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Jacques BOJIN et Sandrine GELIN<strong>Interv<strong>en</strong>ir</strong> <strong>en</strong> <strong>public</strong>Guide pratique© Éditions d’Organisation, 2003ISBN : 2-7081-2976-7


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCESDE L’ORATEUR CHEVRONNÉSoignez votre introductionOn ne s’improvise pas orateur. Aussi, devez-vous acquérirles “tours de mains” des orateurs expérim<strong>en</strong>tés.Sachez quand interv<strong>en</strong>irIl y a un mom<strong>en</strong>t pour tout. Cet adage pr<strong>en</strong>d tout son s<strong>en</strong>slorsqu’il s’agit de l’appliquer aux discours d’<strong>en</strong>treprise. Eneffet, le mom<strong>en</strong>t que vous choisirez pour pr<strong>en</strong>dre la parolepeut conditionner votre succès. Pour cela, il vous faut t<strong>en</strong>ircompte de la vie de votre <strong>en</strong>treprise, de ses grandes datessymboliques et de ses rituels. Portez égalem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tion àl’actualité économique : elle peut vous donner des occasions<strong>en</strong> or pour vous exprimer sur tel ou tel sujet s<strong>en</strong>sible.Après avoir choisi la date de votre interv<strong>en</strong>tion, il faut choisirl’heure de votre discours dans la journée. Évitez les horairestrop tardifs <strong>en</strong> fin d’après-midi ou les débuts de matinée. Ilsne sont pas propices à une bonne écoute de la part de votreauditoire. Les réunions les plus constructives se ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>général <strong>en</strong> fin de matinée, à partir de 10h00, et jusqu’à13h00. Cette règle est, certes, valable partout, mais ell<strong>en</strong>écessite des adaptations <strong>en</strong> fonction de la culture et du pays.Lorsque vous avez choisi l’horaire de la réunion, il faut vous yt<strong>en</strong>ir. Soyez ponctuel et exigez la même ponctualité de votreauditoire. Cette exig<strong>en</strong>ce est particulièrem<strong>en</strong>t importante sivous accueillez un interv<strong>en</strong>ant extérieur à l’<strong>en</strong>treprise.TECHNIQUESDE BASESoignez votre introductionIl faut savoir poserdes questions quidéboulonn<strong>en</strong>tles certitudes.Raymond LévyL’introduction est la “poignée de main” de l’orateur avec son<strong>public</strong>. Elle démontre que c’est lui le m<strong>en</strong>eur de jeu, et prépareles auditeurs à ce qu’il va leur dire. Il faut donc veiller àbi<strong>en</strong> peser les premiers mots et à structurer l’introductionpour “mettre l’auditoire <strong>en</strong> situation”.Attirez l’att<strong>en</strong>tion au démarrageDe nombreux orateurs ont l’habitude d’appr<strong>en</strong>dre par cœurla toute première phrase de leur introduction. C’est unréflexe rassurant, mais qui retire du naturel à leur expression.© Éditions d’Organisation63


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 1EXEMPLESComm<strong>en</strong>t briser la glaceLes techniques del’histoire drôle,de l’anecdote oude la questionde rhétoriquepermett<strong>en</strong>t debriser la glaceHISTOIREDRÔLEANECDOTEQUESTION“Si l’un d’<strong>en</strong>tre vous regarde sa montre, celaveut dire que je dois me hâter. Mais s’il la porteà son oreille pour vérifier qu’elle n’est pasarrêtée, alors je quitterai la scèneimmédiatem<strong>en</strong>t.”“Imaginez-vous une voiture qui coûte 5 Francs,qui consomme 1 litre d’eau aux 10 000 km, quiroule à 500 km/h ? C’est ce que l’industrieautomobile nous offrirait aujourd’hui si sonévolution technique avait été comparable à cellede l’électronique. Voici donc le thème de moninterv<strong>en</strong>tion...”“Savez-vous combi<strong>en</strong> de millions de dollars sontconsacrés chaque année à la protection del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, et quelle est la part del’industrie chimique dans cet effort ?”64© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉSoignez votre introductionLes grandsleaders…pratiquem<strong>en</strong>t sansexception et à tousles niveaux, sontpassés maîtresdans l’utilisationdes anecdocteset des symboles.Tom PetersD’autres recherch<strong>en</strong>t l’indulg<strong>en</strong>ce de leur auditoire <strong>en</strong>s’excusant d’être <strong>en</strong>roués, de leur mauvais français, du faitqu’ils n’ont pas eu le temps de se préparer, etc. Ne vousmettez pas <strong>en</strong> situation d’infériorité, car vous partiriez ainsiavec une attitude m<strong>en</strong>tale négative.Voici trois techniques qui bris<strong>en</strong>t la glace plus sûrem<strong>en</strong>t(technique dite de “l’ice breaker”) (Annexe 1) :◆◆◆L’anecdote : il s’agit d’am<strong>en</strong>er le sujet <strong>en</strong> se servantd’une comparaison ou d’un fait divers qui lui est directem<strong>en</strong>tlié.La question de rhétorique : cette technique consiste àimpliquer l’auditoire <strong>en</strong> l’invitant à réfléchir sur un pointlié au sujet.L’histoire drôle : c’est la technique préférée des Américains.Son but est de dét<strong>en</strong>dre l’atmosphère, car il estplus facile de s’exprimer devant un auditoire qui a déjàsouri. La t<strong>en</strong>sion est tombée et l’orateur bénéficie del’effet ainsi créé.Att<strong>en</strong>tion cep<strong>en</strong>dant à la qualité de l’histoire drôle, carelle peut vous desservir. Si c’est une histoire éculée quine fait rire personne, ou si elle est hors du contextetraité, au lieu de l’effet escompté, vous partirez avec unhandicap. Dans une situation strictem<strong>en</strong>t professionnelle(exemple : une réunion de gestion), cette techniqueest rarem<strong>en</strong>t appropriée. Mais nous connaissons ungrand patron français qui comm<strong>en</strong>ce ainsi tous sescomités de direction.Toutes ces techniques ont pour but de capter l’att<strong>en</strong>tion desauditeurs et de stimuler leur intérêt. P<strong>en</strong>dant les premièressecondes, vos auditeurs n’ont pas l’esprit disponible pourvous écouter. Ils p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core à la conversation qu’ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>td’avoir avec leur collègue, à leur dernier coup de téléphone,ou aux problèmes qu’ils ont discutés avec l’orateurqui vous a précédé. Donnez-leur le temps de faire le videdans leur esprit et, dès les premières secondes, séduisez-les.Dans un second temps, vous pourrez les convaincre.TECHNIQUESDE BASE© Éditions d’Organisation65


PRÉPAREZ-VOUSSoignez votre introductionAnnexe 2EXEMPLEL’approche “INTRO”L’approche“INTRO” aideà organiserl’introductionINTÉRÊTNÉCESSITÉTEMPSRÉPONSESOBJECTIF“Les résultats <strong>en</strong>registrés au cours du premiersemestre sont 30 % <strong>en</strong> dessous des objectifs etles prévisions ne sont guère optimistes.Notre av<strong>en</strong>ir se trouve ainsi directem<strong>en</strong>tm<strong>en</strong>acé. Il nous faut donc réagir au plus viteet revoir notre stratégie à moy<strong>en</strong> terme.Je vais vous prés<strong>en</strong>ter, <strong>en</strong> 20’, un nouveau planstratégique qui traîte des nouvelles ori<strong>en</strong>tationsproduits, marchés et acquisitions.À la fin de cet exposé, nous ouvrirons un débatpour répondre à vos questions…… et décider <strong>en</strong>semble si ce plan est réaliste,quelles modifications y apporter et planifier samise <strong>en</strong> œuvre”.66© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉSoignez votre introductionMettez votre auditoire <strong>en</strong> situationMême s’il est bi<strong>en</strong> informé de l’objet du discours, l’auditoiredoit être remis <strong>en</strong> situation, pour les raisons évoquées plushaut. Après les premiers mots, qui font office de poignée demain, rappelez les raisons de leur prés<strong>en</strong>ce. Pour cela vouspouvez utiliser la technique dite “INTRO” (Annexe 2).◆ I = Intérêt. Mettez <strong>en</strong> relief l’intérêt du sujet, la situation,le problème ou la complication.◆◆◆◆N = Nécessité. Expliquez pourquoi ce sujet mérite leuratt<strong>en</strong>tion et l’impact qu’il peut avoir pour eux sur le planpersonnel ou professionnel : solution, conclusion ourecommandation.T = Temps. Précisez combi<strong>en</strong> de temps va durer l’exposé; plan de l’exposé.R = Réponses. Précisez égalem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t vous allezrépondre à leurs questions : <strong>en</strong> cours d’exposé, durantdes pauses spécialem<strong>en</strong>t aménagées, ou tout à la fin.O = Objectif. Enfin, clarifiez l’objectif de l’exposé et ceque vous att<strong>en</strong>dez d’eux à la fin ; prochaines étapes,déroulem<strong>en</strong>t du débat.TECHNIQUESDE BASEUne autre technique consiste tout simplem<strong>en</strong>t à répondre,dans l’ordre, aux questions usuelles de l’introduction. Enstructurant ainsi votre introduction, vous êtes sûr de ne pasperdre le contrôle de votre discours. Vérifiez donc que vousavez répondu, dans l’introduction, aux questions suivantes :◆ Qui ?◆ Quoi ?◆ Où ?◆ Quand ?◆ Comm<strong>en</strong>t ?◆ Pourquoi ?© Éditions d’Organisation67


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 3Les phrasescourtes sontmieux ret<strong>en</strong>uesNombre moy<strong>en</strong> de mots ret<strong>en</strong>us (%)dans une phrase <strong>en</strong> fonction de sa longueur100 %Motsret<strong>en</strong>us801 ère partie60402002 ème partie0 10 20 30 40Nombre demots dansla phraseAnnexe 4Il faut écrirecourtExemple de concisionLe cli<strong>en</strong>t est notre visiteur le plus important.Il n’est pas à notre disposition ; nous dép<strong>en</strong>dons de lui.Il ne vi<strong>en</strong>t pas interrompre notre travail ; il <strong>en</strong> est la raison.Il n’est pas un intrus dans nos affaires ; il <strong>en</strong> fait partie.Nous ne lui faisons pas une faveur <strong>en</strong> le servant ; il nous faitune faveur <strong>en</strong> nous demandant de le servir.Ghandi68© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉSoignez votre introductionVous devez donc, d’emblée, aller à l’ess<strong>en</strong>tiel lors de votreintroduction. Après celle-ci, l’auditeur ne doit plus sedemander pourquoi il est là ou quel est l’intérêt de la réunion.Le décor est planté et sa curiosité doit être éveillée.Att<strong>en</strong>tion, ne dévoilez pas toute votre argum<strong>en</strong>tation lors del’introduction. Vous devez garder des cartes pour le corps dudiscours lui-même et év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t pour les cessions dequestions/réponses.Construisez des phrases dynamiquesOn a dit que le verbe ne représ<strong>en</strong>te que 7 % de l’impact dumessage. Cela ne veut pas dire qu’il faille négliger cet aspectde la communication.TECHNIQUESDE BASELe langage parlé est différ<strong>en</strong>t du langage écrit. En effet, lavitesse de lecture d’un individu moy<strong>en</strong> est de 27 000 motsà l’heure, alors que la vitesse d’articulation est de 9 000mots. Vos phrases destinées à l’oral doiv<strong>en</strong>t donc être plusdynamiques que des phrases écrites. Les mots seront simpleset usuels, faciles à compr<strong>en</strong>dre.Entre deux mots, ilfaut choisir lemoindre.P. ValéryDes phrases nettesL’efficacité d’un discours passe par des phrases courtes etdirectes, qui facilit<strong>en</strong>t la mémorisation. Les phrases “performantes”sont des phrases au vocabulaire simple, précis etdirect : elles sont comprises tout de suite. Mais le soin àapporter à la rédaction des phrases ne s’arrête pas là : ellesdoiv<strong>en</strong>t aussi être bi<strong>en</strong> structurées et bi<strong>en</strong> ponctuées.◆Des phrases courtes pour être mieux ret<strong>en</strong>uesPlus une phrase est courte, plus elle est audible, donccorrectem<strong>en</strong>t ret<strong>en</strong>ue. En effet, la capacité de la mémoireimmédiate décroît très vite au-delà de 15 mots. De plus,on reti<strong>en</strong>t mieux le début des phrases (Annexe 3).Les phrases courtes donn<strong>en</strong>t aussi plus d’impact auxidées (Annexe 4).© Éditions d’Organisation69


PRÉPAREZ-VOUSConstruisez des phrases dynamiquesAnnexe 5Les discoursd’action sontcomposés dephrases courtesExemple de discours d’actionBonaparte. Proclamation à l’ouverture de la campagned’Italie. 7 Germinal an IV“Soldats, vous êtes nus, mal nourris ; le gouvernem<strong>en</strong>tvous doit beaucoup, il ne peut ri<strong>en</strong> vous donner. Votrepati<strong>en</strong>ce, le courage que vous montrez au milieu deces rochers, sont admirables ; mais ils ne vous procur<strong>en</strong>taucune gloire ; aucun éclat ne rejaillit sur vous.Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines dumonde. De riches provinces, de grandes villes seront<strong>en</strong> votre pouvoir ; vous y trouverez honneur, gloire etrichesses.Soldats d’Italie, manqueriez-vous de courage et deconstance ?”70© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉConstruisez des phrases dynamiques◆Pour raccourcir la longueur des phrases :• Scindez les phrases trop longues <strong>en</strong> plusieurs phrasescourtes.• Supprimez les mots et les expressions inutiles tellesque : “il est évid<strong>en</strong>t que”, “<strong>en</strong> tout cas”, “par ailleurs”,“il va sans dire”, etc.• Employez des tournures légères : “modifier” au lieude “apporter des modifications à”, “aujourd’hui” aulieu de “à l’heure où je vous parle”, etc.Des phrases directes et actives pour être efficacesPour convaincre, il faut être percutant, exprimer sesidées avec des phrases simples, directes et courtes.C’est le discours de l’homme d’action (Annexe 5).L’orateur indécis, lui, a t<strong>en</strong>dance à s’<strong>en</strong>fermer dans desphrases longues, aux tournures compliquées, car il n’estpas convaincu de ce qu’il dit. À moins qu’il ne le fasseint<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t pour masquer la faiblesse de sesidées. Le langage de l’exposé d’information, <strong>en</strong> revanche,est plus travaillé, les mots ont leur importance,l’orateur n’a pas à démontrer sa conviction, mais plutôtses connaissances.Une phrase efficace ne doit pas demander d’effort decompréh<strong>en</strong>sion : elle est reçue immédiatem<strong>en</strong>t parl’auditeur. Pour cela :• Éliminez les pléonasmes tels que : “une id<strong>en</strong>tificationexacte”, “un colis d’un poids de 20 kg”, “une lettre <strong>en</strong>date du 20 février”, “un congé d’une durée de15 jours”, “plusieurs formules différ<strong>en</strong>tes”, etc.• Utilisez des verbes, car le verbe est le cœur de laphrase. Le verbe reflète l’action : “Elle rédige bi<strong>en</strong>” aulieu de “C’est une bonne rédactrice”.• Mettez les verbes à la forme active : “Le comité a votéles budgets” au lieu de “Les budgets ont été votés parle comité”.• Limitez les redondances. Bi<strong>en</strong> qu’elles soi<strong>en</strong>t utiles,<strong>en</strong> abuser est un signe d’indécision ou de doute.TECHNIQUESDE BASE© Éditions d’Organisation71


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 6Les constructionsde phraseslinéairesfacilit<strong>en</strong>t lacompréh<strong>en</strong>sionÉvitez les <strong>en</strong>châssem<strong>en</strong>ts…“Le Comité d’Ori<strong>en</strong>tation, à la suite de plusieursréunions d’étude et <strong>en</strong> accord avec le délégué desactionnaires, a donc revu sa politique d’investissem<strong>en</strong>tjugée trop ambitieuse au vu de l’évolution du marché”Préférez deux phrases linéaires“Le Comité d’Ori<strong>en</strong>tation, a revu sa politiqued’investissem<strong>en</strong>t jugé trop ambitieuse au vu del’évolution du marché.Cette décision a été prise à la suite de plusieurs réunionsd’étude et <strong>en</strong> accord avec le délégué des actionnaires.”Annexe 7PonctuationFaire la chasseaux virgulesinutilesPlutôt que…Cette proposition, qui n’apas l’accord de laDirection, ni du personneld’ailleurs, est sans doutefondée, comme le p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>tnos experts ; cep<strong>en</strong>dant, ilfaudra att<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>corequelque temps, pour lemoins, avant de seprononcer sur la suite à ydonner.ÉcrivezCette proposition n’al’accord ni de la Directionni du personnel.Comme nos experts lep<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t, elle est sans doutefondée.Un temps de réflexion nouspermettra de nousprononcer sur la suite à ydonner.72© Éditions d’Organisation


~Grant eligibility in year t and all stud<strong>en</strong>ts with E 0 are ineligible for Pell Grants. 16 FigureFC it3 displays the empirical distribution of Pell Grant aid by standardized EFC. 17Consider the following first stage and reduced form equations:~~(3) Pellit 1EFCit 0EFCit1EFCit 0 [ EFCit ] jtijty(4) ijtit it ititj t ijt~~~ ~~ 1EFC 0 EFC 1EFC 0 [ EFC] Here, i indexes stud<strong>en</strong>ts, j indexes institutions, and t indexes years. Pell is the Pell Grant awardreceived by stud<strong>en</strong>t i in year t with an expected family contribution of EFC it , and y ijt is the~outcome of interest, institutional aid. The term1EFC it 0is an indicator for Pell Granteligibility and ρ indexes the degree of polynomial in the assignm<strong>en</strong>t variable, E ~~itFCit. I includeyear and school fixed effects to reduce residual variation; these terms are not necessary forid<strong>en</strong>tification. I also include a vector of stud<strong>en</strong>t characteristics for this reason. 18 The ratio of the~reduced form and first-stage coeffici<strong>en</strong>ts for the interaction betwe<strong>en</strong> 1 EFC it 0and the linearterm in E ~ , ˆ FCitRKˆ , repres<strong>en</strong>ts the RK estimate of the impact of Pell Grant aid onˆ institutional aid (i.e., the change in the slope of the conditional expectation at the cut-off servesas an instrum<strong>en</strong>t for Pell g<strong>en</strong>erosity). Likewise, the ratio of the reduced form and first-stageˆ coeffici<strong>en</strong>ts for Pell Grant eligibility, ˆ RD , repres<strong>en</strong>ts the RD estimate of the impact of Pellˆ Grant aid on institutional aid.To further illustrate the mechanics of this framework, Figures 4A and 4B illustratepot<strong>en</strong>tial behavior of the relationship betwe<strong>en</strong> institutional aid and EFC near the eligibility16 For the years I examine, efc 0t equals $2140 (1996), $2925 (2000), $3850 (2004), and $4110 (2008).17 In a giv<strong>en</strong> year, the kink and discontinuity in the relationship betwe<strong>en</strong> Pell Grant aid and EFC occur at slightlydiffer<strong>en</strong>t values of EFC. However, the distance betwe<strong>en</strong> these points is quite small and only a small fraction ofstud<strong>en</strong>ts have an EFC falling on this “plateau” (Figures 3). For the remainder of the paper, I treat both the slope andthe level of Pell Grant funding changes as occurring at the eligibility cut-off. My results are robust to removingstud<strong>en</strong>ts whose EFC falls on the plateau (forcing the discontinuity and kink to occur at the same value of EFC).18 Stud<strong>en</strong>t characteristics include g<strong>en</strong>der, race, citiz<strong>en</strong>ship, level (e.g., whether the stud<strong>en</strong>t is a first year, secondyear, etc.), a quadratic in age, indicators for full time and full year <strong>en</strong>rollm<strong>en</strong>t, and whether the stud<strong>en</strong>t qualified asin jurisdiction for tuition purposes.11


PRÉPAREZ-VOUSConstruisez des phrases dynamiquesAnnexe 8VocabulaireLe vocabulairedoit être simple,précis et concretPlutôt que…Écriveza. Des mots courts, excessivem<strong>en</strong>t tropsimples et usuels désappointé déçuanfractuositétrouacquisitionachatacceptions<strong>en</strong>sémolum<strong>en</strong>tssalaireinvestigations<strong>en</strong>quêteb. Des mots précis bi<strong>en</strong>tôt demaindans une grande ville à Lyonle soir à 20 h 30nombre dehuitle nouveau produit le XB 27émettre le vœusouhaiterêtre <strong>en</strong> mesure de pouvoircourir aprèspoursuivrec. Des mots concrets… correspondance lettrecommunication exposé, articleillustrationgraphiquemain-d’œuvreouvriersapprocheméthode, moy<strong>en</strong>…positifs et actifs exclure impliqueranci<strong>en</strong>modernerecul, mytheprogrès, réalitéperdretrouver74© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉConstruisez des phrases dynamiquesUn vocabulaire dynamiqueLe choix des mots est fondam<strong>en</strong>tal. Il faut toujours chercherà n’employer que des mots simples, précis et concrets(Annexe 8).Les plus beauxmots du monde nesont que des sonsinutiles si vous nepouvez pas lescompr<strong>en</strong>dre.Anatole FranceSi j’utilise desmots simplesquand je parle,c’est simplem<strong>en</strong>tpour être sûr decompr<strong>en</strong>dre ceque je dis.François MichelinCe qui n’est pasclair, n’est pasfrançais.Rivarol◆◆Des mots courts et usuels pour être comprisinstantaném<strong>en</strong>tCes mots sont les plus faciles à compr<strong>en</strong>dre. Un mot deplus de deux syllabes ou de plus de 10 lettres obligel’oreille à une plus forte conc<strong>en</strong>tration, ce qui fatiguel’auditeur.De même, un mot inusité arrête l’auditeur. Éviter le “jargon”est la condition sine qua non pour être <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du etcompris par des non initiés, c’est-à-dire dans la majoritédes cas. En effet, plus un responsable se trouve hautplacé dans la hiérarchie, plus il doit diriger un nombreimportant de spécialistes d’origines différ<strong>en</strong>tes. Il lui estdonc impossible, <strong>en</strong> pratique, de connaître parfaitem<strong>en</strong>tleurs langages à tous. Si vous développez un sujetconceptuel, donnez des exemples qui permettront àl’auditeur de se raccrocher à quelque chose de familier.Des mots précis pour éviter toute ambiguïtéLes mots véhicul<strong>en</strong>t un s<strong>en</strong>s qui doit être le même pourvous et pour vos auditeurs. Ils doiv<strong>en</strong>t donc être choisisavec soin, <strong>en</strong> prêtant att<strong>en</strong>tion aux connotations qu’ils<strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t. Ceci implique, <strong>en</strong> particulier, de remplacerles verbes passe-partout tels que “avoir”, “faire”, “mettre”,“voir”, “dire” (“dire” : 4 pages dans le dictionnaireLe Robert, sept s<strong>en</strong>s principaux) par des verbes précis.Dans un discours, il vaut mieux utiliser une répétitionqu’un quasi-synonyme qui risque de dénaturer le s<strong>en</strong>s.De même, le verbe ou le nom juste sont toujours préférablesà un autre terme qu’il faudrait préciser par unadverbe ou un adjectif qualificatif.TECHNIQUESDE BASE75© Éditions d’Organisation


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 9RhétoriqueQuelquesdéfinitions defigures derhétoriqueMétaphorePrés<strong>en</strong>ter un objet, une personne, <strong>en</strong> lui substituant, paranalogie, un autre terme pour le désigner. “Cuirassésd’idées préconçues…”HyperboleExagérer l’expression pour produire une forte impression,convaincre ou montrer son émotion : “Ce projetgigantesque” pour “Ce grand projet”LitoteAtténuer une idée par la négation de son contraireOn atténue (la forme) pour r<strong>en</strong>forcer (l’idée)“Ce n’est pas mauvais” pour “C’est très bon”EuphémismeAtténuer la portée d’un mot ou d’une idée : “Dégraissages”pour “Lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>ts”76© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉConstruisez des phrases dynamiquesLa principale vertudu langage est laclarté et ri<strong>en</strong> n’<strong>en</strong>détourne autantque l’emploi demots peu familiers.Hippocrate◆Des mots concrets pour évoquer une image claire etpréciseLes mots concrets, imagés, sont préférables aux motsabstraits, car ils évoqu<strong>en</strong>t une signification précise etclaire dans l’esprit de l’auditeur et sont mieux ret<strong>en</strong>us.• Utilisez des comparaisons et des analogies. C’estparticulièrem<strong>en</strong>t utile pour un sujet conceptuel etcomplexe.• Utilisez des effets de rhétorique, dont l’annexe ci-contrevous donne quelques exemples (Annexe 9).Appr<strong>en</strong>ez à capter et garder l’att<strong>en</strong>tion de l’auditoireTECHNIQUESDE BASERi<strong>en</strong> ne sert d’avoir préparé un excell<strong>en</strong>t discours si votreauditoire ne vous écoute pas. Aussi, voici quelques conseils :◆◆◆◆Exploitez les périodes d’att<strong>en</strong>tion maximale. L<strong>en</strong>iveau d’att<strong>en</strong>tion est généralem<strong>en</strong>t élevé au début et àla fin du discours. Il faut profiter de ces périodes d’att<strong>en</strong>tionmaximum pour faire passer les messages clé.Suivez un fil conducteur, utilisez une idée récurr<strong>en</strong>te (“Ihave a dream”, “Le peuple, la nation, la France”).Répétez-vous. Cela pourrait se résumer à : “Dites ceque vous allez dire, dites-le, rappelez ce que vous v<strong>en</strong>ezde dire”. À l’écrit, la répétition n’est pas recommandée.Dans l’exposé, elle est souv<strong>en</strong>t utile. Le <strong>public</strong> n’est pastoujours att<strong>en</strong>tif, des mots peuv<strong>en</strong>t lui échapper. Vouslui permettrez ainsi de rester dans la course. Mais att<strong>en</strong>tion,cep<strong>en</strong>dant, à ne pas <strong>en</strong> abuser.Racontez des anecdotes : le discours s’<strong>en</strong>richira avantageusem<strong>en</strong>tde petites phrases, de référ<strong>en</strong>ces personnelles.© Éditions d’Organisation77


PRÉPAREZ-VOUSRéveillez les auditeurs assoupisCiter les p<strong>en</strong>séesdes autres, c’estsouv<strong>en</strong>t regretterde ne pas les avoireues soi-mêmeet c’est <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dreun peu laresponsabilité.Sacha Guitry◆◆Utilisez l’humour à bon esci<strong>en</strong>t : la plaisanterie, si l’onveut qu’elle ait un impact positif, doit être bi<strong>en</strong> placéeet bi<strong>en</strong> racontée. Elle permet, soit de réveiller l’auditoireassoupi, soit de dét<strong>en</strong>dre l’atmosphère. C’est cep<strong>en</strong>dantun exercice difficile. Les meilleures plaisanteriessont souv<strong>en</strong>t celles qui ne sont pas prévues. Dans tousles cas, veillez à ce que la plaisanterie soit adaptée àl’occasion et à l’audi<strong>en</strong>ce, “fraîche” et courte et surtout,qu’elle n’embarrasse personne.Utilisez les citations à bon esci<strong>en</strong>t : faire référ<strong>en</strong>ce àun philosophe, un économiste, un politici<strong>en</strong> peutappuyer votre message. Utilisez les citations qui parquerontvotre auditoire. Par exemple : référ<strong>en</strong>ce à unsyndicaliste devant des représ<strong>en</strong>tants syndicaux, à unéconomiste devant des cadres, etc. Dans tous les cas,n’abusez pas de la citation. Cela pourrait être interprétécomme un manque d’idées et une faiblesse du discours.Réveillez les auditeurs assoupisLa parole est àmoitié à celui quiparle, moitié à celuiqui écoute.MontaigneL’<strong>en</strong>nemi mortel des orateurs, c’est la baisse d’att<strong>en</strong>tion. Elleest malheureusem<strong>en</strong>t inévitable et varie d’un individu àl’autre <strong>en</strong> fonction de son intérêt pour le sujet, du repas qu’ilvi<strong>en</strong>t de faire, de son état de fatigue, etc. Typiquem<strong>en</strong>t, lesauditeurs qui s’<strong>en</strong>fonc<strong>en</strong>t dans l’<strong>en</strong>nui ou la lassitudebâill<strong>en</strong>t, toussot<strong>en</strong>t, regard<strong>en</strong>t au plafond ou par la f<strong>en</strong>être,parl<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre eux.La baisse d’att<strong>en</strong>tion n’est pas le seul fait de l’auditeur. Elledép<strong>en</strong>d aussi fortem<strong>en</strong>t du tal<strong>en</strong>t de l’orateur. Il faut doncr<strong>en</strong>dre le discours dynamique, <strong>en</strong> faisant varier le rythme.Voici quelques techniques utiles pour réveiller les auditeursassoupis.78© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉRéveillez les auditeurs assoupisÉgayer votre discours <strong>en</strong> utilisant les animationsde PowerPoint © ou autres logiciels de PréAO*Les logiciels de prés<strong>en</strong>tation vous permett<strong>en</strong>t aujourd’huid’animer vos vues de façon originale et esthétique. Vouspouvez ainsi faire apparaître à l’écran les parties de la vue,petit à petit et dans l’ordre que vous voulez. Pour cela, ilvous suffira de programmer votre prés<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> choisissantle rythme auquel les lignes apparaîtront et de quellemanière (coulé fondu, <strong>en</strong> cascade, etc.). Vous pouvez, aussi,pré-définir des animations accompagnées de sons. Si vousdésirez appuyer l’un de vos messages forts, faites par exempleapparaître un point d’exclamation <strong>en</strong> cascade, accompagnéd’un son de trompette Ces effets de son port<strong>en</strong>ttoujours leurs fruits : même les auditeurs les plus fatigués seredress<strong>en</strong>t soudainem<strong>en</strong>t sur leurs chaises et fix<strong>en</strong>t l’orateur,l’air interrogateur. Vous pouvez égalem<strong>en</strong>t inclure des dessinshumoristiques. En général, les librairies d’images proposéesdans les logiciels de prés<strong>en</strong>tation offr<strong>en</strong>t une grandevariété d’illustrations drôles, dépeignant une situation ou uns<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t.TECHNIQUESDE BASEMais comme toujours, point trop n’<strong>en</strong> faut. N’abusez pas desmêmes effets visuels, qui, à la longue, fatigu<strong>en</strong>t.Utilisez des rabats plutôt que des cachesSi vous utilisez des transpar<strong>en</strong>ts, vous pouvez faire usage derabats. Aucun auditeur n’aime qu’on lui masque une partiede la vue avec un papier. Certains p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’on insulte leurintellig<strong>en</strong>ce, les autres sont plus occupés à deviner ce qu’il ya sous le papier qu’à écouter l’orateur.* Prés<strong>en</strong>tation Assistée par Ordinateur.© Éditions d’Organisation79


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 10Transpar<strong>en</strong>t avec rabatsLa technique desrabats permetd’animer les vues80© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉRéveillez les auditeurs assoupisLa technique du rabat est bi<strong>en</strong> plus efficace. Mettez une partiede l’information sur un acétate séparé, vous le rabattrezsur le transpar<strong>en</strong>t de base au mom<strong>en</strong>t voulu. Le rabat estcollé sur le cadre de montage du transpar<strong>en</strong>t, de préfér<strong>en</strong>cesur les côtés plutôt qu’<strong>en</strong> tête ou <strong>en</strong> pied. Cette techniquer<strong>en</strong>d les prés<strong>en</strong>tations plus vivantes (Annexe 10).Si vous ne pouvez utiliser que le papier cache, montrezd’abord l’<strong>en</strong>semble de la vue. Masquez <strong>en</strong>suite la partied’information que vous révélerez plus tard. La curiosité du<strong>public</strong> étant satisfaite, il vous écoutera mieux.Éteignez le projecteurUn projecteur ne doit pas rester allumé <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce.L’éteindre reportera l’att<strong>en</strong>tion sur vous. Votre comm<strong>en</strong>tairerepr<strong>en</strong>dra de la vigueur. Quand on comm<strong>en</strong>te trop longtempsdes vues, on tombe dans la monotonie. Il faut éteindrele projecteur quand :◆une longue transition est nécessaire pour am<strong>en</strong>er un<strong>en</strong>ouvelle vue ;◆ on répond à une question qui va pr<strong>en</strong>dre du temps ;◆ un autre orateur vi<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre la suite du discours ;◆à chaque fois qu’on le peut.TECHNIQUESDE BASEL’écran attire instinctivem<strong>en</strong>t le regard. Aussi est-il préférablede laisser le projecteur éteint au mom<strong>en</strong>t des premiersmots d’introduction. Souv<strong>en</strong>ez-vous, c’est une poignée demain avec ses auditeurs, il faut qu’ils vous regard<strong>en</strong>t et vousécout<strong>en</strong>t et non qu’ils lis<strong>en</strong>t ce qu’il y a sur l’écran. En règlegénérale, réduisez l’éclairage ambiant autour de l’écran etacc<strong>en</strong>tuez-le au contraire sur les participants. C’est unmoy<strong>en</strong> efficace de les garder éveillés, si votre discours n’estpas suffisamm<strong>en</strong>t dynamique.© Éditions d’Organisation81


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 11Capacité d’att<strong>en</strong>tion du <strong>public</strong>suivant le type d’orateurLa capacitéd’att<strong>en</strong>tion du<strong>public</strong> est limitéeNiveaud’att<strong>en</strong>tion100 %Le “Pro”50 %L’“Occasionnel”Le “Réciteur”0 %0153060Durée del’exposé(minutes)82© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉRéveillez les auditeurs assoupisCréez des événem<strong>en</strong>tsUn événem<strong>en</strong>t est quelque chose d’insolite dans le déroulem<strong>en</strong>tdu discours et qui réveille l’auditoire. Par exemple :◆◆◆◆◆◆Utiliser un autre système de projection, combiner transpar<strong>en</strong>tset vues d’ordinateur, superposer un transpar<strong>en</strong>tpar-dessus un écran de projection, etc.Utiliser un tableau ou un paperboard pour écrire desremarques, schématiser une idée, etc.Accorder une pause café non prévue.Questionner un expert ou un membre de l’auditoire surun point du discours.Passer la parole à un autre orateur.R<strong>en</strong>verser int<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t son verre d’eau. Le tempsde régler l’incid<strong>en</strong>t, vous avez créé une diversion.TECHNIQUESDE BASEMaîtrisez votre temps de paroleUn mot de tropdétruit toujoursson int<strong>en</strong>tion.Schop<strong>en</strong>hauerUn bon discours se construit <strong>en</strong> fonction de l’objectif recherché(informer, obt<strong>en</strong>ir l’adhésion à une idée, <strong>en</strong>traîner unchangem<strong>en</strong>t d’attitude ou faire agir) vis-à-vis des destinatairesdu discours et égalem<strong>en</strong>t du temps disponible. Il estdonc particulièrem<strong>en</strong>t important de c<strong>en</strong>trer le discours surles grands messages à faire passer. Ceci implique que le discourssoit court et synthétique.D’autre part, la capacité d’att<strong>en</strong>tion d’un <strong>public</strong> est limitée.Le niveau d’att<strong>en</strong>tion de tout <strong>public</strong> diminue avec le tempset évolue <strong>en</strong> cycles. Ce phénomène, qui varie d’un individuà un autre, est fonction du tal<strong>en</strong>t de l’orateur, de l’intérêt dusujet et de la qualité du support visuel prés<strong>en</strong>té (Annexe 11).Cep<strong>en</strong>dant, l’att<strong>en</strong>tion de l’auditoire a, <strong>en</strong> général, t<strong>en</strong>danceà décliner après 15 minutes d’écoute.Aussi devez-vous vous efforcer de limiter la durée de votrediscours, si nécessaire <strong>en</strong> accélérant lorsque le temps manque.© Éditions d’Organisation83


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉMaîtrisez votre temps de paroleLa brièveté est lasœur du tal<strong>en</strong>t.TchekhovLimitez la duréeSi vous le pouvez, ne dépassez pas les 15 minutes. Les discoursles plus courts sont les plus percutants. C’est <strong>en</strong> généralfaisable pour des sujets simples, concrets : lancem<strong>en</strong>td’un produit, recrutem<strong>en</strong>t, promotion, départ <strong>en</strong> retraite,déménagem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>treprise, ouverture d’une cantineprofessionnelle, etc.Si le sujet est plus complexe, donc plus long, vous pouvez lefractionner <strong>en</strong> périodes d’<strong>en</strong>viron 30 minutes. Ce sera le caspour une annonce de résultats, un changem<strong>en</strong>t de cap dansla stratégie, la prés<strong>en</strong>tation d’un accord d’intéressem<strong>en</strong>t,etc. Dans ce cas, vous devrez absolum<strong>en</strong>t ménager des pausesou des périodes de discussion pour permettre au <strong>public</strong>d’assimiler les messages.Sachez accélérerToute allocution doit être minutée. Lors des répétitions devotre discours (voir ci-après), vous vérifierez donc que vousrespectez bi<strong>en</strong> le temps imparti.Même si vous êtes pile dans les temps aux répétitions, vousn’êtes jamais à l’abri d’un dérapage <strong>en</strong> situation réelle. Eneffet, les perturbations au discours peuv<strong>en</strong>t être nombreuseset vous ne pouvez les prévoir. Par exemple : un interv<strong>en</strong>antqui dépasse son temps de parole, un retard des auditeursobligeant à comm<strong>en</strong>cer la séance après l’heure conv<strong>en</strong>ue, unproblème technique tel qu’un vidéoprojecteur ne fonctionnantpas, etc.Dans tous ces cas où, déjà, votre temps de parole est raccourci,sachez accélérer. Cela ne veut pas dire que vousdevrez déclamer à toute vitesse le cont<strong>en</strong>u de votre allocution.Certes, il vous faudra adopter un rythme de parole unpeu plus rapide. Mais surtout, sachez sacrifier une partie dudiscours si le temps manque. Sélectionnez les messages lesplus importants, et faites-les passer <strong>en</strong> priorité. Ne vousattardez pas sur les détails et allez droit au but.TECHNIQUESDE BASE© Éditions d’Organisation85


PRÉPAREZ-VOUSAnnexe 12EXEMPLEPour réaliser uneprés<strong>en</strong>tation dequalité, il fautrépéter trois fois1 re répétition(120 minutes)MAÎTRISERLE CONTENU2 e répétition(60 minutes)TRAVAILLER LESTRANSITIONS3 e répétition(30 minutes)CONTRÔLERLA DURÉE86© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉProgrammez les répétitions, comme pour un spectacleTout le succèsd’une opérationréside danssa préparation.Sun-TsuÀ quoi sert-ilde répéter sil’on ne sait pascomm<strong>en</strong>t ?Robert De NiroLa plupart des orateurs ont le trac. C’est naturel et mêmesalutaire. La bouffée d’adrénaline qui les <strong>en</strong>vahit au débutd’un discours les r<strong>en</strong>d plus att<strong>en</strong>tifs à tout ce qui se passeautour d’eux.Cette t<strong>en</strong>sion est utile, mais elle ne doit pas vous retirer tousvos moy<strong>en</strong>s. La meilleure façon de la réduire est d’arriverbi<strong>en</strong> préparé, confiant dans son message et ses <strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>ts,et maître de son discours. Dans ce domaine, ledilettantisme ne pardonne pas. Il faut donc répéter, trois foismême, si l’<strong>en</strong>jeu est important (Annexe 12).Première répétition pour maîtriser le cont<strong>en</strong>uLa première séance est la revue de détail :◆◆◆Répétez votre discours à voix haute pour vous familiariseravec lui. Vous pourrez ainsi valider, une dernièrefois, le cont<strong>en</strong>u et la forme. Supprimez les traitsd’emphase, les passages ridicules qui ne vous avai<strong>en</strong>tpas sauté aux yeux lors de la rédaction, repérez les motsdifficiles à prononcer.Vérifiez chaque vue, <strong>en</strong> grandeur réelle sur l’écran sivous utilisez un support visuel. En effet, des surprisessont toujours possibles, surtout avec les couleurs. Parfoismême, l’orateur n’a pas participé à la phase de productiondu support visuel. Il découvre donc ses vuespour la première fois.Travaillez le développem<strong>en</strong>t oral de chaque vue.Comm<strong>en</strong>t la décrire, quels sont les points clés à faireressortir et dans quel ordre, ce qu’il ne faut pas oublierde dire ou ce qu’il ne faut pas dire, etc.TECHNIQUESDE BASE© Éditions d’Organisation87


PRÉPAREZ-VOUSProgrammez les répétitions, comme pourun spectacleAnnexe 13EXEMPLEPolycopiéLe polycopié avec3 vues parpage estparticulièrem<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong> adapté auxbesoins del’orateurPlace suffisantepour les quelquesmots-clés,aide-mémoirede l’orateur88© Éditions d’Organisation


APPRENEZ ET UTILISEZ LES TRUCS ET ASTUCES DE L’ORATEUR CHEVRONNÉProgrammez les répétitions, comme pour un spectacleDeuxième répétition pourtravailler les transitionsLes messages qui s’<strong>en</strong>chaîn<strong>en</strong>t sans heurt sont plus faciles àassimiler et, par conséqu<strong>en</strong>t, mieux ret<strong>en</strong>us. Il faut doncassurer des transitions souples et, notamm<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> conclureune vue, puis annoncer la suivante. Préparez-vous des aidemémoire:◆◆Transpar<strong>en</strong>ts : montez-les sur des cadres <strong>en</strong> carton oudes chemises plastiques du type Flip-frame TM . Sur lecadre, inscrivez <strong>en</strong> caractères lisibles quelques mots cléspour vous aider. En haut à gauche, comm<strong>en</strong>t annoncerla vue ; <strong>en</strong> bas à droite, comm<strong>en</strong>t la conclure et préparerla transaction avec la suivante.Prés<strong>en</strong>tations PowerPoint © et autres logiciels : imprimezvotre prés<strong>en</strong>tation sous forme de polycopié avec3 vues par page. Dans la marge de droite, notez vosmots clés (Annexe 13).TECHNIQUESDE BASETroisième répétition pourcontrôler la durée de l’exposéLors des deux premières répétitions, vous ne vous êtes paspréoccupé de la durée de votre interv<strong>en</strong>tion. Il est maint<strong>en</strong>anttemps de le faire. Respecter son temps de parole, c’est,<strong>en</strong> effet, l’un des devoirs d’un bon orateur.L’auditeur est toujours s<strong>en</strong>sible à cette marque de respect àson égard. Mieux vaut être trop court que trop long. On ararem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du un auditoire se plaindre qu’un exposé soittrop court.© Éditions d’Organisation89


PRÉPAREZ-VOUSIl est, <strong>en</strong> revanche, toujours néfaste de dépasser l’horaire :◆◆◆Les participants regard<strong>en</strong>t leur montre, s’impati<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tet s’irrit<strong>en</strong>t. Vous perdez peut-être des supporters.Ils <strong>en</strong> conclu<strong>en</strong>t que vous ne savez pas gérer votretemps. Que p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t-ils, <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, de votre aptitudeà bi<strong>en</strong> gérer le projet que vous êtes <strong>en</strong> train de leurprés<strong>en</strong>ter ?Les autres orateurs p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que vous êtes <strong>en</strong> train deleur voler leur temps de parole.Lors de la troisième répétition, vous devez égalem<strong>en</strong>t vousexercer à prononcer votre discours sans vos notes. Il vousfaudra <strong>en</strong> effet, le mom<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>u, être convaincant et direct.Vous ne pourrez l’être que si vous arrivez à vous détacher devotre texte. Surtout n’appr<strong>en</strong>ez pas le discours par cœur. Aucontraire, imprégnez-vous des mots clés, des temps forts etdu rythme, pour pouvoir vous détacher de vos notes lemom<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>u.Si possible demandez à un collègue ou à un ami de vousaider à répéter. En effet, ri<strong>en</strong> n’est plus précieux que d’avoirle “feed-back” d’un auditeur, avant le jour J. Une autre solution<strong>en</strong>visageable, si personne n’est disponible, est celle dela vidéo. Filmez-vous à l’aide d’une caméra et limitez votretemps pour que l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t s’arrête automatiquem<strong>en</strong>t.Ainsi, vous verrez si vous respectez le temps imparti et sivous avez su délivrer un bon discours.Le constat a été fait maintes et maintes fois : les orateursqui ont ou pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le temps de répéter leur discours sontlargem<strong>en</strong>t plus performants. L’exposé est net, les <strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>tssont souples et ils rest<strong>en</strong>t toujours dans les limitesdu temps imparti.90© Éditions d’Organisation

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