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Vanuatu Echanges au féminin Vanuatu Echanges ... - Province Nord

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Parole <strong>au</strong>x femmesParole <strong>au</strong>x femmesN°17 Juillet 2011Pour la condition féminine en <strong>Province</strong> nord<strong>Vanuatu</strong><strong>Echanges</strong> <strong>au</strong> féminin• La robe Mission s’expose à Vook• Un cabinet médical pour les mamans à Koohnê• Le gouvernement plus présent dans le <strong>Nord</strong>PROVINCE NORDPROVINCE NORD


... ainsi va La vie mort en caLédonie.Tu roulais viTe malgré la pluie.Tu n’avais pas bouclé Ta ceinTure.La f<strong>au</strong>te à L’aLcooL,<strong>au</strong> cannabis, à La vitesse ?non : ta f<strong>au</strong>te.SÉCURITÉ ROUTIÈRETOUS RESPONSABLES


EditorialSalut les championnesPascal NAOUNAA la place traditionnelle qui a toujours été la leur dans nos commun<strong>au</strong>tés, les femmescalédoniennes ajoutent régulièrement de nouve<strong>au</strong>x rôles, exigés par la transformationde notre société. On les retrouve ainsi très nombreuses et très actives en tant quesalariées dans les administrations et dans les entreprises ou en tant que bénévolesdans les associations et les manifestations populaires. Et ce sont elles encore qui, biensouvent, s’efforcent de préserver <strong>au</strong> mieux la qualité des références culturelles propres<strong>au</strong>x origines respectives de notre mosaïque humaine, tout en posant les jalons de laconstruction du destin commun.Cette évolution s’effectue généralement par nécessité, par souci d’adaptation <strong>au</strong>x changementsqui surviennent dans notre environnement. Elle s’enrichit également du travailet des expériences vécues par les femmes dans d’<strong>au</strong>tres pays, où la modernité s’imposeencore plus rapidement que chez nous, mais <strong>au</strong>ssi bien là où la lutte pour assurer le quotidienest la plus difficile. Ces échanges et cette solidarité demeurent des piliers incontournablesde toute organisation sociale. Et à cet égard, je remercie nos compagnes, nossœurs, nos mères et nos filles d’en donner de magnifiques exemples que la lecture de PalaHin Hnémo vient régulièrement nous rappeler.Ce sont elles <strong>au</strong>jourd’hui qui retissent les liens avec les populations de l’archipel voisindu <strong>Vanuatu</strong>. L’association A Venir, qui réunit les animatrices du Rése<strong>au</strong> d’animation périscolaireet de l’insertion, et les femmes de la Fédération communale de Koné, se joignentavec be<strong>au</strong>coup d’humilité <strong>au</strong>x mamans de Port-Vila pour mener à bien des actions quipeuvent paraître modestes mais qui portent avant tout ce sens profond de la vie pour letransmettre <strong>au</strong>x jeunes générations.Alors à l’approche de l’ouverture des 15 e Jeux du Pacifique, qui ont permis depuis plusde quarante ans à tant d’Océaniennes d’enrichir leur parcours de moments inoubliables,j’invite la population à encourager plus que jamais ces championnes capables de toutesles performances.Pascal NAOUNAPrésident de la Commission de la FemmeBulletin trimestriel édité parle service de la Mission de la Femmede la <strong>Province</strong> nord.Directrice de la publication : Gisèle OudaréRéalisation : Com’Edit <strong>Nord</strong> (78 35 31)Maquette et mise en page : Valérie BergerCrédit photos : Jean-Luc David,Mylène Méandu, Fédération de PwëbuuPublicité : patrick@rondpoint.nc - 78 28 24Imprimé par Graphoprintà 4000 exemplaires - N° ISSN : 1957 - 5637.3


Commission de la FemmeSoutien <strong>au</strong>x actionscommunalesSandra Mézières, présidente de la commission municipalede la Femme à Ouégoa, a sollicité GisèleOudaré pour évoquer les actions possibles avec leconcours du service provincial.Fortement défendue <strong>au</strong> sein de l’institution provinciale,la promotion de la condition féminine l’est <strong>au</strong>ssi danscertaines communes de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> qui lui affectentune commission spécifique dans les groupes detravail du conseil municipal. C’est par exemple le cas àOuégoa où une fédération des associations fémininespourrait ainsi voir le jour prochainement.● La commission de la femme dela commune de Ouégoa a été récemmentmise en place lors de larestructuration de l’exécutif local.Elle est présidée par Sandra Mézièresqui a <strong>au</strong>ssitôt fait appel à GisèleOudaré, chef du service de la Missionde la Femme, pour obtenir dusoutien et envisager les actions àmettre en place.« Nous voulons aider les femmes às’exprimer et à prendre la parole. Ilest prévu un travail sur la préventionavec Romy Garcia, du dispensaireet une rencontre avec la populationà travers un vide-grenier.L’important est surtout de trouverdes personnes capables de rassembler<strong>au</strong>ssi bien <strong>au</strong> village que dansles tribus » a souligné Sandra Mézières.Pour Gisèle Oudaré, ce contact estprometteur dans le sens où Ouégoaest l’une des communes de la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong>, avec Koumac et Poum,où la fédération communale n’estpas encore en place. « La fédérationpeut s’appuyer sur l’APE ou surle syndicat d’initiatives qui regroupentbe<strong>au</strong>coup de mamans, parexemple, pour avoir ensuite accès<strong>au</strong>x actions du Conseil des Femmeset de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>. C’est <strong>au</strong>ssiun bon outil pour la représentationde la commune à l’extérieur » a-tellerappelé.SubventionsLa commission de la Femme de l’Assembléede la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> a attribué des subventions<strong>au</strong>x associations suivantes qui enavaient fait la demande :• Association Nutue, présidente RositaSiapo : 3000 000 F pour la construction d’unlocal• Association Janä Mwarôgu, présidenteBianca Jorédié, : 300 000 F pour l’achatd’équipement destiné <strong>au</strong> marché• Association Xwimoo, présidente IsabelleOujanou : 300 000 F pour la constructiond’un bloc sanitaire• Association des femmes de Monéo,présidente Loïse Bonreavo : 300 000 F pourla construction d’un bloc sanitaire• Association pour la jeunesse Kanak etSamoane, présidente Juliette Fenouillet :600 000 F pour le financement d’un projetd’échange entre des lycéennes kanaket samoanesLe centre d’accueilde Témala bientôt ouvert● Le bâtiment du Centre d’accueil des femmes en difficultés,à Témala, a reçu la visite de la commission de sécuritéqui doit s’assurer que les loc<strong>au</strong>x sont bien conformes pourpouvoir accueillir du public. Les représentants de la mairie,de la province et des services de sécurité (pompiers etgendarmes) ont effectué ce contrôle en présence d’HélèneNéatouyine, élue de Voh et présidente de l’associationCœur de Femmes qui gérera la structure.L’ensemble du gros œuvre est maintenant achevé et il nemanque plus que le faré consacré <strong>au</strong>x activités et <strong>au</strong>x réunionspour que le centre ouvre ses portes. Les recrutementssont en cours pour en assurer le fonctionnement.4


Commission de la FemmeLa Robe Mission prend du galonOrganisée cette année à Vook, sur le site dumarché municipal, la Fête de la Robe Mission <strong>au</strong>ne nouvelle fois démontré l’intérêt de la populationpour le travail des couturières. Les standsdes modistes ont été pris d’ass<strong>au</strong>t, assurant desrevenus appréciables pour ces artisanes qui ontégalement pu évoquer la façon dont elles travaillentet les étapes qui ont marqué le développementde leur activité. Pourquoi cousent-elles ?Marie Doui (Kaala-Gomen) : J’ai pris goût à la couture en 2003 etj’avais créé une société, <strong>Nord</strong> Couture, pour fabriquer et vendremes créations. Mais c’était difficile de maintenir cette structureet on l’a transformée en association. Ça me permet de faire travaillermes belles filles et be<strong>au</strong>coup de membres de la famille,y compris les hommes. On s’organise ainsi plus facilement pourrechercher les tissus sur Nouméa et tout le matériel nécessaire àla réalisation des robes.Le dessin des robes Mission prend forme sous la plume des stylistesavant de passer à la découpe des pièces et à l’assemblage.Yvana Dounezek (Vook) : C’est la première fois que je présentemes créations, car j’ai l’habitude de coudre les tenues que je porte.Je voulais juste passer un message pour dire que si quelqu’uncomme moi peut parvenir à un résultat, c’est que c’est à la portéede quiconque sait utiliser une machine à coudre. C’est juste unequestion de volonté.Brigitte Karé (Waa Wi Luu) : Depuis 2002, la confection de robesconstitue mon gagne-pain grâce à des dépôts dans des magasinsà Kouaoua et Waa Wi Luu qui me permettent de vendre 50 à 60robes par mois. Je cherche à améliorer progressivement mon activité.J’<strong>au</strong>rais surtout besoin de formation en informatique pourtenir mes comptes. Je suis <strong>au</strong>ssi en négociation avec Cap Emploipour recruter des aides couturières. Et je fais des formations dansles internats ou pour les femmes de la commune. Il f<strong>au</strong>t qu’onavance !Les femmes et les jeunes filles se prêtent volontiers <strong>au</strong> jeu lorsqu’ils’agit de présenter les modèles des couturières <strong>au</strong> public. Ambiancegarantie !5


Conseil des FemmesUn bulletin financéavec l’aide de KNS● Le Conseil des Femmes de la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong> a publié son propre bulletin d’informationpour renforcer sa communication.La brochure de 4 pages, financée avec leconcours du comité de contribution deKoniambo Nickel SAS, rappelle les grandeslignes du fonctionnement du CFPNainsi que les actions conduites de 2004à 2009. Celles-ci concerne <strong>au</strong>ssi bien lesateliers de formation que les séminairessur les thèmes de société, les grandesmanifestations festives mettant les savoirsdes femmes à l’honneur et les rencontresorganisées avec toutes sortes departenaires associations ou institutionnels.Une page est consacrée <strong>au</strong> portrait deMaria Napoarea, membre du Conseil desfemmes depuis 1994 et qui, <strong>au</strong> fil des ans,a occupé pratiquement tous les postes<strong>au</strong> sein du conseil d’administration.Un bilan étoffépour 2010Si le Conseil d’administration du Conseil des Femmes de la<strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> a été reporté à plusieurs reprises, f<strong>au</strong>te dequorum mais surtout d’une participation suffisante de sesmembres, les bilans moral et financiers 2010 ont pu êtreprésenté. Les actions ont été nombreuses et variées.● Au cours de l’année dernière, les temps forts du CFPN ont été les AG ordinairede Kokingone, et extraordinaire de Poya où la participation a été très forte.L’association s’est <strong>au</strong>ssi largement investie dans de grandes manifestations territorialescomme la Journée internationale de la Femme à Lifou ou le Festival desarts mélanésiens. Elle a également mis en place le Grand Marché de la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong> à Koohnê, le Salon du savoir-faire à Pouembout, le carrefour sur la placedes femmes dans l’économie à Waté et le séminaire sur Femmes et Coutume àTanghène.Enfin, différent modules de formations ont été proposés <strong>au</strong>x Fédérations communales.Enfin, sur le plan du fonctionnement, le Conseil des Femmes a créé une nouvellecommission interne, consacrée à la violence, qui vient s’ajouter <strong>au</strong>x commissionsconsacrées <strong>au</strong>x Droits de la Femme, <strong>au</strong>x Problèmes de société et <strong>au</strong> Pouvoir économiquedes Femmes.Les femmesde Pwëbuuguidentla marcheLa Fédération communale des femmesde Pwëbuu a proposé à la populationdes tribus et du village une magnifiqueoccasion de rencontre et de partage.C’est ainsi une « troupe » de près de 80personnes qui s’est engagée dans unelongue marche de près de cinq heuresqui l’a conduite des terres de la tribu deOuaté jusqu’à Cibou.La Fédération envisage de renouvelerune telle initiative qui a enthousiasmétous les participants.6


GouvernementUne antenne du gouvernementpour la condition féminineLa villa qui abrite des services décentralisés du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à Koohnêréserve un bure<strong>au</strong> à la Direction de la culture, de la condition féminine et de la citoyenneté (DCCFC)dans lequel est logée la Mission de la Condition Féminine.Johana Téin travaille <strong>au</strong>près deRégis Vendégou, directeur de laDCCFC, et avec Astrid Gopoéa,collaboratrice de Déwé Gorodé,pour la promotion de la conditionféminine● L’antenne décentralisée dela Mission à la condition fémininea été créée en avril 2010,avec le recrutement de JohanaTéin. La jeune femme est encharge de la coordination desactions relatives à la conditionféminine. Cette installationrépond à une volonté politiquede rééquilibrage, inscritdans l’Accord de Nouméa, etpermettra plus de proximitéavec les femmes de la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong> et la population en général.La chargée de mission à lacondition féminine du gouvernementcoordonne la gestionde projets en faveur del’amélioration de la conditiondes femmes en Nouvelle-Calédonieet la promotion deleurs droits à l’échelle du pays.Elle travaille avec les servicesprovinci<strong>au</strong>x de la condition féminine,les organisations associativeset <strong>au</strong>tres structures ouorganismes œuvrant en faveurde la promotion de la femme.Elle est ainsi en contact régulier,selon les demandes etinvitation, avec les structuresinstitutionnelle et associativebasées dans tout le pays.La chargée de mission met enœuvre le Plan Stratégique d’Actiondu secteur de la ConditionFéminine du gouvernement deJohana Tein (à g<strong>au</strong>che) s’intéresseà l’insertion des femmes dans le tissuéconomique de la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong>.Elle est ici avec Rose Tidjite,de la tribu d’Oundjo(Vook) qui a montéune entreprisela Nouvelle-Calédonie et entre<strong>au</strong>tres les recommandations del’Observatoire de la ConditionFéminine. Elle conseille et accompagneégalement des projetsassociatifs en s’inscrivantdans le cadre de la promotionde la condition féminine. Enfin,elle anime les actions relevantde la coopération régionaleet internationale en faveur dela promotion des droits de lafemme et développe les actionsde transversalité, dansles services administratifs dugouvernement, sur des questionsrelatives à l’égalité dessexes et à l’<strong>au</strong>tonomisationdes femmes.de revégétalisationdu massif minier.Contact :Mission de la conditionféminineBP 688 - 98 860 KoohnêTél : 47.20.64 / Fax : 47.20.637


Koohnê-Port VilaKoohnê-Port Vilales femmes tissentles liensLa Fédération communale des associations de femmesde Koohnê a organisé un voyage d’une semaine <strong>au</strong> <strong>Vanuatu</strong>qui a permis à une quarantaine de personnes dedécouvrir la capitale de l’archipel voisin et ses environs.La mairie, qui envisage un jumelage avec Port-Vila, etune classe de l’école des Flamboyants, qui entretientune correspondance depuis deux ans avec son homologued’Anabrou, étaient également de la partie.Rien ne v<strong>au</strong>t un voyage et la rencontre avec d’<strong>au</strong>tres formes d’organisationsociale pour enrichir la dynamique d’une association et de ses membres. Acet égard, la semaine passée par une partie des membres de la fédérationcommunale de Koohnê, accompagnés de quelques jeunes et d’enfants (42personnes <strong>au</strong> total), a émerveillé le groupe accueilli <strong>au</strong> village de Mélé.Le séjour a été l’occasion de visiter des projets de développement portéspar des femmes, lesquelles sont particulièrement impliquées dans l’animationdu marché de Port-Vila, ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.La délégation a été surprise par la be<strong>au</strong>té des produits artisan<strong>au</strong>x, trèstravaillés et joliment finis, proposés <strong>au</strong>x touristes à des prix extrêmementabordables.Le respect des gens pour leur environnement naturel, préservé desbrûlis, toujours empreint des valeurs spirituelles et des mythes fondateurs,a <strong>au</strong>ssi impressionné le groupe qui a par ailleurs apprécié les sitestouristiques de l’île d’Efaté et son invitation à un mariage coutumier.Gisèle Oudaré, la responsable de la Mission de la Femme de la <strong>Province</strong><strong>Nord</strong> et première adjointe <strong>au</strong> maire de Koohnê, a également pris descontacts avec la mairie de Port-Vila pour envisager desactions communes centrées sur les enfants.La Fédération remercie ses hôtes sur place qui ontrendu le voyage inoubliable : Gilbert et Henri, quiont veillé à l’organisation du séjour, Jacky, Patricket Henri, les ch<strong>au</strong>ffeurs, ainsi que Noël et Ilda,<strong>au</strong>x bons soins pour l’hébergement des Calédoniennes.8


Koohnê-Port VilaLa semaine de visite a étémarquée par de nombreuxtemps forts imprégnésde culturemélanésienne.9


RAPILe RAPI en vitrine<strong>au</strong> SOFIPLors du Salon de l’orientation, de la formationet de l’insertion professionnellequi s’est tenu à Poindimié fin juin, le standdu RAPI était tenu par Giovanna Outiouet Maéna Moimburu. Les deux jeunesfemmes ont en commun d’avoir repris leursétudes après des années de dévouement<strong>au</strong> sein du rése<strong>au</strong>.● Giovanna et Maéna incarnent à merveille la richesse despossibilités de parcours offerte par le Rése<strong>au</strong> d’animation périscolaireet de l’insertion <strong>au</strong>x jeunes qui s’investissent dansla vie de leur tribu ou de leur quartier à travers les séances desoutien scolaire et d’animation. Après leur scolarité, elles ontassuré cette présence importante <strong>au</strong>près des enfants, bénéficianten contrepartie de petites indemnités mais surtout d’unprogramme de formation dont elles ont su tirer le meilleurprofit pour donner un nouvel élan à leur propre cheminement.« Après mon bac comptabilité, j’ai rejoint le RAPI et pendantquatre ans, j’ai aidé les enfants à faire leur devoir, à l’école deTiéti, puis à celle du village et enfin <strong>au</strong> collège. Dans le mêmetemps, j’ai suivi les formations proposées par le Rése<strong>au</strong> : communication,initiation à l’informatique, Brevet internet et informatique(BII) et maintenance informatique. Après un stageavec la MIJ pour acquérir de la pratique à la Direction des systèmesinformatiques, je dois partir en métropole pour obtenirun BTS Informatique » explique Giovanna.Elle suivra en cela la voie ouverte par Maéna Moimburu quivient justement de passer une première année à Belfort, enDUT Carrières sociales, après s’être remise dans le sens desétudes selon un schéma comparable à celui de sa collègue.« Avec le RAPI, je me suis d’abord redécouverte moi-même.Mais je ne cache pas que l’adaptation en France a été assezdifficile. J’étais en perte de repères totale et le mode de vieest très différent de chez nous. J’étais <strong>au</strong>ssi la seule étudiantede couleur parmi les 1500 étudiants de l’université, pour laplupart be<strong>au</strong>coup plus jeunes que moi. Mais finalement,j’ai acquis encore plus d’assurance etmon parcours atypique a be<strong>au</strong>coup intéresséles <strong>au</strong>tres » confesse Maéna, qui effectueson stage pratique axé sur la miseen place du RAPI <strong>au</strong> <strong>Vanuatu</strong>.Lors du SOFIP, les deux filles n’ont pas vraimentexposé ce type d’opportunités qui fait<strong>au</strong>jourd’hui leur bonheur. Si ce n’est avec d’anciennesanimatrices du rése<strong>au</strong>, en quête justementd’informations sur le programme deformation qui leur sera proposé dans les moisà venir. Elles ont par contre eu be<strong>au</strong>coup à répondre<strong>au</strong>x dirigeants d’associations qui, dansles communes, souhaitent intégrer le dispositifpour assurer l’encadrement de leurs jeunes.Parmi toutes les filières professionnellesproposées <strong>au</strong>x lycéens qui ont visité leSOFIP, le stand du RAPI a permis àGiovanna et Maéna, ici en compagniede Sabrina Lucas, de l’associationACESTE-CNAM, d’évoquerleur propre parcoursde formation, construità partir des séancesde soutien scolaire.Des projetspour le rése<strong>au</strong>Suite à l’<strong>au</strong>dit réalisé pour mesurer la pertinence du dispositif RAPI,en place depuis 10 ans, des changements sont en préparation.« Nous voulons conserver l’esprit de proximité et la souplesse defonctionnement du rése<strong>au</strong>, ainsi que le rôle de tremplin qu’il jouepour certain(e)s mais nous voulons <strong>au</strong>ssi aller vers un travail davantagebasé sur l’animation et permettre <strong>au</strong>x associations partenairesqui le souhaitent de progresser en compétence » explique NicolasGuillemard, directeur adjoint de la Direction de l’enseignement.Le nombre d’enfants touchés par le RAPI a été multiplié par dix endix ans, et l’objectif est de doubler encore ce chiffre (1400 élèvesactuellement soutenus) d’ici 2014. Les changements porterontégalement sur le statut des animatrices et sur une implicationaccrue des parents ainsi que des enseignants dans cette recherched’amélioration des résultats scolaires10


SantéDes grossesses mieux suivies sur VKPLes mamans et les femmes de la Côte Ouest disposent désormaisd’un cabinet médical spécialisé dans les soins féminins.Les grossesses y sont suivies dès les premiers mois, et les bébésjusqu’à deux ans, sous l’œil de plus en plus attentif des jeunespapas.● Deux sages-femmes et une infirmière ont uni leurs compétences à Koohnê pour assurerdes services de proximité qui répondent <strong>au</strong>x aspirations des jeunes parents. Les soignantesobservent ainsi, comme partout dans le monde développé, une évolution dans l’approchede la maternité. L’expérience des matrones coutumières dans les tribus reste précieuse,et Karine Logie, qui officie depuis dix ans entre Poya et Voh, estime qu’il y a be<strong>au</strong>coup dechoses à échanger entre les professionnelles et les accoucheuses familiales avec qui ellepartage souvent les mêmes diagnostics.Mais dans un mode de vie qui se transforme, les mamans en <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> sont <strong>au</strong>jourd’huibe<strong>au</strong>coup plus demandeuses pour la préparation à l’accouchement, selon différentesméthodes, <strong>au</strong>ssi bien que pour la rééducation post-natale, y compris chez les Kanak. « Etles maris sont de plus en plus souvent présents <strong>au</strong>x côtés de leur femme enceinte » notela sage-femme.Par ailleurs, les femmes de la région consultent <strong>au</strong>ssi plus facilement pour les questionsde contraception, de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus ainsi quedu SIDA. La situation est pourtant loin d’être complètement satisfaisante et les demandesd’Interruption volontaire de grossesse sont encore trop nombreuses et be<strong>au</strong>coupde mères vivent cette période de l’enfantement dans un grand isolement. Celles-civiennent chercher <strong>au</strong> cabinet médical <strong>au</strong>tre chose qu’un suivi, mais un soutien,apprécié selon les soignantes.La préparation à l’accouchement est maintenantune démarche importante pour be<strong>au</strong>coup de mamanset de jeunes couples qui assurent <strong>au</strong>ssi le suivipostnatal avec be<strong>au</strong>coup de rigueur.11


PortraitDanielle SakoumoryDanielle Sakoumory n’a jamaiscompté ses heures pour animerla vie de sa commune à traverstoutes les activités sociales,religieuseset sportives.« On a plus de bonheurà donner qu’à recevoir ».Solidarité d’abord !A l’approche des 15 e Jeux du Pacifique, Danielle Sakoumory a forcémentsorti ses baskets. Depuis la création de cette manifestation sportive, ellea participé à pratiquement toutes les éditions, en tant qu’athlète d’abord,puis comme dirigeante.● « Elle a toujours été là pournous depuis qu’on est enfant »témoigne une jeune femme surle marché de Poya en lançantun sourire à celle qui entraînaitles athlètes, faisait chanter lachorale, animait les bals avecles Troubadours de l’Ouest, venaiten aide <strong>au</strong>x vieux, accomplissaitles formalités des administréspour l’habitat social...Et qui a soutenu ses parentsjusqu’à leur dernier souffle.Danielle Sakoumory est ainsifaite qu’avant de songer à sonconfort et son bien-être, elleveille à ce que les gens <strong>au</strong>tourd’elles ne soient pas dans lebesoin.Son père René, métis javanaisjaponais,stockman de métier,avait été donné à un éleveurde Poya, Alexandre Hervouet.C’est donc là qu’il était revenuaprès son séjour à Wallis où ilétait stationné avec les militairesaméricains durant la guerre,et dont il ramena son épouseet un premier enfant. Aprèsune scolarité suivie à l’Immaculéede Koné puis à Bourail etconclue par le certificat d’études,Danielle Sakoumory vientdonner la main à son père surla propriété Hervouet. « On faisaitles barrières, je montais àcheval et passais la journée dehors.C’est peut-être ce qui m’adonné le goût de l’effort et dusport » reconnaît-elle.Car à 16 ans, elle est sélectionnéepour préparer les premiersJeux du Pacifique qui <strong>au</strong>rontlieu à Nouméa deux ans plustard. Elle est alors capitaine del’équipe de basket de Centralsport Poya, joue <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> volley,mais surtout lance le poids etle disque comme peu de Calédoniennes.« On s’entraînait surle stade de Kradji, à la lumièredes phares de voitures. Finalement,trois <strong>au</strong>tres filles de Poyaont été sélectionnées avec moi :Marie Win-Némou, Arlette Kopouiet Mikaela Bokoe-Gowé »rappelle l’ex-Cagou, jamaisoublieuse des <strong>au</strong>tres.Ce rassemblement régional dessportifs va devenir son jardinpuisqu’elle participera également<strong>au</strong>x éditions de 1969 àPort Moresby, 1971 à Tahiti, oùelle obtient son unique médailled’argent derrière Marie-Cl<strong>au</strong>de Wetta, future MmeTjibaou et 1975 à Guam. Avantde passer de l’<strong>au</strong>tre côté de labarrière et d’accompagner lesdélégations à chaque rendezvousocéanien. Elle n’en tire<strong>au</strong>cune gloire, estimant quec’est la faiblesse du réservoirathlétique de l’époque qui lui avalu ce palmarès.Entre-temps, Danielle a été emb<strong>au</strong>chéeà la mairie de Poya oùle maire Georges Nagle l’obligeà partir suivre une formationen métropole sous peine de secontenter de ranger les placardsmunicip<strong>au</strong>x. « Lorsque tous lesétudiants de cette promotion400 Cadres se sont présentés,j’étais la seule à n’avoir qu’uncertificat d’études. Les <strong>au</strong>tresétaient étonnés qu’on me demandenéanmoins de remplirles fonctions de secrétaire demairie » se souvient-elle.Et sur le plan personnel ? Daniellen’a jamais eu d’enfants.Après avoir essuyé des déceptionssentimentales, elle a renoncéà la vie de famille et s’estconsacrée à ses parents et à untravail de fond, basé sur la foi,pour aider les gens.Mais elle a élevé la fille d’unecollègue qu’elle considèrecomme sa propre descendance.« On a plus de bonheur à donnerqu’à recevoir » reste ainsi sadevise.Ce dévouement ne s’est toujourspas éteint. Et après avoirlonguement négocié la miseen place du centre communald’action sociale (CCAS) avec laCAFAT, la <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> et ledispensaire, elle l’a animé durantcinq ans, à titre bénévole,après avoir fait valoir ses droitsà la retraite.Et nul doute qu’elle continue,<strong>au</strong>jourd’hui encore, de garderun œil vigilant sur le bien-êtrede la population de Poya.12


PacifiqueIles SalomonLes femmes doivent contribuer <strong>au</strong> renforcementde l’économieSelon la Banque Mondiale, une plus grande participation des femmes <strong>au</strong>x activités économiques desIles Salomon permettrait de renforcer l’efficacité de l’aide internationale. Elles pourraient notammentintervenir dans la production, le commerce et les services pour capter les sommes actuellementdépensées hors du pays.● Les Iles Salomon, <strong>au</strong> <strong>Nord</strong> du <strong>Vanuatu</strong>,comptent parmi les pays les plusdépendants de l’aide internationale dela planète avec une enveloppe annuelled’environ 20 milliards de francs pacifiqueapportés par les bailleurs de fonds, soitla moitié de leur Produit national brut.Une étude récente a cependant démontréque seulement 15 à 20 % de ces sommesalimentaient effectivement l’économielocale à travers des achats sur place et lessalaires reversés <strong>au</strong> personnel des ONGprésentes sur les îles. Le reste de cetteaide repart, en particulier à travers l’achatde matériel et de services à l’étranger,f<strong>au</strong>te de fournisseurs salomonais.La Banque Mondiale estime qu’en accompagnantles femmes dans le développementde projets économiques, les transfertsmonétaires pourraient avoir un effetbe<strong>au</strong>coup plus durable et profond dans lareconstruction du pays qui a souffert delongs affrontements entre les commun<strong>au</strong>tés,nécessitant l’intervention de forcesmilitaires <strong>au</strong>straliennes et néo-zélandaises.L’ensemble du secteur privé pourrait tirerprofit d’une circulation accrue de cesaides dans l’économie locale en générantde nouvelles richesses intérieures. Il esten effet admis que, dans les pays en voiede développement, les femmes utilisentl’argent de façon plus rationnelle et plusprofitable à leur environnement familialnotamment.Publi-reportageDes problèmes de sécurité, de stabilitépolitique, d’accès à l’information, demanque de compétences freinent actuellementcet objectif. Il est donc suggéré<strong>au</strong>x ONG intervenant <strong>au</strong>x Salomon decontribuer à résoudre ces difficultés enexpliquant plus clairement leurs actions,en aidant à la formation des femmes, ycompris par la discrimination positive,mais <strong>au</strong>ssi en favorisant l’attributionde contrats <strong>au</strong>x producteurs loc<strong>au</strong>x enadaptant les normes exigées et les appelsd’offres à la réalité locale.De telles mesures doivent conduire à uneparticipation accrue des femmes dansl’économie salomonaise et un véritabledécollage de celle-ci.Etudier à l’étrangerUn Voyage éducatif pour mieux apprendre l’anglais...Les étudiants calédoniens saventdès maintenant que leur avenirprofessionnel se joue dans la zonePacifique.Ils manifestent un grand intérêt pour l’étude et lamaîtrise des langues étrangères et plus particulièrementl’anglais.Brock éducation répond à une demande croissantedes étudiants Calédoniens et propose desséjours linguistiques en Australie, en Nouvelle-Zélande et plusieurs <strong>au</strong>tres destinations à traversle monde.Brock éducation est le seul bure<strong>au</strong> en Nouvelle-Calédoniespécialisé dans le secteur de l’éducationinternationale, l’Agence est reconnue commeleader grâce à près de 20 ans d’expérience dans cedomaine très spécifique.Nos jeunes se réjouiront de la possibilité de partir,tous frais payés, en stage d’anglais durant la périodedu 5 <strong>au</strong> 26 janvier 2012. Brock éducationouvre dès le mois d’août une offre à candidaturepour deux jeunes majeurs. Le but est d’encadrer ungroupe de stagiaires plus jeunes de 11 ans et plus(BAFA souhaité). Ils profiteront ainsi du programmedu stage et de l’ensemble des activités pratiquéespar le groupe durant ce séjour. Si vous êtesmotivé par cette offre, proposez votrecandidature dès maintenant.Il est également possible <strong>au</strong>jourd’hui de poursuivredes études supérieures en Australie ou en Nouvelle-Zélande.Brock éducation, représentantexclusif de IDP éducation,mondialement connu et reconnu, conseilles candidats sur les différentes orientationsproposées et accompagne lesfuturs étudiants dans leurs démarches.Ce soutien concerne l’inscription dans lesuniversités, les formalités de voyage, de transfert etd’hébergement ainsi que l’obtention de leur visa.L’agence suivra à distance le cursus de ces jeunes,assurant ainsi le relais indispensable entre la familleet les structures d’études, offrant un véritableservice après vente. Notre principal souci demeurela réussite de chacun, dans ses études et durantson séjour loin des siens.Pour vous inscrire ou obtenir plus d’informations,contactez Brock éducation <strong>au</strong> 28 01 32,par mail : brockeducation@canl.nc ou à notreagence : 9 rue d’Austerlitz à Nouméa (galerieAlmatrium à côté de Form+).9, rue d’Austerlitz BP 12298845 NOUMEA CEDEXTél: 28 01 32 - Fax: 28 22 98brockeducation@canl.nc13


Infos utilesDispensaires en communesLes numéros utiles en cas de violenceBélep : ...............................47 75 80Canala : .............................47 75 60Hienghène : ....................47 75 00Houaïlou : ........................47 75 40Kaala-Gomen : .............. 47 75 70Koné : ................................47 72 50Kouaoua : .........................47 75 50Koumac(urgences CHN) : ...........42 75 15Népoui : ...........................47 74 40Ouégoa : ..........................47 74 80Poindimié(urgences CHN) : ......... 42 66 66Ponérihouen : ................ 47 75 30Pouébo : ...........................47 74 90RecettePouembout (voir Koné)Poum : ............................... 47 74 70Poya : ................................. 47 74 30Touho : ...............................47 75 10Voh : ...................................47 74 60• Pompiers : ...................18• gendarmerie : ............. 17Vous pouvez composez cesnuméros gratuitement avec unMobilis, même si vous n’avezplus d’unités. Vous serez miseen contact avec le centre desecours ou la brigade de gendarmerieles plus proches devotre lieu d’appel.• AIDES <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> Vi Weamigne : ............ 47 71 37• SOS Violences sexuelles : ........ 25 00 04 ou 05 11 11(numéro gratuit)• Femmes et violences conjugales : ............. 26 26 22• SOS Ecoute Homo : ............................................. 05 01 01(numéro gratuit)Le Guide de la femme :A demander dans les dispensaires,les mairies ou <strong>au</strong> servicede la Mission de la Femme• 47 73 36 - 47 73 37En cette saison fraîche, les agrumes sont particulièrementabondants dans les jardins.Tout le monde connaît les bienfaits que procurentune consommation régulière de citrons, orangeset pamplemousses, notamment par l’apport de vitamine Cqui renforce le système immunitaire.Nous vous proposons cette recette de poulet <strong>au</strong> citron.Le même plat peut être confectionné avec du porc.Casserole de poulet<strong>au</strong> citronPréparationIngrédientspour quatre personnes :- 500 gr de poulet (ou de porc) émincé- 60 gr de citron ou de lime- Une cuillère à soupe de maïzena- Une demi-tasse d’e<strong>au</strong>- Une cuillère à café de sucre- Une demi-cuillère à café de sel- Quelques morce<strong>au</strong>x de gingembre1 Disposer les morce<strong>au</strong>x de viande dans un plat à gratin2 Couper les agrumes en fines tranches pour recouvrir la viande3 Mélanger la maïzena avec l’e<strong>au</strong>, le sucre, le sel et les morce<strong>au</strong>xde gingembre4 Ajouter un peu de s<strong>au</strong>ce soja et verser sur la viande et lestranches de citron5 Recouvrir le plat avec un couvercle ou une feuille de papieralu6 Cuire <strong>au</strong> four, à 180° durant une heure7 Servir avec des tubercules ou des légumes (courge, chouchoute,chou kanak) et accompagner avec du riz.

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