12.07.2015 Views

NCCI : Conception et calcul des fermes de toiture - cticm

NCCI : Conception et calcul des fermes de toiture - cticm

NCCI : Conception et calcul des fermes de toiture - cticm

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EU<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>Ce <strong>NCCI</strong> abor<strong>de</strong> certains aspects particuliers <strong>de</strong> la conception <strong>et</strong> du <strong>calcul</strong> d'une ferme d<strong>et</strong>oiture. Il explique notamment comment tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> excentrements dans lesassemblages, <strong><strong>de</strong>s</strong> charges appliquées entre les noeuds ou <strong><strong>de</strong>s</strong> charges <strong>de</strong> soulèvement.Sommaire1. Généralités 22. Calcul <strong>de</strong> la membrure supérieure 23. Calcul <strong>de</strong> la membrure inférieure 54. Calcul du treillis <strong>de</strong> la ferme 105. Excentrement 106. Exemples : Assemblage <strong>de</strong> la ferme sur un poteau <strong>et</strong> assemblage <strong>de</strong> ferme parraboutage 117. Références 13Page 1


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EU1. GénéralitésL'analyse classique d'une ferme suppose que toutes les charges s'appliquent au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong>noeuds <strong>et</strong> que tous les noeuds <strong>de</strong> la ferme sont articulés. Bien que ce ne soit généralement pasle cas, les membrures supérieure <strong>et</strong> inférieure étant normalement continues <strong>et</strong> les diagonales<strong>de</strong> la ferme étant souvent soudées aux membrures, il s'agit néanmoins d'une procédurehabituelle <strong>et</strong> acceptable pour déterminer les efforts axiaux dans les barres. Lorsque lesdimensions <strong>de</strong> la membrure supérieure sont très gran<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>et</strong> que la hauteur total <strong>de</strong> la ferme estfaible, il est nécessaire <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> moments qui résultent <strong>de</strong> la continuité <strong>de</strong> lamembrure supérieure. Ceci est cependant rarement le cas pour les <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>s <strong>de</strong>bâtiments industriels, traitées dans ce document. Les moments fléchissants doivent être prisen considération dans d'autres cas qui seront expliqués plus loin.Dans ce <strong>NCCI</strong>, on ne considère que les <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> qui reposent sur <strong><strong>de</strong>s</strong> appuis simples,voir l’exemple <strong>de</strong> la Figure 2.1, c'est-à-dire que les assemblages ferme-poteau ne sont pasencastrés.L'analyse d'une ferme est relativement simple si l'on a recours aux hypothèses du paragrapheprécé<strong>de</strong>nt ; c<strong>et</strong>te analyse ne sera pas abordée ici, mais il existe certains cas particuliers quicompliquent les choses : Lorsque, par exemple, le bac <strong>de</strong> la <strong>toiture</strong> est directement fixé sur la ferme ou lorsque <strong><strong>de</strong>s</strong>pannes sont utilisées <strong>et</strong> qu'elles ne sont pas seulement placées au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> noeuds <strong>de</strong> laferme, un moment fléchissant apparaît dans la membrure supérieure. Du fait <strong>de</strong> l'existence d'un excentrement dans les noeuds entre la membrure <strong>et</strong> lesdiagonales <strong>de</strong> la ferme, <strong><strong>de</strong>s</strong> moments peuvent apparaître ; il doit être pris en compte dansles <strong>calcul</strong>s. Dans le cas <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>s à faible pente, les charges <strong>de</strong> soulèvement qui résultent <strong>de</strong> l’actiondu vent peuvent comprimer la membrure inférieure ; celle-ci doit donc être conçue <strong>et</strong><strong>calcul</strong>ée pour résister au flambement latéral.2. Calcul <strong>de</strong> la membrure supérieure2.1 GénéralitésSi toutes les charges s'appliquent au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> noeuds, il convient <strong>de</strong> ne tenir compte que <strong><strong>de</strong>s</strong>efforts normaux. Lorsque la membrure supérieure est comprimée, il est nécessaire <strong>de</strong> tenircompte du flambement à la fois dans le plan, <strong>et</strong> hors plan si un maintien latéral n’est pasparfaitement assuré. Selon l'annexe BB <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1 [1], la longueur <strong>de</strong> flambement dansle plan <strong>de</strong> la ferme est égale à la distance entre les noeuds <strong>de</strong> la ferme. La longueur <strong>de</strong>flambement hors plan est égale à la distance entre les pannes. Si la membrure supérieure estun élément composé, elle doit être <strong>calcul</strong>ée conformément au §6.4 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1 pour leflambement dans la direction latérale.L'affirmation ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus selon laquelle la longueur <strong>de</strong> flambement hors plan est égale à ladistance entre les pannes suppose que les pannes fassent office <strong>de</strong> maintien latéral <strong>et</strong> qu'ellesne peuvent donc pas se déplacer dans leur direction longitudinale. Cela signifie que les pannesdoivent être r<strong>et</strong>enues par un système <strong>de</strong> contreventement dans la structure <strong>de</strong> la <strong>toiture</strong>, <strong>et</strong> parPage 2


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EU<strong><strong>de</strong>s</strong> contreventements verticaux. Il est également possible d'utiliser le bac <strong>de</strong> la couverture,plutôt que <strong><strong>de</strong>s</strong> contreventements, si celui-ci est suffisamment rigi<strong>de</strong> pour faire office <strong>de</strong>diaphragme <strong>et</strong> s'il satisfait aux exigences relatives aux classes structurales I <strong>et</strong> II, selon l'EN1993-1-3 [2]. Des exemples <strong>de</strong> <strong>fermes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> contreventements <strong>de</strong> stabilisation sont décritsdans le document SS050.Si le bac en acier <strong>de</strong> la couverture est placé directement sur la ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>, c'est à diresans l’utilisation <strong>de</strong> pannes, le flambement hors plan <strong>de</strong> la membrure supérieure est empêché.Dans ce cas, le bac doit être suffisamment rigi<strong>de</strong> pour pouvoir faire office <strong>de</strong> diaphragme <strong>et</strong>doit être <strong>de</strong> classe structurale I ou II, conformément à l'EN 1993-1-3 [2].Idéalement, la couverture sera fixée aux pannes qui seront positionnées au droit <strong><strong>de</strong>s</strong> noeuds <strong>de</strong>la ferme ; seuls les efforts normaux <strong>de</strong>vront alors être vérifiés. Il n’en est pas toujours ainsi, lacouverture étant parfois directement attachée à la ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>. Les membrures supérieuresseront alors non seulement suj<strong>et</strong>tes à un effort normal, mais également à un momentfléchissant. Un exemple <strong>de</strong> ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> sollicitée par <strong><strong>de</strong>s</strong> charges non nodales est illustréFigure 2.1Exemple d'une ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> sur laquelle le bac est directement fixé, ce quientraîne l'apparition <strong>de</strong> charges non appliquées aux nœuds <strong>de</strong> la fermeà la Figure 2.1.Dans ce cas, la membrure supérieure doit être considérée comme étant une poutre continue ; ilconvient <strong>de</strong> prendre en compte le moment fléchissant lors du <strong>calcul</strong> <strong>de</strong> la barre. Un exempleschématique succinct illustre c<strong>et</strong>te question au paragraphe suivant.Pour diverses raisons, un excentrement peut être présent du fait <strong>de</strong> la conception <strong><strong>de</strong>s</strong> noeudsentre la membrure supérieure <strong>et</strong> les diagonales <strong>de</strong> la ferme (voir la Figure 5.1). Si tel est lecas, il est nécessaire <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> moments qui résultent <strong>de</strong> c<strong>et</strong> excentrement. Ce pointest décrit plus en détail au paragraphe 5.2.2 Exemple schématique <strong>de</strong> charges non appliquéesaux nœuds <strong>de</strong> la membrure supérieureExaminons la ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> soumise à une charge répartie, telle qu’illustrée à la Figure 2.1.Par souci <strong>de</strong> simplicité, on ne considérera <strong>et</strong> ne traitera ici qu'une portion <strong>de</strong> la ferme, voir laFigure 2.2.Page 3


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUNqNαFigure 2.2Tronçon <strong>de</strong> la ferme dont il est question dans l'exempleLa membrure supérieure est continue <strong>et</strong> peut être considérée comme étant une poutreencastrée à ses <strong>de</strong>ux extrémités, voir la Figure 2.3. Il s'agit d'une simplification <strong>et</strong> il est bienévi<strong>de</strong>mment plus précis d'effectuer les <strong>calcul</strong>s à l’ai<strong>de</strong> d’un ordinateur en considérant unepoutre continue afin d'évaluer les moments qui s'exercent dans une membrure continue.Nq ⋅ cosαNq ⋅ sinαlFigure 2.3Membrure supérieure traitée comme une poutre encastrée à ses <strong>de</strong>ux extrémitésEn tenant compte <strong>de</strong> la simplification illustrée à la Figure 2.3, il est possible d'obtenir ladistribution du moment, telle qu'illustrée à la Figure 2.4.Mq⋅cosα⋅l=122Mq⋅cosα⋅l=242Figure 2.4Distribution du moment dans la membrure supérieurePage 4


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUIl est nécessaire <strong>de</strong> vérifier que la membrure supérieure est capable <strong>de</strong> résister à la fois aumoment fléchissant <strong>et</strong> à l'effort normal. Dans ce cas, lorsque le bac <strong>de</strong> la couverture est fixé àla membrure supérieure, faisant ainsi office <strong>de</strong> maintien latéral pour ce qui est <strong>de</strong> ladéformation hors plan, il faut vérifier que la barre résiste au flambement par flexion dans leplan <strong>de</strong> la ferme, conformément au §6.3.3 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1 [1]. On suppose que le bac <strong>de</strong> lacouverture est <strong>de</strong> classe structurale 1 ou 2, selon l'EN 1993-1-3 [2]. Si le bac est <strong>de</strong> classestructurale 3, il ne peut pas faire office <strong>de</strong> maintien latéral. Il faut alors vérifier que lamembrure supérieure peut également résister au déversement.Le modèle <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> abordé ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus est aussi vali<strong>de</strong> lorsque les pannes sont situées entre <strong><strong>de</strong>s</strong>nœuds. Ceci étant, les conditions <strong>de</strong> maintien changent avec l'emplacement <strong>et</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong><strong>de</strong>s</strong>charges qui s'appliquent sur la membrure supérieure. Pour effectuer un <strong>calcul</strong> simple <strong>et</strong>sécuritaire lorsque l'emplacement <strong><strong>de</strong>s</strong> pannes n'est pas précisément connu, le momentfléchissant peut être pris comme étant égal à qL 2 /6, où L est la distance séparant les noeuds <strong>de</strong>la ferme, <strong>et</strong> où q est égal à la somme <strong>de</strong> toutes les charges ponctuelles appliquéesperpendiculairement à la membrure entre les pannes, divisée par la distance qui sépare lespannes.3. Calcul <strong>de</strong> la membrure inférieureSi l'on considère le cas <strong>de</strong> charge qui inclut les charges permanentes <strong>et</strong> les chargesd'exploitation, la membrure inférieure est généralement tendue. Par conséquent, seule larésistance à la traction doit être vérifiée.Pour diverses raisons, il peut y avoir un excentrement dû à la façon dont les noeuds entre lamembrure inférieure <strong>et</strong> les diagonales <strong>de</strong> la ferme ont été conçus. Si tel est le cas, il estnécessaire <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> moments qui résultent <strong>de</strong> c<strong>et</strong> excentrement. Ceci est décrit <strong>de</strong>manière plus détaillée au paragraphe 5.Toutefois, l’action du vent qui provoque une dépression extérieure <strong>et</strong> parfois même unesurpression intérieure dans les bâtiments avec <strong>toiture</strong> à faible pente, doit être dûment prise encompte dans le <strong>calcul</strong> <strong>de</strong> la ferme. Les éléments <strong>de</strong> la ferme qui sont en traction sous l'eff<strong>et</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> charges permanentes <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> charges d'exploitation peuvent se r<strong>et</strong>rouver fortementsollicités en compression. Il est par conséquent important <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong><strong>de</strong>s</strong>oulèvement dans le <strong>calcul</strong> d'une ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>. Lorsque la membrure inférieure estcomprimée, elle présente un risque <strong>de</strong> flambement latéral. Il est souvent possible <strong>de</strong> s'assurer<strong>de</strong> la résistance <strong>de</strong> la membrure inférieure non contreventée en prenant en compte la rigidité<strong><strong>de</strong>s</strong> éléments assemblés. Examinons l'exemple <strong>de</strong> la Figure 3.1 avec un bac <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>classe structurale 1 ou 2, selon l'EN 1993-1-3.Page 5


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUF2 1k 2k 1k 33k sLégen<strong>de</strong> :1 Bac <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> rigidité k 12 Assemblage couverture-ferme <strong>de</strong> rigidité k 23 Ferme <strong>de</strong> rigidité k 3Figure 3.1Exemple - section d'une structure <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> soumise à une charge <strong>de</strong> soulèvementSi l'assemblage entre les éléments <strong>de</strong> treillis <strong>et</strong> les membrures a été conçu avec <strong><strong>de</strong>s</strong> gouss<strong>et</strong>s,ce qui peut, par exemple, être le cas lorsque d'autres profilés sont utilisés, il convientégalement <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la rigidité <strong>de</strong> c<strong>et</strong> assemblage.Le ressort équivalent qui r<strong>et</strong>ient la membrure inférieure a une rigidité k s qui peut se <strong>calcul</strong>ergrâce à la formule suivante :ks=11 1 1+ +k k k1 2 3(1)Où :k 1k 2k 3est la rigidité en flexion du bac <strong>de</strong> couvertureest la rigidité <strong>de</strong> l'assemblage ferme - couverture, assemblage par visest la rigidité en flexion <strong><strong>de</strong>s</strong> barres <strong>de</strong> treillis <strong>de</strong> la fermePage 6


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUToutes les rigidités sont exprimées par unité <strong>de</strong> longueur (dimension : force sur longueur aucarré).La rigidité du bac <strong>de</strong> la couverture k se <strong>calcul</strong>e grâce à la formule suivante :1k 11= (2)δAinsi, une force <strong>de</strong> 1 par unité <strong>de</strong> longueur, telle qu'illustrée à la Figure 3.2, entraîne unmoment égal à :Et un angle, θM = h⋅ 1(3)θ =M × lcouvertureh×1× l=2EI 2EIcouverturecouverturecouverture(4)L'angle <strong>de</strong> rotation θ est <strong>calcul</strong>é en supposant que les <strong>fermes</strong> adjacentes flambent dans <strong><strong>de</strong>s</strong>directions opposées.M, θk 1h1Figure 3.2Explication du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> <strong>de</strong> la rigidité du bac acier, k 1La rigidité en flexion du bac acier s'exprime par unité <strong>de</strong> largeur.Page 7


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUcouvertureLe déplacement dû à c<strong>et</strong>te force unitaire est égal à : δ = h×θ = h×(5)Et la rigidité k 1 est égale à :couverturek2h lcouvertureh×l2EIcouverture= 2 EI1(6)La rigidité <strong>de</strong> l'assemblage ferme - couverture k 2 est <strong>calcul</strong>ée conformément au §10.1.5 <strong>de</strong>l'EN 1993-1-3. Il s'agit <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> contribution à la flexibilité <strong>de</strong> l'ensemble. Les visseront tendues, ce qui entraîne <strong><strong>de</strong>s</strong> déformations plutôt importantes lorsque le bac acier estchargé perpendiculairement à son plan. Pour obtenir une rigidité suffisante, les vis doiventêtre placées en quinconce. Si cela s'avère insuffisant, il convient d'utiliser <strong>de</strong>ux vis parnervure, ce qui double la rigidité.La rigidité en flexion hors plan du treillis <strong>de</strong> la ferme se <strong>calcul</strong>e <strong>de</strong> la façon suivante :k 31= (7)δOù δ peut être déterminé comme étant égal au déplacement résultant d’une force unitaire (voirla Figure 3.3, conformément à l’équation (8).bac acierbac acierk 3l d , I d1⋅l 1δl 11⋅l 1Figure 3.3 Explication du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> <strong>de</strong> la rigidité <strong><strong>de</strong>s</strong> diagonales <strong>de</strong> la ferme, k 331⋅l1⋅ldδ = (8)3 ⋅ EIdLa rigidité, k 3 , peut être déterminée ainsi :Page 8


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUk3⋅EI=d3 3l1⋅ld(9)La charge critique <strong>de</strong> flambement, N cr , est déterminée grâce à la formule suivante :Ncr= 2 EI ⋅k (10)ssi l'on suppose que la membrure inférieure est constituée d'un seul profilé.Si la membrure inférieure se compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux profilés avec traverses <strong>de</strong> liaison, il convientd'utiliser une rigidité réduite afin <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> déformations locales en flexion entre lestraverses <strong>de</strong> liaison.La procédure suivante est une extension <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> du §6.4 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1qui traite le cas d'une membrure inférieure à traverses <strong>de</strong> liaison avec maintien latéralélastique continu. Les notations utilisées sont i<strong>de</strong>ntiques à celles du §6.4, <strong>et</strong> seules lesmodifications apportées à la procédure sont données ici. On suppose que les traverses <strong>de</strong>liaison sont soudées aux membrures <strong>et</strong> qu'elles sont au moins <strong>de</strong>ux fois plus longues quelarges, ce qui les rend suffisamment rigi<strong><strong>de</strong>s</strong> pour que leur flexibilité puisse être négligée.La longueur <strong>de</strong> flambement l c s'obtient grâce à la formule :lcEIk4 eff= π(10)<strong>et</strong> la rigidité en cisaillement avec <strong><strong>de</strong>s</strong> traverses <strong>de</strong> liaison rigi<strong><strong>de</strong>s</strong> grâce à la formule :S22πEIchv 2= (11)aOù a est la distance entre axes <strong><strong>de</strong>s</strong> traverses <strong>de</strong> liaison.L'effort normal critique peut être <strong>calcul</strong>é grâce aux formules suivantesNcr⎡= kEIeff⎢2−⎢⎣kEISveff⎤⎥⎥⎦si S / kEI > 1 (12)veffNcrkEIeff= siv/SvS kEI ≤ 1(13)effDans ce cas, la formule perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> <strong>calcul</strong>er M Ed , donnée au §6.4.1(6) <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1, estremplacée par l’expression (14).MEd=N e + MNEd1−NIEd 0 Edcr(14)Page 9


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EULIOù e 0 est une imperfection locale, e0= , <strong>et</strong> où M E<strong><strong>de</strong>s</strong>t la valeur <strong>de</strong> <strong>calcul</strong> du moment500maximal, au milieu du élément composé, obtenue à partir d’une analyse au premier ordre.Il convient ensuite d’adopter la procédure décrite au §6.4 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1.La résistance au flambement <strong>de</strong> la membrure inférieure peut enfin être déterminéeconformément au §6.3 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1 [1].Si nécessaire, un contreventement peut être utilisé pour stabiliser la ferme <strong>et</strong> éviter ceproblème <strong>de</strong> flambement latéral.Il convient <strong>de</strong> vérifier les traverses <strong>de</strong> liaison <strong>et</strong> les membrures conformément au §6.4 <strong>de</strong> l'EN1993-1-1. Du fait <strong><strong>de</strong>s</strong> déformations élastiques dans les traverses <strong>de</strong> liaison, les barres serontsuj<strong>et</strong>tes à la combinaison d'un effort axial <strong>et</strong> d'un moment fléchissant ou d'un effort axial <strong>et</strong>d'un effort tranchant. Il convient <strong>de</strong> vérifier les membrures au niveau <strong>de</strong> la traverse <strong>de</strong> liaison<strong>et</strong> à mi-portée d'un panneau, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> efforts conformes à la Figure 6.11 <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1.4. Calcul du treillis <strong>de</strong> la fermeLes barres <strong>de</strong> treillis d'une ferme sont habituellement <strong>calcul</strong>ées <strong>de</strong> façon à ne pouvoir résisterqu'aux efforts normaux, sauf dans le cas d'excentrement au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> nœuds ; voir leparagraphe 5 ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous. Il convient <strong>de</strong> vérifier la résistance <strong><strong>de</strong>s</strong> barres comprimées auflambement dans le plan <strong>et</strong> hors plan. La résistance au flambement dans le plan doit être<strong>calcul</strong>ée avec une longueur <strong>de</strong> flambement L cr égale à 0,9 fois la longueur d’épure (0,9 L).Pour le flambement hors plan, il convient <strong>de</strong> prendre la longueur <strong>de</strong> flambement L cr commeétant égale à la longueur d’épure L. Une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription plus détaillée est fournie dans l'annexeBB <strong>de</strong> l'EN 1993-1-1 [1].5. ExcentrementLors <strong>de</strong> la conception d’un nœud <strong>de</strong> ferme treillis, l'objectif est d'assembler les barres <strong>de</strong> façonà ce que leurs axes passent par le centre du noeud. Cela n'est toutefois pas toujours possible,ce qui induit <strong><strong>de</strong>s</strong> efforts d’excentrement <strong>et</strong> entraîne <strong><strong>de</strong>s</strong> moments aux extrémité <strong><strong>de</strong>s</strong> barres, sil'on suppose que l'assemblage peut transm<strong>et</strong>tre <strong><strong>de</strong>s</strong> efforts autres qu'un effort normal ; c’est lecas, par exemple, d'un assemblage soudé. Un tel noeud est illustré à la Figure 5.1.Page 10


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUNeN + ΔNMe=ΔN⋅eFigure 5.1Exemple illustrant l'excentrement susceptible d’apparaître dans un nœud <strong>de</strong> fermeDans un tel cas, il convient <strong>de</strong> répartir le moment M e qui résulte <strong>de</strong> l'excentrement, à partségales entre les barres <strong>de</strong> la membrure comprimée, <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> l'assemblage, c'est à direque pour les diagonales <strong>de</strong> la ferme, seuls les efforts normaux doivent être pris enconsidération.6. Exemples : Assemblage <strong>de</strong> la ferme sur unpoteau <strong>et</strong> assemblage <strong>de</strong> ferme par raboutageDans la gran<strong>de</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, les assemblages ferme <strong>de</strong> <strong>toiture</strong> sur poteau sont <strong>de</strong> typearticulé. Ils peuvent par exemple être conçus comme illustrés à la Figure 6.1.Page 11


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EU7. Références[1] EN 1993-1-1, Calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> structures en acier. Règles générales <strong>et</strong> règles pour lesbâtiments.[2] EN 1993-1-3, Calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> structures en acier. Règles supplémentaires pour les profilés <strong>et</strong>plaques formés à froid.Page 13


<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>SN027a-FR-EUEnregistrement <strong>de</strong> la qualitéTITRE DE LA RESSOURCE<strong>NCCI</strong> : <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>calcul</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fermes</strong> <strong>de</strong> <strong>toiture</strong>Référence(s)DOCUMENT ORIGINALNom Société DateCréé par Jonas Gozzi SBIContenu technique vérifié par Bernt Johansson SBIContenu rédactionnel vérifié parContenu technique approuvé par lespartenaires :1. Royaume-Uni G W Owens SCI 23/05/062. France A Bureau CTICM 23/05/063. Suè<strong>de</strong> B Uppfeldt SBI 23/05/064. Allemagne C Müller RWTH 23/05/065. Espagne J Chica Labein 23/05/06Ressource approuvée par leCoordonnateur techniqueG W Owens SCI 14/08/07DOCUMENT TRADUITTraduction réalisée <strong>et</strong> vérifiée par : eTeams International Ltd. 24/10/06Ressource traduite approuvée par : A. Bureau CTICM 31/07/07Page 14

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!