Marche des Pelerins Charolles-Cluny

doté d'exceptionnelles écuries du XVIe), la manifestation Euroforest qui rassemble lesfabricants européens de matériel d'exploitation forestière.Point 11 : Borne des 4 communes.A la lisière de la forêt de la Vernée, ces deux bornes (l'une ancienne, l'autre plus récente) sontsituées au point d'intersection quadruple des communes de Saint-Bonnet de Joux au N,Vendenesse-les-Charolles à l'O, Beaubery au S et Suin à l'E.Point 12 : Levée du "Tacot de Beaubery".Sur la droite, on aperçoit en élévation, le ballast et le remblai de cette ancienne voie ferrée bienconnue dans la mémoire collective car ayant fait l'objet d'une chanson composée par le bardeJoanny Furtin. Cette ligne ferroviaire à voie étroite constituait un embranchement de la voieferrée Moulins – Mâcon à voie plus large sur laquelle nous avons cheminé au départ deCharolles. Elle démarrait à la Gare de Beaubery et se terminait à Montceau-les Mines via StBonnet de Joux, La Guiche et le Mont Saint-Vincent. Cette voie ferrée matérialise ici le maillageserré du réseau national de lignes de chemin de fer installées à la fin du XIXe siècle etdéséquipées dans la première moitié du XXe. Au plan local, elle correspond à l'organisationmise en place pour assurer le transport du charbon extrait des mines de Montceau-les-Mines.Toutes ces voies ferrées avaient également une activité importante de transport de voyageursen raison de la rareté des véhicules automobiles à l'époque.Point 13 : Corne d'Artus.Vous apercevez dans le panorama au sud - ouest, Beaubery, le mont Botey et sur sa droite àplus basse altitude, la Corne d'Artus au sommet de laquelle pointe la ruine d'un donjon féodal.Le château d'Artus, possession du duc de Bourgogne, servait avec Suin, de défense avancéedu Comté de Charolais face au Comté du Mâconnais. Chaque duc de Bourgogne était Comtedu Charolais avant de recevoir sa couronne ducale. Artus était, avec Dondin, Mont-Saint-Vincent, Sanvignes, Le Sauvement et Charolles, une des 6 châtellenies du Charolais(subdivision administrative équivalente en surface et rôle au canton actuel).Artus est par ailleurs un important lieu de pèlerinage de la minorité religieuse des "Blancs"anticoncordataires (voir plus loin le commentaire sur Buffières, point 16).Point 14 : GR7 et la butte de SuinLe chemin de grande randonnée GR7, recoupé ici à l'altitude de 425 m, suit la ligne de partagedes eaux Atlantique (versant que l'on vient de quitter à l'Ouest) – Méditerranée (versant abordéà l'Est). Le GR7 permet de faire la traversée de la France à pied sec. Localement, il suit la lignede crête N-S des Monts du Charolais. La marche se fera jusqu'à Cluny par le GR76c, diverticuledu GR7.La butte de Suin est un point culminant de cette crête (593 m.). C'est pourquoi Suin a toujoursjoué un rôle important dans l'organisation militaire locale: oppidum celte, villa gallo-romaine(Sedunum), motte féodale à la triple enceinte de remparts, postes d'observation allemands auniveau de deux casemates lors de la dernière guerre. Le but était de contrôler le col des Vauxqui constitue le contournement Nord du Massif Central (altitude de 406 m, la plus basse de laligne de crête).Point 15 : Croix de Vaux.A quelques centaines de mètres au Nord en contrebas, (lieu-dit "En Nialin"), une exploitation deminerai d'uranium a eu lieu pendant un an (1978-79). Le minerai extrait dans une mine à cielouvert, donc en carrière (maintenant totalement comblée et rendue à l'agriculture) était expédiépar camions dans les unités de traitement de Grury. Le site a fourni 11 tonnes d'uranium métal.Sur le coteau Sud du village de Chiddes subsistent quelques arpents de vignes, dernierstémoins d'une activité viticole ancienne florissante.Point 16 : Buffières.6

Ce village est connu pour son implantation religieuse des "Blancs". Il s'agit d'une minoritéreligieuse anticoncordataire ayant refusé le Concordat de Napoléon Bonaparte en 1801 et quidepuis, a conservé une pratique religieuse autonome (voir la thèse de sociologie de lacharollaise Marie Aimée Duvernois).Point 17 : Forêt domaniale des Trois Monts.Installée sur un plateau gréseux (même explication que pour la forêt d'Avaise, voir point 9), ellefait l'objet d'une exploitation raisonnée par l'ONF. Nous sommes au culminant – altitude 510 m.- de notre cheminement.Point 18 : Village de Château.Ce village tire son nom de l'ancien château féodal qui s'y trouvait. Le clocher actuel de l'égliseest l'une des anciennes tours de ce château. Le presbytère du IXe siècle est également unvestige de cette époque. Plusieurs maisons sont construites dans le style caractéristique desmaisons vigneronnes mâconnaises des XVIIIe et XIXe siècles. Le paysage est lui-mêmemarqué par le passé viticole de la commune dont les sols sont aujourd'hui reconvertis àl'élevage.A Château a été découvert, au pied sud-est de l'ancienne tour, un gisement fossilifère de lionsdes cavernes fouillé par A. Argand et son équipe dans un remplissage de fissures apparuesdans les bancs du calcaire jurassique. Ces grands félins datés du début du Quaternaire(environ - 600 000 ans) étaient adaptés au froid. Pesant plus de 500 kg, ils étaient donc de lataille d'un jeune bovin charolais adulte actuel. Le même gisement recèle quelques restes d'ourset de chacals.Point 19 : Descente vers Cluny.Eprouvez la joie - toute bénédictine - d'apercevoir le but de votre cheminement!Point 20 : Cluny.Vous êtes arrivés! Le 11 septembre 910 (ou 909, il existe une incertitude sur l'année, mais passur le jour…), l'acte de création de la communauté monastique bénédictine de Cluny étaitparaphé par le duc d'Aquitaine, Guillaume le Pieux et son épouse. L'abbé Bernon accompagnéde 12 de ses moines (six de Gigny et six de Baume-les-Messieurs) pouvait venir s'installer àCluny pour y fonder l'abbaye qui dominera le monde de la chrétienté aux XIème et XIIème.4) Carte du parcoursLa carte de l'itinéraire est fournie à la page suivante.7