tribuneMajorité municipaleGROUPE SOCIALISTE ET RÉPUBLICAINLa révolution fiscaleDepuis quelques semaines, l’UMP réfléchità une réforme fiscale. Il s’agit d’un véritablecasse-tête pour la majorité qui doitsupprimer son injuste bouclier fiscal sansrenier ses promesses <strong>de</strong> 2007, mettre <strong>de</strong>côté l’ISF, le tout en ménageant l’opinion eten garantissant <strong>de</strong>s recettes fiscalesconstantes… Autant dire que ce projet n’apas encore vu le jour !Dans le même temps, trois économistesfrançais (Camille Landais, Thomas Pikettyet Emmanuel Saez) proposent une "révolutionfiscale", résumant plus <strong>de</strong> dix ans <strong>de</strong>leur travail en matière <strong>de</strong> fiscalité et <strong>de</strong>répartition <strong>de</strong>s revenus.Leur analyse part d’un constat : plus lesFrançais sont riches, moins ils payentd’impôts. C’est cette injustice fiscale queles auteurs dénoncent. En effet, si les plusmo<strong>de</strong>stes ont un taux d’imposition <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 45 %, les 1 % les plus riches sonttaxés à moins <strong>de</strong> 35 %. L’injustice est dueaux niches et divers systèmes fiscaux quipermettent <strong>de</strong> contourner le système.L’étu<strong>de</strong> prouve que les bas salaires sont<strong>de</strong>s contribuables lour<strong>de</strong>ment taxés etqu’à l’opposé, les patrimoines ne se sontjamais si bien portés <strong>de</strong>puis un siècle. Deplus, quand 50 % <strong>de</strong>s Français possè<strong>de</strong>ntpeu ou rien, 10 % <strong>de</strong>s plus riches détiennent62 % <strong>de</strong>s richesses. Enfin, on peut noter quele "système fiscal français n’a jamais été juste,[mais] la majorité élue en 2007 l’a aggravé enrajoutant <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> privilèges pour lesplus riches", selon Thomas Piketty.Face à ce constat accablant, les auteursproposent une révolution fiscale. Le niveaumoyen d’impôt en France est trop élevépour envisager une hausse générale. Ilsproposent donc <strong>de</strong> faire baisser les impôts<strong>de</strong> 97 % <strong>de</strong>s Français en augmentant ceux<strong>de</strong>s 3 % les plus riches. Ils souhaitenttoutefois éviter le procès en démagogieoù les plus riches seraient, avec un telsystème, matraqués fiscalement et tentéspar l’évasion fiscale. D’abord, il s’agirait <strong>de</strong>fusionner l’impôt sur le revenu avec la CSGpour ainsi ne plus taxer uniquement letravail mais aussi une partie <strong>de</strong>s revenusdu capital. Ensuite, ils affirment que notrepays affiche effectivement un taux d’impositionsouvent élevé mais que l’accumulation<strong>de</strong>s niches fiscales rendrait les taux effectifsrelativement faibles.Autre élément central, le prélèvement à lasource. Cette solution permettrait stabilité,discipline et transparence. Elle pourraitmême modérer les tentations <strong>de</strong> prolifération<strong>de</strong> niches et réductions fiscales <strong>de</strong>diverses sortes pour imposer un principesimple : "à revenu égal, impôt égal".En proposant une réforme où seulement 3 %<strong>de</strong>s contribuables les plus aisés (ceux quigagnent plus <strong>de</strong> 8 000 euros par mois)paient davantage d’impôts (les 97 % restantvoyant leur imposition diminuer), enproposant un système plus clair, plustransparent, plus simple et véritablementprogressif, ils nous prouvent qu’un systèmefiscal plus juste est possible. Tout n’estpeut-être pas parfait dans leur analysemais la gauche doit s’en inspirer pour proposerun projet juste et efficace à la Franceet aux Français.LES VERTSVoie lactée, biodiversité, économies d'énergieQui peut encore admirer la splendi<strong>de</strong> Voie lactée <strong>de</strong>puis sa fenêtre ?L'étalement urbain et l'éclairage permanent <strong>de</strong>s rues nous priventd'une merveille <strong>de</strong> l'univers. Plus grave, l'impact <strong>de</strong> ces lumièressur la biodiversité nocturne : insectes captifs, oiseaux migrateursdéboussolés, horloges biologiques perturbées...Une prise <strong>de</strong> conscience a permis à certains maires du départementd'éteindre l'éclairage public à partir d'une certaine heure.Nous les félicitons pour leur "clairvoyance" qui permet également<strong>de</strong> substantielles économies, sans conséquences pour la sécuritépublique et la qualité <strong>de</strong> la vie. Alors, bientôt à <strong>Blois</strong> ? Pour nosenfants.Les Verts : http://envertavecblois.overblog.comCatherine Fourmond, François Thiollet, Emmanuelle Saillyet François BourdillonPARTI COMMUNISTE FRANÇAISNécessité d’un service public <strong>de</strong> l’énergie6,5 millions <strong>de</strong> Français ont souffert du froid en janvier à cause<strong>de</strong>s difficultés à payer les factures d’énergie. Ce nombre estindigne d’un pays qui se réclame <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme. Ladroite livre <strong>de</strong> plus en plus le marché <strong>de</strong> l’énergie aux intérêtsprivés. De nouvelles augmentations sont déjà prévues au moisd’avril. L’énergie, telle que l’eau est un bien dont dépend la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s populations ainsi que le développement dupays. La livrer aux mains <strong>de</strong>s marchands et spéculateurs, dont leseul objectif est la rentabilité financière, se fera au détriment<strong>de</strong> la réglementation tarifaire pour les usagers, <strong>de</strong> la sécurité,<strong>de</strong> l’indépendance énergétique <strong>de</strong> la France. Plutôt que <strong>de</strong>bra<strong>de</strong>r son service public la France a besoin d'un grand servicepublic <strong>de</strong> l’énergie.Laurianne Delaporte, Odile Soules et Françoise Suss-Go<strong>de</strong>auOppositionGROUPE UMP, NOUVEAU CENTRE,GAUCHE MODERNE ET DIVERSProjet urbain…à l’échelle<strong>de</strong> l’AgglomérationDemain à <strong>Blois</strong>, le Plan Local d’Urbanisme,intégrant le Plan Local d’Habitat (PLU), lePlan <strong>de</strong> Déplacement Urbain (PDU)…vase substituer au Plan d’Occupation <strong>de</strong>sSols (POS).Le 11 janvier <strong>de</strong>rnier, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Blois</strong> avecles cabinets Citadia, Even Conseil et AirPublic nous a convié à une première réunionpublique <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> la démarche,d’un premier diagnostic, et <strong>de</strong> concertation(imposée par la loi).Vos élus d’Opposition siégeant à la commissiond’urbanisme ont déjà fait part <strong>de</strong>leurs premières réflexions au cabinetCitadia en novembre <strong>de</strong>rnier. Présents àla réunion publique, ils enten<strong>de</strong>nt maintenantêtre à <strong>votre</strong> écoute, et être vigilantstout au court <strong>de</strong> l’élaboration du Projet <strong>de</strong>présentation "sorte d’exposé <strong>de</strong>s motifs"pour justifier les choix d’aménagementsqui seront retenus et leur cohérence…ainsi que lors <strong>de</strong> l’élaboration du PADD(plan d’aménagement et <strong>de</strong> développementdurable).D’ores et déjà on peut dire qu’il y a :1/ besoin <strong>de</strong> cohérence par rapport auxcoups partis (projets Saint Vincent, Gare,Ilot Laplace, PPRI et <strong>de</strong>venir du secteur <strong>de</strong>la Bouillie, PRU)2/ besoin <strong>de</strong> débattre sur les emprisesréservées pour les transports en communet les voiries à venir (2 e sortie autoroutière..)3/ besoin <strong>de</strong> débattre sur l’évolution <strong>de</strong>szones d’activités ou d’habitations…<strong>de</strong>sespaces agricoles (aux portes <strong>de</strong> laville)…, "corridors" écologiques…C’est <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers points sous-ten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>définir quelle politique en terme d’habitatet <strong>de</strong> développement économique nousvoulons à l’échelle <strong>de</strong> <strong>Blois</strong> et <strong>de</strong> son Agglomérationpour les dix prochaines années.26 BLOIS mag | numéro 73 | avril 2011
IPour une course en ville,les places minute,Avec mondisque !c’estDISQUED20 min GRATUIT,20 min MAXI !BLOIS mag| numéro 73 | avril 201127