strong>en</strong>t satisfaits qu'après l'annoncedu départ de Morsi. Il s'est<strong>en</strong> outre répandu <strong>en</strong> louanges surl'armée : "Nous saluons l'armée !Nous la saluons ! Elle a montréqu'elle était aux côtés du peuple."Discret et modeste quand il estloin des caméras, Badr, vêtu d'untee-shirt et d'un jean, s'est <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ulundi avec The Daily Beastdevant le studio de télévision où ilv<strong>en</strong>ait de faire sa dernière apparitionà l'ant<strong>en</strong>ne de la nuit. Il étaittout excité. "Je suis très fier dupeuple égypti<strong>en</strong>. Nous sommestout près d'y arriver." Badr militedepuis l'époque de HosniMoubarak, mais il n'a jamais eude rôle important. Il passait laplus grande partie de son temps àtravailler discrètem<strong>en</strong>t commejournaliste. Ce printemps, il atoutefois décidé de se lancer dansune nouvelle campagne dont il afini par dev<strong>en</strong>ir la personnalitéprincipale, du moins publiquem<strong>en</strong>t.Intitulée Tamarod(Rébellion), cette campagne nevisait qu'un but : collecter desALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013Au lieu de satisfaire les exig<strong>en</strong>ces de liberté,Morsi a cherché à établir sa mainmise surla justice et la presse. Son échec se reflèteégalem<strong>en</strong>t dans la situation économiquedu pays, malgré les aides qu'il a reçues de lapart des Etats-Unis et du Qatar. Pourraitonaujourd'hui assister à un mouvem<strong>en</strong>tinverse, qui verrait l'Egypte donner l'exempleaux Tunisi<strong>en</strong>s ?Sans conteste, les deux pays sont différ<strong>en</strong>ts.Et même si le parti d'Ennahda estdominant [<strong>en</strong> Tunisie], il est contraint decohabiter avec l'opposition. Il n'<strong>en</strong> restepas moins que les événem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Egypteconstitu<strong>en</strong>t une puissante mise <strong>en</strong> gardepour Ennahda. S'il devait y avoir un référ<strong>en</strong>dum<strong>en</strong> Egypte, il ferait apparaîtrel'échec de Morsi. Le fait que des millionsd'Egypti<strong>en</strong>s soi<strong>en</strong>t desc<strong>en</strong>dus dans la rueafin de réclamer le départ du présid<strong>en</strong>t éludevrait rappeler à Ennahda qu'il fautcompter avec les forces de l'opposition etque la révolution s'est faite au nom deslibertés et de la démocratie.La visite de François Hollande <strong>en</strong>Tunisie est importante, compte t<strong>en</strong>u de laproximité des deux pays, mais aussi <strong>en</strong> raisond'un passé douloureux : tous les précéd<strong>en</strong>tsprésid<strong>en</strong>ts français ont sout<strong>en</strong>u l'anci<strong>en</strong>dictateur Zine El-Abidi<strong>en</strong> B<strong>en</strong> Ali. EnFrance, on dit que le présid<strong>en</strong>t Hollande nesouhaite pas s'ingérer dans les affaires intérieurestunisi<strong>en</strong>nes. Or, dans la situationactuelle, il faudrait qu'il <strong>en</strong>courage les forcesdémocratiques. Car dans cette régiondu monde, les partis islamistes cherch<strong>en</strong>ttoujours à établir leur domination au lieude poser les fondem<strong>en</strong>ts de la démocratie.Le 1er juillet vers 16 heures, une photodu général Abdelfattah Al-Sissi, chef duConseil suprême des forces armées, estapparue sur les écrans de télévision dupays. Sissi a adressé un ultimatum au présid<strong>en</strong>tMohamed Morsi : calmez la crise quiPORTRAITMahmoud Badr,le nouveau visagede l'oppositionsignatures pour une pétition exigeantle départ de Morsi, <strong>en</strong> faisantdu porte à porte et <strong>en</strong> arp<strong>en</strong>tantles rues. "Mon point de vue,c'était qu'on ne pouvait pas réussirsans vraim<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrer lesg<strong>en</strong>s", confie-t-il.Les signatures ont comm<strong>en</strong>céà s'accumuler – leur nombre augm<strong>en</strong>taitde plusieurs millionschaque semaine, selon les organisateurs– et la campagne a pris laforme d'un nouveau mouvem<strong>en</strong>t.Les groupes révolutionnaires etles partis d'opposition se sontbi<strong>en</strong>tôt ralliés à son appel à lamanifestation du 30 juin, le premieranniversaire du jour oùMorsi était dev<strong>en</strong>u le premierprésid<strong>en</strong>t démocratiquem<strong>en</strong>t éludu pays. Tandis que les organisateursexposai<strong>en</strong>t leurs rev<strong>en</strong>dications– démission de Morsi ouorganisation d'élections anticipées– certains militants sedemandai<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t on allait yparv<strong>en</strong>ir exactem<strong>en</strong>t. Il y avaitpeu de chance que Morsi quitte lepouvoir de son propre gré et iljouissait <strong>en</strong>core du souti<strong>en</strong> demillions de personnes, parmi lesquellesles redoutables Frèresmusulmans.L'armée saluéePour nombre d'analystes, etmême de certains opposants, l'interv<strong>en</strong>tionde l'armée semblaitêtre le seul moy<strong>en</strong> de réussir. "Lesuccès de Tamarod dép<strong>en</strong>dait del'interv<strong>en</strong>tion de l'armée. La seulequestion, c'était de savoir s'ils <strong>en</strong>avai<strong>en</strong>t explicitem<strong>en</strong>t l'int<strong>en</strong>tion,déclare Shadi Hamid, directeur derecherche au Brooklyn DohaC<strong>en</strong>ter. Il n'y avait pas de moy<strong>en</strong>légal ou constitutionnel pourchasser Morsi du pouvoir s'il nevoulait pas démissionner. Et ilétait évid<strong>en</strong>t qu'il n'allait pas seretirer."Les manifestants ont <strong>en</strong>vahi laplace Tahrir deux jours d'affiléepour réclamer le départ du présid<strong>en</strong>t.Avant les manifestations,Hazem El-Zohery, l'un des responsablesde Tamarod, avaitdéclaré lors d'un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> qu'ilconsidérerait une interv<strong>en</strong>tion del'armée comme un succès. Cela nesignifiait pas pour lui un retourtouche le pays dans les quarante-huit heuressinon l'armée intervi<strong>en</strong>dra. Les manifestantsaffluai<strong>en</strong>t dans la rue et le r<strong>en</strong>versem<strong>en</strong>tde Morsi semblait de plus <strong>en</strong> plusprobable. [Le 3 juillet, <strong>en</strong> fin de journée,l'armée a annoncé la destitution du présid<strong>en</strong>tMohamed Morsi et l'a placé <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>cesurveillée. Il serait actuellem<strong>en</strong>tdét<strong>en</strong>u au ministère de la Déf<strong>en</strong>se. Demême, les dirigeants des Frères musulmansont été arrêtés et les médias de la confrériefermés.]au régime militaire : il souhaitaitque l'armée chasse Morsi etconfie le pouvoir à un gouvernem<strong>en</strong>tde transition, ce que nombred'opposants réclamai<strong>en</strong>t cesderniers jours.Badr fait confiance à l'arméepour aider les opposants à atteindreces objectifs. "Nous étionsconvaincus dès le début que ledevoir de l'armée était de prév<strong>en</strong>irla guerre civile… et que l'arméefinirait par se ranger auxcôtés du peuple. C'est notrearmée." Cette confiance inquièt<strong>en</strong>ombre de militants même s'ilssouhait<strong>en</strong>t le départ de Morsiqu'ils accus<strong>en</strong>t de gouverner defaçon autoritaire, de pousser lepays vers la théocratie et surtoutde mal gérer les affaires. Ils relèv<strong>en</strong>tque Moubarak, un anci<strong>en</strong>militaire, tirait sa force du souti<strong>en</strong>de l'armée. Après sa chute, ils sesont battus durem<strong>en</strong>t contre lesgénéraux du Conseil suprême desforces armées qui avai<strong>en</strong>t pris saplace. Ils dout<strong>en</strong>t que l'arméeretournera sans ri<strong>en</strong> dire sur laligne de touche dans le cas où elledevrait interv<strong>en</strong>ir.


Kiosque international dclgéa aAnalyses &Décryptagese15TRIBUNELa chari’a ne nourritpas son peupleMohammed El-Baradei,Foreign PolicyCri de colère duPrix Nobel de lapaix, l’Egypti<strong>en</strong>Mohamed El-Baradei, contrel’état dedéliquesc<strong>en</strong>ce deson pays etl’incompét<strong>en</strong>ce desdirigeantsislamistes.Deux ans après la révolutionqui a chassé HosniMoubarak du pouvoir,l’Egypte est un Etat <strong>en</strong>déliquesc<strong>en</strong>ce. Selon l’indice desEtats <strong>en</strong> faillite, nous sommes passésde la 45e place, un an avant lachute du dictateur, à la 31e. Je n’aipas regardé où nous <strong>en</strong> étions dernièrem<strong>en</strong>tparce que je n’ai pas<strong>en</strong>vie de déprimer davantage. Maisles preuves de cette aggravationsont autour de nous. Nous assistonsaujourd’hui à une érosion del’autorité de l’Etat égypti<strong>en</strong>. Il estc<strong>en</strong>sé assurer la sécurité et la justice.Mais l’Etat de droit est <strong>en</strong> voiede désintégration. En 2012, lesmeurtres ont augm<strong>en</strong>té de 130 %,les vols de 350 % et les <strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>tsde 145 %, selon les chiffresdu ministère de l’Intérieur. Desg<strong>en</strong>s se font lyncher <strong>en</strong> public sousles yeux de passants qui s’arrêt<strong>en</strong>tpour pr<strong>en</strong>dre des photos. Noussommes au XXIe siècle, pas p<strong>en</strong>dantla Révolution française.Résultat, les g<strong>en</strong>s p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’ilspeuv<strong>en</strong>t faire ce qu’ils veul<strong>en</strong>t. Etnaturellem<strong>en</strong>t cette situation créebeaucoup de peur et d’angoisse.On ne peut pas demander à l’économieégypti<strong>en</strong>ne de fonctionnernormalem<strong>en</strong>t dans ces conditions.Egypti<strong>en</strong>s ou étrangers, ceux quiont de l’arg<strong>en</strong>t n’investiss<strong>en</strong>t pas.Lorsque l’Etat de droit n’est plusrespecté, lorsque les institutionsne fonctionn<strong>en</strong>t plus et que vousne savez pas ce qui peut se passer lel<strong>en</strong>demain, il est naturel de resterprud<strong>en</strong>t. Résultat, les réserves dedevises étrangères sont épuisées, ledéficit budgétaire s’élèvera à 12 %du PIB cette année et la monnaieperd de sa valeur. Près d’un quartdes jeunes Egypti<strong>en</strong>s se lèv<strong>en</strong>t lematin et rest<strong>en</strong>t désœuvrés toutela journée. Dans tous les domaines,les facteurs économiques fondam<strong>en</strong>tauxsont dans le rouge. Aucours des prochains mois, l’Egypterisque de se trouver <strong>en</strong> cessationde paiem<strong>en</strong>t de sa dette extérieure.Legouvernem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>te désespérém<strong>en</strong>td’obt<strong>en</strong>ir une ligne decrédit ici ou là, mais ce n’est pasainsi qu’il relancera l’économie.L’Egypte a besoin d’investissem<strong>en</strong>tsétrangers, d’une politiqueéconomique cohér<strong>en</strong>te, d’institutionsefficaces et de main-d’œuvrequalifiée. Le gouvernem<strong>en</strong>t égypti<strong>en</strong>n’a toujours pas réussi à proposerune vision globale, il nepr<strong>en</strong>d que des mesures économiquesponctuelles sans maint<strong>en</strong>irde cap ferme. En décembre, il aadopté un plan d’austérité pour seconformer aux exig<strong>en</strong>ces du Fondsmonétaire international (FMI) etl’a susp<strong>en</strong>du le l<strong>en</strong>demain.P<strong>en</strong>dant ce temps, les prix grimp<strong>en</strong>t<strong>en</strong> flèche et la situationdevi<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>able, notamm<strong>en</strong>tpour près de la moitié de la populationqui vit avec moins de deuxdollars par jour. Le pouvoir exécutifne sait tout simplem<strong>en</strong>t pascomm<strong>en</strong>t diriger le pays. Ces g<strong>en</strong>sn’ont pas les compét<strong>en</strong>ces pourgouverner.Cela fait des mois que l’oppositionrappelle au présid<strong>en</strong>t Morsique l’Egypte a besoin d’un gouvernem<strong>en</strong>tcompét<strong>en</strong>t et impartial, aumoins jusqu’aux prochaines électionslégislatives. Nous avonsbesoin d’une commission pluripartitepour am<strong>en</strong>der laConstitution, dont à peu près toutle monde s’accorde à dire qu’ell<strong>en</strong>e garantit ni un bon équilibre despouvoirs, ni les droits et libertésfondam<strong>en</strong>tales. Nous avons besoind’une coopération politique <strong>en</strong>trepartis établis – y compris ceux des<strong>en</strong>sibilité islamique – et les Frèresmusulmans, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>tmoins de 20 % de lapopulation. Ces recommandationsn’ont pas été <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dues. Le gouvernem<strong>en</strong>tperd égalem<strong>en</strong>t du terraincar, <strong>en</strong> dépit de ses beaux discours,il s’est révélé incapable det<strong>en</strong>ir ses promesses. Les g<strong>en</strong>s veul<strong>en</strong>tde la nourriture, des soins, del’éducation, autant de choses queles Frères musulmans ne leur ontpas apportées. On ne peut pas s<strong>en</strong>ourrir de la charia. Les Egypti<strong>en</strong>sdis<strong>en</strong>t aujourd’hui quelque chosed’<strong>en</strong>core imp<strong>en</strong>sable hier : ilsréclam<strong>en</strong>t le retour de l’armée.Nous pourrions égalem<strong>en</strong>t assisterà une révolte des pauvres, ce quiserait désastreux. Il y a pire qu’unEtat <strong>en</strong> déliquesc<strong>en</strong>ce, et je crainsque l’Egypte soit à la veille de ledécouvrir.Nathalie Kantt, CourrierInternationalHumiliation, délit, manquede respect. La presse sudaméricainese montresolidaire du présid<strong>en</strong>t de laBolivie, interdit le 2 juillet de survolerl'espace aéri<strong>en</strong> de quatrepays europé<strong>en</strong>s. Les journauxaffirm<strong>en</strong>t que l'incid<strong>en</strong>t ouvreune crise diplomatique <strong>en</strong>tre lesdeux rives de l'Atlantique. La plupartdes présid<strong>en</strong>ts d'Amériquelatine ont réagi de la mêmemanière au blocage de l'aviond'Evo Morales : ils se sont mon-Avion d'Evo Morales :indignation latinecontre l'Europetrés solidaires avec leur homologuebolivi<strong>en</strong> et ont critiqué l'attitudedes quatre pays europé<strong>en</strong>sconcernés. C'est égalem<strong>en</strong>t le casde la plupart des journaux latinosqui montr<strong>en</strong>t leur colère et leurindignation dans les éditos et lesanalyses.Pour le journal bolivi<strong>en</strong>Página Siete, ce qui s'est passé le 2juillet est "grave" et "humiliant".Le fait que quatre pays europé<strong>en</strong>scèd<strong>en</strong>t aux pressions deWashington met <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce "lepouvoir incomm<strong>en</strong>surable desEtats-Unis, ainsi que le manquede dignité de certains gouvernem<strong>en</strong>tseuropé<strong>en</strong>s". D'après lequotidi<strong>en</strong>, cet incid<strong>en</strong>t va améliorerl'image d'Evo Morales, dont le"gouvernem<strong>en</strong>t est très habiledans la gestion politique de ceg<strong>en</strong>re de crise". La Pr<strong>en</strong>sa, quant àelle, assure ne pouvoir qualifiercet acte que comme "sauvage etbarbare" et mainti<strong>en</strong>t qu'il s'agitd'"un att<strong>en</strong>tat inacceptable pourl'<strong>en</strong>semble du peuple bolivi<strong>en</strong>"."Att<strong>en</strong>tion, les masques tomb<strong>en</strong>tet les d<strong>en</strong>ts s'aiguis<strong>en</strong>t", titre lejournal équatori<strong>en</strong> El Telégrafodans l'une de ses colonnes d'analyse."Avec des pistolets à la main,comme des gangsters, ils [ces payseuropé<strong>en</strong>s] prét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t humilierles peuples qui ouvr<strong>en</strong>t les portesà la redistribution <strong>en</strong> démocratie",écrit le quotidi<strong>en</strong>. "C'estl'heure de la dignité contin<strong>en</strong>tale",souligne de son côté le journaluruguay<strong>en</strong> La República. "Onaurait dit un film de sci<strong>en</strong>ce-fiction.Mais non, c'est la réalité.C'est une attaque contre un paysfrère mais aussi contre toutel'Amérique, celle du sud du RíoBravo del Norté [ou Rio Grande,qui sépare les Etats-Unis et leMexique]. C'est un acte criminelqui doit être condamné par tousles gouvernem<strong>en</strong>ts latinos et ceuxdes Caraïbes." Le journal péruvi<strong>en</strong>La República qualifie cet épisodede "gaffe diplomatique. Leprésid<strong>en</strong>t de la Bolivie doit recevoirdes excuses, avant que cetincid<strong>en</strong>t ne se transforme <strong>en</strong>manifestation latino-américaine.Il est d'ailleurs peut-être déjà troptard ?"Enfin, <strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine, La Naciónrevi<strong>en</strong>t sur l'attitude de l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne, qui est passée de lacolère – face aux révélations d'espionnagedes Etats-Unis – auridicule."La lam<strong>en</strong>table odyssée vécuepar le présid<strong>en</strong>t de la Bolivieoblige à se demander si l'indignationdes dirigeants europé<strong>en</strong>squelques jours auparavant n'étaitpas juste une manipulation diplomatiquepour calmer l'opinionpublique et si les gouvernem<strong>en</strong>tsn'étai<strong>en</strong>t pas soumis au diktat deWashington." De son côté, Página12 titre : "Cinq siècles semblables",<strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce aux déclarationsde Cristina Kirchner qui aaffirmé, à propos de l'incid<strong>en</strong>t,que la "Vieille Europe conserve<strong>en</strong>core des vestiges d'un colonialismequi humilie le contin<strong>en</strong>tsud-américain".ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D ELesg<strong>en</strong>s«Alexeï NavalnyLe procureur a requis hier six ans de camp contre Alexeï Navalny, l'opposant numéro un auprésid<strong>en</strong>t russe, Vladimir Poutine, jugé pour détournem<strong>en</strong>t de fonds dans une affaire qu'ilconsidère fabriquée de toutes pièces. «Six ans dans une colonie pénit<strong>en</strong>tiaire à régimeordinaire et une am<strong>en</strong>de d'un million de roubles (230 000 euros)», a écrit M. Navalny dans untweet depuis la salle du tribunal de Kirov (900 km à l'est de Moscou) p<strong>en</strong>dant le réquisitoiredu procureur. Le procureur Sergueï Bogdanov a demandé auparavant que M. Navalny soitreconnu coupable des faits qui lui sont reproché et "arrêté dans la salle du tribunal" aprèsl'énoncé du jugem<strong>en</strong>t.Bolivie-Etats-UnisLe torchon brûleLe présid<strong>en</strong>t bolivi<strong>en</strong> Evo Morales a <strong>en</strong>visagé jeudi «la fermeture, si nécessaire» del'ambassade des Etats-Unis à La Paz après avoir dénoncé la pression exercée selon lui parWashington sur quatre pays europé<strong>en</strong>s qui avai<strong>en</strong>t interdit temporairem<strong>en</strong>t le survol deleur territoire à son avion soupçonné de transporter l'anci<strong>en</strong> consultant américain EdwardSnowd<strong>en</strong>.Nous allons étudier, si cela s'avéraitnécessaire, la fermeture del'ambassade des Etats-Unis <strong>en</strong>Bolivie. Nous n'avons pasbesoin d'une ambassade des Etats-Unis», aaffirmé M. Morales à Cochabamba où sontréunis les alliés traditionnels de la Boliviedans la région pour apporter leur souti<strong>en</strong> auprésid<strong>en</strong>t bolivi<strong>en</strong> au l<strong>en</strong>demain d'un retourde Russie émaillé d'incid<strong>en</strong>ts.«Ma main ne tremblerait pas pour fermerl'ambassade des Etats-Unis, nous avons notredignité, notre souveraineté, sans les Etats-Unis nous nous s<strong>en</strong>tons mieux politiquem<strong>en</strong>t,démocratiquem<strong>en</strong>t», a déclaré Morales,qui a expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis <strong>en</strong>Bolivie <strong>en</strong> 2008, puis la principale ag<strong>en</strong>ceantidrogue américaine (DEA) début 2009, aumotif qu'ils s'immiscai<strong>en</strong>t dans la vie politiquebolivi<strong>en</strong>ne.Un chargé d'affaires occupe actuellem<strong>en</strong>tles fonctions d'ambassadeur des Etats-Unis àLa Paz. Autre dossier v<strong>en</strong>u dernièrem<strong>en</strong>t compliquerun peu plus les relations <strong>en</strong>tre La Pazet Washington: l'annonce le 1er mai dernierpar Evo Morales de l'expulsion du pays del'ag<strong>en</strong>ce américaine pour le développem<strong>en</strong>tinternational USAID. L'USAID se trouve dansce pays «pour des objectifs politiques et nonLa Coalition de l'opposition syri<strong>en</strong>ne alancé jeudi soir un appel à l'aide et auxlivraisons d'armes pour empêcher lachute de la ville de Homs, au c<strong>en</strong>tre de laSyrie, sous le feu de l'armée fidèle au présid<strong>en</strong>tBachar Al-Assad. «Ceci est un appel politique,éthique et humanitaire. Nous appelonsà une interv<strong>en</strong>tion immédiate pour briser lesiège de Homs, qui est sous la m<strong>en</strong>ace d'unepartition», a déclaré devant la presse Farah al-Atassi, une des membres de la Coalition réunieà Istanbul. «Au nom des habitants deHoms, nous <strong>en</strong> appelons à la Coalition nationalesyri<strong>en</strong>ne, à l'état-major de l'Arméesyri<strong>en</strong>ne, aux pays du CCG (Conseil de coopérationdu Golfe) pour qu'ils fourniss<strong>en</strong>tpour des objectifs sociaux», a déclaré M.Morales à cette occasion. Pour sa part, le présid<strong>en</strong>tdu V<strong>en</strong>ezuela, Nicolas Maduro, a assuréà Cochabamba que la CIA avait ordonnémardi la fermeture de l'espace aéri<strong>en</strong> europé<strong>en</strong>à l'avion du présid<strong>en</strong>t Morales, affirmantavoir eu au téléphone "un ministre d'unaux combattants du front de Homs et de toutela Syrie des armes sophistiquées pour repousserl'agression d'Assad», a-t-elle ajouté. «Nouslançons un appel aux médias pour qu'ilsaccord<strong>en</strong>t plus d'att<strong>en</strong>tion à la situation <strong>en</strong>Syrie", a r<strong>en</strong>chéri un autre membre de laCoalition, Abdelrahman Battra, déplorantque la presse internationale ai<strong>en</strong>t les yeux braquéssur la seule situation égypti<strong>en</strong>ne. «EnEgypte, les Egypti<strong>en</strong>s ont une armée pour lesprotéger. En Syrie, les Syri<strong>en</strong>s combatt<strong>en</strong>tquatre armées. La première est l'armée durégime, la deuxième les milices (libanaises)du Hezbollah, la troisième le corps desGardi<strong>en</strong>s de la révolution irani<strong>en</strong>s et la quatrièmela technologie russe qui fournit lesde ces gouvernem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s" qu'il n'a pasid<strong>en</strong>tifié. Selon Maduro, ce mystérieux correspondant«a dit que celui qui avait donné l'ordreaux autorités aéronautiques de son pays etqui a dit que dans cet avion se trouvait lejeune (Edward) Snowd<strong>en</strong> appart<strong>en</strong>ait à laCIA». R. I.Crise syri<strong>en</strong>neL’opposition armée veut des r<strong>en</strong>fortsimages satellites», a ajouté M. Battra. Aprèsavoir repris Qousseir (c<strong>en</strong>tre-ouest de laSyrie, près de la frontière libanaise), les troupesdu présid<strong>en</strong>t Assad et le Hezbollah ontlancé depuis lundi une nouvelle off<strong>en</strong>sivecontre la ville de Homs (c<strong>en</strong>tre), un verrou<strong>en</strong>tre le nord et le sud du pays. Le secrétairegénéral de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lesbelligérants à laisser «les 2 500 civils» bloquésà Homs quitter la ville et recevoir des secours.Sur un registre connexe, les Philippinesmainti<strong>en</strong>dront leurs 340 Casques bleus sur leplateau du Golan à condition que leur sécuritésoit r<strong>en</strong>forcée afin d'éviter de nouveauxincid<strong>en</strong>ts liés au conflit syri<strong>en</strong>, a annoncé v<strong>en</strong>dredile présid<strong>en</strong>t philippin B<strong>en</strong>igno Aquino.La Fnuod, dont les membres sont équipésseulem<strong>en</strong>t d'armes de poing déf<strong>en</strong>sives, estchargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feusur le plateau du Golan, région dusud-ouest de la Syrie occupée <strong>en</strong> grande partiepar Israël. La Fnuod a été ces derniers moisla cible de tirs et à deux reprises des Casquesbleus philippins ont été pris <strong>en</strong> otages p<strong>en</strong>dantquelques jours par des opposantssyri<strong>en</strong>s. Le présid<strong>en</strong>t Aquino s'est <strong>en</strong>gagé àrev<strong>en</strong>ir sur un projet de retrait des Casquesbleus philippines si les Nations unies accédai<strong>en</strong>tà ses demandes, a précisé le ministredes affaires étrangères Albert del Rosario dansun communiqué.Sur le filMexiqueAu moins 47 vols dequatre compagniesaéri<strong>en</strong>nes américainesont été annulés jeudi audépart de la ville deMexico <strong>en</strong> raison desémissions de c<strong>en</strong>dres duvolcan Popocatepetl,situé à 65 km desterminaux aéri<strong>en</strong>s, aannoncé l'aéroportinternational de Mexico.American Airlines, USAirways, Delta et AlaskaAirlines «ont pris ladécision de ne pasopérer depuis et vers laville de Mexico», adéclaré Jorge AndresGomez, porte-parole del'aéroport, à la chaîne detélévision Mil<strong>en</strong>io.L'aéroport n'a pas ferméde piste ni restreint lesopérations, mais lesquatre compagniesaméricaines ont priscette mesure deprécaution devantl'augm<strong>en</strong>tation d'activitédu volcan et del'émission de c<strong>en</strong>dres.IsraëlPrès des trois quarts desIsraéli<strong>en</strong>s estim<strong>en</strong>t qu'ilne sera pas possible deparv<strong>en</strong>ir à un accord depaix avec lesPalestini<strong>en</strong>s <strong>en</strong> cas dereprise des négociationsgelées depuis près detrois ans, selon unsondage publiév<strong>en</strong>dredi. A la question:«si les négociationsrepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t croyez-vousqu'il soit possible deparv<strong>en</strong>ir à un accordfinal avec lesPalestini<strong>en</strong>s?», 71,6%des personnesinterrogées ont répondupar la négative, contre21,7% qui ont estimé untel accord possible, lereste étant sans opinion.ChineLa police anti-émeutechinoise quadrillaitv<strong>en</strong>dredi les ruesd'Urumqi, la capitale dela région autonome duXinjiang, afin de prév<strong>en</strong>irtout incid<strong>en</strong>t à l'occasiondu quatrièmeanniversaire desémeutes inter-ethniquesde 2009 et après lessanglants incid<strong>en</strong>ts de lasemaine dernière, selonla presse officiellechinoise. Le déploiem<strong>en</strong>tpolicier est «le pluslourd depuis 2009", asouligné le quotidi<strong>en</strong>officiel Global Times,décrivant des forces del'ordre «casquées, lespoliciers patrouillantdans la capitale avecleurs armes et leursboucliers anti-émeute»et stationnant avec leursvéhicules «à tous lesprincipaux carrefoursd'Urumqi». Deuxviol<strong>en</strong>ts incid<strong>en</strong>ts lasemaine dernière auXinjiang ont fait aumoins 35 morts danscette région où lesautochtones sont desOuïghours turcophonesmais où les Hans, lesChinois de souche,domin<strong>en</strong>t l'économie etles institutions.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


Audit des troisbanquespubliquesLacommissionse p<strong>en</strong>chesur lescontraintesLes problèmes du secteurbancaire public et lespossibilités de le réformerà la lumière de l'opérationd'audit <strong>en</strong> coursactuellem<strong>en</strong>t, ont été auc<strong>en</strong>tre de la réunion de lacommission chargée del'audit des trois banquespubliques (Banque del'Habitat /BH/, BanqueTunisie: Réunion de lacommission chargée del'audit des trois banquespubliquesNationaleAgricole /BNA/,SociétéTunisi<strong>en</strong>ne de Banque/STB/)... Au cours decette réunion t<strong>en</strong>ue,mercredi, sous laprésid<strong>en</strong>ce du ministredes finances ElyesFakhfakh et à laquelle aparticipé M.Chedli Ayari,gouverneur de la Banquec<strong>en</strong>trale de Tunisie (BCT),une équipe de la Banquemondiale (BM) a prés<strong>en</strong>téun exposé sur lesexpéri<strong>en</strong>ces de certainspays étrangers <strong>en</strong> matièrede restructuration et decapitalisation du secteurbancaire public, préciseun communiqué duministère des finances.Les participants au débatqui a suivi cetteprés<strong>en</strong>tation, ont évoquéles problématiquesauxquelles fait face lesecteur bancaire public <strong>en</strong>cette période, mettantnotamm<strong>en</strong>t l'acc<strong>en</strong>t sur lanécessité de r<strong>en</strong>forcer lacompétitivité des banquespubliques aux niveauxnational et international.Ils ont mis <strong>en</strong> exerguel'importance du rôle jouépar ce secteur depuisl'indép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> termesde financem<strong>en</strong>t del'économie nationale etde développem<strong>en</strong>t,soulignant la nécessité detirer profit desexpéri<strong>en</strong>ces m<strong>en</strong>ées parles pays ayant vécu desconjonctures similaires.Le ministre des finances arappelé que l'opérationd'audit viseess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la mise<strong>en</strong> place d'un planstratégique de réformesde ces banques, <strong>en</strong>matière de gestion et debonne gouvernance. Ils'agit <strong>en</strong> outre der<strong>en</strong>forcer la compétitivitéde ces institutions etd'améliorer leur rôle dansle financem<strong>en</strong>t del'économie. Fakhfakh a <strong>en</strong>outre appelé lacommission à élaborer,avec la coopération del'équipe de travail de laBM, une synthèse de lasituation du secteurbancaire (gouvernance etrestructuration) et deproposer une stratégied'av<strong>en</strong>ir pour ces banquespubliques, parallèlem<strong>en</strong>tà l'opération d'audit <strong>en</strong>cours actuellem<strong>en</strong>t.> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E BInstabilité <strong>en</strong> LibyeL’Intérieur toujoursferméLe ministère liby<strong>en</strong> de l'Intérieur était toujours fermé hier par un groupearmé qui réclame la dissolution de la Haute commission de sécurité(HCS), une force d'ex-rebelles, relevant de l'Intérieur, ont rapporté desmédias.Des monticules de sableétai<strong>en</strong>t placés devantl'<strong>en</strong>trée du ministère tandisqu'au moins un pickupéquipé d'un canon anti-aéri<strong>en</strong>était positionné devant le siège duministère situé sur la route de l'aéroportde Tripoli. Le ministère del'Intérieur a condamné dans uncommuniqué publié mercredi soir,l'attaque contre son siège par «unebrigade baptisée al-Sawaegh dép<strong>en</strong>dantdu ministère de la Déf<strong>en</strong>se»,appelant les assaillants «à fairepreuve de sagesse (...) et de rejeterl'usage de la force». Il a précisé que«le groupe armé s'était introduit(mardi soir) dans les bâtim<strong>en</strong>tsdemandant au personnel de quitterles lieux et m<strong>en</strong>açant d'utiliser lesarmes. Ils ont fermé les <strong>en</strong>trées duministère avec des monticules desable avant de fermer les portes avecdes chaînes». «La force d'interv<strong>en</strong>tiondu ministère de l'Intérieur estinterv<strong>en</strong>ue provoquant des échangesde tirs avec le groupe armé aucours duquel deux policiers ont étéblessés», précise le ministère quiindique que «les assaillants sontrev<strong>en</strong>us pour arrêter 8 ag<strong>en</strong>ts desécurité». Selon le communiqué, lesassaillants ont «am<strong>en</strong>é le directeurde cabinet du ministre avant de lerelâcher» quelques heures plus tard.«Ils exig<strong>en</strong>t la dissolution de laHCS», a-t-on ajouté de mêmesource. Politiquem<strong>en</strong>t, la situationreste confuse. L'Alliance des forcesnationales (AFN, libérale), principaleforce politique de l'Assemblé<strong>en</strong>ationale liby<strong>en</strong>ne, a annoncé jeudiqu'elle susp<strong>en</strong>dait partiellem<strong>en</strong>t saparticipation aux travaux del'Assemblée, pour dénoncer, selonelle, une mise <strong>en</strong> scène politiquedirigée par le pouvoir des armes. Lecomité directeur (...) a décidé desusp<strong>en</strong>dre la participation del'Alliance au Congrès général national(CGN), sauf <strong>en</strong> ce qui concerneLe chef du parti islamisteEnnahda, au pouvoir <strong>en</strong>Tunisie, Rached Ghannouchi, aaffirmé que son pays ne pouvait pasconnaître le sort de l'Egypte, où l'arméea écarté le présid<strong>en</strong>t MohamedMorsi, dans une déclaration publiéejeudi.? «Certains jeunes rêveurs peuv<strong>en</strong>tcroire qu'il est possible de rééditer<strong>en</strong> Tunisie ce qui s'est passé <strong>en</strong>Egypte, mais ce sera une oeuvrevaine», a déclaré RachedGhannouchi dans le quotidi<strong>en</strong> arabeAsharq Al-Awsat, soulignant que ladonne <strong>en</strong> Tunisie «est différ<strong>en</strong>te» deTunisieGhannouchi craintla contagioncelle <strong>en</strong> Egypte. «Nous avons adoptéune sérieuse stratégie d'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong>treles courants islamiste et moderniste,ce qui a épargné au pays les risquesde division», a-t-il assuré. Un mouvem<strong>en</strong>tTamarrod (rébellion) vi<strong>en</strong>tde lancer <strong>en</strong> Tunisie une campagnede mobilisation sur le modèle decelle de Tamarrod <strong>en</strong> Egypte, à l'originedes manifestations ayantconduit à la mise à l'écart par l'arméede Mohamed Morsi et des Frèresmusulmans dont il est issu. Le chefd'Ennahda a repoussé un scénario àl'égypti<strong>en</strong>ne. «Notre armée nationaleles travaux de préparation de la loiélectorale qui doit régir l'électiond'un comité de rédaction de laConstitution, a indiqué l'AFN dansun communiqué. L'AFN qui a remportéles élections législatives du 7juillet 2012 avec 39 sièges sur 200,mais a échoué à parv<strong>en</strong>ir aux postes-clésdu pouvoir, affirme qu'ell<strong>en</strong>e pourrait plus continuer dans unemise <strong>en</strong> scène politique dirigée parle pouvoir des armes et non par lavolonté de l'électeur. Des milicesayant combattu le régime deKadhafi <strong>en</strong> 2011, dans le contexte duPrintemps arabes, continu<strong>en</strong>t à fairela loi dans le pays. Interrogé si cettedécision était inspirée par la campagnequi <strong>en</strong> Egypte a conduit à uncoup d'Etat militaire contre lesFrères musulmans parv<strong>en</strong>us aupouvoir <strong>en</strong> 2012, AbdelmajidMligta, le présid<strong>en</strong>t du comité directeurde l'AFN, a déclaré que sonparti ne pourrait pas rester à l'écartde ce qui se passe sur le plan nationalet régional, sans autre précision.Cette annonce intervi<strong>en</strong>t alors quedes activistes liby<strong>en</strong>s ont lancé plusieursinitiatives sur les réseauxsociaux pour imiter le mouvem<strong>en</strong>tTamarrod (rébellion) <strong>en</strong> Egypte quia abouti au départ du présid<strong>en</strong>t islamisteMohamed Morsi. L'AFN a mis<strong>en</strong> garde par ailleurs contre les viol<strong>en</strong>cesqui secou<strong>en</strong>t le pays, et quiillustr<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t et d'unemanière dangereuse une déviationdu processus de la révolutionliby<strong>en</strong>ne. Elle a dénoncé notamm<strong>en</strong>tl'adoption d'une loi controverséesur l'exclusion politique desanci<strong>en</strong>s collaborateurs du régimedéchu de Mouammar Kadhafi,votée sous la pression de milicesarmées d'obédi<strong>en</strong>ce islamiste.L'AFN avait estimé alors que cetteloi avait été conçue sur mesure pourexclure son chef, Mahmoud Jibril,qui était présid<strong>en</strong>t du Conseil économiqueet social du temps deKadhafi. Synthèse Yanis Ramyse ti<strong>en</strong>t à l'écart de la politique»,contrairem<strong>en</strong>t à «l'Egypte qui a étégouvernée par l'armée p<strong>en</strong>dant 60ans». La situation est t<strong>en</strong>due <strong>en</strong>Tunisie où un débat sur laConstitution, amorcé cette semaine,a cristallisé les antagonismes <strong>en</strong>tre lepouvoir et ses détracteurs quidénonc<strong>en</strong>t une dérive vers une nouvelledictature sous la conduite desislamistes d'Ennahda.??La Tunisie est<strong>en</strong> outre régulièrem<strong>en</strong>t secouée pardes crises politiques, des conflitssociaux et l'essor de mouvem<strong>en</strong>tsislamistes radicaux. R. M.17BRÈVES DEMAURITANIEUn accordpolitique <strong>en</strong>trel'UPR et ElwiaamLe parti Elwiaam de Boidiel OuldHoumeid s'est conv<strong>en</strong>u avec leparti de l'UPR sur un projetd'accord visant une allianceélectorale et un partage du pouvoiraprès les élections législativesprochaines. Selon un docum<strong>en</strong>treçu exclusivem<strong>en</strong>t par Alakhbar,Elwiaam a proposé une allianceavec l'UPR au niveau de 30circonscriptions, et <strong>en</strong> vue de cetteproposition les candidats du partide Boidiel pr<strong>en</strong>dront la tête de 15circonscriptions. Le projet d'accordne se limite pas aux élections, unepartie dudit projet a été consacréeaux modalités du partage dupouvoir <strong>en</strong>tre les deux partis aprèsles élections. La présid<strong>en</strong>ce del'assemblée nationale, et laprésid<strong>en</strong>ce d'une commission auparlem<strong>en</strong>t seront confiées àElwiaam, selon le docum<strong>en</strong>t. Auniveau de l'Exécutif , un conseillerà la présid<strong>en</strong>ce , quatre ministres ,5 ambassadeurs, 3 consuls, 4walis, 10 hakims, le gouverneur dela banque c<strong>en</strong>trale, et lecommissaire de la sécuritéalim<strong>en</strong>taire, tous ces postes serontattribués à de cadres du partiElwiaam. La signature de l'accordfinal serait annoncée par lesleaders de deux parti, après unelettre écrite par le présid<strong>en</strong>tMohamed Ould Abdelaziz,matérialisant son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>td'exécuter l'accord.T<strong>en</strong>tatived’assassinatd’un gardepénit<strong>en</strong>cierLe régisseur de la prison civile deDar Naim à Nouakchott, BeyahOuld Adham, a échappé à unet<strong>en</strong>tative d’assassinat ce jeudi àNouakchott. Beyah Ould Adhamqui était poursuivi, depuis la sortiede son domicile, par des inconnusà bord d’un autre véhicule. Etp<strong>en</strong>dant qu’il appuyait surl'accélérateur pour s’éloigner, unefemme voilée le stoppa. Il p<strong>en</strong>saitque la dame était membre desfamilles des salefistes <strong>en</strong> prison.Mais p<strong>en</strong>dant qu’il réduisait lavitesse, cette dernière versa sur luidu liquide. Affolé, il perdit lecontrôle de son véhicule et finit sacourse dans le mur de la prison.D'autres élém<strong>en</strong>ts de la Gardeprécipitèr<strong>en</strong>t à son secours avantde le transférer à l’hôpital militaire.Un large frontcontre le régimeLe présid<strong>en</strong>t de l'UFP, MohamedOuld Mouloud, a appelé lesmauritani<strong>en</strong>s de constituer unelarge front pour contrecarrer lerégime de l'actuel présid<strong>en</strong>t,Mohamed Ould Abdel Aziz. OuldMouloud a dénoncé dans unmeeting populaire organisé parson parti l'injustice et la corruptionqui ont davantage dégénéré lacroissance de victimes del'oppression. De son côté, LôGourmo Abdoul, a indiqué que sonparti n'est pas prêt à participer àdes élections qui ne réuniss<strong>en</strong>t pasles conditions de la transpar<strong>en</strong>ceet de l'indép<strong>en</strong>dance.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


18> S P O R T SRecruté parDortmundAubameyangquitte Saint-Eti<strong>en</strong>neL'attaquant Pierre-EmerickAubameyang, auteur de 19 buts <strong>en</strong>Ligue 1 la saison dernière avecSaint-Eti<strong>en</strong>ne, s'est <strong>en</strong>gagé jeudi<strong>en</strong> faveur du Borussia Dortmund,annonce le vice-championd'Europe.L'international gabonais de 24 ansa été l'un des principaux artisansde la très belle saison des Verts,cinquièmes du championnat etvainqueurs de la Coupe de la Ligue,<strong>en</strong> terminant dauphin du Parisi<strong>en</strong>Zlatan Ibrahimovic au classem<strong>en</strong>tdes buteurs. Il a signé un contratde cinq ans avec Dortmund,deuxième de Bundesliga la saisondernière et finaliste de la Ligue deschampions contre le BayernMunich, précise le club allemandsur son site internet. «Noussommes très heureux d'avoir pufaire signer avec Pierre-EmerickAubameyang un joueur que nousvoulions vraim<strong>en</strong>t», déclare ledirecteur sportif du Borussia,Michael Zorc. «Il est trèspolyval<strong>en</strong>t, a beaucoup de vitesse,est une m<strong>en</strong>ace face au but et nousoffrira davantage de possibilités.»Aubameyang, dont la carrière adébuté timidem<strong>en</strong>t à l'AC Milan,est <strong>en</strong>suite passé par Dijon, Lille etMonaco, avant d'exploser à Saint-Eti<strong>en</strong>ne où il vi<strong>en</strong>t d'inscrire 35buts <strong>en</strong> deux saisons, y ajoutant 14passes décisives.Selon la presse, l'indemnité detransfert que les deux clubs ontchoisi de ne pas divulguertournerait autour de 13 millionsd'euros.Paris Saint-GermainLeonardosusp<strong>en</strong>du 1 anLa commission supérieure d'appelde la Fédération française defootball (FFF) a alourdi hier lasanction infligée au directeursportif du Paris Saint-GermainLeonardo, désormais susp<strong>en</strong>du detoutes fonctions officiellesjusqu'au 30 juin 2014. Le dirigeantparisi<strong>en</strong>, qui avait écopé d'unesusp<strong>en</strong>sion initiale de neuf moispour avoir bousculé un arbitre lorsde la 35e journée de Ligue 1, a vusa peine alourdie de plus de quatremois et demi. Cette décision sévèresemble contredire le règlem<strong>en</strong>t dela FFF qui stipule que pour ce typede comportem<strong>en</strong>t, une sanctiond'un an de susp<strong>en</strong>sion ferme estapplicable. A la fin du mois dernier,la commission de discipline laLigue de football professionnel(LFP) avait égalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> premièreinstance, sanctionné le clubparisi<strong>en</strong> d'un retrait de trois pointsavec sursis pour la prochainesaison. La FFF a décidé de ne passe prononcer sur ce sujet et der<strong>en</strong>voyer ce dossier à la LFP.Leonardo ne s'est pas prés<strong>en</strong>témercredi au siège de la FFF lors del'exam<strong>en</strong> de son appel, son<strong>en</strong>tourage indiquant qu'il étaitoccupé à régler les détails d'unév<strong>en</strong>tuel transfert de joueur. LeBrésili<strong>en</strong> est jugé responsabled'une «bousculade volontaire surl'arbitre dans le couloir desvestiaires à l'issue de la r<strong>en</strong>contre»et de «contestations des décisionsarbitrales et propos déplacés àl'<strong>en</strong>contre d'un arbitre, à la mitemps,dans le couloir desvestiaires». Il est accusé d'avoirdonné un coup d'épaule à l'arbitrede la r<strong>en</strong>contre PSG-Val<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>nes(1-1) du 5 mai, Alexandre Castro.Turquie-2013Espagne et France,favoris sans garantiesL'euphorie décl<strong>en</strong>chée par la qualification pour les quarts sera-t-elle <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>te dans lesrangs uruguay<strong>en</strong>s et espagnols quand les deux équipes <strong>en</strong>tameront leur demi-finale à Bursa ?Au Brésil«Il est facile de trouver desproblèmes quand on estcinq fois champion dumonde.» Même si elle peutparaître contradictoire au premierabord, la phrase de Carlos AlbertoParreira n'est pas dénuée de s<strong>en</strong>s.Elle illustre l'une des raisons pourlesquelles la Seleção aime l'avoircomme coordinateur technique :pour pouvoir compter surquelqu'un qui a son franc-parler,même dans de si belles occasions, <strong>en</strong>l'occurr<strong>en</strong>ce la sortie des vestiairesdu Maracanã suite à l'une des victoiresles plus marquantes du Brésilau cours de ces dernières déc<strong>en</strong>nies.Parreira sait mieux que quiconque àLors de la dernière journéede la phase de groupes,les deux équipes avai<strong>en</strong>tsouffert pour franchir leshuitièmes, notamm<strong>en</strong>t les favorisibères. Français et Ouzbeks ontplutôt survolé leurs r<strong>en</strong>contres,respectivem<strong>en</strong>t face à la Turquieet la Grèce, mais la formationasiatique craint sans doute lesBleuets, qu'elle affrontera à Rize.FIFA.com vous prés<strong>en</strong>te ces deuxchocs. Pour l'Ouzbékistan,Borbourbek Yuldashov et SardorRakhmanov sont susp<strong>en</strong>dus,Jamshid Iskanderov est blessé.Après s'être qualifiés in extremispour les quarts de finale,Uruguay<strong>en</strong>s et Espagnols s'affront<strong>en</strong>tpour une place dans ledernier carré. Les deux pays ontmarqué <strong>en</strong> toute fin de r<strong>en</strong>contre,par le biais de leur meilleurbuteur, respectivem<strong>en</strong>t NicolasLopez et Jese Rodriguez, pour sedéfaire du Nigeria et du Mexique(2-1). La performance ibère faceaux Aztèques risque de réconforterles Charruas, qui ont bi<strong>en</strong>remonté la p<strong>en</strong>te après leurdéfaite de la première journée.Malm<strong>en</strong>és contre des Nigériansqui ont longtemps évolué à 10, lesUruguay<strong>en</strong>s t<strong>en</strong>teront de t<strong>en</strong>ir leballon, notamm<strong>en</strong>t grâce à unmilieu de terrain qui ne manqu<strong>en</strong>i de puissance, ni d'inv<strong>en</strong>tivité.Giorgian de Arrascaeta et DiegoALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013Laxalt ont posé beaucoup de problèmesaux déf<strong>en</strong>ses adverses,tandis que Lopez comm<strong>en</strong>ce àjouer au niveau affiché lors duchampionnat d'Amérique duSud, dont il avait remporté leclassem<strong>en</strong>t des buteurs.Toutefois, ils seront opposés à cequi se fait de mieux <strong>en</strong> matière decréativité et de finition avec lequatuor Oliver, Gerard Deulofeu,Paco Alcacer et Jese, pour ne citerqu'eux.Les autresr<strong>en</strong>contresGrâce à leur impressionnantedémonstration contre les hôtesLe changem<strong>en</strong>t, c'est maint<strong>en</strong>antFélicitationBravo à nos deux adorables jumellesYasmina et AmiraVous avez honoré la famille Deghal, notamm<strong>en</strong>t, votre père, votremère, vos sœurs et frères par votre réussite avec succès aubaccalauréat, filière math-technique avec m<strong>en</strong>tions « Bi<strong>en</strong> ». Nouste félicitons tous, et tesouhaitons d’autres succès àl’av<strong>en</strong>ir In cha allah. Quelle joieaviez-vous procuré à la grandefamille ? Ce n’est qu’un premierpas pour une vie professionnellepleine de réussite et de bonheur.Suivez votre trajectoire,désormais votre chemin est tracé.Nous sommes fiers de vousquel pays il a affaire. Champion dumonde <strong>en</strong> 1970 <strong>en</strong> tant que préparateurphysique, il l'a égalem<strong>en</strong>t étécomme sélectionneur <strong>en</strong> 1994,avant de diriger une nouvelle fois laSeleção à la Coupe du Monde de laFifa, Allemagne 2006. Pas besoind'être voyant pour deviner qu'aprèsla victoire d'anthologie (3-0) contrel'Espagne, il restait des g<strong>en</strong>s poursoulever des doutes : ce succès n'estilpas v<strong>en</strong>u trop tôt ? Ne fait-il paspeser une pression supplém<strong>en</strong>tairesur l'équipe ? La Seleção ne risque-tellepas de tomber dans la facilité etl'euphorie avant la Coupe duMonde de la FIFA 2014 ? SelonParreira, il n'apparti<strong>en</strong>t qu'à luimêmeet à son collègue égalem<strong>en</strong>tchampion du monde, le sélectionneurLuiz Felipe Scolari, de lesapporter. «L'expéri<strong>en</strong>ce de notre<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t technique comptebeaucoup. Felipão est champion dumonde et moi aussi. Les préparateursphysiques, les médecins, leskinésithérapeutes : tout le monde icia déjà été champion et sait ce qu<strong>en</strong>ous voulons et de quoi nous avonsbesoin», analyse Parreira suite à lafinale de la Coupe des confédérationsde la Fifa. «En confér<strong>en</strong>ce depresse après la finale, Felipão a parléavec justesse : ce qui vi<strong>en</strong>t de se passern'est qu'une étape. Nous avonsmontré au public et au monde<strong>en</strong>tier que nous avions les moy<strong>en</strong>sd'être un adversaire respectable,même si cette équipe a <strong>en</strong>core unemarge de progrès. Elle n'est pas<strong>en</strong>core prête. Nous avons bi<strong>en</strong>avancé, mais il y a <strong>en</strong>core un grostravail de finition à faire.»Il est toutefois indéniable que lesprogrès réalisés, ou tout du moinsleur int<strong>en</strong>sité, ont surpris tout lemonde, y compris les principauxintéressés. À tel point qu'on a peineà croire que quatre semaines exactem<strong>en</strong>tavant la finale de la Coupe desConfédérations de la FIFA, dans cemême Maracanã, le Brésil concédaitle nul 2:2 contre l'Angleterre, auterme d'une prestation qui avaitsuscité moult doutes et critiques.turcs, les Français ont retrouvéun statut de favori perdu au coursd'une première phase décevante.En face, ils trouveront unOuzbékistan branché sur courantalternatif. Étonnant contre laNouvelle-Zélande, la Croatie et laGrèce, mais dominé parl'Uruguay, il sera privé deYuldashov, Rakhmanov etIskanderov. Ce quart de finalesera égalem<strong>en</strong>t marqué par leretour de Samuel Umtiti dans ladéf<strong>en</strong>se française, ce qui ne faciliterapas la tâche desC<strong>en</strong>trasiatiques.Le nouveau déf<strong>en</strong>seur c<strong>en</strong>tralde Manchester United n'a pas<strong>en</strong>core joué à la hauteur de sontal<strong>en</strong>t. Même s'il a t<strong>en</strong>u la baraquecéleste, le déf<strong>en</strong>seur dePeñarol disputera sans doutecontre le Madrilène Jesé le duel leplus exigeant depuis le début dela compétition. Comme le niveaude possession de l'Espagne, <strong>en</strong>pourc<strong>en</strong>tage, contre le Mexique<strong>en</strong> huitième de finale. Même siaucune autre équipe n'a autantmonopolisé le ballon depuis ledébut de l'épreuve, les championsde la CONCACAF m<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core au score à la 72èmeminute. C'est le tir dévié de Jeséqui a finalem<strong>en</strong>t offert le succès àla Rojita.R. S.Les g<strong>en</strong>sNicolas AnelkaNicolas Anelka, anci<strong>en</strong> avantc<strong>en</strong>trede l'équipe de Francede football, a signé pour unan au club anglais de WestBromwich Albion avec uneoption pour une saisonsupplém<strong>en</strong>taire, annoncejeudi le club de PremierLeague. Agé de 34 ans, passépar le PSG, Ars<strong>en</strong>al, Liverpoolou <strong>en</strong>core le Real Madrid,Manchester City et Chelsea,Anelka était sans club depuisson expéri<strong>en</strong>ce avortée <strong>en</strong>Chine et son prêt à laJuv<strong>en</strong>tus Turin <strong>en</strong> fin desaison dernière. West Brom afini la saison 2012-2013 à la8e place du championnatd'Angleterre. Anelka (69sélections, 14 buts) comptedeux doublés championnatd'Angleterre-Cup avecArs<strong>en</strong>al et Chelsea, plus untitre national avecF<strong>en</strong>erbahçe <strong>en</strong> Turquie et un<strong>en</strong> Italie avec la Juve.


M E D I A N E T19Cloud computingL’Estonie met <strong>en</strong> gardecontre les AméricainsJaponLes politici<strong>en</strong>sfont campagne<strong>en</strong> ligneL'Estonie, très <strong>en</strong> pointe sur les technologies informatiques, a mis <strong>en</strong> garde l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne sur l'utilisation du «cloud computing», le stockage des données <strong>en</strong> ligne,proposé par les sociétés américaines.«Les derniers mois ontune nouvelle foisprouvé qu'il est trèsimportant pourl'Europe d'élaborer ses propressystèmes de stockage de données<strong>en</strong> ligne sous la législation europé<strong>en</strong>ne»,a déclaré le présid<strong>en</strong>testoni<strong>en</strong> Thoomas H<strong>en</strong>drik Ilvesdans un communiqué. Le présid<strong>en</strong>testoni<strong>en</strong> a fait cette déclarationaprès un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec laMontre intellig<strong>en</strong>teCelle deSamsungs’appellerait GearCommissaire europé<strong>en</strong>ne responsablede la stratégie numériqueNeelie Kroes et sur fond de t<strong>en</strong>sionssuscitées par des révélationssur un vaste programme d'espionnageaméricain <strong>en</strong> Europe. LaTwitterDes pubs pluscibléestechnologie du «cloud computing»permet à l'utilisateur de sauvegarderses données et ses applicationsinformatiques sur des serveursdistants (comme sur desnuages) et de les exploiter <strong>en</strong> passantpar internet, au lieu de lesstocker localem<strong>en</strong>t sur des disquesdurs. Certains dénonc<strong>en</strong>t les risquespour les utilisateurs de cettetechnologie de perdre le contrôlede leurs données, voire même deles perdre totalem<strong>en</strong>t ou <strong>en</strong>core depermettre à d'autres d'y accéder.«À l'heure actuelle 95% du cloudcomputing utilisé dans l'UE estfait par des sociétés américaines»,a averti Thoomas H<strong>en</strong>drik Ilves .«La législation europé<strong>en</strong>ne de protectiondes données doit être miseà jour et nous devons compr<strong>en</strong>dreque les grands groupes privés ontles moy<strong>en</strong>s de rassembler plusd'informations qu'un État». Lesrelations <strong>en</strong>tre l'Union europé<strong>en</strong>neet les États-Unis ont étémis à l'épreuve après les révélationsde l'ex-consultant américainEdward Snowd<strong>en</strong> concernant lesactivités d'espionnage de l'Ag<strong>en</strong>c<strong>en</strong>ationale de sécurité américainesur des missions diplomatiqueseuropé<strong>en</strong>nes.«Netto s<strong>en</strong>kyo», élections surinternet: pour la première fois auJapon des candidats vont avoir ledroit de faire campagne <strong>en</strong> ligne,et ce à l'occasion des sénatorialesdu 21 juillet. Les prestataires decyberservices se frott<strong>en</strong>t lesmains et les partis dragu<strong>en</strong>t déjàl'électorat jeune.«Chouette, lesélections <strong>en</strong> ligne comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t.Allez voter!», s'est exclamémercredi sur Twitter le patron dela galerie marchande virtuelleRakut<strong>en</strong>, Hiroshi Mikitani, un deceux qui milit<strong>en</strong>t depuis desannées pour qu'<strong>en</strong>fin le Japon semette à l'unisson des autresnations démocratiques. Lors desprécéd<strong>en</strong>tes campagnesnationales ou régionales, les sitesinternet, les blogues, les comptesTwitter ou Facebook des partis etde leurs candidats se figeai<strong>en</strong>tdeux semaines avant le vote. Lespolitici<strong>en</strong>s <strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t réduits àsillonner les villes à bord decamionnettes bardées de hautparleurs,à s'époumoner devantles gares et c<strong>en</strong>tres commerciauxjuchés sur le toit du véhicule, et àdistribuer des tracts dans lesrues. Ce cirque électoral va certescontinuer, mais couplé à unecampagne virtuelle.Il a inv<strong>en</strong>té la sourisDoug EngelbartdisparaîtSamsung vi<strong>en</strong>t de déposer la marque «Gear», a priori destinéeà sa future montre intellig<strong>en</strong>te, selon le site spécialiséPhandroid.La marque «Samsung Gear», selon son descriptif,pourrait <strong>en</strong>glober aussi bi<strong>en</strong> des montres que des horloges ainsi quedes accessoires dédiés. Dans son dépôt de marque, le fabricant sudcoré<strong>en</strong>ne laisse malheureusem<strong>en</strong>t pas la moindre indication sur lesfutures caractéristiques de sa smartwatch. Le concept de montreconnectée séduit les plus grands noms du secteur high-tech, à comm<strong>en</strong>cerpar Apple, Sony ou <strong>en</strong>core Qualcomm.Le site de microblog américainTwitter va bi<strong>en</strong>tôt comm<strong>en</strong>cerà tester aux États-Unis unservice permettant auxannonceurs de mieux ciblerl'audi<strong>en</strong>ce pour leurspublicités, a-t-il annoncémercredi.«Les utilisateurs neverront pas davantage depublicités sur Twitter, mais ilspourrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> voir demeilleures», émanant de«marques ou d'activités pourlesquelles ils ont montré del'intérêt», a indiqué dans unmessage sur le blogue officieldu réseau son directeurproduit Kevin Weil.La nouvelle fonctionnalitépermettra par exemple à desmagasins d'adresser leurspublicités seulem<strong>en</strong>t à desmembres de Twitter ayantdéjà fait des achats chez euxou visité leur site internet.Un visionnaire ayant inv<strong>en</strong>téla souris d'ordinateur etdéveloppé d'autres technologiesayant transformé les manièresde travailler, jouer et communiquer,est mort tard mardi. Il avait 88ans.Sa mort d'une insuffisancerénale aiguë a été constatée à sondomicile de Atherton, <strong>en</strong> Californie,après un long combat contre lamaladie d'Alzheimer, selon l'une deses filles, Diana Engelbart Mangan.Dans les années 1950 et 1960, alorsque les appareils occupai<strong>en</strong>t des pièces<strong>en</strong>tières et que les données setrouvai<strong>en</strong>t sur des cartes perforées,Doug Engelbart percevait déjà lejour où les ordinateurs donnerai<strong>en</strong>tl'occasion aux g<strong>en</strong>s de partager desidées et régler des problèmes d'unemanière semblant inconcevable àl'époque.M. Engelbart considéraitson travail axé tout à fait surl'«accroissem<strong>en</strong>t de l'intellecthumain» - une mission qui consistait<strong>en</strong> fait à r<strong>en</strong>dre l'utilisation desordinateurs plus intuitive. L'une desprincipales avancées fut la souris,que M. Engelbart a développée dansles années 1960 et brevetée <strong>en</strong>1970.La notion d'activer les fonctionsinternes d'un ordinateur avecun outil extérieur était très avantgardisteau mom<strong>en</strong>t où M. Engelbarta comm<strong>en</strong>cé à y oeuvrer. La sourisn'a pas été commercialisée avant1984, avec la sortie du Macintoshd'Apple.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


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S E L E C T I O NVikingsCe soir sur Canal+Ninja AssassinCe soir sur MBC2> T É L É V I S I O NLES GENSBruno Masure21Comme ils le font tous les neuf ans, Ragnar et les Vikings ser<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pèlerinage à Uppsala pour remercier les dieux de leursfaveurs et propos<strong>en</strong>t à Athelstan de se joindre à eux. Lagertha, quivi<strong>en</strong>t de faire une fausse couche, veut savoir si elle donneranaissance à d'autres <strong>en</strong>fants. Tandis que les Vikings s'apprêt<strong>en</strong>t àfaire un grand sacrifice à leurs dieux, Athelstan découvre combi<strong>en</strong>sa foi est grande...Raizo, jeune ninja orphelin, a été <strong>en</strong>traîné à tuer par le clan Ozunu.Après l'exécution de son seul ami, Raizo est soudainem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> proieau doute, et quitte alors le clan afin de préparer sa v<strong>en</strong>geance...Des années plus tard, à Berlin, Raizo tombe sur l'ag<strong>en</strong>t d'EuropolMika Coretti qui, après avoir levé le voile sur une affaire politiquemettant <strong>en</strong> cause une mystérieuse organisation asiatique, estdev<strong>en</strong>ue la cible du clan Ozunu. Traqués, tous deux se lanc<strong>en</strong>t dansune dangereuse course-poursuite...L'anci<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tateur du JT de France 2n'aime pas les choix éditoriaux dunouveau. Mercredi soir, Bruno Masurea tweeté son agacem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers lejournal de David Pujadas. En cause :l'abs<strong>en</strong>ce de nouvelles sur la situation<strong>en</strong> Egypte mardi soir, préférants'intéresser à l'abdication du roi Belge,Albert II. "Ce crétin de David Pujadasqui ne donne même pas les dernieresnews / coup d'état / Égypte, comme l'afait Gilles Bouleau ! Ecoeuré" s'esténervé le journaliste sur le réseausocial.Suite à ce tweet, Bruno Masurerevi<strong>en</strong>t plus <strong>en</strong> détail sur sa colèredans un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> accordé à nosconfrères de TV Mag. "Même TF1, unechaîne commerciale vivant desménagères et qui ne s'intéresse pas àla politique internationale, l'a compris.TF1 a évidemm<strong>en</strong>t ouvert son journalsur l'Égypte, Bouleau fait son travail ;et France 2 nous a fait un numéroincroyable sur la Belgique. C'eststrictem<strong>en</strong>t n'importe quoi" soulignel'anci<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tateur de JT de TF1 etFrance 2. Il n'hésite d'ailleurs pas àrejeter la faute sur David Pujadas.C'est l'été, tout est permis avec ArthurCe soir sur TF1Les séqu<strong>en</strong>ces lesplus drôles del'émissiond'Arthur«V<strong>en</strong>dredi, toutest permis» ontété compiléespour un r<strong>en</strong>dezvousaux alluresde best-of. Lesinvités, qui ontmarqué ce r<strong>en</strong>dezvouslorsd'épreuvesphares, seronttous à l'écran. Ilsapparaîtront dans les chorégraphies les plus <strong>en</strong>diablées,les mimes les plus improbables, les bandes-annonces lesplus déjantées ou <strong>en</strong>core les prestations les plus drôlesdans le célèbre décor p<strong>en</strong>ché. Comme à l'accoutumée,Arthur a proposé des défis toujours plus insolites, queceux-ci se sont empressés de relever. Humour et prises derisque sont donc les deux thèmes principaux développéslors de cette soirée ludique.On n'demande qu'à <strong>en</strong> rireCe soir sur France 2Les gagnants dugrand concoursd'humoristesorganisé parLaur<strong>en</strong>t Ruquieront décroché leurplace pour ce showau Casino de Paris.Antonia, Artus,Babass, B<strong>en</strong>, LesDécaféinés, DonelJack'Sman,Anthony Joubert,Flor<strong>en</strong>t Peyre, JulieRattez, Kevin Razy,Sacha Judaszko,Steev<strong>en</strong> &Christopher, Arnaud Tsamère et Vérino, tous des habituésde l'émission quotidi<strong>en</strong>ne, se retrouv<strong>en</strong>t donc sur cettescène prestigieuse pour un spectacle qui leur offrel'occasion de confirmer tout le bi<strong>en</strong> que le jury et lestéléspectateurs ont p<strong>en</strong>sé d'eux. Qu'ils brill<strong>en</strong>t dans lestand-up ou dans l'humour absurde, ils form<strong>en</strong>t la nouvellegénération de comiques.Birth of GrooveCe soir sur ArteCréés à l'aubedes sixties,les labelsMotown etStax lanc<strong>en</strong>tun sonnouveau etvibrant : lasoul music.Tourné <strong>en</strong>treMemphis,Detroit et NewYork, «Birth ofGroove»évoque lasaga dugroove, sesicônes – RayCharles,MarthaReeves, Diana Ross, James Brown, pour ne citer que cesimm<strong>en</strong>ses tal<strong>en</strong>ts – et sa toile de fond politique,notamm<strong>en</strong>t le combat pour les droits civiques des Noirsaméricains.28, rue Ahmed Boualem Khalfiex-Burdeau, Alger c<strong>en</strong>treQuotidi<strong>en</strong> d'informations généralesEdité par EURL Express News aucapital de 100.000 DARC : 0962805B03Siège social : Maison de la PresseTahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Placedu Premier Mai, Alger…MANAGER GENERALDIRECTEUR DE LA PUBLICATIONHamida AyachiDIRECTEUR DE LA RÉDACTIONChabi YacineSECRETAIRE GENERAL DE LARÉDACTIONMassinissa BoudaoudMAILredactionews@yahoo.frREDACTIONTél : 021 637 018SITEwww.algeri<strong>en</strong>ews.infoREDACTION EN CHEFTél/Fax : 021 637 016ADMINISTRATIONTél : 021 663 880Fax : 021 663 879PUBLICITÉ/MARKETINGTél / Fax : 021 663 693ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.Tèl : 021 737 678 / 021 737 128Fax : 021 739 559IMPRESSIONC<strong>en</strong>tre SIADIFFUSIONExpress NewsTél/Fax : 021 298 300Les manuscrits, photos et tous autres docum<strong>en</strong>tstransmis à la rédaction, non publiés ne sont pasr<strong>en</strong>dus et ne peuv<strong>en</strong>t faire l'objet de quelqueréclamation.Copyright : La reproduction de tout article estinterdite sans l'accord de l'Administration.ALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


22> P R O M OALGERIE NEWS Samedi 6 juillet 2013


Khaled <strong>en</strong> clôture de TimgadLe King battous les records !C U L T U R E23Annoncée <strong>en</strong>concert à CarthageMajda Roumir<strong>en</strong>d hommageà Chokri BelaïdLa soirée de clôture du tr<strong>en</strong>te-cinquième Festival international de Timgad, animée jeudisoir par le «King» du raï, Khaled, a été, <strong>en</strong> tout point, éblouissante de l’avis desspectateurs, du moins ceux qui ont pu accéder au spectacle.Un grand concert de musique aété animé dans la nuit dejeudi à v<strong>en</strong>dredi à Alger parune pléiade d’artistes algéri<strong>en</strong>s deplusieurs horizons musicaux v<strong>en</strong>uscélébrer le 51 e anniversaire de l’indép<strong>en</strong>dancede l’Algérie et la fête de lajeunesse. Sur scène, cette année, unedizaine de chanteurs de musiquekabyle, chaoui, raï et pop se sont réunis,dont Lotfi Attar et son groupe,Chabba Yamina, Cheb Anouar et legroupe Caméléon. Interprétant desmedleys de la variété et du patrimoinemusical algéri<strong>en</strong> des chanteurscomme Hass<strong>en</strong> Dadi, Hamid Naïli ouTaous Arhab ont fait revivre des icônesde la musique algéri<strong>en</strong>ne commeRabah Deriassa ou Chérifa, appréciépar le public même si beaucoup ontjugé que «la programmation modestepour l’événem<strong>en</strong>t malgré l’ambianceIls étai<strong>en</strong>t, selon les estimations des organisateurs,dix voire douze mille fans v<strong>en</strong>us detout le pays à vouloir accéder au théâtrequi ne peut cont<strong>en</strong>ir plus de huit millespectateurs à tout casser. Au final, beaucoup dedéçus et des c<strong>en</strong>taines de personnes ayantchoisi de rester debout plusieurs heures pourécouter, des fois sans voir, leur idole. V<strong>en</strong>us deplusieurs wilayas de l’est du pays commeConstantine, Sétif, Kh<strong>en</strong>chela, Biskra, souv<strong>en</strong>tde régions <strong>en</strong>core plus lointaines commeM’sila et Alger, les fans de Khaled ont souv<strong>en</strong>tdû, pour pénétrer au théâtre, batailler et braverles incroyables bouchons qui se sont formés<strong>en</strong> début de soirée sur l’axe Batna-Timgad. Le festival de Timgad qui a pourtantaccueilli, lors de ses précéd<strong>en</strong>tes éditions, d<strong>en</strong>ombreuses stars internationales commeCheb Mami, Chico and thi gypsies, Kool andthe gang, l’inoubliable Warda ou <strong>en</strong>core AssalaNasri, n’a jamais connu pareille ambiance survoltée,témoign<strong>en</strong>t des habitués de cette manifestation.Les plus chanceux ont assisté, grâce àun «King» au sommet de sa forme, à un spectacleexceptionnel que d’aucuns ont qualifiéde «grandiose», de «phénoménal» ou deet le cadre étai<strong>en</strong>t agréables». Dansun registre pop-rock et un rythmemoins sout<strong>en</strong>u, le groupe«Caméléon» a <strong>en</strong>chanté les jeunesspectateurs qui connaissai<strong>en</strong>t parcœur le répertoire de la jeune troupelancée grâce aux réseaux sociaux. Aminuit, le groupe «Caméléon» ainterrompu sa prestation pour céderle micro à une jeune voix mélodieusequi, drapée de l’emblème national, achanté le premier couplet de l'hymn<strong>en</strong>ational algéri<strong>en</strong> pour marquer lepassage au 5 juillet, 51 e anniversairede l’Indép<strong>en</strong>dance. En seconde partiede ce concert qui a duré près de cinqheures, Chabba Yamina, l’une desvoix exceptionnelles de la musiquechaoui, et Cheb Anouar ont maint<strong>en</strong>ul’ambiance malgré l’heure tardivede leurs passages.R.C«fabuleux». Il faut dire <strong>en</strong> effet que Khaled n’apas déçu, interprétant la quasi-intégralité deses tubes parmi lesquels «Bakhta», «Rouhi yaOuahran», «Cheba ya cheba» et, bi<strong>en</strong> sûr, sontdernier succès <strong>en</strong> date «C'est la vie» repris <strong>en</strong>chœur par le public. Tout de sombre vêtu, lelook «relax», tout sourire comme toujours ettrès mobile sur scène, Khaled a une nouvellefois prouvé son imm<strong>en</strong>se tal<strong>en</strong>t <strong>en</strong> offrant aupublic ce qui restera sans doute comme la soiréela plus accomplie de la 35 e édition duFestival de Timgad.Y.C./R.C.Fête de l’indep<strong>en</strong>dance et de la jeunesseL’Esplanade perpétue la traditionDans la discrétion la plusabsolue, la chanteuse libanaiseMajda Roumi s'est r<strong>en</strong>due lasemaine dernière au cimetière Al-Jallaz à Tunis et s'est recueilliesur la tombe de Chokri Belaïdassassiné le 6 février 2013. Avantd'<strong>en</strong>tamer sa tournée dans lesfestivals tunisi<strong>en</strong>s, Majda Roumi,qui était accompagnée de sonfrère Awadh Roumi, s'estrecueillie sur la tombe du martyrChokri Belaïd. Au l<strong>en</strong>demain del'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t du leader degauche, le 8 février, la chanteuselibanaise était parmi les premiersartistes à prés<strong>en</strong>ter sescondoléances aux Tunisi<strong>en</strong>s et àla famille du défunt et àcondamner cet assassinatpolitique. Majda Roumi est auprogramme du 49 e Festivalinternational de Carthage. Ellemeublera la soiréeramadanesque du 5 août,accompagnée de l'orchestresymphonique tunisi<strong>en</strong>.Les g<strong>en</strong>sFahem AbesLe conteur algéro-belge, prés<strong>en</strong>terases «Contes coquins d’Algérie», unspectacle composé de contes deKabylie et d’autres régions d’Algérie,au 67 e Festival d’Avignon, rapportele site du Festival. Jouant sur sonpropre texte qu’il a égalem<strong>en</strong>t mis<strong>en</strong> scène, Fahem Abes qui alternedans ce spectacle des récitsd’hommes et des femmes dans unconte soufflé par la tradition orale,dit éprouver «un réel plaisir deporter et de vivre cette Algérie...».Programmé jusqu’au 31 juillet, <strong>en</strong>marge de la compétition du festival,«Contes coquins d’Algérie» ont étécréés <strong>en</strong> octobre 2011 au Festivalinterculturel du conte du Québec.ALGERIE NEWS Samedi 6 Juillet 2013


10 e Festival international «Raconte-Arts»Mort-né… morts de rire !La 10 e édition du Festival Raconte-Arts s'est ouverte mardi dernier à Ath Y<strong>en</strong>ni, villageberceauoù cet événem<strong>en</strong>t atypique est né <strong>en</strong> 2004.AGENDACULTURELCasifde Sidi FredjCe soir à 22h00 : le chanteurtunisi<strong>en</strong> Saber Rebai.Dimanche 7 juillet à 22h00 :Cheb MamiTNALundi 8 juillet à 18h00 :spectacle de la Troupe del’Opéra de Pékin.Idée folle, née dans l'esprit d'une équipeamoureuse de l'art, m<strong>en</strong>ée par le tandemHac<strong>en</strong> Metref et D<strong>en</strong>is Martinez.«Raconte-arts » se distingue dans le paysageculturel algéri<strong>en</strong>, non seulem<strong>en</strong>t par satotale indép<strong>en</strong>dance, mais surtout par le faitsingulier qu'il soit porté par les populationslocales. Festival itinérant qui, depuis 2004, atraversé une dizaine de villages, il revi<strong>en</strong>tcette année à son lieu de naissance : AthY<strong>en</strong>ni, pays de Mouloud Mammeri, deBrahim Izri et des fabuleux chants mystiqueskabyles. Cette dixième édition, placée sous lesigne «Cheminem<strong>en</strong>ts créatifs», a débutémardi dernier avec le point inaugural traditionnel,dessiné par un villageois sur le muroù l'artiste peintre D<strong>en</strong>is Martinez intervi<strong>en</strong>dratout au long du Festival. Le programmeest éclectique à souhait : r<strong>en</strong>contres littéraires,projections de films, nuits du conte, ateliersdestinés au jeune public, spectacles dethéâtre et de musique, etc. Jeudi dernier, c'estles arts de la scène qui ont été à l'honneur àl'école primaire d'Aggouni-Ahmed. La comédi<strong>en</strong>nefrançaise, Béatrice Sprunger, prés<strong>en</strong>teson monologue «Je suis debout», suivie par latête d'affiche de cette soirée, l'humoristekabyle Kamel Abdat. Le premier spectacledure vingt minutes, et cela suffit amplem<strong>en</strong>tà la jeune comédi<strong>en</strong>ne pour faire passer untexte d'une puissance littéraire remarquableet une interprétation à la fois sobre et int<strong>en</strong>se.«Je suis debout» est le récit syncopé d'unefemme qui s'est <strong>en</strong>fermée dans la cave de samaison et nous parle de cet <strong>en</strong>droit improbableoù «l'on devi<strong>en</strong>t intraçable». Quêtant désespérém<strong>en</strong>tle sil<strong>en</strong>ce et la solitude, elle sembleavoir subi un profond traumatisme quine la mène cep<strong>en</strong>dant pas à la «dépressionclassique» mais seulem<strong>en</strong>t à un rejet total etirrévocable du monde, de ses artifices, de sesparoles, de ses gestes et de son incurablevacuité. Elle fantasme alors sur cet abyssemystérieux qui a <strong>en</strong>glouti le vol Paris-Rio etqui se trouve à plus de 10 000 mètres de profondeur.Pourquoi n'irait-elle pas vivre làbas,dans le sil<strong>en</strong>ce et la quiétude absolus,loin des artifices de ce monde, loin du bruitharassant qui la cerne t<strong>en</strong>acem<strong>en</strong>t ? « Je suisdebout » reste fluide malgré la d<strong>en</strong>sité de sonécriture, il accroche par la force du proposmais aussi par l'expression corporelle deBéatrice qui fluctue au rythme de son récit,déambule à l'intérieur même du texte sansdevoir trop se mouvoir sur la petite estradequi sert de scène. Seul bémol a ce spectacle :sa chute. On appr<strong>en</strong>dra que le personnagevi<strong>en</strong>t de subir une fausse couche, d'où cemystérieux trou au v<strong>en</strong>tre qui a ponctué lerécit. Béatrice Sprunger ternit ainsi la beautéet le magnétisme de son monologue <strong>en</strong> l'expliquantalors que toute sa force résidait justem<strong>en</strong>tdans l'énigme <strong>en</strong>tourant cette écrituresaccadée et hantée. Quoi qu'il <strong>en</strong> soit, «Je suis debout » demeure un beau mom<strong>en</strong>tde théâtre qui séduit tant par sa qualité littéraireque par la performance scénique de lacomédi<strong>en</strong>ne.Rire <strong>en</strong> kabyle !La tête d'affiche de cette soirée est évidemm<strong>en</strong>tl'humoriste Kamel Abdat, accueilliavec l'ovation sout<strong>en</strong>ue du public. Révélé parl'émission « Jornane el Gusto » de la chaineprivée « El Djazaïria », ce comédi<strong>en</strong> est sansdoute le seul qui, après Fellag, a su percer lesinnombrables pot<strong>en</strong>tiels humoristiques de lasociété kabyle. Et c'est dans cette langue que,contrairem<strong>en</strong>t au pionnier, Kamel Abdatdéclame son one-man-show littéralem<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>versant.Partant de son histoire personnelle, revueà la sauce de l'autodérision, et aboutissant aupersonnage d'une vieille femme kabylechampionne de la médisance, le comédi<strong>en</strong>offre un spectacle sans répit, où il vaut mieuxavoir les mâchoires solides sous peine de «courbatures » dues au trop-plein de rires !Dans un kabyle auth<strong>en</strong>tique et parfaitem<strong>en</strong>tmaitrisé, l'humoriste ne laisse ri<strong>en</strong> échapperà son s<strong>en</strong>s aigu de l'observation, de la raillerieet du calembour. Portrait captivant de lasociété kabyle mais aussi de la scène culturelle,le one-man-show se décline <strong>en</strong> plusieurschapitres. Le premier concerne lecomédi<strong>en</strong> lui-même : après s'être allègrem<strong>en</strong>tauto-caricaturé, il passe le vitriol sur safamille et ses amours ratés. Derrière le tondéjanté, un discours <strong>en</strong>gagé apparaît <strong>en</strong> filigranecomme cette scène cinglante où Kamelse moque de quelques « traditions » misogyneskabyles (quand on un homme aime safemme, on dit qu'il a peur d'elle), la misèreaffective (on déteste aimer, on aime détester!), etc. Puis, ce sont les chanteurs qui <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpour leur grade. Exit la sacralité des idoleset des nouvelles stars de la chansonkabyle : Ait M<strong>en</strong>guellet, Idir, CherifKheddam, Cherif Hammani et MohammedAllaoua seront merveilleusem<strong>en</strong>t vannés parl'artiste qui ose dire tout haut ce que beaucoupp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t timidem<strong>en</strong>t. Après un brefinterlude, Kamel revi<strong>en</strong>t dans la peau d'unevieille femme kabyle qui passe ses journées àmédire tout ce qui bouge ! Là <strong>en</strong>core, lecriant réalisme de ces tableaux v<strong>en</strong>us des profondeursde nos villages, n'a d'égal que legénie humoristique du comédi<strong>en</strong> qui à la foisnous fait dire : « J'<strong>en</strong> connais une dizaine defemmes comme ça dans mon village » etnous fait découvrir toute la palette humoristiquede ces personnages familiers. Ce qu'il ya d'exceptionnel dans le one-man-show deKamel Abdat c'est sa capacité de dosersavamm<strong>en</strong>t son texte pour ne laisser aucuncreux ni aucune minute sans rire, sans pourautant verser dans la facilité clownesque quicaractérise la plupart des spectacles de ceg<strong>en</strong>re. De plus, le comédi<strong>en</strong> est un fin psychologueet un excell<strong>en</strong>t « épieur » de lasociété kabyle qui trouve <strong>en</strong> lui le seul humoriste,digne de ce nom, capable de la représ<strong>en</strong>tersur la scène algéri<strong>en</strong>ne. Ce jeune auxtal<strong>en</strong>ts multiples gagnerait à être propulsédans les hautes sphères du domaine, non seulem<strong>en</strong>tpour la fraicheur et la créativité deson propos, mais surtout pour l'actuellerareté de tels pot<strong>en</strong>tiels dans le pays, et particulièrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> Kabylie.S. H.Tlemc<strong>en</strong>Au Grand stade, le groupeDjmawi Africa <strong>en</strong> tournéepromotionnelle de son nouvelalbum.Salle SierraMaestraCette après-midi à 14h00 :concert Rock-metal gratuitanimé par le groupe AXXIL.Cinémathèqued’AlgerCette après-midi à 13h30 :Panorama du Western. La ciblehumaine de H<strong>en</strong>ry King.Lundi 8 juillet à 13h30 et17h00 : L’homme des valléesperdues de Georges Stev<strong>en</strong>s.Mercredi 10 juillet à 13h30 et17h00 : Johnny Guitar deNicholas Ray.C<strong>en</strong>trecommercial etde loisirs de B.E.ZJusqu’au 10 juillet : les éditionsZ-Link organise le DZ Mangaavec des ateliers, desexpositions, des r<strong>en</strong>contresdébats.EsplanadeRiadh el-FethCe soir à 21h00, Raïna Raï,Ghani El-Djazaïri, Ithrane etDzaïr Collectif.

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