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Le-volontaire-dans-larmée-grecque

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tel-00980333, version 1 - 17 Apr 2014abritaient, étaient profondément marqués par le ravages de l’artillerie, et généralementdétruits et donc abandonnés par la grande majorité de leurs habitants.Mais, ces hypothèses « logiques » s’adaptent-elles à la réalité de cette guerre ?Autrement dit, les <strong>volontaire</strong>s du front micrasiatique et thracien vécurent-ils un telprofond isolement de la vie civile ?Ainsi, durant la guerre en Asie mineure, les <strong>volontaire</strong>s à côté de leur vie <strong>dans</strong>les camps militaires, caractérisée non seulement par de nombreuses corvées et de« longues » heures passées <strong>dans</strong> les postes de garde mais aussi par plusieursdistractions individuelles et/ou collectives, savouraient également une vie « civile » ausein des localités qui se trouvaient à proximité de leurs campements. <strong>Le</strong>s campsmilitaires des régiments ou des bataillons de l’armée <strong>grecque</strong> étaient en effet installésnon seulement à proximité des villages et des bourges mais aussi au sein de cesderniers.Dans ce cadre, la présence des <strong>volontaire</strong>s au sein de la société civileconstituait un phénomène presque quotidien, à la suite d’une permission de quelquesheures donnée par leurs officiers, d’un travail à faire sur place – accompagnement descamarades blessés et malades ou bien encore des Turcs prisonniers,approvisionnement en munitions et en denrées alimentaires, réception de lacorrespondance du bataillon – ou de leur propre chef. Durant toutes ces occasions, lessoldats <strong>volontaire</strong>s quittaient, ainsi, leurs abris et leurs casernes afin de gagner lesvillages et les bourgs à proximité. D’ailleurs, leurs témoignages font, très souvent,mention des demi-journées passées <strong>dans</strong> des villages à population mixte ou évoquent,plus souvent, leur séjour « en ville » à la suite de la poursuite de Kemal par l’armée<strong>grecque</strong> <strong>dans</strong> les steppes asiatiques turco-musulmanes.<strong>Le</strong> <strong>volontaire</strong> Charalabos Pliziotis fut un de ces hommes qui quittaient, àplusieurs reprises, les camps militaires afin de gagner, seul ou aux côtés de sescamarades, les localités à proximité 308 . De même, le <strong>volontaire</strong> Georgios Magnis,profitant du fait que son bataillon campait, de temps en temps, au sein d’un bourg,errait <strong>dans</strong> les rues et les ruelles en cherchant <strong>dans</strong> les magasins des cartes-postales etdes petits souvenirs pour les envoyer à ses parents 309 . En outre, le soldat <strong>volontaire</strong>Galitis, se trouvant à Patras pour les élections législatives de novembre 1920, se308 Charalabos PLIZIOTIS, op. cit., pp. 35-253.309 Akilas MILLAS (dir.), op. cit., pp. 36-38.448

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