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FOOTBALL LIGUE1ParisnesupporteplusLes violents affrontements de samedi entre supporters du PSG troublent la direction du club.COMMENT REDORER L’IMAGEdu Paris-Saint-Germain ? Quelquesannées en arrière, cette questionappelait essentiellement des solutionssportives. Depuis peu, elledégouline sur les supporters d’unmême club qui se battent désormaisentre eux avec une véritableconstance. Samedi dernier, aprèsNantes-PSG (0-0), sur une aire derepos de l’autoroute A 11, de violentsaffrontements ont ainsi opposéplusieurs dizaines de Tigris Mystic,membres d’une association qui, lorsdesmatches à domicile, siège dans levirage Auteuil du Parc des Princes, àUneairededéjà-vuDes habitués de la tribune Auteuil ont réglé leurs comptes sur une aire d’autoroute avec certainsde leurs homologues de Boulogne, samedi soir, au retour de Nantes.VARADES-LA BÉDOIRE –de notre envoyé spécialLES POMPES À ESSENCE fonctionnentencore mais l’aire deVarades-la Bédoire marche au ralenti.La station Total, dont le gérant aportéplainte, estfermée depuis deuxjours. À l’intérieur s’active uneéquipe de nettoyage. À l’extérieur,un large cordon plastique, des panneauxde bois en guise de baiesvitrées et des affichettes annonçantune « fermeture pour raisons desécurité » interdisent aux clientsd’entrer. Un salarié sort, indiquequ’on l’a prié de ne faire « aucuncommentaire ». Aucun commentairesur la soirée de samedi, lors delaquelle, sous l’œil de trois de sescollègues choqués, une énième rixeentre « supporters » parisiens a toutemporté.Il était un peu plus de 22 heures.Quatre heures plus tôt, à la mi-tempsde Nantes-PSG (0-0), Tigris d’Auteuilet « indépendants » de Boulogneavaient rejoué la première manchede leur affrontement à coups depoings et de fumigènes. Les CRSétaient vite intervenus pour étouffercet affrontement dans la tribune dela Beaujoire réservée aux visiteurs.Sur l’aire d’autoroute, à une cinquantainede kilomètres de Nantes,certains décidèrent de profiter duhasard et de disputer le matchretour. « Ils se connaissent tous »,relevait une source proche del’enquête. Ils se reconnurent donc.des « indépendants » de Boulogne,habitués du virage du même nom.Bilan : une station-service saccagée(voir ci-dessous), vingt-deux interpellationset cinq blessés légers.Hier, le président du PSG, PierreBlayau, faisait part de son indignationet de son désarroi. « Le problème,c’est que ces personnes seréclament d’associations de supportersqui ne les contrôlent plus,déplore le boss parisien. Noussommes dans une situation préoccupantequi n’a plus rien à voir avec leclub. Le PSG est pris en otage. » Etson image en est sérieusement écornée.Les incidents ont beau se produireà plusieurs centaines de kilomètresde Paris et de son stade, cesont des écharpes, des casquettes oudesmaillots aux couleurs duclub queportent les protagonistes de sesrixes. Qui ont souvent lieu après unmatch de leur équipe.Et Marseille arriveLa première fois, cette saison,remonte au déplacement du PSG auMans (0-0), le 24 septembre 2005.Pendant la rencontre, des bagarreséclatent après qu’un membre desTigris a essuyé une insulte racistevenue d’un « indépendant » de Boulogne.Au retour à Paris, dans la nuit,les deux groupes de supporterss’affrontent de nouveau devant leParc des Princes et, cette fois, lesconséquences sont plus graves : unadhérent de Boulogne tombe dans lecoma. Une semaine plus tard, lors dela réception de Nantes (2-0), plusieursdizaines de supportersde Boulogne,avides de vengeance, attendentl’arrivée de leurs ennemis àl’entrée du virage Auteuil. Le scénarioreste toujours aussi simpliste :bagarres, blessés (légers) et interpellations(85). Idem au retour de Toulouse(0-1), début janvier, quand desArrivés en voitures particulières, dessupporters d’Auteuil ont, semblet-il,repéré des gens de Boulogne quis’étaient arrêtés afin de faire descourses. Ils appelèrent des congénèrescirculant derrière eux à la rescousseavant d’entrer dans le vif dudébat. À l’empoignade verbale succédavite la bagarre, mêlant unebonne quarantaine de protagonistes.Deux voitures en payèrent leprix. La boutique n’y résista pas nonplus, le gérant ayant fermé les portessans congédier les supporters présentsà l’intérieur. Les vitres volèrenten éclat, les échanges furieux sepoursuivant même « jusque dans leschiottes », utilisant «piquets debois, barres de fer, cailloux divers »(machettes et haches ont été évoquéesmais la gendarmerie n’en apas saisi pour l’heure). Les plafonniersfurent éventrés ; les meublesréfrigérés renversés, les étalages,fournisseurs d’armes d’un soir,dévastés. Il faudra attendre l’inventairepour estimer précisément lemontant des dégâts.Cette bataille rangée, qui dura dequinze à vingt minutes, fit cinq blesséslégers (contusions diverses) parmiles « supporters ». Sur les lieuxvers 22 h 30, les gendarmes de Loire-Atlantique contactèrent leurs collèguesdu Maine-et-Loire, tout proche,pour arrêter les fuyards. Malgré ladispersion des convois en vued’Angers, la filature des véhicules etles barrages conduisaient à l’interpellationsans heurt de vingt-deuxTigris patientent gare d’Austerlitzpour cogner sur des abonnés de Boulogne.Leclub, lui, se retrouve piégé dans uncercle vicieux duquel il est difficile des’extirper. À gauche de la tribuneprésidentielle, les Tigris, l’une desassociations d’Auteuil, qui réunit denombreux jeunes de banlieues. À sadroite, les Boulogne Boys, sous lacoupe des « indépendants » auxidées ultranationalistes. La lutte depouvoir entre ces groupes atteintdésormais son paroxysme et la directiondu PSG cherche à endiguer leproblème.personnes au péage de Corzé et àMûrs-Erigné. Les enquêteurs disposentaussi de l’enregistrement vidéode la bagarre, durant laquelle lesagresseurs ont cependant pris le soinde masquer leurs visages. Une informationjudiciaire a été ouverte hierpour « violences et dégradations enréunion » et trois hommes, tousmembres du kop d’Auteuil, ont étédéférés hier après-midi devant lejuge Tchalian, les dix-neuf autresétant remis en liberté. Ce dernierdevait décider dans la soirée de leurmise en examen. Le parquet a requisà leur encontre un placement souscontrôle judiciaire.JEAN-DENIS COQUARD« Mais qu’est-ce que le club peutfaire face à un phénomène de société?»demande Jean-FrançoisMéaudre, président du directoire duPSG. Évidemment, il a bien quelquesidées en tête. « Oui, on travaille surcertaines mesures, comme procéderà la résiliation de la carte d’abonnésreconnus coupables d’agression,admet Méaudre. On regarde cequ’ont fait les Anglais et ce que fontles Espagnols. On doit rendre le Parcdes Princes le plus paisible possibledans le futur. C’est avant tout un travailde réflexion sur les prochainessaisons. Parce que, pour celle-ci, onVARADES-LA-BÉDOIRE. –Depuis presquedeux ans, quand desTigris Mysticsrencontrent desmembres du kop deBoulogne, ça peut fairedu grabuge. Cettestation-servicede l’autoroute A 11 peuten témoigner.(Photo Le Parisien)Depuis deux ans déjàest plus dans un travail de protectionà court terme. »Le très court terme correspond à lavenue de Marseille, dimanche.Depuis une quinzaine d’années, lesmatches entre le PSG et l’OM ontsouvent été sources de tension. Dansle contexte actuel, il n’y a plus unmais deux foyers de conflit. Entre lessupporters parisiens et leurs homologuesmarseillais, d’une part, etentre les Tigris et les « indépendants» de Boulogne, de l’autre. Uneréunion entre des dirigeants du PSGet les pouvoirs publics aura lieudemain pour déterminer les besoinsen force de l’ordre pour ce match.Du côté de la préfecture de police deParis, on assure qu’une augmentationdes effectifs n’a pas encore étéenvisagée. Lors d’un match dit« normal » du PSG, 500 CRS et gendarmesmobilessont mobilisés. C’estpresque le double pour la réceptionde Marseille. En revanche, le club dela capitale devrait faire appel àdavantage de stewards à l’intérieurdu Parc des Princes pour prévenird’éventuels dérapages. Sa direction,elle, s’avoue cependant troublée parl’origine de ces incidents. Méaudreconclut : « À partir du moment oùc’est aussi récurrent, on se demandequand même quelles en sont lescauses réelles. »DAMIEN DEGORRE1 er mai 2004 (L 1 : Strasbourg-PSG,0-0) : des affrontements opposent dessupporters du PSG. Le club parisien estd’abord condamné à disputer son premiermatch à domicile de la saison2004-2005 à huis clos avant qu’uneproposition de conciliation du Comiténational olympique et sportif français(CNOSF) ne transforme cette sanctionen amende de 50 000 euros assortied’une interdiction de tout déplacementde supporters à Strasbourg lorsde cette nouvelle saison.3 mai 2004 : le trésorier des BoulogneBoys est agressé au couteau, à sondomicile, par trois individus cagoulés.24 septembre 2005 (L 1 : Le Mans -PSG, 0-0) : des bagarres éclatent entreTigris et Boulogne Boys durant lematch. Au retour, à Paris, devant unparking situé au pied du Parc desPrinces, une quarantaine de Boysattendent les Tigris pour en découdre.Ces nouvelles échauffourées causentla grave blessure d’un membre desBoys. Un ultra des Tigris sera condamnéà cinq mois de prison avec sursis.C’est le début de l’engrenage.1 er octobre 2005 (L 1 : PSG-Nantes,2-0) : des incidents ont lieu, près duvirage Auteuil, entre supporters de lamouvance « indépendante » et lesTigris, aboutissant à quatre-vingt-cinqinterpellations.16 octobre 2005 (L 1 : Marseille-PSG, 0-1) : le car des membres desTigris, attenduà un péage par des BoulogneBoys, est caillassé. Plusieursvitres sont cassées mais il n’y a pas deblessé. La nuit précédente, des incidentss’étaient produits près du Parcdes princes, ou quelques Tigris furentpris à partie par une trentaine de supportersréputés durs du kop de Boulogne.Pas de blessés.21 octobre 2005 : des individuss’introduisent par effraction dans leParc des princes pour y dégrader desfresques taguées dans les coursives duvirage Auteuil.22 octobre 2005 (L 1 : PSG-Nancy,1-0) : s’il n’y a pas d’affrontementsdirects entre groupes de supporters,des tensions sont palpables auxabords du Parc, à l’entrée du virageAuteuil, alors que Nicolas Sarkozy,ministredel’Intérieur,est présent.Plustard dans la soirée, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), des règlements decomptes ont lieu au local des Tigrisentreces derniers etdes membres de laCasualFirm,une des mouvances hooligansdu kop de Boulogne. Pas de blessémais une interpellation et plusieursplaintes pour dégradations.30 octobre 2005 (L 1 : Auxerre-PSG,2-0) : usages de fumigènes, lancementsd’objets et échauffourées, dansles tribunes et aux abords du stade– entre « indépendants » et BoulogneBoys, d’un côté, et Tigris, de l’autre –,sont à l’origine d’une dizaine de blessés,alors que deux supporters sontarrêtés. En comparution immédiate, lelendemain, ils sont condamnés par letribunal correctionnel d’Auxerre à, respectivement,six mois de prison, dontdeux ferme avec mandat de dépôt, etsix mois avec sursis. Le premier estcomplètement interdit de stade pourune durée de cinq ans. Le second nepourra plus assister à un match du PSGpendant cinq ans.20 novembre 2005 (L 1 : Bordeaux-PSG, 0-2) : des échauffourées éclatentdans la tribune réservée aux supportersparisiens après que des BoulogneBoys ont cherché à arracher la bâchedes Tigris.3 décembre 2005 (L 1 : Lyon-PSG,2-0) : peu avant le coup d’envoi, desmembres des Tigris croisent, dans lescoulisses de Gerland, des membres dela mouvance « indépendante ». Il fautl’intervention des forces de l’ordre etdes stadiers du PSG pour éviterl’affrontement. Ni blessés ni interpellations.21 décembre 2005 (L 1 : Toulouse-PSG, 1-0) : des bagarres opposentdevant les guichets du Stadium unequinzaine de membres des Tigris à unetrentaine de Boulogne Boys, renforcéspour l’occasion par un groupe d’ultrastoulousains, et se poursuivent dans lestade.7 janvier 2006 (Coupe de France :Vermelles-PSG, 0-4) : le car des Tigrisest attaqué peu avant son arrivée àBollaert par une cinquantaine de BoulogneBoys, Karsud (Auteuil) et « indépendants». Des projectiles sont lancéssur le pare-brise et des drapeauxsont dérobés dans les soutes.4 février 2006 (L 1 : PSG - Saint-Étienne, 2-2) : une heure avant lematch, à une sortie de métro proche duParc des princes, une violente bagarreimpliquant environ cent cinquantepersonnes oppose des Tigris à ungroupe composé de Karsud, de BoulogneBoys et d’« indépendants ». Unesoixantainede Tigrissont interpellésetremis en liberté.STRASBOURGRendez-vousGinestet-Keller« Avec Marc Keller, on doit se voirdans les quinze jours pour clarifier lasituation. » Tels étaient les proposde Philippe Ginestet, le président deStrasbourg, il y a… quinze jours.L’heure du rendez-vous a doncsonné,cequeconfirmel’actueldirecteur général du club : « Je vaisrencontrer Ginestet cette semaine. »Pas un mot de plus. L’issue del’entrevue ne fait pourtant aucundoute. Marc Keller signifiera sonintention de quitter le club à la finde la saison car on ne voit pascomment les deux hommes, en dépitd’une relation qui s’est assagie cesderniers temps, pourraientcollaborer sereinement dans ladurée. « Il faut qu’il y ait unesymbiose totale, une vision deschoses commune entre lesresponsables », nous avait déclaréGinestet. Un avis partagé par Keller.Comme c’est loin d’être le cas, il estfacile de prévoir l’annonce d’unerupture définitive. Keller est courtisépar des clubs français et allemands.Pour Ginestet, l’heure d’une granderéorganisation se rapproche.–J.-M.B.■ SAISON TERMINÉE POURGAMEIRO. – Kevin Gameiro, lejeune attaquant strasbourgeois(18 ans) blessé contre Troyesdimanche (2-0), est victime d’unerupture des ligaments croisés dugenou gauche. Ausculté par leprofesseur Jaeger, il sera opérédemain. Sa saison est terminée.–P.Mu.Govou outtrois semainesGérard Houllier avait accordé48 heures de repos à lademi-douzainedeprosrestésàLyonà l’issue du match perdu contreRennes (1-4). Une pause fatale àSidney Govou, qui s’est luxé l’épaulegauche en glissant dimanche chezdesamis.Ilestarrêtépourtroissemaines environ. – C. C.■ UTAKA INCERTAIN CONTRESTRASBOURG. –Auteurdedeuxtriplés en huit jours en Championnat,l’attaquant rennais John Utakasouffre d’une plaie à hauteur dutendon d’Achille droit après un coupde Cris. Il restera aux soins ces deuxjours. Sa participation au matchcontre Strasbourg, samedi, dépendd’unecicatrisationrapide.–J.-D.C.■ RACISME : ZORO SOLIDAIRED’ETO’O. – Marc Zoro, défenseurivoirien évoluant à Messine, aexprimé hier sa solidarité enversSamuel Eto’o, l’attaquantcamerounais du FC Barcelone qui avoulu quitter le terrain en raison decris racistes samedi à Saragosse, enChampionnat (2-0). «C’estincroyable, ce qui est arrivé àSaragosse. Certaines personnesn’ont pas encore compris le messageque nous sommes tous les mêmes.MonamiEto’oamonsoutientotal », a déclaré Zoro, qui avait luiaussi voulu quitter un match contrel’Inter, en novembre, lorsqu’il étaitla cible d’insultes racistes. Hier, laCECRA, une organisation espagnoleantiraciste, a appelé les joueurs àretarder de cinq minutes le coupd’envoi des matches deChampionnat du week-end prochainpour réclamer des actions plusefficaces contre le racisme dans lesstades.■ NATIONAL(22 e journée, matchenretard).– AUJOURD’HUI, 19 h 30 :Moulins (19) - Niort (3).■ PORTUGAL (24 e journée, matchdécalé).– HIER : Braga - Rio Ave, 5-0.À l’issue de ce match, Braga est 3 e avec47 points et Rio Ave 13 e avec 26 points.■ MATCHES AMICAUX.–AUJOURD’HUI : Islande - Trinité-et-Tobago (à Londres) ; Bosnie-Herzégovine- Japon (à Dortmund [ALL]) ; Roumanie-Arménie(à Nicosie [CHY]) ;Chypre-Slovénie ; Grèce-Bélarus (àLimassol [CHY]) ; Finlande-Kazakhstan (àLarnaca [CHY]) ; Algérie - Burkina Faso (àRouen, 20 heures, Eurosport).MARDI 28 FÉVRIER 2006 PAGE 7

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