Pratiques d'utilisation et de gestion des pesticides par les ...

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesJournal of Applied Biosciences 18: 992 - 1002ISSN 1997–5902Pratiques d’utilisation et de gestion des pesticides parles maraîchers en Côte d’Ivoire : Cas de la ville d’Abidjanet deux de ses banlieues (Dabou et Anyama)M. DOUMBIA et K.E. KWADJO1Université d’Abobo-Adjamé, UFR-SN, Laboratoire de Biologie et Cytologie Animale, 02 BP 801 Abidjan 02, Côted’Ivoire.Corresponding author e-mail: doum1965@yahoo.frPublished at www.biosciences.elewa.org on June 8, 2009RÉSUMÉL’objectif de l’étude était de connaître le comportement des maraîchers en Côte d’Ivoire quant à l’utilisationdes pesticides destinés à la protection phytosanitaire des cultures. La méthodologie a consisté à menerune enquête auprès de 85 maraîchers d’Abidjan et de deux de ses banlieues (Dabou et Anyama), où sepratique une forte activité de production maraîchère. Elle a porté sur les sources d’approvisionnement enpesticides, la perception environnementale et la santé des producteurs suite à l’emploi des pesticides. Lesrésultats révèlent que la plupart des producteurs (76,19% à Abidjan et 86,67% en banlieues) n’observentaucune mesure de protection lors des traitements phytosanitaires des cultures. La majorité des pesticidesutilisés, acquis auprès de revendeurs non agréés, n’est pas recommandée pour les cultures maraîchères.Plusieurs producteurs de légumes mènent leur activité sans tenir compte de la préservation del’environnement, de leur santé et de celle des consommateurs.Mots clés: Cultures maraîchères, pesticides, environnement, Côte d’IvoireABSTRACTThe aim of the study was to know the behaviour of vegetables producers in Côte d’Ivoire in relation to the use ofpesticides. A survey was carried out and 85 vegetables producers were interviewed in Abidjan and two of its suburbs(Dabou and Anyama) where vegetables production activity is highly practiced. Investigations were related to thesources of supply of pesticides, environmental perception and producers’ health following pesticides’ application. Theresults showed that the majority of these producers (76.19% in Abidjan and 86.67% in its suburbs) do not observeany protection measure during pesticide application. Most of pesticides used were not recommended for vegetablesand obtained from non-licensed retailers. Several vegetables producers undertake their activity without taking intoaccount the protection of the environment, their health and that of the consumers.Key words: Vegetables, pesticides, environment, Côte d’Ivoire992

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticides% de maraîchers9080706050403020100AbidjanBanlieuesDistriubeurs agréés Site de production Distributeurs non agréésFigure 1 : Sources d’approvisionnement des maraîchers en pesticides.2Graphique symétrique (axes 1 et 2 : 100.00 %)Axe 2 (25.84 %)1.510.50-0.5-1Z2Z4Site deproduction Z3Type IDistributeursagréésZ5Type IIIZ7Z1Distributeursnon agréés Z6Type II-1.5-2p0,0001-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2Axe 1 (74.16 %)Lignes actives Colonnes activesFigure 2 : Analyse AFC des sources d’approvisionnement en pesticides utilisés par les maraîchers d’Abidjan etbanlieues.Application des produits phytosanitaires : Le moded’application utilisé par les maraîchers d’Abidjan estuniquement la pulvérisation à l’aide de pulvérisateur àdos, à pression entretenue. Par contre, dans les deuxautres zones de production, outre le pulvérisateur(60%), l’arrosoir (13,33%) et d’autres moyens tels quedes rameaux de plantes (26,67%) sont utilisés pourl’épandage de pesticides (figure 3).994

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticides100% de maraîchers806040200AbidjanBanlieuesPulvérisation Arrosoir RameauxFigure 3. Modes d’application des pesticides par les maraîchersQuant au dosage, les doses recommandées sont plusou moins respectées par les producteurs des banlieues(53,33%) à la différence de ceux des zones deproductions d’Abidjan (96,83%) (figure 4).Généralement, ils utilisent des instruments de mesurequi leur sont propres (notamment cuillères à café ou àsoupe, diverses capsules de bouteilles).L’AFC liée au comportement des producteurslors des traitements phytosanitaires (figure 5) dévoile 3types de maraîchers. L’axe 1 d’inertie 71,34%discrimine les groupes de maraîchers quant au respectdu dosage des produits à épandre. Le type I comprendles maraîchers de Koumassi, de Port-Bouët aéroport,de Port-Bouët 43 ème Bima, de Yopougon Km 17 etd’Anyama. Ils ne respectent pas le dosagerecommandé pour les pesticides qu’ils utilisent. Ilsemploient des pulvérisateurs pour les traitementsphytosanitaires. Le comportement des producteurs dutype II (de Dabou) s’oppose à celui de ceux du type Icar ils respectent plus ou moins le dosagerecommandé. Pour l’épandage des pesticides, ilsutilisent des arrosoirs, des seaux et des rameaux devégétaux.L’utilisation de protection lors des traitementsn’est pas un critère de différenciation des types I et II.L’axe 2 d’inertie 27,84% met en évidence lesproducteurs (type III) qui n’utilisent qu’une protectionminimale lors de l’épandage des produitsagrochimiques. Ce sont les maraîchers d’AttécoubéBanco.100% de maraîchers806040200AbidjanRespect des dosesBanlieuesNon respect des dosesFigure 4 : Respect par les maraîchers des doses d’application recommandées.995

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesGraphique symétrique (axes 1 et 2 : 99.19 %)43CombinaisoncomplèteAxe 2 (27.84 %)210-1Type IProtectionZ1minimaleNonZ5 Z7 Z2 Z3Z4 Pulvérisation respect desAcune dosesprotectionType IIIZ6Respect desdosesArrosoir RameauxType II-2p0,0001-1 0 1 2 3 4Axe 1 (71.34 %)Lignes actives Colonnes activesFigure 5 : Analyse AFC des attitudes des maraîchers d’Abidjan et banlieues lors des traitements phytosanitaires.Pesticides utilisés et respects des normesphytosanitaires : En banlieues, les maraîchersutilisent généralement comme pesticides le Décis 12,5EC et le Cypercal 250 EC recommandés pour letraitement des cultures légumières.A Abidjan, les maraîchers utilisent pratiquement lesmêmes produits phytosanitaires d’un site de productionà l’autre. Seulement 27% de ces produits sonthomologués pour être utilisés sur les culturesmaraîchères (figure 6).12% 27%61%Homologués Non homologués InconnusFigure 6: Distribution des pesticides utilisés par les maraîchers d’Abidjan selon les normes phytosanitairesivoiriennes.996

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesAu niveau des produits utilisés, les insecticidesreprésentent 57,14% de l’ensemble de ces produitsphytosanitaires (figure 7). Ils sont suivis desinsecticides-acaricides (21,43%), des fongicides(17,86%) et enfin des herbicides (3,57%), les moinsemployés.Perception environnementale et santé desmaraîchers face à l’utilisation des pesticides : Lamajorité des producteurs légumiers conservent lesproduits phytosanitaires sur le site de production, aussibien à Abidjan (65,08%) qu’en banlieues (66,67%),avant leur utilisation (figure 8).Après l’usage des pesticides, les emballages sontdiversement gérés. Généralement, ils sont jetés dansles environs du site de production (figure 9). Enbanlieues, 13,33% des producteurs en conservent pourdes usages domestiques. Quelques maraîchers envendent sur les marchés à Abidjan.Au plan de la protection individuelle lors destraitements, la majorité des maraîchers (76,19% àAbidjan et 86,67% en banlieues) ne prend aucuneprécaution particulière, et ce, quel que soit le site deproduction (figure 10).17.86%3.57%21.43%57.14%Insecticides Insecticides-Acaricides Fongicides HerbicidesFigure 7 : Proportions des pesticides utilisés par les maraîchers d’Abidjan.% de maraîchers706050403020100AbidjanBanlieuesUsage direct Sur le site MaisonFigure 8 : Sites de conservation des pesticides par les maraîchers avant leur utilisation.997

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticides100% de maraîchers806040200AbidjanBanlieuesDépôt sur le site Enfouissement Vente UsageFigure 9 : Mode de gestion des emballages par les maraîchers.90% de maraîchers80706050403020100AbidjanBanlieuesAucune protection Protection minimale Combinaison complèteFigure 10 : Répartition des maraîchers selon les mesures de protection lors des traitements phytosanitairesLes principaux arguments avancés pour justifier cette"non protection" sont : l'absence de risque pourl'applicateur, la difficulté pratique de changer devêtements après la pulvérisation, le manque de confortau travail, la maîtrise de la direction du vent.Néanmoins, quelques uns se munissent d’unou de plusieurs des éléments suivants : gants, cachenez(masque à nez ou étoffe de tissu), bottes, habitsspéciaux. Tous les producteurs affirment se laver lesmains et le visage après l’épandage de produits.L’application de pesticides se fait tôt le matin, entre 6 et9 heures.L’AFC en rapport avec la perception environnementaledes maraîchers fait apparaître 3 types de producteursde cultures maraîchères (figure 11). L’axe 1 d’inertie58,70% révèle les producteurs du type I (d’AttécoubéBanco et d’Anyama) qui conservent les produitsphytosanitaires dans leur domicile en attendant qu’ilssoient utilisés. En outre, ils ont l’habitude d’enfouir lesemballages de pesticides sur le site de production,après l’épandage des produits. L’axe 2 d’inertie 30,16%différencie les maraîchers du type II (de Port-Bouët43 ème Bima) qui achètent les pesticides et les utilisentimmédiatement, de ceux qui gardent les produits998

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesagrochimiques sur leur site de production avant leuremploi (type III). Le type III, composé des producteursde Dabou, se distingue par le fait que ces maraîchersutilisent les emballages de pesticides pour des usagesdomestiques.Sur le plan de la santé, quelques problèmessanitaires liés à l’utilisation de produits phytosanitaires,ont été recensés chez plus d’un quart des maraîchersd’Abidjan et un peu moins en banlieues (figure 12).Les malaises exprimés par les producteurs sont : desmaux de tête, des maux de gorges (de simplesirritations à des toux violentes), des maux d’estomac(allant de simples crampes jusqu’aux vomissements),la diarrhée, des démangeaisons corporelles et despalpitations cardiaques. Les maux de tête et d’estomacont été notés dans 55% des cas. Ce sont lesapplicateurs qui manifestent le plus souvent cessymptômes. Seuls deux cas d’enfants présents sur lesparcelles pendant le traitement et ayant soufferts demaux de ventre ont été rapportés.Aucun maraîcher ne trouve nécessaire de serendre dans un centre hospitalier pour ces malaises.En effet, après chaque traitement phytosanitaire, ilsboivent du citron, du lait de vache ou du lait concentrénon sucré. Selon eux, ces précautions sont suffisantespour prévenir et combattre tout problème de santé lié àl’utilisation des pesticides.Axe 2 (30.16 %)21.510.50-0.5-1-1.5-2Graphique symétrique (axes 1 et 2 : 88.86 %)Type IIUsage directZ4VenteZ5Z7Z1EnfouissementMaisonZ3Dépôt sur le siteZ2Sur le siteZ6Type IType III Usagep0,0001-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5Axe 1 (58.70 %)Lignes actives Colonnes activesFigure 11 : Analyse AFC de la perception environnementale des maraîchers d’Abidjan et banlieues.999

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticides% de maraîchers80706050403020100AbidjanMalaisesBanlieuesPas de malaisesFigure 12 : Manifestation de malaises liés aux applications de pesticides chez les maraîchersDISCUSSIONLe manque de contrôle dans les filières maraîchères enCôte d’Ivoire laisse libre cours à toute sorte depratiques et de spéculations (ANOPACI, 1999). Ainsi,selon l’ANOPACI (2000a), à Abidjan, les pesticidessont vendus sur les sites de productions. En banlieues,les producteurs achètent les pesticides auprès de petitsrevendeurs sur les marchés locaux. Aussi, ledétournement des produits cotonniers sur lemaraîchage a été constaté dans la zone abidjanaise.La plupart des maraîchers utilisent un pulvérisateurpour l’épandage des pesticides. Cependant, enbanlieues, certains utilisent des arrosoirs et desrameaux d’arbre ou de palmier. Lorsque le traitementest fait au balai (fabriqué avec des herbes ou desnervures de palme), après avoir trempé ce dernier dansle seau de bouillie, on asperge le feuillage des plantes.Cependant, Affougnon (1996) affirme que cettetechnique n’est pas très efficace, car beaucoup debouillie est gaspillée et la répartition sur la culture esttrès mauvaise.Dans les banlieues abidjanaises, lesmaraîchers utilisent des pesticides homologués pourles cultures légumières et respectent plus moins oumoins les doses recommandées. Leur attitude pourraits’expliquée par les visitent sporadiques qu’ils reçoiventdes agents locaux de l’Agence Nationale d’Appui pourle Développement Rural (ANADER), d’étudiantsstagiaires et d’ONG. Quant à ceux d’Abidjan, lamajorité ne suit aucune recommandation concernant ledosage des produits phytosanitaires utilisés. En outre,la plupart de ces produits ne sont pas homologués pourêtre utilisés en maraîchage. Certains des produitsutilisés ne figurent même pas sur la liste des produitsphytosanitaires homologués en Côte d’Ivoire et établiepar Kouablé et al. (2003), alors que tout pesticide doitfaire l’objet d’une homologation ou doit bénéficier d’uneautorisation provisoire de vente préalablement à sonutilisation en Côte d’Ivoire (Kouablé, 1998). En outre, ilest vrai que lorsqu’un utilisateur a à choisir unpesticide, il va tout de suite faire appel à la matièreactive la plus efficace et à la formulation qui sera lamieux adaptée au traitement envisagé (la meilleureefficacité au moindre coût). Rarement, il n’intègre dansson choix l’aspect environnemental, c’est-à-dire lesrisques écotoxicologiques que la matière activerésiduelle peut présenter pour l’environnement (Coste,1998).D’une manière générale, le comportement desmaraîchers d’Abidjan et dans les banlieues révèle qu’ilspratiquent un maraîchage non respectueux del’environnement et de la santé humaine. En effet, desproducteurs jettent les emballages des produitsphytosanitaires sur les sites de production. Certainsrevendent ces emballages ou les utilisent dans leurménage. Le stockage des produits agrochimiqueslaisse à désirer dans la mesure où ceux-ci sont gardésnon seulement au niveau des parcelles, mais aussi à lamaison. En plus de ces risques, la quasi absence deprécautions lors de l’épandage des produits expose lesmaraîchers à des risques d’intoxication comme l’ontsouligné plusieurs organisations (ANOPACI, 2000a,2000b; INRS, 2007; Pest Action Network, 2007).1000

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesPlusieurs cas d’intoxication et de maladies liés auxpesticides sont de plus en plus signalés par diversauteurs (Abou et al., 1998; Crépin, 1998; Andjock,1998; Wachira, 1998; Sylla, 1999; Ton, 2000; Ouattara,2008).La majorité des maraîchers, bien quen’utilisant aucune précaution lors des traitementsphytosanitaires, s’estiment bien portants. Cependant,les dangers des pesticides (toxicité à la fois aiguë etchronique) pour la santé des utilisateurs, de lapopulation environnante et de certains groupes depopulation à risques (enfants, personnes âgées) sontaujourd'hui connus (Inter-Environnement Wallonie,2006). La plupart de ces producteurs seraient exposésà des intoxications chroniques (à long terme). Ellessont liées à l’absorption progressive et répétée,CONCLUSIONAvec le développement démographique des centresurbains en Côte d’Ivoire, le maraîchage à Abidjan etdans ses banlieues est un facteur essentiel pourassurer la sécurité alimentaire des populationscitadines. Cependant, ce secteur apparaît comme leparent pauvre de l’agriculture ivoirienne, les acteursétant livrés à eux-mêmes. L’ignorance des dangers liésà l’utilisation des pesticides par les maraîchers exposeceux-ci ainsi que les consommateurs, à des problèmesde santé à court et à long termes.REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESAbou T, Sylla CH, Diallo ME, 1998. Maraîchage auBurkina Faso : attention aux pesticides.Pesticides et Alternatives n°006: 7-8.Affougnon AM, 1996. Utilisation de l'extrait aqueux desgrains de neem en cultures maraîchères(Tomate). Fiche technique, Abidjan. 7 p.Andjock CY, 1998. Intoxication aux pesticides: 5 mortsau Cameroun. Pesticides et Alternativesn°006: 4-5.ANOPACI, 1999. Le maraîchage: un secteur oùbeaucoup reste à faire. Le ProfessionnelAgricole N°4: 8-11.ANOPACI, 2000a. Les traitements phytos et laprotection des cultures: Deuxième partie. LeProfessionnel Agricole N°12: 6-9.ANOPACI, 2000b. Les traitements phytos et laprotection des cultures: Première partie. LeProfessionnel Agricole N°11: 6-20.CNRA, 2004. Programmes de recherche de premièregénération 1999-2003: Principaux résultats.Abidjan. 61 p.pendant des périodes plus ou moins longues, depetites quantités de produit qui vont être véhiculées parle sang et s’accumuler dans l’organisme (en particulierau niveau des reins, du foie ou du système nerveux),jusqu’à provoquer des atteintes graves. Au cours del’exposition, l’opérateur ne ressent que des troublesmineurs, mais, à long terme, des pathologies plusimportantes peuvent apparaître (INRS, 2007).Cette étude montre la précarité sur le plansanitaire de l’état de santé des producteurs et de leursclients que sont les consommateurs. Pour cela, uneattention particulière doit être faite en vue d’assurer uneformation et une sensibilisation des producteurs afind’éviter de graves problèmes sanitaires avec desconséquences économiques énormes au niveau de laCôte d’Ivoire.En outre, l’environnement est menacé depollution avec la non maîtrise de la gestion desemballages de pesticides. Par conséquent, il est plusqu’urgent que les autorités dynamisent les structurespubliques d’encadrement technique, tout en sollicitantl’expertise privée en la matière. La recherche desolutions alternatives aux pesticides chimiques,notamment l’utilisation de biopesticides et d’ennemisnaturels indigènes, devrait être encouragée.Coste CM, 1998. Impact des pesticides surl'environnement. Conférence sur l'utilisationdes intrants en cultures cotonnière etmaraîchères, Dakar, Sénégal.Crépin YA, 1998. Intoxication aux pesticides: 5 mortsau Cameroun. Pesticide et Alternatives n°006: 18-19.FAO, 1988. Production de légumes dans les conditionsarides et semi-arides d'Afrique tropicale. EtudeFAO production végétale et protection desplantes 89, Rome. 456 p.INRS, 2007. Utilisation des produits phytosanitaires enagriculture tropicale. Institut National deRecherche et de Sécurité, Paris. 24 p.Inter-Environnement Wallonie, 2006. Position de lafédération concernant la "conceptiondifférenciée" des espaces verts publics oucomment concilier l'objectif "zéro pesticide"avec une gestion moderne de l'espace public.www.iewonline;be. Consulté le 12/05/2007.1001

Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. Pratiques d’utilisation et gestion pesticidesKouablé BB, 1998. Synthèse des travaux réalisés parles entomologistes en Afrique de l'Ouestcampagne 97/98. Conférence sur l'utilisationdes intrants en cultures cotonnière etmaraîchères, Dakar, Sénégal.Kouablé BB, Akamou F, Coulibaly E, 2003. Cataloguephytosanitaire de Côte d'Ivoire. Ministèred'Etat, Ministère de l'Agriculture, Abidjan. 44 p.MINAGRA, 1993. Plan directeur du développementagricole (1992-2015). Ministère de l'Agricultureet des Ressources Animales, Abidjan. 166 p.Ouattara A, 2008. Des pesticides qui tuent leursutilisateurs.http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=4029. Consulté le 6/11/2008.Pest Action Network, 2007. Suivi et contrôlecommunautaires des impacts de pesticides.http://www.paninternational.org/panint/files/GT5.pdf.Consultéle 28/11/2008Sylla CH, 1999. Une intoxication aux pesticides faits 4morts au Tchad. Pesticides et Alternativesn°007: 2-3.Ton P, 2000. Intoxications et morts au Bénin parl'endosulfan. Pesticides et Alternatives n°10:2-5.Wachira WS, 1998. Les pesticides à Othaya (Kenya):utilisation, effets, implications politiques etinfluences sur les petits paysans. Pesticides etAlternatives n°006: 17-19.1002