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INDEX DE LA VENTE D'ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’AFRIQUELes numéros de lots en rouge renvoient à des notes biographiques.- ADDOGO DAVID, 159- AGORSOR KOFI, 131, 149- ALEXANDER JANE, 226- ANONYME, 158, 179, 183, 187, 191- ANONYME A.P.O.P.E.D, 189- BADA SALOMON, 203- BAYA (HADDAD FATMA dit BAYA), 214- BELA (SARA), 168, 171, 173- BEN AMEUR SAMI, 211- BETHE-SELASSIE MICHAEL, 213, 217, 221, 222- BIAZIN CLEMENT-MARIE, 197, 202, 205- CAMARA AWA SENI, 134, 135, 136, 145, 146- CAMARA GUEYE AMADOU, 137, 140, 142- SAMBA (WA MBIMBA N'ZINGA SAMBA dit Cheri Samba), 180,190, 192- CHERIN CHERI, 188- COMAR KOFFI, 123, 130- D'ALMEIDA CHARLY, 147- DIARA IDRISSA, 119- DOUF MONA, 216, 219, 223- DOSSOU AMIDOU, 126, 128, 132- FANIZANI AKUDA, 231, 232, 233- GETAHUM ASSEFA, 210- GOTENE MARCEL, 156, 157, 164- HUGUES GEORGES, 148- ILOKI FRANCOIS, 154, 162- KASSI AUGUSTIN, 120- LILANGA DI NYAMA GEORGES, 228, 227- MADAMONBE COLLEEN, 225, 230- MAINGA, 229- MAMBU, 185, 193- MOKE (MONSENGWO KAJWANFI dit Moke), 177, 184, 194- MUSA HASSAN, 208, 209- MUVUMA, 174, 172- MWENZE (KIBWANGA Mwenze), 167, 174, 175- NAMBOZOUINA JOEL, 201, 199, 200- N'GAVOUKA, 150- NTATA, 160- N'ZITA, 193- OSSIETE, 155- OUABANGA MICHEL, 204- OUEADROGO SUZANNE, 139- PILI-PILI (MULANGOY dit Pili-Pili), 173, 176- RAPHIRI MARGARET, 224- SHABALALA MARTHA, 234- SHALI ABDERRAZAK, 212- SHINDANI, 182- SIM SIMARO (NDOSIMAV NSINGI dit Sim Simaro), 181- SIRIKI KI, 121- SYL PARIS KOUTON, 125, 141- SYMS, 178, 195- THANGO FRANCOIS, 151, 152, 161, 163- THESHEY ASSEFA, 218- TIBOUCHI HAMID, 215, 220- TOKOUDAGBA CYPRIEN, 122, 127, 133, 138, 143, 144- WAMBETI SANNA DIEUDONNE, 196, 198- YAGOUA FRANCOIS, 206, 207- ZEPA MATHIEU, 116- ZEPHIRIN, 117, 118- ZIGOMA JACQUES, 153, 165, 166- ZINKPE DOMINIQUE, 124, 129


LES COLONSHistoriquement, la statuaire dite "colon" a été conçue dans <strong>le</strong> but de signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong> passage ou la présence des blancs dans unerégion. Différentes études établissent <strong>le</strong>ur existence à compter de la première période de la colonisation. Les "colons" étaient placésaux croisements des chemins, près des ponts et à l'entrée des villages pour informer la population de la présence des blancs.Dans un second temps, ces statues servirent de moyens de lutte contre la colonisation. El<strong>le</strong>s représentaient "l'homme blanc" et ony posait des fétiches pour "chasser" ou "tuer" <strong>le</strong> colonisateur. Les "colons" de cette époque figuraient ainsi <strong>le</strong> "Blanc" tel qu'il étaitperçu par <strong>le</strong>s artisans africains mais à travers des canons traditionnels. Les statuettes étaient peintes avec des teintures végéta<strong>le</strong>set <strong>le</strong>s personnages réprésentés avec <strong>le</strong>urs habits spécifiques. Plus tard, cette statuaire va évoluer et l'on va voir apparaître deshommes d'armes africains en tenues d'apparat, en posture de jeu, des interprètes habillés à l'occidental… c'est la période descollaborateurs des blancs. Ces statuettes étaient alors appelées "photos africaines" et étaient considérés comme des souvenirs decette nouvel<strong>le</strong> classe privilégiée, voir comme des fétiches protecteurs. La statuaire "colon" va alors traduire toute la mutation despersonnalités et des mentalités de l'époque marquant ainsi une étape importante dans l'évolution des arts plastiques en Afriquenoire. El<strong>le</strong> apparaît ainsi comme un point de rupture entre <strong>le</strong>s sculptures traditionnel<strong>le</strong>s et modernes.Les pièces présentées dans ce <strong>catalogue</strong> ont été col<strong>le</strong>ctées à la ga<strong>le</strong>rie "Tour d'Ivoire" à Abidjan dans <strong>le</strong>s années 1960.PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction particulière de Monsieur Van Roekeghem, Paris.BIBLIOGRAPHIE :Werewere - Liking, Statues Colons, <strong>le</strong>s Nouvel<strong>le</strong>s Editions Africaines, Paris, 87 p.Susan M.Vogel, L'Art Baoulé, Adam Biro, 1999, 83 p.Voir aussi <strong>catalogue</strong> de vente Binoche et Godeau, Colons, Hôtel Drouot, Paris, 25 Octobre 1987.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 45


101 102 103 104 105101FEMME DEBOUTEl<strong>le</strong> porte sur sa tête une jarre qu'el<strong>le</strong> tient à l'aide de samain gauche. Son bras droit est plaqué <strong>le</strong> long du corps.Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 50 cm.250 / 350 €102HOMME DEBOUTIl est coiffé d'un casque colonial et porte un costume avecune cravate rouge. Ses bras sont allongés <strong>le</strong> long ducorps.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 37 cm.180 / 220 €103GRAND FOOTBALLEUR DEBOUTIl se tient <strong>le</strong>s mains posées sur <strong>le</strong>s hanches. Il porte unmaillot jaune sur <strong>le</strong>quel est cousu l'écusson de son club,un short noir et des chaussettes à rayures jaunes et noires.Sous son pied droit, il coince triompha<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> ballon dela victoire.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 48 cm.104STATUETTE FÉMININEl<strong>le</strong> se tient debout <strong>le</strong>s bras <strong>le</strong> long du corps. El<strong>le</strong> portedans <strong>le</strong>s cheveux deux barrettes et pour tout vêtement un jolibikini rouge à poids blancs. (main gauche manquante).Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 37 cm.250 / 350 €105PERSONNAGE MASCULINIl est assis sur une chaise, il est coiffé d'un casque colonia<strong>le</strong>t porte un "costume cravate". Il a <strong>le</strong>s jambes croisées,ses mains maintenant la jambe droite.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 43 cm.250 / 350 €300 / 500 €46 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


106 107 108 109 110106PERSONNAGE MASCULINIl est représenté debout, <strong>le</strong>s mains dans <strong>le</strong>s poches de sonshort. Il porte une chemise b<strong>le</strong>ue et à son bras gauche unbrace<strong>le</strong>t à cauris.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 28 cm.120 / 150 €107FEMME DEBOUTEl<strong>le</strong> a <strong>le</strong>s mains posées sur son bas ventre. Sa bouche etses yeux sont grand ouverts. Le front et <strong>le</strong>s joues sont scarifiés.Bois peint.Fanti. Ghana.H. 29 cm.120 / 150 €108PERSONNAGE MASCULINIl est représenté debout <strong>le</strong>s mains posées sur <strong>le</strong>s hanches,<strong>le</strong>s yeux en amande et <strong>le</strong> visage légèrement dirigé vers <strong>le</strong>sol. Il est vêtu d'une chemise b<strong>le</strong>ue ciel et d'un pantalondit "pattes d'ef".Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 27cm.109HOMME DEBOUTIl porte un "costume cravate" et un casque colonial. Il tientdans sa main droite un pisto<strong>le</strong>t.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 33 cm.200 / 300 €110HOMME DEBOUTSes mains sont enfoncées dans <strong>le</strong>s poches de son shortet son corps est légèrement penché vers l'avant. Il porteautour du cou un pendentif.Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 27,5 cm.120 / 150 €120 / 150 €I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 47


111 112 113 114 115111PERSONNAGE MASCULINIl se tient debout <strong>le</strong>s mains posées sur <strong>le</strong> devant des hanches.Il porte un short avec deux poches à l'arrière, undébardeur rouge et un chape<strong>le</strong>t autour du cou.Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 28 cm.150 / 200 €112HOMME DEBOUTIl a <strong>le</strong>s mains dans <strong>le</strong>s poches de son pantalon dit "pattesd'ef" et porte autour du cou un pendentif.Bois peint.Ashanti. Ghana.H. 31 cm.120 / 150 €113FEMME DEBOUTEl<strong>le</strong> a <strong>le</strong>s mains posées sur son ventre et porte un cachesexe en tissu. El<strong>le</strong> porte un collier de per<strong>le</strong>s autour du cou.Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 26,5 cm.114HOMME DEBOUTIl a <strong>le</strong>s mains dans <strong>le</strong>s poches de son short maintenu à latail<strong>le</strong> par une ceinture. Ses yeux en amande sont dirigésvers <strong>le</strong> sol. Il porte des scarifications sur <strong>le</strong>s joues.Bois peint.Baoulé. Côte d'Ivoire.H. 30,5 cm.120 / 150 €115PERSONNAGE FÉMININIl est représenté debout <strong>le</strong>s mains posées sur <strong>le</strong> haut deshanches, la bouche ouverte montrant ses dents. Ses yeuxsont grand ouverts. Son front est scarifié. El<strong>le</strong> porte uncache sexe noir tenu par des lanières multicolores.Bois peint.Agni. Côte d'Ivoire.H. 31cm.150 / 200 €250 / 350 €48 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


LE COLLEGE D'ENSEIGNEMENT ARTISTIQUE D'ABENGOUROULe Collège d'Enseignement Artistique d'Abengourou en Côte d'Ivoire a été fondé en 1980 par un coup<strong>le</strong> d'alsacien, Monsieuret Madame Char<strong>le</strong>s Bieth. En 1950, Char<strong>le</strong>s Beith découvre l'Afrique, c'est pour lui une révélation. Il devient professeur d'histoire,de géographie et de dessin au Tchad jusqu'en 1956. Il part ensuite à Conakry en Guinée où il est professeur au Lycéejusqu'en 1960. De 1960 à 1964, il enseigne au C.E.G de Pikine à Dakar et c'est en 1969 qu'il découvre Abengourou. Grandpassionné d'art et de peinture, peintre lui-même, il crée un "Centre de peinture artistique" dans chaque vil<strong>le</strong> où il a été nommé.Mais c'est à Abengourou que son projet sera <strong>le</strong> plus abouti. Le Collège d'Enseignement Artistique d'Abengourou est un établissementpublic dirigé par Bieth lui-même. Il prépare <strong>le</strong>s élèves aux diverses sections d'arts plastiques de l'Eco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> desBeaux-arts de l'Institut national des Arts d'Abidjan. Le comp<strong>le</strong>xe artistique et scolaire comprend notamment un foyer, un stade sportif- Bieth est un grand amateur de sport - et un musée portant <strong>le</strong> nom de "Musée Char<strong>le</strong>s et Marguerite Bieth". Les élèves yapprennent <strong>le</strong> dessin, la peinture, <strong>le</strong> graphisme, la sculpture… Leurs œuvres sont <strong>le</strong> plus souvent naïves, très colorées et peintessur contreplaqué. El<strong>le</strong>s rencontrent un énorme succès. Aujourd'hui, l'éco<strong>le</strong> périclite par manque de moyens financiers.116MATTHIEU ZEPAVa<strong>le</strong>ry Giscard d'Estaing et Houphouët BoignyHui<strong>le</strong> sur panneau, 54,5 x 75 cm1984, signée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directementauprès de l'artiste)MATTHIEU ZEPA a suivi un enseignement au Collège artistiqued'Abengourou. Ses oeuvres retracent souvent <strong>le</strong>s évènementsimportants comme cette visite officiel<strong>le</strong> de Va<strong>le</strong>ry Giscardd'Estaing en Côte d'Ivoire.117ZEPHIRINLe Président Houphouët Boigny et la Reine JulianaHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 54,5 x 75,5 cm1984 (?), signée en bas à droite1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directementauprès de l'artiste).ZEPHIRIN (CÔTE D'IVOIRE, 1964) est un peintre autodidacte s'inscrivantdans <strong>le</strong> mouvement des artistes « naïfs » ivoiriens d'Abidjan.118ZEPHIRINRépublique CisséGouache sur papier, 49 x 67 cmEstimée 1984, signée en bas à droite700 / 1 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directementauprès de l'artiste).119IDRISSA DIARASans titreHui<strong>le</strong> sur panneau, 48 x 67 cm1984, signée en bas à gauche700 / 900 €PROVENANCE :Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directement auprès del'artiste).IDRISSA DIARA est né en 1969 et est formé à l'Eco<strong>le</strong> des Beaux-Arts d'Abengourou de 1982 à 1986. Il commence par reproduire<strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux de son aîné Losseni (un des chefs de fi<strong>le</strong> del'Eco<strong>le</strong> d'Abengourou) puis il fait <strong>le</strong> tour de l'Afrique et du mondegrâce à l'appui de centres culturels français et d'autres institutions.Il s'impose dès lors comme un des peintres naïfs <strong>le</strong>s plusta<strong>le</strong>ntueux. La nature comme inépuisab<strong>le</strong> sujet d'inspiration, ilpeint à l'acrylique ou à l'hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong> des paysages merveil<strong>le</strong>uxà la nature luxuriante servant de cadre à des scènes de la viequotidienne Ivoirienne.120AUGUSTIN KASSISans titreHui<strong>le</strong> sur panneau, 47,5 x 63,5 cm1984, signée en bas à droite700 / 900 €PROVENANCE :Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directement auprès del'artiste).AUGUSTIN KASSI (ASSOUMOUKRO, 1966). Originaired'Assoumoukro, un village Akan, en Côte d'Ivoire, AugustinKassi a connu <strong>le</strong> succès à travers <strong>le</strong> monde notamment grâce àses "femmes rondes". Peignant dès son plus jeune âge il estformé au Collège d'Enseignement artistique d'Abengourou. Il yproduit une peinture populaire s'inspirant des photographies etcartes posta<strong>le</strong>s de son époque. Il s'instal<strong>le</strong> ensuite à Abidjan, oùil vit et travail<strong>le</strong> encore aujourd'hui et forme à son tour de jeunesartistes.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 49


121SIRIKI KISans titreTOTEMSBronze. 83 cm et 85 cm4 000 / 6 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.SIRIKI KY (ABIDJAN, 1953). Né en Côte d'Ivoire mais denationalité Burkinabé, il a fait ses études à l'Institut National desBeaux-Arts d'Abidjan, de 1977 à 1982, avant de s'instal<strong>le</strong>r auBurkina Faso, où il vit et travail<strong>le</strong>. En 1986, il part approfondirsa technique de sculpture sur granit et sa pratique du bronze auCentre de formation professionnel<strong>le</strong> de Pietrasanta en Italie.Initiateur du symposium international de sculpture sur granit deLaongo, Siriki est une figure centra<strong>le</strong> de la scène artistique duBurkina. Il travail<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fer qu'il assemb<strong>le</strong> à l'occasion,l'essentiel pour lui restant la rigueur de la composition et lapureté des lignes.Aujourd'hui son travail s'inspire davantage des traditions triba<strong>le</strong>sde l'Afrique au travers de ses sculptures tubulaires en bronze.EXPOSITIONS RÉCENTES (SÉLECTION INDICATIVE) 2006-2007 :Siège de l'Union Européenne,Bruxel<strong>le</strong>s, Belgique.Fondation Jean-Paul Blachère, Apt, France.Musée de St Germain en Laye, France.Symposium International de Sculpture sur granit, Ben Amira,Désert de Mauritanie.COLLECTIONS PUBLIQUES ET PRIVÉES (SÉLECTION INDICATIVE) :Col<strong>le</strong>ction Jean-Paul Blachère, France - Col<strong>le</strong>ction JacquesSalomé, France - Col<strong>le</strong>ction du Musée National de Bamako,Mali - Col<strong>le</strong>ction du Musée du Granit du Lac Megantic,Quebec, Canada.BIBLIOGRAPHIE :Musée départemental Maurice Denis, <strong>le</strong> Prieuré, Terre Noire,Somogy éditions d'Art, Paris,2007, p. 86-87.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 282-284.50 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


122CYPRIEN TOKOUDAGBAGbé hin azin bo aï djrè(L'univers tient l'œuf que la terre désire)Hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 135 x 101 cm2006, signée en bas à droite1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.CYPRIEN TOKOUDAGBA (ABOMEY, 1939). Né au Bénin,Tokoudagba vit et travail<strong>le</strong> à Abomey.Il expérimente plusieurs techniques artistiques : la peinture, la fresque,la sculpture…Il collabore à la restauration de palais et de musées cequi lui permet de s'imprégner des riches traditions artistiques duBénin. Il effectue éga<strong>le</strong>ment la décoration de nombreux édifices vaudous,temp<strong>le</strong>s privés ou institutionnels, des plus modestes aux plus élaborés.Ses sculptures sont issues de la tradition béninoise, souventanthropomorphiques et monumenta<strong>le</strong>s. Depuis 1989, il réalise despeintures sur toi<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s il associe avec une grande liberté,<strong>le</strong>s emblèmes des rois, <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s des divinités (Terre, Feu, Eau, Air)et <strong>le</strong>s objets liés à sa culture. Les combinaisons des figures, des objetset des signes donnent à ses tab<strong>le</strong>aux l'aspect de curieux rébus.EXPOSITIONS (SÉLECTION INDICATIVE) :1995 : Cyprien Tokoudagba, IFA-Gal<strong>le</strong>ry, Bonn, Stuttgart,Al<strong>le</strong>magne.1996 : Bienna<strong>le</strong> de Sao Paulo, Brésil.2003 : Transvangarde, Contemporary Art from Around thePlanet, Kulturbrauerey, Berlin, Al<strong>le</strong>magne.2004 - 2006 : Africa Remix, Düsseldorf, Londres, Paris, Tokyo.2006 : Cyprien Tokoudagba, Fondation Zinsou, Cotonou,Bénin.BIBLIOGRAPHIE :Africa Remix, 25 mai-8 août 2005, Centre Georges Pompidou,éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005, p. 168-169.Jean Hubert Martin, Les Magiciens de la terre, éditions duCentre Pompidou, Paris, 1989, p. 242-243.André Magnin, Art of Africa, la col<strong>le</strong>ction contemporaine de JeanPigozzi, Skira / Grimaldi Forum Monaco, 2005. 365 p.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 51


123124123KOFFI COMARSans titreTechnique mixte sur toi<strong>le</strong>, 80 x 70 cmsignée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Franck Va<strong>le</strong>nsi, Paris.KOFFI COMAR (LOMÉ, 1973). Artiste plasticien autodidactetogolais. Il a participé à plusieurs expositions col<strong>le</strong>ctivesindividuel<strong>le</strong>s dans plusieurs pays d'Afrique et en France(Bordeaux, Lil<strong>le</strong> et Paris).1224DOMINIQUE ZINKPEVoyageursTechnique mixte, 89 x 110 cm2006, signée en bas à droite2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.DOMINIQUE ZINKPÉ (COTONOU, 1969) vit et travail<strong>le</strong> au Bénin eten France. Zinkpé fait de son art un moyen de communication,de transmission d'idées ou de dénonciation de certaines situationsd'injustices ou d'hypocrisies. Aux moyens de diversmédiums : toi<strong>le</strong>s, sculptures, installations, performances, il interpel<strong>le</strong><strong>le</strong>s religieux, pointe du doigt la politique du continent africainet particulièrement cel<strong>le</strong> de son propre pays. Il s'insurgecontre ses concitoyens pour <strong>le</strong>ur mimétisme vis a vis del'Occident. Son travail peut paraître dur, tourmenté, voir vio<strong>le</strong>nt.Zinkpé frappe fort pour illustrer ce qu'il appel<strong>le</strong> "la comédiehumaine". Il raconte que c'est après avoir visité l'exposition d'unde ses compatriotes qu'il a éprouvé <strong>le</strong> besoin irrésistib<strong>le</strong> de diredes choses à sa manière sans souci de plaire. L'enfantement, <strong>le</strong>désir, <strong>le</strong> sexe, l'attente, sont <strong>le</strong>s thèmes récurrents de ses œuvresdont <strong>le</strong> choix des titres n'est jamais anodin. Zinkpé est un artisteincontestab<strong>le</strong>ment engagé. Il se fait remarquer dans de nombreuxateliers ou en résidences aussi bien en Afrique qu'enFrance. Il a reçu <strong>le</strong> prix Jeune Ta<strong>le</strong>nt Africain lors de Grapholiesà Abidjan en 1993, <strong>le</strong> prix UEMOA en 2002 lors de laBienna<strong>le</strong> de Dakar, et en 2003 il est lauréat de la BourseAmsterdams Fonds voor de Kunst à Amsterdam.EXPOSITION (SÉLECTION INDICATIVE) :1996 : Trienna<strong>le</strong>, Osaka, Japon.1996 : Landbouw belang de Kadans, Maastricht, Hollande.1997 : Musée Botrop, Al<strong>le</strong>magne.1999 : South meets west, Kunsthal<strong>le</strong>, Berne, Suisse.2002 : Dak'art 2002, Bienna<strong>le</strong> d'art africain contemporain.BIBLIOGRAPHIE :Dominique Zinkpé, Les carnets de la création, <strong>le</strong>s Editions del'Oeil, 2003, 26 p.Pulchri Studio, Art Work Nature, Gate Foundation, 1999, 23 p.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX eme sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 343.52 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


125SYL PARIS KOUTONSans titreTechnique mixte, 110 x 89 cm2005, signée en bas au centre1 200 / 1 800 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.125SYL PÂRIS KOUTON (PORTO-NOVO, 1975). Ce jeuneartiste plasticien béninois vit et travail<strong>le</strong> à Porto-Novo auBénin. Il est autodidacte et "touche à tout" développantson art au travers de peintures sur toi<strong>le</strong>s, de sculptures faitesde vieux objets de récupération, mais aussi d'installationsou de décorations. Sylvain Pâris Kouton est un personnagedynamique, débordant d'énergie, ce qui se ressentdans la spontanéité de son travail et se traduit par ladiversité de ses créations. Il est entièrement dévoué à sonart qui selon lui consiste en un certain nombre de signesqui s'adressent à l'imagination col<strong>le</strong>ctive mais qui sollicitentaussi l'enthousiasme individuel. Son travail, moyend'expression moderne, toujours tourné vers l'avenirdemeure éga<strong>le</strong>ment enraciné dans des va<strong>le</strong>urs ancestra<strong>le</strong>sdu patrimoine culturel africain. Syl. est passé de lafiguration à l'abstraction plastique stylisée. L'œuvre estalors simplifiée à l'extrême pour en extérioriser davantageson mystère.126DOSSOU AMIDOUMasqueSculpture sur bois peint, 50 x 33 cmSignée sur <strong>le</strong> côté gauche.1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.126AMIDOU DOSSOU (COUÉ, 17 JUIN 1965). Cet artiste béninoisdit de lui "Je travail<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>ment, je ne peux pas définirce que vous appe<strong>le</strong>z l'art. Je suis né comme ça, je n'aipas appris". Amidou crée des masques "ge<strong>le</strong>de" selonune vieil<strong>le</strong> tradition de fabrication de l'art des Yoruba duNigéria et des Nago du Bénin. Il travail<strong>le</strong> dans la petitevil<strong>le</strong> de Coué, près de Ketu, royaume dans l'ouest dupays Yoruba, jadis prestigieux et centre majeur des rites"ge<strong>le</strong>de". Ces masques utilisés traditionnel<strong>le</strong>ment lors desrites et festivités offrent une grande variété de possibilitéssculptura<strong>le</strong>s. Bien que tributaire de l'héritage esthétique etdes composantes mythologiques (oiseau, couteau, caméléon)de ces masques, Dossou Amidou se démarquedans ses créations par l'extrême sophistication des superstructures,par l'utilisation de colorants industriels pour <strong>le</strong>speindre et par la diversification des personnages sculptés :jeune homme assis lisant un livre, fumant la pipe, coup<strong>le</strong>de boxeurs…BIBLIOGRAPHIE :Jean Hubert Martin, Les Magiciens de la terre, éditions du CentrePompidou, Paris, 1989, p 80-81.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 53


12712712854 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA ICYPRIEN TOKOUDAGBACoup<strong>le</strong> de lionnesCéramiques peintes, 62 cm et 63 cmSignées à droite pour l'une et à gauche pour l'autre2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.128AMIDOU DOSSOUMasqueSculpture sur bois peint, 48 x 33 cm2003, signée à la base à gauche1 300 / 1 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.


130129129DOMINIQUE ZINKPEConquérantsAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 180 x 150 cm2006, signée en bas à droite4 000 / 5 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.130KOFFI COMARGénéralTechnique mixte sur toi<strong>le</strong>, 80 x 71 cm2000, signée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Franck Va<strong>le</strong>nsi, Paris.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 55


13113256 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA IKOFI AGORSORTwo oranges for sa<strong>le</strong>Acrylique sur toi<strong>le</strong>, 83,5 x 76 cm1997, signée en bas à droite1 800 / 2 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Franck Va<strong>le</strong>nsi, Paris.KOFI AGORSOR (AKATSI, 1970), originaire de la région de la Volta, KofiAgorsor, se consacre notamment au dessin. Il est lauréat du prix de l'Ank<strong>le</strong>"Col<strong>le</strong>ge of Art" (Accra 1993).Il a fait l'objet de plusieurs expositions individuel<strong>le</strong>s et col<strong>le</strong>ctives dans différentspays d'Afrique, en Italie et aux USA.132AMIDOU DOSSOUTotemSculpture sur bois peint, 100 cmSignée en bas à la base1 000 / 1 200 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.131


133 134133CYPRIEN TOKOUDAGBASans titreJarre en terre cuite peinte, H. 57 cm.400 / 700 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.134SENI AWA CAMARASans titreTerre cuite, H.44 cm.2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.SENI AWA CAMARA (BIGNONA, VERS 1945) est née dans <strong>le</strong> villagede Bignona, en Casamance, au sud du Sénégal où el<strong>le</strong> vitet travail<strong>le</strong> encore aujourd'hui. El<strong>le</strong> manifeste son extravagance,ses fantasmes et <strong>le</strong>s "mauvais esprits" qui l'animent dans ses personnagesénigmatiques mi-hommes, mi-femmes, mi-monstres,accouchant de petits rejetons espièg<strong>le</strong>s et effrontés. Dans l'œuvrede Seni Camara <strong>le</strong> mystique côtoie <strong>le</strong> profane, <strong>le</strong> réel l'imaginaire.El<strong>le</strong> fait surgir du modelage de la terre : la tendresse,<strong>le</strong> sourire d'une mère, la rudesse de la matière, <strong>le</strong>s êtres de laforêt, des camions où la femme tient <strong>le</strong> volant, <strong>le</strong>s animaux dela brousse, ou des autos aux roues en forme de f<strong>le</strong>urs. El<strong>le</strong> semoque des normes et donne libre cours à toutes <strong>le</strong>s fantaisies.C'est dans un four très rudimentaire, un simp<strong>le</strong> trou creusédevant sa maison qu'el<strong>le</strong> cuit ses créatures, ses sculptures érotiqueset autres monstres, dont certaines peuvent atteindre jusqu'àun mètre. El<strong>le</strong> est considérée actuel<strong>le</strong>ment comme la plus grandeartiste potière "art brut" d'Afrique.PROVENCE :1989 - Magiciens de la terre, Centre George Pompidou, Paris.2004 - Solitude d'argi<strong>le</strong>, ga<strong>le</strong>rie Tilène, Paris.BIBLIOGRAPHIE :N'goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'art africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue Noire, Paris, 2001, p.330.Jean Hubert Martin, Les Magiciens de la terre, éditions duCentre Pompidou, Paris, 1989, p.112 à 113.André Magnin, Art of Africa, la col<strong>le</strong>ction contemporaine deJean Pigozzi, Skira / Grimaldi Forum Monaco, 2005.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 57


135137136135SENI AWA CAMARASans titreTerre cuite, 47 x 23 x 20 cmAntérieur 20002 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Madame Pini, Paris.136SENI AWA CAMARASans titreTerre cuite, 36 x 30 cmAntérieur 20001 000 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Madame Pini, Paris137CAMARA GUEYESans titreTechnique mixte sur papier cartonné, 55 x 72 cm2005, signée en bas à gauche1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.AMADOU CAMARA GUEYE (BIGNONA, 1968). Il vit et travailà Dakar, Sénégal, dans <strong>le</strong> quartier populaire de Pikine, quidemeure très présent dans sa peinture.Promu de l'Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> des Beaux-Arts de Dakar en 1997,il expose au Sénégal depuis 1993 et internationa<strong>le</strong>ment depuis2000 .Il a participé à l'exposition Création Contemporaine auSénégal, organisée au Musée Dapper à Paris en 2006 et en2005 au National Black Fine Art Show, The Pulk Building àNew-York.58 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


138CYPRIEN TOKOUDAGBADangbéHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 133 x 93 cm2005, signée en bas à droite1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.139SUZANNE OUEADROGOCoup<strong>le</strong>Hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 156 x 156 cm1999, signée en bas à droite1381 500 / 2 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.SUZANNE OUEDRAOGO (BURKINA FASO, 1979). Artiste autodidacte, Suzanne Ouedraogo travail<strong>le</strong> dans l'atelier dePierre Leloup (Directeur de l'Eco<strong>le</strong> d'Art de Chambéry) puis dans celui de Soly Cissé. Son sty<strong>le</strong> libre et la force de sonmessage, particulièrement porté sur <strong>le</strong> statut de la femme en Afrique, lui ont valu d'être exposée à la ga<strong>le</strong>rie Arcane 21à Sauve (Gard) en 1997 puis à la Vénerie de Bruxel<strong>le</strong>s en 1999. En 2000, el<strong>le</strong> est élue Meil<strong>le</strong>ure Nouvel<strong>le</strong> Participantede la 4ème Bienna<strong>le</strong> de Dakar. L'année suivante el<strong>le</strong> expose à l'Espace Noriac de Limoges.BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain du XX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 284-285.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 59


140CAMARA GUEYESans titreTechnique mixte sur toi<strong>le</strong>, 120 x 140 cm2005, signée en bas à droite3 500 / 4 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.60 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


141140SYL PARIS KOUTONSans titreTechnique mixte, 110 x 89 cm2006, signée en haut au centre1 200 / 1 800 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.142CAMARA GUEYESans titreTechnique mixte sur papier cartonné, 55 x 72 cm2004, signée en bas à gauche1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 61


143144143CYPRIEN TOUKOUDAGBARequinHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 120 x 135 cm2004, signée en bas à droite2 000 / 2 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse144CYPRIEN TOUKOUDAGBARécadeHui<strong>le</strong>s sur toi<strong>le</strong>s, dyptique, 52 x 100 cm2004, signées en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.62 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


145 146145SENI AWA CAMARASans titreTerre cuite, 91 x 93 cmAntérieur 20005 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Madame Pini, Paris146SENI AWA CAMARASans titreTerre cuite, 105 x 34 cmAntérieur 20006 000 / 8 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Madame Pini, ParisI GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 63


147CHARLY D'ALMEIDAOrac<strong>le</strong>Technique mixte sur toi<strong>le</strong>, 110 x 87,5 cm2006, signée en bas à droite2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.CHARLY D'ALMEIDA (COTONOU, 1968). Cet artiste plasticien autodidacte, qui a très vite connu <strong>le</strong> succès en Afrique,vit entre la France et la République du Bénin. "Orac<strong>le</strong>" est un merveil<strong>le</strong>ux exemp<strong>le</strong> des premières œuvres de Charly, dans<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s l'influence de la culture béninoise et du Vaudou se mê<strong>le</strong>nt. Le travail de Charly a été très influencé par <strong>le</strong>s régionsde l'Afrique de l'ouest, et ses techniques mixtes ont été reproduites par de nombreux artistes. Il mélange souvent ses peinturesavec de la terre des sols Vaudou.Après quelques expositions au Bénin, sa première exposition internationa<strong>le</strong> a lieu en 1998 à la ga<strong>le</strong>rie Hulsen deFrancfort. Il est ensuite invité en résidence au Pyramid Atlantic Art Center de Silver Spring en 1999 ce qui lui permettrad'exposer à la Banque Mondial de Washington cette même année. En 2000, il passe par l'atelier du Plateau à Paris cequi l'introduit sur la scène parisienne et lui permet, l'année suivante, d'exposer à la ga<strong>le</strong>rie Aqbe Gbalicam et à la ga<strong>le</strong>rieRegard Croisé. Il réalise aussi une exposition au Musée des Arts Derniers à Paris en 2003 et présente ses travaux auMusée Casoria de Nap<strong>le</strong>s en 2005.64 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


148148GEORGE HUGHESThe e<strong>le</strong>ctric chairTechnique mixte, 61 x 61 cm2005, signée en bas à droite2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.GEORGE HUGHES (GHANA, 1962). Actuel<strong>le</strong>ment professeur à l'Université de Suny, Buffalo aux Etats-Unis,George Hughes fait bénéficier ses élèves de plus de dix ans d'expérience de l'enseignement dans diversesuniversités américaines. C'est après l'obtention d'un Master d'Art à l'université Kwame Nkrumah deScience et Technologie de Kusami, au Ghana en 1992, qu'il migre aux Etats-Unis pour parfaire sonsavoir et diffuser son art. Depuis il a participé à de nombreuses expositions et obtenu plusieurs distinctionsdont un premier prix délivré par l'Art Museum To<strong>le</strong>do, Ohio. Artiste prolifique et généreux, son art s'exprimeaussi bien dans <strong>le</strong>s toi<strong>le</strong>s qu'il réalise avec patience et réf<strong>le</strong>xion que dans des performances quiinterrogent <strong>le</strong> plus souvent sur <strong>le</strong> statut de l'artiste, son rô<strong>le</strong> et son rapport au public.149KOFI AGORSORLet eatAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 45,5 x 26,5 cmEstimée 1997, signée en bas à droite700 / 900 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Franck Va<strong>le</strong>nsi, Paris.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 65


L'Eco<strong>le</strong> de Poto Poto (Congo) a été fondée en 1951 dans l'un des plus anciens quartiers populairescentraux de Brazzavil<strong>le</strong> par un français, Pierre Lods, peintre et professeur de mathématiquesqui y vécu dix ans. Cette éco<strong>le</strong> eut dès 1952 une audience internationa<strong>le</strong> et uneinfluence certaine sur cel<strong>le</strong>s de Dakar et Lubumbashi. Il s'agissait en réalité d'un "atelier- hangar"col<strong>le</strong>ctif où de jeunes artistes africains pouvaient, après quelques indications techniques,exprimer librement et spontanément <strong>le</strong>ur sensibilité artistique. Contrairement aux cours académiqueseuropéens, la méthode pédagogique de Lods était cel<strong>le</strong> du "laisser-faire". Il fournissaitun espace et du matériel : papier, toi<strong>le</strong>, pinceaux et gouaches. Les élèves artistes, livrés à euxmêmes, créaient par projection, par intuition, par impression, puisant <strong>le</strong>ur inspiration dans <strong>le</strong>urenvironnement propre au travers de scènes de la vie quotidienne (scènes de marché, de mascarades),des traditions et du paysage environnant du Congo. Cette démarche créative révolutionnaires'est traduite par un sty<strong>le</strong> caractéristique utilisant principa<strong>le</strong>ment des aplats de cou<strong>le</strong>ursjuxtaposés et contrastés, généra<strong>le</strong>ment cernés de noir. La recherche stylistique est prédominantedans <strong>le</strong>s œuvres d'artistes tels que Thango, Zigoma, Iloki, Gotène, Ossiete,N'gavouka.L'ECOLE DE POTO POTO150N'GAVOUKASans titre4 000 / 7 000 €66 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA IHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 73 x 152 cm1970, signée en bas à droite N'Gavouka PPPPROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960 (acquis directement auprès de l'artiste).N'GAVOUKA est un des grand maîtres congolais de l'Eco<strong>le</strong> de Poto-Poto. Sa peinture p<strong>le</strong>ine de lumièreet d'imagination plait pour ses cou<strong>le</strong>urs scintillantes et sa simplicité. Son art est vivant et populaire : scènesde la vie quotidienne et traditionnel<strong>le</strong>… La capacité de N'Gavouka à dépeindre <strong>le</strong> quotidien estreprésentatif de l'éco<strong>le</strong> de Poto Poto.


151FRANCOIS THANGOScène de marchéGouache sur panneau, 60 x 80 cm1962, signée en bas à droite4 500 / 5 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.FRANCOIS THANGO (BRAZZAVILLE, VERS 1936 - BRAZZAVILLE, VERS 1981). Précurseur de la peinture en Afrique centra<strong>le</strong>, sondestin fût scellé lorsqu'il rencontra Pierre Lods en 1951. Celui-ci <strong>le</strong> retenu au sein du groupe de jeunes peintres avec <strong>le</strong>squels ilvenait de fonder l'éco<strong>le</strong> de Poto-Poto. Déjà à cette époque, il manifeste une grande sensibilité et un besoin de retour aux sourcespour inspirer son travail. L'évolution de son sty<strong>le</strong> est divisée en trois temps : la première période de Poto-Poto 1951-1959,la période de Kinshasa 1959-1975 et enfin la seconde période de Poto-Poto 1975-1978. La peinture de ses débuts évoque<strong>le</strong>s silhouettes des danseurs mike ou des scènes de marché, compositions décoratives et abstraites. Petit à petit il développed'autres thèmes comme des retours de chasse illustrés dans une végétation luxuriante, ou des vues de village aux personnageset animaux réalistes mais sans s'attacher à cette manière. Son sty<strong>le</strong> est de plus en plus graphique, et au fur et à mesure desannées <strong>le</strong>s animaux se déforment et <strong>le</strong>s premiers monstres voient <strong>le</strong> jour. Thango se rapporte à la sorcel<strong>le</strong>rie, tradition claniquerecueillie auprès de sa mère. La magie, <strong>le</strong>s devins, <strong>le</strong>s sorciers, <strong>le</strong>s mystères et autres messages véhiculés par <strong>le</strong>s songes jouentun rô<strong>le</strong> marquant dans l'œuvre de Thango. Ce système d'enchevêtrements énigmatiques évolue jusqu'à friser l'abstraction et traduitparfaitement l'angoisse intérieure du peintre.En 1958, il vient à Bruxel<strong>le</strong>s pour y représenter l'éco<strong>le</strong> de Poto-Poto à l'Exposition Universel<strong>le</strong>. En 1961, <strong>le</strong> prix UNICEF lui estdécerné à Paris.PLUSIEURS EXPOSITIONS LUI ONT ÉTÉ CONSACRÉES NOTAMMENT APRÈS SA MORT :1991 : Congo-Zaire : Thango de Brazza à Kin, sous l'égide de l'ADEIAO, MAAO à Paris.1992 : La naissance de la peinture contemporaine en Afrique centra<strong>le</strong> , Musée Royal de l'Afrique à Tervuren, Belgique.1993 : African Art Now , Petit Musée, Tokyo.1994 : Itinéraire 94 , Hôtel de vil<strong>le</strong>, Levallois.BIBLIOGRAPHIE :Reproduit au <strong>catalogue</strong> : La naissance de la peinture contemporaine en Afrique centra<strong>le</strong> 1930-1970, Musée Royal del'Afrique Centra<strong>le</strong>, Tervuren, Belgique, 1992, p 80.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain du XX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 177, 180, 181,399, 400.André Magnin, Art of Africa, la col<strong>le</strong>ction contemporaine de Jean Pigozzi, Skira / Grimaldi Forum Monaco, 2005.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, La Renaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 52 à 55.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 67


152 153152FRANCOIS THANGOMasqueHui<strong>le</strong> sur isorel, 59,5 x 75 cm1965, signée en bas à droite4 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.153JACQUES ZIGOMAMikeGouache sur panneau, 60 x 80 cm1959, signée en bas à droite1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.JACQUES ZIGOMA (BÉTOU, 1936 - BRAZZAVILLE, 1987), nédans la région de la Likouala, au nord du Congo, il part pourBrazzavil<strong>le</strong> en 1945 où il exerce différents métiers notammentcelui de pêcheur. C'est en revenant d'une pêche sur <strong>le</strong> Congoen 1952 qu'il rencontre Pierre Lods. Il rejoint ainsi l'éco<strong>le</strong> dePoto-Poto où ce dernier l'initie au dessin et à l'utilisation des cou<strong>le</strong>urs.Ses premières peintures font l'admiration de tous. Sonœuvre va influencer <strong>le</strong>s deux éco<strong>le</strong>s de part et d'autre du f<strong>le</strong>uveCongo-Zaïre : cel<strong>le</strong> de Poto-Poto et cel<strong>le</strong> de Pool Ma<strong>le</strong>bo àKinshasa. Zigoma peint souvent des scènes de marché et desmasques ainsi que des compositions de petits personnages quirappel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s dessins animés de Walt Disney, d'où l'appellationsty<strong>le</strong> "Mickey" pour ses œuvres qui veut dire aussi "petit" enLingala (langue bantoue parlée en République démocratique duCongo).Dès 1954, il participe à de nombreuses expositions nationa<strong>le</strong>s etinternationa<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s autres peintres de l'Eco<strong>le</strong> de Poto-Poto enFrance, en Yougoslavie, en Suisse, en URSS (Moscou), et auxEtats-Unis (New-York).COLLECTIONS :ADEIAO, Paris.Musées nationaux du Congo.BIBLIOGRAPHIE:N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 178-180.68 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


155154154FRANCOIS ILOKISans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 74 x 59 cm1970, signée en bas à gauche Iloki PPP (peintre dePoto-Poto)2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960(acquis directement auprès de l'artiste).155OSSIETESans titreGouache sur panneau, 62 x 64 cm1959, signée en bas à gauche1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.FRANCOIS ILOKI (FORT-ROUSSET, 1934 - 1993). Il arrive àBrazzavil<strong>le</strong> en 1951, et rencontre Pierre Lods qui lui donne pinceauxet cou<strong>le</strong>urs et lui propose de peindre un oiseau. Il participeainsi à l'aventure de l'Eco<strong>le</strong> de Poto-Poto et devient l'un despremiers "discip<strong>le</strong>s" de Lods. C'est un excel<strong>le</strong>nt coloriste dont <strong>le</strong>sœuvres abondent d'oiseaux et de masques enchevêtrés, aux formesfœta<strong>le</strong>s ou cristallines. Son œuvre d'abord figurative et réalistedevient peu à peu symboliste, évoluant vers des formes stylisées.A partir de 1955, il prend part à de nombreuses manifestationsnationa<strong>le</strong>s et internationa<strong>le</strong>s.Il est Lauréat de l'exposition "Travail, Art et Technique" à Paris(médail<strong>le</strong> d'or). En 1970 il représente <strong>le</strong> Congo au festival desArts Nègres à Alger et en 1991, il participe à l'exposition sousl'égide de l'ADEIAO : Congo-Zaire : de Brazza à Kin auMAAO à Paris.BIBLIOGRAPHIE:N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p.179-181.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 69


156 157156MARCEL GOTENESans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 55 x 77 cm1968, signée en bas à gauche2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem Paris (acquis directementauprès de l'artiste).MARCEL GOTENE (YABA, 1935).Après s'être initié au dessin en autodidacte, il entre en 1952 àl'éco<strong>le</strong> de Poto-Poto.En 1963, il vient en France où il suit successivement des stagesauprès de Jean Lurçat (l'un des principaux représentants de l'artde la tapisserie en France), aux arts Plastiques à Paris, à l'Eco<strong>le</strong>Technique d'Art Graphique de Paris (sérigraphie) et à l'Eco<strong>le</strong>Nationa<strong>le</strong> des Arts Décoratifs d'Aubusson (tapisserie).Marcel Gotène est un passionné. Son œuvre est empreinte d'untourbillon de cou<strong>le</strong>urs et de mouvements, liés en partie à sa richeexpérience auprès de Jean Lurçat. Marcel Gotène est une figureemblématique de la peinture congolaise.Ses tab<strong>le</strong>aux ont figurés dans diverses expositions nationa<strong>le</strong>s etinternationa<strong>le</strong>s, notamment à l'Exposition Universel<strong>le</strong> deBruxel<strong>le</strong>s en 1958 et au Festival des Arts Nègres de Dakar en1966.157MARCEL GOTENESans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 60 x 79 cm1969, signée en bas à droite1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem Paris (acquis directementauprès de l'artiste).158ANONYMEScène de marchéHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 77 x 144 cmEstimé 19652 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris.BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p.176 et 399.70 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


161159159DAVID ADDOGOSans titreHui<strong>le</strong> sur panneau, 79 x 60 cm1961, signée au centre2 000 / 2 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.160NTATASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 49,5 x 53,5 cm1970, signée en bas à droite1 200 / 1 800 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960(acquis directement auprès de l'artiste).161FRANCOIS THANGOPersonnagesGouache sur panneau, 60 x 79 cm1962, signée en bas à droite5 000 / 6 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.BIBLIOGRAPHIE :Reproduit au <strong>catalogue</strong> : Congo-Zaire : Thango de Brazza àKin, in cahiers de l'ADEIAO 10/1991 p.40.162FRANCOIS ILOKISans titreGouache sur papier, 32 x 42 cm1970, signée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960(acquis directement auprès de l'artiste).I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 71


163163Détail du lot 163164MARCEL GOTENESans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 59 x 78 cm1968, signée en bas à gauche2 000 / 3 000 €72 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA IPROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directementauprès de l'artiste).FRANCOIS THANGOSans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 83 x 280 cm1975, signée en bas à droite22 000 / 25 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.164


165165JACQUES ZIGOMASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 78 x 123 cm1970, signée en bas à droite3 000/4 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960 (acquis directement auprès de l'artiste).166JACQUES ZIGOMASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 54,5 x 109 cmSignée en bas à droite2 000 / 3 000 €166PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Van Roekeghem, Paris (acquis directementauprès de l'artiste).I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 73


L'ECOLE D'ELISABETHVILLEL'Eco<strong>le</strong> d' Elisabethvil<strong>le</strong> (future éco<strong>le</strong> de Lubumbashi) est fondée en 1946 par un français, Pierre Romain-Desfossés, aventurier passionnépar l'Afrique. Romain-Desfossés a un tempérament très indépendant mais est profondément convaincu de l'originalité etde la spécificité de l'âme "noire". Les débuts de l'aventure pictura<strong>le</strong> de cet "Atelier d'Art Indigène" sont diffici<strong>le</strong>s. L'atelier appelé"Le Hangar" fait figure de référence par son dynamisme et sa grande liberté d'expression hors de toute soumission aux canonsde l'art occidental. Romain-Desfossés détectait <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt de ceux qui se présentaient à lui par un simp<strong>le</strong> test : "Assieds-toi sous cetarbre et peins ce que tu vois". Le but consistait à faire redécouvrir à ses "enfants", comme il <strong>le</strong>s nommait, <strong>le</strong>ur virginité première,en <strong>le</strong>s poussant à explorer <strong>le</strong>ur monde, <strong>le</strong>ur environnement, <strong>le</strong>ur nature profonde, ce qui faisait partie de <strong>le</strong>ur existence et de <strong>le</strong>urspréoccupations, et d'en saisir à la fois la totalité et <strong>le</strong> détail. Chacun d'entre eux pouvait laisser libre cours à sa propre inspirationet développait ainsi son sty<strong>le</strong> personnel : représentation de la nature, d'animaux, de chasses, de danse et d'initiations. Lesartistes peintres tels que Bela, Mwenze Kibwanga, Pili-Pili Mulongoy ainsi que Muvuma (figures du proue du "Hangar"), développentainsi, à partir de <strong>le</strong>urs traditions, un art pictural dont <strong>le</strong> lyrisme décoratif a fait la célébrité.A la mort de Pierre Romain-Desfossés "Le Hangar" est repris par l'Académie des Beaux-Arts d'Elisabethvil<strong>le</strong> (aujourd'hui Lubumbashi).167MWENZE KIBWANGASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 65 x 106 cm1986, signée en bas à droite6 000 / 8 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.MWENZE KIBWANGA (KILUMBA, 1925 - LUBUMBASHI, 1999).Fils d'un artiste tisserand et déjà peintre de portraits très conventionnels,il rentre en 1950 à l'Eco<strong>le</strong> d'Elisabethvil<strong>le</strong>. Il privilégiedonc tout naturel<strong>le</strong>ment la figure humaine dans ses représentationsde scènes de la vie quotidienne : danse, chasse, travail…Mwenze a appris auprès de son père l'ordonnancement et larythmique des coloris ainsi que <strong>le</strong> plaisir visuel qui en résulte.Fort de ces acquis, il se distingue par un sty<strong>le</strong> tout à fait personnel,trace ses silhouettes grâce à un système de zébruresconcentriques légèrement courbées, aux épaisseurs diverses etaux cou<strong>le</strong>urs alternées (ocres et beiges, bruns légers et noirs,blancs ou verts et noirs), évoquant la trame d'un tissu et rendanttout contour inuti<strong>le</strong>. Mwenze fait vibrer ses toi<strong>le</strong>s d'un rythme nerveuxet dynamique. Son art est l'expression d'envoûtements, detensions, d'énergies et de fantaisies. Il a apporté à l'art duCongo sa première personnalité indiscutab<strong>le</strong> et profondémentdifférente.Lorsque l'éco<strong>le</strong> de Pierre Romain-Desfossés fut intégrée àl'Académie des Beaux-Arts d'Elisabethvil<strong>le</strong>, Mwenze Kibwangay travailla comme professeur. Ses œuvres figurèrent en outre àl'Exposition Universel<strong>le</strong> de Bruxel<strong>le</strong>s de 1958.BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 156, 166, 398,399.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 39.74 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


168BELASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 82,5 x 66,5 cm1965, signée en bas à droite5 000 / 6 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.BELA SARA (FORT-ARCHAMBAULT, DATE INCONNUE - BRAZZAVILLE, VERS 1968). Originaire de la tribu des Sara, au Tchad, Belaest un autodidacte comp<strong>le</strong>t. Il est cuisinier et laveur de voitures, et a pour client Pierre Romain-Desfossés qui découvre toutà fait par hasard son ta<strong>le</strong>nt. Il <strong>le</strong> surprend taillant des figures dans une souche d'arbre ou peignant à l'imitation de la peinturedu "Blanc", préférant toutefois user de ses doigts en guise de pinceaux. Romain-Desfossés va donc l'encourager àfixer en images et en textes des histoires, des dictons et des préceptes de son peup<strong>le</strong>. Cette technique digita<strong>le</strong> donne uncachet très singulier à l'œuvre du premier membre de l'éco<strong>le</strong> d'Elisabethvil<strong>le</strong>. Ce procédé original se révè<strong>le</strong> extrêmementdécoratif, et participe au charme des scènes représentées par sa fraicheur et sa spontanéité. Bela avait un caractère agité,p<strong>le</strong>in de fougue, dont sa peinture mystérieuse aux contours incertains, aux cou<strong>le</strong>urs sourdes, profondes et contrastées estemprunte. Il aime représenter la nature, des scènes aquatiques, des scènes de chasse (véritab<strong>le</strong>s affrontements dans unejung<strong>le</strong> menaçante et hosti<strong>le</strong> à l'homme), ou encore des rituels initiatiques un peu imaginaires.Après la mort de Pierre Romain-Desfossés en 1954, Bela séjourna dans <strong>le</strong>s ateliers Alhadeff, puis se rendit à l'Eco<strong>le</strong> dePoto-Poto à Brazzavil<strong>le</strong>. Ses œuvres ont été exposées à Bruxel<strong>le</strong>s lors de l'Exposition Universel<strong>le</strong> de 1958.BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain du XX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 156, 166, 398-399.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, La Renaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 35.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 75


76 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I169PILIPILI MULONGOYSans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 65 x 104 cm1995, signée en bas à droite4 500 / 5 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.PILIPILI MULONGOY (KONGOLO, VERS 1914 - KINSHASA, MARS 2007). Fils d'un pêcheur du Lualaba,Pilipili devient peintre en bâtiment à Elisabethvil<strong>le</strong>. Il intègre l'atelier de Pierre Romain-Desfossés vers1947. Figure de proue des premiers surgissements d'un art congolais autonome, Pilipili est sans doutecelui qui arrive <strong>le</strong> mieux à capter et à rendre la vision de son environnement. Bien que son sty<strong>le</strong> soit beaucoupplus linéaire que celui de ses camarades, on retrouve dans ses œuvres la même fraicheur et la mêmeinspiration. Il possède un sens inné de l'esthétique, de la composition, de l'agencement, des va<strong>le</strong>urs chromatiqueset des rapports entre <strong>le</strong>s formes. Pilipili aime représenter entre autres la nature africaine et <strong>le</strong>sanimaux avec une ordonnance rigoureuse et une exceptionnel<strong>le</strong> légèreté. Il saisit <strong>le</strong>s attitudes et <strong>le</strong>s mouvementsde manière remarquab<strong>le</strong>, son intuition et sa maitrise des cou<strong>le</strong>urs sont éga<strong>le</strong>ment admirab<strong>le</strong>s.Dans <strong>le</strong>s œuvres des débuts, la figure centra<strong>le</strong> est entourée de points sombres cernés d'un contour d'uneautre cou<strong>le</strong>ur. La composition se complique au fils du temps de façon à ce qu'aucune place ne soit laisséeau vide.Pilipili Mulongoy est l'un des artistes <strong>le</strong>s mieux connus de la peinture zaïroise. Sa production est importanteet ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées et col<strong>le</strong>ctions particulières. Son travail futprésenté en 1958 lors de l'Exposition Universel<strong>le</strong> de Bruxel<strong>le</strong>s.BIBLIOGRAPHIE :Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, La Renaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p.32-33.


170171170MUVUMASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 63 x 80 cm1997, signée en bas à droite4 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.MUVUMA Suiveur de l'Atelier du Hangar, Muvuma semb<strong>le</strong>avoir développé divers sty<strong>le</strong>s. Nous ne connaissons malheureusementque très peu de choses sur cet artiste.171BELARetour de chasseHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 83 x 62 cm1960 (voir antérieur), signée en bas à droite3 000 / 4 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960(acquis directement auprès de l'artiste).BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de L'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>s, Revue noire, Paris, 2001, p.167.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p.46.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 77


172172MUVUMASans titreHui<strong>le</strong> sur panneau, 61 x 87 cm1974, signée en bas à droite4 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.174173BELASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 63 x 90 cmNon signée1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Monsieur Darras, ambassadeur au Congo en 1960(acquis directement auprès de l'artiste en 1960).174MWENZE KIBWANGASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 44 x 54 cmVers 1952, signée en bas à droite3 500 / 4 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.78 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


175175MWENZE KIBWANGASans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 68 x 94 cm,1985, signée en bas à droite5 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.176PILIPILI MULONGOYSans titreHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 91x 61 cm1995, signée en bas à droite4 000 / 5 000 €176PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Meir Levy, Belgique.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 79


177MONSENGWO KAJWANFI DIT MOKEMitterand et MobutuAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA" (toi<strong>le</strong> de récupérationde sacs de farine usagés provenant de la minoterie deMatadi région du Bas-Congo), 89 x 92 cm1982, signée en bas à gauche8 000 / 12 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Mr Daniel Derrien, St Malo.MOKE (IBÉ, 1950 - KINSHASA, 2001). Monsengwo Kejwanfi, ditMoke est originaire de Ibé, dans la province du Bandundu, auZaire. Il a vécu et travaillé à Kinshasa, RépubliqueDémocratique du Congo, jusqu'à sa mort. Moke arrive seul àKinshasa en 1963. Il y survit en peignant des paysages sur descartons avant de faire son premier véritab<strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au en 1965 :"<strong>le</strong> Général Mobutu" à l'occasion de la commémoration de l'indépendance.La vente du tab<strong>le</strong>au lui permet de s'instal<strong>le</strong>r et devivre de sa peinture. Cette même année il participe à l'expositionartistique et artisana<strong>le</strong> organisée par <strong>le</strong> ministère de la culturepuis en 1969 à la foire internationa<strong>le</strong> de Kinshasa. C'esten 1973 qu'il rencontre Pierre Haffner, celui-ci va <strong>le</strong> révé<strong>le</strong>r à lapopulation étrangère de la capita<strong>le</strong> et <strong>le</strong> faire connaître à l'extérieurdu pays. Les expositions vont se succéder.EXPOSITIONS (SÉLECTION INDICATIVE) :1991 : Africa Explores, The center of African Art, New York.1991 : Africa Hoy, Atlantic center of Modern Art, USA.1992 : Out of Africa, Londres1995-1996 : An Inside Story, African Art of our time, SetagayaArt Museum, Tokyo.2001 : Un Art Populaire, Fondation Cartier pour l'ArtContemporain, Paris2001 : MAMCO (exposition perosnnel<strong>le</strong>), Genève.BIBLIOGRAPHIE :Pierre Gaudibert, Art Africain Contemporain, éditionsDiagona<strong>le</strong>s, 1991, p.107.N'goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'art africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue Noire, Paris 2001. p.83,108,118.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 72.80 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


178178SYMSUn sorcier surprisAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 77 x 90 cm1984, signée en bas au centre2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.179MARÉCHAL MOBUTUSculpture bois peint, H. 34 cmVers 1970. Pièce unique5 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Daniel Derrien, St Malo.SYMS (KINSHASA, 1957) Il vit et travail<strong>le</strong> toujours à Kinshasa. Ildébute d'abord comme apprenti tail<strong>le</strong>ur avant de se tourner versl'artisanat publicitaire : panneaux, enseignes, peintures mura<strong>le</strong>s.Sous l'influence de "maîtres" comme Moke et Chéri Samba,Syms s'oriente ensuite vers <strong>le</strong>s peintures populaires. Ses scènes<strong>le</strong>s plus classiques sont des scènes de la vie colonia<strong>le</strong>, des scènesde cambriolages, de sorcel<strong>le</strong>rie.BIBLIOGRAPHIE :Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 85.179I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 81


Fin octobre, début novembre 1987, <strong>le</strong> Professeur Lurhuma, chercheur et collaborateur del'équipe française de l'Institut Pasteur travaillant à Kinshasa (<strong>le</strong> général Salaün et <strong>le</strong> ProfesseurZagury) est convoqué en Suisse par <strong>le</strong> Président-Fondateur Mobutu Sese Seko Kuku WenduWaza Banga(*) au pouvoir de puis 22 ans. Que s'est-il dit pendant cet entretien ? Toujoursest-il que nous connaissons la suite de cette tragique supercherie .Dès <strong>le</strong> début de cette semaine qui devait nous amener aux cérémonies anniversaires du 24novembre 1987, la radio et la télévision nationa<strong>le</strong>s, tous <strong>le</strong>s jours et cent fois par jour, annoncel'imminence d'un "événement de portée loca<strong>le</strong>, régiona<strong>le</strong>, nationa<strong>le</strong> et internationa<strong>le</strong>" dont <strong>le</strong>scitoyens prendraient connaissance <strong>le</strong> 24 novembre à 11 heures. Naturel<strong>le</strong>ment, ce jour-là,comme tous, j'avais déserté <strong>le</strong> bureau et m'étais confortab<strong>le</strong>ment installé devant <strong>le</strong> petit écran.Pendant une demi-heure, nous avons admiré un plan fixe, sans musique, sans son, sinon <strong>le</strong>brouhaha du parterre des autorités, diplomates et officiels, convoqués à la séance, qui parvenaitjusqu'aux micros posés sur une tab<strong>le</strong>. Une tab<strong>le</strong>, trois chaises, au mur <strong>le</strong> drapeau du Zaïreet celui, chose étrange et inattendue, de l'Egypte. D'autant plus inattendue que <strong>le</strong> Zaïre n'entretenaitpas de relations particulières avec ce pays.Après ce long suspens, <strong>le</strong> Commissaire d'Etat (ministre) à l'Information, <strong>le</strong> citoyen BandunguBula Nyati, arrive entouré de deux personnes qu'il présente: "à droite <strong>le</strong> docteur Lurhuma, zaïrois,à gauche <strong>le</strong> professeur Shaffik, égyptien", et annonce que, par une longue colla-boration,ces deux savants ont mis au point, expérimenté et testé avec réussite, <strong>le</strong> vaccin contre <strong>le</strong> sidaque la planète attendait : <strong>le</strong> vaccin MOBUTU-MOUBARAK 1 (<strong>le</strong> M.M.1).Mobutu ne pouvant être présent personnel<strong>le</strong>ment aux cérémonies d'anniversaire, pour des raisonsde santé, venait de mettre la science à sa botte. Depuis quelques années déjà, et au furet à mesure que s'estompait son crédit et son prestige sur la scène intérieure, il était contraintd'imaginer des événements ou des effets compensatoires . Il venait cette fois de battre son proprerecord. Nous savons, depuis, que <strong>le</strong> Dr Lurhuma, jusqu'ici fort honorab<strong>le</strong>ment connu, avaitété contraint de jouer cette comédie avec <strong>le</strong> professeur Shaffik (docteur en pharmacie) qui, lui,n'avait pas, semb<strong>le</strong>-t-il, aujourd'hui, la même réputation d'intégrité dans son pays.Peu de témoignages restent de cette tragique histoire à laquel<strong>le</strong> se sont hélas prêtés, sans protestationsparticulières, l'ensemb<strong>le</strong> du gouvernement zaïrois, nos diplomaties occidenta<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>sassociations et organismes internationaux. On a dit que des centaines de malades étrangers,surtout américains, qui n'avaient plus dautres espoirs, ont afflué à Kinshasa pour se faire vacciner.Quel que soit <strong>le</strong> nombre de ces victimes, victimes d'abord de la maladie, puis de la politique,nous savons qu'ils sont morts dans des souffrances encore plus grandes…Outre l'ingéniosité et l'humour Kinois qui avaient vu dans la C.A.S.T.E.L (une des bières populairesde l'époque) la Cure Anti Sida Testé Expérimenté par Lurhuma, Chéri Samba est <strong>le</strong> seulartiste zaïrois a avoir fixé à cette époque et de manière mémorab<strong>le</strong>, dans «<strong>le</strong>s amoureuxdépassés», ce sinistre événement, la référence au M.M.1, donnant en effet à cette œuvre unique,une étrange et redoutab<strong>le</strong> résonnance historique.(*) Ce dernier, en traitement en Europe, savait qu'il ne pourrait pas être présent au Zaïre pour la commémorationde la fête nationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> 24 novembre. En effet, si, jusqu'à la prise du pouvoir par <strong>le</strong> lieutenantcolonelJoseph-Désiré Mobutu, la fête national était célébrée <strong>le</strong> 30 juin, jour anniversaire de l'indépendance(<strong>le</strong> 30 juin 1960), rendue célèbre par <strong>le</strong> discours de Lumumba devant <strong>le</strong> roi des belges àLéopoldvil<strong>le</strong>, Mobutu a fait de la date de son coup d'Etat, <strong>le</strong> 24 novembre, la nouvel<strong>le</strong> date de la fêtenationa<strong>le</strong>.82 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA ILA TRAGIQUE HISTOIRE DU M.M.1Daniel DERRIEN


180SAMBA WA MBIMBA N'ZINGADIT CHERI SAMBALes amoureux dépassésAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 73 x 75 cm1988, signée en bas à gauche20 000 / 22 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.SAMBA WA MBIMBA N’ZINGA NUSI MASI NDO, DIT CHERISAMBA (KINTO-MVUILA, 1956) est issu d'une famil<strong>le</strong> nombreuseet modeste du Bas-Congo. Il a très vite <strong>le</strong> goût du dessin et imitedes bandes dessinées qu'il vend faci<strong>le</strong>ment à la sortie del'éco<strong>le</strong>. Il quitte son village en 1972 pour tenter sa chance àKinshasa. Il travail<strong>le</strong> quelques mois chez un peintre d'enseigneset s'instal<strong>le</strong> vite à son propre compte. Pour que <strong>le</strong> public s'arrêteplus longuement devant ses peintures, il a l'idée d'y ajouter untexte à la manière des bandes dessinées. C'est à partir de là,dit-il, qu'il a véritab<strong>le</strong>ment débuté dans la vie artistique. Sa peinture,d'un humour corrosif, est une critique très vive de la viesocia<strong>le</strong>, politique, économique de son pays, mais aussi despays européens depuis qu'il <strong>le</strong>s connaît. Sa participation à l'exposition"Magiciens de la Terre" à Paris en 1989 lui ouvre uneaudience internationa<strong>le</strong>.EXPOSITIONS (SÉLECTION INDICATIVE) :Art partout,Kinshasa,Horizon 79, Berlin, aux expositions du Centre Culturel françaisà Kinshasa, à l'Académie des Beaux- Arts, à l'Institut Goethe.1989 : Magiciens de la Terre, Centre Georges Pompidou, Paris1991-1994 : Africa Explores (exposition itinérante)1995-1996 : An Inside Story etb African art of our Time, (expositionsitinérantes), Japon.1996 : exposition personnel<strong>le</strong>, Musée des Arts d'Afrique etd'Océanie, Paris.1998 : expositions personnel<strong>le</strong>s à Stuttgart, Brême et Genève.2001 et 2004 : Fondation Cartier, Paris.BIBLIOGRAPHIE :Reproduit au <strong>catalogue</strong> Regards Croisés, Maison des arts AndréMalraux 2003 p.6.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p 149, 324, 330, 333.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre,Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 67.Jean Hubert Martin, Les Magiciens de la terre, éditions duCentre Pompidou, Paris, 1989, p 222-223.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 83


181181NSINGI NDOSIMAV DIT SIM SIMAROLe bus à la station de KingasaniAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 52 x 82 cm1988, signée en bas à gauche2 500 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien Saint Malo.SIM SIMARO (MADIMBA, 1949) est originaire de Madimba,province du Bas-Congo en République Démocratique duCongo, tout comme Chéri Samba. Il vit et travail<strong>le</strong> à Kinshasa.Cet artiste est l'un des pionniers de la peinture populaire, il aparticipé à plusieurs expositions col<strong>le</strong>ctives dans son pays et àl'étranger. Influencé par l'animation des axes de communication(routiers et ferroviers), Sim Simaro choisit ses thèmes principauxautour des phénomènes liés aux circulations (véhicu<strong>le</strong>s de toutessortes, arrêts de bus, trains, fêtes à la gare, scènes urbaines...).Comme Moke et Chéri Samba, il apparaît dans l'exceptionneldocument de Dirk Dumon et Jean- Pierre Jacquemin pour la BRT(Radio Télévision Belge) :"Les Maîtres de la rue".BIBLIOGRAPHIE :Reproduit au <strong>catalogue</strong> Regards croisés, Maison des arts AndréMalraux 2003 p.10.Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 84.182SHINDANIMamie Wata au serpentAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA", 40 x 57,5 cm1982, signé en bas à gauche800 / 1 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.183ANONYMESans titreTechnique mixte rafia pail<strong>le</strong> bouse de veau, 32 x 89 cmAcquis dans <strong>le</strong> sud est Rwanda chez <strong>le</strong>s Tutsi, Rwanda2 500 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Darras ambassadeur au Rwanda en 1965.84 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


184184MONSENGWO KAJWANFI DIT MOKELa photo de famil<strong>le</strong>Acrylique sur toi<strong>le</strong>, 85 x 90 cm1983, signée en bas à gauche6 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.185MAMBULa maison de l'ex commissaireAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA", 89,5 x 97,5 cm1988, signée en bas à droite2 500 / 3 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo. Reproduit au <strong>catalogue</strong>Regards croisés, Maison des arts André Malraux 2003 p.16.MAMBU est originaire de la région du Mayombé, province duBas-Congo. Il vit et travail<strong>le</strong> à Boma (Sud-ouest du Congo-Kinshasa, sur l'embouchure du f<strong>le</strong>uve). Ses thèmes favoris :"<strong>le</strong>pont maréchal" pont suspendu de 800 mètres, construit sur <strong>le</strong>f<strong>le</strong>uve à Matadi par <strong>le</strong>s japonais au début des années 80, et lascène classique intitulée "Les difficultés de la vie".186N'ZITA ( 1929-?)Mamie Wata au miroirAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA", 43 x 74 cm1982, signée en bas au centre1 000 / 1 200 €BIBLIOGRAPHIE :N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX eme sièc<strong>le</strong>s, Revue noire, Paris, 2001, p 166. Col<strong>le</strong>ction MrDaniel Derrien, St Malo.187ANONYMESans titreTechnique mixte rafia pail<strong>le</strong> bouse de veau, 36 x 57 cm2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Darras, ambassadeur au Rwanda en 1965.Acquis dans <strong>le</strong> sud est Rwanda chez <strong>le</strong>s Tutsi, Rwanda.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 85


188188CHERI CHERINLa bombe anatomiqueAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 95 x 140 cm2004, signée en bas à droite4 000 / 6 000 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.CHERI CHERIN (KINSHASA, 16 FÉVRIER 1955). Peintre autodidacteà ses débuts, Cheri Cherin reçoit une formation artistique,en spécialité céramique, à l'Académie des Beaux-Arts deKinshasa. Il consacre néanmoins sa vie à la pratique de la peinturepopulaire et débute en peignant des scènes de vie et desportraits sur <strong>le</strong>s murs des bars, des bistrots, des maisons et desplaces publiques. Dans <strong>le</strong>s années 70, il commence à peindreses sirènes noires africaines. Cheri Cherin utilise dans cesœuvres la satire politique et <strong>le</strong>s métamorphoses des objets etdes êtres, comme dans ce tab<strong>le</strong>au La bombe anatomique, crânehumain monumenta<strong>le</strong> constitué de cinq nus féminins.189APOPEDMamie Wata au parfumAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA" 44,5 x 83,5 cm1982, signée en bas à droite (accident et manque enhaut à droite)1 500 / 1 800 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.APOPED. Sig<strong>le</strong> utilisé pour Artiste Populaire Peintre Décorateur(Région Bandundu).BIBLIOGRAPHIE :Roger Pierre Turine, Les Arts du Congo, d'hier à nos jours, LaRenaissance du Livre, Bruxel<strong>le</strong>s, 2007, p. 60.BIBLIOGRAPHIE :Africa Remix, éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005,p.109.86 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


190 191190SAMBA WA MBIMBA N'ZINGADIT CHERI SAMBALe malheur d'être locataireHui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 70 x 66 cm1988, signée en bas à droite7 000 / 8 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mme Noël<strong>le</strong> Pardon, Créteil.191ANONYMESans titreBouse de vache sur contre-plaqué, 89 x 122 cm3 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Darras ambassadeur au Rwanda en 1965.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 87


192182SAMBA WA MBIMBA N'ZINGADIT CHERI SAMBAKin-Kamunde<strong>le</strong>Acrylique sur toi<strong>le</strong>, 85 x 86 cm1980, signée en bas à gauche7 000 / 10 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Mr Jan Hintjens, Belgique. Un certificat d'authenticitéprovenant de l'artiste sera remis à l'acquéreur.193MAMBULe fouet à la colonieAcrylique sur toi<strong>le</strong> "MIDEMA", 32,5 x 46,5 cm1988, signée en bas à droite1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.88 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


194194MONSENGWO KAJWANFI DIT MOKEBar de jouracrylique sur toi<strong>le</strong> MIDEMA, 90,5 x 141 cm1979, signée en bas à droite.5 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.Reproduit au <strong>catalogue</strong> Regards croisés, Maison des arts AndréMalraux 2003 p.9.195SYMSLes baladosacrylique sur toi<strong>le</strong>, 57 x 69,5 cm1988, signée en bas à gauche.1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Daniel Derrien, St Malo.195I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 89


196DIEUDONNE SANNA WAMBETINouveau Monde Artistique(Dieudonne Sanna Wambetti,Michel Ouabanga, Joel Nambozouinaet Jérome Ramedan)Hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 93,5 x 93,5 cm2001, signée en bas à gauche3 000 / 5 000 €"C'est la première fois que je peins un tab<strong>le</strong>au carré… <strong>le</strong>monde s'étend dans quatre directions et pour <strong>le</strong> connaître, ilfaut pouvoir al<strong>le</strong>r visiter ses quatre coins, j'ai conçu montab<strong>le</strong>au pour qu'on puisse en changer la position et al<strong>le</strong>r voirdans <strong>le</strong>s quatre coins…" Dieudonne Sanna Wambetti.PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Battreau, Auxerre.DIEUDONNE SANNA WAMBETI (BANGUI, 28 JANVIER 1977)Dieudonné Sanna Wambeti apprend la technique de la peintureà l'hui<strong>le</strong> à 14 ans dans l'atelier de Michel Ouabanga, puiss'exerce quelques années sur des commandes de portraits dephotos qu'il insère dans des scènes de village ou des paysages.C'est en 1999, lors du deuxième Forum des Arts Plastiques deBangui, qu'il expose pour la première fois des œuvres personnel<strong>le</strong>s.En 2001, il est sé<strong>le</strong>ctionné lors du troisième Forum pourreprésenter la RCA aux jeux de la Francophonie à Ottawa(Japon)."Son sty<strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong> <strong>le</strong> genre de la peinture naïve enCentrafrique en positionnant l'artiste au centre du monde quil'entoure. Ses réf<strong>le</strong>xions puisent alors dans l'activité quotidiennede sa communauté pour trouver des repères culturels mis à malpar <strong>le</strong>s impératifs de survie…" (Gérard Battreau, in Autrementdit(s)...Horizons centrafricains, GEDA editions, p.9.BIBLIOGRAPHIE :Gérard Battreau, Autrement dit(s)… Horizons centrafricains,Musée de Noyers-sur-Serein, 4 février - 30 avril 2006, GEDAéditions, reproduit p.18-19. 65 p.90 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


197CLEMENT-MARIE BIAZINLa religion authentique à l'époquede nos ancêtres de BanguiGouache sur papier, 49 x 64 cmVers 1970, signée en bas à droite7 000 / 9 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Montange, France.CLEMENT MARIE BIAZIN (RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 1924 -1981). Son père était maçon et sa mère cultivatrice. De 1946à 1966, Clément Marie Biazin parcourt l'Afrique, vivant d'expédientset acceptant ce qu'on lui offre pour survivre. A la findes années 60, Biazin se met à peindre et à dessiner. Pour fairepasser son message, il agrémente ses oeuvres de commentairesethnographiques. Musée vivant des arts ancestraux, "historiographe",peintre poète à la pa<strong>le</strong>tte surprenante de clarté et d'humanisme,Clément Marie Biazin offre une oeuvre pictura<strong>le</strong> uniqueet exceptionnel<strong>le</strong>. Peintre autodidacte qui commence son oeuvreà 40 ans passés et premier artiste noir africain à produire un travaild'une tel<strong>le</strong> amp<strong>le</strong>ur, Clément Marie Biazin est aussi <strong>le</strong> premierartiste africain à faire l'objet d'un film tourné en 1967 parson ami ROBERT SEVE. En 1977, Il fait par ail<strong>le</strong>urs l'objet d'unetrès complète monographie (JEAN LAUDE, introduction deMICHEL LEIRIS).Dès 1978, Clémént Marie Biazin est ainsi <strong>le</strong> premier artiste noirafricain à recevoir la consécration de grandes expositions personnel<strong>le</strong>sdans certains des plus prestigieux Musées européens:Stedelijk Muséum d'Amsterdam, Musée d'Art Moderne deDusseldorf et <strong>le</strong> Musée des Arts d'Afrique et d'Océanie (MAAO)à Paris.BIBLIOGRAPHIE :Jean Laude, Esquisses pour une encyclopédie biazine, ArtsMajeurs, Paris, Tiers-Mondes, 1994, 86 p.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p.142.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 91


199 198 200198DIEUDONNE SANNA WAMBETIAmbassadeur PlasticienAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 120 x 60 cm2003, signée en bas à droite1 500 / 2 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Battreau. Auxerre.Reproduit au <strong>catalogue</strong> : Autrement dit(s)… Horizons Centrafricains,Musée de Noyers-sur-Serein, Geda Editions, 2006, p.22.199JOEL NAMBOZOUINAKonkoïLa hernie ombilica<strong>le</strong>Bois de teck, 65 x 22 x 28 cm2000, signé sous la base200JOEL NAMBOZOUINAWi Sera(Le mendiant)Bois d'or, 35 x 12 cm1999, signé sous la base400 / 700 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Battreau.Reproduit au <strong>catalogue</strong> : Autrement dit(s)Horizons Centrafricains auMusée de Noyers-sur-Serein, Geda Editions, 2006, p.38.1 200 / 1 800 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Battreau, Auxerre.Reproduit au <strong>catalogue</strong> : Autrement dit(s)…Horizons Centrafricainsau Musée de Noyers-sur-Serein, Geda Editions, 2006, p.43.92 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


201JOEL NAMBOZOUINATomckokôkôBois pie, 113 x 25 x 20 cm1999, signé et daté sous la base2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Battreau.Reproduit au <strong>catalogue</strong> : Autrement dit(s)… HorizonsCentrafricains au Musée de Noyers-sur-Serein, Geda Editions,2006, p.36.JOEL NAMBOZOUINA (BOSSANGOA, VERS 1960) est <strong>le</strong> cadetd'une famil<strong>le</strong> d'artisans de la région de Bossangoa enCentrafrique. Son père, féticheur, grand chasseur, lui a attribué<strong>le</strong> nom "Nambozouina" qui signifie en langage vernaculaire "Lafamil<strong>le</strong> évincée". Le destin du jeune homme est alors fixé : c'estlui qui devra retrouver une place socia<strong>le</strong> à la famil<strong>le</strong> pour lacontinuité de la lignée ancestra<strong>le</strong>. En 1975, un onc<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait rentrerà l'Eco<strong>le</strong> des Métiers d'Art de Bangui où il se forme duranttrois années à la sculpture sur bois. Ses sculptures sont des oeuvreslonguement réfléchies et conçues, el<strong>le</strong>s sont structurées à lamanière d'un rébus qui combine <strong>le</strong>s "syllabes" anatomiques ducorps de la femme ou de l'homme pour recomposer unesilhouette imaginaire.EXPOSITIONS COLLECTIVES :1997 : Premier Forum des Arts Plastiques, Bangui, RépubliqueCentrafricaine.1997 : Musée Boganda, Bangui, République Centrafricaine.1998 : Arts Insolites de Bangui : <strong>le</strong>s enjeux de la créativité,Bangui, République Centrafricaine.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 93


202202CLEMENT-MARIE BIAZINCivilisation Origina<strong>le</strong> CentrafricaineGouache sur papier, 47 x 69 cmVers 1970, signée en bas à droite3 500 / 4 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Montange, France.203SALOMON BADADe Gaul<strong>le</strong> et BogandaAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 57 x 39 cmVers 1993, signée en bas à droite600 / 800 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Daniel Derrien, St Malo.SALOMON BADA, élève de Michel Ouabanga.204MICHEL OUABANGALe célébre photographe Jacky en actionAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 49,5 x 70 cm1992, signée en bas à droite1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Daniel Derrien, St Malo.MICHEL OUABANGA est né en 1957 à Grimari en RépubliqueCentrafricaine. Peintre autodidacte, Michel Ouabanga s'efforcede rendre compte de la réalité quotidienne villageoise demanière aussi fidè<strong>le</strong> que possib<strong>le</strong>. La peinture de MichelOuabanga affiche une grande unité : équilibre parfait de lacomposition, usage d'une pa<strong>le</strong>tte douce et reposante, précisionde la touche et finesse du grain. Son adhésion à l'Organisationdes artistes plasticiens centrafricain en 1984 lui ouvre de nouveauxhorizons : il expose à l'UNESCO à Paris. En avril 1985,c'est la consécration internationa<strong>le</strong> à la bienna<strong>le</strong> des arts bantuorganisée à Librevil<strong>le</strong> par <strong>le</strong> CICIBA (centre international descivilisations bantu) : il est lauréat du 1er prix Omar Bongo d'uneva<strong>le</strong>ur de quatre millions de francs CFA.BIBLIOGRAPHIE :Nicolas Bissek, Les peintres du f<strong>le</strong>uve, Editions Sépia, 1995,p. 21-24.94 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


205205CLEMENT-MARIE BIAZINConte National Centre AfriqueGouache sur papier, 63 x 49 cmVers 1970, signée en bas à droite6 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de Monsieur Montange, France.206FRANCOIS YAGOUALe flash de Monsieur Jacky GuietAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 71 x 90 cm1995, signée en bas à droite207FRANCOIS YAGOUACréation du premier poste de BanguiAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 50 x 76 cm2002, signée en bas à droite700 / 1000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Daniel Derrien, St Malo.FRANCOIS YAGOUA. Il est né au début des années 50 enRépublique Centrafricaine. Il vit et travail<strong>le</strong> à Bangui. Ses seu<strong>le</strong>sexpositions individuel<strong>le</strong>s et col<strong>le</strong>ctives ont eu lieu principa<strong>le</strong>mentau Centre Culturel Français de Bangui. Ses œuvres <strong>le</strong>s plus intéressantessont à thèmes historiques, en particulier cel<strong>le</strong>s de l'époquede l’Empereur Bokassa 1 er .1 200 / 1 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Daniel Derrien, St Malo.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 95


96 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I208HASSAN MUSAGreat American NudeEncre sur tissu, 204 x 357 cm200218 000 / 25 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Hassan Musa.HASSAN MUSA (SOUDAN, 1951) vit et travail<strong>le</strong> à Domessargues dans <strong>le</strong> Gard. Après son diplôme del'Eco<strong>le</strong> des Beaux Arts de Kartoum (Soudan) en 1974, Hassan Musa travail<strong>le</strong> d'abord comme décorateurà la télévision soudanaise puis comme responsab<strong>le</strong> de la promotion du livre pour Kartoum UniversityPress. Jusqu'à son départ pour la France en 1979, il était éga<strong>le</strong>ment rédacteur de la page culturel<strong>le</strong> duquotidien Al- Ayyam. De 1982 à 1989, il est décorateur et graphiste au sein d'une compagnie de théâtreet de danse. Peintre, calligraphe et graveur, Hassan Musa expose régulièrement ses œuvres en Franceet à l'étranger. Il est éga<strong>le</strong>ment l'auteur d'une thèse de doctorat en histoire de l'art de l'université deMontpellier. Depuis <strong>le</strong> début des années 80, il enseigne <strong>le</strong>s arts plastiques et anime des ateliers de calligraphie.Hassan Musa a publié au Soudan et en France de nombreux livres illustrés (éditions Grandir etLirabel<strong>le</strong>) et quelques livres consacrés aux artistes. Il publie régulièrement des artic<strong>le</strong>s sur l’art et la culture.BIBLIOGRAPHIE :Africa Remix, Centre Pompidou, éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005, p.120-121, reproduit p.120.Africulture n° 70 "<strong>le</strong>s fantômes de l’Afrique dans <strong>le</strong>s musée d’Europe" p. 28 à 37J. Dakhlia, Création artistique contemporaine en pays d’Islam, Edition Kime, p. 226-227.Jean-Louis Amsel<strong>le</strong>, L’art de la Friche, essai sur l’art contemporain africain p. 95.


209HASSAN MUSASainte-Joséphineà la banane, à la fraiseEncre sur tissu260 x 145 cm200212 000 / 15 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Hassan Musa.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 97


98 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I210GETAHUM ASSEFASans titreAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 99 x 100 cm2005, signée en bas à droite2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.GETAHUN ASSEFA est né en Ethiopie. Diplômé de l'université d'Addis Adeba en 1987, il part pourMoscou étudier à l'Académie Nationa<strong>le</strong> d'Art Vasily Ivanov Surikov de 1988 à 1995. Il se spécialisedans la peinture monumenta<strong>le</strong>. Depuis son retour en Ethiopie il s'investit dans différent groupe d'artistes.Il a participé à de nombreuses expositions, notamment en Afrique, à Moscou, en Suisse et régulièrementen Ang<strong>le</strong>terre. Depuis 2001, il enseigne la peinture monumenta<strong>le</strong> et <strong>le</strong> graphisme à l'Eco<strong>le</strong> des BeauxArts d'Addis Adeba


211211SAMI BEN AMEURAu delà de la surfaceHui<strong>le</strong> sur contre-plaqué, 100 x 100 cm2006, signé en bas à droite2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.SAMI BEN AMEUR (BURKINA FASO, 1975) est diplômé del'Eco<strong>le</strong> des Beaux-Arts de Tunis (1979) et titulaire d'un doctoraten Pratique et Théorie de l'Art Contemporain à la Sorbonne. I<strong>le</strong>st régulièrement exposé en Tunisie et s'investit dans la diffusionet <strong>le</strong> soutien des jeunes artistes tunisiens (il est Secrétaire Généralde l'Union Tunisienne des Artistes Contemporains). Sami BenAmeur organise par ail<strong>le</strong>urs des expositions col<strong>le</strong>ctives enChine, en Al<strong>le</strong>magne et au Koweït.212ABDERRAZAK SHALISans titreGouache sur toi<strong>le</strong> de jute 30 x 30 cmSignée en bas à droite estimé 2000700 / 1 000 €PROVENANCE :col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit Grande BretagneABDERRAZAK SHALI (HAMMAMET, 1940) Il partage son tempsentre la France et la Tunisie.Les compositions de Sahli semb<strong>le</strong>nt être recouvertes d'une nuéede motifs. Sa peinture réagit à une variété de stimuli, mélangeant<strong>le</strong>s éléments de l'inconscient et du conscient. Les différentessurfaces, cou<strong>le</strong>urs et thèmes, utilisés pourraient être une synthèseentre l'art conceptuel minimaliste, <strong>le</strong> nouveau réalisme etla libre figuration. Il a travaillé sous la direction de l'artiste NejibBelkhodja et est considéré comme l'un des meil<strong>le</strong>urs artistesvivant en Tunisie. Il est représenté à Paris et en Tunisie.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 99


100 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I213MICKAËL BETHE-SELASSIEVoyage initiatiquePapier mâché, peinture acrylique, sur armature de bois et de fer, 163 x 148 x 90 cm1994, signé sur la plate-forme25 000 / 35 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.MICKAËL BETHE-SELASSIE (DIRE-DAWA, 15 FÉVRIER 1951) est originaire de Dire-Dawa, petite vil<strong>le</strong> à l'estde l'Ethiopie, dans laquel<strong>le</strong> il passe ses vingt premières années avant de venir s'instal<strong>le</strong>r en France.Mickaël commence à faire de la sculpture à l'âge de trente ans. Autodidacte, il puise son inspiration àla fois, dans l'univers mythique de l'Ethiopie et dans l'univers cosmopolite parisien dans <strong>le</strong>quel il vit.Son travail est particulier, il construit au préalab<strong>le</strong> une armature en bois ou en rotin qu'il habil<strong>le</strong> de grillage,il recouvre ensuite cel<strong>le</strong>-ci de papier mâché peint de cou<strong>le</strong>urs vives. Il façonne ainsi des personnages,des figures, des totems, des dieux et déesses, des fétiches et animaux imaginaires qui peup<strong>le</strong>nt sonunivers.Il dit de son travail : "Je transorme la matière, fabriquant <strong>le</strong> papier mâché à partir de journaux trempés etprétris, la col<strong>le</strong> cellulosique lie l'ensemb<strong>le</strong>. Le papier vient de l'arbre. Recyclant des journaux, créant desoeuvres colorées en pâte à papier, je me donne pour tâche de redonner, symboliquement une nouvel<strong>le</strong>vie aux arbres". Ses créations se présentent ainsi <strong>le</strong> plus souvent sur pied.L'utilisation de la cou<strong>le</strong>ur rouge est l'étape ultime des sa création explique t-il. Cel<strong>le</strong>-ci n'est pas sans rappe<strong>le</strong>r<strong>le</strong> phénix, créature légendaire, symbo<strong>le</strong> d'immortalité. D'origine éthiopienne, selon Hérodote, cetoiseau de feu, au plumage pourpre, construit son nid avec des brindil<strong>le</strong>s parfumées de myrrhe, se métamorphosetous <strong>le</strong>s cinq cents ans en se consumant et en renaissant.Certaines des œuvres de Mickaël Bethe Sélassié sont griffonnées à l'instar des stè<strong>le</strong>s antiques, de signesphéniciens, grecques, sabéens ou geez (écriture éthiopienne). Ces graffitis n'ont pas de significationréel<strong>le</strong>, ils sont indéchiffrab<strong>le</strong>s, il <strong>le</strong>ur attribue une va<strong>le</strong>ur esthétique et symbolique rappellant l'héritage commun: <strong>le</strong> laguage et l'écriture. Ses sculptures révè<strong>le</strong>nt un univers personnel, sensationnel, rêvé. SelonMickaël, el<strong>le</strong>s ne se situent nul<strong>le</strong> part dans <strong>le</strong> temps ou dans l'espace. Cependant ses représentations,rois mages, scribes, patriarches, déesses, tribuns, animaux fantastiques, totems, pirogues, cavernes, fontpartie de l'imaginaire de chacun.BIBLIOGRAPHIE :Terre noire Ousmane Sow et <strong>le</strong>s tendances de la sculpture africaine aujourd'hui, Musée départementalMaurice Denis, <strong>le</strong> Prieuré, Somogy éditions d'Art, Paris, 2007, p.34-41. Reproduit p.35.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain du XX eme sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001,p. 357-396.


I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 101


102 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I214BAYALes deux musiciennesGouache sur papier, 100 x 150 cm1966, signé en bas au centre18 000 / 22 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de la famil<strong>le</strong> de l'artiste.BAYA FATMA HADDAD ÉPOUSE MAHIEDDINE (BORDJ-EL-KIFAN, 1931-1998) est née en Algérie, de parentskaby<strong>le</strong> et arabe. El<strong>le</strong> devient orpheline très jeune et est confiée à sa grand-mère, puis à une jeune femmefrançaise habitant Alger. El<strong>le</strong> n'apprendra ni à lire ni à écrire, mais à l'âge de douze- treize ans el<strong>le</strong>modè<strong>le</strong> des personnages et des animaux fantastiques et peint des gouaches aux vives cou<strong>le</strong>urs : femmes,f<strong>le</strong>urs, oiseaux multicolores, poissons dans des vasques, fruits, luths et mandores... Le sculpteur Peyrissacla présente à Aimé Maeght de passage à Alger. Celui-ci organise une exposition monographique à Parisen 1947. André Breton préface <strong>le</strong> <strong>catalogue</strong> : "Baya est reine...Baya, dont la mission est de rechargerde sens ces beaux mots nostalgiques : l'Arabie heureuse, Baya qui tient et ranime <strong>le</strong> rameau d'or". El<strong>le</strong>rencontre <strong>le</strong>s grands peintres Braque, Picasso et va pratiquer la poterie à Vallauris auprès de ce dernier.De retour en Algérie, el<strong>le</strong> est mariée à un musicien "arabo-andalou" dans une famil<strong>le</strong> traditionnel<strong>le</strong> et metau monde six enfants. El<strong>le</strong> reprend ses pinceaux à la fin des années 60 et ne cessera de peindre jusqu'àsa mort en 1998.COLLECTIONS PUBLIQUES :Musée National d'Alger - Institut du Monde Arabe, Paris - Musée des Arts Décoratifs,Paris - MuséeCantini, Marseil<strong>le</strong> - Musée de Vil<strong>le</strong>neuve d'Ascq. - Musée d'Ar<strong>le</strong>s - Musée de Laval - Musée de l'Artbrut, Lausanne.BIBLIOGRAPHIE :Reproduit au <strong>catalogue</strong> Baya, cahiers de l'ADEIAO, N° 16, 2000, p.12.Reproduit au <strong>catalogue</strong> Baya, Musée Réattu, Ar<strong>le</strong>s, 2003, p.47.


215215HAMID TIBOUCHIL'Anneau AcajouTechnique mixte et collage sur toi<strong>le</strong> à parachute.Marouflée sur toi<strong>le</strong> montée sur châssis, 123 x 120 cm1997Signée au dos7 000 / 10 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artisteHAMID TIBOUCHI (ALGÉRIE, 1951) commence à peindre versl'âge de dix ans. Après un court passage dans l'enseignementen Ang<strong>le</strong>terre puis en Algérie, il s'instal<strong>le</strong> en région parisienneoù il vit et travail<strong>le</strong> depuis 1981. Il expose régulièrement enFrance et à travers <strong>le</strong> monde : à ce jour, il compte une soixantained'expositions personnel<strong>le</strong>s à Paris et en province, enEspagne et à New-York, et un grand nombre de participationsà des manifestations col<strong>le</strong>ctives d'art contemporain en France,en Europe et dans <strong>le</strong> Monde Arabe. En 1994, il obtient <strong>le</strong> Prixdu Public au Salon “Découvertes” à Paris. Il illustre de très nombreuxlivres et revues, réalise des décors de théâtre pour <strong>le</strong>Festival d'Avignon et pour <strong>le</strong> Festival des Francophonies deLimoges, et tout récemment crée un vitrail pour l'Église SaintMédard de Grandpré en Ardennes. Ses œuvres figurent dansdes col<strong>le</strong>ctions privées et publiques en France, en Suisse, enAl<strong>le</strong>magne, en Italie, à Singapour, en Espagne, en Belgique, enJordanie, au Liban, en Algérie, en Tunisie, au Maroc, enHollande, aux USA et au Japon.Hamid Tibouchi participera en février 2008 à l'exposition :"Word into Art" organisée par <strong>le</strong> British Museum à Dubaï.216MONA DOUFLa quête 1Acrylique sur toi<strong>le</strong>, 60 x 60 cm2006, signée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.MONA DOUF est née en Tunisie et vit à Paris. Depuis 1998el<strong>le</strong> a à son actif de nombreuses expositions personnel<strong>le</strong>s et col<strong>le</strong>ctivesà Tunis et à Paris notamment à la Cité internationa<strong>le</strong> desArts. Après une formation de Design à l'Eco<strong>le</strong> des Beaux Arts deTunis, c'est plutôt la peinture que Mona Douf choisit commemode d'expression plastique. Clairement engagée dans la voiede l'abstraction, Mona Douf exploite avec maîtrise <strong>le</strong> dedans, <strong>le</strong>dehors, la fenêtre, ses thèmes de prédi<strong>le</strong>ction. En partant de l'espacede la surface blanche bidimensionnel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> crée la profondeurgrâce au jeu de transparences obtenu par <strong>le</strong> biais de cou<strong>le</strong>urstantôt très diluées, tantôt très opaques. Néanmoins, c'est lafluidité du blanc, apportée comme une des va<strong>le</strong>urs essentiel<strong>le</strong>sà l'organisation de la toi<strong>le</strong> qui caractérisent <strong>le</strong>s œuvres de MonaDouf.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 103


217217104 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA IMICKAËL BETHE-SELASSIELe roi magePapier mâché, peinture acrylique, surarmature de bois et de fer,200 x 0,80 x 0,50 cm1993, signé au dos de la pièce20 000 / 25 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.218THESHEY ASSEFASans titreAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 49 x 50 cm2000, signée en bas à droite300 / 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.


219220219MONA DOUFLa quête 2Acrylique sur toi<strong>le</strong>, 60 x 60 cm2006, signée en bas à droite800 / 1 200 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.220HAMID TIBOUCHIDesEcritures 6 (série Palimpseste)Technique mixte sur toi<strong>le</strong>, 120 x 76 cm2000, signée au dos5 000 / 7 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 105


222221221MICKAËL BETHE-SELASSIELa sirènePapier mâché, peinture acrylique, sur armature debois et de fer, 77 x 25 x 20 cm2007, signé en dessous3 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.222MICKAËL BETHE-SELASSIEPersonnageAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 33 x 52,5 cm1993, signée en bas2 000 / 2 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.106 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


223MONA DOUFA suivreAcrylique sur toi<strong>le</strong>, 130 x 162 cm2005, signée en bas à droite3 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction de l'artiste.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 107


224MARGARET RAPHIRIAfrican Eden LimpopoBroderie coton sur tissu, 90 x 150 cm1 500 / 2 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.MARGARET RAPHIRI est née <strong>le</strong> 8 octobre 1959 à Matocks dans la province de Limpopo en Afrique du Sud.En 2000, el<strong>le</strong> est présentée au "Mapula Embroidery Project" par Joséphine Rabuku. Rossinah Maepa lui dispense sa formationde coordinateur de groupe puis Margaret accède à la qualification d'artiste et brodeuse "AAA".The Mapula Embroidery Project à été fondé en 1991 et initié par <strong>le</strong>s "Soroptimistes International" de Prétoria. Son siègese situe à Winterveld au sein du DWT Nthathe Adult Education Center, une mission catholique des Soeurs de laMiséricorde, à environ 45 kms de Prétoria en Afrique du Sud. Ce projet est né pour soutenir cette région face à une trèsgrande pauvreté et un chomage croissant. En 1994, <strong>le</strong> gouvernement post-apartheid décide d'aider <strong>le</strong> développementculturel et apporte un soutien financier au "Mapula Embroidery Project" qui comprend alors une communauté de 80 femmes(Mapula signifie Mère de la pluie) qui brodent coussins et chemises et <strong>le</strong>s vendent sur <strong>le</strong>s marchés. En 2000, Mapulareçoit <strong>le</strong> FNB "Vita Gold Award". Le succès rencontré favorise <strong>le</strong> développement d'un projet plus artistique consistant à utiliserla broderie comme mode d'expression sur des tissus tendus sur chassis. L'organisation du projet est la suivante : deuxgroupes coordonnés par un ou une élue sont formés selon <strong>le</strong>s qualifications de chaque participante, au sein de chaquegroupe deux "notations" sont effectués "AA" et "AAA", cette dernière constitue <strong>le</strong> niveau ultime de qualification. A ce jour,<strong>le</strong> Mapula Embroidery Project est la plus grande communauté de développement artistique d'Afrique du Sud. Le projetoffre une véritab<strong>le</strong> aide financière auprès de quelques 160 hommes et femmes et permet de faire connaître <strong>le</strong> travailartistique de la région du Bophuthatswana à travers <strong>le</strong> monde. Ces tissus sont de véritab<strong>le</strong>s manifestes qui racontent lavie socia<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s difficultés liées à la politique, des fab<strong>le</strong>s ou des cérémonies… En dehors des manifestations et expositions,ce travail est commercialisé par <strong>le</strong> " Rural Crafts Association", <strong>le</strong> "centre d'art africain" de Durban et divers magasins enAfrique du Sud.BIBLIOGRAPHIE :Brenda Schmahmann, MAPULA Embroidery and Empowerment in the Winterveld, David Krut Publishing, 2006, 121 p.108 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


225225COLLEEN MADAMOMBELooking to the futurSerpentine, 55 x 34 x 134 cmSignée en bas arrière gauche5 000 / 6 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.COLLEEN MADAMOMBE (HARARE, 1964) est originaire duZimbabwe. El<strong>le</strong> en est la sculptrice la plus renommée. Col<strong>le</strong>entravail<strong>le</strong> la serpentine la plus dure (springstone), de ce corps àcorps émerge des personnages féminins aux formes rondes etgénéreuses, à l'aspect brut. Femme dans un monde d'homme,Col<strong>le</strong>n Madamombe est l'une des deux seu<strong>le</strong>s sculptrices à avoiracquis une reconnaissance internationa<strong>le</strong>. Son art engagé, centréautour du rô<strong>le</strong> et du statut de la femme dans la sociétécontemporaine du Zimbabwe exprime la profonde réf<strong>le</strong>xionqu'el<strong>le</strong> mène autour de la répartition sexuel<strong>le</strong> des tâches et del'inégalité entre <strong>le</strong>s sexes.BIBLIOGRAPHIE :Terre noire Ousmane Sow et <strong>le</strong>s tendances de la sculpture africaineaujourd'hui, Musée départemental Maurice Denis, <strong>le</strong>Prieuré, Somogy éditions d'Art, Paris,2007, p 96-97.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX eme sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 341.226JANE ALEXANDERHarbinger in cometional uniform, foot marronPhoto montage, 30 x 40 cmSigné au dos et daté 2007, tirage 46 sur 602 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Joe Pollit, Grande Bretagne.JANE ALEXANDER (JOHANNESBURG, 1959) étudie <strong>le</strong>s arts plastiqueset est diplômée de l'Université de Witwatersrand, enAfrique du Sud. Ses premières œuvres sont des sculptures hybridescomme <strong>le</strong>s "Bucher Boys" qu'el<strong>le</strong> conçoit alors qu'el<strong>le</strong> estencore étudiante. El<strong>le</strong> est éga<strong>le</strong>ment photographe et réalise desphotomontages.Ses œuvres sont exposées en Afrique, à Cuba, en Europe, auJapon et aux Etats-Unis.BIBLIOGRAPHIE :Africa Remix, Centre Georges Pompidou, éditions du CentrePompidou, Paris, 2005, p 86-87.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 321, 372-373, 377.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 109


227227110 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA IGEORGES LILANGA DI NYAMAHuyu Bwana ni Fundi Wa Kukata Nye<strong>le</strong>(This man is a barber)Bois peint, 65 cm20034 000 / 5 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction privée Paris.228GEORGES LILANGA DI NYAMAWatu Wanakula Chakula(Peop<strong>le</strong> are eating some foods)Acylique sur toi<strong>le</strong>, 134 x 75 cm20036 000 / 8 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction privée Paris.GEORGES LILANGA DI NYAMA (KIKWETU,1934 - 2005) avécu et travaillé à Dar es Salam, Tanzanie. L'art de Lilanga sesitue à la croisée de la mythologie makonde et des préoccupationsterrestres de ses contemporains. Il use de la "figure" des"Shetanis", <strong>le</strong>s esprits du culte ancestral des Makonde, parfoisféroces, <strong>le</strong> plus souvent comiques pour s'exprimer. Peintre etsculpteur, Lilanga a ainsi créé des figures caricatura<strong>le</strong>s hybridesdont la morphologie combine des caractéristiques humaineset anima<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s agence dans un espace richementcoloré.BIBLIOGRAPHIE :Africa Remix, Centre Georges Pompidou, éditions du CentrePompidou, Paris, 2005, p 170-171.André Magnin, Art of Africa, la col<strong>le</strong>ction contemporaine deJean Pigozzi, Skira / Grimaldi Forum Monaco, 2005.


228I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 111


231232228MAINGA (1954 - 2000)Sans titreAcylique sur toi<strong>le</strong>, 37,5 x 60,5 cm1990, signée en bas à droite300 / 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.230COLLEEN MADAMOMBEGoing to the marketSerpentine, 63 x 50 x 140 cm4 000 / 5 000 €Porte <strong>le</strong> numéro 152 sur <strong>le</strong> côté droitPROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.231FANIZANI AKUDAFaceSerpentine, 19 x 15 cmSignée sous la base300 / 500 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.232FANIZANI AKUDAOwlSerpentine, 23 x 23 cmSignée sous la base500 / 600 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.112 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA I


233233FANIZANI AKUDAE<strong>le</strong>phantSerpentine, 46 x 47 cmSignée sous la base2 000 / 3 000 €PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction Mr Joe Pollit, Grande Bretagne.FANIZANI AKUDA (ZAMBIE, 1932) vit et travail<strong>le</strong> à Harare.Artiste de la communauté de Tengenege (éco<strong>le</strong> de sculpture)depuis 1967, il est <strong>le</strong> dernier représentant de la première générationde sculpteurs sur pierre de son pays. Ses sculptures en serpentineont pour thèmes <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> ou la famil<strong>le</strong>, l'interactionentre l'homme et l'animal, traduits dans des formes rondes. Sesfigures souriantes, sans oublier <strong>le</strong>s yeux ronds simp<strong>le</strong>ment fendusde ses personnages sont devenus sa "marque de fabrique".234MARTHA SHABALALASans titreBroderie coton sur tissu, 87 x 102 cm20051 200 / 1 500 €PROVENANCE :Ga<strong>le</strong>rie Nerart, Suisse.MARTHA SHABALALA est née <strong>le</strong> 20 septembre 1952 à PietRetief en Afrique du Sud. En 1973, el<strong>le</strong> vient habiter avec sonmari à Winterveld. En 1999, Martha est présentée au centredes Soeurs de la Miséricorde dans <strong>le</strong> cadre du "MapulaEmbroidery Project" où el<strong>le</strong> est formée par Dorcas Ngobenialors coordinateur du groupe1. En 2002 el<strong>le</strong> évolue vers <strong>le</strong>groupe 2 dans <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> accède à la qualification d'artiste etbrodeuse "AAA".Fanizani a exposé dans de nombreux pays dont l'Al<strong>le</strong>magne, <strong>le</strong>Danemark, l'Espagne, <strong>le</strong>s Etats-Unis, <strong>le</strong>s Pays- Bas, la Suède,Cuba,l' Australie, l'Afrique du Sud.BIBLIOGRAPHIE :Terre noire Ousmane Sow et <strong>le</strong>s tendances de la sculpture africaineaujourd'hui, Musée départemental Maurice Denis, <strong>le</strong>Prieuré, Somogy éditions d'Art, Paris,2007, p. 28-29.N'Goné Fall et Jean Louis Pivin, Anthologie de l'Art Africain duXX ème sièc<strong>le</strong>, Revue noire, Paris, 2001, p. 203.I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 113


LES PAGNES23523523630 / 50 €236PAGNE30 / 50 €23723730 / 50 €114 I3 décembre 2007 - 19h IGAÏA ILe wax (batik) vient d'Indonésie. A la fin du XIX ème sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s colonisateursanglais et hollandais s'inspirent du Batik Javanais qui estteint à l'aide de cire, un procédé qui permet de mieux fixer <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs.Les européens reprennent cette méthode et impriment surl'étoffe des motifs très colorés qui séduisent <strong>le</strong>s africains. Despagnes imprimés sont produits en France à partir des années 20pour concurrencer <strong>le</strong>s waxs onéreux. Ces pagnes appelés "fancy"sont imprimés d'un seul côté mais permettent la reproduction dephotographies. Très vite la technique est adoptée pour produiredes pagnes commémoratifs en Afrique. Les nouveaux <strong>le</strong>aders del'indépendance en 1960 adoptèrent ainsi <strong>le</strong> média des pagnespour se promouvoir. Ces pagnes sont habituel<strong>le</strong>ment imprimés aufrais du gouvernement et distribués gracieusement ou à des prixsubventionnés par des femmes du marché. Ils sont réalisés pour desévènements spécifiques : campagnes politiques, anniversaires,visite d'un chef d'état à l'étranger.PROVENANCE :Col<strong>le</strong>ction privée de Monsieur Bernard Col<strong>le</strong>t, Paris.PAGNE COMMÉMORATIFIl commémore la mort du premier président de la république deCôte d'Ivoire Houphouet-Boigny (1960-1993).Coton imprimé. 180 x 110 cm.Il représente Denis Sassou Nguesco, président du CongoBrazavil<strong>le</strong> de 1979 à nos jours.Coton imprimé. 180 x 110 cm.PAGNE COMMÉMORATIFIl commémore la mort du président du Togo, Gnassingbe Eyadema(1974-2005)Coton imprimé. 180 x 110 cm.


238239238PAGNEIl représente Blaise Compaore, président du Burkina Faso de1987 à nos jours.Coton imprimé. 180 x 110 cm.30 / 50 €239PAGNE COMMÉMORATIFIl commémore la mort du premier président du Mali Modibo Keitade 1960 à 1968.Coton imprimé. 180 x 110 cm.30 / 50 €240240PAGNE COMMÉMORATIFIl commémore la mort du premier ministre du Congo Kinshasa(Zaire) à l'indépendance en 1960 et en fonctions durant trois mois.Assasiné en 1961.Coton imprimé. 180 x 110 cm.30 / 50 €241PAGNEIl représente Al Assane Dramane Ouattara, premier ministre de laCôte d'Ivoire de 1991 à 1993, aujourd'hui opposant au présidentGbagbo.Coton imprimé. 180 x 110 cm.30 / 50 €241I GAÏA I 3 décembre 2007 - 19h I 115

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