Avec deux jeunes compétiteurs beaufortains8Steven Blanc, 25 ans, originaire ethabitant de Ladray, où il a pu faireses premières enjambées au pied duMirantin, mécanicien auto à RenaultMinute à <strong>Albertville</strong>.Alexandre Duc-Goninaz, 25 ans également,de Beaufort/Doron, titulaired’un master de géologie, ingénieurgéologuechez Equaterre à Annecy.Double-licenciés au CAF d’<strong>Albertville</strong>et au <strong>Club</strong> Multi-Sports d’Arêches-Beaufort, ils courent ensemble la plupartdu temps. Vainqueurs en équipede la dernière course de la saison : laTrans-Vanoise.JC M : Vous avez tous deux participél’an dernier à de nombreuses compétitionsde ski-alpinisme, tant dans lecadre CAF que FFME. Steven, tu finis6ème au classement général de l’Alpi-toursur près de 400 concurrents.Alexandre, tu te classes très bien aussià la 16ème place. Vous terminez ensembleà la 13ème place de la dernièrePierra-Menta. Comment êtes-vous parvenusà un tel niveau ?S. B. : On faisait déjà quelques coursesà pied et à vélo. Avec l’ambiance crééepar l’organisation de la Pierra Menta,nous en sommes venus tout naturellementau ski-alpinisme. En hiver, jefais 3 à 4 sorties par semaine. Nousparticipons assez régulièrement auxentrainements du <strong>Club</strong> Multi-sportsd’Arêches-Beaufort dont nous faisonségalement partie. Il faut compter de12 à 15 heures de préparation physiquepar semaine, selon notre emploidu temps et la saison.A. D.-G. : Etant sur Annecy toute la semaine,je vais courir à midi ou le soiraprès le travail. J’en suis à ma 7èmesaison et Steven, à sa 5ème. On acommencé la compétition presque àla même époque que le ski de randolui-même. On participe à environ 15 à16 compétitions au cours de la saison,en comptant même les nocturnes et laPierra-Menta.J.-C. M. : Au niveau alimentation, suivez-vousun régime particulier ?S. B. : Pas spécialement. Pendant lespériodes de compétition, on fait attentionquand même. On sait qu’il y a deschoses qu’il vaut mieux éviter.J.-C. M. : Vous courez quasiment toujoursensemble ; comment vous êtesvoustrouvés ?A. D.-G. : On se connaît depuis le collège.Pendant les entraînements, onallait à des vitesses comparables et ons’entendait bien. Une bonne cohésionest importante lors des compétitions,surtout quand elles durent plusieursjours comme la Pierra Menta.J.-C. M. : Avez-vous des avis à formulerconcernant les différents types de compétitionsauxquelles vous participez(montées sèches, courses d’arêtes engagées…)?S. B. : On n’aime guère les montées surpiste. On préfère les grands espaces.JC M : Alexandre, comme moi, tu aspassé une partie des étés de ta jeunesseà Rognoux où tes parents tenaient unrestaurant-refuge d’altitude , sur lescontreforts du Grand-Mont, et tu en asprofité aussi, à ce qu’on m’a dit, pourcourir la montagne environnante à larecherche de minéraux et de cristaux.Penses-tu que cela ait joué un rôle dansta carrière sportive et professionnelle ?A. DG : Probablement. J’ai pris goût àla montagne et à la marche rapide enparticulier. Un stage d’été dans l’entrepriseJoly-Philippe m’a égalementpermis de côtoyer des ingénieurs géologues; cela m’a donné des idées pourla poursuite de mes études.Propos recueillis parJean-Claude Monod
Accès à nos refuges en hiverCes deux refuges situés dans le Beaufortain sont gérés par le CAF d’<strong>Albertville</strong> sous couvert de la Commissionnationale des refuges. Ils ne sont alors pas gardés et seule une partie est accessible aux randonneurs éventuels.Refuge du Plan de la Lai (1822m)Pour atteindre le Plan de la Lai, trois options :1 : <strong>Sa</strong>uf météo exceptionnellement douce, la route est fermée2 km au-dessus de Beaufort. Il reste 1040 m de dénivelépour atteindre le plan de la Lai. Le plus simple est de suivre laroute du Cormet de Roselend (15,5 km). Attention, passagesavalancheux, surtout au dessus du lac de Roselend.2 : On peut aussi monter en voiture jusqu’au hameau de Boudinau-dessus d’Arêches ; de là, à skis, franchir le col du Pré,descendre sur le barrage, le traverser (plus ou moins techniquesi la neige dépasse le parapet) pour retrouver l’itinéraireprécédent au col de Méraillet ; c’est un peu moins longque le précédent itinéraire (2 h 30 contre près de 4 h pour desrandonneurs entraînés).Refuge de la Croix du Bonhomme (2443m)Le refuge est ouvert et non gardé, dèsmaintenant et jusqu’au 1er juin 2010.Vous pouvez bénéficier d’un séjour horsgel grâce au chauffage solaire. Il estdoté de 20 couchettes, de couvertures,de bois, de gaz et de vaisselle.Pour tous renseignements, s’adresserau gardien : Tristan Guyon au 02 99 8849 15.Accès au refugeEn hiver il est très fortement déconseilléde tenter l’accès depuis Bourg St Mauricepar les Chapieux : itinéraire extrêmementexposé à de grosses avalanches. Il reste 2 solutions :1 : depuis le Col du Joly ou la Tête de Roselette atteint parremontées mécaniques (Les Contamines ou Hauteluce) franchirle col de la Fenêtre, descendre sur le chalet de La Balmepuis suivre l’itinéraire d’été par le col du Bonhomme, et la traverséesur le col de la Croix du Bonhomme ; attention en traversantsous le Rocher du Bonhomme, à l’alt 2330 m la penteplein Ouest est avalancheuse. Dénivelé positif 700 m, négatif300 m ; environ 3 h 302 : par le chalet de Plan de la LaiDepuis le chalet de Plan de la Lai (voir ci dessus), atteindre leCormet de Roselend, franchir le Col, descendre jusqu’au premierlacet à droite (alt 1750 m) et prendre en face la piste quiEn hiver, le refuge est ouvert et non gardé,lorsque la route d’accès au cormet de Roselendest fermée, suivant l’enneigement. Possibilitéd’ouverture au printemps, sur réservation. Ilpossède 14 couchettes pourvues de couvertures,une réserve de bois, du gaz et de la vaisselle.Renseignements et réservation auprès desgardiens : Sylvie Cucuat et Philippe Letard :Le Cruet "Poirier Farineux" 73220 Bonvillaret.Tél : 06 76 88 86 84. Pas de réservation possiblepar e-mail.Activités : Traversée du Beaufortain (skisraquettes).Cartes IGN TOP 25 : 3532 OT et 3531 ET3 : Enfin, si vous disposez de temps, il existe une variantemoins exposée aux avalanches mais à n’emprunter que parmétéo correcte : début identique à l’itinéraire précédentjusqu’au col du Pré, puis suivre la route jusqu’au lacet alt.1692 m, suivre droit en face la piste d’alpage jusqu’à Treicoloù l’on retrouve le GR5 qui amène par Grande Berge (ruines)et Petite Berge jusqu’au chalet de Plan de la Lai. Cette dernièreoption, assez longue (compter 5 h) et problématique(orientation) par mauvais temps est par contre la plus sûreet la moins technique : elle "passe" couramment en skis defond ou en raquettes.mène à l’alpage de la Rajat ; l’itinéraire skieur se confondalors avec le GR"Tour du Mt Blanc" (Environ 2 h 30 depuis lePlan de la Lai).La variante du "chemin des Marmottes" sur les flancs Sud etEst de la Crête des Gittes nécessite une connaissance trèsprécise du terrain et ne peut être entreprise que par conditionsnivologiques très sûres.Pour info : Les conditions de neige peuvent rendre la montéetrès pénible : le gardien du refuge, accompagné de skieursalpinistesdu CAF d’<strong>Albertville</strong> a mis jusqu’à 8 h pour monterde Boudin au refuge !Cartes IGN TOP 25 : 3532 OT et 3531 ETAvant de quitter un refuge, n’oubliez jamais d’éteindrele feu, de fermer les portes et les fenêtres et d’acquitter le montant des nuitées ! Merci et bon séjour.9