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Le-volontaire-dans-larmée-grecque

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tel-00980333, version 1 - 17 Apr 2014de la frontière en Thrace ou du statut des îles égéennes mais aussi fixer l’avenir despopulations touchées par cette guerre qui, selon Nansen, était un sujet d’uneimportance majeure pour la paix et la stabilité économique de l’Orient 291 .Dès octobre 1922, la Société des Nations s’était, déjà, chargée d’étudier laquestion des réfugiés et de chercher des solutions acceptables par les gouvernementsd’Athènes et d’Ankara. Ainsi, le 28 septembre/11 octobre 1922, le directeur dusecrétariat grec auprès de la Société des Nations, Dendrakos, informa le ministre grecdes Affaires étrangères que des dignitaires du Secrétariat Général de la Société desNations avaient étudié la possibilité de résoudre la question des réfugiés par uneémigration réciproque entre les Turcs et les Grecs selon un système analogue à celuique le traité gréco-bulgare de Neuilly avait organisé 292 ; c’est-à-dire, l’émigrationréciproque et <strong>volontaire</strong> entre les Grecs de la Turquie et les Turcs de la Grèce. Enoutre, <strong>dans</strong> la même lettre, il souligna que le Secrétaire Général de la Société desNations avait ordonné à Agnidis, membre du comité politique du secrétariat général,de se rendre, tout de suite, à Paris afin de renseigner Eleftherios Venizélos etd’essayer de le convaincre d’accepter une telle solution 293 .Au même moment, le commissaire de la Société des Nations pour les réfugiés,Nansen, se rendit à Athènes et à Istanbul afin de convaincre les deux gouvernements,à la suite d’une proposition faite par les grandes puissances, de conclure un accordpour l’échange réciproque de leurs minorités 294 . Conformément à un rapport qu’iladressa, le 28 octobre/9 novembre 1922, à la Société des Nations, il souligna que lereprésentant d’Ankara à Istanbul, Chamit Bey, lui avait fait savoir que la Turquien’acceptait pas le retour des Grecs d’Asie mineure et de Thrace orientale chez eux etque le gouvernement d’Ankara le mandatait pour discuter seulement d’un échangegénéral et obligatoire des Grecs de la Turquie et des Turcs de la Grèce à l’exceptiondes musulmans de la Thrace occidentale 295 . Quelques jours plus tard, Nansen transmitles idées de Chamit Bey au gouvernement grec qui, après avoir conseillé Eleftherios291 Cmd. 1814, op. cit., p. 113.292 A.H.M.A.E., 1922/Enveloppe 9, Sous-enveloppe 2, « Rapports des témoins concernant les cruautésdes Turcs », <strong>Le</strong>ttre confidentielle du directeur du secrétariat grec auprès de la Société des Nations,Dendrakos, adressée au ministre grec des Affaires étrangères, Genève, 28 septembre/11 octobre 1922,n o 1398, p. 1.293 Ibid.294 Cmd. 1814, op. cit., pp. 113-114.295 Cité par Ioannis GIANOULOPOULOS, « La Révolution de 1922, le procès de six et le traité deLausanne » in Georgios CHRISTOPOULOS, Ioannis BASTIAS (dir.), op. cit., vol. 15, p. 266.691

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