ebis. Une légende raconte qu’il y avaitune auberge rouge où l’on assassinait lesvoyageurs. Seuls quelques gros caillouxpourraient laisser croire à quelques tracesde constructions. En tout cas, la fatigue nese fait pas encore trop sentir. Tousgalopent et descendent rapidement sur StSauveur Gouvernet, laissant La Batie deVerdun et les ruines du château deGouvernet. Il se dresse encore à proximitédu hameau sur un fond de thyms et debuis. C’est un monde à part, une valléeheureuse, protégée naturellement,entièrement ceinte d’un rempart demontagnes de moyenne altitude (1000 à1300 m). Des vagues solidifiées d’unocéan de marnes grises ou bleuesapportent ça et là un relief presquelunaire.Nous sommes tour à tour en pleinDauphiné, en pleine Provence :abricotiers, lavandes, chênes blancs, pins,céréales, prairies, tous se côtoient. Unesymphonie pastorale nous entoure.A la croisée des routes des cols dePeyruergue et de Soubeyran, noustraversons le village où les gourdes nedemandent qu’à se remplir. Une petitehalte me permet aussi d’embrasser l’unde mes cousins et de parler du pays.Reprise des vélos pour gravir ledernier col de la journée, ce sera le 7 ème :le col Soubeyran. C’est la cerise sur legâteau, car le plus long, le plus pentu. Enprime, la troupe commence à montrerquelques signes de fatigue !On change de plaque, pour mapart, je choisi la plus petite (vaut mieuxpartir doucement, et arriver sûrement). Jelaisse les costauds escalader leskilomètres, je ne cherche même pas à lessuivre ! La traversée des petits villages,Tarendol et Bellecombe se passent bien,quand au détour d’un virage, à quelqueskilomètres du sommet (les plus durs),j’aperçois Michel, puis Jean-Paul. Touteétonnée de les reprendre, j’ose même lesencourager, car je mets le clignotant et lesdouble (C’est bien la 1 ère fois !). Ausommet, les 2 Louis et Jean-Pierre nousattendent.But atteint, nous nous regroupons etdescendons sur Rémuzat. La route estirrégulière, les virages sont serrés, descailloux nous appellent à la prudence.Nous sommes à présent dans le sillon del’Eygues. Les gorges de Sahune offre unterrain roulant. Les voilà pris d’unesubite folie, embrayant je ne sais quelbraquet. En tout cas, vitesse assurée !L’escargot n’a pas suivi. Nous nousretrouvons à Sahune. Les fontaines sontsouvent utiles et permettent de serevoir…Une envolée lyrique de montagnes, àdroite des oliveraies, à gauche les pinsnoirs d’Autriche. Au détour d’un virage,le vaisseau perché de St May. Lesmaisons se serrent et se chevauchent,s’empilant les unes aux autres, qu’on croîtqu’à chaque palier avoir atteint le sommetet à chaque fois il y a encore une maisonau-dessus.Nous quittons la vallée, lespanneaux indiquent Condorcet, StFerreol. Ouf, l’écurie n’est plus loin. Nousentrons dans le pays d’Angèle. Nousdépassons Condorcet, vieux village enpièces détachées, perché sur un pitonpour enfin atteindre St Ferreol. Quelquesruines subsistent du vieux village. Ici pasde château, mais le village jouit d’unebonne auberge. Tous retrouvons avecjoie, gîte et table, mais aussi tous lesmarcheurs.Ils sont tous là :Lilou, Hélène, Gaby et Jo, Marie etBernard, Monique, Martine, Jocelyne,Marie-Claude et Roger nous attendent etapplaudissent notre arrivée, l’ambianceest chaleureuse et fait presque penser àl’arrivée d’une étape du tour de France(nous n’avons pourtant rien deressemblant) mais quand on a un publicaussi enthousiaste !
Quelques instants plus tard, notrehôtesse, Véronique toujours souriante,nous invite à passer à table. Alain, notrebon cuisinier, n’a pas manqué de nousrégaler. Un bon repas réparateur va nousremettre en pleine forme.Quelle sacrée journée ! (dirait uncertain Jean-Pierre) ; 140 kilomètres, prèsde 2 200 mètres de dénivelé, je n’ai plusbien les chiffres en tête, je ne pense pasqu’il y ait une grosse erreur, certains nesont pas prêts d’oublierl’aventure ! (nous avions sipeu de bornes dans lesjambes ! …Le week-end n’est pasterminé… Demain sera unautre jour.Et dimanche fut vite là !Après une bonnesoirée, chants, rire, blaguesetc…La nuit fut courte.Le lendemain les courbatures sefont sentir, les jambes sont lourdes.Les marcheurs sont déjà en cheminpour une nouvelle aventure. Hélène lesabandonne et rejoint le groupe decyclistes (passionnée et de marche et devélo, elle se partage).Super, je me sentirais moins isolée en tantque cyclote.Nous voilà en route pour de nouvellessensations.Nous passons les Gorges de Trente Pas,c’est la route du Nord, en direction dupays de Bourdeaux, Crest et plus loin,Vienne. Un autre monde que l’on atteintaprès avoir traversé des mers de lavandes(dommage ses fleurs bleues ne sont pasencore écloses et les cigales ne sont pasencore arrivées.Les gorges sont étroites, avec des chutesde pierre probables à chaque instant. LesGorges de Trente Pas doivent leurappellation de « 30 marches que le Bendrix(la rivière) doit descendre dans le défilé qu’ils’est creusé). La balade n’emprunte quedes petites routes sans circulation, sanstraversée de ville.Les préalpes drômoises sont desmontagnes courtes, confuses, chaotiqueset abruptes. La végétation y estsouffreteuse et fragile. Les villages sontespacés, séparés par des gorgesschisteuses et étroites. Les paysanscultivent le lavandin etélèvent chèvres et brebis.Presque « à froid »,nous grimpons le col deSausse. Hélène, Louis et moimême,nous moulinonssoigneusement chacun deskilomètres. Les fusées sontdéjà parties. Ont-ils vu cesuperbe chevreuil sautant derochers en rochers à notregauche ? J’en doute.Pourtant le paysage estmagnifique, plus sauvage etdésertique que ceux d’hier. Nous faisonsune incursion chez les voisins du paysd’Angèle. Nous sommes dans celui de laMiélandre.Une belle descente nous emmène jusqu’àBourdeaux, par Bouvières.Bourdeaux, jolie bourgademédiévale, surmontée de son ancienchâteau moyenâgeux. Un village tout encôte où sortir des ses ruelles étroites n’estpas triste. Je me souviens d’une pente aupourcentage élevé, je n’en dirai pasplus…Nous bravons cette montée raidejusqu’à un col (absent de la carte routière)et pourtant… Les copains se sont vitecalmés. Sachant que l’escalade allait êtrelaborieuse, c’est en tricotant ou mieux enfaisant quasiment de la dentelle, que jesuis arrivée au sommet. Ce n’est pasréellement l’arrivée. La route se fait plusplate sur quelques bornes pour mieuxremonter au col du Pertuis.
- Page 1 and 2: Les cyclosLes marcheursLes coureurs
- Page 4: Toujours plus fort !Sacré Louis, t
- Page 12 and 13: Une belle route, douce et reposante
- Page 14 and 15: Sortie du 1er MaiLe circuit prévu
- Page 18 and 19: Anémones, Pivoines, gentianesLes s
- Page 20 and 21: ArèchesNous sommes quatre. Nousdev
- Page 22 and 23: Ah ! Les filles…Et oui, il y a de
- Page 24 and 25: Au programme de l’après midi :sh
- Page 26 and 27: fait non de la tête, désespérém
- Page 28 and 29: ○ Une semaine après, je retrouve
- Page 30 and 31: Club Cyclo St MartinoisSection comp
- Page 32 and 33: Les stagesLe stage, organisé par l
- Page 34 and 35: etenir dont le stage de printemps d
- Page 36 and 37: - le COMITE DES 4 CANTONS et LEADER
- Page 38 and 39: Que d’aventures !A vous tous et t
- Page 40 and 41: Voyage au Coeur du JuraSamedi 10 se
- Page 42 and 43: Week-end Ardéchoise 13, 14 août 2
- Page 44 and 45: autour d'un apéro où chacun racon
- Page 46 and 47: sacrée soirée passée dans un bar
- Page 48 and 49: les chemins. Autour du rond point d
- Page 50 and 51: Ensuite additionné d’eau pour fa
- Page 53 and 54: Le Granier, un des temps forts de c