LE MUSÉE A 20 ANS ! - Ville de Wattrelos

...DOSSIERC’ETAIT EN MARS 1989 : LES PREMIERS PAS DU MUSEE...Daniel Delcroix, président de l’association derecherches historiques et ancien chef du servicedes archives municipales, se rappelle encore dujour où, lors de la cérémonie des voeux au personnelcommunal en janvier 1989, le maire AlainFaugaret annonça l’ouverture, le 4 mars, du muséedes arts et traditions populaires dans l’ancienneferme Dubrulle : “Je l’ai appris en même temps queles autres personnes présentes... sauf que j’allaisdevenir celle chargée du projet ! J’avais un mois etdemi devant moi pour le mener à bien, pas plus !”.De Gand à LilleA défaut de pouvoir, en si peu de temps, créer unmusée complet, Daniel reçut pour mission deréaliser une exposition pour le 4 mars.A l’époque, le musée était cantonné dans l’ailegauche de la ferme où se trouvaient l’étable et l’écurie.A la demande de la Ville, le brocanteur, Jean-Pierre Vancolbert, y avait réuni divers objets : unecharrue, un prie-dieu, un jeu de la grenouille quiallaient être intégrés dans la collection du musée.Mais d’autres ne pouvaient être exposés.Daniel se rendit donc à l’Evêché de Gand pourobtenir l’autorisation de reproduire des documentsecclésiastiques anciens, et aux archivesmunicipales de Lille pour obtenir la liste des sentencesjudiciaires du XVe et XVIe siècles mentionnantdes Wattrelosiens.Il utilisa aussi ses relations et se fit prêter un landaupar Agnès Debucois (qu’elle ne reprit jamais),des bourles par Jean-Marie Duhamel, ancien marchandde charbon. Les dons ne manquèrent pas :un feu flamand par les époux D’Halluin, un buffetHenri II par M. Dewaele (brasserie La Paix), unratelier à bourles par le champion Christian Ladoé,un bobinoir à domicile par M. Hibon, entrepreneurrue d’Oran à Roubaix, des ossements d’animauxpréhistoriques que l’abbé Tieghem avait trouvédans le ruisseau l’Avelin, aujourd’hui recouvert...Mais cela ne suffit pas. Il fallut aussi acheter : unflipper mural à Lestrem et un limonaire àLonguenesse, le comptoir et le verrier de l’estaminetau brocanteur de la rue Mériaux, l’otil chez unartisan du Cambrésis (otil toujours en état de fonctionnermais le savoir-faire a disparu). Enfin, unobjet fut fabriqué, faute de pièce : le fameuxsoyeux, figurine représentant un homme munid’une scie, que les patrons d’estaminets posaientsur le verre des clients casse-pieds.Une drôle de charrette à chiens...Le 3 mars 1989, Daniel Delcroix finit d’installerl’exposition à 22 h 30. Le lendemain, le muséeétait inauguré par Arthur Nottebaert, président dela Communauté urbaine de Lille.Cette période a laissé des souvenirs à Daniel,notamment cet épisode : recherchant une charretteà chiens dans une bourse de collectionneurs àLille, il rencontre un visiteur qui assure en posséderchez lui. Daniel le suit... et découvre que lescharrettes en question sont des photos de cartespostales !Ce furent les premiers pas du musée...De gauche à droite : DanielDelcroix, Daniel Facq, premierdirecteur du musée,Jean Debucois et PaulVanalderwelt, membres del’association de rechercheshistoriques.LE JOURNAL DE WATTRELOS N°96\ P.06