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Pr Puisieux - Chutes du sujet âgé - PIRG

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Amiens, décembre 2011<strong>Chutes</strong> et rechutesPour une prise en soins coordonnéeVinciane PARDESSUSFrançois PUISIEUXPôle de Gérontologie, CHRU de Lille.Faculté de Médecine, Université de Lille 2.


Avril 2009Evaluation et prise en charge despersonnes <strong>âgé</strong>es faisant des chutesrépétées


Juin 2005


La chute = un problème de santépublique• Décès• Hospitalisations• Blessures /consultations• <strong>Chutes</strong>0,06%1,25%5%30%100%• Population ≥ 65 ansINPES 2004: En adaptant les chiffres d’une enquête québécoise: Enquête sociale etde santé 1998


Mortalité par accident de la vie couranteen France métropolitaine, 2000-2002Céline E. et al. Institut de veille sanitaire, BEH 31 octobre 2006• Tous âges confon<strong>du</strong>s, les chutes ontconstitué en 2002 la première causede décès par AcVC (64 %).• Après les chutes, viennent lessuffocations, les noyades, lesintoxications et les acc. par le feu.• 10 371 décès liés aux chutes(13,8/100 000)– 4 049 hommes (16/100 000)– 6 328 femmes (12/100 000).• Plus des trois quarts des décès parchute surviennent chez les plus de 75ans.


La chute = une cause majeured’entrée en institutionTinetti ME, Williams CS. Falls, injuries <strong>du</strong>e to falls, and the risk ofadmission to a nursing home. N Engl J Med 1997;337:1279-84.


Etude Chutadom• Réalisée en 2006 avec le soutien financier dela Fondation Caisses d’épargne pour lasolidarité• L’étude a suivi <strong>du</strong>rant 12 mois 500 personnesde plus de 75 ans se présentant aux urgencesde l’hôpital Cochin après une chute à domicile.• La cause de la chute était accidentelle dans65% des cas, liée à un malaise d’origineindéterminée dans 25% des cas et à unproblème de santé identifié dans 10% des cas.


Etude Chutadom• L’alerte a été donnée par la personne elle-mêmedans la moitié des cas, par un témoin présent lorsde la chute dans 19% des cas.• Dans 32% des cas il n’y a eu ni alerte, ni témoin,la personne étant immobilisée au sol etincapable de se relever, et bien que dans 15%des cas, les victimes aient disposé d’unetéléassistance, seules la moitié ont pu en faireusage.• Le délai entre la chute et l’arrivée aux urgences aété en moyenne de 8,74 heures, pouvant atteindre158 heures. La chute a entraîné une fracture dansplus de 38% des cas, et d’autres conséquencespathologiques, traumatiques ou non.


Etude Chutadom• 51% des PA hospitalisées, et 49% sont rentrées àleur domicile, la majorité d’entre elles sansrecommandation de modification de leurenvironnement.• 6 mois plus tard, 15% des personnes étaientdécédées• Les facteurs les plus fortement corrélés au risque dedécès étaient le degré de dépendance et le nombrede pathologies à risque avant la chute.• Les troubles liés à au maintien prolongé au sol(troubles métaboliques notamment) sont pluspéjoratifs que les fractures.• Elle montre également l’existence d’une souspopulationà risque majeur : celle des personnes nepouvant ni se relever ni donner l’alerte.


La chute = potentiellement gravepour le patient• Conséquences traumatiques• Conséquences psychologiques et psychomotrices– Peur de la chute, perte de confiance– Syndrome post-chute– Perte d'autonomie


Fracture incidence and association with bone mineraldensity in elderly men and women: the Rotterdam Study7806 hommes etfemmes de 55 ansDensitométrie initiale:


Suivi moyen de 6,8 ans:


Risque de fracture =risque de chute x fragilité osseusenombre de fractures(par personne et par an)nombre de chute(par personne et par an)Densité minérale osseuseOsteoporos Int 2007;18:603–610


Risque de fracture =risque de chute x fragilitéosseuse


Diminuer le risque de fracture=diminuer le risque de chuteet diminuer la fragilité osseuse


2 ème cas clinique


Une chute récente• Mme E. <strong>âgé</strong>e de 78 ans.• Chute le matin chez elle. A brutalement basculéen arrière sans raison apparente.• Incapable de se relever seule, est restée uneheure par terre en attendant que son mari nerentre de courses.• Troisième chute en un an.• N’ose plus sortir seule de peur de tomber.• Traitement: IEC – diurétique, aspirine à doseantiagrégante et hypnotique chaque soir.• Fracture <strong>du</strong> poignet à l'âge de 64 ans.


Une chute récente• Mme E. <strong>âgé</strong>e de 78 ans.Facteurs derisque de chutes• Chute le matin chez elle. A brutalement basculéen arrière sans raison apparente.• Incapable de se relever seule, est restée uneheure par terre en attendant que son mari nerentre de courses.• Troisième chute en un an.• N’ose plus sortir seule de peur de tomber.• Traitement: IEC – diurétique, aspirine à doseantiagrégante et hypnotique chaque soir.• Fracture <strong>du</strong> poignet à l'âge de 64 ans.


Une chute récente• Mme E. <strong>âgé</strong>e de 78 ans.Facteurs de risquede chute grave• Chute le matin chez elle. A brutalement basculéen arrière sans raison apparente.• Incapable de se relever seule, est restée uneheure par terre en attendant que son mari nerentre de courses.• Troisième chute en un an.• N’ose plus sortir seule de peur de tomber.• Traitement: IEC – diurétique, aspirine à doseantiagrégante et hypnotique chaque soir.• Fracture <strong>du</strong> poignet à l'âge de 64 ans.


Mme E=Haut risque de chuteHaut risque de conséquencesgraves en cas de chuteHaut risque de fracture


Objectif=ré<strong>du</strong>ire le risque lié aux chutes


Facteurs de risque de chuteFacteurs prédisposants:effets <strong>du</strong> vieillissementpathologies chroniquesFacteurs précipitantsFacteurs comportementauxFacteursenvironnementauxCHUTE


Facteurs prédisposantsPotentiellementmodifiable


Facteurs précipitants


Médicaments• > 50 études épidémiologiques trouvent un lienentre la prise de médicaments et le risque dechute.• Consommation de ≥ 4 médicaments augmentesignificativement le risque de chute.– Monane M, Avorn J. Clin Geriatr Med 1996;12:847-58.– Cumming RG, et al. Drugs Aging 1998;12:43-53.– Myers AH, et al. Am J Epidemiol 1991;133:1179-90.– Campbell A et al. J Gerontol 1989;44:M112-17.• Un changement récent de traitement ou dedosage constitue un risque supplémentaire.


PsychotropesLeipzig RM et al. J Am Geriatr Soc 1999;47:30-9.


Métaanalyse• Hartikainen S, Lönnroos E, Louhivuori K. Medication asa risk factor for falls: critical systematic review.. JGerontol A Biol Sci Med Sci. 2007;62:1172-81.• Medline (1996-2004): 28 études observationnelles et unessai randomisé.• Nb de participants: de 70 à 132 873.• Critère d’évaluation: chute dans 22 études et fracturedans 7 études.• Classes médicamenteuses associées à un risquemajorée de chutes: psychotropes– benzodiazepines, antidepressants, and antipsychotiques.


Plus de psychotropes = risque dechute augmenté• Classes médicamenteuses associées à unrisque majorée de chutes : psychotropes(benzodiazepines, antidépresseurs,antipsychotiques. sédatifs et hypnotiques).• Deux méta-analyses récentes:• Hartikainen S, et al. J Gerontol A Biol Sci Med Sci.2007;62:1172-81.• Woolcott JC, et al. Arch Intern Med.2009;169:1952-60


Psychotropes• Les psychotropes affectent l’équilibre– par leurs effets extrapyramidaux,– en favorisant une hypotension orthostatique,– en diminuant la vigilance,– en allongeant le temps de réaction.• Pour les antidépresseurs le risque dechute semble lié à l'inhibitionpsychomotrice.


Médicaments de la sphèrecardiovasculaireDiurétiquesThiazidiquesDiurétiques de l’anseBêta-bloquantsAnti-hypertenseurscentrauxIECInhibiteurs calciquesDérivés nitrésAnti-arythmiques classe IDigoxineOdds Ratio (Intervalle confiance 95%)1,08 (1,02-1,16)1,06 (0,97-1,16)0,90 (0,73-1,12)0,93 (0,77-1,11)1,16 (0,87-1,55)1,20 (0,92-1,58)0,94 (0,77-1,14)1,13 (0,95-1,36)1,59 (1,02-2,48)1,22 (1,05-1,42)Méta-analysede 29 étudesLeipzig et al. J Am Geriatr Soc 1999;47:40-50


Le retrait des médicaments àrisque prévient les chutes• Van der Velde N, Stricker BH, Pols HA, Van der Cammen TJ. Riskof falls after withdrawal of fall-ris-increasing drugs: a prospectivecohort study. Br J Clin Pharmacol 2007;63:232-7• 139 consultants <strong>âgé</strong>s ayant des atcdts de chute dans l’annéeprécédente• Chez 67 patients: arrêt d’un médicament à risque et chez 8diminution de la dose• Suivi des chutes pendant 2 mois (intervalle libre d’1 mois après lamodification thérapeutique)• Nombre de chutes ré<strong>du</strong>it dans le groupe modification vs le groupetémoin (0,3 vs 3,6, p=0,025)• Hazard Ratio d’une chute:– 0,48 (CI 95%: 0,15-0,82) pour l’ensemble des drogues– 0,35 (CI95%: 0,15-0,82) pour les médicaments <strong>du</strong> systèmecardiovasculaire– 0,56 (CI95% 0,23-1,38) pour les psychotropes


Moins de médicaments à risque =moins de chutes• Weber V, White A, McIlvried R. An electronic medical record (EMR)-based intervention to re<strong>du</strong>ce polypharmacy and falls in anambulatory rural elderly population. J Gen Intern Med. 2008;23:399-404.• 620 patients ≥ 70 ans avec ≥ 4 médicaments et ≥ 1 psychotrope• 413 dans groupe intervention et 207 dans groupe contrôle• Intervention: analyse des prescriptions par un expertpharmacien/gériatre -> avis transmis au médecin traitant• Suivi 15 mois• Résulats: groupe intervention versus groupe contrôle– pas de ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre total de médicaments,– moins de médicaments intro<strong>du</strong>its <strong>du</strong>rant le suivi,– Moins de psychotropes– Moins de conséquences liées aux chutes (blessures, factures,hospitalisations, …)– Pas de ré<strong>du</strong>ction significative <strong>du</strong> nombre de chutes déclarées par lesparticipants


Le lien est-il entre chute et médicaments ouchute et maladies associées ?• 4050 femmes <strong>âgé</strong>esentre 60 et 79 ans.• Critère: chutes dansles 12 moisprécédents.• Le risque de chuteaugmente avec lenombre de maladieschroniques.• Les maladiescardiovasculaires, labronchite chroniqueobstructive, l’arthroseet la dépressionaugmentent le risquede chuteDebbie A Lawlor, Rita Patel, Shah Ebrahim. Associationbetween falls in elderly women and chronic diseases anddrug use: cross sectional study. BMJ 2003;327


Le lien est-il entre chute et médicaments ouchute et maladies associées ?• Le risque de chuteaugmente aussi avec lenombre de médicaments.• Antidépresseurs,hypnotiques etanxiolytiques sont lesseules classesmédicamenteusesindépendammentassociées au risque dechute• Conclusion Les maladieschroniques et la polypathologiesont de pluspuissants prédicteurs <strong>du</strong>risque de chute que lapoly-médication.


Qui est le responsable, l’insomnieou l’hypnotique ?• Avidan AY, et al. Insomnia and hypnotic use, recorded inthe minimum data set, as predictors of falls and hipfractures in Michigan nursing homes. J Am Geriatr Soc2005;53:955-62• 34 163 résidents de nursing-homes dans le Michiganaux EU (76% femmes; moyenne d’âge = 84 ans).Evaluation gériatrique. Suivi de 6 mois• La prise d’un hypnotique n’est pas associé à un risquemajoré de chute (OR ajusté = 1,13 CI95%:0,98-1,30)• L’insomnie est associé à un risque augmenté de chute(OR ajusté = 1,52 CI95%:1,38-1,62)– Idem pour insomnie non traitée (OR ajusté = 1,55 CI95%:1,41-1,71)– Idem pour insomnie traitée sans efficacité par hypnotique (ORajusté = 1,32 CI95%:1,02-1,70)


QCM à choix simple• Dans la maladie d’Alzheimer, quelle est la réponseinexacte ?A. Le risque de chutes et de fractures est augmenté parrapport à la population générale.B. En cas de fracture le pronostic est plus sombre quechez le <strong>sujet</strong> non dément.C. Les troubles de la marche ne s’observent que dans lesformes modérément sévères ou sévères.D. La vitesse de marche est ralentie.E. Les chutes augmentent le risque d’institutionnalisation.


QCM à choix simple• Dans la maladie d’Alzheimer, quelle est la réponseinexacte ?A. Le risque de chutes et de fractures est augmenté parrapport à la population générale.B. En cas de fracture le pronostic est plus sombre quechez le <strong>sujet</strong> non dément.C. Les troubles de la marche ne s’observent que dans lesformes modérément sévères ou sévères.D. La vitesse de marche est ralentie.E. Les chutes augmentent le risque d’institutionnalisation.


QCM à choix simple• Les chutes surviennent précocement au cours despathologies suivantes sauf une laquelle ?A. La démence à corps de LewyB. La paralysie supra nucléaire progressiveC. La maladie de Parkinson idiopathiqueD. La dégénérescence cortico-basaleE. L’hydrocéphalie à pression normale


QCM à choix simple• Les chutes surviennent précocement au cours despathologies suivantes sauf une laquelle ?A. La démence à corps de LewyB. La paralysie supra nucléaire progressiveC. La maladie de Parkinson idiopathiqueD. La dégénérescence cortico-basaleE. L’hydrocéphalie à pression normale


Facteurs de gravité en cas denouvelle chute• Ostéoporose• <strong>Pr</strong>ise de médicaments anticoagulants• Impossibilité de se relever <strong>du</strong> sol• Isolement social et familial


Syndrome « post chute » ou de« désadapation psychomotrice »• Le syndrome post-chute associe une composantemotrice et une composante psychologique:• La composante motrice se définit par :– des troubles de la statique en position assise avec rétropulsionet impossibilité de passage en antépulsion– une position debout non fonctionnelle, se caractérisant par uneprojection <strong>du</strong> tronc en arrière (rétropulsion), un appui podalpostérieur et un soulèvement des orteils.– La marche, lorsqu'elle est possible, se fait à petits pas, avecappui talonnier antiphysiologique, élargissement <strong>du</strong> polygone desustentation, flexion des genoux, sans temps unipodal, nidéroulement <strong>du</strong> pied au sol.• La composante psychologique, losqu'elle existe, setra<strong>du</strong>it par une anxiété majeure avec peur <strong>du</strong> videantérieur qui gêne la marche et peut con<strong>du</strong>ire à un refusde toute tentative de verticalisation.


Syndrome « post chute » ou de« désadapation psychomotrice »• Le "syndrome post-chute" est une urgencegériatrique car• En l'absence de prise en charge adaptée(réadaptation fonctionnelle et prise encharge psychologique) elle évolue vers untableau de régression psychomotrice etune perte d’autonomie définitive.


Examen clinique pour rechercherles facteurs de risque de chute• Etape diagnostique– Interrogatoire– Examen physique analytique etfonctionnel– Evaluation environnementale• Evaluation des fonctions cognitives,de l'état nutritionnel et de l'humeur• Evaluation de la dépendance• Evaluation des besoins et desressources• Echellesspécifiques• Check-lists• MMS• MNA• GDS• ADL, IADL


Chevauchement des problèmes"Chute" et "Syncope"CHUTESSYNCOPESShaw FE, Kenny RA. The overlap between syncope andfalls in the elderly. Postgrad Med J 1997;73:635-639.


Examens complémentaires• Ils sont fonctions del’examen clinique.• Aucun examencomplémentaire nedoit êtresystématique, sauf ledosage de la vitamineD.


Examen clinique et examensparacliniques pour rechercher lessignes de gravité des personnes faisantdes chutes répétées


4. Evaluation environnementale• Les principaux facteurs derisque de chute extrinsèquessont en rapport avec lechaussage, l’habillage etl’environnement qu’il s’agisse<strong>du</strong> domicile (insuffisanced’éclairage, tapis malappliqués, etc…) ou de la ville(trottoirs glissants, etc…).• La recherche des facteurs derisque environnementaux sefait au mieux lors d’une visiteau domicile <strong>du</strong> patient. Cettevisite permet en effet deréaliser un examenfonctionnel “ en situation ”


Exemple d’outil• EVALUATION DES RISQUES LIES A L'ENVIRONNEMENT• Dans l'escalier éclairage suffisant et accessible pas d'encombrement fixer ou, mieux, éliminer les tapis si possible fixer solidement 2 rampes• Dans la chambre à coucher éclairage suffisant et accessible pas d'encombrement dans les endroits de passage fixer ou, mieux, éliminer les tapis éviter de se déplacer la nuit, sinon éclairer suffisamment• Dans la salle de séjour éclairage suffisant et accessible pas d'encombrement dans les endroits de passage fixer ou, mieux, éliminer les tapis placer le mobilier le long des murs mettre les appareils électriques (et téléphone) et leur fil de raccordementprès des murs


Exemple d’outilElémentsOUI NON SOSOLUTIONSRETENUESSuivi desmodificationsESCALIERSEXTERIEURSRevêtementantidérapantMains courantesUniformité des marchesEclairage adéquatIndicateur delocalisation de la 1 ère etde la dernière marcheOrganismes de maintien à domicile de l’Estrie, Quebec


La visite <strong>du</strong> domicile• Mettre le patient en situation• Passer par tous les postes essentiels• Sortir <strong>du</strong> domicile avec la patientsalle àmangersalonchambrecouloircuisineentréesalle de bainwc


Comment aménager son logementpour ré<strong>du</strong>ire les risques de chute?5 questions clés:1. LA CIRCULATION EST-ELLE FACILE DANSCHAQUE PIÈCE DE VOTRE MAISON ?2. QUELS SONT LES REVÊTEMENTS DE SOL ÀVOTRE DOMICILE ?3. DISPOSEZ-VOUS DE POINTS D’APPUI POURVOUS SOUTENIR DANS VOTRE MAISON OUVOUS AIDER À VOUS RELEVER EN CAS DEFATIGUE OU DE CHUTE ?4. L’ÉCLAIRAGE EST-IL SUFFISANT PARTOUT ?5. CERTAINES DE VOS AFFAIRES SONT-ELLESRANGÉES EN HAUTEUR ?


Footwear style and risk of falls inolder a<strong>du</strong>ltsKoepsell et al. J Am Geriatr Soc 2004;1495-501• 1371 PA de plus de 65ans• Suivi 2 ans• 327 chutes vs 327contrôles appariés surl’âge et le sexe• Le meilleur chaussage:chaussures de sport etchaussures de toile• Le moins bon = le piednu (OR=11,2CI95%=2,4-51,8)1


Nonfatal fall-related injuries associated with dogsand cats--United States, 2001-2006.Centers forDisease Control and <strong>Pr</strong>evention (CDC).MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2009;58:277-81.


Examens paracliniques pour rechercherles facteurs de risque de chute• Examens recommandés :– Un ionogramme à la recherche d’une hyponatrémie.– Un dosage sérique de la vitamine D (25OHD).– Une numération formule sanguine en cas de signesd’appel d’anémie.– Un ECG en cas de signes d’appels cardiaques.– Un dosage de l'HbA1c chez les personnes diabétiques.• Examens non recommandés à titre systématique :EEG, imagerie cérébrale, examen écho-dopplerdes artères cervicales, Holter-ECG des 24 heures,échographie cardiaque.


<strong>Pr</strong>ise en charge <strong>du</strong> chuteur« Stratégie de ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> risque »Diminuer le risqueDiminuer le risquede chutes<strong>Pr</strong>évenir lesconséquencesdes chutesIdentifier les facteurs derisqueCorriger les fdr modifiablesRemettre en fonctionDiminuer la fragilité osseuse-Supplémentation vitamino-calcique-Traitements anti-ostéoporotiques<strong>Pr</strong>otecteurs de hancheApprendre le relever <strong>du</strong> sol


L’étude de référence:Tinetti et al. N Engl J Med 1994;331:821-• 301 personnes vivant au domicile,<strong>âgé</strong>es en moyenne de 78 ans.• Tous les participants avaient au moinsun facteur de risque de chute parmiune liste préétablie et la majoritéd’entre eux était déjà tombée.• Randomisation en deux groupes, ungroupe témoin et un groupeintervention.• Dans le groupe intervention, lastratégie était une stratégie deré<strong>du</strong>ction des risques identifiés :adaptation des traitements, é<strong>du</strong>cationcomportementale, entraînement desfonctions déficitaires, conseilsd’aménagement <strong>du</strong> domicile etpropositions d’aides techniques…• Après un an de suivi, il était observéune ré<strong>du</strong>ction significative del’incidence des chutes dans le groupeintervention, mais pas de ré<strong>du</strong>ctiondes chutes graves.


Effect of Dissemination of Evidencein Re<strong>du</strong>cing Injuries from FallsTinetti ME et al. N Engl J Med 2008;359:252-61.• Etude non randomisée: comparaison des taux de chutes traumatisantesdans deux territoires <strong>du</strong> Connecticut: un territoire « intervention » où lespraticiens ont été formés aux bonnes pratiques et un territoire témoin.


Les études de prévention• Nombreuses études diversespar:– La population étudiée– Les modalités de l’intervention– Les résultats obtenus• Des méta-analyses:– Méta-analyse de la FICSIT JAMA1995– Méta-analyse Cochrane 1997:"Les programmes qui ont faitpreuve d'efficacité sont ceux quicomprennent un diagnostic desfacteurs de risque et proposentune intervention comprenant laré<strong>du</strong>ction des facteurs de risqueet un aménagement del'environnement"Tinetti N Engl J Med 2003;348:42-49


Stratégies d’actionINPES 2005• Adopter une démarche é<strong>du</strong>cative• <strong>Pr</strong>éserver ou rétablir l’équilibre et la marche parl’activité physique• Traiter et prévenir les pathologies aiguës etchroniques• Ré<strong>du</strong>ire le nombre de médicaments et promouvoirleur bonne usage• <strong>Pr</strong>évenir la prise de risque dans les activitésquotidiennes• <strong>Pr</strong>évenir et ré<strong>du</strong>ire la peur de chuter• <strong>Pr</strong>évenir et traiter la dénutrition et les carences envitamine D et en calcium• <strong>Pr</strong>évenir et traiter l’abus d’alcool et les mésusages• Ré<strong>du</strong>ire les dangers <strong>du</strong> domicile


<strong>Pr</strong>évention des chutes chez la personne <strong>âgé</strong>e. HAS 2006


<strong>Pr</strong>evention of hip fracture in elderly people with use of ahip fractureKannus P et al. N Engl J Med 2000;343:1506-131801 PA fragiles(1409 femmes;moyenned’âge=82 ans)13 fractures dehanche dans legroupeprotecteur vs 67dans le groupecontrôle


La consultation multidisciplinaire de• Création en 1996la chute de LILLE• Evaluation initiale:patient examiné pargériatre, neurologue puis visite à domicilemédecin réé<strong>du</strong>cateur.• Concertation des différents intervenants etsynthèse.• Visite de contrôle à 6 mois par Gériatre


Consultation multidisciplinaire de la ChuteVisite initiale par le gériatreHospitalisationde jourAutres professionnels( selon les besoins)GériatreNeurologueRéé<strong>du</strong>cateur fonctionnelErgothérapeuteKinésithérapeutePosturographieLocométrieExamenscomplémentaires(aucun systématiquesauf vitamine D)Courrier de synthèseVisite de contrôle à 6 mois par le gériatre


Objectif : repérer lesfacteurs de risque de chute…Facteurs prédisposants:effets <strong>du</strong> vieillissementpathologies chroniquesFacteurs précipitantsFacteurs comportementauxFacteursenvironnementauxCHUTE


et les facteurs de gravité en casde chute…• Ostéoporose• <strong>Pr</strong>ise de médicaments anticoagulants• Impossibilité de se relever <strong>du</strong> sol• Isolement social et familial


Pour ré<strong>du</strong>ire le risque lié auxchutesDiminuer le risqueDiminuer le risquede chutes<strong>Pr</strong>évenir lesconséquencesdes chutesIdentifier les facteurs derisqueCorriger les fdr modifiablesRemettre en fonctionDiminuer la fragilité osseuse-Supplémentation vitamino-calcique-Traitements anti-ostéoporotiques<strong>Pr</strong>otecteurs de hancheApprendre le relever <strong>du</strong> sol


Résultats: à propos de 541consultants consécutifs• 405 femmes (75%)• âge = 80.6 ± 7.6 ans• ADL /6 = 4,1 ± 1,3• MMSE /30 = 24,1 ± 4,9• nombre de chutes dansles 6 mois précédents =3.1 ± 7.3• nombre demédicaments = 6.1 ±3.1 par patient.n o m b r e d e p a t i e n t s80706050403020100Nombre de prescriptions médicamenteuses parpatient0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17nombre de médicaments


Résultats: à propos de 541consultants consécutifs• 360 (58.6 %) patients prenaientau moins un médicamentpotentiellement inapproprié selonla liste de Beers et 347 (64.4 %)patients selon la liste française deLaroche.– Vasodilatateurs cérébraux 252(46,7%)• 300 (55.5%) prenaient au moinsun psychotrope (en moyenne 1.6+/- 0.9 psychotrope par patient).– Benzodiazépines 193 (35,7%)30020010001 2 3 4Nombre depsychotropes / patientLaroche ML et al. Rev Med Interne. 2009;30:592-601Fick DM et al. Arch Intern Med. 2003;163:2716-24.


Résultats: à propos de 541 + 100consultants consécutifs• 263 (41%) avaient au moins 1 atcdt defracture– 85 avec atcdt de fracture <strong>du</strong> poignet– 61 avec atcdt de fracture de hanche– 56 avec atcdt de fracture vertébrale• 103 (16%) prenaient une ttt antiostéoporose– Calcium/vit D: 74– Biphosphonates: 38– Autres: 16


Peur de chuter• 635 consultants consécutifs• Peur de tomber: 502 (79%)• Facteurs associés: sexe féminin, aide technique demarche, nombre de chutes, station prolongée au sol, upand go test > 20 sec, troubles de l’équilibre


<strong>Pr</strong>évalence des pathologies de lamémoire…• 300 premiers consultants, 228 (179 femmes)avec une évaluation initiale complète (incluant leMMSE).• Moyenne d’âge = 81,5 ± 6,8 ans• ADL moyen était de 4,7± 1,1• 97 (42,5%) avaient un MMSE < 24.– 55 patients: MMSE entre 23 et 18– 42 patients: MMSE ≤ 17/30• Ces troubles cognitifs étaient ignorés avant laconsultation dans 80 cas sur 97 (82%).Maeker E, et al. Rev Neurol (Paris). 2005;161:419-26.


<strong>Pr</strong>évalence des pathologiesneurologiques…• 266 consultantsconsécutifs• 197 (74%)chuteurs« neurologiques »• 69 (26%)«Chuteurs nonneurologiques »Guillochon A, et al.Rev Neurol (Paris) 2010;166:235-41


Recommandations les plus fréquentesfaites à l’issue de l’évaluation initialeà propos de 541 consultants consécutifs• <strong>Pr</strong>ise en charge réé<strong>du</strong>cative (83%),• Aménagements environnementaux dont chaussage(69%),• Explorations complémentaires (67%)• Modifications des traitements (48%)– en plus (Vit D/Ca) et/ou en moins (vasodilatateurs,psychotropes)– Pour 129 patients, il a été proposé l’arrêt progressif d’un ouplusieurs psychotropes• Puis aide technique de marche, soins des pieds,conseils diététiques, ….


Résultats à 6 mois: à propos de330 (61%) des 541 consultants• Pendant les six mois suivants, deuxpatients sur trois ne sont pas retombés.• 3.1 ± 7.3 chutes / six mois avant versus0.9 ± 2.0 chutes / six mois aprèsl’intervention.


Résultats à 6 mois: à propos de330 (61%) des 541 consultants• La plupart des patients ont rapportéavoir suivi plus ou moins totalement lesrecommandations.– Dans un cas sur deux, applicationcomplète des propositions thérapeutiquesavec modification <strong>du</strong> traitementmédicamenteux en conséquence.– 79 psychotropes arrêtés


Effectiveness of fallsclinics: an evaluationof outcomes andclient adherence torecommendedinterventions.Hill KD, et al. J Am GeriatrSoc 2008;56:600-8


Stratégies d’actionINPES 2005• Adopter une démarche é<strong>du</strong>cative• <strong>Pr</strong>éserver ou rétablir l’équilibre et la marche parl’activité physique• Traiter et prévenir les pathologies aiguës etchroniques• Ré<strong>du</strong>ire le nombre de médicaments et promouvoirleur bonne usage• <strong>Pr</strong>évenir la prise de risque dans les activitésquotidiennes• <strong>Pr</strong>évenir et ré<strong>du</strong>ire la peur de chuter• <strong>Pr</strong>évenir et traiter la dénutrition et les carences envitamine D et en calcium• <strong>Pr</strong>évenir et traiter l’abus d’alcool et les mésusages• Ré<strong>du</strong>ire les dangers <strong>du</strong> domicile


Démarche é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> patientchuteur• Après l’évaluation initiale,un programme piloted’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> patient de12 semaines comprenant,chaque semaine, unatelier en groupe « travailphysique » et un atelier« é<strong>du</strong>cation » de 60minutes chacun.– conscientisation de sesfacteurs de risque de chute;pied et chaussage; nutrition,ostéoporose, activité physique,gestes de sécurité dans la viequotidienne et adaptation <strong>du</strong>logement,; médicaments etiatrogénieEvaluationmultidisciplinairede la chuteDiagnostic é<strong>du</strong>catif12 ateliershebdomadairesTravail physique+Atelier é<strong>du</strong>catifVisite de contrôle à 6 mois


<strong>Pr</strong>ojet « filière de traumatologie <strong>du</strong><strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong> » <strong>du</strong> CHRU de LilleUn gériatre intervientaux urgences comme en chirurgieChirurgienPatientGériatreAnesthésiste


La filière de traumatologie <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong> <strong>du</strong> CHRU de LilleDans les suites <strong>du</strong> passage auxurgences ou en chirurgieDomicileHdJ « Fragilitéosseuse »GériatreOstéodensitométriePatientDiététicienneRhumatologueSSRHdJ « Consultationmultidisciplinaire de laChute »


La prévention de la fracturec’est l'affaire de tous• Patient• Médecin(s)• Kinésithérapeute• Famille• Responsables desinstitutions et deshôpitaux• Médias• Responsablespolitiquesmédecin traitantChirurgien orthopédistetraumatologuegériatrerhumatologue


Pour faire que demain, quelle que soit laporte que vont pousser les personnes <strong>âgé</strong>eschuteuses, elles aient partout la meilleureprise en charge possibleMédecinegénéraleRhumatologieGériatrie Chirurgie UrgencesLa clé <strong>du</strong> succès: travailler ensemble eninterdisciplinarité

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