Les milliards Les milliards - Watine Taffin - Free

ACTU ÉCOVU / LUpar DatopsUn DVD inrayable françaisDigital Valley présente sur le Midemun système de « protection dure »des surfaces qui permet aux CD etautres DVD de résister aux rayures etaux rayons ultra-violets. Cette PMEde l’Eure a investi 30 millions d’eurosen 2003 et 2004, et a vu son chiffred’affaires grimper à 23 millions d’eurosl’an passé, contre 18 millions en 2003.La Star Ac s’essouffleLes 26 albums et soixante singles produitspar l’émission de télé réalité crééeen 2001 ne dopent plus les ventes dedisques. Selon le Syndicat national del’édition phonographique les ventesdes disques Star Academy ont été, en2004, inférieurs à ceux des deux annéesprécédentes. « Les ventes suiventaujourd’hui la courbe d’un marché quitend vers les 15 % » analyse Pascal Nègre,PDG d’Universal Music France.LVMH lâche ChristianLacroixPendant son défilé haute couture, lecréateur a annoncé la cession de samarque au groupe Falic, numéro deuxdu duty free aux États-Unis. Ce rachatmet un terme à 17 ans de collaborationavec le groupe de luxe dirigé par BernardArnauld, lequel précise au passage que« la maison a presque toujours été déficitaire».600 millions d’euros pourles bonbonnes DanoneQuinze jours avant la publication de sesrésultats, le groupe français d’agroalimentairea annoncé une charge exceptionnellede 600 millions d’euros liéesà son activité d’eau en bonbonne. Tanten Europe qu’aux États-Unis, les difficultésse multiplient sur ce marché pourDanone : les promesses de synergiesn’ont pas résisté au ralentissement de lacroissance et à la pression sur les prix.4 économiematin N°21 - Du 31 janvier au 6 février 2005l’homme de la semaineLe patron de Phone Houseinvente le « mobile régional »L’idée s’est imposée au détourd’un chemin de falaise, alorsqu’il guidait l’âne de randonnéemonté par ses enfants : si lesBretons boudent le téléphonemobile (taux d’équipement55 % contre 73 %, moyennenationale*), c’est bien sûr parceque l’abonnement est trop cher,dans un contexte concurrentielpauvre qui tire les prix vers lehaut. CQFD. Geoffroy Roux deBézieux, 42 ans, directeur généralen France de Carphone Warehousequi contrôle le réseau demagasins Phone House, venaitd’inventer Breizh Mobile, l’opérateur« alternatif » régional lowcost adapté aux besoins. Et decréer pour le Grand Ouest unMVNO** en France. Juillet 2004-Janvier 2005 : moins d’un anplus tard, Breizh Mobile enregistreson 10 000 e client. Rouxde Bézieux a vu juste. Sa vision« régionale » incarnée dansOmer Télécom (Opérateur mobilerégional) ne demande qu’àUn entrepreneur créatif acquiertun restaurateur de talentet le menu prend des étoiles.François Cazac, pur rejeton del’École hôtelière, sait davantageaccommoder les concepts et lesbusiness plans que les échalotes.Quand, en 1997, le patrondu Bistrot du Boucher vend sonenseigne, Cazac l’achète vite etbien : le nom est en « or » (touty est), mais les quelques restaurantssous cette appellationsont sous-exploités. « D’emblée,j’imagine la franchise queje peux créer sous ce vocable »essaimer. L’analyse est claire :peu d’opérateurs en France,une concurrence donc faible, unticket d’entrée pour les opérateursétourdissant (en France800 millions d’euros) ont aboutià un tarif insupportable pourune partie des utilisateurs. Entout cas hors l’Île-de-France (oùle taux d’équipement atteint105 %*). Solution pour BreizhMobile : acheter des « minutesen gros » aux opérateurs détenteursde leurs réseaux et établirdes tarifs maîtrisés. Il aura falluà Geoffroy Roux de Bézieux rienmoins que l’engagement d’unministre de l’Industrie, PatrickDevedjian, pour arracher cequota à des opérateurs institutionnelspeu empressés de secréer une vraie concurrence.Olivier Magnan* Source : Autorité de régulationdes télécoms** Mobile Virtual Network Operator,opérateurs virtuels sans réseauni licence.l’entreprise de la semaineJeunes chefs toqués riches dans sept ans…se souvient l’ex-cadre d’Accor.François Cazac invente un mixentre la franchise anglo-saxonneoù tout est calculé et standardisé,et la méthode françaisefavorable à l’indépendance desfranchisés. Surtout en cuisine !160 000établissementsrestaurent les Français.Source : Cabinet Gira« Il fallait absolument respecterles différences culturelles d’unerégion à l’autre. » Les Bistrotsdu Boucher jouent le terroir,mais François Cazac va piano.Il mise pour l’heure sur deuxGeoffroy Roux de Bézieux,présidentfondateur d’Omer télécom30 %moins cheren moyenne queles tarifs « nationaux »pour un abonnéBreizh Mobile.85 %des appels en Bretagnesont passés dansun rayon de 20 km.Source : Omer Télécomgrandes régions, l’Île-de-Franceet le Nord-Pas de Calais. « Je neveux pas me disperser. » Avec sacarte à 45 % « viandes rouges »et 15 % « poissons », le « BdB »installe une offre large pour tousles goûts du repas de midi à ladétente vespérale, et vise systématiquementle centre-ville. En2005, 30 salles. En 2008, 50.Des chiffres d’affaires dopés de40 % en moyenne. Et la grandeidée : la création de Tradinvestà 500 000 euros de fonds propresdestinée à financer le démarragedes candidats BdB à lafranchise. François Cazac accompagneses franchisés pendant7 ans. Largement de quoi élirele Bistrot du Boucher « Entreprisede la semaine ».www.franchisedirecte.frOM