12.07.2015 Views

Fiche rivière N° 2: La Versoix - Etat de Genève

Fiche rivière N° 2: La Versoix - Etat de Genève

Fiche rivière N° 2: La Versoix - Etat de Genève

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Fiche</strong>-rivière n o 2 (3 e éd.)<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>Une rivière prenant sa sourceau pied du Jura, près <strong>de</strong> Divonne,et se jetant dans le <strong>La</strong>c Léman<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>


<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong><strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> (3 e éd.), fiche-rivière n o 2sommaireIl y a onze ans paraissait la premièreédition <strong>de</strong> la fiche-rivière « <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>», puis en 2001 la <strong>de</strong>uxième. Ason tour, elle fut rapi<strong>de</strong>ment épuisée,tant cette rivière emblématiquesuscite l’intérêt <strong>de</strong> ses riverainsmais aussi <strong>de</strong> promeneurs venus <strong>de</strong>tous les horizons. Pour cette nouvelleparution, le contenu a été mis à jour,et c’est une première, en collaborationavec les responsables du bassinversant français. En effet, <strong>de</strong>puis laprécé<strong>de</strong>nte édition, nous nous sommesassociés pour passer du constatà l’action sur le terrain. Le contrat <strong>de</strong>rivières du Pays <strong>de</strong> Gex-Léman, dontla <strong>Versoix</strong> est l’un <strong>de</strong>s fleurons, a étésigné le 7 février 2004, ce qui a permisd’appréhen<strong>de</strong>r la rivière dans sa globalitéet <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong> nombreux tra-vaux sur l’ensemble du cours d’eau etses affluents, en cohérence <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> la frontière.Aujourd’hui, la zone alluviale est ànouveau libre, les obstacles à la circulationdu poisson ont été éliminés,la <strong>Versoix</strong> urbaine a perdu son corset<strong>de</strong> béton et les riverains ont gagnéun nouvel espace <strong>de</strong> délassement entoute sécurité. Enfin, les truites lacustrespeuvent remonter du lac jusqu’auxmarais pour frayer et <strong>de</strong>s projets vontêtre lancés pour qu’à son tour, l’ombre,une espèce très fortement menacée,puisse à nouveau prospérer dans cecours d’eau.« Rivière <strong>de</strong> montagne et <strong>de</strong> plaine,lien vivant entre le massif du Jura etle lac ; trait d’union entre les bocages,bois et bourgs qu’elle traverse, la<strong>Versoix</strong> avec ses multiples visages,reflète la diversité <strong>de</strong> notre i<strong>de</strong>ntitérégionale et la richesse <strong>de</strong> notre environnementnaturel. Cette diversité estsoulignée par l’engagement <strong>de</strong> toutesles communautés qu’elle traverse, quienten<strong>de</strong>nt faire <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> l’image<strong>de</strong> marque <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>notre région ». Cette volonté expriméedans l’éditorial <strong>de</strong> la fiche <strong>Versoix</strong>publiée en 2001 est en passe <strong>de</strong> <strong>de</strong>venirune réalité bien concrète. <strong>La</strong> populationfranco-genevoise ne pourra ques’en réjouir !Robert CramerConseiller d’<strong>Etat</strong> chargé du départementdu territoire (DT)Guy MaurinVice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>communes du Pays <strong>de</strong> Gex (CCPG)5 origine <strong>de</strong> la rivière6 richesses naturelles et paysagères15 découverte du site17 promena<strong>de</strong>s19 thermes et tourisme rural21 généralités28 histoire33 une rivière en danger35 état actuel37 qualité globale41 assainissement43 actions <strong>de</strong> revalorisation48 glossaireLes astérisques (*) dans le texte renvoient au glossaire.


Origine <strong>de</strong> la rivièreTout comme les autres rivières prenantnaissance dans le massif du Jura, la<strong>Versoix</strong> est issue <strong>de</strong>s eaux d’infiltrationdans les roches calcaires <strong>de</strong> la montagne.Ces eaux profitent <strong>de</strong> la porositéet <strong>de</strong>s innombrables micro-fracturescréées lors du plissement du Jura. Ellesretrouvent la lumière sous forme d’unchapelet <strong>de</strong> sources, sur les flancs <strong>de</strong>la haute chaîne du Jura. Les sources<strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> se trouvent en France,à Divonne, à quelques 300 mètres <strong>de</strong>l’Hôtel <strong>de</strong> Ville. Appelée Divonne à sasource, la <strong>Versoix</strong> est longue <strong>de</strong> 22 km,dont une dizaine concernent le territoiregenevois.surgit <strong>de</strong> terre, et connaissaient déjàcertaines <strong>de</strong> ses vertus médicinales.Plusieurs résurgences ont été ainsidivinisées. Le mot doua, qui s’emploiepour « source » dans l’ancien dialectelocal, provient directement du vieuxfond celtique, et évoque, commedivonna (forme ancienne <strong>de</strong> Divonne),cette origine divine <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong>l’eau.Quant au nom <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>, Jean-Pierre Ferrier 1 propose l’explicationsuivante : « il est possible que lenom vienne du vieux verbe françaisbersoier, signifiant chasser. <strong>Versoix</strong>aurait été un territoire <strong>de</strong> chasse. Il sepeut aussi qu’il soit tiré du bas latinversata aqua : eau qui verse ; dans cecas, c’est la rivière qui aurait donnéson nom au village. Ce nom <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>se retrouve dans <strong>de</strong>s lieudits près <strong>de</strong>Granges dans le canton <strong>de</strong> Vaud, près<strong>de</strong> Thonon en Haute-Savoie, près <strong>de</strong><strong>La</strong>moura dans le département du Jura,et dans un quartier <strong>de</strong> <strong>La</strong> Chaux-<strong>de</strong>-Fonds ; un affluent* <strong>de</strong> l’Isère s’appelletorrent <strong>de</strong> la Versoye. » D’autreschercheurs attribuent une originecelte aux noms <strong>de</strong> Divonne et <strong>Versoix</strong>.Le premier signifierait « brillant »,et le second « la rivière qui a la plusgrosse source ».<strong>La</strong> rivière est généralementToponymieLes Gaulois et les Romains étaientappelée Divonne sur France, et<strong>Versoix</strong> sur Suisse.4 très sensibles à la force <strong>de</strong> l’eau qui 1 « Histoire <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> », Mairie <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>, 1942.5Deux vues <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.


6Richesses naturelles et paysagères<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> et la diversité <strong>de</strong>s milieuxnaturels qui l’accompagnent constituentun ensemble unique pour larégion, et donc un élément majeur duréseau biologique. En effet, la <strong>Versoix</strong>est l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières rivières genevoisesà avoir gardé un cours libre etnaturel. Elle relie le massif du Jura au<strong>La</strong>c en traversant d’abord une régionbocagère <strong>de</strong> valeur, puis l’un <strong>de</strong>s massifsforestiers les plus étendus du bassingenevois. Elle est riche en zonesalluviales et marécageuses reconnuesd’importance nationale, tant enSuisse qu’en France. <strong>La</strong> fraîcheur <strong>de</strong>son vallon boisé est très appréciée,et toutes sortes d’activités <strong>de</strong> loisirs ysont pratiquées.Les milieux proches <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> –du Bois d’Avault, d’Ecogia et du NantLe cordon boisé <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.<strong>de</strong> Braille jusqu’au lac sur Genève ;du Mont Mussy aux Monts Jura, surFrance ; ainsi que le bois <strong>de</strong>s Portes,sur Vaud – augmentent la valeur paysagèreet écologique <strong>de</strong> la région etcontribuent au maintien d’une fauneriche et diversifiée.Quant à l’embouchure <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>,elle est considérée comme l’une<strong>de</strong>s seules voies pour le transit <strong>de</strong> lafaune terrestre et aquatique du lacet <strong>de</strong> son arrière-pays. L’étu<strong>de</strong> dupotentiel <strong>de</strong> renaturation <strong>de</strong>s rives dulac, conduite par la Commission internationalepour la protection <strong>de</strong>s eauxdu Léman (CIPEL) d’octobre 2006, enrecomman<strong>de</strong> la renaturation et lamise en valeur.FLORE<strong>La</strong> rivière s’inscrit dans un paysagevégétal très varié. Après avoir traverséun paysage bocager caractérisépar une végétation issue <strong>de</strong> l’occupationtraditionnelle du territoire– haies vives, cultures et pâturages –la rivière étale ses méandres dans lesmarais <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>. Ils sont ceinturéspar une forêt partiellement exploitée,composée <strong>de</strong> plantation <strong>de</strong> peuplierset <strong>de</strong> forêts alluviales. On trouve dansle marais tout le cortège <strong>de</strong>s associationstypiques <strong>de</strong>s milieux humi<strong>de</strong>sherbacés : roselière, cariçaie, prairieà molinies et groupements à hautesherbes hygrophiles.Lorsqu’elle traverse <strong>de</strong>s milieuxouverts, la rivière est accompagnéed’une ripisylve bien développée, composéeessentiellement d’aulnes, <strong>de</strong>peupliers et <strong>de</strong> frênes.<strong>La</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong>la <strong>Versoix</strong> est composée <strong>de</strong> diversesvariantes <strong>de</strong> la chênaie à charme, formationvégétale qui occupe plus <strong>de</strong>la moitié <strong>de</strong> la superficie forestièredu canton. Elle est par endroit fortementdégradée en raison <strong>de</strong> l’exploitationabusive en taillis qu’elle a subidurant <strong>de</strong>s siècles. En outre, le solargileux sur lequel elle se développene lui facilite pas la vie. <strong>La</strong> chênaie àmolinie est présente par endroits auxGrands Bois.Un vaste programme <strong>de</strong> rajeunissementdu chêne est mis sur piedpour permettre aux belles futaies<strong>de</strong> se reconstituer petit à petit dansl’ensemble du massif forestier. Desactions sont également entreprisespour restructurer <strong>de</strong>s lisières étagées.Au fond du vallon creusé dans lamolasse par le cours d’eau se déposent<strong>de</strong>s alluvions riches en élémentsnutritifs. Le sol est meuble et bienapprovisionné en eau. Ces conditionspermettent l’établissement d’uneforêt luxuriante dominée par le frêneA l’échelle cosmique,l’eau est plus rareque l’or .Hubert Reeves7


et l’aulne, la chênaie-frênaie hygrophile.Au printemps, on y découvriretout l’éclat <strong>de</strong>s corolles <strong>de</strong> primevères,d’anémones et <strong>de</strong> scilles. L’absence<strong>de</strong> feuillage permet à la lumièred’atteindre le sous-bois qui se couvrealors d’un tapis multicolore dominépar la renoncule ficaire et l’anémone<strong>de</strong>s bois. Mais attention : cetterichesse souffrant particulièrement dupiétinement, il est préférable <strong>de</strong> l’observersans quitter les chemins.Le hêtre, ou fayard, essence quiréclame <strong>de</strong>s conditions très fraîches,se cantonne sur certaines pentes fortes,FauneMammifèresEn liaison directe avec les massifsforestiers du Jura et du canton <strong>de</strong>Vaud, les bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> sont favorablesà la gran<strong>de</strong> faune. Sangliers, chevreuilset même cerfs se déplacent fréquemmentà travers la frontière, maissouffrent particulièrement <strong>de</strong> l’urbanisationqui entrave <strong>de</strong> plus en plusleur migration. Par ailleurs, leur confinementforcé n’est pas sans dommagespour les cultures et nécessite <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong> l’<strong>Etat</strong> une gestion sans relâchecarrés. Durant la saison <strong>de</strong> chasse, <strong>de</strong>shar<strong>de</strong>s trouvent la tranquillité dans lesbois genevois (le canton <strong>de</strong> Genève estun canton sans chasse <strong>de</strong>puis 1974,suite à l’acceptation d’une initiativepopulaire).Le nombre <strong>de</strong> chevreuils est trèsdifficile à estimer. Ils paient un importanttribut à la circulation automobile,notamment sur la route <strong>de</strong> Sauverny,où les voitures roulent vite, surtout lanuit. Il en subsiste toutefois <strong>de</strong> bonnes<strong>de</strong>nsités. Cerf et chevreuil réunis, lescervidés ont un impact non négligeablesur les jeunes arbres <strong>de</strong> la forêt. SiD’autres mustélidés fréquententles bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> : la fouine, la martre,l’hermine et même le putois, quiapprécie les milieux humi<strong>de</strong>s. <strong>La</strong> loutrea disparu du territoire genevois aumilieu du siècle <strong>de</strong>rnier, victime dupiégeage, <strong>de</strong> la canalisation <strong>de</strong>s rivièreset <strong>de</strong> leur pollution d’alors. Ellereviendra peut-être un jour…En forte régression dans toute laSuisse, le lièvre subit partout l’influence<strong>de</strong> l’intensification <strong>de</strong>s cultures,<strong>de</strong> l’urbanisation et <strong>de</strong> la prédation.Grâce à la mise en place <strong>de</strong>mesures <strong>de</strong> compensations écologi-notamment sur la rive gauche <strong>de</strong> <strong>de</strong>s espèces les plus problématiques le renouvellement <strong>de</strong> la forêt n’est pasques, Genève ayant joué un rôle <strong>de</strong>la <strong>Versoix</strong>, en face <strong>de</strong> la Vieille Bâtie, pour l’agriculture ou la sylviculture. menacé, les forestiers doivent pourtantmettre en place <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>maintient <strong>de</strong> manière satisfaisanteBiche <strong>de</strong> cerf et chevrettepionnier en la matière, le lièvre se(femelle du chevreuil).ou plus bas, en rive droite cette fois. Après <strong>de</strong>s décennies d’absence,8Dans les <strong>de</strong>ux cas, l’exposition estnord-ouest.Un secteur remarquable par ladiversité <strong>de</strong>s associations végétalesqu’il abrite est le Bois du Faisan,réserve naturelle gérée par Pro NaturaGenève.une population <strong>de</strong> cerfs vit à nouveaudans la région <strong>de</strong> la haute <strong>Versoix</strong>.Elle se déplace sur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces,estivant dans le Jura et hivernanten plaine. Les biches ont un territoirevariant <strong>de</strong> 5 à 10 km carrés, alors quecelui <strong>de</strong>s mâles peut dépasser 50 kmprotection pour permettre l’émergenceet la croissance <strong>de</strong> beaux chênes pourles générations futures.Rare il y a une quarantaine d’années,le sanglier a connu une netterecru<strong>de</strong>scence dans tout le bassingenevois, causant <strong>de</strong>s dommagessouvent problématiques aux cultures.Plusieurs compagnies fréquentent lesbois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> ; certaines s’aventurentmême en aval <strong>de</strong> l’autoroute, etd’autres remontent jusqu’au Jura. Leurnombre est contrôlé par la chasse et larégulation effectuée par les gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l’environnement.Le blaireau, animal d’une gran<strong>de</strong>discrétion, est bien représenté, partageantparfois avec le renard quelquesterriers <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.dans le réseau agro-environnementalCOLVER (voir page 45), avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsitéstoutefois bien inférieures auxmeilleures populations du canton.<strong>La</strong> majorité <strong>de</strong>s vingt espècesactuelles <strong>de</strong> chauves-souris connuesdu canton <strong>de</strong> Genève ont été obser- 9


vées sur la <strong>Versoix</strong> et les bois environnants.Enfin, on manque <strong>de</strong> donnéessur la musaraigne aquatique,qui n’hésite pas à s’immerger pourchasser les insectes le long <strong>de</strong>s rives.Ouvrez les yeux et transmettez-nousvos observations !Triton alpestre.che et fréquente tout le cours <strong>de</strong> la<strong>Versoix</strong>. Le harle bièvre se trouve surtoutà l’embouchure mais quelquescouples nichent le long <strong>de</strong> la rivière.Le milan noir, la buse, l’épervier etl’autour forment le contingent principal<strong>de</strong>s rapaces diurnes. Les milansapparaissent en nombre dès le débutmars, affectionnant plus particulièrementles bords du lac, et quittentla région dès la mi-août pour l’Afrique.<strong>La</strong> buse peut être facilementobservée, notamment l’hiver le long<strong>de</strong> l’autoroute. Quant aux éperviers etaux autours, beaucoup plus discrets,ces chasseurs d’oiseaux visitent enpetit nombre le massif forestier.<strong>La</strong> forêt abrite une avifaune trèsvariée. Notons l’importance <strong>de</strong>s différentesespèces <strong>de</strong> pics (vert, mar,épeichette et épeiche) dont on peutentendre les tambourinages caractéristiques.Les cavités qu’ils creu-Le retour du castorLe plus célèbre mammifère présentdans la région du cours d’eau est sansTriton crêté.aucun doute le castor. Après une disparitiond’un siècle et grâce à l’enthousiasme<strong>de</strong>s naturalistes genevoisTriton palmé.Pic mar.Maurice Blanchet, Robert Hainard son passage <strong>de</strong>s empreintes facilementjours accompagnés <strong>de</strong>s omniprésen-toutefois <strong>de</strong>s perspectives pour une vert n’ont plus été signalés <strong>de</strong>puiset Jacques Burnier, cet animal e étéobservables.tes grenouilles rieuses. Leur abon-réintroduction prochaine.longtemps.réintroduit au bois du Faisan, sur lesdance justifie le classement en zoneLes reptiles sont nettement plusbords <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>, en 1956. Le castorBatraciens et reptilesd’importance nationale pour la repro-rares, à l’exception du lézard <strong>de</strong>s Oiseauxfit d’emblée preuve d’ingratitu<strong>de</strong> Zones alluviales, bois humi<strong>de</strong>s, étangs duction <strong>de</strong>s batraciens <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong>smurailles qui apprécie les milieux L’embouchure <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> abrite l’unpuisqu’il quitta le territoire genevois forestiers et marais accueillent les Douves, <strong>de</strong> Combe Chappuis et <strong>de</strong> Pré-plus ouverts et ensoleillés, et <strong>de</strong> l’orvet,<strong>de</strong>s rares bancs <strong>de</strong> graviers réguliè-pour gagner la haute <strong>Versoix</strong>. Il fallut batraciens en abondance. Tritons Béroud.qui recherche <strong>de</strong>s milieux humirementexondés du Petit lac, consti-attendre 1974 pour constater à nouveaualpestre, palmé et crêté italien, gre-<strong>La</strong> salamandre tachetée a par<strong>de</strong>s et ombragés. Parmi les serpents, tuant un reposoir pour les limicoles <strong>de</strong>sa présence à l’aval. Aujourd’hui nouilles rousse et agile, crapauds contre disparu, victime <strong>de</strong> la dégrada-la couleuvre à collier a été observée passage et pour <strong>de</strong> nombreux canards.bien implanté sur l’ensemble <strong>de</strong>s rivièrescommun et sonneur à ventre jaune tion <strong>de</strong>s petits affluents <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.dans les bois et les marais alors que la Une colonie <strong>de</strong> hérons niche dans les sent dans les vieux arbres servent à10 <strong>de</strong> la région, le castor laisse sur peuplent les bois <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>, tou-Les renaturations récentes offrentvipère aspic, la coronelle et le lézard grands arbres d’une propriété pro-<strong>de</strong> nombreux autres oiseaux, allant <strong>de</strong>11


Cincle plongeur.heur <strong>de</strong>s truites. Les libellules apprécientles plans d’eau et ont colonisétous les étangs. Le Creuson, récemmentrenaturé, abrite à nouveau une<strong>de</strong>s libellules les plus rares du bassingenevois, l’agrion <strong>de</strong> Mercure*, quel’on croyait définitivement disparu.S’il reste divers papillons, toute unesérie d’espèces a disparu au cours <strong>de</strong>scent <strong>de</strong>rnières années. <strong>La</strong> gestion plusrespectueuse <strong>de</strong> la biodiversité enforêt et en campagne permettra peutêtreleur retour.De la pêche… à la prise.12la petite mésange bleue à la chouettehulotte et <strong>de</strong> la chauve-souris à diversinsectes… à condition que les forestiersconservent ces vieux arbres, cequi est généralement le cas <strong>de</strong>puisque les forêts genevoises sont certifiéesFSC*.Les eaux courantes <strong>de</strong> la rivièresont notamment fréquentées par labergeronnette <strong>de</strong>s ruisseaux, à la longuequeue et au ventre jaune, par lecincle plongeur, passereau gris brunau plastron blanc, capable <strong>de</strong> marchersous l’eau, et par le martin pêcheur,qui file comme une flèche bleue.InsectesIl est impossible d’être ici exhaustif,tant les eaux claires <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> enattirent une multitu<strong>de</strong>. Des trichoptèresà fourreau tapissent les galets etl’abondance d’éphémères fait le bon-CrustacésL’écrevisse à pattes blanches a disparu<strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> au milieu <strong>de</strong>s années1970, en raison <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>la qualité <strong>de</strong> l’eau et surtout <strong>de</strong> lapeste <strong>de</strong>s écrevisses, qui est arrivéeavec l’implantation <strong>de</strong>s écrevissessignaldans le lac <strong>de</strong> Divonne en 1976.Depuis, cette espèce à colonisé la <strong>Versoix</strong>,sans toutefois atteindre <strong>de</strong> trèsgran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités.Vocation piscicole<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> est considérée par lespêcheurs, avec l’Allondon, comme lefleuron <strong>de</strong>s rivières franco-genevoises.Les populations <strong>de</strong> salmonidésy ont toutefois subi un déclin regrettable,longtemps partiellement masquépar les importants repeuplements(mise à l’eau <strong>de</strong> poissons élevés enpisciculture). Avec <strong>de</strong>s biomassesinférieures à 100 kg/ha, les inventairesmontrent que le peuplement piscicoleest peu important comparé aupotentiel <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> cours d’eau.Pour tenter d’y remédier, les pêcheursgenevois ont accepté <strong>de</strong> limiterfortement leurs prélèvements,entre autre en augmentant la tailleminimale <strong>de</strong> capture, ce qui assureà chaque poisson au moins une saison<strong>de</strong> reproduction avant sa captureéventuelle. Le repeuplementartificiel est progressivement abandonné,mais tout est fait pour favoriserla reproduction <strong>de</strong>s truites lacustres,nées dans la <strong>Versoix</strong> mais qui ontgrossi dans le lac où elles atteignent<strong>de</strong>s tailles impressionnantes (prèsd’un mètre pour les plus grosses). Lesmesures prises pour améliorer la librecirculation du poisson et <strong>de</strong>s restrictionsdans l’exploitation hydro-électrique<strong>de</strong>vraient permettre le déve- 13


loppement du peuplement piscicole.Sur Genève, le nombre <strong>de</strong> poissonsest estimé à 10 000 individus (2006),dont environ 1500 <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans,ayant atteint la taille <strong>de</strong> capture. Lespêcheurs en prélèvent environ 200 paran, ce qui est tout à fait supportable.Elles sont rejointes chaque hiver parune bonne centaine <strong>de</strong> truites lacustresqui remontent du lac dans larivière et pon<strong>de</strong>nt à elles seules le 95%<strong>de</strong>s œufs qui produiront la générationsuivante (voir le Suivi piscicole <strong>de</strong> la<strong>Versoix</strong> en 2006, disponible en formatPDF sur www.geneve.ch/nature/peche).secteur du barrage <strong>de</strong>s Usiniers, lapoursuite <strong>de</strong>s efforts pour améliorerla qualité <strong>de</strong>s eaux, la surveillance<strong>de</strong>s oiseaux piscivores et <strong>de</strong>s repeuplementsciblés font partie <strong>de</strong>s pistesétudiées pour soutenir ce poissonnoble.<strong>La</strong> troisième espèce caractéristique<strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> est le chabot, petit poissonqui se tient sur les fonds <strong>de</strong> galets.D’autres espèces sont occasionnelleset proviennent <strong>de</strong> milieux annexes(vairon, épinoche), ou sont confinéesà l’embouchure (chevaine, goujon,gardon, perche, lotte, barbeau).Découverte du site<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> possè<strong>de</strong> trois visages.En amont <strong>de</strong>s marais,elle est encore jeune, elledévale les flancs du Jura et lecourant s’accélère. Parvenuedans le secteur <strong>de</strong>s marais<strong>de</strong> Divonne, elle prend sontemps, ralentit et se prélasse.Puis, elle se réveilleà nouveau et se dépêche <strong>de</strong>rejoindre le lac Léman à lahauteur du bourg <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>.Suivis piscicoles<strong>La</strong> protection <strong>de</strong>s ombres est plus difficile.Aujourd’hui, cette espèce neTruite fario.se maintient bien qu’aux abords <strong>de</strong>l’embouchure et sa rareté a amenéles pêcheurs à réduire drastiquement Ombre commun.les captures (max. 5 poissons par an).14 <strong>La</strong> renaturation <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> dans leChabot.15


Sentier didactique du Marais <strong>de</strong>s Bidonnes.<strong>de</strong> parking : sous le pont <strong>de</strong> l’autoroute,et sur la route <strong>de</strong>s Fayardscanal <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> accessible <strong>de</strong>puis lechemin <strong>de</strong> Villars.Le sentier didactique duMarais <strong>de</strong>s Bidonnes18(premier parking à droite après avoirdépassé les <strong>de</strong>rnières maisons dubourg).Plan du parcours : voir www.ge.ch/nature/découverte, rubrique Sentiersdidactiques.Boucle complémentaire : suivre leSauverny – <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>Temps <strong>de</strong> marche 2 h 30L’itinéraire 9 du Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> découvertedu patrimoine transfrontalierlonge à l’aller le cours d’eau du Pont<strong>de</strong> Bossy au Pont <strong>de</strong> Sauverny, et tra-Temps <strong>de</strong> marche 45 minutes (alleret retour)Découverte <strong>de</strong>s marais protégés<strong>de</strong>puis 1994 et entretenus avecl’ai<strong>de</strong> d’aurochs. Accessible en voiture<strong>de</strong>puis Divonne, par la route <strong>de</strong>Crassier.Chambre d’hôteJennifer West318, ch. <strong>de</strong> Chané01220 Divonne-les-BainsTél. 0033 (0)450 20 39 40mi-fontaine@wanadoo.frVente d’huiles artisanalesalimentaires <strong>de</strong> colza, tournesol,lin et carthameFerme <strong>de</strong> MâcheferHansruedi Ro<strong>de</strong>rVoir égalementSur Genève : pour l’agro-tourisme,les loisirs verts et les viticulteurs :www.campagnon.chEt pour les gourmands, ne manquezpas la boutique <strong>de</strong> la chocolaterieFavarger (voir les promena<strong>de</strong>s). 19verse au retour les bois et les champs<strong>de</strong> la rive droite. Il permet notamment<strong>de</strong> découvrir l’étang <strong>de</strong> Sauverny,constitué lors <strong>de</strong> la premièreétape du programme <strong>de</strong> renaturation,et régulièrement visité par le castor(voir aussi, disponible en librairie, leGui<strong>de</strong> <strong>de</strong> découverte du patrimoinetransfrontalier – Les chemins du bassingenevois, Slatkine, Genève 2002,ainsi que la Feuille d’Avis Officielle –De Moulin en Moulin le long <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>,2 septembre 2005, www.geneve.ch/fao, rubrique FAO historique etsérie estivale).Thermes et tourisme ruralNe sont mentionnées que la vente <strong>de</strong>produits du terroir à la ferme et lesprestations particulières.FranceThermes et visites à thèmessur le patrimoine régionalOffice du tourisme <strong>de</strong> DivonneRue <strong>de</strong>s Bains, BP 9001220,Divonne-les-BainsTél. 0033 (0)450 20 01 22accueil@divonnelesbains.comwww.divonnelesbains.frSuisseMarché à la ferme, collation-apéritifFerme CourtoisMichel et Rosette Courtois13, rte <strong>de</strong> Branvau<strong>de</strong>, 1290 <strong>Versoix</strong>Tél. 0041 (0)22 755 43 16Vente <strong>de</strong> pommes, jus <strong>de</strong> pomme,cidreVerger <strong>de</strong> Saint-LoupPascal et Michel Serex54, rte <strong>de</strong> Saint Loup, 1290 <strong>Versoix</strong>Tél. 0041 (0)22 755 60 10www.pomme.ch29, ch. <strong>de</strong> Mâchefer, 1290 <strong>Versoix</strong>Tél. 0041 (0)22 755 14 87www.ferme<strong>de</strong>machefer.ch


Généralités20Statut* du cours d’eauLe cours d’eau est non domanial surtoute la partie française, c’est-à-direqu’il appartient aux riverains (souscondition <strong>de</strong> préserver la sécurité et lasalubrité publique, ainsi que les droitset usages détenus sur l’eau elle-mêmepar certains utilisateurs). Cantonalsur Suisse.Communes concernées dubassin* versantFrance : Divonne, Grilly, Vesancy, Gex,Cessy, Versonnex et Sauverny.Vaud : Chavannes-<strong>de</strong>s-Bois, Commugny,Chavannes-<strong>de</strong>-Bogis et Bogis-Bossey.Genève : <strong>Versoix</strong>, Collex-Bossy, Gentho<strong>de</strong>t Céligny.<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> en hiver.Caractéristiques du bassinversant*<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> prend sa source dans lesBas-Monts du Pays <strong>de</strong> Gex, sur leshauts <strong>de</strong> Divonne. De torrentielle, la<strong>Versoix</strong> se transforme en rivière calmeà la sortie <strong>de</strong> Divonne. Ses méandrestracent la frontière entre la France etle canton <strong>de</strong> Vaud, puis à Sauverny,entre la France et le canton <strong>de</strong> Genève.Sur les <strong>de</strong>rniers kilomètres <strong>de</strong> soncours, le tracé est situé entièrementsur territoire genevois et traverse lescommunes <strong>de</strong> Collex-Bossy et <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>avant <strong>de</strong> rejoindre le lac.HydrogéologieEntre 500 et 800 m d’altitu<strong>de</strong> s’étendle domaine <strong>de</strong>s Bas-Monts, qui se traduitle plus souvent dans le paysagepar une rupture <strong>de</strong> pente. Ces limitesne sont ni rigi<strong>de</strong>s ni très nettes : ainsi,<strong>de</strong>s sillons d’érosion* (ruz), qui ontentaillé le flanc du grand plissementanticlinal jurassien, viennent mordresur les Bas-Monts et se perdre encônes d’éboulis qui <strong>de</strong>ssinent dans laplaine d’amples arcs <strong>de</strong> cercle (Fenières,Villeneuve, Ecorans). L’origine <strong>de</strong>seaux <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> pourrait provenird’une fracture partant du col <strong>de</strong> Porta(nord <strong>de</strong> la Dôle) et dont le prolongementaboutit précisément aux sources<strong>de</strong> la Divonne.<strong>La</strong> situation <strong>de</strong> ces Bas-Monts,adossés au Jura, entraîne une relative21


abondance <strong>de</strong>s précipitations (1200à 1400 mm contre 800 mm à Genèveet plus <strong>de</strong> 2000 mm sur les crêtes),et un enneigement qui s’accroît rapi<strong>de</strong>mentau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 600 m. Dès leprintemps cette neige fond assez viteet le régime* <strong>de</strong>s sources varie. Leurseaux ne sont presque pas filtrées, soitqu’elles aient traversé les couches calcaires– véritables passoires libéranten quelques semaines l’eau emmagasinéeplus haut –, soit qu’elles percolentà travers <strong>de</strong>s débris morainiquessuperficiels <strong>de</strong> structure hétérogèneet <strong>de</strong> faible épaisseur. C’est dire siles sources du piémont sont fragileset sensibles à la pollution, alorsmême qu’elles constituent une bonnepartie <strong>de</strong> la ressource en eau potabledu Pays <strong>de</strong> Gex.Les marais <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.Les marais <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> sont d’originefluvio-glaciaire et se sont développésdans <strong>de</strong>s dépressions où leseaux <strong>de</strong> la nappe phréatique, commecelles <strong>de</strong>s précipitations, ne pouvaients’infiltrer en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> par lanature argileuse du sous sol. <strong>La</strong> rivières’est étalée dans ces dépressions et<strong>de</strong>s marais se sont formés.Vaud : 6,5 km 2 <strong>de</strong> bassin versant (celuidu Creuson, représente 6 % <strong>de</strong> la surfacetotale).Genève : 11,6 km 2 .Longueur du coursEnviron 22 km <strong>de</strong> la source jusqu’aulac Léman dont 11 km sur France etautant sur Suisse.Surface du bassinversant*A l’exutoire* : 90,7 km 2 (surfacetotale) dont :France : 72,6 km 2 représentant 80% dubassin versant total (l’Oudar qui prendsa source dans la forêt <strong>de</strong> l’Etau, au<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Gex, principal affluent* <strong>de</strong>la <strong>Versoix</strong>, possè<strong>de</strong> un bassin repré-Les calcaires du Jura sont intensément fracturés, cequi permet aux précipitations <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment circulerà travers les anfractuosités. De nombreuses sources,qui sont autant <strong>de</strong> résurgences <strong>de</strong> ces circulationssentant à lui seul 37% <strong>de</strong> la surface22 d’eau souterraines, jalonnent le pied du Jura.totale).23


Erosion au Bois <strong>de</strong> Mâchefer.Débit d’étiage* (Q347)A l’exutoire* : estimé à 1000 l/s, soit1 m 3 /s.Pour la <strong>Versoix</strong>, la quantification<strong>de</strong>s débits d’étiage est fortementdépendante du réglage <strong>de</strong>s ouvrages<strong>de</strong> prises disséminés dans le réseauhydrographique complexe durant lespério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> basses eaux. <strong>La</strong> gran<strong>de</strong>majorité du débit <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> provient<strong>de</strong> sources dont le débit ne <strong>de</strong>scendpratiquement jamais en <strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> 1000 l/s.Régime*<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> a un régime du type nivopluvialjurassien, c’est-à-dire qu’ilest dominé par la fonte <strong>de</strong>s neigesau printemps et le régime <strong>de</strong>spluies. Entre juillet et août, malgréles soutirages effectués en faveur<strong>de</strong>s canaux, les débits* mensuelsrestent importants, ceci en raisonmesure, du soutien apporté par lesmarais.Le débit <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> ne connaîtpas <strong>de</strong> fluctuations torrentiellescomme d’autres rivières du canton.Il peut varier néanmoins, en moyennesur une année, <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 0,5 m 3 /s àune dizaine <strong>de</strong> m 3 /s.Crues* et érosion*Les crues <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>, quoiqu’impressionnantes,sont relativement mo<strong>de</strong>stesen regard <strong>de</strong> la taille du bassinversant*. Ceci s’explique en partie parla capacité <strong>de</strong> rétention <strong>de</strong>s maraisqui contribuent fortement à l’écrêtage<strong>de</strong>s crues.Le passage <strong>de</strong>s crues <strong>de</strong>s années90 (40-60 m 3 /s en 1991, 1992 et 1993)avec une crue majeure <strong>de</strong> 50 à 60m 3 /s en 1990, entraîne <strong>de</strong>s phénomènesd’érosion* encore visibles enamont du Bois du Faisan. Grâce auxLe Brassus à Bogis et à Céligny.24Débit moyen*A l’exutoire* (années 1997-2006) :débit moyen estimé à 3.5 m 3 /s ;débit médian* estimé à 3 m 3 /s.Débit <strong>de</strong> crue*A l’exutoire* (surface 90,7 km 2 ) :débit 10 ans estimé à 48 m 3 /s ;débit 100 ans estimé à 75 m 3 /s.<strong>de</strong>s apports constants <strong>de</strong>s sourceskarstiques et, dans une moindretravaux <strong>de</strong> renaturation entreprisdans les années 2000, le bourg <strong>de</strong><strong>Versoix</strong> est aujourd’hui à l’abri <strong>de</strong>sinondations.Cinq zones instables sesituent au bord <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> dontquatre se trouvent dans la zone alluvialed’importance nationale.Affluents*France : le Ru <strong>de</strong> Villard et le Ru duGolf, dont la confluence forme la <strong>Versoix</strong>à sa source, le Ru <strong>de</strong>s Hutins, leMunet, l’Oudar (ou Oudard).Suisse : le Nant <strong>de</strong> la Rebatière, leRuisseau <strong>de</strong> la Fontaine-<strong>de</strong>-Pissevache,le Creuson, le Ruisseau du Bois<strong>de</strong>s-Vies,le Canal <strong>de</strong> Collex, le Nant <strong>de</strong>Biolay, le Nant du Petit Saint-Loup, leNant <strong>de</strong> Saint-Loup, le Nant le Crève-Cœur.Défluents* ou canauxalimentés par la <strong>Versoix</strong>France/Suisse : le Canal <strong>de</strong> Crans<strong>de</strong>vient le Nant <strong>de</strong> Pry sur Suisse(Céligny), le Canal le Greny ou Grenis 25


<strong>de</strong>vient sur Vaud le Brassu. A noterque les défluents français forment unréseau <strong>de</strong> canaux constituant la quasi-totalité<strong>de</strong>s cours d’eau <strong>de</strong> Céligny.Suisse : Le Bief du Martinet, le Canaldu Moulin du Pont, le Bief <strong>de</strong> la Vieille-Bâtie, le Canal <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>, le Bief duMoulin <strong>de</strong> Richelien, le Canal <strong>de</strong> laPapeterie ou <strong>de</strong>s Usiniers.Le temps <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> l’eaudans le lac est <strong>de</strong> 100 jours.Usages <strong>de</strong> l’eauLes sources <strong>de</strong> Divonne offrent uneeau <strong>de</strong> très bonne qualité, toujoursabondante et fraîche (8°C) en toutesaison. A tel point que les romainsconstruisent au 1 er siècle avant JC unaqueduc permettant <strong>de</strong> transporterl’eau <strong>de</strong> Divonne à Nyon.actuelle). Il sera à son tour remplacépar le Centre Paul Vidart, ouvert en1990, doté d’une piscine et d’un centre<strong>de</strong> remise en forme.Les eaux utilisées pour alimenterles thermes actuels proviennent <strong>de</strong>la source Paul Morel (du nom du géologues’étant intéressé dès 1946 auxsources <strong>de</strong> Divonne-les-Bains) situéesur les hauteurs d’Arbère et captée parforage à 124 mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur.Leur temps d’infiltration est d’environ10 ans et elles jaillissent en surfaceà 15°C. Ces eaux bicarbonatéescalciques, légèrement magnésienneset sulfatées, ont été reconnues pararrêté ministériel, en 1994, commeeau minérale naturelle. <strong>La</strong> communea même envisagé, à l’époque, la miseen bouteille et la commercialisation<strong>de</strong> cette ressource naturelle.tialités et la vulnérabilité <strong>de</strong>s ressourcesen eau.Sur Suisse, ce sont les eaux du lacLéman qui assurent l’alimentation eneau potable.L’énergie hydraulique<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> a <strong>de</strong> tout temps été utiliséepour produire <strong>de</strong> l’énergie, comme entémoignent ses multiples canaux <strong>de</strong>dérivation. Divonne possédait l’une<strong>de</strong>s plus anciennes usines hydroélectriques<strong>de</strong> France. Construite en 1887,elle a cessé <strong>de</strong> fonctionner en 1992en raison du coût élevé <strong>de</strong> fonctionnementet d’entretien. L’associationDivonnelectro s’attache à valoriser cepatrimoine.Sur Suisse, seules <strong>de</strong>ux centralessont encore en activité, une à lahauteur <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vieille Bâtie et l’autre<strong>de</strong> Richelien. Les installations sur lecanal <strong>de</strong> la Papeterie ne sont plus en<strong>La</strong>c <strong>de</strong> DivonnePlan d’eau aménagé en 1964, le lac<strong>de</strong> Divonne représente une surface Les thermes<strong>de</strong> 40 hectares pour un volume <strong>de</strong> Les premiers thermes étaient alimentés900 000 à 1 million <strong>de</strong> m 3 . Sa profon<strong>de</strong>urpar les eaux <strong>de</strong> source <strong>de</strong> laDivonne, ville d’eau…est d’environ 3 mètres. Bassin Divonne ou <strong>Versoix</strong>. Ils datent <strong>de</strong> 1849eau <strong>de</strong> Divonne : le forage <strong>de</strong> la Mélie, millions <strong>de</strong> m 3 par an. L’augmentationen dérivation <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>, il apporte et étaient situés à l’emplacementles sources <strong>de</strong> Nuchon, les sources<strong>de</strong>s prélèvements combinée auxen moyenne 140 litres d’eau par actuel du Grand Hôtel. Ils portent le<strong>de</strong> Cerisiers. Celle <strong>de</strong> la Mélie est en baisses <strong>de</strong>s précipitations ont unsecon<strong>de</strong> à la rivière. Cette eau, <strong>de</strong> nom du mé<strong>de</strong>cin Paul Vidart (1817-cours <strong>de</strong> remplacement par l’apport impact important sur les niveaux <strong>de</strong>qualité moyenne (tendance à l’excès1873), qui eut l’idée d’exploiter l’eaudu SIDAC (Syndicat Intercommunal nappes et par conséquent sur l’eaud’azote, surtout sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> Divonne à <strong>de</strong>s fins thé-<strong>de</strong>s Eaux du Cercle <strong>de</strong> Coppet). Les disponible pour la rivière, en parti-NH + 4 ), est <strong>de</strong> température supérieure rapeutiques. Les héritiers du docteurautres communes françaises sont culier lors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d’étiage*.à celle <strong>de</strong> la rivière. En outre, la qualitéreprennent l’exploitation <strong>de</strong>s sources L’eau potablealimentées par la nappe <strong>de</strong> Pré- C’est pourquoi la capacité <strong>de</strong> labiologique* est faible au regard <strong>de</strong> 1885 à 1950. En 1962, un nouvel Actuellement, trois unités <strong>de</strong> pro-Bataillard (Gex). <strong>La</strong> consommation nappe sera évaluée en 2007-08 par fonction <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années, et26 <strong>de</strong> l’uniformité <strong>de</strong> l’habitat.établissement est construit (mairie duction assurent l’alimentation ensur ce secteur est supérieure à 2,5 une étu<strong>de</strong> exhaustive sur les poten-ne seront pas réhabilitées.27


HistoireQui dit eau, dit hommes ; les premièrespeupla<strong>de</strong>s se sont installées soitau bord d’un lac, soit sur les cours<strong>de</strong>s rivières. C’est ainsi qu’en 1941,au lieu-dit <strong>de</strong> Mariamont, <strong>de</strong>s fouillesmenées par Louis Blon<strong>de</strong>l, archéologuecantonal, révélèrent l’existence<strong>de</strong> huttes datées <strong>de</strong> l’âge du Fer (environ800 à 600 ans av. JC). Deux tumuli(tertres funéraires) furent égalementdécouverts, l’un à Richelien et l’autreà Mariamont. Ce <strong>de</strong>rnier a été restauréet reste visible aujourd’hui.dimension considérable, pour amenerà leurs cités les eaux <strong>de</strong> source,tel l’aqueduc <strong>de</strong> Divonne, <strong>de</strong>stiné àapprovisionner la cité <strong>de</strong> Nyon en eaupotable. Cet ouvrage d’art est probablementtombé en désuétu<strong>de</strong> avecl’abandon <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Nyon, dès lesIV e ou V e siècles, après quatre centsans <strong>de</strong> service.Moyen-AgeAu Moyen-Age, nombre <strong>de</strong> châteauxsont construits à proximité <strong>de</strong>s coursd’eau. <strong>La</strong> terre <strong>de</strong> Gex en connaît unebonne dizaine (dont Gex, Divonne etla Bâtie, sur la commune <strong>de</strong> Collex-Bossy), répartis aux frontières commeà l’intérieur <strong>de</strong> la baronnie, sur laLe cours d’eau rassemble, dès leXIV e siècle, une économie considérable.<strong>La</strong> force <strong>de</strong> l’eau actionne ungrand nombre <strong>de</strong> moulins à grains,<strong>de</strong>s battoirs à chanvre et à écorce, <strong>de</strong>smartinets ou marteaux <strong>de</strong> forge, <strong>de</strong>sfoulons à drap et à papier, et <strong>de</strong>s scieries.Le bourg <strong>de</strong> Divonne abrite alorsun petit quartier sidérurgique, où l’onréalise notamment <strong>de</strong>s épées.Dès la fin du XIV e siècle, les autoritéscraignent une rapi<strong>de</strong> disparitiondu bois, matière première indispensable.Les habitants <strong>de</strong> Gex,avec l’accord du comte, déci<strong>de</strong>nten 1392 <strong>de</strong> mettre à ban, pour douzeans, leur forêt – les bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>– avec interdiction à toute personneLe temps <strong>de</strong>s RomainsLes Romains possèdaient une trèsgran<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’eau et un sensaigu <strong>de</strong> l’hygiène. Ils ne prélevaientjamais les eaux <strong>de</strong> surface mais principale voie qui chemine au pied « d’y faire ni charbon ni écorces ».le refuge <strong>de</strong>s brigands, pour qui elle28 construisirent <strong>de</strong>s aqueducs, <strong>de</strong> du Jura.En 1448, les interdictions sont réité-constitue un excellent repaire.29rées, à la suite d’abus sérieux commisdans les bois, notamment pourla vente à Genève <strong>de</strong>s produits qu’onen tire. D’autres abus sont le fait <strong>de</strong>simples usagers, habitants <strong>de</strong>s villagesvoisins, qui fabriquent eux-mêmesles lattes (planches) ou les boudrenots(tuyaux <strong>de</strong> fontaine) dont ilsont besoin. Ils utilisent pour cela <strong>de</strong>jeunes fûts, bien droits, et participentainsi à la disparition <strong>de</strong> la forêt, quin’a plus le temps <strong>de</strong> se renouveler.Les documents <strong>de</strong> 1392 et <strong>de</strong> 1448constituent ainsi une première ébauched’aménagement forestier, etattestent l’intention <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>rune matière première longtempsconsommée sans réserve. A cetteépoque, les mentalités rurales sontencore hostiles à la forêt. Les animauxsauvages (ours, loups) y abon<strong>de</strong>nt :les chasseurs tuent environ un ourspar an entre 1360 et 1450. C’est aussiRoue à aubes <strong>de</strong> laChocolaterie Favarger,à <strong>Versoix</strong> (1899).


L’eau pure <strong>de</strong>s sources du pied duJura attire les fabricants <strong>de</strong> papier.Matière <strong>de</strong> plus en plus nécessaire,sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> progresse avec l’essor<strong>de</strong> l’administration, et notamment leformidable développement <strong>de</strong>s officesnotariaux, même si le parchemin<strong>de</strong> peau reste plus recherché. Contrairementaux meuniers, les papetierssont indépendants. <strong>La</strong> seule exceptionconnue concerne la papeterie <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>,propriété en 1459 du noble Nicod<strong>de</strong> Menthon, seigneur <strong>de</strong> la ville.nant un S aux contours réguliers, forméd’éléments préfabriqués mis bout àbout. Quelques années plus tard, unchemin <strong>de</strong> halage est aménagé surla rive droite, tandis qu’une passerelleest lancée dans l’axe du chemin<strong>de</strong> l’Ancien-Péage. A défaut d’êtreesthétique, la canalisation offre unerelative protection contre les inondationset <strong>de</strong>meure inchangée jusqu’àsa démolition en 2004-2005, dans lecadre <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> renaturation ducours d’eau (voir pp. 43-45).En amont, sur France, l’aménagementdans les années soixante du lac<strong>de</strong> Divonne a amputé les marais d’unesuperficie <strong>de</strong> 140 hectares. Les remblaisprovenant du creusement du lac(et <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> l’autorouteentre Genève et <strong>La</strong>usanne) ont quasimentcomblé le marais d’Arbère, etcontribué à la création <strong>de</strong> la zone artisanaleet <strong>de</strong> la zone sportive.Temps Mo<strong>de</strong>rnesL’industrie du papier ne cesse <strong>de</strong> progresser<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> en crue, vers 1910 (en amont <strong>de</strong> la route Suisse)Les travaux d’endiguement <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> réalisés au siècle <strong>de</strong>rnier.au cours du XVI e siècle, et la tait la <strong>de</strong>rnière fabrique <strong>de</strong> papier en 1892 en usine électrique et qui fut<strong>Versoix</strong> augmente. <strong>La</strong> consolida-que soient réalisés les premiers tra-<strong>Versoix</strong> alimente un très grand nombredu canton, qui a fermé ses portes en à l’origine <strong>de</strong> la distribution d’électrition<strong>de</strong>s rives, l’assainissement <strong>de</strong>s vaux significatifs dans la partie aval<strong>de</strong> papeteries. On comptait cinq 2000. Elle avait été longtemps alimencitédans les campagnes genevoises.marais, la multiplication <strong>de</strong>s défri-<strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières à Divonne du XV e au tée par le canal <strong>de</strong>s Usiniers, un bief Mo<strong>de</strong>rnisée une première fois en 1945,chements et les nouvelles métho<strong>de</strong>s Du côté du village, on construit uneXVII e siècles. En <strong>de</strong>scendant le cours attesté dès 1308, qui activait égalementet plus récemment encore, celle-ci<strong>de</strong> cultures font qu’il ne se passe pra-digue en gros moellons, disposés selon<strong>de</strong> la rivière, on trouve <strong>de</strong>s moulins àla Chocolaterie Favarger, ainsi tourne toujours, alimentant le réseautiquement pas une année sans que le une ligne <strong>de</strong> courbure idéale, tandispapier à la Bâtie, où une papeterie a que <strong>de</strong>ux petits moulins à la hauteur en courant local renouvelable.bas du village ne soit inondé. Les travauxque sur la rive droite est élevé un rem-fonctionné jusqu’en 1880 ; à Saint- du bourg. A noter enfin l’importance Au cours du XIX e siècle, la fréquenced’endiguement sont engagés en blai. <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> coule dès lors dans un30 Loup ; et enfin à <strong>Versoix</strong>, où subsis-du moulin <strong>de</strong> Richelien, transformé <strong>de</strong>s crues à la hauteur du bourg <strong>de</strong>1869, mais il faut attendre 1923 pour large et profond lit* en béton, <strong>de</strong>ssi-31


Une rivière en dangerMalgré la protection dont bénéficientles milieux naturels qu’elle traverse,la <strong>Versoix</strong> est une rivière en danger.L’urbanisation très rapi<strong>de</strong> et très fortedu Pays <strong>de</strong> Gex pose <strong>de</strong>s problèmesd’usage excessif <strong>de</strong> la ressource eneau et <strong>de</strong> fragmentation du paysageavec la disparition du tissu bocager et<strong>de</strong>s corridors biologiques. Les travauxentrepris dans le cadre <strong>de</strong> la renaturation<strong>de</strong>s cours d’eau et du contrat <strong>de</strong>rivières Pays <strong>de</strong> Gex-Léman ont cependantpermis <strong>de</strong> limiter les impacts <strong>de</strong>cette urbanisation.Les marais <strong>de</strong> la<strong>Versoix</strong> : au fondà gauche, le lac <strong>de</strong>Urbanisation duDivonne ; à droite,Pays <strong>de</strong> Gex.le Bois <strong>de</strong>s Portes32 puis le Léman.33


NZones alluvialesd'importance nationaleÉtat actuelAutres milieux naturelsprotégés34FRANCE<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>OudarFontaine-<strong>de</strong>-PissevacheCanal <strong>de</strong> CollexCrève-CœurMilieux naturels reliés à la <strong>Versoix</strong>.Marais <strong>de</strong>la <strong>Versoix</strong>Bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>GENÈVECreusonCanal <strong>de</strong><strong>Versoix</strong>VAUD<strong>La</strong>c LémanProtections légales<strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s inventaires fédérauxréalisés englobent le cours <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>: c’est dire l’importance écologique<strong>de</strong> cette rivière.<strong>La</strong> zone alluviale <strong>de</strong>s Gravines, situéeentre le hameau <strong>de</strong> la Bâtie et lebourg <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong> fait partie <strong>de</strong> l’inventaire<strong>de</strong>s zones alluviales d’importancenationale. Elle englobe laréserve naturelle du Bois du Faisan etne se limite pas au périmètre reconnu.Des associations végétales riveraineshumi<strong>de</strong>s plus ou moins étenduesaccompagnent le cours d’eausur la quasi totalité <strong>de</strong> son parcoursgenevois.Les marais <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> ou <strong>de</strong> Divonne(marais d’Arbère, <strong>de</strong> Prodon et <strong>de</strong>sBidonnes sur France, marais <strong>de</strong>s Iles etEtang <strong>de</strong> Richelien.du Grand Bataillard sur Suisse) couvrentla presque totalité du parcoursfrontalier <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>. D’une superficie<strong>de</strong> 700 hectares, ils forment le seulbiotope <strong>de</strong> ce type dans le bassin duLéman. Sur le territoire français, leszones humi<strong>de</strong>s bénéficient d’une protectiondans le Schéma <strong>de</strong> Cohérence35


Qualité globaleEmbouchure <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.Paysage agricole près d’Ecogia.Ecomorphologie*L’écomorphologie <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> et<strong>de</strong> ses affluents est principalementnaturelle sur la majorité <strong>de</strong> son cours.Ces trois <strong>de</strong>rnières années, elle s’estnotablement améliorée grâce auxtravaux <strong>de</strong> renaturation du Creuson,du tronçon <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> à la hauteur<strong>de</strong> la pisciculture <strong>de</strong> Richelien et <strong>de</strong>celui situé en milieu urbain (entre lepont du chemin <strong>de</strong> fer et la route <strong>de</strong>Suisse). Enfin, un projet est en courspour retrouver <strong>de</strong>s rives plus naturellesdans le secteur <strong>de</strong> l’embouchure.jusqu’à Chavannes-<strong>de</strong>-Bogis, larivière peut être considérée commenon polluée. Le rejet <strong>de</strong> l’effluent*<strong>de</strong> la station d’épuration <strong>de</strong>s eauxusées* <strong>de</strong> Divonne dégra<strong>de</strong> modérémentla qualité <strong>de</strong>s eaux, en particulierpar <strong>de</strong>s apports d’ammoniaque*et <strong>de</strong> matière* organique biodégradable.Grâce à l’autoépuration* àlaquelle contribuent les marais, quifont office <strong>de</strong> bassin <strong>de</strong> décantationnaturel, la rivière retrouve dès Sauvernyune eau faiblement polluée surle plan physico-chimique.Plus en aval, en rive droite, la <strong>Versoix</strong>reçoit son principal affluent*,l’Oudar, dont la qualité <strong>de</strong>s eaux estdégradée par les rejets <strong>de</strong> la STEP* <strong>de</strong>ble jusqu’à l’embouchure dans le lac,et la <strong>Versoix</strong> ne subit pas <strong>de</strong> pollutionsmétalliques majeures.Qualité sanitaire*(microbiologique)<strong>La</strong> qualité sanitaire est variable selonl’endroit et les saisons considérés. DeDivonne jusqu’à Chavannes-<strong>de</strong>-Bogis,elle est médiocre du fait <strong>de</strong>s apportsd’eau <strong>de</strong> ruissellement <strong>de</strong>s surfacesurbaines en pério<strong>de</strong>s pluvieuses. Al’aval <strong>de</strong>s rejets <strong>de</strong> la STEP <strong>de</strong> Divonne,la qualité sanitaire est très mauvaise.Elle reste médiocre et impropre à labaigna<strong>de</strong> jusqu’à l’embouchure au lac.36Territorial. C’est ainsi que suite à l’inventaireréalisé en 2005 dans le cadredu contrat <strong>de</strong> rivières, les zones humi<strong>de</strong>sd’importance ont été classées enespace naturel majeur. Le marais <strong>de</strong>sBidonnes est quant à lui protégé parun arrêté <strong>de</strong> biotope <strong>de</strong>puis 1994. <strong>La</strong>totalité <strong>de</strong>s marais situés sur Suissesont protégés et reconnus d’importancenationale.L’embouchure <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> est incluedans l’inventaire <strong>de</strong>s zones d’importanceinternationale pour lesoiseaux d’eau et d’oiseaux migrateurs(OROEM) et la plupart <strong>de</strong>s bois situéssur la rive gauche <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> sontinclus dans l’un <strong>de</strong>s trois sites inscritsà l’inventaire <strong>de</strong>s sites d’importancenationale pour la reproduction <strong>de</strong>sbatraciens (OBat).Occupation <strong>de</strong>s solset paysageLe bocage accompagne la rivière surFrance alors que les bois dominent leparcours genevois. <strong>La</strong> ripisylve <strong>de</strong> la<strong>Versoix</strong> et <strong>de</strong> ses affluents contribue àstructurer le paysage agricole. Cependant,l’urbanisation du pied du Jura a prisune ampleur considérable et entraîneun mitage accéléré du tissu rural.Qualité physico-chimique*<strong>de</strong>s eauxSur la base <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s analysesréalisées régulièrement dans la<strong>Versoix</strong>, on observe que <strong>de</strong> la sourcel’Oudar. En dépit <strong>de</strong> ces apports, lapollution physico-chimique reste fai-Qualité piscicoleDes eaux fraîches et un débit* soutenuen été, le caractère naturel <strong>de</strong>s 37


erges sur une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son Qualité biologique*Qualité biologique <strong>de</strong>s eauxDiatomées aucours, et la présence <strong>de</strong> marais et <strong>de</strong>(moyenne annuelle 2003)microscopezones alluviales confèrent à l’habitat <strong>La</strong> macrofaune benthique (IBGN)*électronique.<strong>Versoix</strong>aquatique une valeur particulièrement <strong>La</strong> qualité biologique exprimée par laélevée. Cependant, la détérioration macrofaune benthique est bonne sur Amont DivonneTrès bonne<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s eaux ne permet pas l’ensemble <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>, Pont <strong>de</strong> GrillyMoyenneà la rivière d’atteindre son véritable sauf à l’aval <strong>de</strong> la STEP <strong>de</strong> Divonne. Du SauvernyBonnepotentiel. Ceci est dû d’une part aux point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la diversité faunistique,Aval OudarBonne67 taxons* différents ont été Pont <strong>de</strong> BossyBonnerejets <strong>de</strong>s STEP <strong>de</strong> Divonne, <strong>de</strong> l’Oudaret <strong>de</strong> Chavannes-<strong>de</strong>s-Bois, et d’autre recensés dans le bassin versant. Ce MâcheferBonnepart, lors <strong>de</strong> fortes pluies, au Creuson résultat place la <strong>Versoix</strong> au <strong>de</strong>uxièmeA l’embouchureBonnequi charrie les eaux <strong>de</strong> l’autoroute et rang du Genevois, ex aequo avec laAffluents<strong>de</strong> la zone agricole. Conjugués, ces <strong>La</strong>ire et <strong>de</strong>rrière l’Allondon. Des espècessensibles sont maintenant présen-Munet - embouchure Moyenneimpacts sont très négatifs sur le développement<strong>de</strong>s salmonidés, surtout tes en toutes saisons, ce qui n’était Oudar - embouchure Moyennelors <strong>de</strong>s premiers sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie du pas le cas en 1997.En comparant les Creuson - embouchure Moyennepoisson. Enfin, la <strong>Versoix</strong> est victime résultats 1997 et 2003, la qualité biologiques’est améliorée principalement Crève-Cœur - embouchure MoyennePissevache - Vieille Bâtie Très bonne<strong>de</strong> la MRP (maladie rénale proliférative)qui affecte les salmonidés d’une dans la <strong>Versoix</strong> et, dans une moindrebonne partie <strong>de</strong>s rivières du Plateausuisse.mesure, dans ses affluents. L’Oudar etle Creuson subissent encore <strong>de</strong>s pollutionsLes algues diatomées* (DI-CH)*38liées aux eaux usées et, dans leCreuson, les concentrations en métaux(Cu) et en pestici<strong>de</strong>s dépassent régulièrementles exigences fédérales.Sur l’ensemble <strong>de</strong> l’année, les diatoméesdiagnostiquent la qualité <strong>de</strong>l’eau <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> comme très bonneà bonne. Les objectifs écologiques*sont atteints dans toutes les stations.Cependant, en pério<strong>de</strong> d’étiage, laqualité <strong>de</strong> l’eau se dégra<strong>de</strong> au Pont<strong>de</strong> Grilly et à Mâchefer. Concernant lesaffluents et les dérivations, seuls leCreuson et la Fontaine <strong>de</strong> Pissevacheposent problème. Le mauvais résultat<strong>de</strong> la Fontaine <strong>de</strong> Pissevache proviendrait<strong>de</strong>s concentrations élevées encarbone organique dissous (en partienaturelle) et/ou en phosphate et/ouen cuivre et en nickel.39


AssainissementStations d’épuration (STEP) * <strong>La</strong> STEP <strong>de</strong> Vesancy (450 EH), dont celles <strong>de</strong> Vesancy à la STEP du mêmeFrance : la STEP <strong>de</strong> Divonne (15 000 le procédé d’épuration est une lagune, nom et celles <strong>de</strong> Gex et Cessy à la STEPEH*) a été reconstruite en 2002. a été réalisée en 1991.du Journans à Prévessin. Ces <strong>de</strong>rnièresElle est complétée par une unité <strong>de</strong> Vaud : la STEP <strong>de</strong> Bogis-Bossey (2000 seront traitées en 2009 sur la nouvelledéphosphatation (traitement tertiaire)EH) se jette dans le Greny.STEP genevoise <strong>de</strong> Bois <strong>de</strong> Bay (exu-et une filière <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> pluie <strong>La</strong> STEP <strong>de</strong> Chavannes-<strong>de</strong>s-Bois toire : Rhône).(stockage et traitement <strong>de</strong>s eaux (625 EH), se jette dans le Creuson. Les Genève : 95 % <strong>de</strong> la zone à bâtir dud’orage). Un <strong>de</strong>ssableur en amont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux STEP sont pourvues d’une unité bassin versant* <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> est enl’unité <strong>de</strong> traitement sera construit <strong>de</strong> déphosphatation.réseau séparatif*. Les eaux usées <strong>de</strong>sen 2007 afin d’optimiser le traitementGenève : néant (voir ci-<strong>de</strong>ssous). communes <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>, <strong>de</strong> Genthod et<strong>de</strong>s eaux usées. En parallèle, un<strong>de</strong> Collex-Bossy sont traitées à la STEPprogramme pluriannuel d’élimination Réseau d’égouts etd’Aïre, à l’exception <strong>de</strong>s eaux usées<strong>de</strong>s eaux parasites est en cours sur le assainissement individuel du hameau <strong>de</strong> Sauverny qui sont traitéesréseau d’assainissement (réhabilitationFrance : le réseau d’égouts est majoratif,à la STEP française <strong>de</strong> l’Oudar. Les<strong>de</strong> canalisations, mise en séparitairementpseudo-séparatif sur les eaux usées <strong>de</strong> Céligny sont traitées àetc.).communes du bassin versant. Les la STEP vaudoise <strong>de</strong> Founex. Quelques<strong>La</strong> STEP <strong>de</strong> l’Oudar à Versonnex eaux usées* <strong>de</strong> Divonne-les-Bains habitations isolées, qui ne sont pas(5700 EH) a été redimensionnée et sont traitées à la STEP du même nom, raccordées à une STEP, disposent <strong>de</strong>complétée par une étape <strong>de</strong> déphosphatationcelles <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> Versonnex, leur propre installation <strong>de</strong> traitement.40en 1996.Sauverny et Grilly à la STEP <strong>de</strong> l’Oudar, C’est notamment le cas d’une partie 41<strong>La</strong> zone humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sauverny.


Actions <strong>de</strong> revalorisationdu plateau <strong>de</strong> Richelien (80 EH, projeten cours pour un raccor<strong>de</strong>ment sur laSTEP d’Aïre).Vaud : les eaux usées produites parles habitants <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Chavannes-<strong>de</strong>s-Boissont traitées par laLes actions <strong>de</strong> renaturation naturels proches du cours d’eau, une relle du chemin <strong>de</strong> l’Ancien Péage, àSTEP du même nom, celles provenantdu cours d’eauzone humi<strong>de</strong> a été aménagée en aval une large zone d’expansion <strong>de</strong>s crues.<strong>de</strong> Chavannes-<strong>de</strong>-Bogis et <strong>de</strong> la partiehaute <strong>de</strong> Bogis-Bossey le sont àdébut <strong>de</strong>s années nonante : <strong>de</strong> nom-superficielle d’accompagnement <strong>de</strong> la afin <strong>de</strong> lancer une dynamique et <strong>de</strong>Les première actions remontent au <strong>de</strong> Sauverny, alimentée par la nappe Trois îlots ont également été créésla STEP <strong>de</strong> Bogis-Bossey, celles <strong>de</strong> labreux murs faisant obstacle à la libre <strong>Versoix</strong>. C’est également dans ce cadre conserver un lit* mineur concentrantpartie basse <strong>de</strong> Bogis-Bossey à la STEPdivagation du cours d’eau en zone législatif que la démolition <strong>de</strong>s murets les écoulements en pério<strong>de</strong> d’étiage.<strong>de</strong> Founex et celles <strong>de</strong> Commugny à laalluviale sont progressivement démolis,tandis que les canaux existants Répondant à la pétition du WWF- mo<strong>de</strong>lée par la rivière et se modifieraet fortins a pu s’effectuer.Cette zone commence déjà à être re-STEP <strong>de</strong> Coppet-Commugny.bénéficient d’aménagements pour Genève, le canton a adopté en 2001 au fil <strong>de</strong>s crues <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> pour enfavoriser la fraie <strong>de</strong> la truite dans la une loi suivie en 2003 d’un plan <strong>de</strong> faire un milieu varié et vivant, en touterivière et le grossissement <strong>de</strong>s jeunes protection <strong>de</strong> l’ensemble du vallon <strong>de</strong> sécurité pour les riverains.42Les eaux <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> àl’aval du Pont-<strong>de</strong>s-Iles.poissons.<strong>La</strong> loi adoptée par le Grand Conseilen 1998 pour revaloriser la <strong>Versoix</strong>, sesaffluents et ses nombreuses dérivationsest une <strong>de</strong>s premières mesuresinscrites dans le cadre du vaste programme<strong>de</strong> renaturation <strong>de</strong>s coursd’eau du canton <strong>de</strong> Genève. Pouraugmenter la diversité <strong>de</strong>s milieuxla <strong>Versoix</strong>.<strong>La</strong> décanalisation <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> enzone urbaine en 2005 concrétise lareconnaissance <strong>de</strong> la valeur globale <strong>de</strong>la rivière, y compris en zone urbaine.En rive droite, le mur en béton qui corsetaitla <strong>Versoix</strong> a été démantelé surla quasi totalité du tronçon, laissantainsi la place, en amont <strong>de</strong> la passe-Le contrat <strong>de</strong> rivières :un outil transfrontalier<strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> prenant sa source enFrance, une approche transfrontalièreétait indispensable pour une protectionglobale du cours d’eau. Le contrat<strong>de</strong> rivières Pays <strong>de</strong> Gex-Léman est unedémarche globale <strong>de</strong> réhabilitation du 43


Quatre étapes du chantier <strong>de</strong>milieu aquatique. Il associe les collectivitésfrançaises (CCPG) et suisvation,<strong>de</strong> restauration et d’entretien nagés et les obstacles à la migrationet le Pont <strong>de</strong>s Iles.cole. Au fil <strong>de</strong>s ans, vergers à haute zone urbaine : avant et après lebalité, par le biais d’actions <strong>de</strong> préser-rivière et ses dérivations ont été amé-Divonne, et entre le pont <strong>de</strong> la Douane dizaine d’années, le paysage agri-renaturation <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong> enses et couvre l’ensemble <strong>de</strong>s rivières qui s’inscrivent dans la durée (assainissement,renaturation, fonctionne-actions d’envergure sont encore pré-Valeurs naturellesnes sont apparus. Ce paysage embelli, qui la canalisait ; création d’uneont peu a peu été supprimés. Destige, prairies fleuries et allées <strong>de</strong> chê-démantèlement du mur <strong>de</strong> bétondu Pays <strong>de</strong> Gex, dont la <strong>Versoix</strong>. Signézone d’expansion <strong>de</strong>s crues etle 7 février 2004 et d’une durée <strong>de</strong> 7 ment hydraulique et hydrologique). vues sur le secteur proche <strong>de</strong> la priseLe réseau agro-écologique COLVER fruit d’un travail agricole respectueux<strong>de</strong>s caractéristiques naturellesréalisation <strong>de</strong> trois îlots.ans, le contrat a permis d’i<strong>de</strong>ntifierd’eau du canal <strong>de</strong>s Usiniers et sur celuiLe réseau COLVER concrétise la reconnaissanceles problèmes, <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s objectifs Actions menées pour<strong>de</strong> l’embouchure.et la prise en compte <strong>de</strong> <strong>de</strong>s lieux, est l’aboutissement d’uneet d’aboutir à une série d’actions dans favoriser la reproductionSur le secteur français, <strong>de</strong>s ouvrages<strong>de</strong> réhabilitation et <strong>de</strong> diversi-paysage. C’est entre Collex et <strong>Versoix</strong> ment remarquables entre les agricul-terrain, et qui a <strong>de</strong>puis essaimé danstout ce qui contribue à produire un étroite collaboration et d’un engage-l’on peut découvrir aujourd’hui sur le<strong>de</strong>s délais déterminés. Les objectifs <strong>de</strong> la truite44recherchés sont multiples : il s’agitd’appréhen<strong>de</strong>r la rivière dans sa glo-Pour permettre aux truites <strong>de</strong> remonterla <strong>Versoix</strong> pour frayer, le lit* <strong>de</strong> lafication <strong>de</strong> l’habitat piscicole ontété réalisés <strong>de</strong>rrière l’hippodrome <strong>de</strong>(d’où son nom) que le réseau s’estengagé à reconstituer, <strong>de</strong>puis uneteurs et les usagers. Un livre retracel’aventure COLVER (réf. p. 47), quebien d’autres régions <strong>de</strong> la campagnegenevoise.45


Gestion <strong>de</strong>s espacesnaturelsUn exemple d’action franco-suisseSur France, le Conservatoire Régional<strong>de</strong>s Espaces Naturels (CREN)collaboration entre l’<strong>Etat</strong> <strong>de</strong> Genève,Cette fiche-rivière est le résultat d’uneissue du contrat <strong>de</strong> rivières : le canal <strong>de</strong> Cransintervient sur le marais <strong>de</strong>s Bidonnes Le canal <strong>de</strong> Crans est un défluent* <strong>de</strong> le site, le maître d’ouvrage a choisiDépartement du territoire (DT) –<strong>de</strong>puis une dizaine d’années et l’entretientà l’ai<strong>de</strong> notamment <strong>de</strong> vaches gements sur la commune <strong>de</strong> Crans-biologique et d’optimiser au mieuxpaysage et Service <strong>de</strong> géologie – et lala <strong>Versoix</strong>. Il a été l’objet d’aména-d’utiliser les techniques du génieDomaine <strong>de</strong> l’eau, Domaine nature etHeck (reconstitution par divers croisements<strong>de</strong> l’ancien auroch).dérivation ont été mises en place partie du linéaire, en les réhabilitantprès-Céligny : <strong>de</strong>ux rétentions et une les ouvrages existants sur la premièreCommunauté <strong>de</strong> communes du Pays <strong>de</strong>Gex (CCPG).Sur Genève, le plan <strong>de</strong> gestion pour sécuriser la voie du chemin <strong>de</strong> (Pont <strong>de</strong>s Iles – déversoir existant).Textes : Jérémie Debard (CCPG), Gottliebmis en place par le Domaine nature fer et le village <strong>de</strong>Pour en savoir plus :Dändliker (DT), Bénédict Frommelet paysage (DNP) a pour objectif <strong>de</strong> Crassier. Les travaux• Bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>, Conservatoire et Jardin botaniques(DCTI), Christina Meissner, Michelfavoriser la connectivité entre les plus prévus pour 2008 sur<strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Genève, 1984.Meyer, Alexandre Wisard (DT).importants réservoirs <strong>de</strong> biodiversité territoire français ont• Malagnou, Le Bois du Faisan, Pronatura Genève,Photographies : Jean-Clau<strong>de</strong> Brutsch<strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> <strong>Versoix</strong>. Ce plan permettraaux différents utilisateurs <strong>de</strong> se les inondations sur la• <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>, patrimoine hydraulique, Départementgauche), Peter Colberg (p. 20 etpour objectif d’éviter1994.(pp. 6, 15, 33), CIG (pp. 29, 30 àconcerter pour allier biodiversité, loisirset économie forestière.près-Céligny en limi-(DAEL), Bénédict Frommel, Genève 2005.(p. 36 à gauche), Istvan Moll (p.13).commune <strong>de</strong> Crans-<strong>de</strong> l’aménagement, <strong>de</strong> l’équipement et du logementcouverture), DT, Dominique <strong>La</strong>mbertUn partenariat étroit entre la CCPG,le DNP et le CREN a été engagé, dansla perspective <strong>de</strong> pérenniser les plans<strong>de</strong> gestion et d’entretien pour tous lessites présentant un intérêt reconnu,tant le débit <strong>de</strong> transitvers la Suisse à 1200l/s en cas <strong>de</strong> cruesexceptionnelles. Afin<strong>de</strong> ne pas dégra<strong>de</strong>r• <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong>, parcours urbain <strong>de</strong> la rivière, protectionet aménagement <strong>de</strong>s rives, DT, Genève 2006(disponible en format pdf sur www.ge.ch/eau/publications).• COLVER DessEin d’un paysage, Yves BischofsbergerCarte (promena<strong>de</strong>s et bassin versant) :Catherine Deleaval (DT).Dessins animaliers : Pierre Baumgart.Dessins <strong>de</strong> poissons : M. Lunel.Graphisme : <strong>La</strong> virgule <strong>de</strong> Polo, Alainnotamment sur le bassin versant <strong>de</strong> laA gauche la <strong>Versoix</strong>, à droite le canal <strong>de</strong> Crans.et Sylvie Viollier, Ed. Suzanne Hurter, Genève 2005.Julliard, Genève.46 <strong>Versoix</strong>.47


Forest Stewardship Council (FSC)<strong>La</strong> certification FSC est un label reconnu auniveau international comme symbole d’unegestion durable <strong>de</strong>s forêts. Sur les 3000hectares (11% du territoire) <strong>de</strong> forêts genevoises,50% appartient à l’<strong>Etat</strong> et sontcertifiées. Le reste, en mains <strong>de</strong>s privés ou<strong>de</strong> communes, sont soit certifiées soit envoie <strong>de</strong> l’être.IBGNL’Indice biologique global normalisé nousrenseigne sur la qualité biologique globaled’une station. Basé sur l’observation <strong>de</strong> lafaune benthique, il intègre à la fois la qualitéphysico-chimique <strong>de</strong> l’eau et la diversité<strong>de</strong>s micro-habitats sur plusieurs mois.L’IBGN note chaque station <strong>de</strong> 1 à 20 et lesclasse dans une <strong>de</strong>s 5 catégories suivantes :qualité biologique très bonne (≥ 15), bonne(12 - 14.9), moyenne (8 - 11.9), médiocre(4 - 7.9) et mauvaise (1 - 3.9).<strong>de</strong> <strong>de</strong> basses eaux, l’évaporation est ainsilimitée.Matière organique biodégradableCette matière, essentiellement carbonée,provient pour une part <strong>de</strong> la production internedu milieu et pour une autre part <strong>de</strong>ssols et <strong>de</strong> l’activité humaine; sa teneur dansl’eau est estimée par la mesure <strong>de</strong> la quantitéd’oxygène nécessaire à sa dégradation(DBO 5 ). Un homme produit chaque jour environ70 g <strong>de</strong> DBO 5 . Les STEP doivent élimineren moyenne 90% <strong>de</strong> la DBO 5 apportée par leseaux usées.NitrificationOxydation en nitrate <strong>de</strong> l’ammoniaque et<strong>de</strong>s nitrites dissous dans les eaux.que l’état <strong>de</strong>s organismes aquatiques quiy vivent : la structure <strong>de</strong> leur communauté(pourcentage d’espèces sensibles et tolérantes),la biodiversité… <strong>La</strong> législationsuisse définit une bonne qualité biologiquepar le fait que les espèces animales et végétalesdoivent être typiques <strong>de</strong>s eaux peu ounon polluées et puissent se reproduire et seréguler d’elles-mêmes. Le canton <strong>de</strong> Genèveutilise <strong>de</strong>ux indicateurs <strong>de</strong> la qualité biologique: la macrofaune benthique (IBGN) etles algues diatomées (DI-CH).Qualité physico-chimiqueLes paramètres physico-chimiques les pluscouramment mesurés sont le pH (<strong>de</strong>gréd’acidité), la conductivité, l’oxygène dissous,la DBO 5 *, ainsi que la teneur en phosphore,sulfate, chlorure, COD, calcium, magnésiumet en différentes formes <strong>de</strong> l’azote.<strong>La</strong> recherche <strong>de</strong> produits antiparasitaires,<strong>de</strong> micropolluants et <strong>de</strong> métaux lourds peutcompléter ces analyses.Qualité sanitaire<strong>La</strong> qualité sanitaire est évaluée selon <strong>de</strong>scritères chimiques et surtout bactériologiquesqui permettent d’apprécier si une eautères. <strong>La</strong> qualité bactériologique et la protectionpiscicole font que la baigna<strong>de</strong> estdéconseillée dans toutes les rivières genevoises.RégimeEnsemble <strong>de</strong>s phénomènes régissant les variations<strong>de</strong> débit d’un cours d’eau : glaciaire(qui dépend <strong>de</strong> la fonte <strong>de</strong>s glaciers), nival(alimenté par les neiges) ou pluvial (qui dépend<strong>de</strong>s pluies).Réseau primaireCollecteurs principaux conduisant leségouts aux STEP.Réseau secondaireCanalisation <strong>de</strong>s eaux usées reliant les habitationsau réseau primaire ou principal etles eaux pluviales* vers le milieu récepteur.Réseau ou système séparatifSystème <strong>de</strong> canalisations composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxréseaux distincts, l’un conduisant les eauxusées vers une STEP, l’autre conduisant leseaux pluviales* vers le milieu naturel (rivière,lac).Réseau ou système unitaireRéseau d’égouts collectant les eaux uséesSTEPStation d’épuration <strong>de</strong>s eaux usées d’originedomestique ou industrielle.Statut du cours d’eauSur sol Suisse, le propriétaire responsable<strong>de</strong> l’entretien du cours d’eau peut être lecanton, une commune ou un privé. Sur solfrançais, la propriété <strong>de</strong>s cours d’eau peutêtre publique ou privée et s’arrête alors aucentre du lit*.TaxonsGroupe d’organismes qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt d’unmême ancêtre et qui ont certains caractèrescommuns. Les embranchements, classes,ordres, familles, espèces sont <strong>de</strong>s taxons.Objectifs écologiquesConcernant les biocénoses*, les objectifsécologique*s sont atteints si elles sont typiquesd’eau peu ou non polluées et qu’ellespeuvent se reproduire et se réguler d’el-LitCreux naturel du sol, canal dans lequelcoule un cours d’eau. Un lit mineurProgramme <strong>de</strong> rajeunissementles-mêmes.peut, naturellement ou artificiellement, Qualité biologiquepeut être <strong>de</strong>stinée à la baigna<strong>de</strong>. Ni l’Aire niet les eaux <strong>de</strong> ruissellement (nivales et pluviales)dans une même canalisation.Genève, certifiées FSC.du chêne <strong>de</strong>s fôrets du canton <strong>de</strong>50 être creusé dans le lit majeur. En pério-<strong>La</strong> qualité biologique d’une rivière indi-la Drize ne répon<strong>de</strong>nt, et <strong>de</strong> loin, à ces cri-51


Bassin versant <strong>de</strong> la <strong>Versoix</strong>.<strong>Fiche</strong>s-rivières publiéesn o 1 L’Allondon (3 e éd.)*n o 2 <strong>La</strong> <strong>Versoix</strong> (3 e éd.)*n o 3 L’Aire (2 e éd.)*n o 4 L’Hermance (en cours <strong>de</strong> réédition)n o 5 <strong>La</strong> Drize (2 e éd.)*n o 6 <strong>La</strong> <strong>La</strong>ire (2 e éd.)*n o 7 L’Arve (2 e éd.)*n o 8 Le Foron (2 e éd.)n o 9 Le Rhône*n o 10 <strong>La</strong> Seymaz *n o 11 Le Nant d’Avril** disponibles en pdf sur www.ge.ch/eau/publications<strong>Fiche</strong>s-rivières à paraîtreLe Marquet – Gobé – VengeronLes principaux nants du Canton <strong>de</strong> GenèveInformation et comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> fichesSuisse : Service <strong>de</strong> renaturation <strong>de</strong>s cours d’eau1, rue David-Dufour • Case postale 206 • 1211 Genève 8Tél. 0041 (0)22 327 70 84 • www.ge.ch/eauFrance : Communauté <strong>de</strong> communes du Pays <strong>de</strong> Gex426, chemin <strong>de</strong>s Meuniers • 01280 Prévessin-MoënsTél. 0450 40 84 48 - Fax 0450 40 85 77Septembre 2007

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!