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PARTENAIREOFFICIEL DES 3

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FOOTBALLALLEMAGNE, ANNÉE ZÉROLa peur du videÀ moins de trois mois de sa Coupe du monde, l’Allemagne, qui reçoit ce soir les États-Unis, est à la recherche de son glorieux passé.Une équipe nationaleen plein doute,un sélectionneur critiqué,des clubs presque touséliminés des Coupesd’Europe, et pourcouronner le tout,des affaires de matchestruqués. Alors ques’annonce « sa » Coupe dumonde, l’aigle allemandet son football battent del’aile, loin de l’arroganced’antan. Inquiétant.DORTMUND – (ALL)de notre envoyé spécialPAULE, LA NOUVELLE mascotte dela Fédération allemande, est un petitaigle espiègle et sympathique. Unedéclinaison rassurante et sourianted’un emblème autrefois symboled’arrogance et de toute-puissance.Lors de sa première apparition officielle,avant-hier, dans une concessionautomobile de Düsseldorf, Paulen’a pas franchement suscité l’enthousiasme.Comme pour conjurer unmauvais sort, un confrère s’estdemandé à haute voix si le gentilrapace avait été vacciné contre lagrippe aviaire…Cette forme de dérision situe le climatdans lequel baigne la Nationalmannschaft,et autour d’elle toute unenation, à moins de quatre-vingts joursde l’ouverture de la Coupe du monde.Dans un pays rentré dans le rang, lepessimisme s’est insinué et a patiemmentgrignoté les certitudes, écornéles clichés. Exemple significatif dudéclin du « modèle allemand », en2005, le nombre des naissances esttombé à son niveau le plus bas depuisl’après-guerre (686 000). Autresindices de la montée de la morosité,l’Allemagne compte 5 millions de chômeurs.Dans certains « Bundesländer», des employés des servicespublics sont en grève depuis sixsemaines parce qu’ils n’acceptent pasune augmentation de leur temps detravail hebdomadaire (de 38,5 à40 heures) sans compensation financière.Parenthèse sacrée et rituelle, la Bundesligaest insensible à l’usure etsemble déconnectée de cette dureréalité sociale. La moyenne de fréquentationdes matches de PremièreDivision (38 057 en 26 journées) aencore augmenté par rapport à la saisondernière. Mais cette assiduitépopulaire, aussi historique que culturelle,n’est-elle pas une façon de fuirl’évidence ? Dans un parfait mimétismeavec son voisin français, le footballtraîne aussi son lot d’affaires et derévélations malodorantes. Des événementsrécents le prouvent, l’activitésouterraine de la mafia des paris esttoujours aussi intense, un an aprèsl’affaire Hoyzer (voir page 2). Plusgrave encore, la police criminelle deBielefeld enquête sur le versement de580 000 euros qui aurait pu servir àfausser le résultat de la rencontre –décisive pour le maintien – entre leBayer Leverkusen et Arminia Bielefeld,le 4 mai 2003. Quelques joursplus tard, Rainer Calmund, l’ex-managerXXL du Bayer, a signé troischèquesd’un montant équivalent à unintermédiaire pour financer uneoption d’achat sur deux joueurs croateet serbe.Sur le terrain, cette tendance dépressionnairese traduit par un doubleconstat d’échec : Schalke 04 est le seulKlinsmann, homme du mondeDebout dans la tempête, le sélectionneur allemand assume son éloignementet ses méthodes.À LA FIN D’UN LONG ENTRETIEN,l’année dernière, au cœur de la Coupedes Confédérations, Jürgen Klinsmannavait conclu, dans un large sourire :« Vous savez, le monde est beaucoupplus petit qu’on ne croit. » Il étaitconvaincant dans sa façon de parler dela Californie, où il vit avec sa femme etson fils, comme si c’était là, de l’autrecôté de la rue. J’y vais et je reviens,dites-moi où est le problème. Le problème,lui a-t-on fait savoir, c’est quela rue est large comme un océan, ajoutéà l’étendue des États-Unis. Le sélectionneurallemand en souriait : «Jeviens en Allemagne deux fois par mois.J’ai un bureau chez moi, je vois lesmatches de Bundesliga à la télé, mesadjoints sont sur les stades. Quelquepart, ça me permet d’avoir du recul. »Au terme « recul », beaucoup préfèrent« éloignement », voire « distance», et pas seulement géographique.Ainsi, la façon qu’a eueKlinsmann de sauter le rendez-vousdes entraîneurs participant à la prochaineCoupe du monde, à Düsseldorf,a provoqué la colère publique de FranzBeckenbauer, le président du comitéd’organisation. Klinsmann s’en estexpliqué, sa mère l’ayant rejoint aumême moment en Amérique pour unecérémonie en souvenir de son père.« Un congrès de la FIFA, a fait comprendre“Klinsi”, reste moins importantque la famille. » C’est plus quecompréhensible, mais, à trois mois dela Coupe du monde, dans un paysentièrement tourné vers l’événement,club de Bundesliga qualifié pour lesquarts de finale d’une Coupe d’Europe(celle de l’UEFA) et l’Allemagnetremble à l’idée de subir un nouvelaffront face aux États-Unis, troissemaines après le désastre de Florenceface à l’Italie (1-4).« Peut-on dire que les États-Unis,classés au cinquième rang du classementFIFA, font partie des nationsmajeures du football ? » La question,perfide, n’a pas manqué d’être poséeà Jürgen Klinsmann, l’entraîneurd’une équipe nationale qui n’a plusbattu un «grand»depuis le 7 octobre2000 (l’Angleterre, 1-0, à Wembley).Que le sélectionneur allemand ait étécontraint d’y répondre sans s’effaroucherni esquisser la moindre grimacesouligne l’étendue de la défiance àson égard. « Les États-Unis ont beaucoupprogressé, a répondu un Klinsmannaux traits tirés et au visageamaigri.Mais on nepeut quandmêmepas les placer au niveau de la Franceou du Brésil. »Triple championne du monde (1954,1974 et 1990), finaliste en 2002,l’Allemagne en est réduite à scruter unprobant succès face aux États-Unispour ne pas s’enfoncer dans la crise.Pour situer l’origine du mal, les glorieuxanciens déplorent « des vertusoubliées ». « La société allemande achangé, souligne Toni Schumacher, legardien de but de l’équipe d’Allemagnelors de la fameuse demi-finalede Séville en 1982. De mon temps, lesgens se retrouvaient dans notre forcede caractère, notre volonté, notredétermination. Ce n’est plus le casaujourd’hui. »Klinsmann sur le grilKarl-Heinz Rummenigge, le présidentdu Bayern Munich, est persuadé quel’Allemagne a raté une marche. «De1990 à 2000, nous avons négligé laformation, assure-t-il, nous avons cruque la réunification allait suffire pournous doter de joueurs de qualité.Nous enpayonsle prix aujourd’hui. Lagénération des Beckenbauer, Breitner,Netzer incarne le succès et laréussite. Ballack ou Kahn, nos starsd’aujourd’hui, appartiennent à unegénération qui connaît des problèmes.Depuis1996,nous avons perducette confiance en nous et nousn’avons plus autant de talents individuelssur le terrain. Nous essayonsdonc de compenser par de l’euphorieet de la motivation. Mais je pense quele plus dur est derrière nous. »Affectueusement surnommé « GrinsiKlinsi » en raison de son éternel souriresur son visage d’ange, Klinsmannest le gestionnaire malgré lui de cedéclin. Son empressement à allerrejoindre sa famille en Californie, où ilvit, après la débâcle italienne, sonabsence lors du séminaire des entraîneursqualifiés pour la Coupe dumonde, voilà quinze jours, ce détachementapparent, ont provoqué lacolère de la presse. Et déclenché lecourroux de Franz Beckenbauer,l’omnipotent président du comitéd’organisation du Mondial 2006. Ledébat a même tourné à l’affaired’État. La semaine dernière, à l’issued’un dîner (prévu de longue date),Angela Merkel a publiquement affichésonsoutien à Klinsmann dans unesorte d’appel à l’unité nationale. «Jesuis convaincue qu’il est sur la bonnevoie avec son équipe », a déclaré lachancelière de la République fédéraled’Allemagne. « L’ensemble du gouvernementest avec vous », a-t-elleajouté à l’adresse du sélectionneur.« La pression, quelle pression ? »s’est étonné Jürgen Klinsmann aumoment d’évoquer les enjeux de laALLEMAGNE - ÉTATS-UNISUne déroute à effacerl’affaire a pris une dimension considérable.Les députés s’en sont emparésetla chancelière Angela Merkel en personneestintervenue pourcalmerle jeuet assurer l’ancien buteur de la Nationalmannschaft(47 buts en 108 sélections)de son soutien : « L’ensemble dugouvernement est avec vous. »Wenger : « Il saurautiliser la critique »On sait pourtant que, même sansl’appui du premier personnage del’État, Klinsmann resterait droit dansses bottes. Il peut se le permettre pouravoir posé ses conditions avant des’engager. Les entraîneurs physiquesaméricains, le psychothérapeute, lesrassemblements au cœur des grandesvilles, les rencontres avec des philosopheset des artistes, les arrivéesd’Oliver Bierhoff comme manager etde Joaquim Löw, son adjoint, les communicationspar e-mails, tout étaitdans son projet. La Fédération l’a entérinéles yeux fermés. Elle ne s’est finalementopposée qu’à l’arrivée de BernhardPeters, un entraîneur de hockeysur glace, au poste de directeur techniquenational, lui préférant MathiasSammer.Tout cela en dit long, pourtant, sur leregard que pose Klinsmann sur lemonde et le football. Décalé, sansdoute, ouvert sur les autres, détachéde toute contrainte, quand bien mêmeon lui a mis une « task force » chargéede l’encadrer dans les pattes. Il faitavec, sans dévier sa course. Et il iradonc au combat mondial avec l’idéeoriginelle : « Donner du plaisir, attaquer,marquer des buts, plutôt un 5-4qu’un 1-0. » Cela avait plu lors de laCoupe des Confédérations. Mais,depuis la correction (1-4) reçue à Florence,contre l’Italie, le 1 er mars dernier,la presse se déchaîne. Klinsmannfait celui qui ne s’inquiète pas. Il laissedire, garde sa confiance aux jeunes etcontinue d’oublier Christian Wörns, leLA QUESTION DU JOURL’Allemagne, à domicile,gagnera-t-elle une quatrièmeCoupe du monde cet été ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.frentre16heureset22heuresouenvoyezOUIouNONparSMSau 61008 (0,34 euro + coût de un SMS).Le 1 er mars dernier à Florence, l’Allemagne de Michael Ballack (au centre) était humiliée par l’Italie de Fabio Cannavaro (à gauche) et Andrea Pirlo (4-1). Difficileà digérer pour la nation organisatrice à trois mois de l’événement. (Photo Pics United/Presse Sports)rencontre de ce soir. « Elle n’est pasquantifiable. Nous traversons unepériode de turbulences mais nous nenous prenons pas la tête. Les discussionset les controverses, ce n’est pasnotre truc. Nous, ce qui nous intéresse,c’est d’être prêts le 9 juin… »Manager du Bayern et porte-parolede la task force qui encadre l’équipenationale, Uli Hoeness a pourtantdéjà prévenu.Si l’Allemagne n’estpasà la hauteur au cours de ce derniermatch de préparation à domicile, ilannonce d’« énormes discussions ausujet de Klinsmann ».ÉRIC CHAMPELAUJOURD’HUI, 20 H 30, À DORTMUND,WESTFALENSTADIONALLEMAGNE : Kahn – Owomoyela, Mertesacker, Metzelder, Lahm – Kehl, Schneider,Borowski, Ballack – Asamoah, Klose. Entraîneur : J. Klinsmann.ÉTATS-UNIS: Keller – Pearce, Gibbs, Pope, Cherundolo– Convey, Klein,Mastroeni,Olsen – Johnson, Tweilman. Entraîneur : B. Arena.Arbitre : M. Fröjdfeldt (Suède).DOUZE MATCHES, onze victoires, un nul, aucune défaite, 54 buts marqués,6 encaissés : depuis 1935, l’Allemagne n’a jamais perdu à Dortmund. Ce remakedu quart de finale de la Coupe du monde 2002 face aux États-Unis (victoire del’Allemagne 1-0) est justement l’occasion de démontrer que l’Allemagne saitencore gagner. Après la débâcle de Florence, le 1 er mars (1-4), c’est la dernièresortie de la Mannschaft avant la communication de la liste des 23 sélectionnés, le15 mai. « Je ne me fais aucun souci, le football allemand peut évoluer au plus hautniveau », a assuré Miroslav Klose, le meilleur buteur de la Bundesliga (18 buts).Face à une équipe américaine très mixte et privée de ses joueurs majeurs évoluanten Europe (Beasley, McBride, Reyna, Lewis, Onyewu), l’Allemagne sera égalementdiminuée. Deisler (qui va être opéré du genou et sera absent six mois), Frings(mollet), Hanke (bassin), Kuranyi (genou) et Huth (que Chelsea n’a pas libéré) sontabsents alors que Kahn, comme prévu, retrouvera sa place dans les buts. – E. C.défenseur de Dortmund. Mêmeaujourd’hui, et il faut le faire, parcequ’on annonce une belle bronca, cesoir, au Westfalenstadion, où l’Allemagneaffronte les États-Unis, patrienatale contre terre d’adoption.Homme du monde, grand voyageur (ila joué à Stuttgart, au Bayern, à Monaco,à la Sampdoria, à Tottenham), cefils de boulanger de quarante ans, PDGd’une société de conseil aux États-Unis, est surtout resté le même en passantdu statut de joueur à celuid’entraîneur. Intransigeant, il imposeses idées.ArsèneWenger, qui a étésonentraîneur en Principauté, se souvient« d’un joueur très exigeant envers luimêmeet envers les autres ». « Je nepensais pas vraiment qu’il deviendraitentraîneur. À l’époque, il était un peurêveur, porté sur l’écologie, différent.» Mais aussi : « Intelligent, extraverti,moderne.Jene m’enfaispas troppour lui et l’équipe d’Allemagne. J’aientrevu beaucoup de promesses à laCoupe des Confédérations. Les critiquesqu’on entend sont celles d’uneopinion et d’une presse qui angoissent.C’est toujours pareil quand unenation joue à domicile. Mais, vous verrez,les Allemands seront là. À Florence,ilsont perduun match amical demilieu de semaine. Ce n’est pas siimportant. »Klinsmann, lui, se répète : « Je veuxaller en finale. » « En interne, c’est unrassembleur, souligne Wenger. Il saurautiliser la critique. »JEAN-MARC BUTTERLINMERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 3


FOOTBALL COUPEDEFRANCE(huitièmesdefinale) COLMAR (CFA 2) - RENNES : 1-4Le rêve a duré une heureColmar a résisté soixante-six minutes avant de plier devant la supériorité rennaise, matérialisée par quatre buts d’Utaka.COLMAR - RENNES :1-4 (1-1)Temps frais et pluvieux. Pelouse correcte.10 700 spectateurs. Arbitre :M. Cailleux. Buts. – COLMAR : Bader(45 e ) ; RENNES : Utaka (3 e ,66 e ,69 e ,72 e ). Avertissements. – Colmar :V. Milliet (62 e , main volontaire) ;Rennes : Perrier-Doumbé (37 e , accrochagesur Mastroianni).COLMAR : C. Milliet – Nemouchi,Enama, V. Milliet, Bikaï (Heitzmann,61 e ) – Bader (Somphouchanh, 71 e ),Dupéroux, Kalathung (Ignatowicz,80 e ), Kittler (cap.), Mastroianni –Rodriguez. Entraîneur : D. Lihrmann.RENNES: Pouplin – Perrier-Doumbé,G. Bourillon, Mensah (Mbia, 75 e ),Edman – Gourcuff (J. Faty, 75 e ),E. Didot (Sorlin, 56 e ), Kallström –Briand, Monterrubio (cap.) – Utaka.Entraîneur : L. Bölöni.MULHOUSE. – Lauréat du trophée UNFP -Canal + - « L’Équipe » du joueur du mois de février,après ses deux triplés réalisés face à Lens et Lyon,John Utaka (maillot blanc, sur la gauche) manifestesa joie après le premier de ses... quatre butsinscrits hier face à Colmar.(Photo Jean-Louis Fel)NANTES - DIJON (L 2) : 3-0Nantesassure le coupMULHOUSE –de notre envoyé spécialLES VERTS DE COLMAR n’ont pas àrougir. Ils ont quitté la Coupe deFrance un soir de pluie, mais n’aurontpas de tristesse à nourrir pour autant.Ils ont donné tout ce qu’ils avaient eneux, de force, de courage et, par instants,de talent. Pendant plus d’uneheure, ils pourront même se vanterd’avoir fait rêver le stade de l’Ill, quin’avait plus connu une telle affluencedepuis la saison du FC Mulhouse enPremière Division, en 1989-1990.Mais hier, ils sont tombés sur plusforts qu’eux, épuisés par les efforts etlaminés par un John Utaka absolumentinsatiable en ce moment (voirpar ailleurs), auteur des quatre butsde son équipe. Il n’y avait donc nulregret dans la voix de Dominique Lihrmann,l’entraîneur de Colmar, mais« la fierté d’avoir offert une grandefête qui a mobilisé tout le Haut-Rhin.Ce soir, on a vu la différence entre uneéquipe de L 1 qui a su nous respecteret des amateurs qui s’étaient préparésle mieux possible. »Le grand mérite des Colmariens,avant le feu nourri des Rennais entrela 66 e et la 72 e minute, aura été de seremettre du pire début de match quipouvait leur arriver, exactement lecontraire de ce qu’ils avaient souhaité.Sur un centre de la droite deMonterrubio, Enama glissait et dévissaitson dégagement. En essayant derattraper le coup, le défenseur camerounaisse faisait contrer par Utaka, àl’affût, qui ouvrait la marque. Aprèstrois minutes de jeu, on crut bienassister déjà au début de la fin.D’autant que les Rennais maîtrisaientl’affaire. Sans éclat, certes, perdantdes ballons face à l’acharnementalsacien, mais avec du métier quandmême. C’était une paisible domination,marquée par une reprise tropenlevée de Gourcuff (16 e ) et un joliretour d’Enama dans les pieds deBriand (29 e ). Cela avait l’air facile, unpeu trop peut-être.Les Colmariens, petit à petit, revinrenten effet dans la partie. Le milieudes verts, porté par l’excellent Kalathung,mais aussi par Dupéroux,Kittler et les déboulés de Mastroiannià gauche, se mit à harceler le porteurdu ballon rennais. Un coup franc côtégauche de Kittler mettait Pouplin endifficulté (39 e ). Sur le contre, Didot,servi plein axe par Utaka, frappait surle poteau. Le ciel commençait peutêtreà veiller sur Colmar. Voire à lechérir lorsque François Bader se lajouait Gerd Müller en pleine surface.Lihrmann : « Utaquatre,Colmar un »L’ancien Mulhousien, héritant d’uncentre de Mastroianni, contrôlait dosau but du pied gauche, pivotait, tiraitdu droit et égalisait avec l’aide dupoteau (45 e ). Bader fêta son onzièmebut dans la compétition en se précipitantvers la tribune Frédéric Johansen,qui chavira. La mi-temps arriva sur unair de chaudron, dix mille voix chantant« Allez les verts ». Mais déjà,Bader l’avouera plus tard, Colmarcommençait à tirer la langue : « J’aicouru comme un fou après le but maisje n’en pouvais plus. À la mi-temps,l’épuisement nous avait gagnés. »Bader quittera d’ailleurs le terrain à la77 e minute, vaincu par les crampes. Àcet instant, les carottes étaient déjàcuites. Car Utaka était encore passépar là pour inscrire trois nouveauxbuts. D’abord du plat du pied sur uncentre de Kallström, involontairementprolongé par Briand (66 e ).Ensuite, au terme d’un nouveaucentre, de Monterrubio cette fois(69 e ). Enfin, sur un très long ballon deMensah, il se retrouvait seul dans lasurface et trompait Christophe Milliet(72 e ). L’affaire était pliée en sixminutes par un Nigérian sans pitié.Rennes, très sérieux, conduit par unbrillant Kallström, aura dominé cetteseconde mi-temps de la tête et desépaules, ajoutant avec un grand professionnalismeune victoire de plus àsa belle série (cinq succès d’affilée enL 1). « Utaquatre, Colmar un », résumaitun Dominique Lihrmann ne perdantpas son humour et certain quel’aventure servira : « La Coupe deFrance a fait gagner trois annéesd’expérience au club. »JEAN-MARC BUTTERLINUtaka,modeste canonnierTROIS BUTS CONTRE LENS le18 février, trois à Lyon la semaine suivante,quatre à Colmar hier pour troisscores identiques (4-1) : John Utakaaffole les compteurs en ce débutd’année 2006, se jouant des stars lyonnaisescomme des vaillants amateursalsaciens. Hier encore, malgré toutesles prudences que les Colmariensavaient à son égard, le Nigérian a étéintraitable.Il aurait donc pu, à juste titre, se pavaneren héros après le match. Ce n’estpas son genre : « Je dis toujours que cequi arrive est le résultat d’un travailcollectif et que j’en profite, c’esttout. » Contre Colmar, Utaka a utilisétoute la palette de l’attaquant : renardpour profiter de la glissade d’Enama(3 e ) ; vigilant quand il reprend lafrappe manquée de Briand (66 e ) ; placide,du plat du pied sur un centre deMonterrubio (69 e ) et puissant après unlong dégagement de Mensah poursemer toute la défense alsacienne(72 e ). Un registre complet chez unjoueur que Rennes a décidé de conserverla saison prochaine et qui rendhommage à l’adversaire : « Ça n’a pasété si facile que ça. On pensait avoirfait le plus dur en marquant vite maisColmar s’est accroché et a rendu leschoses plus difficiles. C’est notresérieux, en seconde mi-temps, qui afait la différence. »Le voilà en quarts de finale : « Maintenant,ça serait bien d’aller au bout. Onestdans unebonnesérieen cemomentet il faut en profiter. » Un sourire,il s’en va. Bravo l’artiste. – J.-M. B.NANTES - DIJON : 3-0 (1-0)Tempsfrais.Pelousegrasse.13 278spectateurs.Arbitre:M.Thual.Buts:Pierre(42 e ),Oliech(85 e ), Quint(90 e + 3).Avertissements.–Dijon:Asuar(30 e ,croc-en-jambesurFaé), Vosahlo (67 e , accrochage sur M. Diallo), Linarès (88 e , semelle sur Faé).NANTES : Landreau (cap.) – Pierre (Delhommeau, 75 e ), Cetto, Guillon, Signorino –Toulalan, Rossi (Oliech, 83 e ), Faé, Quint – Da Rocha (Bamogo,88 e ), M. Diallo. Entraîneur: S. Le Dizet.DIJON : Perraud – Ponge, A. Ba (cap.), Vosahlo, Kajima– Asuar, Livramento, Larcier(Laurent, 61 e ), Masson (Linarès,82 e ), Avezac (Mangione, 46 e ) – Estevès.Entraîneur :R. Garcia.NANTES –de notre correspondantpermanentLA RÉBELLION a porté Nantes enquarts. Et c’est logique. Les Canarisn’ont certes pas retrouvé leurs ailes,prudents, crispés, créant peu debrèches dans le bloc dijonnais etconsumant trop vite leur allant initialpour animer durablement leur partition.Ils ont cependant mis assez decœur et d’énergie pour passer leursmoments faibles sans autre frissonqu’une terrible reprise d’Estevès,effleurée par Landreau sur son poteauavant que Vorsahlo, surpris, ne puissediriger sa tête (28 e ).Une occasion brûlante qui intervint à0-0. « Vous n’allez retenir que ça ? » ,interrogea, agacé, Serge Le Dizet.« C’est le tournant du match avec leurbut juste avant la mi-temps, releva, enécho, son homologue, Rudi Garcia.Dommage. Je pense qu’il y avait mieuxà faire. »Mené après une déviation de la tête deCetto poussée du nez par Pierre (42 e ),Dijon ne mit pourtant plus guère lecrampon à la fenêtre de Landreau. LesBourguignons n’aiment décidémentpas l’Ouest puisque c’est à Lorient(0-1, le 17 février) qu’ils ont connu leurseul autre revers en 2006. Nantes maîtrisaitsans parvenir à huiler son jeupour boucler l’affaire, sous les siffletsimbéciles d’une partie de la Beaujoireenvers Delhommeau, tardivemententré en jeu (75 e ). Et attendit les cinqdernières minutes pour enfoncerDijon. Oliech s’en chargea d’une ruaderageuse qui laissa Ba et Perraud sansréaction (2-0, 85 e ) et Quint mit la cerisesur un mouvement d’école dans lesboulevards de fin de soirée (3-0,90 e + 3).Le Dizet n’était pas enclin à mettre desbémols : « Le contexte était très lourd,avec une grosse pression sur ce match.On a vu des choses intéressantes. Lavictoire a été longue à se dessiner,mais on gagne 3-0 contre une bonneéquipe de Dijon à l’aise à l’extérieur.C’est positif. » Ça permet surtout àNantes d’entretenir sa flamme. –J.-D. C.■ CONTUSION POUR PIERRE. – Pierre, sorti à la 75 e minute, souffre d’unecontusion à la clavicule gauche. Il passera des examens aujourd’hui. – J.-D. C.VITRÉ (CFA) - LILLEVitré, en son miroirBattu par l’AC Ajaccio il y a trois ans, le club breton espère montrer,contre Lille, qu’il a bien grandi.AUJOURD’HUI, 20 HEURES, À RENNES,STADE DE LA ROUTE-DE-LORIENTASVITRÉ:Chevrollier(1)–Morisseau(2),Brard(4),Gomis(5),Jouvrot(3)–Koffi(7),Moro (6) – Courteille (8) (cap.), David (10), Cabioch (11) – Guiriec (9). Remplaçants :Viseux(g.)(16),B.Diawara(12),Messé(13),Le Mat(14),Fall(17)ouMoustapha(15).Entraîneur : J. Cloarec.LILLE : Malicki (1) – Chalmé (2), Plestan (4), Schmitz (5), Tafforeau (2) – Dumont (6)(cap.), Franquart (8) – Mirallas (7), Gygax (10), Dernis (11) – Fauvergue (9).Remplaçants : Sylva (g.) (16), Lichtsteiner (12), Debuchy (13), A. Keita (14),Odemwingie (15). Entraîneur : C. Puel.Arbitre : M. Ruffray.VITRÉ CONNAÎT DÉJÀ la Route-de-Lorient, le club de L 1, les parures enville, la fête… et la défaite. Il y a troisans, promu en CFA, il avait échoué, unpoil timide, contre l’AC Ajaccio (1-3) àRennes en trente-deuxième de finale.Cette saison, le même stade l’attend.L’AS Vitré a cependant innové : elleretrouvera un Lille costaud et ce seradeux crans plus loin, en huitième cettefois. Comme un indice de sa progression.« On le vit comme une récompense,reconnaît Jean-Luc Texier, leprésident du club. On a su être patient,ne pas tout brusquer. Ce parcoursmontre que le travail paie. »En 2003, ces autres Sang et Or étaientredescendus illico en CFA 2. En maidernier, ils ont grimpé à nouveaul’échelon CFA. En s’y sentant plus àleur aise.« On atiréles enseignementsdenotrepremière expérience, poursuitTexier. On est passés d’un fonctionnementamateur à un fonctionnementtendant au semi-professionnalisme.On a structuré le club, sa gestion, sonorganisation. » Le budget a forci(335 000 ✴ il y a trois ans, 500 000 ✴aujourd’hui), le projet sportif – leNational à moyen terme – se met enplace pour donner une petite place àVitré, seize mille habitants, villecoincée entre Rennes et Laval. Enfin, legroupe s’est renforcé. « Tous les ans,on incorpore des nouveaux joueurs etl’amalgame se fait bien, note le capitaine,Yannick Courteille. On ne seprend pas la tête mais on a certainesobligations de résultat. C’est normal :on nous donne plus de moyens pourréussir. » Un kiné se déplace les joursde match et le mercredi, les entraînementsfont des petits (quatre séanceshebdomadaires)… Bien sûr, lapelouse municipale, partagée avec laVitréenne (DH), l’autre club de la ville,souffre toujours de l’hiver et lecomplexe d’entraînement Saint-Étienne – « Où ça évolue quand mêmedans le bon sens » (Texier) – ne transpirepas le luxe. « On grandit gentiment», sourit Franck Morisseau, latéralet pilier de l’ASV.Ilaimerait le démontrer cesoir. Enutilisantle furtif passé Route-de-Lorient,l’élimination malheureuse à Châteauroux(0-1, a.p.) la saison suivante,quand l’ASV avait combattu jusqu’enprolongation chez le futur finaliste.« On a mûri et, inévitablement, progressé,apprécie l’entraîneur, JoëlLILLEMirallas attend son heureLILLE –de notre envoyé spécialKÉVIN MIRALLAS, DIX-HUIT ANS, dont le contrat Élitecourt jusqu’en juin 2007, pourrait parapher son premiercontrat professionnel avec Lille d’ici à la fin de la semaine.La proposition du LOSC portant sur trois années sembleconvenir au Belge mais, dit-il, « jeveux êtresûrde monchoixle jour où je signerai ».Le jeune homme défend ses intérêts et rappelle qu’à l’âge dequinze ans, alors qu’il jouait au Standard de Liège (49 butsdans le Championnat belge des moins de 15 ans, en2002-2003), il avait « choisi Lille plutôt que de grands clubseuropéens ». « Je lui avais dit qu’à son âge il ne fallait pasprivilégier l’argent au sportif », souligne son père, quiassiste à tous ses entraînements. À cette époque, l’Ajax luiaurait même promis un salaire de 35 000 euros mensuelspendant trois saisons.Mirallas est un attaquant techniquement doué, rapide,possédant le sens du but : une denrée rare. « Je suis ici pourm’aguerrir, et je ne regrette rien : le groupe, l’encadrement,tout est vraiment bien, explique-t-il. Je pensais jouer davantagecette saison (trois fois titulaire et sept fois remplaçanten L 1), mais,vu cette histoire decontrat, le coach ne me feraCloarec, ancien pro à Brest et au PSG.Le Championnat que nous sommes entrain de vivre le montre (l’ASV estsixième). J’espère que l’équipe va seservir de ces expériences pour aborderce rendez-vous de façon moins stressante.Il y a trois ans, on avait découvertles vestiaires, la grandeur du siteet jeté des yeux émerveillés. » Lillen’autorisera pas la rêverie. Courteille,entré en jeu contre l’ACA, l’a bienrelevé : « On n’a pas le droit à l’erreur.On avait payé pour l’apprendre contreAjaccio. Il va falloir aussi se donnerdeux fois plus dans l’engagement, lesduels, les déplacements. On prendradu plaisir dans l’effort. »Dans l’avant-match, Vitré a tâché dene pas se disperser. Il a disputé unerencontre sérieuse à Dieppe (0-0).Avant de monter en puissance ces troisderniers jours, à force de détails, debriefings sur les individualitésadverses et d’une préparation psychologiquepersonnalisée. « Chacun neréagit pas de la même manière, glisseCloarec. Certains auront besoin deconfiance, d’autres de garder un stressmobilisateur. J’espère ainsi qu’onpourra se rapprocher de notre potentielmaximal. » Les supporters n’enespèrent pas moins – le président rêvede dix mille voix (plus de cinq milleréservations) contre moins de troismille payants contre Ajaccio. Cetterigueur n’occulte pas l’espoir. Elle enest le prélude. Après un parcours sansanicroche ni exploit, l’AS Vitré, nantied’une défense de fer dans l’épreuve(un seul but encaissé), a dessiné lescénario idéal : un 0-0 sauvegardé becet ongles et un but à la 89 e comme àSaint-Brieuc et Fontenay (1-0). «Onest obligés d’y croire, même si Lille n’apas l’habitude de passer à travers,avoue Franck Morisseau. C’est bizarre.Même en seizième contre Longuenesse(3-1), on se devait de gagner.C’est pourquoi on attendait un grosmorceau pour concrétiser notre parcours.On ne veut pas finir en queue depoisson. » Pour se voir plus beau enson miroir.JEAN-DENIS COQUARDpas jouertant que jen’aurai pas signé. Je comprendssa réaction.Je ne suis pas encore pro et, si je jouais plus souvent,d’autres clubs pourraient être attirés. »Mais le système de rotation institué par Claude Puel n’exclutaucun joueur performant. Mirallas pourrait donc être alignéà la pointe de l’attaque ou sur le flanc droit, ce soir, en Coupede France. Le 4 mars, il avait clôturé la marque face au Mans(4-0). C’était son deuxième but en Ligue 1. Le premier, enmai 2005, avait valu son pesant d’or : entré à la 84 e contre lePSG, Mirallas avait fait la différence, une minute plus tard(1-0).Le joueur avait été repéré par le LOSC lors du tournoi deSaint-André, une commune voisine de Lille, où il a élu domicile.Il n’avait pas encore dix-sept ans lorsqu’il entra en jeuà la fin du match Lille-Shelbourne (2-0), premier tour« retour » de la Coupe de l’UEFA. « C’était les trois premièresminuteschezles professionnels, se souvient-il.Je n’aitouché qu’un ballon, que j’ai dévié de la tête. L’important,c’était d’être dans le groupe. J’ai galéré pendant les sixpremiers mois. Je ne voyais pas le milieu pro comme ça. Jepensais que tout le monde était gentil. J’ai été bien accueillimais, après, c’est chacun pour soi. Alors, j’ai appris à mettrele pied comme les autres. »JEAN-LUC GATELLIERMERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 5


FOOTBALL COUPEDEFRANCE(huitièmesdefinale) MARSEILLE - SOCHAUXAu bon souvenir d’OrumaLe Nigérian est loin de son niveau du début de saison, mais face à ses anciens coéquipiers sochaliens il veut se relancer.MARSEILLE –de notre correspondanteWILSON ORUMA n’a pas vraimentdigéré l’élimination en Coupe del’UEFA, contre le Zénith Saint-Pétersbourg(0-1,1-1), ni mêmesa prestationtrès moyenne à Lille (0-0). Loin des performancesréalisées en Coupe Intertoto,contre la Lazio (1-1, 3-0, en demifinale)ou La Corogne (0-2, 5-1 enfinale), quand ses accélérations de30 mètres semaient la panique dansles rangs adverses. « Sa force de pénétrationet sa capacité d’accélérationconstituent ses points forts, assureJean Fernandez. Il peut faire la différencecontre n’importe qui et sa frappeest intéressante aussi. Mais on peutconstater qu’il est un peu moins bienen ce moment. » Contre Lille, samedi,alors qu’il était frais physiquementaprès sa suspension en Couped’Europe, l’international nigérian n’apas apporté ce que l’on attendait delui.« Peut-être accuse-t-il les efforts fournisà la CAN, comme Taiwo ou Mamadou(Niang), poursuit l’entraîneur del’OM. Il peut avoir effectivement unrendement cyclique, c’est ce que l’on apunoter dans sa carrière. Mais c’est uncompétiteur, il possède une trèsbonnementalité et sait perforer les défensesquand il est au top physiquement etmentalement. » Wilson Oruma, lui, nes’invente pas d’excuses. Pas plus dansla discipline que lui imposeraient lesconsignes de replacement défensifque dans un poste mal assumé. «Cesont de mauvais passages comme onpeut en connaître dans une saison,explique-t-il, et je ne cherche pas demauvais prétextes en disant que c’estdifficile de faire le travail pour troispersonnes. Pour moi, l’important c’estle collectif. Je ne pense pas à magueule, ce n’est pas dans ma nature. »Pour mieux se faire comprendre, ilchoisit un exemple : « Je peux tirer lescoups francs, par exemple, mais je nesuis pas du genre à prendre le ballond’autorité.Je respectelesconsignesducoach et les envies de mes coéquipiers.Et je sais que si je change, je me casseraila gueule derrière. »« On ne veutpas lâcherjusqu’à la finale »Pour lui comptent davantage ses principesreligieux et le respect de l’autre.Malgré sa déception – ses doutes aussipeut-être – Oruma affiche toujours unlarge sourire. Heureux de vivre etd’être à Marseille, comme il aime à leWilson Oruma – iciau milieu de la défensedoubiste – avait inscritle but de la victoirelors du déplacementde l’OM à Sochaux(1-0). Une performancequ’il aimerait rééditerce soir, car«l’éliminationenCoupe d’Europe nous apris la tête »,souligne-t-il.(Photo Franck Nataf)répéter : « Ce n’est que du bonheur, etje remercie Dieu pour ce bonheur. Cechoix n’était pas forcément facile,parce que ici tout le monde t’attend,mais je sais que ça me fait progresser.Je suis heureux. » Certains peuventprendre ce sourire et ces propos pourde la langue de bois, voire le soupçonnerd’un brin d’immaturité, mais l’histoireest tout autre. « Si on peut luitrouver un défaut, assure Jean-LucLamarche, l’ancien directeur sportiflensois, qu’Oruma aime comme unpère,onpeutdirequ’ilest tropgentiletça lui a sûrement joué des tours mais ilfait partie de ces gens qui restentreconnaissants envers ceux qui les ontaidés. Il n’oublie pas, c’est une qualitérare dans ce milieu et ça mérite d’êtresouligné. »À Sochaux, où il s’est relancé aprèsquelques années de galère, il était particulièrementapprécié. « Fernandezavait construit une équipe à longterme, raconte le Nigérian. GuyLacombe s’est adapté ensuite. Nousformions une vraie famille. J’ai toujoursd’excellents rapports avec Daf,Pitau et tous les autres. Lacombe, enétant exigeant, m’a fait beaucoup progresser,mais j’étais prévenu. AvecGuy, si tu bosses pas, t’es mort. »Sochaux ne lui laissera que de bonssouvenirs en lui offrant ses premierstitres. C’est pourtant lui qui permet lavictoire de l’OM au stade Bonal, enChampionnat, en septembre dernier(1-0). Il espère ne pas lâcher davantageen Coupe de France, cet aprèsmidiau Vélodrome. « L’élimination enCoupe d’Europe nous a pris la tête,conclut-il. On ne veut pas lâcherjusqu’à la finale au Stade de France. »HÉLÈNE FOXONET❍Wilson ORUMA❍● Nigeria● Vingt-neuf ans, né le 30 décembre1976 à Warri● 1,74 m ; 70 kg● Milieu● Clubs : Lens (1994-1996) ; Nancy(1996-1997) ; Lens (1997-1998) ;Samsunspor (TUR, 1998-1999) ;Nîmes (D 2, 1999-2000) ; ServetteGenève (SUI, 2000-2002) ;Sochaux (2002-2005) ; Marseille(depuis juillet 2005).● Palmarès : champion de France(1998).Vainqueur de la Coupe de la Ligue(2004).International nigérian .165 matches, 11 buts en D 1 puisL 1 ; 25 matches, 2 buts en D 2 .19 matches, 2 buts en Couped’Europe(tous en Coupe de l’UEFA).Stade-VélodromeMarseille1Carrasso3Taïwo5Civelli4Déhucap.2Beyeou D. Ferreira11Ribéry8Orumaou Lamouchi6Cana17 : 00Arbitre : M. Chapron10Pagis7Nasri9MaoulidaRemplaçants : Quesnel (g.) (16),D. Ferreira ou Meïté (12), Lamouchi ouOruma (13), Niang (14), Gimenez (15).Entraîneur : J. Fernandez.Absents : Barthez (mollet), Bonnissel(côtes), Andre Luis, Delfim, Deruda,Cantareil (choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.En 4-3-3Fernandez doit revenir à une défense àquatre éléments comme il le faitd’habitude à domicile, dans un 4-3-3classique. Beye, incertain pour sacheville, pourrait laisser sa place àD.Ferreira.Civelli devrait êtrepréféréàMeïté pour épauler Déhu dans l’axe.Au milieu, Lamouchi est en balanceavec Oruma. Niang pourrait encore11Ilan9Dagano10Ménezdébuter sur le banc. – H. F.– J.-M. L.Prix des places : 15 et 257Mézague6Pitaucap.8N’DawEn direct sur TF 1Sochaux2Calvé4Afolabi5So. Diawara3Tosic1RichertRemplaçants : Martinovic (g.) (16),Miranda (12), Lonfat (13), Weldon(14), Erding (15).Entraîneur : D. Bijotat.Absents : Isabey (cuisse), Brunel(dos), Meghni, Daf (reprise), Bühler,Boudarène, Sow, Potillon, Genghini,Quercia, Sène (choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.Sans IsabeyDans un Stade-Vélodrome où ilsavaient obtenu un bon nul (0-0) en janvier,les Lionceaux se présenterontsans leur capitaine Isabey (lésion à lacuisse gauche) mais devraient pouvoircompter sur Richert dans les buts etLonfat, de retour dans le groupe.ILAN, l’attaquant brésilien de Sochaux, souhaite que son équipe profite du match à Marseille pour se refaire un moral.« Soigner la tête »« DANS QUEL ÉTAT d’esprit abordez-vousce match contre l’OM après deux lourdesdéfaites à Monaco (1-4) et contre Lyon(0-4) ?– C’est un match très important pour nous, quidoit nous permettrede nous resituer.Enplus, il y aun bon truc à faire avec la Coupe de France. Onn’est pas très bien en Championnat (16 e ). Onvient de prendre huit buts en deux matches, deperdre à la maison. Il faut soigner la tête,le moral.– Le contexte doit vous permettred’aborder la rencontre différemment…– La Coupe, c’est différent. Tout se joue surquatre-vingt-dix minutes. L’état d’esprit n’est pasle même. Je pense que le jeu sera plus fluide quelors d’un match de Championnat. Les deuxéquipes vont essayer de jouer, laisser desespaces. Il faut qu’on en profite.– Sochaux a la réputation d’une équipeun peu frileuse.– C’est dur de dire ça. Plus que de tactique, c’estune question d’état d’esprit. Il faut qu’on joueensemble, comme on a su le faire à Nancy (3-0).Là-bas, on avait une seule pointe (Dagano), etmoi en soutien derrière.– Les absences possiblesdeRichert etIsabey,tous les deux blessés, constitueraientun handicap assez lourd ce soir…– Surtout celle de Teddy (Richert). Il fait un excellentChampionnat. C’est un très, trèsbon gardien.Pour moi, il mérite la sélection. Mika (Isabey),c’est le capitaine, et il apporte beaucoup sur lecôté. Si les deux ne jouent pas, tout le mondedevra donner plus. Mais cela ferait quand mêmeun gros déficit d’expérience.– Une qualification donnerait un autrerelief à votre fin de saison.– C’est vrai. Jusqu’à présent, le bilan est mauvais.Une qualification changerait l’ambiance,apporterait un moral nouveau. Ce serait aussi unplus pour le Championnat.– Marseille, au Vélodrome, vous réussitplutôt bien depuis deux ans en Championnat(2-0 l’an dernier, 0-0 cette année)…– C’est une équipe imprévisible. Disons qu’onconnaît leurs qualités et leurs faiblesses.– Vous restiez sur trois succès d’affilée,toutes compétitions confondues, avant lematch remis contre Bordeaux (le 4 mars).Ce report a-t-il été un coup d’arrêt ?– Incontestablement. Quand tu enchaînes lesbons résultats, comme c’était alors notre cas, tuas envie de jouer. La coupure nous a fait mal. Il yavait beaucoup de neige, on ne pouvait pass’entraîner, on n’avait rien à faire. Après, on estpartis à Nice, pour préparer le match contreMonaco. Les terrains n’étaient pas bons, on s’estdispersés. Ensuite, rien n’a marché, on n’étaitplus là, pas concentrés, et pas seulement endéfense. Aujourd’hui, il faut qu’on se mobilise.– Avez-vous préparé le match contrel’OM de manière spéciale ?– Non. Ça ne sert à rien de tout changer maintenant.Il faut qu’on se soude. Cette année, on a faitdes bons matches, à Bordeaux (1-1), notamment,ou à Nice (2-1), dans des circonstances difficiles.On peut être forts. Il faut juste qu’on le montre surquatre-vingt-dix minutes, pas sur vingt, et qu’ontrouve un moyen d’être costauds. »THIERRY MARCHANDCALAIS (CFA) - BREST (L 2)Calais au même stadeLe CRUFC, qui ne dispose toujours pas d’une enceinte pour disputer la Coupe, reçoit à Boulogne-sur-Mer.BRESTAUJOURD’HUI, 20 HEURES, À BOULOGNE-SUR-MER,STADE DE LA LIBÉRATIONCALAIS : Schille (1) – Meirsman (2), Bouzin (5), Briesmalien (4) – Millien (7), G. Vasseur(6), Devilliers (8), Marque (9), Rollet (3) – Boutoille (10) ou Hoguet, Dutitre (11).Remplaçants : Rapin (g.) (12), Diakhité (13), Playe (14), Hurtrel (15), Dutitre (16).Entraîneur : S. Jore.BREST: Elana(1) – Bourgis(2), Oliveira(3), Charpenet(4), Bernardet(5) – Auriac(7),Guégan (6) (cap.), Aliaj (8), Liabeuf (10) – Malm (11), Verschave (12). Remplaçants :J. Lachuer (g.) (16), Forest (15), Sarr (14), Tomou (13), N’Gal(12). Entraîneur : T. Goudet.Arbitre : M. Lhermite.IL ARRIVE. Au bout d’une petitedécennie d’attente, et au bout du boutde la France. Très exactement dans lazone de la Mivoix, au bord de larocade, où les camions patiententavant d’embarquer pour l’Angleterre.À l’horizon 2008, Calais aura, en principe,enfin construit un stade de huitmille à douze mille places assises, pourune quinzaine de millions d’euros(dont 13,5 à la charge de la ville). Leprojet a été entériné le 10 mars par leconseil municipal. Dans deux ans etdemi, le CRUFC pourra envisager dedisputer ses rencontres de Coupe deFrance à la maison.En attendant, comme en 2000, en2001 et en 2005, le club amateur leplus célèbre de France vit son aventureGoudet entre en scèneC’EST DANS L’INTIMITÉ du vestiairequ’il a salué ses joueurs pour ladernière fois. Vendredi soir, à l’issuede Grenoble - Caen (0-2, 30 e journéede L 2), Thierry Goudet, qui était enposte dans l’Isère depuis l’été 2004,les a aussi éclairés sur ce départ précipité,quelques heures avant des’engager avec Brest (L 2) jusqu’à lafin de la saison et les deux suivantes.« Je leur ai simplement expliqué lasituation », précise-t-il, désirant nerien cacher.En fin de contrat en juin, l’entraîneura reçu une proposition de prolongationd’un an, au mois de décembre, àlaquelle il a répondu, début janvier,par une contre-proposition de mêmedurée (même si, au départ, il auraitvoulu le double), souhaitant uneprime de reconduction de contrat etla prise en charge d’un loyer. Il aattendu un retour, en vain.Approché par Brest, il décide alorsd’accepter l’offre. « Sauf que je levoulais tout de suite, reconnaîtMichel Jestin, le président finistérien,à la recherche d’un technicienpossédant le DEPF pour remplacerAlbert Rust, remercié. Pour moi,c’est l’homme de la situation. J’aicontacté le directeur général de2006 en exil, à Boulogne-sur-Mer.Après le trente-deuxième de finalegagné face à Troyes (3-2), CédricSchille, le gardien, avait résumé safrustration : « Je ne peux pas m’empêcherde penser qu’on aurait dû jouer cematchà Calais. C’estmon regret. Pourquoion ne l’a pas, ce stade qu’on nousavait promis pour 2005 ? […] Quandon aura enfin un stade, les anciensauront sans doute tous arrêté. Çam’énerve ! »Depuis sa finale au Stade de France, le7 mai 2000, le CRUFC pourrait tenirune chronique des promesses égarées.Avec, pour fil rouge, ses déplorablesconditions de travail et cette fameuseenceinte appelée à relayer un stadeJulien-Denis qui craque de partout. EnGrenoble, Kazuyoshi Tanabe, avecqui les discussions n’ont pas étéfaciles… » Ce n’est pas Goudet quiaffirmera le contraire, lui qui avoueau moins que «ce fut l’ententeparfaite avec le staff technique, lepersonnel administratif et les collectivitéslocales ». En Bretagne depuisdimanche, l’ancien milieu défensifdu Stade Brestois (1986-1988) s’estaussitôt attelé à la tâche, celle desauver un club, aujourd’hui dix-septièmede L 2. « C’est très intéressantAGENDAVENDREDI 24 MARS■ LIGUE 2 (31 e journée)20 H 30Amiens (16) - Laval (18)Bastia (2) - Istres (14)Caen (6) - Clermont (19)Châteauroux (15) - Guingamp (13)Gueugnon (9) - Grenoble (10)Valenciennes (3) - Reims (12)20 H 35Créteil (7) - Sedan (1) (Eurosport)■ NATIONAL(29 e journée, match avancé)SAMEDI 25 MARS■ LIGUE 1 (32 e journée)17 H 15Lyon (1) - Toulouse (15) (Canal +)mai 2000, Jacky Hénin, fraîchementinstallédansle fauteuil de maire, expliquait: « Le monde du sport souffreénormément des promesses qui luisont faites et qui ne sont pas tenues.Une rénovation complète est prévuepour la tranche 2001-2007. » Troismois plus tard, il annonçait : «Unavant-projet de nouveau stade devraitvoir le jour dans les deux mois. »À l’époque, c’est une réfectioncomplète sur le site existant qui estenvisagée.Ensuite, deux options s’affrontent :stademunicipalcontre VictoryParc.Cedeuxième projet incluait un vastecomplexe de loisirs financé par desfonds privés et porté par Jean-MarcPuissesseau, président de la chambrede commerce et du CRUFC. Début2002, alors que le désastre économico-sportiffait vaciller le club, lemaire communiste assure : « Je suis entrain de faire construire un complexesportif. Il sera complètement opérationnelen 2005. » Aujourd’hui, iladmet : « Le projet est né au lendemainde l’aventure et entre le momentoù on lance les choses et le moment oùon aboutit, il faut compter au minimumcinq ans. Oui, il y a un décalagede deux années. »d’avoir deux challenges à relever,même si c’est une banalité de direque le maintien reste la priorité,estime-t-il. La Coupe doit nousapporter la dynamique de la victoire.Ce premier match va me permettred’observer l’attitude des garçons, devoir si le discours a déjà apporté dessolutions. Il faut ramener le plus deconfiance possible. »C’est bien sur ce plan que les Bretons,qui n’ont remporté qu’un seulde leurs douze derniers matches de20 HEURESAC Ajaccio (19) - Metz (20)Auxerre (4) - Saint-Étienne (13)Lens (7) - Sochaux (16)Marseille (5) - Le Mans (9)Nancy (11) - Nantes (14)Rennes (6) - Troyes (17)Strasbourg (18) - Lille (3)(Ces sept matches sur Foot +.)■ LIGUE 2(31 e journée, match décalé)20 HEURESBrest (17) - Sète (20)■ NATIONAL (29 e journée)DIMANCHE 26 MARS■ LIGUE 1(32 e journée, matches décalés)Ce retard a lassé. Et il a un coût. Letransfert d’un jour à Boulogne-sur-Merpour ce huitième de finale engendreraitainsi un manque à gagner avoisinantles 15 000 ✴. « En 2008, j’auraitrente-deux ans, il sera temps, penseCédric Schille. Et puis, la question n’estmême pas là. Le stade, on nous l’avaitpromis pour 2005, et il y en a un peumarre de tout ça. Ce stade, en plus,n’aura aucune identité, aucun vécu,rien de tout ce qu’on a fait depuis 2000n’y sera relié… »Désormais renfloué pour de bon financièrement,le CRUFC ose à peine croirequ’est enfin arrivé le temps de la croissanceà tous les niveaux. Car, depuisque l’ancien entraîneur LadislasLozano a établi un cahier des chargesinitial en 2000, le club n’a plus étéconsulté pour donner le moindre avissur le projet. « Il y aura des réunionspour les ajustements que pourraitsouhaiter le club », promet JackyHénin. Boutique, loges, locaux administratifs,salle de musculation : lemaire dit avoir tout prévu pour accompagnerla croissance du CRUFC. Car,prévient-il déjà : « Vu comment évoluentles choses, je suis persuadé que,dans les cinq ans, Calais sera en L 2 ! »RÉGIS DUPONTChampionnat, doivent retrouver desforces. « Maintenant, c’est la têtequi doit faire la différence, affirme ledéfenseur, Johan Charpenet. Le nouveaucoach n’a pas subi ces revers etpeut donc nous apporter. Nous nesommes pas dans la situation dechoisir nos matches et il nous fautretrouver la culture de la gagne. »Thierry Goudet a changé de vestiaire,mais tient toujours à « resternaturel ».FRANCK LE DORZE18 HEURESBordeaux (2) - Nice (10) (Canal + Sport)20 H 45Monaco (12) - Paris-SG (8) (Canal +)■ LIGUE 2(31 e journée, match décalé)15 H 30Le Havre (8) - Lorient (4) (Eurosport)■ COUPE DE FRANCE11 H 45Tirage au sort des quarts de finale(mardi 11 et mercredi 12 avril)dans l’émission Téléfoot sur TF 1.LUNDI 27 MARS■ LIGUE 2(31 e journée, match décalé)MONTPELLIER (L 2) - BORDEAUXPerea, l’autre ColombienL’attaquant bordelais n’a pas encore atteint la notoriété de Yepes, son compatriote.Mais il croit en son étoile.AUJOURD’HUI, 20 H 45, STADE DE LA MOSSON(Eurosport)MONTPELLIER: Pionnier(1)–Colombo(2), F.Mendy(4),Ngambi(5), L.Clément(3)– Carotti (6) (cap.), Taouil(8), Montaño(7), Delaye (10) – Bugnet(9), Lafourcade(11)ou Ab. Cissé (12). Remplaçants : Gnanhouan (g.) (16), Ab. Cissé (12) ou Lafourcade(11), Michalowski (13), Yachir (14), Cambon (15). Entraîneur : J.-F. Domergue.BORDEAUX : Ramé (1) (cap.) – Faubert (2), Henrique (4), Beto (5), Marange (3) –Alonso (7), Mavuba (6), Br. Cheyrou (8), Denilson (11) - Laslandes (9), Perea (10).Remplaçants : Roux (g.) (16), Ducasse (12), Francia (13), Chamakh (14), Darcheville(15). Entraîneur : Ricardo.Arbitre : M. Coué.BORDEAUX –de notre correspondanteLE PARISIEN Mario Yepes en estson plus illustre représentant dansnotre Championnat. Pourtant, lefootball colombien est peu en vuesur les terrains français. L’arrivéed’Edixon Valencia Perea à Bordeaux,l’été dernier, a renforcé la maigrecolonie. Ce soir, il va même croiserun proche compatriote, le MontpelliérainVictor Hugo Montano. Tousdeux sont nés au printemps 1984, àCali, l’une des grosses villes du pays,derrière Bogota et Medellin. Ils n’ontMONTPELLIER20 H 30Montpellier (11) - Dijon (5) (Eurosport)MARDI 28 MARS■ LIGUE <strong>DES</strong> CHAMPIONS(quarts de finale aller)19 h 45 (20 H 45, heure française)Arsenal (ANG) - Juventus Turin (ITA)(Canal +)Benfica (POR) - FC Barcelone (ESP)(Canal + Sport)MERCREDI 29 MARS■ LIGUE <strong>DES</strong> CHAMPIONS(quarts de finale aller)20 H 45Lyon - AC Milan (ITA) (TF 1)Inter Milan (ITA) - Villarreal (ESP) (Foot +)que quinze jours d’écart. «On agrandi ensemble, depuis l’école defootball jusqu’aux sélections dejeunes, raconte Perea. On joue aumême poste, attaquant, avec lemême profil. Comme lui, je suis puissant,rapide. Il aime prendre lesespaces et c’est un vrai buteur. Moi,j’ai une grande confiance en moi etj’aime marquer. »Domergue reste patientMONTPELLIER –de notre correspondantMARSEILLE, 23 juin 1984, demifinalede l’Euro, France-Portugal (3-2a.p.) : deux éclairs signés Jean-FrançoisDomergue, le jour de ses vingtseptans – un coup franc et une voléedu gauche – ouvrent la route pour Platini,qui conclut d’un troisième but àune minutede la finde laprolongation.Domergue entre dans la ronde deshéros, dans le cercle platinien, plustard dans celui du Variétés. 1984, c’estaussi l’année du premier titre de championde l’ère Bez-Jacquet à Bordeaux.Domergue l’aurait peut-être vécu s’iln’avait été transféré au LOSC, en 1980,pour environ 1 MF. Le gamin du quartierde la Bastide, rive droite, enfile latunique bleu marine de sa ville nataleen pupilles. Premier match avec lespros en 1975, à dix-sept ans et demi,puis passage avec les pros à 4 675 F lapremière année. Il s’envole vers Lille(1980-1982), Lyon (1982-1983), Toulouse(1983-1986), l’OM (1986-1988)et Caen (1988-juillet 1989). Là, il passedirectement manager général, etstructure un centre de formation.La droiture, le bon sens et l’entregentlui serviront d’hélices vers le PSG en1992. Sécurité, organisation, relationnelavec l’UEFA, entrée du PSG dans leG 14, il touche à tout. Quand LaurentPerpère lui permet de passer lesdiplômes d’entraîneur à Clairefontaine,il « ressent plein de choses,l’envie de vivre ça ». Direction LeHavre, premier laboratoire. Il noue unpartenariat avec Liverpool (quin’existe plus) et grimpe en L 1 au boutde sa première saison pleine (2002).Là, Simonetpense à lui pour succéder àRoger Lemerre au poste de sélectionneur.Il ne se sent pas assez mûr.« Aucun regret », assure-t-il. En mai2003, le HAC redescend en L 2 dans la« Moins de dribbles,plus de marquage »Mais ce n’est pas l’arrivée de Montanoen Europe, en 2004 à Istres, qui adécidé le meilleur buteur du NacionalMedellin à franchir le pas, un anplus tard. Pudiquement, Perea faitcomprendre que la question duvoyage ne se pose pas : « Le Colombiena deux rêves : devenir footballeuret aller en Europe. » L’éloignementde la famille, le mal du pays,l’adaptation sont des soucis de riche.Perea est arrivé en France, avec sacompagne âgée de dix-huit ans.Inconnu en terre inconnue. Lesconseils de Montano se sont concentréssur les défenses françaises, plusrugueuses et plus sérieuses quecelles du pays. « Moins de dribbles,plus de marquage », a retenu le petitnouveau. Pour le reste, il s’estdébrouillé, poussé par son envie deréussir. Pour la première fois, lasemaine dernière, il est allé à Montpellierrendre visite à son ami. Unejournée radieuse, parfaite pour sesouvenir du bon temps et échangerleurs expériences.Pour ce soir, ils se sont promis leursmaillots. Le Bordelais n’a toujourspas digéré ses occasions manquéescontre Toulouse (2-0), le 11 marsdouleur. Un lobbying anti-Domergues’organise. Il descend à Montpellier,qu’il n’aura pu hisser en L 1, objectifprimordial, ni en 2005, ni, surtout, aubout de cette première saison pleine,en 2006. Son équipe, partie de traverspour cause de fragilité défensive inattendueet corrigée depuis, aura ététrop facile à contrôler, ou trop peudéroutante dans le jeu (13 e attaque deL 2). Et plutôt impuissante devant desformations à fort impact physique, elleaura globalement subi la L 2 et certainsaléas, comme le manque d’entretiende la Mosson, qui ressemble parfois àun terrain vague. Domergue assumesans se démonter : « En suivantl’option formation, on sait que çarisque d’être plus long pour réussir.Saint-Étienne et Nancy en sont despreuves récentes. Ça nécessite plus detemps, mais on y arrive, c’est inévitable.Je suis optimiste pour le futur. »A priori, il va s’attarder dans l’Hérault :« Je sens que mes présidents (LouisNicollin et son fils, Laurent) ont enviequ’on continue la route ensemble. Çafait plaisir, mais, aujourd’hui, on n’apas été plus loin, et puis on n’a encoreque 39 points. Tant que rien n’estacquis, il faut rester humble. Il y auraun moment pour discuter et on discutera,mais il n’est pas encore venu. »JOHAN RIGAUDdernier. Il veut sa revanche. Car, lui,« le pit-bull » colombien, n’a pasencore montré les crocs en France,où il n’a été titulaire que sept fois enL 1 (16 matches, 0 but). « Je ne peuxpas être satisfait de ces six mois,reconnaît-il. Je n’ai pas montré ceque je peux apporter. C’est difficile àvivre. Après un temps d’adaptation,j’ai été perturbé par des blessures.J’ai peu joué et, surtout, peu marquéet on m’a jugé sur ça. » Logique etfrustrant pour un homme qui nepense qu’au but. « Tout le temps etdepuis tout petit », précise-t-il enriant.La mélancolie le rattrape, lorsqu’ilconstate que les Français réduisentsouvent son pays aux clichés sur lacocaïne et la guérilla. Des problèmesadministratifs l’empêchent pour lemoment de faire venir sa famille.Alors, il s’accroche au football et à cecontrat de quatre ans, signe de laconfiance du club. En rêvant de butsqui lui permettraient de se faire unnom en Europe.LAWRENCE LEENHARDTFondateur : Jacques GODDETDirection, administration, rédaction, ventes et publicitécommerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9.Tél. : 01-40-93-20-20Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.S.A. INTRA-PRESSECapital : 2.150.620 ✴. Durée : 99 ans.Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.Président du Conseil d’administration :Philippe AMAURY.S.N.C. L’EQUIPECapital : 50 000 ✴. Durée : 99 ans du 12 avril 1985.Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.Directeur général,Directeur de la publication : Christophe CHENUTDirecteur des rédactions : Claude DROUSSENTDirecteur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONIVENTE : Tél : 01-40-93-20-05Allemagne, 2 ✴ ; Andorre, 1 ✴ ; Antilles, la Réunion,1,30 ✴ ; Autriche, 2 ✴ ; Belgique, 1,50 ✴ ; Canada,2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark,15 DKK ; Espagne, 1,75 ✴ ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon,1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ✴ ;Italie, 1,70 ✴ ; Luxembourg, 1,50 ✴ ; Maroc, 10 MAD ;Pays-Bas, 2 ✴ ; Portugal, 1,8 ✴ ; Sénégal, 1 400 CFA ;Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ✴ ;1 an : 309 ✴.Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ✴ ; 1 an : 358,20 ✴.ÉTRANGER : nous consulter.Modifications : joindre dernière bande.Publicité commerciale :MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.Petites annonces : 25, av. Michelet,93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.Commission paritairen o 1207I82523 ISSN 0153-1069.SETirage du mardi 21 mars 2006:402 652 exemplairesPAGE 6 MERCREDI 22 MARS 2006


RUGBY TOP14Montpellier veut grandirInstallé dans l’élite depuis trois saisons, le club de la huitième villedeFrancefaitpeuparlerdelui.Mais cela pourrait ne pas durer.MONTPELLIER –de notre envoyé spécial« POUR LE MOMENT, je ne vois pascomment intéresser médiatiquement legrand public. Cela ne fait que trois saisonsquenousavonsrejointl’élite.Il fautbien communiquer et ne pas vendre derêve. Soyons reconnus chez nouscomme un grand club. Nous n’avons pasd’international, pas de grande vedette.Pour le moment, je ne peux pas offrirdavantage. » Thierry Pérez, le présidentdu Montpellier Hérault Rugby Club(MHRC), est lucide. Et patient. À quarante-cinqans, cet ancien promoteurimmobilier sait bien que l’aura médiatiquede son club est encore limitée.« Pourtant, l’image est excellente auniveau local et régional, modère ChristianVallois, le chef du service des sportsdu Midi libre. Le club est sympa, biengéré,etaréussiàfaireson troumalgrélaconcurrence du foot (en Ligue 2) ou duhand (quadruple champion de France entitre). C’est une belle réussite dans uneville qui compte beaucoup de sports dehaut niveau, ce qui entraîne, de facto,une ventilation des subventions institutionnelleset privées. D’autant qu’auniveau du rugby il y a cette grande rivalitéavec Béziers (à une demi-heure devoiture). Mais cette année, Béziers esten Pro D 2, l’avantage est à Montpellier.»Pourtant, le derby n’est pas que sportifentre Béziers (78 000 habitants), clubpresque centenaire, onze fois championde France, etMontpellier (244 000 habitants),dont l’équipe de rugby célébrerases vingt ans le 27 mai. « Le rugby dedemain nous conduit à nous interrogersur la profondeur des racines, car ladimension économique devient de plusenplusforte »,estime DidierCodorniou.Pour l’ancien trois-quarts centre del’équipe de France et de Narbonne,MONTPELLIERMontpellier HéraultRugby Club.Fondé en 1986.Statut : SAOS(détenue à 99 % par l’Association).Budget : 6,5 millions d’euros.Président : Thierry Pérez.Manager sportif : Didier Nourault.Palmarès : champion de Pro D 2 en2003 ; vainqueur du Bouclier européenen 2004.Moyenne de spectateurs : 5 755(12 e du Top 14), mais 88,54 %de taux de remplissage du stade (2 e ).aujourd’hui maire de Gruissan et« patron » des sports à la région Languedoc-Roussillon,Montpellier peuttirer profit de sa situation de capitalerégionale : « Aujourd’hui, les orientationsse font autour de villes de grandeampleur. Voyez les projets de Lyon, Bordeaux.Ce mouvement n’est pas nouveau,mais le resserrement de l’élite, lastructuration économique l’amplifient.Tous les leviers sont activés pour queMontpellier occupe une place prépondérante.Ce club a une carte à jouer.Même si une descente en Pro D 2 seraitpréjudiciable à court terme. »60 millions d’eurospour le futur stadeCe constat inquiète Gilbert Ysern, leprésident de Narbonne (46 000 habitants),autre rival régional (lire parailleurs). Nœud de l’angoisse, unprojet pharaonique qui a mobilisé60 millions d’euros d’investissement :la construction du stade Yves-du-Manoir, le premier stade neuf del’histoire du rugby professionnelfrançais (1).Situé à Montpellier, avenue deVanières, non loin de l’obsolète Sabathé(à la capacité d’accueil insuffisante– six mille cinq cents places – et quientraîne un manque à gagner enressources de partenariat d’« aumoins un million d’euros par an »,selon Thierry Pérez), le chantier majeurdu futur quartier de l’Ovalie est encours. Quatre grues imposantes etquatre-vingts personnes façonnent lestade voulu par l’agglomération montpelliéraine(à hauteur de 52 % dubudget), la région (20 %), présidéepar Georges Frèche (ancien maire deMontpellier), la ville (17 %), le conseilgénéral (8 %) (2) et l’État.Un pari politique et financier audacieuxpour installer le MHRC commel’un des emblèmes de la ville, au mêmetitre que son université (60 000 étudiants)ou son secteur tertiaire (IBM,Dell…) « L’agglomération ne l’auraitpas fait si elle n’avait pas confiance ennous », se félicite Thierry Pérez.Une marque de confiance qui agaceses rivaux. Mais qu’importe, le chantiermobilise les énergies à vitessegrand V. Car le 30 juin 2007, moinsde deux ans après la pose de laSeulement quatre fois téléviséCHAQUE SEMAINE de Top 14, le groupe Canal +, qui a les droits du Championnatde France jusqu’à la fin de la saison 2006-2007 et paie 20 millions d’euros paran, diffuse trois matchessur sept, sur Canal + ou Canal + Sport.Quatre rencontresde Montpellier ont été ainsi retransmises, ce qui situe le club héraultais à l’avantdernièreplace. Voici le classement (prenant en compte les prévisions jusqu’à la21 e journée) des clubs les plus diffusés : 1. Biarritz, 16 fois ; 2. Toulouse, 15 ;3. Stade Français, 14 ; 4. Perpignan, 13 ; 5. Clermont, Agen, 9 ; 7. Castres, 8 ;8. Toulon, 7 ; 9. Bourgoin, 6 ; 10. Narbonne, 5 ; 11. Brive, Montpellier, Pau, 4 ;14. Bayonne, 3.première pierre par Georges Frèche,ce complexe ultramoderne, en formede coquillage ovale, accueillera quatorzemille spectateurs (tous assis) etoffrira au MHRC les meilleures conditionsde travail (trois terrains annexesd’entraînement pour les équipes et lesjeunes du centre de formation, classén o 1 par la Ligue, regroupement desadministratifs, logements, loges etsalles de réception, etc.). Un écrin deluxe dont l’Australie sera la première àprofiter lors de sa préparation à laCoupe du monde en France àl’automne 2007. Aujourd’hui en déficitd’image, le club de Montpellier saitbien que cela ne durera pas. Et si lastar, c’était le nouveau stade ? « Oui,c’est vrai », sourit Thierry Pérez. «Onl’attend, s’impatiente Didier Nourault,En juin 2007, les joueurs de Montpellier, ici à l’entraînement dans le suranné stade Sabathé, s’installeront dans le cadre ultra moderne dustade Yves-du-Manoir, qui devrait faciliter le développement du club héraultais.(Photo Laurent Argueyrolles / L’Équipe)GILBERT YSERN, président de Narbonne, craint dene plus pouvoir rivaliser avec les clubs des grandesagglomérations. À commencer par Montpellier.« L’horizon semblese boucher »« ACTUEL ONZIÈME du Top 14,Narbonne peine à exister médiatiquement.Est-ce un handicap ?– Nous sommes victimes du rugby àdeux vitesses d’aujourd’hui et del’énorme médiatisation des cinq ou sixgrands clubs. Les sponsors veulentaller là où ça gagne. Notre projetmanque sans doute de souffle car nousmanquons de moyens. Et nous negagnons pas aussi souvent que nous levoudrions. Et, du coup, on déçoit.– Mais Montpellier, douzièmedu Championnat, ne fait guèreplus parler de lui…– C’est vrai, mais c’est pourtant avecune certaine inquiétude que l’on voitson essor, avec en particulier le projetambitieux du stade Yves-du-Manoir.Notre région (Languedoc-Roussillon)compte, avec Perpignan, trois clubs enTop 14 et Béziers en Pro D 2. C’estcompliqué car tous, sauf Montpellier,sont des clubs historiques, des" marques " du rugby français. Il y aune concurrence très forte. Et si Montpellierest beaucoup plus jeune, c’estaussi le club d’une grande ville.– Dès lors, comment s’imposer ?– Il faut faire parler de soi, mais c’estbien quand vous gagnez, sinon c’estgrotesque. Si j’ai une page dansL’Équipe, je la prends sous le bras et jevais démarcher des clients. Même sile manager sportif montpelliérain. Onse raccroche tous à ça ! On devraitpeut-être communiquer un peu plus,mais on s’est construit tellement vite.Nous avons choisi un projet à longterme : être dans les six meilleurs clubsfrançais, et pourquoi pas le meilleur.Mais aujourd’hui, nous sommescomme des enfants qui apprennent àlire, écrire et compter. Notre club n’aque vingt ans. Ce n’est pas frustrant,même si parfois le regard de l’autrenous met un peu de pression. Mais onconnaît nos moyens et, surtout, nosobjectifs. »Le goût de la lenteur ? « Non, simplementdu réalisme », plaide Nourault.Car avec un budget de 6,5 millionsd’euros (le onzième du Top 14), pas dequoi faire de folies en termes de recrutementou de communication. Là n’estpasl’essentiel, alorsque lemaintien enTop 14 n’est toujours pas assuréquelques jours après une victoire pourtantcapitale contre Pau (41-36), premierrelégable à trois points de Montpellier.La venue de Brive, samedi, àSabathé, au charme bucolique maistellement suranné, sera un nouveaudéfi à ne pas manquer pour espérers’éloigner davantage de la zone derelégation. Et faire un pas de plus, enconfiance, vers l’avenue de Vanières, àquelques kilomètres de là.XAVIER AUDEBERT(1) Si l’on excepte la transformationdes Sept-Deniers, à Toulouse, encomplexe Ernest-Wallon.(2) Toutes les collectivités localessont à majorité socialiste.Narbonne est une vraie terre de rugby,avec une histoire forte, nous sommespeu vus, peu connus, la ville n’a pasd’aéroport. Hormis dans le monde durugby, personne ne sait que c’est bienchez nous.– Quand vous engagez LouisKoen, l’ouvreur de Springboks, àla fin 2003, vous payez-vous unevedette pour faire parler devous ?– Il y a d’abord le choix de se doterd’un grand demi d’ouverture, pas forcémentune star du rugby, mais c’estvrai que l’exploitation médiatique n’apas été à la hauteur. Toutefois, est-cevraiment ce que j’ai envie de dire surnotre club ? N’est-ce pas une faussepromesse ? Je ne peux pas dire à unsponsor que la saison prochaine, avecun effectif quasi identique, on va disputerla finale au Stade de France !– Justement, que vous inspirentces matches de Championnat auStade de France ?– Que le Stade Français réalise en unefois la recette billetterie de deux saisonsà Narbonne… Mais je ne veuxpas être jaloux. Ce qui est plus préoccupant,c’est que cela donne des idéesaux grandes villes, comme Montpellier,Lyon et Bordeaux. Et, désormais,la pression est plus forte car l’horizonsemble se boucher. » – X. A.AGENDAVENDREDI 24 MARS■ TOP 14 (20 e journée). – Toulouse-Agen (20 h 30, en direct sur Canal +Sport).■ SUPER 14 (7 e journée).– WellingtonHurricanes (NZL) - Coastal Sharks (AFS),New South Wales Waratahs (AUS) - AucklandBlues (NZL), Central Cheetahs(AFS) - Queensland Reds (AUS).■ LIGUE CELTIQUE (16 e journée). –Cardiff-Glasgow, Borders-Connacht.SAMEDI 25 MARS■ TOP 14 (20 e journée). – Bourgoin-Perpignan (15 h 10, en direct sur Canal +); Clermont-Biarritz (17 h 30, en direct surCanal + Sport) ; Castres - Stade Français,Bayonne-Toulon, Montpellier-Brive, Pau-Narbonne (18 h 30).■ PRO D 2 (23 e journée). – LaRochelle - Dax, Oyonnax-Auch, Béziers -Métro-Racing 92, Stade Bordelais - Colomiers,Aurillac - Mont-de-Marsan, Albi-Montauban, Pays-d’Aix - Tarbes(18 h 30).■ ANGLETERRE (18 e journée). –Bath-Leicester, London Irish - Sale, Gloucester-Bristol.■ SUPER 14 (7 e journée). – ACT Brumbies(AUS) - Waikato Chiefs (NZL), OtagoHighlanders (NZL) - Golden Cats (AFS),Western Force (AUS) - Northern Bulls(AFS).■ LIGUE CELTIQUE (16 e journée). –Ulster-Newport, Llanelli-Munster.DIMANCHE 26 MARS■ PRO D 2 (23 e journée). – Tyrosse -Lyon OU (15 heures).■ ANGLETERRE (18 e journée). –Newcastle-Northampton, Wasps-Leeds,Saracens-Worcester.■ LIGUE CELTIQUE (16 e journée). –Neath-Swansea - Édimbourg.BIARRITZ« Une marque de confiance »JACQUES DELMAS, co-entraîneur biarrot avec Patrice Lagisquet, vient de prolonger son contrat de quatre ansavec le club champion de France.« EST-CE VOUS qui avez demandéun contrat de longue durée ?– Ce sont les dirigeants de Biarritz quime l’ont proposé, et j’ai pris celacomme unemarque de confiance.Il y aencore de belles choses à faire ici, encompagnie dePatrice Lagisquet, qui jel’espère restera lui aussi. Avec lui,nous avons fait le plus dur, à savoirtrouver une vraie complicité, et unevraie complémentarité depuis deuxans. Etre à deux, cela permet derenouveler le discours, et aussi deprendre un peu de recul de temps entemps.–Mais quatre ans c’est long dansle rugby professionnel…–C’est vrai mais on est des grandsgarçons,du coté des dirigeants commedu mien. S’il devait y avoir un jour desproblèmes, on a des liens suffisammentforts et complices pour pouvoiren discuter librement. Nous sommesd’accord sur le projet sportif.« Avoir de l’humilitén’empêche pas d’avoirde l’ambition »– Vous avez été aussi en contactavec Clermont Ferrand. Qu’estce qui vous a décidé à rester àBiarritz ?– C’est un tout. Je me suis souvenuque quand j’ai connu des difficultés àGrenoble, Biarritz m’a tout de suitetendu la main. Il faut avoir de la reconnaissance.Et puis il y a aussi la stabilitépour ma famille. Mais c’est vrai queClermont, c’était également intéressant.– Avez vous le sentiment queBiarritz est en train de changerde dimension ?– Avoir de l’humilité ne doit pas empêcherd’avoir de l’ambition. Maintenant,il faut le valider sur le terrain.Aller chercher des titres, et notammentuntitre européen. On est en trainde se donner des structures pour cela.Le club continue à évoluer. On a tousenvie de rajouter des lignes au palmarès,de réussir. Alors bien entendu, il ya la pression qui va avec ces ambitions,mais nous devons l’accepter. »HENRI BRU■ COUPE DU MONDE : VENTE AUGRAND PUBLIC LE 9 AVRIL. –Ouverte depuis novembre à la« famille » du rugby européen(licenciés et abonnés des clubs), lavente des billets pour la Coupe dumonde 2007 en France(7 septembre-20 octobre) ouvrirale 9 avril. « L’objectif était d’avoirvendu 550 000 packages avant cettedate,nousseronsà500000»,assure Bernard Lapasset, présidentde la Fédération française de rugbyet du Groupement d’intérêt publicFrance 2007. 500 000 places,toujours sous forme de packages,seront mises en vente le 9 avril.La vente à l’unité ouvrira en octobre.Il y a en tout 2,4 millions de ticketsà vendre, l’IRB en ayant préréservé700 000 pour son programmecommercial. – A. R.OFFRE DÉCOUVERTE26 n os 35 €Au lieu de 52 €(prix de vente au numéro)Tous les jeudis, retrouvez RUGBY, L’HEBDO DU RUGBY PRO.en cadeauun superbeporte-clés enmétalChaque semaine, dévorez l’actualité du rugby professionnel et de ses racines.Revivez les grands moments de la semaine passée et préparez votre week-end grâceaux reportages, analyses, statistiques d’une équipe de journalistes spécialisés.Découvrez les nouveaux phénomènes, les tendances, le point de vue exclusif de parrainsprestigieux : joueurs internationaux, entraîneurs et observateurs.Décryptez les enjeux d’un sport passionnant grâce à une maquette aérée et toute en couleurs.Rappel prix de vente au numéro, 1 an : 107,60 €À retourner sous enveloppe non affranchie accompagnée de votre règlement àRUGBY - Service abonnements - Libre réponse 59402 - 75482 PARIS cedex 10Oui, je m’abonne à RUGBY, L’HEBDO DU RUGBY PRO pour 26 n os au tarif de 35 €.J’ai bien noté que je recevrai en cadeau le porte-clés RUGBY*.NomAdresseCode Postal+BULLETIN D’ABONNEMENTVillePrénomTél.E-mailCi-joint mon règlement par chèque à l’ordre de SMI*Offre valable en France métropolitaine uniquement jusqu’au 31/12/2006.Mon cadeau me sera expédié au plus tard 3 semainesaprès enregistrement de mon règlement. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectificationpour toute information vous concernant.ANEQ RCS 485 167 647 NanterreTOUS SPORTS JEUXDUCOMMONWEALTH–NATATIONL’Australiecoupée en deuxLes filles, qui ont amélioré le record du monde du relais 4 x 100 mquatre nages, sont désormais les reines. Les garçons, écrasés parle Gallois Davies sur 1 500 m, sont devenus, eux, la honte du pays.MELBOURNE –(AUS)de notre envoyé spécialPEU IMPORTE, au fond, que dans undernier et sublime effort les filles(Sophie Edington, Leisel Jones, JessicaSchipper et Lisbeth Lenton) aient écrabouilléd’une seconde et deux centièmesleur propre record du monde durelais 4 × 100 m quatre nages, le portantà 3’56’’30 et récoltant ainsi leurseizième médaille d’or sur vingt et unepossibles. Et peu importe aussi que,par un ultime coup de reins avant quela lumière du Melbourne Sports andAquatic Centre ne s’éteigne définitivement,lesgarçons aient puéviter lacorrectionabsolue (1) en remportantenfinun titre (leurseul et unique) grâceà ce même relais.C’est une véritable catastrophe quis’est en effet abattue sur l’Australie encette soirée du 21 mars 2006 ; l’équivalentdeceque ce paysconnut le lundi12 septembre lorsque, après avoir perduà Londres la série des cinq testmatches,l’équipe nationale de cricketdut rendre à l’Angleterre les Ashes,trophée au moins aussi prestigieuxpour un Australien que peut l’être laCoupe de l’America.Non, après avoir laissé filer pour aumoins quatre années le titre de championdu Commonwealth du 1 500 mnage libre vers le Pays de Galles,l’Australie n’est aujourd’hui plus tout àfait la même. Car, depuis la premièreplace de John Konrads aux Games en1958, pas une fois cette épreuven’avait depuis échappé à un nageur del’île-continent, soit douze victoiresd’affilée. En un mot, à l’exception deMike Wenden (2) et de Ian Thorpe,toutes leslégendes de la natation masculineaustralienne (Rose, Windeatt,Holland, Perkins, Hackett) ont été unjour ou l’autre les meilleurs de l’Empiresur 1 500 m.Hackett inviteDavies à dînerVoilà pourquoi David Davies, vingt etun ans – troisième sur cette distanceaux Jeux d’Athènes et aux Championnatsdu monde à Montréal, il y a un peuplus de huit mois, recordman d’Europe(14’45’’95) mais vainqueur hier dansun temps (14’57’’63) ne correspondantpas aux critères de l’excellence –,occupe désormais un fauteuil à partentière à l’Académie des Jeux duCommonwealth.Voilà aussi pourquoi Hackett, justement,a récemment invité ce petit garsde Cardiff à venir dîner chez lui, n’endisant depuis que du bien et le tenantpour son futur héritier, après les Jeuxde Pékin bien sûr. David, lui, considèrele triple champion olympique et quadruplechampion du monde du1 500 m comme son maître et « n’enrevient pas de pouvoir côtoyer presqued’égal à égal cet homme qui, adolescent,[le] faisait rêver à la télévision ».Bref, depuis qu’il a mis les pieds il y asix semaines sur la Gold Coast – lesplages du Queensland, « le plus belendroitdu monde pour s’entraîner » –,David vit un rêve, ce qui « [le] changede Swansea », où il fait ses gammes.Cardiff, Swansea, le South Glamorganoù il est né, il ne renie rien, notez bien.Et c’est un Gallois qui a chanté hier soirThe Land of My Fathers en versionoriginale, ce premier Mae Hen WladFt Nhadau joué dans une compétitionintercontinentale en son honneur, cethymne qui d’ordinaire lui « donne lachair de poule au National Stadium deCardiff » et qui, ici à Melbourne, l’a« bouleversé ». Plus que son« chrono », c’est sûr, dont il avaitpourtant fait son objectif. « Afin demontrer que, si Grant (détenteur durecord du monde en 14’34’’56) avaitété présent, j’aurais pu rivaliser aveclui. » Pour être honnête et malgré toutson talent, le jeune homme semblecependant encore un peu court.PATRICK LEMOINE(1) En 2002, l’équipe masculine australiennede natation avait remportétreize médailles d’or.(2) Champion olympique des 100 m et200 m en 1968.❏ NATATION. –Finales. HOMMES. 50 m :1. Schoeman (AFS), 22’’03 ; 2. Hayden (CAN),22’’11 ; 3. Hawke (AUS), 22’’31. 1 500 m :1. Davies (GAL), 14’57’’63 ; 2. Hurd (CAN),15’9’’44 ; 3. Prinsloo (AFS), 15’11’’88. 200 mbrasse : 1. Brown (CAN), 2’12’’23 ; 2. Rickard(CAN), 2’12’’34 ; 3. Piper (AUS), 2’12’’26.Relais 4 × 100 m quatre nages : 1. Australie,3’34’’37 ; 2. Angleterre, 3’36’’40 ;3. Écosse, 3’39’’75.FEMMES. 200 m papillon : 1. Schipper(AUS), 2’6’’09 ; 2. Galvez (AUS), 2’8’’16 ;3. Dunning (ANG), 2’9’’87. 400 m quatrenages : 1. Rice (AUS), 4’41’’91 ; 2. Cooke(ANG), 4’44’’60 ; 3. Reilly (AUS), 4’47’’13.Relais 4 × 100 m quatre nages : 1. Australie,3’56’’30 (record du monde ; ancienrecord : 3’57’’32 par l’Australie, le 21 août2004 à Athènes) ; 2. Angleterre, 4’4’’61 ;3. Canada, 4’5’’95.Temps de passage de l’Australie : 1’1’’06,2’6’’57, 3’3’’43.Temps de passage de l’Australie à Athènes :1’1’’18 ; 2’7’’68 ; 3’4’’35.CHRONOLOGIE DU RECORDDU MONDE DU RELAIS 4 × 100 MQUATRE NAGES FEMMES1976 : RDA .................................................. 4’7’’95(Richter, Anke, Pollack, Ender)1980 : RDA .................................................. 4’6’’67(Reinisch, Geweniger, Pollack, Metschuck)1982 : RDA .................................................. 4’5’’88(Otto, Geweniger, Geissler, Meineke)1983 : RDA .................................................. 4’5’’79(Kleber, Geweniger, Geissler, Meineke)1984 : RDA .................................................. 4’3’’69(Kleber, Gerasch, Geissler, Meineke)1992 : États-Unis ....................................... 4’2’’54(Loveless, Nall, Ahmann-Leighton, Thompson)1994 : Chine ............................................... 4’1’’67(He, Dai, Liu, Le)2000 : États-Unis .................................... 3’58’’30(Bedford, Quann, Thompson, Torres)2004 : Australie ........................................ 3’57’’32(Rooney, Jones, Thomas, Henry)2006 : Australie ........................................ 3’56’’30(Edington, Jones, Schipper, Lenton)RÉSULTATS❏ ATHLÉTISME. – Finales.HOMMES. 110 m haies (– 1,1 m/s) :1. Wignall (JAM), 13’’26 ; 2. Baillie (ECO),13’’61 ; 3. Turner (ANG), 13’’62. Décathlon :1. Macey (ANG), 8 143 pts ; 2. Smith (JAM),8 074 ; 3. Dudley (AUS), 8 001.FEMMES. 400 m : 1. Ohuruogu (ANG),50’’28 ; 2. T. Williams (BAH), 50’’76 ; 3.N. Williams (BAH), 51’’12. 1500 m : 1.Dobriskey (ANG), 4’6’’21 ; 2. Jamieson (AUS),4’6’’64 ; 3. Tullett (GAL), 4’6’’76. 10 000 m :1. Wangui Kabuu (KEN), 31’29’’66 ; 2. WambuiNganga (KEN), 31’30’’86 ; 3. Yamauchi(ANG), 31’49’’40. Triple saut : 1. Smith(JAM), 14,39 (0 m/s) ; 2. Iworima (NGA),13,53 m (– 1 m/s) ; Williams (ANG), 13,42 m(+ 0,3 m/s). Disque : 1. Naude (AFS),61,55 m ; 2. Antil (IND), 60,56 m ; 3. Faumina(NZL), 57’29.Demi-finales. HOMMES. 400 m. I : 1. Steffensen(AUS), 45’’05 (q) ; 2. Francique (GRN),45’’36 (q) ; 3. Gonzales (JAM), 45’’38 (q)…7. Milazar (MAU), 46’’48 (él.). II : 1. Brown(TRI), 45’’24 (q) ; 2. Molefe (BOT), 45’’36(q) ; … 4. Clarke (JAM), 45’’74 (él.). III :1. Spence (JAM), 45’’32 (q) ; 2. Rooney(ANG), 45’’35 (q) ; 3. Gorries (AFS), 45’’41(q) ; … 5. Moncur (BAH), 45’’72 (él.)❏ CYCLISME. – C.l.m. individuel.HOMMES : 1. O’Neill (AUS), les 40 km en48’37’’29 ; 2. Day (AUS), 49’1’’67 ; 3. McCawley(NZL), 49’50’’70. FEMMES : 1. Wood(AUS) les 29 km en 37’40’’87 ; 2. Watt (AUS),37’56’’07 ; 3. Carrigan (AUS), 38’0’’32.PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – ATHLÉTISME.À partir de 18 h 30 (8 h 30, heurefrançaise) : heptathlon ; 200 m F(demi-finales) ; hauteur H (finale) ;200 m H (quarts de finale) ;longueur H (f) ; 3 000 m steeple F (f) ;poids F (f) ; 800 m H (séries) ;400 m H (f).PAGE 8 MERCREDI 22 MARS 2006


CYCLISME ÀTRAVERSLAFLANDRETous contre BoonenD’ici au Tour des Flandres, dans dix jours, ils sont nombreux à vouloir contrarier le champion du monde.COURTRAI – (BEL)de notre envoyé spécialSI LA TENDANCE est à la disparitiondespetites courses dans les payseuropéens de tradition cycliste,l’intérêt de la semi-classique « À Traversla Flandre » a considérablementgrandi depuis quelques années, chacunayant compris qu’elle faisait partiede l’approche du Tour desFlandres (2 avril). La présence deJohan Museeuw, à l’époque de sonrègne, a beaucoup aidé les organisateursdans leur quête de légitimité.Celle de Tom Boonen aujourd’huiapporte une nouvelle envergure. Audelàd’une simple course de préparationpour le Ronde, il s’agit désormaisde marquer des points face auchampion du monde et à son équipeQuick Step.Le Belge fait peur à ses adversaires,c’est indéniable, mais sa présenceprovoque aussi une émulation qu’onn’avait plus connue depuis desannées. Comme au Het Volk finfévrier ou à Milan - San Remo samedidernier, il est à la fois l’attractionet la cible parfaite. « Ce sera évidemmentbeaucoup plus dur pour lui degagner comme en 2005, affirme DirkDemol, le directeur sportif de DiscoveryChannel, qui le forma chez lesjeunes à Courtrai, à la fin desannées 1990. Tom sera surveillécomme personne et il aura beaucoupmoins de liberté. On l’a vu au Volk ouà San Remo, il ne peut plus faire cequ’il veut. Le seul souci pour nous,c’est que c’est son équipe qui en profite,comme Nuyens à Kuurne ouPozzato samedi. » La domination etla maîtrise tactique des Quick Stepavant la Via Roma, il y cinq jours, en acertes laissé plus d’un perplexe, maisles vrais rivaux, ceux qui entrent enjeu ces jours-ci, n’ont pas encore misle nez à la fenêtre. Peter Van Petegemle premier. Au lieu de chercher àrivaliser avant l’heure, il s’estisolé enstage à Majorque après le Volk, puiss’est caché à la Tirreno-Adriaticopour faire l’impasse finalement surMilan - San Remo. Le Flamand deDavitamon-Lotto annonce la donne :« Tout commence vraiment ce mercredi.Ma saison ne dure pas trèslongtemps mais elle est intense. Si jesuis au départ de Courtrai puis àHarelbeke, c’est bien parce que jemesens capable de battre Boonen.RÉSULTATSSinon, je resterais à la maison. » Sison équipe est déjà sous pression,depuis le début de la saison, pouravoir laissé toute la publicité à sesrivaux de la Quick Step, elle présentesur le papier des hommes revanchardset surmotivés par l’enjeu.Derrière Van Petegem, on compteaussi sur Gert Steegmans, qui fut l’undes plus dangereux adversaires deTom Boonen chez les jeunes.Klier :« On ne veut pascalquer notre coursesur lui »C’est aussi le cas de Stijn Devolder,qui côtoya le futur champion dumonde dans le club amateur deCourtrai.Si Boonenquittal’US Postal(aujourd’hui Discovery Channel)après seulement une saison,Devolder a rejoint aux États-UnisDirk Demol, son formateur, dansl’espoir de percer enfin. Lui aussi ajusqu’ici préparé son affaire dansla plus grande discrétion, sur lesconseils de ses dirigeants,conscients que s’opposeraujourd’hui à Boonen peut déstabiliserles caractères fragiles,même si le talent est évident. Chezles Flamands les plus aguerris, onne veut pas faire de fixation sur lechampion du monde. À l’image deNico Eeckhout (Chocolat Jacques),vainqueur ici l’an dernier, et NicoMattan(Davitamon),pourlesquelsune course de vélo reste d’une simplicitébiblique, avec une ligne dedépart et une ligne d’arrivée.« Chacun a les cartes en main »,assure ainsi Eeckhout.Mais les Belges ne sont pas lesseuls à rêver de déstabiliser lechampion du monde sur ses terres.Alessandro Petacchi, qui a fait ledéplacementen Belgique, une premièrepour l’Italien, n’est pas làpour amuser la galerie. Il vise clairementle Tour des Flandres toutcomme l’Allemand Andreas Klier(T-Mobile),quivit non loinde l’arrivéedu Ronde depuis huit ans dansle seul but de le remporter. RobbieMcEwen (Davitamon) s’est égalementinstallé aux alentours de Brakel,Roger Hammond (Discovery)dans le Brabant flamand et chacunpoursuit cette quête inlassablement,malgré l’émergence de la■ TOUR DE CASTILLE ET LEON (2.1 [ESP], 20-24 mars). – 2 e étape, Almenara-Olmedo(c.l.m. ind.) : 1. Popovych (UKR, Discovery Channel), les 11 km en13’1’’ (moy. : 50,704 km/h) ; 2. McCartney (USA, Dsc), à 1’’ ; 3. Vinokourov (KAZ,Liberty Seguros), à 11’’ ; 4. Escobar (ESP, Grupo Nicolas Mateos), à 13’’ ; 5. L.Sanchez(ESP, Lsw), à 15’’ ; … 10. Brard (Caisse d’Épargne-Îles Baléares), à 25’’.Classement général : 1. Vinokourov (KAZ, Liberty Seguros), en 3 h 58’43’’ ; 2.L. Sanchez (ESP, Lsw), à 4’’ ; 3. S. Gonzalez (ESP, 3 Molinos Resort), à 5’’ ; 4.Rubiera (ESP, Discovery Channel), m.t. ; 5. Scarponi (ITA, Lsw), à 11’’ ; … 11.Popovych (UKR, Dsc), à 28’’ ; 57. Brard (Caisse d’Épargne-Îles Baléares), à 1’53’’.AUJOURD’HUI3 e étape : Zamora-Salamanque (181,2 km).■ SEMAINE CYCLISTE INTERNATIONALE (2.1 [ITA], 21-25 mars). –❏ 1 re étape, 1 er secteur, Riccione-Riccione : 1. Napolitano (ITA, Lampre), les95,2 km en 2 h 22’46’’ ; 2. Rigotto (ITA, Milram) ; 3. Fischer (BRE, Naturino) ; 4.D’Amore (ITA, Acqua e Sapone) ; 5. Pollack (ALL, T-Mobile), t.m.t.❏ 1 re étape, 2 e secteur, Misano-Misano (c.l.m. par équipes) : 1. CSC (DAN),les 11,8 km en 12’49’’ ; 2. T-Mobile (ALL), à 5’’ ; 3. Gerolsteiner (ALL), à 8’’ ; 4.Lampre (ITA), à 11’’ ; 5. Davitamon-Lotto (BEL), à 12’’ ; … 20. AG2R Prévoyance,à 42’’.Classement général : 1. Zabriskie (USA, CSC), 2 h 26’16’’ ; 2. Blaudzun (DAN,CSC) ; 3. Sorensen (DAN, CSC) ; 4. Gustov (UKR, CSC) ; 5. Luttenberger (AUT,CSC), t.m.t. ; 6. Pollack (ALL, T-Mobile), à 5’’.AUJOURD’HUI2 e étape : Cervia-Faenza (199,3 km).nouvelle terreur des pelotons, TomBoonen. « On ne veut pas calquernotre course sur lui, et encoremoins notre approche du Tour desFlandres, explique Andreas Klier.C’est un véritable phénomène,mais on ne peut tout de même passe permettre de partir battu àchaquefois qu’il est au départ avecnous. »PHILIPPE LE GARS■ GIRO : GHISALLO-MILAN POUR FINIR. –À la place des deux demi-étapes initialementprévues – Ganzo-Ghisallo en contre-la-montrepuis Lecco-Milan (et non Lecce-Milan commeindiqué par erreur hier dans nos colonnes) –,les organisateurs du Tour d’Italie ont décidéque le dernier départ de l’édition 2006,le 28 mai prochain, sera donné de Ghisallo.Si le tracé de l’étape reste à déterminer, lepeloton devrait rallier Milan après 130-140 km.■ JÉGOU SE MÉNAGE. – Troisième du sprintà Cholet-Pays de Loire, Lilian Jégou se ménagedepuis. En effet, après avoir franchi la ligned’arrivée dimanche, le Nantais de la Françaisedes Jeux a percuté un photographe et souffred’un gros hématome à la cuisse gauche. Il neparticipera donc pas au Critérium Internationalce week-end – où il est remplacé par MathieuLadagnous – mais effectuera sa rentrée lors dela Route Adélie la semaine suivante.■ KLÖDEN BLESSÉ. – Andreas Klöden,deuxièmeduTourdeFrance2004,s’estblesséassez sérieusement à une épaule mardi en find’après-midi en chutant lors d’un entraînement.Carsten Temme (le médecin de T-Mobile) nepouvaitpaspréciserhiersoirl’étatdegravitéde sa blessure.Peter Van Petegem (ici au premier plan, lorsdu Tour des Flandres 2005) est resté trèsdiscret depuis le début de saison. Mais sonobjectif est clair : faire fléchir Tom Boonen surles Flandriennes.(Photo Pascal Rondeau)LeRondeenlignedemireÀ TRAVERS LA FLANDRE, cettesemi-classique longtemps enfouiedans les profondeurs du calendrierinternational et seulement courtiséepar les autochtones, lance aujourd’huiofficiellement la campagne des classiquesflandriennes. Elle annonce lesgrandes heures du Tour des Flandres(dimanche 2 avril), au même titre quele Grand Prix E 3 (25 mars) à Harelbeke,du nom de l’autoroute qui longeles provinces de Flandre Orientale etOccidentale. Avec les Trois Jours deLa Panne la semaine prochaine(28-30 mars), le peloton aura alorsquasi parcouru les portions les plusimportantes du Ronde et évidemmentAUJOURD’HUIÀ Travers la Flandre (1.1). 204 kilomètres. Départ à Courtrai (Grand-Place) à 11 h 40,arrivée prévue à Waregem devant le stade vers 16 h 30.Principaux engagés. – QUICK STEP-INNERGETIC (BEL) : Boonen, Nuyens ; Knaven(HOL). CHOCOLAT JACQUES (BEL) : Eeckhout. DAVITAMON-LOTTO (BEL) : Steegmans,Mattan, Van Petegem ; McEwen (AUS). DISCOVERY CHANNEL (USA) : Devolder (BEL) ;Hammond (GBR). MILRAM (ITA) : Petacchi. CSC (DAN) : Michaelsen. FRANÇAISE <strong>DES</strong>JEUX (FRA) : Finot, Ladagnous, Patanchon, Da Cruz, Mourey ; McLeod (AFS) ;Detilloux (BEL) ; Larsson (SUE). CRÉDIT AGRICOLE (FRA) : Engoulvent, Bonnet,Lemoine, Patour, Hinault ; Bodrogi (HON) ; Dean (NZL) ; Hushovd (NOR). AG2R PRÉ-VOYANCE (FRA) : Nazon, Dion, Riblon, Mondory, Gadret ; Pütsep (EST) ; Usov(BLR) ; Vaitkus (LIT). COFIDIS (FRA) : Duclos-Lassalle, Minard ; S. Scheirlinckx (BEL) ;Duque (COL) ; Heijboer (HOL) ; Marichal (BEL) ; Wiggins (GBR). T-MOBILE (ALL) : Burghardt.GEROLSTEINER(ALL): Hoj (DAN). RABOBANK(HOL) : Posthuma ; Wauters (BEL).LPR (ITA) : Pieri. UNIBET.COM (BEL) : Vandenbroucke ; Cooke (AUS) ; Boucher. LAND-BOUWKREDIET (BEL) : Sijmens. WIESENHOF (ALL) : Ciolek. SKIL-SHIMANO (HOL) : Vierhouten.FLANDERS (BEL) : Flahaut. JARTAZI (BEL) : Abakoumov. YAWADOO (BEL) :Bracke. LAMONTA (ALL) : Weigold. <strong>DES</strong>IGNA KOKKEN (DAN) : Andresen. AGRITUBEL(FRA) : Canouet, Olivier, Coutouly, Sinner ; Baranauskas (LIT) ; Gonzalo (ESP) ;Johnson (AUS). ELK HAUS (AUT) : Grundlinger.la plupart de ses fameux monts pavés.Ces épreuves très prisées des coureursflamands, mais aussi des étrangers quiont compris qu’il s’agissait d’un passageobligé afin d’être dans l’alluredans les dix jours, se dérouleront dansun périmètre d’à peine trente kilomètres,hormis l’escapade des TroisJours de La Panne sur la côte de la merdu Nord. On n’oubliera pas d’y ajouterla Flèche Brabançonne (26 mars), dansla grande banlieue sud de Bruxelles. Sielle ne fait pas partie géographiquementdes « Flandriennes », elle restedans l’esprit une étape importanteavant le Tour des Flandres. – P. L. G.DEMAIN23MARSHANDBALL COUPES D’EUROPE FEMMES (demi-finales)Le défi de Valérie NicolasLa gardienne de Viborg tentera face à Sagunto de décrocherson billet pour la finale de la Ligue des champions.C’EST À SAGUNTO, une vingtainedekilomètres au nordde Valence, queViborg et Valérie Nicolas tenteront deprendre une option sur la finale de laLigue des champions. Après avoir éliminéSlagelse, le double tenant dutitre, au tour précédent, le club danoiscompte bien saisir sa chance dans ce« remake » de la finale de 1997…« Le tirage paraît sympa, apprécie lagardienne internationale. Même siSagunto n’est évidemment pas là parhasard. L’essentiel, en tout cas, étaitd’éviter Ljubljana qui nous a posé degrosses difficultés dans la phase depoule. »Éviter, aussi, le voisin Aalborg,l’adversaire des demi-finales duChampionnat les 26 et 29 mars,« voire le 2 avril si nous avons besoind’un match d’appui pour nous départager».Pour sa première demi-finale dansl’épreuve-reine, Valérie Nicolasaffiche néanmoins un optimismemesuré. « En début de saison,explique-t-elle, les dirigeants nousavaient fixé trois objectifs : gagner laCoupe du Danemark ; nous avonsperdu en finale. Atteindre la dernièremarche en Championnat et en Liguedes champions ; Ces deux-là restentjouables... »Avec, d’ailleurs, de sérieux atouts àfaire valoir. La victoire à Slagelse adonné des ailes à la bande du Jutland.De plus, Rikke Skov, championneolympique et pilier de la défense,pourrait, quelques semaines aprèsOlga Assing, réintégrer à son tourl’effectif. « Elle a été opérée du ligamentd’un genou, rappelle ValérieNicolas. Elle s’entraîne et pourrait,effectivement, disputer cette demifinale.Olga, elle, a joué un peu leretour à Slagelse. C’est sûr, ça aidepour la défense… »Ça aidera, peut-être, à freiner la PortugaiseAlexandrina Cabral Barbosa,meilleure marqueuse du club espagnol(38 buts). À gêner MontserratPuche, la meneuse, ou Noelia Oncina,la pile électrique de l’aile gauche.« On connaît ces joueuses, poursuitValérie Nicolas. Mais nous chercherons,d’abord, à évoluer à notre meilleurniveau. Comme à Slagelse. »Les filles de Mérignac, elles, serontopposées aux Roumaines de Brasov.Unrendez-vousdélicat pour lespartenairesde Stella Joseph-Mathieu, lacapitaine de l’équipe de France, plutôtépargnées par le sort avant cesdemi-finales. Le club transylvanien,entraîné par la légendaire MarianaTirca, compte dans ses rangs la vicechampionnedu monde Mihaela Tivadar,mais également l’ailière droiteElena Avadanii, et signe, contre touteattente, une saison domestiqueexemplaire. – P. P.LES DEMI-FINALES❏ LIGUE <strong>DES</strong> CHAMPIONS. – Astroc Sagunto (ESP) - Viborg (DAN) ; Aalborg (DAN) -Ljubljana (SLV).❏COUPEDEL’EHF.– Koprivnica(CRO) - Debrecen(HON) ;Budapest(HON) - Zaporozhye(UKR).❏ COUPE <strong>DES</strong> COUPES. – Skien (NOR) - Podgorica (SEM) ; Györ (HON) - Larvik (NOR).❏ CHALLENGE CUP. – Costanta (ROU) - Reykjavik (ISL) ; Brasov (ROU) - Mérignac.Les rencontres sont prévues les week-ends des 15-16 et 22-23 avril.■ COUPEDEFRANCEHOMMES(huitièmedefinale,matchenretard).– AUJOURD’HUI (20 h 45) : Saintes(N 1)-Sélestat (D 1).Le vainqueur sera opposé à Chambéry le 5 avril en quartde finale. Les autres quarts : Montpellier-Paris ;Pontault-Combault - Istres ; Billère (D 2)-Ivry.■ OPÉRATION POUR HENRY. – Victime d’une rupture dutendon d’Achille de la cheville gauche samedi àTremblay-en-France, Benoît Henry, le précieux ailier del’US Créteil, sera opéré demain. « On ne sait pas encoresi elle est partielle ou totale, explique-t-il sur le siteInternet du club. En tout cas, il faudra compter trois moisd’immobilisation et trois mois de rééducation. » Déjàopéré d’une rupture partielle du même tendon à la fin2004, Benoît Henry, vingt-neuf ans, en a donc terminéavec sa saison et devrait retrouver ses camarades audébut de l’exercice suivant. On le voit mal en effetachever sa carrière sur une blessure…■ SALL ET UGOLIN RESTENT ÀTREMBLAY-EN-FRANCE. – Ibrahima Sall et SamuelUgolin, respectivement arrière droit et ailier droit deTremblay-en-France, ont tous deux rempilé avec le clubde Seine-Saint-Denis trois saisons supplémentaires.www.rugbyhebdo.frMERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 9


ATHLÉTISMEDoucouré y est déjàÀ dix jours de son premier 110 m haies américain, nous avons assisté à une séance à plein régime du double champion du monde.LUNDI PROCHAIN, Ladji Doucourépartira pour les États-Unis avec, enligne de mire, sa première sortie enplein air sur 110 m haies, à Gainesville,le1 er avril. Mais, avantde déballershort, débardeur et biscotos quivont avec sous le soleil de Floride, ledouble champion du monde (haies etrelais) doit composer en ce matin demars avec une bise mordante et unthermomètre frôlant le zéro. De quoile contraindre à se réfugier dans lahalle couverte de l’INSEP. Pointd’orgue de l’entraînement du jour :un parcours chronométré avec sixhaies mixant intervalles normaux etintervalles plus longs (voir infographie).« À ce stade de la préparation, ils’agit de transférer le gain physiqueen rendement spécifique, expliqueRenaud Longuèvre, qui cherche duregard son poulain. Je vais prendreles temps sur les deux derniers intervallesde 9,14 m. Ce dispositif, quiconsiste à enlever une haie sur deux,lui permet d’arriver sur l’intervallenormalà lavitesse d’une compétitionen 13’’15-13’’20. » C’est donc duplein pot qui est annoncé dans untour d’horloge mais Doucourél’ignore encore.Pour l’heure, il mène seul son échauffement.Il est 9 h 30 dans la salle quasidéserte et on suit sa puissante silhouette,toute de noir vêtue, quialterne trot, marche et pas chasséslatéraux. Puis, prenant appui sur unemarche d’escalier, Ladji étire alternativementmollets et tendons d’Achilleen avouant : « Je ne sais pas ce qu’aprévu Renaud. Jeconnais le thème dela séance mais pas son contenuexact. Mais je me doute que je vaisfaire des haies. C’est pour ça que j’aipris mes pointes. » Il s’y prépare. Àplat ventre sur le matelas du sautoiren hauteur, il entame de multiplesvariantes de flexions des ischio-jambiers(muscles postérieurs de lacuisse). Puis, toujours en silence, sedéplie en fentes avant, s’assoit ausol, « jambes écart », et tente degagner millimètre par millimètre.« Je suis rouillé, je me suis levé à8 h 30, plaide-t-il. Mon corps n’estpas encore réveillé et puis il fait froid.C’estpour ressentir unpeu de chaleurque je me suis allongé sur le tapis. »À chacun son boulot. De son côté,Renaud Longuèvre, décamètre enmain, installe méticuleusement sesateliers. Un premier consacré à deséducatifs sur des haies qu’il relèveraau fil des séries. Un autre servira derampe de lancement au hurdlerquand il mettra les gaz. « C’est rarede faire du spécifique sur cette lignedroite, souligne le coach. Habituellement,en mars, on ne fait jamais cegenre de boulot. Cela intervient plustard et en extérieur. Mais c’est intéressantde voir s’il y a un lien entre letravail et les saisons. » Or, si Doucouréavait attaqué son été le 7 juin àNoisy-le-Grand (en 13’’14), en 2005,il est là en phase terminale avant Gainesville.« Avant, je trichais… »Ladji avale une gorgée d’eau et terminela première phase de l’échauffementen insistant sur les articulationsde ses chevilles. « Je dois fairegaffe, j’ai un peu mal au tendon. » Lafaute à une bursite qui le préoccupe.« C’est encore à droite, là où j’avaiseu ma pubalgie et mon kyste augenou. C’est chiant : tous les ans, j’aiquelque chose. Je ne voudrais pasque ça réveille d’autres douleurs. »Toujours trainings aux pieds,l’athlète s’installe tranquillementdevant les obstacles. Premier passage,premières recommandations :« Tout de suite devant sur le deuxièmeappui... Voilà, parfait ! Maintenant,on fait une haie en impulsionverticale et la suivante, le franchissementestrasant. »Les haies montent.À 1 mètre. Et la distance entre chacuneva croissant : 6 mètres, 6,50 m,7 mètres, 7,50 m. Nouvelle répétition: « C’est sur le deuxième appuique ça se joue, commente le coach.Le talon monte après. Là, c’est pasmal. Tu peux mettre tes pointes. »Chrono en main, Longuèvre se dirigedéjà vers la ligne droite de vérité.Ladji le suit. Ôte son haut de survêtement.Le voilà dans les blocks. Ça vadépoter. Une séance « 4-8-4-8-4 »désignant le nombre d’appuis entrechaque haie. « Attention, tu as deuxséquences en huit appuis, prévient lecoach. Reste vers l’avant, le ventrebien costaud. Allez, bien propre ! »Plus facile à dire qu’à appliquer. Malgrétous ses efforts, lancé plein pot, lerecordman de France est loin ducompte : « P… c’est loin ! J’ai attaquéla dernière haie avec le talon. »Longuèvre s’interroge : «Jemesuispeut-être trompé dans les distancesentre les haies. » Le recours au décamètreconfirme la petite erreur, unevingtaine de centimètres peut-être.Or, attaquer une haie lancé après unplat de près de 18 mètres n’est pasaisé. « Cela suppose une grandemaîtrise,explique le coach. Sur une telleséance, il est fréquent que les jeunesathlètes refusent l’obstacle au débutet le fassent tomber avec la main. »Le deuxième passage de Ladji serameilleur. Même si des haies jonchantla piste témoignent d’un peu decasse. «C’est pas mal, avoue lemaître. Il ya beaucoup defautes maisc’est normal. Dans l’intervalle que tufracasses, t’es en 0’’97. » Du trèshaut niveau.«Çavavite»,acquiesce Doucouré,pourtant peu friand de cetype d’exercice.« Avant, j’aimais pas ce type deséance parce qu’elle met en évidenceune de mes faiblesses, lâche-t-il.Lorsque les haies arrivent vite, je neparviens pas à maîtriser mon geste.Alors, au lieu d’accélérer sur les intervalleslongs, je trichais pour ne pastrop me déstabiliser. Mais, en discutantavec Linda (Khodadin), j’ai comprisqu’il fallait en passer par là, queça n’allait pas venir d’un coup. Alors,maintenant, je m’oblige à rentrerdedans.Et si, cematin, il y aunpeu degâchis, c’est parce qu’il y avait longtempsque je n’avais pas refait cetexercice. Mais ça va revenir. » Lecoach a l’air déjà convaincu. «Ilestbien… et quand ça va bien, pas lapeine d’en faire plus », conclut-il. Ilest 11 heures, Doucouré remercie lestarter, remballe ses haies et tire sarévérence. Vivement demain, ce seral’Amérique…HERVÉ GARCIAComme l’an passé(notre photo), LadjiDoucouré, ici sous les yeuxde son entraîneur, RenaudLonguèvre, s’entraînait hierdans la halle couvertede l’INSEP, en vue de sonretour en plein airsur 110 m haies, prévu pourle 1 er avril à Gainesville.(Photo Stéphane Mantey)L’imbroglioBarberLE POINT DE VUE d’Eunice Barber et celuide la police sont décidément inconciliablessur ce qui s’est passé samedi aux abords duStade de France. Placée en garde à vue jusqu’àdimanche soir, l’athlète dénonçaitlundi par le biais de son avocat, M e Daoud,une interpellation d’une « particulière brutalité». Pour Barber, si elle avait mordudeux agents de la paix, c’était pour sedéfendre alors qu’elle était maintenue ausol et frappée. Sa décision de porter ou nonplainte devait être annoncée ce matin.« Notre version n’a pas changé d’un iota »,confirmait hier l’avocat. Celle des policiersnon plus. Une source policière, jointe hier,relatait l’interpellation avec de nombreuxdétails à charge pour Eunice Barber.L’athlète aurait mordu un agent à l’épaulealors que sa mère, dans la voiture, luidemandait de s’arrêter. Elle aurait alorsmordu un deuxième agent dans le fourgonqui l’emmenait au commissariat. Il auraitfallusix policiers pour la maîtriser, et Barberaurait insulté en anglais plusieurs agents,dont l’un envisagerait de porter plainte.Durantsagarde àvue, l’athlète aété examinée,comme le prévoit la loi, à l’hôpitalJean-Verdier, à Bondy (Seine-Saint-Denis).De source policière, rien de particulier n’yaurait été noté, quand l’avocat de l’athlètefait, lui, état d’un certificat médical de septjours d’interruption temporaire de travailémanant d’un médecin vu à l’issue de sagarde à vue.Bernard Amsallem, le président de la FFA etle DTN Franck Chevallier, qui se sont entretenusavec Eunice Barber lundi et hiermatin, décrivent en tout cas une jeunefemme « secouée », « meurtrie » moralementet physiquement.« Elle a une minerve, la main droiteenflée », raconte le DTN. « Elle se plaint del’épaule et a une marque au visage »,enchaîne le président Amsallem, qui ditapporter son « soutien » à la double championnedu monde (heptathlon en 1999, longueuren 2003).La FFA est en position d’attente car« Eunice n’a pas souhaité impliquer laFédération dans cette affaire », expliqueChevallier. Seules une mise en examen del’athlète ou une plainte déposée par celle-cisemblent en mesure, à terme, de tirer auclair cette bien triste affaire. – C. B.BASKETWeis, le phénix basqueSerein, confiant, bien physiquement, le pivot français, co–capitaine de Bilbao,renaît en Espagne depuis l’été dernier.BILBAO –(ESP)de notre envoyé spécialSON CORPS VIBRE, comme chatouillépar mille flammes. Son âmesemble chauffée par le soleil. Find’après-midi, entraînement à la Castilla,dans le centre de Bilbao.Dehors, le ciel a épaulé son manteaugris, fade, cotonneux, son pardessusordinaire de ce côté-ci de la Côtebasque. Dans la salle, sous la lumièrefroide, un grand blond de 2,17 m,plus sec que jamais, jargonne,s’esclaffe en castillan, décolle etarrache un rebond, part en dribble,au sprint, guiboles agiles et frétillantes!Frédéric Weis étale sans fard sonbonheur tout neuf. « Il est joueur, il ale sourire, il se sent bien ici »,exprime Javier Salgado, le meneurdu club, le seul joueur né à Bilbao. Àbientôt vingt-neuf ans, l’histoire deFrédéric Weis palpite à nouveau.Après quatre mornes saisons andalouses,à Malaga, engoncé dans soncostume de cerbère, de défenseurexclusif, après une demi-année desouffrance physique à Bilbao la saisondernière, Frédéric Weis revoit lalumière, galope grand champ, muépar l’ivresse des planches. « C’est unjoueur différent, beaucoup plus référentdans l’équipe. Il se sent valorisé,important dans le jeu défensif etoffensif. Il est plus serein dans sonjeu », explique son coach, TxusVidorreta.À quelques centaines de mètres de lasalle, un appartement de standing,sans grand charme mais chaleureux,au cœur de la ville. Parfois, le coupleWeis et leur petit Enzo, quatre ans,s’y sentent à l’étroit, mais la vie s’yécoule paisiblement. Depuis l’étédernier, tout semble léger, le passéoublié, les peaux mortes tombées.« J’ai l’impression d’être un peucomme le phénix, qui renaît de sescendres », admet Frédéric Weis.C’est comme si l’homme avait éténettoyé, son physique gracile, sondilettantisme, les malentendus, lesmoqueries, les suspicions lavés àgrandes eaux. « L’image renvoyéepar les autres m’a fait tellement malque je ne m’en soucie plusaujourd’hui », raconte le vice-championolympique 2000.Au début de la saison 2004-2005,lors des tests physiques à son arrivéeà Bilbao, le médecin avait dû l’aider àse lever de la table de massage ! Dosen vrac, genoux pantelants, FredWeis se traînait avec peine. «Jen’étais pas fier », sourit-ilDepuis la conquête du bronze avec les Bleus lors du dernierEuro, en septembre, à Belgrade, Frédéric Weis est un autrehomme : à Bilbao, il a doublé ses statistiques (7,2 points,7,5 rebonds en 28 minutes de moyenne). (Photo Marcamedia)aujourd’hui. Un an et demi plus tard,le grand blond a jeté son masquetriste aux orties. Délesté de près dedix kilos, il a travaillé son corpscomme jamais etavécu lors de l’Euroà Belgrade une éblouissante et salvatriceaventure avec l’équipe deFrance. « Ce qui s’est passé là-bas l’abeaucoup aidé. Quand il est revenu,il était prêt, il avait faim », constatel’ailier serbe Predrag Savovic, soncoéquipier à Bilbao. « La médaille debronzeaterminé leprocessus de“réassimilation”au basket », renchéritle coach. Lui qui avait quitté l’équipede France avec des meurtrissures aucœur derrière un Euro turc 2001 sansrelief y est revenu l’été dernier sanspression.Pour une formidable récon-ciliation. « Quand je n’avais pasl’équipe de France, cela ne me manquaitpas. Maintenant que j’airetrouvé le fil, je ne veux pas lelâcher », sourit-il, dans un francappel, six mois avant le Mondialjaponais. « J’adorerais y être ! »avoue-t-il.« J’aime à nouveaule basket ! »Tous les jours, Bilbao caresse sonphénix au sang basque. Le public ena fait son enfant chéri, qui salue chacunede ses (trop) rares réussites auxlancers francs (19 sur 50, 38 %)« comme un but de l’équipe de footballde l’Athletic Bilbao », selon uneradio locale. « C’est un garçon que❍Frédéric WEIS❍● 2,17 m.● Vingt-huit ans.● Né le 22 juin 1977 à Thionville.● Pivot.● Clubs : INSEP (1992-95) ; Limoges(1995-2000) ; PAOK Salonique(2000-déc. 2000) ; Malaga(déc. 2000-2004) ; Bilbao (depuis2004).● Stats 2005-2006 : 7,2 pts, 7,5 rbds,1,8contre en28 minutes de moyenne.● Drafté en 15 e position par lesNew York Knicks en 1999.● Palmarès : champion de France(2000), Coupe de France (2000),Coupe Korac (2000 et 2001), médailléd’argent aux JO 2000, médaillé debronze à l’Euro 2005.● Équipe de France : 65 sélections.vous avez envie d’aimer », dit simplementSavovic. Son coach a mêmemis deux systèmes offensifs en placeà l’attention de son pivot. « Ceque jen’avais plus eu depuis Limoges ! »rigole le Mosellan, deuxième rebondeurde la Liga ACB, qui a doublé sesstats d’une saison sur l’autre à Bilbao(7,2 pts et 7,5 rbds en 28 min). Cetteannée, Fred Weis a même été promucocapitaine, au côté de Javier Salgado,l’enfant du pays. « C’est l’un destrucs qui m’a fait le plus plaisir dansma carrière, avoue Fred Weis, émupar cette marque de reconnaissance.C’est comme si tu faisais un peu partiede la famille. »Ainsi choyé, aimé, Weis, à qui il resteun an de contrat à Bilbao, réfléchit àpoursuivre plus loin l’aventurebasque. Il aimerait trois ans supplémentaireset une revalorisation salariale.« Mais je ferai des efforts pource club qui m’a beaucoup aidé, quoiqu’il arrive », insiste-t-il. Car, audelàde l’estime et des minutesaccordées, Bilbao lui a redonnél’amour du jeu. Un cadeau inestimable,avec lequel Fred Weis nejouait plus depuis longtemps.« J’aime à nouveau le basket,aujourd’hui ! Il y a quelques années,je faisais un boulot, je faisais de l’alimentaire.J’étais triste quand j’allaisà l’entraînement. »Aujourd’hui, le jeune papa a retrouvéle plaisir, plus serein, plus mûraussi, même si on ne chasse pascomme ça, impunément, tous sesdémons. « J’ai toujours peur demanquer d’argent, après ma carrièrede basketteur. Il n’y a plus que ça quime réveille encore la nuit », avoue-til,avec un petit sourire gêné…DAVID LORIOTEUROCOUPE FEMMES (finale retour)SPARTAK R. MOSCOU - AIX-EN-PROVENCE : 72-66Aix, la tête hauteIL N’Y A PAS EU de surprise, hier, àMoscou, même si Aix a offert unetrès belle résistance au SpartakRegion de Moscou. Le club russe,emmené par la star américaine LisaLeslie, qui a réussi un double-double,a remporté hier l’Eurocoupefemmes, la seconde compétitioncontinentale féminine, en s’imposantface à Aix lors du match retour(72-66), mais avec un écart beaucoupmoins important qu’à l’aller, enProvence (80-65). Il a théoriquementgagné son billet pour la prochaineEuroligue, même si la Russie devrafaire le tri pour attribuer ses troisplaces.Dominées nettement à l’aller, lesjoueuses d’Alain Weisz ont livré unepartie de belle facture lors de cettedeuxième manche. Dans le sillage deleur meneuse à fort volume AnastasiaKostaki (22 points, 7 rebonds,8 passes), les Provençales ont mêmemené un moment de onze points(34-23, 14 e ) sur un panier primé deCathy Joens. Elles n’étaient aussiqu’à deux longueurs (62-64) à troisminutes du terme, avant que lesMoscovites n’inscrivent six points derang pour se détacher définitivement.Après ce premier trophée pourla Russie, Samara, tenant de l’Euroligue,défendra son titre lors du FinalFour de Brno, les vendredi 31 marset dimanche 2 avril, face à trois outsiders(Brno, Valenciennes, Vilnius).EUROLIGUE (Top 16, 5 e journée)Encore cinq places❏ GROUPE D. – DEMAIN : Olympiakos (GRE) - FC Barcelone (ESP) ; Malaga (ESP) - Kaunas(LIT). Classement : 1. FC BARCELONE, 8 pts ; 2. OLYMPIAKOS, 7 ; 3. Malaga 5 ; 4. Kaunas, 4.❏ GROUPE E. – DEMAIN : Maccabi Tel-Aviv (ISR) - Bologne (ITA) (en direct à 19 h 45 surSport +) ; Real Madrid (ESP) - Ü. Istanbul (TUR). Classement : 1. R. Madrid et Maccabi Tel-Aviv, 7 pts ; 3. Bologne et Ü. Istanbul, 5.❏ GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Vilnius (LIT) - Vitoria (ESP) ; CSKA Moscou (RUS) - Bamberg(ALL). Classement : 1. CSKA MOSCOU, 8 pts ; 2. Vitoria, 7 ; 3. Vilnius, 5 ; 4. Bamberg, 4.❏ GROUPE G. – AUJOURD’HUI : EP Istanbul (TUR) - Panathinaïkos (GRE) (en différé à23 heures sur Sport +) ; Trévise (ITA) - Cibona Zagreb (CRO). Classement : 1. Cibona Zagreb,7 pts ; 2. EP Istanbul et Trévise, 6 ; 4. Panathinaïkos, 5.En capitales, les qualifiés pour les quarts (du 4 au 13 avril) au meilleur des trois matches.COUPE ULEB (demi-finales aller)SPARTAK R. MOSCOU 72AIX-EN-PROVENCE 66Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdOsipova 12 7 3/5 - 1/3 1-4 -Karpunina 15 8 3/4 0/1 2/2 1-0 -Leslie 32 20 10/18 - 0/3 6-4 -Penicheiro 35 9 4/7 1/1 - 1-2 11C. Robinson 33 7 3/5 1/2 - - 3Fröhlich 31 16 7/11 2/3 - 1-8 1Grubin 33 5 2/11 0/4 1/2 0-1 1Tokareva 9 0 0/4 0/2 - 0-1 -TOTAL 200 72 32/65 4/13 4/10 10-22 16Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdDiémé 13 6 3/5 - - 1-0 1Kostaki 38 22 6/10 1/2 9/12 1-6 8Carmona 1 - - - - 0-1 -E. Campbell 16 0 0/4 0/2 - - -Lopez 14 3 1/3 1/2 - 1-1 1Joens 37 13 5/10 1/4 2/2 0-5 1Lacroix 21 5 2/5 0/1 1/2 0-3 -Guerra 1 - - - - - -Ndongue 40 11 5/14 0/1 1/2 2-5 -Zurro 19 6 2/5 - 2/4 6-2 -TOTAL 200 66 24/56 3/12 15/22 11-27 1172-66 (21-25 ; 18-12 ; 15-14 ; 18-15)Écarts. - SPA : + 8 (39 e ) ; AIX : + 11 (14 e )Spect. : 3 100. Arb. : Mrdak (SEM) et Kalpakas (SUE)HIER : Hapoël Jérusalem (ISR) - Dynamo Moscou (RUS), 83-84 ; Vrsac (SEM) - Aris Salonique(GRE), 74-71. Matches retour le mardi 28 mars. Finale à Charleroi le 11 avril.COUPE DE FRANCE HOMMES (16 es de finale)■ CLERMONT - PARIS EN HORS-D’ŒUVRE. – Le Stade Clermontois accueillece soir le Paris Basket Racing pour le deuxième match des seizièmes de finale de laCoupe de France hommes. Les autres parties auront lieu ce week-end, sauf pourLimoges - Levallois, déjà joué (81-85).AUJOURD’HUI (20 heures) : Stade Clermontois (Pro A) - Paris BR (Pro A). VENDREDI(20 heures) : Maurienne (Pro B) - Strasbourg (Pro A) ; Vichy (Pro B) - Saint-Quentin (Pro B) ;Nantes (Pro B) - Orléans (Pro B). (20 h 30) Bordeaux (N 1) - Le Havre (Pro A). SAMEDI(20 heures) : Quimper (Pro B) - Le Mans (Pro A) ; Charleville (Pro B) - Cholet (Pro A) ; Tours Joué(N 2) - Dijon (Pro A) ; Châlons-en-Champagne (Pro B) - Rouen (Pro B) ; Andrézieux (N 2) - Nancy(Pro A) ; Saint-Vallier (N 1) - Hyères-Toulon (Pro A) ; Mulhouse (Pro B) - Chalon-sur-Saône (Pro A) ;Bourg (Pro A) - Gravelines (Pro A) ; Golf-Juan (N 1) - Reims (Pro A) ; (20 h 30) Pau-Orthez (Pro A) -Villeurbanne (Pro A). DÉJÀ JOUÉ : Limoges (N 1) - Levallois (Pro B), 81-85.NBA EXPRESSDetroit en son royaumeLES RÉSULTATSBoston - LA Lakers : 97-105 ; Detroit - Atlanta : 91-84 ;Houston - LA Clippers : 91-99 ; Portland - Milwaukee :93-100.LE FAIT DU JOURLes Detroit Pistons ont remporté… la Division Centrale avec leurvictoire devant Atlanta : avec encore seize matches à jouer, ceuxci(53 v-13 d) ne peuvent plus être rejoints par Cleveland. Victorieuxde leurs quinze derniers matches à Auburn Hills, les Pistonssont effrayants à domicile avec 29 victoires et seulement 2 défaites. Ils décrochentleur quatrième titre de Division en cinq ans, en ayant utilisé le même cinq de départdepuis le début du Championnat ! Mais le champagne n’était pas là pour célébrerl’événement : « Je ne savais même pas qu’on avait gagné la Division jusqu’à cequ’on vienne me le dire, admettait Tayshaun Prince. J’imagine que cela vous dit àquoi nous pensons actuellement... »LES FRANÇAISRonny TURIAF a joué trois minutes, le temps d’un tir raté, lors delavictoire des LakersàBoston. Les Suns deBoris DIAW jouaient àSalt Lake City la nuit dernière, les Sonics de Johan PETRO sedéplaçaient à Sacramento et un duel franco-français se déroulait àSan Antonio, entre Tony PARKER et l’arrière des Warriors, Mickaël PIETRUS.LES NEWSLeur réputation ne changera pas en une nuit, mais les LosAngeles Clippers sont sérieusement lancés sur la route de la respectabilité.Forts de leur succès à Houston lundi, les Clippers (5 esde l’Ouest avec 39 v.-26 d.) ont désormais 13 victoires d’avancesur un tableau de marche à 50 %, du jamais vu dans la franchise depuis la saison1975-76, lorsque l’équipe s’appelait encore les Buffalo Braves !Paris vise les 7 000Paris a lancé hier, dans un salondu Palais Omnisports de Paris-Bercy,son plan de communication pourattirer les foules vers Bercy ledimanche 2 avril (15 heures), pour larencontre de saison régulière,PBR - Strasbourg. À moins de deuxsemaines du match, le défi estcomplexe mais l’intention louableet soutenue par l’agence Sportys,la régie marketing du PBR,l’instigateur de l’événement, la mairiede Paris et la direction du POPB. «Onveut offrir un grand spectacle debasket parisien. Bercy est un lieuprestigieux », arappeléBrunoMolinas, directeur de Sportys. Pourséduire le chaland, la politiquetarifaire est attractive : 3 000 places à5 ✴ et la moitié des billets (6 000 sur12 000 environ) à moins de 10 ✴.Trois mille invitations devraient êtredistribuées. Sportys supporte seul,financièrement, la charge del’opération, dont la mise de fonds est■ CONRATH FAIT APPEL. –L’agentalsacien Jean Conrath a décidé de faireappel du jugement du tribunalcorrectionnel de Strasbourg, qui l’avaitcondamné le 15 mars à trois mois deprison ferme pour avoir «soumis15 athlètes kényans à des conditionsd’hébergement incompatibles avec ladignité humaine ». L’ex-champion deFrance du 5 000 m est en liberté, sonjugement n’étant pas assorti d’un mandatde dépôt. Son dossier va être transféré àla cour d’appel de Colmar, où il sera jugé,sans doute pas avant septembre. – R. R.estimée à 50 000 ✴ «etn’aaucunimpactsurlebudgetduclub»,aprécisé Bruno Molinas. LionelDreksler, le directeur du POPB, estimeque le «risquedoitsetransformerenchallenge et que toutes les forcesvives doivent donner leur maximum ».À cette fin, il prévoit une« ristourne » sur le prix de location dela salle. L’objectif annoncé est deréaliser un « demi-Bercy », soit7 000 spectateurs. La billetteriefonctionne depuis hier et l’on peutnotamment acquérir les places surInternet, via le site du club :parisbasket.net, ticketnet.fr etbercy.fr, ou par téléphone au08-92-39-04-90. En marge du match,Sportys promet un grand show deplus de trois heures. «Jouericiestune opportunité pour rendre lebasket plus fort et permettre au PBRde grandir. C’est quelque chose quidoit se faire », acommentélecoach,Gordon Herbert. – D. L.■ DIJON : RENAULT CONVOQUE. –LamédiocresaisondeDijon(14 e de Pro A, 9 vict. - 15 déf.) commence à agacer son président, MichelRenault, qui recevait hier soir son manager général, Yann Boisson, et son coach,Jacques Monclar, afin de faire le point sur la situation. Si aucune décisiond’envergure ou radicale n’est ressortie de cette entrevue, le club dijonnais, quireste sur deux revers d’affilée, a tout intérêt à redresser la barre, dans le butd’accrocher, au minimum, la douzième place, synonyme de play-offs. – D. L.■ HAISLIP EST PARTI ! – L’intérieur américain d’Ülker Istanbul, Marcus Haislip(2,07 m, 26 ans), a subitement quitté ses coéquipiers en fin de semaine dernière,sans en avertir le club. Prétextant des soucis familiaux, Haislip (11,8 pts,6,2 rbds en Euroligue) est rentré aux États-Unis et le club, engagé dans leTop 16 de l’Euroligue, ne paraît plus compter sur lui. – D. L.■ LES ÉTATS-UNIS VICTORIEUX À MONDEVILLE. – L’équipe féminine desÉtats-Unis, qui effectue une tournée en Europe sans certaines de ses meilleuresjoueuses, s’est imposée lundi soir à Mondeville (87-66), grâce notamment à15 points de Sheryl Swoopes. L’arrière américaine de l’équipe normande GraceDaley a terminé meilleure marqueuse avec 23 points.PAGE 10 MERCREDI 22 MARS 2006


TENNISA quoijoue Borg ?L’annonce de la vente aux enchèresde ses trophées de Wimbledon a suscitébeaucoup de réactions. Le mystère reste entier.LE 2 MARS DERNIER, la maisond’enchères londonienne Bonhamsannonçait la nouvelle : Björn Borg(cinquante ans en juin prochain) vavendre ses cinq trophées de Wimbledonconquis entre 1976 et 1980, ainsique deux raquettes Donnay, cellede sa première victoire contre IlieNastase, et celle du dernier titre,contre John McEnroe, l’année de leurmythique tie-break. Un commentairedu champion accompagnaitl’information : « Ce n’est pas facilede me séparer de ces trophées (…)mais j’ai besoin d’assurer la sécuritéfinancière de mes proches. »Estimé à 4,4 millions de couronnespour les cinq trophées(500 000 euros environ) et à220 000 couronnes pour les deuxraquettes, le lot pourrait rapportergros au Suédois, apparemment sansétats d’âme, considérant qu’ilconserve l’essentiel, à savoir « (…)pour toujours la conscience d’avoirété, pendant une longue période, leplus grand champion de tennis dumonde ».Le lendemain de cette annonce,BjörnBorg, en vacances àDubaï avecsa troisième épouse Patricia et leurpetit dernier, Leo, aurait téléphonéau journal suédois Expressen pourapporter des précisions, donnant sapropre version, non démentie : «Jedois assurer l’avenir de mes proches,confirma-t-il, mais je rigole quand ondit “Borg est fauché”. Des boutiquesà mon nom ouvrent régulièrement.Mes affaires n’ont jamais été aussiflorissantes. Mais j’ai gagné tellementde trophées que je ne peux plusmettre de l’ordre dans tout ça, et j’aipensé que, finalement, c’était desobjets que quelqu’un pouvait souhaiteracquérir. »Difficile de démêler le vrai du fauxdans les finances de BB. Pour certains,sa franchise de vêtementsmarche du tonnerre, et lui et sesparents toucheraient d’avantageusesroyalties. Pour d’autres, Borgserait menacé d’une amende de11 millions de couronnes (1,2 milliond’euros) par le fisc, sans parler desHenin et Clijstersen Fed Cuppensions alimentaires qu’il devrait àsa deuxième épouse, Loredana Bertè,rockeuse italienne quinquagénaire,qui raconte que Borg se seraitremarié sans avoir pris la peine dedivorcer. Bigamie, ruine, un penchantpour l’alcool : que ne dit-onpas sur Björn Borg, aujourd’hui ?Lennart Bergelin,son ancien mentor,ne comprend pas« Si personne ne souhaite acquérirmes trophées, poursuit BB dans letabloïd suédois, je les reprendrai. »Quitte à acheter un placard chezIkea. C’est le mois du rangement !Quant à l’argent qu’il pourrait amasser,personne ne sait ce qu’il en fera :« Je pourrais les donner à une œuvrede charité », aurait ajouté le champion,se contredisant ainsi lui-même.Mais si ce n’est pas pour assurerl’avenir de ses proches que Borgvend ses trophées, pourquoi s’enséparer ? Et si c’est pour faire de laplace chez lui, pourquoi se débarrasserdes plus précieux à ses yeux ?Pourquoi ne pas en faire don directementà un musée ?Ce n’est pas la première fois queBorg agit de façon incohérente.Toute sa carrière, il a brouillé lespistes, comme s’il éprouvait une certainejouissance à dérouter ses fans.À Indian Wells, la semaine passée, lemilieu du tennis resta plusieurs joursen état de choc après l’annonce de lanouvelle. Connors fut le premier àréagir : « Je voudrais voir Wimbledonles racheter pour les mettre dansson musée, et redonner plus tard àBorg la possibilité de les racheter. »Agassi enchaîna : « C’est triste. J’enai discuté autour de moi. Il y a pleinde gens qui peuvent faire quelquechose pour éviter ça, et j’en fais partie.Je pense que Borg lui-même, oubien un musée, doit les conserver. »Roddick lui emboîta le pas : « J’ai dela peine de voir Borg se séparer desobjets qu’il a sans doute chéris leplus. L’idée d’Andre est bonne et j’ysouscris. Je réalise combien noussommes chanceux de retirer lesbénéfices de ce qu’il a initié. » MêmeATTENTION LES YEUX ! La nouvelle n’a pas de quoi réjouir le capitaine russeShamil Tarpichtchev puisque son équipe, tenante du titre, va devoir affronter JustineHenin et Kim Clijsters au premier tour de la Fed Cup 2006, les 22 et 23 avril àLiège, sur terre battue. Henin, qui n’avait plus représenté son pays depuis 2003, adécidé de revenir parce que le calendrier s’étant allégé, elle estime que cela neperturbera pas son programme de tournois. « Il y a une semaine librejuste après laFed Cup, cela lui permettra de récupérer après avoir joué à Charleston et à Liège,avant de se rendre à Varsovie et à Berlin, appréciait Carlos Rodriguez, son entraîneur.Dans ces conditions, ça l’excite beaucoup de revenir en Fed Cup aux côtés deKim pouraffronter lestenantes dutitre dès lepremier tour. Je peux vous dire qu’il yaura de l’ambiance à Liège ! »Les Russes, représentées par Elena Dementieva, Nadia Petrova et Dinara Safina,ne cachent pas leur inquiétude, à l’image de Dementieva qui demandait à l’un deses conseillers, Christian Fillol (qui collabore aussi avec le coach de Henin), s’ilavait des nouvelles récentes des Belges. « Elle m’a demandé si Justine allait joueret elle a fait une drôle de tête lorsque je lui ai dit oui », racontait Fillol. – A. D.■ CORNET, LA CARTE JEUNE. –Habituée à fréquenter le circuit seniorsmalgré son jeune âge (16 ans), AlizéCornetafait un détour par lesjuniors lasemaine dernière, à Sao Paulo (Brésil).Avec succès puisque la Niçoise y a remportéle Banana Bowl, l’un des cinqtournois « Grade A » de la saison (lacatégorie la plus importante après lesGrands Chelems). Cornet n’a abandonnéqu’un set en six matches, dominanten finale la Bolivienne Maria FernandaAlvarez, 7-6 (7-4), 6-0.« J’espère que ça va m’aider à avoir unbon tableau pour Roland-Garros », aréagi l’adolescente, désormais 23 emondiale du classement juniors (et317 e à la WTA) et qui pourrait, en casde wild card, disputer les tableauxjuniors et seniors comme l’an passé.■ NOUVELLES DE L’INFIRMERIE.– Du côté des Belges, les nouvellessont rassurantes. Justine Henin, qui seplaignait de douleurs au genou droit àIndian Wells, portera une genouillèrepour protéger les ligaments externes,qui sonttouchés. Quant àKim Clijsters,qui avait dû renoncer à défendre sontitreà Indian Wells après avoir aggravésa blessure à la cheville il y a quatresemaines à Anvers, elle se montre trèsimpressionnante à l’entraînement.Côté français, Nathalie Dechy s’est faitmal au dos à Indian Wells. Enfin, FlaviaPennetta, qui s’est fait une entorse à lacheville en Californie, est incertainealors que Nicole Vaidisova, tête desérie n o 11, est forfait en raison de douleurspersistantes à l’épaule droite.–A.D.reconnaissance chez Santoro, qui agagné plus d’argent sur le circuit queBorg : « Ça me fait mal. J’ai l’impressionque si aujourd’hui on est tous là,c’est grâce à lui. »Côté suédois, l’émotion est encoreplus forte. Jonas Björkman, qui agrandi dans l’ombre du géant, traduitun sentiment étendu à toute laSuède : « Tout le monde est choqué.Même Lennart Bergelin (l’ancienmentor de Borg) ne comprendpas… » Mais, au moins, Björkmanest-il porteur d’une bonne nouvelle :« Une société suédoise basée àWimbledon va se charger d’acquérirles trophées pour les exposer aumusée du Tennis à Bastad. »Leconte :« C’est bien triste »Interrogée par téléphone, la sociétéen question, Unibet, a confirmé :« Nous sommes en négociations.Nous avons fait une offre. Nous souhaitonsacquérir ces trophées, lesdeux raquettes, et tout ce que Borgvoudra bien vendre par la suite, carnous estimons qu’il fait partie del’histoire du sport de notre pays. »Du côté de Wimbledon, pas d’échospour l’instant, mais chez les copainsde toujours, c’est aussi la tristessequi l’emporte. Samedi dernier, HenriLeconte dînait avec John McEnroe àSarrebruck : « John dit que c’est unecatastrophe et moi, je suis consterné,confia par téléphone le finalistede Roland-Garros 1988. Borg est uneénigme pour moi. Il refuse des offresalléchantes sur le Senior Tour parcequ’il dit qu’il en a marre, et pourtant,il joue tous les jours avec des juniors.Je ne peux pas m’empêcher de voirdans cette histoire une souffranceextrême. Soit Björn est vraiment enmanque d’argent, et c’est bien triste,soit il veut se débarrasser de ces trophéesparce qu’ils sont liés à de mauvaissouvenirs, et ça l’est aussi. C’estbizarre parce que, lors de ses victoiresà Wimbledon, c’est la seulefois qu’il a exprimé quelque chosesur un court de tennis. »DOMINIQUE BONNOTMIAMI (ATP Masters Series et WTA Tour, dur)Mauresmo étrennesa couronneLa Française fait son retour à la compétition dans le tournoi le plus relevéde l’année.MIAMI –(USA)de notre envoyé spécialAMÉLIE MAURESMO a bien choisison tournoi pour étrenner son retourà la première place mondiale : l’île deKey Biscayne est tout simplement lesite de la plus importante épreuve dela saison normale, hors Grand Chelemet Masters. La seule dont le prestigerayonne vraiment de manièreégale sur les tennis masculin et féminin.La meilleure preuve de ce statut provientde l’identité des inscrits et surtoutdes inscrites. En passantd’Indian Wells à Miami, de la côteOuest des États-Unis à la côte Est, lecircuit WTA n’a pas seulement regagnétrois heures de décalage horaire,il a aussi récupéré trois de ses meilleuresjoueuses, absentes en Californie: Amélie Mauresmo et Kim Clijsters,les deux premières duclassement, et Venus Williams. Laseule à n’avoir pas fait le voyagecoast to coast est Lindsay Davenport,blessée au dos et en petiteforme. Justine Henin sera bien là,malgré son alerte à un genou, toutcomme Maria Sharapova. Au total,huit des top 10 participeront,puisque Mary Pierce se tient toujourssur la réserve avant la saison surterre battue. Le score est plus quecorrect, même si le tournoi masculinfait encore mieux avec son dix surdix.Le bis du bisExempte de premier tour, comme lestrente-deux têtes de série de cestableaux de 96 joueurs et joueuses,Amélie Mauresmo affrontera audeuxième la gagnante du match Stosur-Schultzpuis, sans doute, MarionBartoli. Elle pourrait ensuite retrouverde vieilles connaissances commeAna Ivanovic et Nadia Petrova (deuxdes trois joueuses qui l’ont battuecette saison, avec Kuznetsova), surla route d’une possible demi-finalecontre Martina Hingis ou JustineHenin. Rien d’évident malgré sonrang, dans un tournoi qui ne lui ajamais vraiment réussi. La Françaisel’a d’ailleurs souvent boudé, ne ledisputant que quatre fois en huitans,et a dû attendre l’année 2005 pouren dépasser les huitièmes de finale.Elle avait alors été victime en demifinalede l’euphorie de la futuregagnante, Kim Clijsters, irrésistibleau printemps dernier. Mais la vie denuméro 1 n’est pas de tout repos. Sises deux semaines de relâche depuisDoha lui ont permis de se refaire desforces sans perdre sa confiance desdeux premiers mois, la Françaisetient aussi là l’occasion de marquerle circuit féminin plus fortementencore de son empreinte.C’est ce que vient de faire RogerFederer en Californie. Auteur dudoublé Indian Wells - Miami l’an passé,il vise désormais le bis du bis. Nulne doute qu’il en ait les moyens,même si les conditions de jeu, pluslentes ici, rehaussent la cote d’unRafael Nadal qui l’avait poussé à salimite dans la finale 2005. Avec pourmise en bouche un premier tourSafin-Henman, dont le vainqueuraffrontera Lleyton Hewitt au deuxième,l’épreuve masculine ne manquerapas de relief elle non plus.Richard Gasquet, Sébastien Grosjean,Gaël Monfils emmèneront uncontingent de neuf joueurs, trois deplus que les Françaises du tableauféminin. Dépassés par Mauresmodans la qualité, ils se rattrapent parla quantité.PHILIPPE BOUIN❏ HOMMESLE PREMIER TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAIS : Clément - qualifié ; Mathieu - Djokovic(SEM) ; Simon - Serra ; Saulnier - Carlsen (DAN) ; Santoro - Karlovic (CRO).LE DEUXIÈME TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAIS TÊTES DE SÉRIE : Grosjean - F. Lopez(ESP) ou Kuznetsov (USA) ; Gasquet - Simon ou Serra ; Monfils - Monaco(ARG) ou Calleri (ARG).❏ FEMMESLE PREMIER TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAISES : Razzano - Kleybanova (RUS) ; Loit -Vesnina (RUS).LE DEUXIÈME TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAISES TÊTES DE SÉRIE : Mauresmo -Stosur(AUS) ou Schultz (HOL) ;Bartoli - Nakamura (JAP) ou qualifiée ;Golovin -Smashnova (ISR) ou Dominguez Lino (ESP) ; Dechy - Zheng Jie (CHN) ou qualifiée.RÉSULTATSMIAMI ([USA], ATP Masters Series et WTA Tour, dur, 6 900 000 $, 22 mars-2 avril). – Qualifications.HOMMES. – Premier tour : Patience b. Roshardt (SUI), 6-4, 6-2 ; Fish (USA) b. J. Benneteau,7-5, 6-3 ; Llodra b. Kohlschreiber (ALL), 7-6 (7-3), 6-4. Tour qualificatif : Llodra b. DeVoest (AFS), 6-3, 2-6, 6-4 ; Dlouhy (RTC) b. Patience, 7-6 (7-3), 5-7, 7-6 (7-2).FEMMES. – Premier tour : Foretz b. Fujiwara (JAP), 6-0, 1-0 ab. ; Pin b. Lisicki (ALL), 6-4,6-2 ; Pous Tio (ESP) b. Cohen-Aloro, 2-6, 6-4, 7-6 (7-3) ; Rodionova (RUS) b. Brémond, 5-5 ab.Tour qualificatif : Foretz b. Pin 3-6, 6-4, 6-1.■ BARLETTA ([ITA], ATP, Challenger, terre battue, 21 250 ✴, 20-26 mars).- Premier tour :Gicquel b. Ventura (ESP), 6-4, 6-2.❍Björn BORG❍● (Suède)● 49 ans ;né le 6 juin 1956,à Södertälje(Suède).● Droitier, revers à deux mains.● Numéro 1 mondial pendant109 semaines.● Palmarès : 62 titres, dont 11 duGrand Chelem (Roland-Garros 1974,1975,1978 à 1981 ; Wimbledon1976à 1980) et 2 Masters (1979, 1980) ;1 Coupe Davis (1975).Vainqueur de JohnMcEnroe au termed’un combat épique,Björn Borg soulèvele 6 juillet 1980 soncinquième trophéede Wimbledon.Vingt-six ansplus tard,le Suédois envisagede le mettreaux enchères.(Photo Jean-MarcPochat)Une vie agitée6 juin 1956. Naissance à Södertälje(Suède).1973. Débuts sur le circuit ATP.Juin 1974. Premier titre en GrandChelem, à Roland-Garros.Décembre 1975. Remporte la CoupeDavis.23 août 1977. Devient numéro 1mondial (109 semaines– nonconsécutives– au sommet de la hiérarchie).Juillet 1980.Cinquièmetitre d’affiléeà Wimbledon. Se marie avec la joueuseMariana Simionescu.Juin 1981. Sixième titre à Roland-Garros face à Lendl. Ce sera son derniertitre en Grand Chelem (sur un totalde 11).Juillet 1981. Perd pour la premièrefois en finale de Wimbledon, contreMcEnroe.Septembre 1981. Perd sa quatrièmefinale de l’US Open.Avril 1982. Issu des qualifications àMonte-Carlo, il perd en sifflotantcontre Noah en quart de finale.Avril 1983. Fait ses adieux au tennis àMonte-Carlo (battu par Leconte).Septembre 1985. Naissance de sonpremierfils,Robin, d’une mèremannequin,Jannike, qui accusera Borg deconsommer de la cocaïne.Février 1989. Tentative de suicideprésumée.Septembre 1989. Mariage avecLoredana Bertè.Avril 1991. Retour à la compétition, àMonte-Carlo (battu par Jordi Arrese,6-2, 6-3).Octobre 2001. Mariage avec Patricia,mannequin suédois.Décembre 2001. Fait ses adieux auSenior Tour.Mai 2003. Naissance de son deuxièmefils, Leo.PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS DU MONDEJoubert face à l’irrationnelLes qualifications ont donné lieu à quelques jugements étonnants. Brian Joubert,avant le court de la nuit dernière, en avait fait les frais.CALGARY –(CAN)de notre envoyée spécialeIL AURA SUFFI d’un quart de sièclepour que la Chine s’impose comme l’unedes grandes puissances du patinagemondial. Vingt-six ans, exactement,entre les balbutiements de la premièredélégation aux Mondiaux de 1980 et laconfirmationque, en couples,les enfantsde la Mandchourie, ont définitivementbrisé l’hégémonie russe. Ce soir, cettecrédibilité qu’ils se sont inventée grâce àleur excellence technique devrait permettreaux jeunes et anciens doubleschampions du monde juniors, ZhangDan-Zhang Hao, d’être sacrés rois dumonde. Comme l’avaient été leurs aînés,Shen Xue-Zhao Hongbo, en 2002 et en2003, et à moins que leurs comparsesd’entraînement, Pang Qing-Tong Jian,plus matures dans leurs interprétations,ne leur grillent la politesse.Le libre de ce soir, on y reviendra, mériteen tout cas la plus grande attention. Toutcomme la catégorie des hommes, dont leprogrammecourtse déroulaitla nuit dernière,mais qui suscite d’énormes interrogations.L’excellence technique, forceincontestable des couples chinois, étaitégalement l’argument majeur de BrianJoubert. Mais le jeune Français s’est abîméces deux dernières saisons. Et quereste-t-il du champion d’Europe etmédaillé d’argent mondial de 2004 ? Unprogramme emblématique, Matrix, qu’ilaime par-dessus tout, qu’il a choisi derevisiter au lendemain de sa déconvenueolympique (sixième) pour retrouver leplaisir de patiner et de se battre. Un programmeet quelques fulgurances… auxquellesles juges ne semblent plus sensibles,eux qui l’ont intercalé, avec136,20 points, à la cinquième place provisoire(les qualifications ne comptentque pour 25 % de la note finale). Trèsloin de Stéphane Lambiel, seul sur sanouvelle planète (160,90), logiquementdevancéaussipar lechampiondu mondejuniorsjaponais,NobunariOda(144,90),mais également par l’Américain EvanLysacek (139,70) et le Canadien JeffreyButtle (137,90). « À vrai dire, je préfèreme focaliser sur moi et non sur mesadversaires, prétendait Joubert en tentantde s’approprier un nouveau discours,plus discret. Après Turin, ces Mondiauxconstituent un recommencement.Je dois me reconstruire et ce programmeme fait du bien mentalement. »Sans être parfait, avec un léger accroc àla réception du quadruple-triple bouclepiqué et deux sauts doublés (boucle etsalchow), Brian Joubert n’a pas commisles erreurs majeures des Jeux. À l’inversede ses adversaires. « Il n’y a pas d’explicationsrationnelles, si ce n’est qu’il fautdes Nord-Américains sur le podium pourcontenter les télévisions qui paient leplus de droits à l’ISU », s’autorisaientquelques techniciens étrangers, aussiperplexes devant les résultats qu’atterréspar cette justification. Car le malaiseétait palpable.Dans le groupe du matin, Evan Lysaceks’était étalé de tout son long sur un quadruple,avantderééditerlagamellesur letriple axel, de doubler le boucle et deposer la main sur le second triple axel.Quant à Buttle, il a avorté le quad, chutésur l’axel et sur un double lutzet escamotéla réception du boucle. Mais ces deuxlà,dont les chorégraphies et les interprétationssont plus abouties que celle deJoubert, ont réussi à faire la différencesur… la note technique. Une aberration!Préaubert se révèleDu coup, c’est d’Alban Préaubert qu’estvenue la lumière. À l’image d’Oda, il n’apas osé le quad, mais a crânement saisisa chance en vrillant tous ses triples avecautorité pour pointer à la septième placeprovisoire, récolter la troisième notetechnique et exploser son record personnel(132,70 contre 124,80). « Je gardesurtout une marge de progression pourquand j’ajouterai le quad, apprécie lejeunehomme. Je croisaussiquejene suispas loin d’atteindre une certaine maturitéartistique que je n’avais pas enjuniors. » En l’occurrence, Préaubert,son style dégingandé et sa fraîcheur ontséduit un Saddledome de Calgary déjàbien garni (près de 7 000 personnes) etqui s’est levé pour saluer la performance.Cet enthousiasme, les couples devraientdonc, à nouveau, le provoquer ce soir.Car, au-delà des Chinois, c’est toute unediscipline qui enflamme les esprits. «Ilne s’agit plus d’uneconcurrence bloquéepar deux nations, la Russie et la Chine,traduit Jean-Roland Racle, le directeurdes équipes de France. Il y a une redistributiondes cartes qui augmente l’intérêtde la compétition. » Ainsi, si la relèvetarde à émerger chez les Russes, lesNord-Américains redressent la barre,grâce aux Texans Inoue-Baldwin et leurtriple axel lancé (sixièmes) et surtout auxCanadiens, qui présentent deux jeunescouples d’avenir, Marcoux-Buntin (quatrièmes)et plus encore Dube-Davison(septièmes). Et puis, même si Aliona aretourné le salchow lancé dans le court(cinquième), les Allemands Savchenko-Szolkowy représentent l’avenir absolu,avec des chorégraphies d’une richesseévidente, sans temps morts, sans préparationssimples pour amorcer leurs éléments.« Pour l’an prochain, de nouveauxaménagements vont être votésdans le règlement pour favoriser cetteévolution, éviter que ne soit annihiléetoute prétention à la créativité, préciseRacle. Il y aura également moins decontraintespourformerdes couplesavecdeux nationalités différentes pourDANSEAl’affûtCALGARY –de notre envoyée spécialequ’augmente enfin la participation danscette catégorie. » Un dernier point quiplace à nouveau les Allemands en précurseurs,Savchenko ayant été championnedu monde juniors en 2000 pourl’Ukraine.CÉLINE LONGUÈVREISABELLE DELOBEL avait prévenu : enl’absence des Russes Navka-Kostomarov,champions olympiques, et desUkrainiens Grushina-Goncharov,médaillés de bronze à Turin, la compétitionsera rude entre cinq couples auxqualités aussi diverses et variées qu’intéressantes.À l’issue de la valse Ravensburgerimposée, la prédiction s’est hiervérifiée : 1,94 point sépare les leadersprovisoires, les Bulgares Denkova-Staviski,des Lituaniens Drobiazko-Vanagas.Et les Français ? Delobel-Schoenfelderfigurent au 4 e rang après uneprestation d’une grande fluidité. «Onapris nos marques sur une piste moinslarge que d’habitude, ce qui n’avantagepas les meilleurs qui glissent plus que lesautres »,remarquelabrune Isabelle. Dèsdemain, les choses sérieuses s’amorcerontavec la danse originale. Une étapequi pourrait permettre aux CanadiensDubreuil-Lauzon, pour l’instant 2 es ,deprendre la tête de la compétition, alorsque Delobel-Schoenfelder et leur audacieuxmélange de mambo et rumba desrues restent à l’affût, conscients que rienn’est joué pour un premier Mondialouvert à tous les vents. – C. L.RÉSULTATS❏ COUPLES. Programme court : 1. Zhang Dan-Zhang Hao (CHN), 65,58 pts ; 2. Pang Qing-Tong Jian (CHN), 64,98 ; 3. Petrova-Tikhonov (RUS), 63,04 ; 4. Marcoux-Buntin (CAN), 62,66 ; 5.Savchenko-Szolkowy (ALL), 61,24 ; 6. Inoue-Baldwin (USA), 60,90 ; 7. Dube-Davison (CAN),58,81 ; 8. Obertas-Slavnov (RUS), 55,60 ; 9. Zagorska-Siudek (POL), 55,05 ; 10. Hinzmann-Parchem(USA), 52,84 ; 11. Volosozhar-Morozov (UKR), 50,87 ; 12. Mukhortova-Trankov (RUS),46,67 ; 13. Piatkowska-Khromin (POL), 44,67 ; 14. Pla-Bonheur, 44,55 ; 15. Aganina-Kniazev(AZE), 41,17 ; 16. Spassova-Todorov (BUL), 40,22 ; 17. Beloglazova-Bekh (UKR), 37,80 ; 18.Kemp-King (GBR), 36,14 ; 19. Vartmann-Just (ALL), 32,96 ; 20. Brien-Beckingham (AUS), 31,74.❏ HOMMES. Qualifications. Groupe A : 1. Lambiel (SUI), 160,90 pts ; 2. Lysacek (USA),139,70 ; 3. Klimkin (RUS), 130,60 ; 4. Zhang Min (CHN), 128,42 ; 5. Li Chengjiang (CHN), 125,70 ;6. Sandhu (CAN), 115,80. Groupe B : 1. Oda (JAP), 144,90 pts ; 2. Buttle (CAN), 137,90 ; 3. Joubert,136,20 ; 4. Weir (USA), 133,50 ; 5. Préaubert, 132,70 ; 6. Davydov (BLR), 123,30 ; 7. Verner(RTC), 121,12 ; 8. Savoie (USA), 120,30 ; 9. Chiper (ROU), 116,40 ; 10. Griazev (RUS),115,30 ; 11. Urbas (SLV), 114,88 ; 12. Berntsson (SUE), 103,54 ; 13. Zelenka (ITA), 103 ; 14.Zivanovic (SEM), 100,88 ; 15. Hamer (GBR), 91,74 ; 16. Carlow (AUS), 85,38 ; 17. Ucar (TUR),79,12 ; 18. Novales (PHI), 76,64 ; 19. Hernandez (MEX), 65,76 ; 20. Chow (HGK), 63,58.Les quinze premiers de chaque groupe participaient la nuit dernière au programme court. En raisondu décalage horaire, vous trouverez les autres résultats du jour dans notre édition de demain.❏ DANSE. Valse Ravensburger imposée : 1. Denkova-Staviski (BUL), 38,46 ; 2. Dubreuil-Lauzon(CAN), 38,31 ; 3. Belbin-Agosto (USA), 37,59 ; 4. Delobel-Schoenfelder, 37,30 ; 5. Drobiazko-Vanagas(LIT), 36,52 ; 6. Chait-Sakhnovski (ISR), 34,77 ; 7. Domnina-Shabalin (RUS), 34,11 ;8. Wing-Lowe (CAN), 32,90 ; 9. Faiella-Scali (ITA), 32,60 ; 10. Gregory-Pethukov (USA), 32,37 ;11. Khokhlova-Novitski (RUS), 31,10 ; 12. S. Kerr-J. Kerr (GBR), 30,02 ; 13. C. Beier-W. Beier(ALL), 29,67 ; 14. Fraser-Lukanin (AZE), 29,40 ; 15. Péchalat-Bourzat, 29,40 ; 16. Matthews-Zavozin (USA), 29,09 ; 17. Watanabe-Kido (JAP), 28,47 ; 18. Hoffman-Elek (HON), 28,47 ; 19.Kauc-Zych (POL), 26,82 ; 20. Romanovskaïa-Grachev (RUS), 26,33 ; 21. Zadorojniuk-Verbillo(UKR), 26,03 ; 22. Beknazarova-Zouev (UKR), 25,72 ; 23. Yu Xiaoyang-Wang Chen (CHN), 25,71 ;24. A. Zaretski-R. Zaretski (ISR), 25,49 ; 25. Grebenkina-Azrojan (ARM), 25,17 ; 26. La. Munana-Lu. Munana (MEX), 24,54 ; 27. Akimova-Shakalov (OUZ), 23,67 ; 28. Hajkova-Vincour (RTC),23,44 ; 29. Buck-Nelson-Bond (AUS), 21,41 ; 30. Allapach-Kongkasem (THA), 21,22.PROGRAMMEAUJOURD’HUI : qualifications femmes à 9 h 15 (17 h 15, heure française), puis19 heures (3 heures) ; programme libre couples à 14 heures (22 heures).MERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 11


PROLONGATIONSRENAULT A-T-IL FAIT LE TROU EN F1 ?DEUX VICTOIRES au terme des équipes ont fait de bons débuts cette deux monoplaces jaune et bleu ne (septième). Certes, à Bahreïn, le mulés chez Ferrari (trois moteurs dernière a été accablée par la malchance,Räikkönen étant victime Giuntini à L’Équipe TV sur le plateau tiel : c’est en réussissant un début decomme le précisait hier Anne ment analysé un paramètre essen-deux premiers Grands Prix disputés année, voire cinq avec Williams qui, souffrit la moindre vapeur. «Nos moulin de Fisichella avait eu du mou changés au sein de la Scuderia enjusque-là (Bahreïn et Malaisie), la malgréles problèmes defiabilité rencontrésaujourd’hui, a prouvé un citait Pat Symonds, responsable de comme le précisaitgros soucis de une suspension cassée huit jours sur les problèmes pneumatiques. toires en autant de courses) quevoitures ont été impeccables, se féli-dans les papillons d’admission mais, deux courses), Honda (V 8 cassé et d’un accrochage en Malaisie après de Question de sport, en se penchant saison parfait en 2005 (quatre vic-seconde étant assortie d’un doubléFisichella etAlonso, performance qui potentiel certain », disait d’ailleurs l’ingénierie. Pas le moindre souci ! » Denis Chevrier, responsablede l’exploi-d’équilibre deMcLaren : « Nous devons faireUn atout maître : freins et auparavant.Même écho du côté du motoriste de Renault bâtit son triomphe. Et, s’ilsn’était plus survenue chez Renault Jean Todt, patron de la Scuderia, au L’unique accroc était à mettre sur ledepuis vingt-quatre ans au bon vieux terme du Grand Prix de Malaisie. compte d’une machine à ravitailler tation des V 8 sur lela fiabilitéchâssis pour Reste que, à la fiabilité, Renaultsont globalement plus proches desmieux ! Il nous faut travailler fort »,temps de la Régie nationale : incontestablement,l’écurie française majeure, celle qui fait la force de R 26 d’Alonso, ce qui lui valait du périphérique qui n’avait, heureusepulseursen fumée à Sepang). Seule déclaré en ce qui concerne sa maison président de Mercedes Motorsport,La fiabilité : voilà bien la qualité déversant trop d’essence dans la terrain : « Il s’agissait d’un défaut Barrichello) et Williams (duo de pro-ajoute la performance. Jean Todt l’aleaders que voilà un an, il y a désormaisurgence à les contrer au pluslança dimanche Norbert Haug, vice-monopolise non seulement les premiersrangs mais marque aussi les Dans le chaudron malais, aucune des teinte lors des qualifications A contrario, les pépins se sont accu-est mieux sortie. En revanche, cette être plus compétitifs. » Notamment, Car tous ces messieurs ont parfaite-PHILIPPE JOUBINl’actuel leader.coup une performance en demiment,rien de structurel. »l’écurie McLaren, sur ce plan-là, s’en rouge : « Je pense que nous devons à ses troupes.vite.esprits. Paradoxalement, si l’équipetotalise à ce stade de la saison deuxpoints de mieux qu’en 2005 (28contre 26 l’année dernière), sonavance est moindre.Flashback. Après les deux coursesinaugurales de 2005, Renault s’étaitdéjà constitué un avantage certain.Une victoire pour Fisichella enAustralie, une autre pour Alonso enMalaisie, assortie d’une troisièmeplace aux antipodes et, sur le strictplan comptable, l’écurie possédait16 et 17 points de plus queFerrari et McLaren. Au soir du GrandPrix de dimanche, le Championnatdes constructeurs se révèle plus serré: la Scuderia et McLaren, deuxièmesà égalité, ne concèdent quetreize unités de retard.En ce qui concerne lespilotes, Alonsopossédait en 2005 une avance de6 points sur Fisichella, de 14 surSchumacher et de 15 sur Räikkönen.Changement de décor cette fois : lamarge de l’Espagnol s’élève « seulement» à 7 points sur l’Allemand, à 8sur son camarade d’écurie et à 12 surle Finlandais.L’arithmétique est implacable : en2005, les hommes de Renaultavaient, au même stade (précoce !)d’avancement de la saison creusé untrou plus important que cette année.Voilà douze mois, le Championnatmontrait toutefois une hiérarchietotalement atypique : Ferrari n’étaitque l’ombre de l’écurie archi-dominatricedu tournant du millénaire, sedébattant en particulier avec desproblèmes de pneus récurrents ;McLaren-Mercedes possédait unretard en performance conséquent,son retour au premier plan se manifestantà Imola, lors du lancement dela saison européenne. Quant aux« hommes du losange », ils étaientles premiers étonnés des succèsacquis alors. Ayant évalué leursforces à la perfection, ils avaient toutefoismésestimé la faiblesse de leursconcurrents.Cette saison, les écuries de pointesont bien présentes. « QuatreROB WHITE, directeur technique moteur de Renault F 1, estime que le travail effectué à l’intersaisonest à la base des succès actuels.« Nousn’avonspasungrosavantage»« QUELLE ANALYSE dressez-vousde votre début de saison ?– Je pense que notre bon début vientde notre préparation. Nous avons vouluplanifier parfaitement toute l’activitéenamontpour être idéalement prêtsafin de réussir immédiatement de bonsrésultats en course. Avec la nouvelleréglementation (*), nous avons essayéd’intégrer à notre processus habituelles contraintes liées au V 8 lui-même,bien sûr, mais aussi celles de la créationd’un nouveau moteur dans undélai plus serré que précédemment. Lapublication du règlement était le pointde départ ; la date du premier GP 2006était plus ou moins connue : dès lors, ila fallu bâtir le planning pour optimiserle temps. Nous avons su le faire tout enintégrant l’expérience de nos projetsprécédents.– Paradoxalement, Renault afait tournertrèstard en pistesonnouveau moteur, contrairementà la plupart de ses adversaires…(PhotoDR)– Chacun sa philosophie. Nous avonsestimé qu’il n’était pas très utile deprévoir une version provisoire du V 8puis d’en faire une mise au point spécifiquequi n’aurait pas été très représentative.De plus, notre châssis del’année dernière n’était pas du toutadapté à la géométrie et à l’architecturedu nouveau moteur. Nous avonsvoulu affiner notre préparation auxbancs d’essai afin d’arriver en pistetrès tôt en début d’année, où nousavions quinze jours d’avance par rapportà notre planning 2005. Et, dès ladeuxième séance d’essais privés, nousdisposions de deux voitures.– Voussemblez plusdominateurqu’en 2005, mais votreavance enpoints est inférieure.– Schumacher et Button ont marquédes points dans les deux premièrescourses ! C’est ce qui fait la différencepar rapport à 2005.– Estimez-vous posséder unavantage important ?– Je ne veux pas entendre que nousavons un gros avantage ! Nous allonstravailler pour tirer le maximum denotre matériel lors des courses à venir.Même si nous nous sentons bienpréparés, d’autres le sont aussi. Etles équipes un peu moins prêtes sontrapides.– Ce Championnat sera-t-il plusdifficile que celui de 2005 ?– En performance pure, cette saisonest très intéressante. Plusieurs équipeset plusieurs pilotes sont susceptiblesde gagner des courses. Les conclusionstirées au terme des essais hivernauxse sont confirmées. Renault est uneécurie rapide et bien préparée. Hondaaussi. Avant l’ouverture du Championnat,McLaren a vécu une périodedifficile en termes de fiabilité, maiscela va beaucoup mieux. Ils sontmenaçants en vitesse et leur combinaisonsolidité-performance nous embêteun peu. Ferrari était l’énigme desessais privés. Ils sont meilleurs que l’andernier et ils ont le potentiel pour nousattaquer ! » – Ph. J.(*) Au nom de la réduction des coûts,le nouveau règlement a banni les V 103 litres pour les remplacer cette annéepar des moteurs V 8 de 2,4 l de cylindrée.CHRISTIAN HORNER, directeur sportif du team Red Bull, s’inspire de l’équipefrançaise dans son management.« Renault, c’est notre modèle »«PERSONNE n’est imbattable.Regardez Ferrari. Il y a deux ans, toutle monde les voyait comme les roisdu monde. On les disait intouchables,au-dessus du lot. Et pouf !Aujourd’hui, c’est vrai, Renault est lepremier. C’est au tour des Françaisd’être au sommet. Ils possèdent une● Nick FRY (directeur de Honda) : « C’est indéniable.Les Renault ont un avantage manifeste sur nous. Mais jene crois pas que c’est parce qu’ils travaillent mieux. Leurgrande force est de bien se connaître et de bien connaîtrela F 1. L’an dernier, leur voiture était parfaite. Celle decette année semble être pas mal non plus. Ils n’ont eu, lesconcernant, qu’à l’adapter au règlement de2006. Nous, ilnous a fallu tout refaire cet hiver. Nous étions partis dansune mauvaise direction l’an dernier. À nous de trouver labonne voie pour 2006. On serapproche, mais il nous restedu travail à faire. Renault, dans tous les cas, a moins dechemin à faire pour le développement de sa voiture. Enplus, quand ils font des choix, ils ne se trompent pas. Ilssont forts ! »super équipe. Ils ont des pilotes extraet une voiture exceptionnelle. Avecun tel ensemble, ce serait presqueanormal qu’ils ne gagnent pas ! Ànous de progresser pour les battre.On peut apprendre beaucoup d’eux.Ils n’ont pas le plus gros budget maisils sont super efficaces dans tous lesdomaines. Et ils le sont parce qu’ilstravaillent collectivement. Je croisque leur grande force réside dans cecollectif, ce lien qui unit toutel’équipe.Ce n’est pas un hasard si j’ai, cethiver, embauché six personnes quiviennent de Renault. Renault, c’estnotre modèle ! »● Jenson BUTTON (pilote Honda) : « Les Renault sontdevant, c’est indéniable. Vous dire pourquoi est difficile…Alonso est parti si vite. Les R 26 sont les plusrapides. Peut-être la chaleur les avantage-t-elle, je ne saispas… Nous verrons à Melbourne. Le circuit est différent,le temps plus frais et nous aurons tous eu le temps detravailler pour progresser. Nous devons le faire car lesRenault ne s’arrêtent pas non plus, et ils ont besoin d’unchallenger pour rendre ce Championnat excitant. »● Jean TODT (directeur général de Ferrari) : « Il n’y aaucune raison qu’ils (Renault) ne soient pas compétitifs.Ils ont été excellents l’année dernière. C’est la continuité.Les mêmes personnes aux mêmes postes. La stabilité. »L’organisationet la rigueurde l’équipeRenaultont faitl’admirationde tous.Cet hiver,lors des essaisde miseau pointde la R 26,comme encompétition,àBahreïnpuisen Malaisie.(Photo ÉricVargiolu/DPPI)ETMAINTENANT ?PROFITANT <strong>DES</strong> QUINZE JOURSqui séparent le GP de Malaisie decelui d’Australie, le 2 avril, à Melbourne,la plupart des grosseséquipes ont programmé des essaisen Europe cette semaine. Depuishier, McLaren-Mercedes est ainsi auPaul-Ricard avec ses deux pilotesessayeurs, Gary Paffett et PedroDe La Rosa. L’équipe britanniquesera rejointe à partir d’aujourd’huipar Renault, avec le seul HeikkiKovalainen, Toyota, qui fera roulerses deux titulaires Ralf Schumacheret Jarno Trulli au côté de RicardoZonta, et BMW-Sauber, qui tourneraavec Nick Heidfeld.Principal rival de Renault en ce débutde saison, Honda est depuis hier etpour trois jours à Vallelunga, enItalie, où l’équipe nippone travaille àl’écart de ses concurrentes avecAnthony Davidson etJames Rossiter.Après avoir identifié la cause de sescasses moteur à Bahreïn puis Sepang– dues, semble-t-il, à des pistonsdéfaillants –, Ferrari a prévu desséances d’essais au Mugello. Sansson pilote vedette toutefois, MichaelSchumacher ayant préféré, commenombre de ses pairs, rester dansl’hémisphère Sud pour ne pas jongleravec les fuseaux horaires.D’ACCORD,PAS D’ACCORDVous avez regardéQuestion de sport surL’Équipe TV ou vous nousavez lu. Faites-nous part devos réactions. Vos contributionsne peuvent que nourrirle débat. Elles vont fairedès aujourd’hui l’objet d’unvolet interactif surlequipe.fr.Notre adresse-mail :qds✡lequipe.fr■ À NOS LECTEURS. – La législationantitabac française nous contraintdésormais à masquer les marquesconcernées sur les documents photographiquesque nous publions. La qualitéde ceux-ci s’en trouve altérée.Veuillez nous en excuser.TÉLÉVISION LASÉLECTIONDE«L’ÉQUIPE»MAGAZINE 10.35« NBA Time »San Antonio Spurs - Golden State Warriors.PATINAGE ARTISTIQUE 11.30Championnats du monde 2006.Épreuve de danse imposée. À Calgary (CAN).DOCUMENTAIRE 13.05« Kalaripayat », de B. Guerini (1997).Voir article.PATINAGE ARTISTIQUE 15.30Championnats du monde 2006.Programme court H. À Calgary (CAN).FOOTBALL 16.45Coupe de France. 8 e de finale.Marseille-Sochaux. À Marseille.CURLING 17.00Championnats du monde F. Round Robin.À Grande Prairie (CAN).FOOTBALL 18.15Coupe d’Italie. Demi-finale. Match aller.Palerme - AS Rome.GOLF 18.45Circuit américain.Open d’Orlando (USA). Résumé.FOOTBALL 18.55Coupe des Pays-Bas. Demi-finale.PSV Eindhoven - AZ Alkmaar.Canal + 110 minEurosport 60 minArte 52 minEurosport 90 minTF 1 135 minEurosport 75 minRediff. à 1 h 45Sport + 120 minRediff. demain à 8 h 30Canal + Sport 55 minRediff. à 0 h 30TPS Foot 120 minRediff. demain à 16 h 45MAGAZINE 19.00« Un jour avec… Stéphane Traineau » L’Équipe TV 26 minDOCUMENTAIRE 19.00« Duels de légende.Italie : AC Milan - Inter Milan »MAGAZINE 19.40« Jour de sport » Invités :Mahyar Monshipour, Mary Pierce et Anne-Gaëlle Sidot.TOUT LE SPORT 20.10ESPN Classic 60 minCanal + Sport 80 minFrance 3 10 minÀ voir.Intéressant.À ne pas rater.Les cases vertescorrespondent auxretransmissionsen direct.FOOTBALL 20.30Coupe de France. 8 e de finale.Montpellier (L2) - Bordeaux.FOOTBALL 20.55Coupe des Pays-Bas. Demi-finale.Ajax Amsterdam - Roda JC.FOOTBALL 21.00Championnat d’Espagne. 29 e journée.Saragosse - Real Madrid.FOOTBALL 21.00Coupe d’Angleterre. Quart de finale.Chelsea-Newcastle.PATINAGE ARTISTIQUE 22.45Championnats du monde 2006.Programme libre couples. À Calgary (CAN).FOOTBALL 22.50Coupe d’Italie. Demi-finale. Match aller.Inter Milan - Udinese.BASKET 23.00Euroligue H. Top 16. 5 e journée. Groupe G.Efes Pilsen Istanbul (TUR) - Panathinaïkos (GRE).JEUX DU COMMONWEALTH 23.157 e jour.À Melbourne (AUS).MAGAZINE 23.30« Culture et dépendances »Invité : Abel El Quandili. Voir article.BASKET 04.00NBA.Seattle Supersonics - Milwaukee Bucks.ZAPCe soir 18: 30Eurosport 135 minTPS Foot 120 minRediff. demain à 22 h 15Sport + 120 minRediff. demain à 12 h 45Canal + Sport 110 minEurosport 180 minCanal + Sport 100 minSport + 90 minRediff. demain à 10 h 45Eurosport 2 60 minFrance 3 100 minNBA + 120 minRediff. demain à 7 h 30INFORMATION> LA GRANDE ÉDITIONMarc Van Dalen, président de Kronos, sur le plateau d’Olivier Ménard> RALLYEPetit frère devenu grandFrance 3. 23 h 30. Mag. Culture et… dépendances. 100’.« OÙ EN SERA LA FRANCE dansvingt ans ? » Vaste débat au menu dela centième de magazine Culture et…dépendances, présenté par Franz-OlivierGiesbert. Au côté des poids lourdshabitués à écumer les plateaux télé(citons, en vrac, Raymond Barre, JackLang ou Guy Sorman), le poids légerAbel el-Quandili, bardé de ceinturesmondiales en boxe pieds-poings, estinvité à parler du livre le Grand Frèredes banlieues (Fayard) que lui a consacréHafid Hamdani. Rare invité sanscravate à la table d’honneur, El-Quandiliparaît intimidé. Il évoque (tropbrièvement) son parcours deboxeurnédans un bidonville à Nanterre, en1964: « Le sportm’a sauvé. Mais,malgrémes seize titres de champion dumonde,j’aieudu mal. C’étaitune réussitesportive, la réussite sociale estvenue après. » Notamment grâce àson investissement dans la vie associativepour aider à l’insertion des« petitsfrères » des banlieues par le sport, enmartelant un message de paix et derespect. Son discours volontariste metaussi le doigt sur la chape de « vide »qui pèse sur la banlieue, le manqued’encadrement qui se fait cruellementVoyage au kalariARTE. 13 h 5. Doc. Kalaripayat (1997). 52’.PASSANT POUR L’ANCÊTRE du kung-fu, du karaté, de l’aïkido, le kalaripayatest d’abord et surtout le plus ancien des arts martiaux. Né il y a quelque 3 000 ansdans la jungle du Kerala, petit État situé à la pointe sud de l’Inde, et pratiquéaujourd’hui encore, il offre la particularité de comprendre des techniques de combatsans armes (proches de ce que sera le karaté) et avec (massue pointue en boisdur, poignard fait de corne de gazelle, sabre à deux tranchants, lances, bâtons,boucliers), techniques destinées à toucher les points faibles de l’adversaire(l’homme en compterait 108). Le kalaripayat – que les dieux ont créé, dit lalégende – se pratique dans un kalari, gymnase et lieu de culte à la fois, endroitventilé et plutôt sombre pour éviter que les combattants étouffent de chaleur.Avec ce documentaire que lui consacre Bernard Guerini, le téléspectateur suit auplus près ces pacifiques guerriers indiens de tout âge, enduits d’huile de coco etqui, lorsqu’ils s’échauffent dans des positions d’animaux prêts à attaquer, offrentun spectacle proche du ballet. Leurs mouvements, accompagnés d’exercices derespiration contrôlée, donnent des moments de grâce que restitue parfaitement lacaméra. De belles images pour un beau retour aux sources… N’ayez pas peurd’emprunter « le chemin du champ de bataille » (kalaripayat en hindi).BERNARD DOLETsentir « dans ces quartiers dont on al’impressionqu’ilsnefont paspartiedela France ».Pour avoir aussi mis en lumière, paritéoblige, le rôle des « grandes sœurs »en banlieue, l’ancien maire de Lyon etPremier ministre Raymond Barre sevoit offrir le DVD d’El-Quandili (*) parun Giesbert hilare qui l’encourage, vindicatif,à s’initier au kick-boxing.JOCELYN LERMUSIEAUX(*) Mes meilleures techniques decombat (Sony BMG).L’ÉQUIPE TV6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.11. Question de sport. « Renault a-tilfait le trou en F 1 ? » (rediff. à 14. et16.). 18.30 La Grande Édition (rediff.toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. UnJour Avec… Stéphane Traineau (rediff.toutes les heures jusqu’à 22., età0.15).22.30 Édition de la nuit.INFOSPORT6. La Matinale Sport. 10. Le Journal encontinu. 18. La Grande Heure.LE COIN <strong>DES</strong> RADIOSToute la journée. France Info. À .8 et à .38de chaque heure, chronique sportive.6.40 et 7.40. France Inter. Sports.6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1.Sports. 16. RMC. DKP. 17. IntégraleCoupe de France. 18. Sud Radio. Rugby& Compagnie.18.53 RTL Mégasport.19. RMC. Luis Attaque. 19.30 RMC.GlobalSports.20. Europe1.Europe Sport.20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. IntégraleCoupe de France.PAGE 12 MERCREDI 22 MARS 2006


AUTOMOBILE ENDURANCEPescarolo relève le gantL’écurie française participera à nouveau aux 24 Heures du Mans (17-18 juin), pour tenter de battreAudi. Loeb sera encore de la partie.SNOWBOARD«Cetitreme console »MATHIEU CRÉPEL, décevant aux Jeux Olympiquesde Turin (17 e ), a été sacré premier championdu monde professionnel.CE N’ÉTAIT PAS PASSÉ loin, l’andernier. Alors, Henri Pescarolo a décidéde retenter sa chance, une fois deplus. Deux de ses prototypes à moteurJudd seront au départ des 24 Heuresdu Mans, les 17 et 18 juin prochain,pour essayer d’y battre, notamment,les nouvelles Audi R 10 à moteur Diesel(lire plus bas). Et comme l’an dernier,Sébastien Loeb sera au volant del’une des voitures françaises puisqueson calendrier du Championnat dumonde des rallyes le lui permet.« Depuis les 24 Heures 2005, je n’aiqu’uneenvie : redonnerà Sébastien lapossibilité de gagner Le Mans, confieHenri Pescarolo. Il aurait déjà dû lefaire l’an dernier. Après que la voiturede Collard, Boullion et Comas, un peuplus rapide, eut été retardée pardes problèmes de boîte de vitesses,plus rien ne devait empêcher l’autreAudi fait déjà peurAprès la démonstration et les débuts victorieuxde sa R 10 Diesel à Sebring, le constructeur allemandn’a pas l’intention de baisser son régime de travail.« VOUS POUVEZ RASSURER ceuxqui s’inquiètent de voir un diesel auMans, notre voiture ne fume pas et nefait pas de bruit », assène le docteurUllrich, patron de la compétitiond’Audi. Certains, cependant, peuventlégitimement angoisser pour le moisde juin, au vu de la démonstration dela R 10 à Sebring, le week-end dernier.Pour sa première course, lamachine à moteur Diesel a fait sensation: record de qualification battu, deplus de deux secondes, nouveau meilleurtemps en course et victoire.Observateur attentif en Floride,Daniel Poissenot, directeur de coursedes 24 Heures du Mans, s’attend àvoir d’autres chronos s’affoler dans laSarthe…Après avoir bouclé ses premiers toursde piste fin novembre 2005, laR 10 s’est frottée pourla première foisà des conditions de course. Sur un tracéet une météo éprouvants pour leschâssis comme pour les moteurs, les12 Heures américaines ont été richesd’enseignements pour Audi Sport etle département de développementtechnique d’Audi, en charge conjointementde ce projet. Et, à voir lenombre d’ingénieurs présents àSebring ainsi que l’assiduité aveclaquelle le président d’Audi AG, ledocteur Martin Winterkorn, suivitl’épreuve, on comprend l’importancede ce challenge pour la marque auxéquipage (Loeb-Hélary-Ayari) del’emporter. » Plus rien, sauf l’incidentde course, la sortie de route…« Ça m’a frustré, poursuit “Pesca”.Pour l’écurie, parce qu’elle manquaitlà l’occasion de concrétiser plusieursannées d’efforts afin de battre Audi ;pour Sébastien ensuite : vous imaginez? Arriver comme cela du rallye,découvrir la course en circuit ets’imposer dès sa première participation…C’était unique ! Je suis restésur ma colère et ma frustration ;“Seb” avait travaillé comme un dinguepour arriver au niveau de seséquipiers. À part Collard et Boullion,les deux meilleurs spécialistes dumonde en endurance, à qui j’avaisdonné pour consigne d’y aller à fondjusqu’à l’arrivée, Sébastien était aussirapide que les autres pilotes, il avaitsa place dans l’auto pour l’amener àanneaux. Inventeur de la technologieTDi (turbo diesel injection), Audi est lepremier constructeur à la pousser à salimite en compétition automobile. Ledéfi est double : sportif et économique.Un pilotage spécifique« L’Audi R 8 était déjà un programmeambitieux. Là, quand nous, pilotes,nous montons dans cette voiture,nous savons que nous avons une plusgrande responsabilité encore »,avoue Emanuele Pirro, qui connutsamedi sa première déception techniqueavec Audi. L’Italien faisait équipageavec Werner et Biela sur lanuméro 1, contrainte à l’abandonaprès une surchauffe moteur (*),quand la numéro 2 volait vers un succèshistorique. « Leplus importantestquenous avons appris pleinde chosesà Sebring. Nous pouvons en faire unelongue liste et travailler dans la perspectivedu Mans », rapporte Ralf Jüttner,directeur technique de l’équipequi, comme pour la R 8, collaboreavec Joest.Au centre de toutes les interrogations: ce V 12 diesel 5,5 l de 650 ch,au couple étonnant (1 100 Nm), qui anécessité nombre de composantsplus robustes, et dont le poids restesecret. Les pneumatiques, notammentarrière, doivent supporter cecouple monstrueux, tout comme les■ BMW ET McLAREN REVOIENT LEURS AILERONS. – Après la controversequi faisait suite à une demande de clarification par huit écuries quantà la légalité de l’aileron avant des Ferrari, c’est au tour de BMW-Sauberet de McLaren de revoir leur copie, mais à l’arrière cette fois. « Le déléguétechnique de la FIA nous a signalé qu’il faudrait modifier un certain détail surnotre aileron arrière avant Melbourne », aexpliquéunporte-paroledeBMW.Ce sera fait. Même requête et même modification pour les appendicesconcernant McLaren-Mercedes.■ RALLYE DE CATALOGNE : FEU VERT POUR STOHL. –Vingt-quatreheuresaprès avoir été victimes d’un accident lors d’une séance d’essais privés,Manfred Stohl et son équipière Ilka Minor ont été autorisés par les médecinsà participer au Rallye de Catalogne, quatrième manche du Championnatdu monde dont le départ sera donné vendredi, à Salou, dans la régionde Tarragone. « Nous souffrons d’un peu partout mais nous voulionsabsolument courir ce rallye », acommentélepilotedelaPeugeot307WRCBozian. Avant la manche espagnole, Stohl occupe la troisième placedu Mondial pilotes, derrière respectivement Grönholm et Loeb.■ F 1 : BRUXELLES POSE SES CONDITIONS. – La commission européennea avalisé, hier, le rachat de la SLEC, société détenant les droits commerciauxde la F 1, par la société d’investissements CVC, à une condition : qu’elle metteen vente la Dorna, qui organise le Championnat du monde de MotoGP.« Si les deux événements les plus populaires de l’Union européenne pourle sport automobile restaient dans l’escarcelle d’un seul et même propriétaire,il existerait un risque de renchérissement des droits de diffusion télévisés », aexpliqué un commissaire à la concurrence.la victoire. » Après l’abandon sur unesortie de route de Soheil Ayari, àquelques heures de l’arrivée, HenriPescarolo se souvient avoir pensé :« Soit Sébastien est définitivementdégoûté et on ne le reverra plusjamais au Mans ; soit il va avoir enviede revenir car il voudra prouver qu’ilpeut gagner. » Le chef d’équipe futvite rassuré.Loeb en pistedès lundiMalgré un programme 2006 bien chargéavec la défense de son titre dechampion du monde des rallyes et lesnombreuses séances de mises au pointde la nouvelle Citroën C 4 WRC, SébastienLoeb exprima rapidement sondésir de revenir courir dans la Sarthe.« L’an passé, c’était un souhait denotre sponsor commun (PlayStation)pilotes sontobligés d’adopter un nouveaustyle de conduite. « Il faut êtreplus concentrés, surtout dans leschangements rapides de trajectoires.Avant, la réponse à l’accélérationétait immédiate, là, c’est différent »,explique Kristensen. Et la consommation? À Sebring, tracé sinueux, il estdifficile d’établir une véritable comparaison,mais au Mans, « nous espéronsgagner un, voire deux tours,avant de ravitailler », ambitionne leDanois.De son côté, Michelin a pu constaterque la R 10 voyait l’efficacité de sesgommes baisser en fin de deuxièmerelais. Et « deux relais à Sebring envalent trois au Mans… » « Nousde l’amener au Mans ; cette année,c’est lui qui veut être dans l’auto, undésir personnel, résume Henri Pescarolo.Pour être aux essais privés de lasérie LMS (ex-LMES), lundi prochainsur le circuit Paul-Ricard, Sébastien aloué un jet privé pour revenir du Rallyede Catalogne le dimanche soir, etrepartir en Espagne dès le mardi pourtester la C 4. Tout cela pour une seulejournée d’essais… »On l’aura compris, l’histoire d’amourentre Pescarolo, Loeb et Le Manscontinue. Dans la voiture, le doublechampion du monde des rallyesretrouvera Éric Hélary, devenu soncopain. Erik Comas pourrait lesrejoindre ; il fait en tout cas partie duteam 2006, comme Emmanuel Collardet Jean-Christophe Boullion évidemment,les tenants du titre LMES2005. « Au vu de ce que font les nouvellesAudi Diesel, nous auronsbesoin, dans chaque voiture, de troistypes à fond d’un bout à l’autre »,pronostique Pescarolo.Quant au proto lui-même, il a bien sûrévolué : vingt kilos ont été gagnés surle nouveau moteur V 10 Judd de5 litres, garantissant une meilleurerépartition des poids mécaniques surl’avant ; le dessin d’une nouvelleboîte de vitesses X-Trac, plus étroite,a permis d’optimiser le diffuseur. Denouveaux capots avant et arrière procurent,à charge égale, un gain de 4 à5 km/h en ligne droite, vérifiés sur labase militaire de Brétigny (dansl’Essonne), mise à disposition del’armée de l’air pour des tests aérodynamiquesgrandeur nature.Parmi ses partenaires,l’équipe PescaroloSport a d’ailleurs enregistré,outre les renouvellements de contratsLundi, lorsde son retourau volantde laPescarolo-Judd,Sébastien Loebdécouvriraun protosensiblementmodifié avec,notamment,un moteur V 10plus léger oude nouveauxcapots avantet arrièreassurant ungain de 4à5km/henligne droite.(Photo DR)de la Matmut (à la hausse), de PlayStationet de la Sarthe, l’arrivée salutairedeRoady,l’enseigne automobiledes Mousquetaires (Intermarché).L’écurie française ne roule certes pasencore sur l’or mais elle conserve aumoins les moyens de ses ambitions :battre les Audi R 10 d’usine et leurfameux moteur Diesel.Le nouvel épouvantail ? « Il est certainque, s’ils possèdent vraiment les740 chevaux qu’ils prétendent avoir,c’est impressionnant, admet HenriPescarolo. Les équivalences réglementairesfavorisent le diesel (théoriquementmoins gourmand et permettantdonc moins d’arrêts au standpour ravitailler). Mais une auto, cen’est pas non plus qu’un moteur »,prévient Pesca.STÉPHANE BARBÉPremière course, première victoire pour l’Audi Diesel le week-end dernier à Sebring. Pourl’Écossais McNish, ici à son volant, l’histoire ne fait que commencer. Prochain chapitre : unsuccès aux 24 Heures du Mans, le premier d’un moteur Diesel ? (Photo Gavin Lawrence/AFP)avions réussi à en passer quatre denuit avec la R 8, mais là nous avonsjoué la sécurité. Nous ne sommesqu’en début de développement »,disait-on chez le manufacturier. Si,VOLLEY-BALL PRO A (22 e journée) CANNES - BEAUVAIS : 3-2Cannes revient de loinLes Cannois ont arraché une victoire précieuseaprès 7 balles de match sauvées.CANNES - BEAUVAIS : 3-2(19-25 ; 31-33 ; 26-24 ; 29-27 ; 26-24)600 spectateurs env. Arbitres : MM. Huynh et Guillet. Points marqués : 264(131 + 133). Durée : 2 h 21’(1 er set : 25’ ; 2 e set: 34’ ; 3 e set : 26’ ; 4 e set : 29’ ; 5 e set :27’).CANNES : 3 aces (J.P. Ndaki Mboulet, Gibert, Hudecek) ; 13 contres gagnants (J.P.NdakiMboulet,4) ;78attaquesgagnantes(Novotny,25) ;31fautesdirectes(dont16au service).Six de départ : Le Marrec (cap., 1) puis Ognier puis Meneau (4) ; Barca-Cysique(2)puis Bernier puis Hudecek (18) ; Novotny (28) ; Gibert (16) puis Ognier ; Schalk (15) ;J.P.NdakiMboulet(10)puisMeneau().Libero:Berriri.Entraîneur:L.TillieetA.Josserand.BEAUVAIS : 4 aces (Rivera, Javurek, 2) ; 18 contres gagnants (Javurek, 8) ; 72attaques gagnantes (Kunnari, 22) ; 37 fautes directes (dont 15 au service).Sixdedépart:Jokanovic(4)puisVasilev ;VanderVeen(24)puisRoure ;Rivera(10)puisVasilev(2) ;Javurek(cap.,22) ;Mlyakov(17) ;Kunnari(23).Libero:Anot.Entraîneur: N. Matijasevic.LES AZURÉENS peuvent s’estimerheureux. Ils ont gagné hier un matchmarathon que les Beauvaisiensn’auraient jamais dû perdre aprèsavoir mené deux manches à zéro etjoué la bagatelle de sept balles dematch. Grâce à ce succès, le championde France se replace au niveau de Toulouseau classement et peut voir sonavenir un peu plus sereinement. LeBOUC,de son côté, n’a paspour autanttout perdu puisqu’avec le point debonus ramené des Alpes-Maritimes, ilrejoint Nice à la huitième place, dernièrequalificative pour les play-offs.Cannes est tout de même passé toutprès d’une bien triste soirée.Face à eux, les hommes de Matijasevicy avaient pourtant cru, surtout après ledébut de match catastrophique de laformation cannoise. Après avoir sauvé4 balles d’égalisation à une manchepartout, les joueurs de l’Oise s’étaientmis à rêver en renvoyant leurs adversairesauvestiaire avec un sérieux handicapde deux manches à remonter.SAMEDIPoitiers -Nice .................................. 3-1Tourcoing- Sète .............................. 3-0Rennes-Tours ................................ 1-3Avignon-Toulouse ......................... 3-0Narbonne-Ajaccio ......................... 3-1Montpellier-Paris .......................... 0-3HIERCannes-Beauvais ........................... 3-2dimanche, l’équipe s’est accordé unejournée de fête pour le premier succèsde son diesel, elle reprit la route ducircuit de Sebring dès le lendemainpour de nouveaux essais… et la victoireau Mans, dans treize semaines ?CAROLE CAPITAINE(*) En 77 courses, la R 8 ne connutaucune défaillance moteur.PROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI 25 MARS (20 heures) : Paris-Cannes ; Toulouse-Tours; Nice-Tourcoing ; Sète-Rennes ; Ajaccio-Poitiers ; Beauvais-Narbonne; Avignon-Montpellier.Mais c’était mal connaître les hommesde Tillie qui, sans sortir une prestationde qualité, ont au moins eu le mériteClassementPts—J.—G.—P.—1. Tours 56 22 20 22. Paris 47 22 16 63. Poitiers 47 22 16 64. Tourcoing 43 22 14 85. Sète 43 22 15 76. Toulouse 39 22 13 97. Cannes 39 22 13 98. Beauvais 36 22 12 109. Nice 36 22 12 1010. Rennes 19 22 6 1611. Montpellier 18 22 5 1712. Avignon 17 22 5 1713. Narbonne 16 22 5 1714. Ajaccio 6 22 2 20d’aller puiser dans leur mental pourarracher une victoire qui semblait biencompromise. – K. N.■ PRO A FÉMININES. 21 e journée. – AUJOURD’HUI (20 heures) : Melun -Cannet-Rocheville ; Hainaut - Albi ; Istres - Riom ; Cannes - Stade Français Saint-Cloud ; Saint-Raphaël - Béziers. Exempt : Mulhouse.Classement : 1. Cannes, 36 pts ; 2. Béziers, 34 ; 3. Melun, 33 ; 4. Mulhouse, 29 ;5. Istres, 27 ; 6. Albi, 25 ; 7. Hainaut, 25 ; 8. Cannet-Rocheville, 23 ; 9. Saint-Raphaël, 23 ; 10. Stade Français, 23 ; 11. Riom, 21.PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 1 er avril (20 heures) : Stade FrançaisSaint-Cloud - Saint-Raphaël ; Riom - Cannes ; Albi - Istres ; Cannet-Rocheville -Hainaut ; Mulhouse - Melun. Exempt : Béziers.MathieuCrépel vientde remporteraux États-Unisun titremondialprofessionneltrès reconnu,qui consacrele rider le pluscomplet.(PhotoJérôme Prévost)« EN TERMINANT cinquième duslope style (qui combine tous lesmodules du snow park) àl’US Open, vous avez décroché lepremier titre de champion dumonde professionnel. Est-ce unevéritable reconnaissance ?– Oui, c’en est une. Tous les meilleursétaient présents et, contrairement aucircuit des Coupes du monde FIS où iln’y a que du half-pipe et un peu de BigAir (saut), le circuit pro “Ticket toRide” (TTR) couronne le rider le pluscomplet puisqu’il y a aussi du slopestyle et du quarter-pipe (quart de tube,comme en skateboard). Je suis trèsheureux d’ouvrir le palmarès de ce circuitd’avenir. Ce titre me console unpeu de ma déception des Jeux Olympiques.– Vraiment ?– Les Jeux constituaient l’objectifn o 1 de ma saison, le classement TTRarrivait en second. Je ne voulais paspasser à côté des deux… Dans lemilieu du snowboard, le titre que jeviens de gagner a une véritable importance.– Vous allez donc vous y consacrerencore davantage la saisonprochaine ?– Oui. Je ferai aussi probablementune ou deux Coupes du monde FISpour me qualifier pour les Championnatsdu monde. L’avantage du TTR,c’est qu’il est pensé pour les riders.Il prend en compte les quatre meilleursrésultats de l’année (puis les suivantsBIATHLON■ GREIS, SAISON FINIE. – Le triple champion olympique allemand, MichaelGreis, amis un point final à sasaison. Souffrant de problèmesdentaires et forfaitlasemaine dernière à Kontiolahti, en Finlande, il devait revenir en piste à partir dedemain, à l’occasion des finales de la Coupe du monde à Oslo, en Norvège. « Maiscela n’a aucun sens, dit-il. Cela fait trois semaines que je n’ai pas pu m’entraînerraisonnablement. » Après ses prouesses olympiques, Greis, premier Allemand àremporteraux JO d’hiver trois titres, avait participé à un marathon de sollicitationsépuisant.HOCKEYSUR GLACE■ HUET, RETOUR ENFORCE.– CristobalHuet a retrouvé sa place dans lacage des Canadiens de Montréal et aeffectué 24 arrêts (sur 26 tirs) lors de lavictoire du club québécois à Washington.Les Canadiens sont toujours huitièmesde la Conférence Est, avec1 point d’avance sur Atlanta.■ NHL (20 mars) : Washington-Montréal,2-4 ; Florida-Tampa Bay, 6-5 a.p. ; New YorkRangers-Boston, 5-2 ; Atlanta-Buffalo, 5-0 ;Nashville-Saint Louis, 4-2 ; Dallas-Anaheim,1-2 ; Los Angeles-Colorado, 0-5.TAEKWONDO■ NÉGREL PRÉCISE. – Suite à l’article paru hier dans nos colonnes, ChristopheNégrel tient à préciser qu’il « ne reproche rien du tout à Oury Sztantman (entraîneurdu Pôle France de l’INSEP) ». « Je n’ai jamais eu aucun problème personnelavec lui… et c’est un homme que je respecte. Simplement, c’est vrai, je reproche,et je pense ne pas être le seul, la mise à l’écart, par les instances fédérales, dePhilippe Pinerd (ex-entraîneur au Pôle d’Aix-en-Provence), avec qui j’avaisd’excellentesrelations et uneméthode detravail constructive.Il m’apportait énormément! Mais si je ne souhaite pas venir à Paris, ce n’est en aucun cas un refus detravailler avec le coach actuel de l’INSEP. Je trouve dommage qu’on ne demandepasl’avis desathlèteslesplusmédaillés avantdeprendredesmesuresquirisquentde bouleverser leur vie. »BASE-BALLLe Japon couronnéLA PREMIÈRE édition du WorldBaseball Classic, sorte de Championnatdu monde officieux avec lesjoueurs professionnels, a accouché,lundi à San Diego dans un stadecomble, d’une finale cuisante pour lesÉtats-Unis, le pays de naissance de cesport.Vaincu deux fois en poules par laCorée du Sud avant de la terrasser endemi-finale, le Japon est venu à boutd’un autre survivant, Cuba (10-6),vainqueur sur sa route du Venezuela,de Porto Rico et de la RépubliqueDominicaine, ses trois grands rivauxESCRIMEen cas d’égalité), ce qui permet de faireautre chose dans la saison.– Quoi par exemple ?– Des photos, des vidéos. C’est trèsimportantdans notre milieu.Pour exister,il faut être vu. Je vais donc consacrerdu temps à cette activité la saisonprochaine. Je suis d’ailleurs en cemoment au Québec pour faire desimages.– Être vu, reconnu, c’est aussi unmoyen de devenir incontournablevis-à-vis des juges qui officierontaux Jeux de 2010 à Vancouver?– Je ne le fais pas pour ça mais je medoute qu’à l’arrivée, ça compte.– Avez-vous des nouvelles de laFédération française ?– Aucune depuis la fin des Jeux. Seulmon entraîneur, Jean-Philippe Garcia,m’a appelé. Pour le reste, je ne suis aucourant de rien. Je n’ai même pas reçude convocation pour les Championnatsde France. Je ne sais même pass’ils ont ou non déjà eu lieu.– Ils commencent vendredi…– Ce sera donc sans moi. Je suis detoute façon déterminé à faire mon troutout seul si rien n’évolue dans l’organisationdu snowboard en France. Celam’attristerait parce que j’aime bienêtre avec les autres athlètes del’équipe de France mais, si on ne s’estpas tous réunis autour d’une table d’iciau mois de juin pour faire avancer leschoses, eh bien, … on aura raté notrechance. »JEAN ISSARTELSKI■ TOURNOI <strong>DES</strong> DOUANES.– Aujourd’hui et demain se déroule àMéribel, en Savoie, le 53 e Tournoi desDouanes. Il réunit les athlètes souscontrat avec les administrations desdouanes d’Allemagne, d’Autriche,d’Italie, de Slovénie, de Suisse et deFrance – avec les médaillés olympiques2006 Joël Chenal (alpin),Ferréol Cannard, Sylvie Bécaert, JulienRobert (biathlon). AUJOURD’HUI :ski de fond FEMMES (5 km) etHOMMES (10 km) ; ski alpin (slalom) Het F. DEMAIN : ski de fond(patrouille) H et F ; ski alpin (géant) Het F.des Caraïbes. Destiné à disparaître desJeux Olympiques à partir de 2012, lebase-ball s’est peut-être trouvé unenouvelle vitrine, mais les États-Unisvont devoir cravacher avant de retrouverleur place au sommet. Battus par leCanada, la Corée du Sud et enfin leMexique, les stars américaines(Clemens, Jeter, A. Rodriguez…),même en pleine préparation en vue dela saison de MLB, n’ont clairement pasmanifesté la même passion vis-à-visde leur drapeau. – O. Ph.■ LES SABREURS À BARÈGES. – La première partie de leur saison s’étantachevée samedi à Moscou par la deuxième place de Boris Sanson, les membres del’équipe de France de sabre ont pris aussitôt la direction de Barèges (Hautes-Pyrénées)en vue d’un stage d’oxygénationd’une semaine. Ils retrouveront la compétitioninternationale le 5 mai à Madrid.MERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 13

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