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de Serre en valats - Parc National des Cévennes

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<strong>de</strong> serresle magazine<strong>en</strong> <strong>valats</strong>du <strong>Parc</strong> national<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesSupplém<strong>en</strong>tNatura 2000Le classem<strong>en</strong>tUnescoN U M É R O V I N G T - H U I T • S E P T E M B R E 2 0 1 1


L’actu <strong>en</strong> imagesDes pièges mortels© L.aur<strong>en</strong>t Ne<strong>de</strong>lecDepuis quelques années, <strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong>chevaux se sont installés sur le Causse. Lesabreuvoirs provoqu<strong>en</strong>t malheureusem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>snoya<strong>de</strong>s chez les passereaux et les petitsrapaces (petits ducs et chouettes chevêches)qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t boire, et n’arriv<strong>en</strong>t pas àremonter sur le plastique lisse. Une petiteéchelle leur permettra sans doute <strong>de</strong> s’<strong>en</strong>sortir. Contact : ant<strong>en</strong>ne Causse-Gorges -04 66 31 50 93.La réintroduction du gypaète barbuLe conseil d’administration du <strong>Parc</strong> national aapprouvé le projet <strong>de</strong> réintroduction du gypaètebarbu dans les grands causses. Cette opérationprévue <strong>en</strong> 2012 associe le <strong>Parc</strong> national et la Liguepour la protection <strong>de</strong>s oiseaux. Le groupe <strong>de</strong>travail «vautours», placé sous l’autorité du préfet<strong>de</strong> la Lozère, et auquel seront associés les acteursdu tourisme, sera mobilisé.© Patrice MartinUn nouveau logem<strong>en</strong>t pour lesbergers transhumantsLa construction <strong>de</strong> la cabane pastorale du Mas <strong>de</strong> laBarque s’est achevée <strong>en</strong> juin. Le <strong>Parc</strong> national,maître d’ouvrage et d’oeuvre, a prescrit uneréalisation respectueuse <strong>de</strong> l’architecture locale :toit <strong>en</strong> lauze, mur <strong>en</strong> granit, m<strong>en</strong>uiserie <strong>en</strong>châtaignier. D’une surface totale d’<strong>en</strong>viron 50 m²,la cabane est dotée <strong>de</strong> panneaux photovoltaïquesqui assur<strong>en</strong>t la production d’électricité.© Odile Rival2 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011© Catherine VambairgueBala<strong>de</strong>s <strong>en</strong> calèche sur le montLozèrePremier pas vers une alternative à lacirculation touristique <strong>en</strong> véhicule à moteursur la portion <strong>de</strong> voie communale <strong>en</strong>tre MasCamargues et le Mas <strong>de</strong> la Barque.Premiers pas égalem<strong>en</strong>t pour la tout<strong>en</strong>ouvelle <strong>en</strong>treprise sur la commune <strong>de</strong>St-Maurice-<strong>de</strong>-V<strong>en</strong>talon « Les calèches dumont Lozère ».


69Édito14Ri<strong>en</strong> sur la charte dans ce numéro !Pourtant, le travail m<strong>en</strong>é ces jours-ci par les instances et lesservices du <strong>Parc</strong> national est int<strong>en</strong>se.164. Actualités8. Paroles <strong>de</strong> territoireLa ferme <strong>de</strong> reconquête <strong>de</strong> Montbrun9. DossierLe classem<strong>en</strong>t Unesco14. PatrimoineLes chauves-souris forestières16. DécouvrirLe pays <strong>de</strong>s premiers camisards18. Bloc-notesAprès huit mois <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong>s idées sur le terrain et dans lescommissions, le bureau du conseil d’administration a donné auxservices les directives pour lancer dans l’été la rédaction <strong>de</strong> lacharte, et r<strong>en</strong>contrer le conseil municipal <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>scommunes du coeur.Un docum<strong>en</strong>t provisoire mais complet est maint<strong>en</strong>ant fait. Il seraexaminé et arrêté par le conseil d’administration cet automne,pour le soumettre à une première consultation d’ici à la fin <strong>de</strong>l’année qui permettra d’améliorer le projet avant <strong>de</strong> l’adopter et<strong>de</strong> le soumettre à une <strong>de</strong>rnière consultation mi 2012.Le prochain numéro vous prés<strong>en</strong>tera donc avant l’hiver cetavant-projet <strong>de</strong> la charte, pour vous informer, mais aussi poursolliciter vos avis et contributions.Sans lever le susp<strong>en</strong>se, je peux vous dire sans att<strong>en</strong>dre quel’av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> l’agro-pastoralisme sera bi<strong>en</strong> sûr une priorité majeureproposée dans la charte du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes,désormais Bi<strong>en</strong> du Patrimoine mondial.Un supplém<strong>en</strong>t Natura 2000avec ce numéroJean <strong>de</strong> Lescure,Prési<strong>de</strong>nt du conseil d’administrationdu <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesDe serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> est le magazine du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes.ISSN : 1955-7345 – Commission paritaire n°538 - Dépôt légal : septembre 2011. Magazine trimestriel.Directeur <strong>de</strong> la publication : Jacques Merlin – Rédactrice <strong>en</strong> chef : Catherine Dubois - Ont participé à la réalisation <strong>de</strong> ce numéro : Grégory Anglio, KisitoC<strong>en</strong>drier, Sandrine Descaves, Grégoire Gautier, Jean <strong>de</strong> Kermabon, Bertrand Fischer - Maquette : Imprimerie <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes - Création maquette :Opérationnelle communication – Impression : IMP’ACT imprimerie.Tirage : 35 000 exemplaires sur papier recyclé. www.cev<strong>en</strong>nes-parcnational.fr - Photo <strong>de</strong> couverture : Alain Lagrave


A C T U A L I T É SLa végétationdu cœur du <strong>Parc</strong> nationalDans le cadre <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> la charte, le <strong>Parc</strong> national a fait réaliser unecartographie <strong>de</strong>s habitats naturels qui compos<strong>en</strong>t le cœur. Deux constatsprincipaux : la dynamique <strong>de</strong> la forêt se confirme ; la richesse <strong>de</strong>s habitatsd’intérêt communautaire est réelle.M<strong>en</strong><strong>de</strong>Évolution <strong>de</strong>s milieux ouverts et fermés <strong>en</strong>tre 1970 et 20101970 M<strong>en</strong><strong>de</strong>2000 M<strong>en</strong><strong>de</strong>2010D EE R R ES E D EV E T E R R EU S S E D EA U V E T E R RC A U S S EM É J E A NFloracU S S EA NFloracC A U S S EM A NFloracMilieuxMilieu ouvertMilieu fermé<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesC ÉN N E SC É VE N N ESC É VE N N ESAnci<strong>en</strong>ne zonec<strong>en</strong>traleAire Optimaled’AdhésionN0 10 kmle Viganle Viganle ViganSource : PNCÉdition : evol_form_veg_1970_2000_2010.ai© <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesaoût 2011En 1970, à la création du <strong>Parc</strong> national,les milieux ouverts - espacesqui compt<strong>en</strong>t aumaximum 25 % <strong>de</strong> ligneux hauts <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 2 mètres - occupai<strong>en</strong>t 53 %<strong>de</strong> la zone « c<strong>en</strong>trale ». Les milieuxforestiers représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t donc 47 %.En 2000, la dynamique <strong>de</strong>s peuplem<strong>en</strong>tsforestiers active <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées, conjuguée auxplantations effectuées dans les années60, s’est traduite par le recul <strong>de</strong>s milieuxouverts qui n’occupai<strong>en</strong>t plusque 38 % du cœur ; la forêt <strong>en</strong> occupait62%.En 2010, sur la base d’une cartographieréalisée sur le terrain*, une premièreanalyse fait ressortir une stabilité<strong>de</strong> la répartition <strong>en</strong>tre milieux forestierset milieux ouverts par rapport à2000, soit respectivem<strong>en</strong>t 62 % et38 %.Autre constat : la diversité <strong>de</strong>s groupem<strong>en</strong>tsvégétaux dans le cœur est trèsgran<strong>de</strong>. Elle s’explique par l’étagem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s, la diversité <strong>de</strong>s roches, lecontraste climatique marqué <strong>en</strong>tre les<strong>de</strong>ux bassins versants dominants et lesmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion. La valeur patrimoniale<strong>de</strong> ces habitats naturels et le niveau<strong>de</strong> responsabilité du territoire visà vis <strong>de</strong> leur préservation se détermin<strong>en</strong>tnotamm<strong>en</strong>t au travers <strong>de</strong> leur reconnaissanceeuropé<strong>en</strong>ne. Ainsi, 41% <strong>de</strong> la surface du cœur, soit 38 500ha, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un intérêt communautaire.En complém<strong>en</strong>t, 17 % du cœurabrit<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s habitats naturels qui <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>tla responsabilité <strong>de</strong> l’Etat auxniveaux régional et national. Le territoir<strong>en</strong>ational métropolitain compte131 habitats naturels reconnus au niveaueuropé<strong>en</strong> : le cœur du <strong>Parc</strong> national<strong>en</strong> compte 38, soit 29 %.Ces élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> connaissanceréunis durant<strong>de</strong>ux années sont à ladisposition du territoire,par exemplepour l’élaboration<strong>de</strong> programmes locauxd’urbanisme,<strong>de</strong> plans <strong>de</strong> gestionpastorale, <strong>de</strong> plans5 1005 1006 3009 000<strong>de</strong> gestion forestière… Ils constitu<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t une base pour l’instruction<strong>de</strong>s dossiers d’autorisation, notamm<strong>en</strong>t<strong>de</strong> travaux (lire « L’évaluation<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces Natura 2000 » dans lesupplém<strong>en</strong>t). En outre, ils constitu<strong>en</strong>tune référ<strong>en</strong>ce pour fixer <strong>de</strong>s objectifset ori<strong>en</strong>tations dans le cadre <strong>de</strong> lacharte pour les 15 ans à v<strong>en</strong>ir. ●1 070* Pour les milieux forestiers, par l’ONF et leConservatoire botanique national du Massifc<strong>en</strong>tral ; pour les milieux ouverts, par leConservatoire départem<strong>en</strong>tal <strong>de</strong>s sites lozéri<strong>en</strong>set l’association Méandre18 50022 850HêtraiesForêts résineuses(espèces introduites)Lan<strong>de</strong>s à g<strong>en</strong>êtsPelousescauss<strong>en</strong>ar<strong>de</strong>sLan<strong>de</strong>s à callune,myrtilleChâtaigneraiesPrairies naturelles<strong>de</strong> fauche4 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


Une exposition<strong>en</strong> hommage audocteur PelletLa première partie dufonds d’archives <strong>de</strong> Jean Pelletest ouverte au public.A cette occasion, le c<strong>en</strong>tre<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation et d’archiveslui consacre une exposition<strong>de</strong>puis le 1 er juillet à Maisondu <strong>Parc</strong> national à Génolhac.Jean Pellet, mé<strong>de</strong>cin à Génolhac<strong>de</strong> 1951 à 1990, était un passionné<strong>de</strong> géologie et d’histoire,mais au-<strong>de</strong>là un homme aux multiplesc<strong>en</strong>tres d’intérêts, soucieux <strong>de</strong>l’av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes. C’est pourelles qu’il s’est <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> lacréation du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesau travers <strong>de</strong> l’associationFont Vive qu’il présida <strong>de</strong> 1961 à1964. Il favorisa égalem<strong>en</strong>t laconstruction <strong>de</strong> la piscine <strong>de</strong>Concoules <strong>en</strong> 1962, ainsi que l’adductiond’eau au village <strong>de</strong> Sénéchas(1963-1965).Engagé chaque jour auprès <strong>de</strong> sespati<strong>en</strong>ts, il parcourait parfois <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s distances pour aller auprès<strong>de</strong> personnes isolées. Il était aussiun lecteur assidu <strong>de</strong>s archives auxquellesil consacrait ses soirées (etses nuits)! Ses travaux et rechercheshistoriques sont nombreux et nepeuv<strong>en</strong>t tous être cités. Ret<strong>en</strong>ons lecœur <strong>de</strong> son travail d’histori<strong>en</strong> :l’évolution urbaine <strong>de</strong> Génolhac duXIV e au XX e siècle dont il a tiré plusieursséries <strong>de</strong> plans remarquables.De cet intérêt pour le passé découlepeut-être aussi sa passionpour la géologie, au point<strong>de</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir un expert pourles Cév<strong>en</strong>nes et collaborateuradjoint du Bureau <strong>de</strong>srecherches géologiques etminières. Auteur <strong>de</strong> la cartegéologique <strong>de</strong> Génolhac au1/50 000 e , il a aussi rédigéun ouvrage sur la faille <strong>de</strong>Villefort qui, aujourd’hui <strong>en</strong>core,fait référ<strong>en</strong>ce.Tout au long <strong>de</strong> sa vie, il a constituéun important fonds d’archives composé<strong>de</strong> ses travaux et d’anci<strong>en</strong>nesarchives familiales. Ce fonds estmaint<strong>en</strong>ant pour partie mis à la dispositiondu public au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tationet d’archives du <strong>Parc</strong>national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes à Génolhac,où toute personne intéressée peutv<strong>en</strong>ir le consulter.Une exposition sur Jean Pelletaccompagne cette ouverture. Elleoffre un portrait du docteur (témoignages,photos, objets lui ayantappart<strong>en</strong>u), montre l’ét<strong>en</strong>due <strong>de</strong> sonœuvre et met <strong>en</strong> lumière un bel<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> tr<strong>en</strong>te huit plans montrantl’évolution <strong>de</strong> Génolhac duXIV e au XX e siècle. L’expositionprés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>tsissus du fonds d’archives, sur unfond sonore réalisé à partir <strong>de</strong> savoix <strong>en</strong>registrée lors d’un spectacle.Le catalogue <strong>de</strong> l’exposition conti<strong>en</strong>tla bibliographie complète <strong>de</strong>s écrits<strong>de</strong> Jean Pellet ainsi qu’un texte inéditsur le châtaignier. ●A découvrir jusqu’au 31 octobre2011, les lundi, mardi, jeudi etv<strong>en</strong>dredi, <strong>de</strong> 9h à 12h et <strong>de</strong> 14 h à17h.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : 04 66 61 19 97septembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 5


A C T U A L I T É SLes petites fermes <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nesLe <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes souhaite <strong>en</strong>courager les petites exploitationsagricoles et faire reconnaître leurs rôles économique, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et socialsur ce territoire <strong>de</strong> moy<strong>en</strong>ne montagne.© Alain LagraveDisséminées dans les étroitesvallées cév<strong>en</strong>oles, les petitesexploitations agricoles (PE)sont caractéristiques <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes.Elles sont i<strong>de</strong>ntitaires d’un territoirepréservé, d’un patrimoine agricole,d’un savoir-faire traditionnel et d’unchoix <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie. Elles mérit<strong>en</strong>td’être mieux reconnues pour leur dynamisme,leur inv<strong>en</strong>tivité et leurréussite. Ces exploitations sontd’abord marquées par leurs capacitésd’adaptation, et par leurs productionsdiversifiées, emblématiquesdu territoire et parfois originales.Inscrits dans <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> labellisation(Indication géographiqueprotégée, Appelation d’originecontrôlée, Agriculture Biologique,Nature et Progrès), ces produits sontfréquemm<strong>en</strong>t transformés afind’augm<strong>en</strong>ter leur valeur ajoutée, etv<strong>en</strong>dus <strong>en</strong> direct. Ils véhicul<strong>en</strong>t uneimage <strong>de</strong> qualité, véritable reconnaissancepour les agriculteurs cév<strong>en</strong>ols.Ces productions et lemainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s savoir-faire cré<strong>en</strong>t <strong>de</strong> larichesse sur le territoire.Les PE contribu<strong>en</strong>t aussi au mainti<strong>en</strong><strong>de</strong>s paysages ouverts, à leur hétérogénéité,et donc à la biodiversité. Lesagriculteurs, gestionnaires <strong>de</strong> l’espace,valoris<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s espaces naturels <strong>de</strong>haute qualité : les terrasses agricoles,par exemple, sign<strong>en</strong>t un paysage anthropique,i<strong>de</strong>ntitaire. Très solidaires,les PE sont aussi un maillon <strong>de</strong> tissusocial, vital dans cette zone rurale peupeuplée et <strong>en</strong>clavée. Leur impact économiqu<strong>en</strong>’est pas négligeable nonplus : pluriactivité dominante, mainti<strong>en</strong><strong>de</strong>s services publics et autres activités,fort li<strong>en</strong> avec le tourismeestival. Ces systèmes agricoles sontaussi marqués par une surpr<strong>en</strong>antedynamique d’installation, bi<strong>en</strong> plusforte que dans les systèmes classiques :les candidats jeunes ou moins jeunessont <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus nombreux à t<strong>en</strong>terl’av<strong>en</strong>ture <strong>de</strong> l’installation <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nespour peu qu’ils ai<strong>en</strong>t accès àquelques parcelles <strong>de</strong> terre.En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s cadres conv<strong>en</strong>tionnelsagricoles, les PE sont pourtant les par<strong>en</strong>tspauvres <strong>de</strong>s politiques publiques: appui technique limité,dispositifs d'ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Politique agricolecommune mal adaptés… Avecses part<strong>en</strong>aires institutionnels, le <strong>Parc</strong>national veut proposer <strong>de</strong>s actions ciblées<strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> ces PE. Il peut créer<strong>de</strong>s conditions favorables pour cetteagriculture, telles que la préservation<strong>de</strong>s terres agricoles, l’appui à la création<strong>de</strong> boutiques <strong>de</strong> producteurs, lamise <strong>en</strong> place d’un programme <strong>de</strong> réhabilitation<strong>de</strong>s bancels… De plus, lacharte du <strong>Parc</strong> est l’occasion <strong>de</strong> s<strong>en</strong>sibiliserla population, et notamm<strong>en</strong>tles élus, aux <strong>en</strong>jeux agricoles cév<strong>en</strong>ols: relocalisation <strong>de</strong> l’économie, limites<strong>de</strong>s risques d’inc<strong>en</strong>dies,approvisionnem<strong>en</strong>t local, qualité <strong>de</strong>paysages. ●6 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


La restauration d’une gourgueAlain Rouvière, éleveur bovin et ovin au Villaret (commune du Pont-<strong>de</strong>-Montvert),et son épouse Cécile, ont <strong>en</strong>trepris <strong>de</strong> restaurer la gourgue qui se situe sur l’une<strong>de</strong> leurs parcelles, au lieu-dit Les Crozes. Une opération réalisée dans le cadred’un contrat « patrimoine ».La gourgue Le bassin Le béal© Catherine DuboisPour Alain Rouvière, l’intérêt <strong>de</strong>redonner vie à cette gourguetrès anci<strong>en</strong>ne est double. Ils’agit avant toute chose <strong>de</strong> permettreà ses troupeaux <strong>de</strong> s’abreuver surplace, aisém<strong>en</strong>t, à partir d’une sourceexistante.Les travaux prévoi<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>td'arbres, la réfection d’une partie<strong>de</strong>s murs d'<strong>en</strong>ceinte, les travaux nécessairesà l’étanchéité <strong>de</strong> l’ouvrageet à la protection physique <strong>de</strong> lagourgue. L’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s travaux estassuré par l'exploitant, p<strong>en</strong>dant ladurée du contrat, soit 5 années. Lapremière année permet la remise <strong>en</strong>état <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t, les quatreannées suivantes sont consacrées àl’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier <strong>de</strong> la gourgue.Celui-ci consistera, chaque année, ànettoyer la gourgue, à supprimer lesrepousses d'arbres et broussailles,et à colmater les fuites d’eau quipourrai<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>ir. Les travaux <strong>en</strong>gagéssont financés à hauteur <strong>de</strong>80 % par le <strong>Parc</strong> national.La restauration <strong>de</strong> ce petit patrimoinebâti prés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t unintérêt patrimonial. Tout comme lebéal, la gourgue fait partie du dispositiftraditionnel d’am<strong>en</strong>ée d’eau<strong>de</strong> la rivière vers les villages. Placéeau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s lieux d’utilisation, elleconstitue une réserve importanted’eau mobilisable à tout mom<strong>en</strong>t,chose jadis appréciable lorsque l’onvoulait faire tourner un moulin parexemple. ●> TémoignageAlain Rouvière, éleveur bovinet ovin au Villaret« Le Villaret a accueilli jusqu’à dix familleset une cinquantaine d’habitants. Il y avaitalors vingt gourgues dans le village. Cesret<strong>en</strong>ues d’eau construites sur les sourcesservai<strong>en</strong>t à irriguer les jardins, les prés, àfaire tourner les moulins… Ils jouai<strong>en</strong>t unrôle ess<strong>en</strong>tiel dans la vie quotidi<strong>en</strong>ne. »septembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 7


P A R O L E S D E T E R R I T O I R ELaur<strong>en</strong>ce Bouvier et son conjoint se sont installés<strong>en</strong> 2010 sur la ferme <strong>de</strong> reconquête <strong>de</strong> lacommune <strong>de</strong> Montbrun. Au programme :maraîchage biologique et petit élevage bovin.Un premierbilan positif© Catherine VambairgueSV : Comm<strong>en</strong>t se sont <strong>en</strong>chaînéesles choses <strong>de</strong>puis votre installation ?LB : Comme nous n’avions pas lematériel requis, un agriculteur <strong>de</strong> lacommune a labouré les 9 000 m 2<strong>de</strong>stinés au maraîchage et a débroussailléles parcelles pour mesrustiques vaches Galloway. La premièrepetite serre a été montée <strong>en</strong>janvier et dès le mois d’avril nouscommercialisions les premiers légumes.Les serres et le petit matériel<strong>de</strong> maraîchage ont été offertspar mon oncle qui cessait précisém<strong>en</strong>tson activité. Concernant letracteur, une subv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la régionnous a permis <strong>de</strong> l’acquérir d’occasion.SV : L’accueil <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> Montbruna-t-il été bon ?LB : Oui, nous avons reçu un trèsbon accueil <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong>s voisinset cela nous a <strong>en</strong>couragé. L’<strong>en</strong>trai<strong>de</strong><strong>en</strong>tre agriculteurs est précieuse. Travaux<strong>de</strong> labour, prêt <strong>de</strong> matériel, livraison<strong>de</strong>s légumes chez lescommerçants, conseils techniques,autant <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> main généreusem<strong>en</strong>tdisp<strong>en</strong>sés.SV : Prochaine étape, le bâtim<strong>en</strong>tagricole…LB : C’est ess<strong>en</strong>tiel. Nous avons besoindu bâtim<strong>en</strong>t pour stocker leslégumes, les sem<strong>en</strong>ces, le matériel.Une partie sera dédiée à l’élevage.Mas il nous faut <strong>en</strong>core pér<strong>en</strong>niserle réseau d’irrigation, ériger les clôtures<strong>de</strong>s parcs à vaches, améliorernos techniques <strong>de</strong> production… ●Les part<strong>en</strong>aires du projetLa commune <strong>de</strong> MontbrunLa région Languedoc-RoussillonLe conseil général <strong>de</strong> la LozèreLe <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesTémoignage <strong>de</strong> Régine Gerbail, maire <strong>de</strong> Montbrun© Catherine Vambairgue« L’objectif du dispositif <strong>de</strong> laferme <strong>de</strong> reconquête est <strong>de</strong> remettre<strong>en</strong> exploitation <strong>de</strong>s terreslaissées à l’abandon, <strong>de</strong> permettrela réimplantation d’une activitéagricole <strong>en</strong> zone rurale. Ila fallu du temps pour convaincreles quelque 50 propriétairesfonciers <strong>de</strong> Montbrun <strong>de</strong> mettreleurs terres à disposition.Ce foncier très morcelé a étéregroupé <strong>en</strong> Association foncièrepastorale autorisée(AFP). Le montant <strong>de</strong> la location<strong>de</strong>s terres est faible – <strong>en</strong>viron870 euros/an- et, <strong>en</strong> accordavec les propriétaires, est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>treversé à l’AFP pour abon<strong>de</strong>r<strong>en</strong> fonds <strong>de</strong> roulem<strong>en</strong>t. Prochaineétape cruciale : la construction d’unbâtim<strong>en</strong>t agricole, gros projet portépar la commune, qui doit répondreà <strong>de</strong>s exig<strong>en</strong>ces professionnelles etarchitecturales car nous sommesdans un site classé. Les travaux doiv<strong>en</strong>tdébuter à l’automne.»Voir la vidéo sur www.cev<strong>en</strong>nesparcnational.fr,rubrique« Toutes les vidéos »8 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


D O S S I E RLe classem<strong>en</strong>tUnescoLes Causses et les Cév<strong>en</strong>nes, paysage culturel <strong>de</strong> l’agropastoralismeméditerrané<strong>en</strong>, ont été inscrits le 28 juinsur la liste du patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco dans lacatégorie « paysages culturels vivants évolutifs ».Le rôle universel <strong>de</strong> la culture pastorale qui façonne cespaysages <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s millénaires a ainsi été reconnu.© Alain Lagraveseptembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 9


D O S S I E RLa reconnaissance<strong>de</strong> l’élevage agro-pastoralLes Causses et lesCév<strong>en</strong>nes prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>taujourd’hui un paysagequi résulte <strong>de</strong> l’interactionmillénaire <strong>en</strong>tre uneréalité naturelle singulièreet <strong>de</strong>s systèmes agropastorauxqui s’ysoumett<strong>en</strong>t tout <strong>en</strong> lamodifiant.Ces paysages culturelssont représ<strong>en</strong>tatifs <strong>de</strong>l’agro-pastoralisme méditerrané<strong>en</strong>.Pratiquem<strong>en</strong>tchacun <strong>de</strong>s typesd'organisation pastorale r<strong>en</strong>contréssur le pourtour <strong>de</strong> la Méditerranée -agro-pastoralisme, sylvo-pastoralisme,transhumance et pastoralismesé<strong>de</strong>ntaire - est prés<strong>en</strong>t. En ce s<strong>en</strong>s,ils ont une valeur universelle.Ils sont aussi exceptionnels car lesobjets et les sites qui les caractéris<strong>en</strong>ttémoign<strong>en</strong>t que <strong>de</strong>puis trois millénairesces paysages culturelsperdur<strong>en</strong>t, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tnaturel, économiqueet social.Quelle que soit leur nature, minérale,végétale ou agronomique, lapréservation et la gestion <strong>de</strong> la plusgran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> ces attributs sont directem<strong>en</strong>tliées à l’activité agropastorale.L’adaptation perman<strong>en</strong>te <strong>de</strong>cette activité aux conditions socialeset économiques ne remet pas <strong>en</strong>cause les caractéristiques <strong>de</strong> ce paysageculturel, bi<strong>en</strong> au contraire.Bi<strong>en</strong> classé au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’UNESCOAU BR AE D E S S U A CS É V E R A CCPeyreleauSt-BeauzelyMillaula CanourgueCampagnacC A U S S E D E S A U V E T E R R EC A U S S EN 0 10 km1/1000000le MassegrosC A U S S E M ÉN O I RC A U S S E D U L A R Z A CCornusle CaylarMarvejolsNantSte-ÉnimieJ E A NM A RA I G O U AL I N G A SLGS É R A N N EE R ID EM O N T L O Z È R Ele Pont-<strong>de</strong>-MontvertBarre-<strong>de</strong>s-Cév<strong>en</strong>nesle BleymardSt-Germain-<strong>de</strong>-CalberteMeyrueisSt-André-<strong>de</strong>-ValborgneTrèvesSources : PNC, Édition / bi<strong>en</strong>_classe_unesco.ai© <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes - septembre 2011M<strong>en</strong><strong>de</strong>AlzonC’est donc la pér<strong>en</strong>nité <strong>de</strong> l’agropastoralismedans les Causses et lesCév<strong>en</strong>nes qui garantit non seulem<strong>en</strong>tl’auth<strong>en</strong>ticité mais égalem<strong>en</strong>tl’intégrité <strong>de</strong> ces paysagesLes systèmesagro-pastorauxL’agro-pastoralisme <strong>de</strong>s Causses et<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes compr<strong>en</strong>d différ<strong>en</strong>tstypes d’organisation agro-pastoraleissus <strong>de</strong>s systèmes traditionnels etfondés totalem<strong>en</strong>t ou partiellem<strong>en</strong>tsur l’élevage ext<strong>en</strong>sif sur parcours.Dans ces systèmes, les exploitationsse trouvai<strong>en</strong>t dispersées dans les villages,les hameaux et les mas isolés.Elles se réduisai<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t àquelques dizaines <strong>de</strong> brebis etquelques chèvres qui rejoignai<strong>en</strong>tFloracle ViganValleraugueSt-Martin--<strong>de</strong>-LondresC É VLasalleSumèneGangesE N NVillefortE SSt-Jean--du-GardAnduzeGénolhacGBessègesSt-AmbroixA R R I GValgorgeJoyeuseles Vansla Grand-CombeAlèsVézénobresU E SSéverac-le--ChâteauSt-Germain-St-G<strong>en</strong>iez- -du-Teil-d'OltChanacSt-Hippolyte--du-FortLédignanSauveQuissacPérimètre du bi<strong>en</strong> classé<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesCœur du <strong>Parc</strong>Aire Optimale d’Adhésiontous les ans les troupeaux v<strong>en</strong>us <strong>de</strong>sgarrigues pour monter à l’estive.C’était la transhumance verticale caractéristiquedu pourtour méditerrané<strong>en</strong>.Ces systèmes ont connu <strong>de</strong>sadaptations liées à l’exo<strong>de</strong> rural, à ladéprise/reprise agricole et aux modificationsdans la maîtrise du foncierqui <strong>en</strong> ont résulté. Lamo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s techniques et <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie, puis la mondialisation<strong>de</strong>s économies ont affecté lapratique <strong>de</strong> la transhumance. Toutefois,malgré la diminution <strong>de</strong>s effectifset l’augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la tailleet <strong>de</strong>s types d’exploitations – allantjusqu’à la constitution d’<strong>en</strong>sembles<strong>de</strong> 400 à 600 hectares peu morceléset plus fonctionnels, les systèmes actuelssont restés très proches <strong>de</strong>s systèmestraditionnels.10 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


• Agro-sylvo-pastoralisme ovin allaitant,pouvant être associé à uneautre activité agricole ou agritouristique,valorisant et pâturantdivers étages <strong>de</strong> végétation dansles vallées cév<strong>en</strong>oles schisteuseset les socles granitiques du massif<strong>de</strong> l’Aigoual ou du mont Lozère.Ce système est associé à un agrosylvo-pastoralismecaprin pour laproduction du fromage Pélardon.• Agro-sylvo-pastoralisme ovin allaitantvalorisant et pâturantdiverses structures <strong>de</strong> végétationcauss<strong>en</strong>ar<strong>de</strong>s. Un agro-sylvo-pastoralismeovin laitier y est associépour la production <strong>de</strong>fromage.• Agro-sylvo-pastoralisme ovin oubovin allaitant valorisant et pâturantles diverses différ<strong>en</strong>tesstructures <strong>de</strong> végétation sur leshautes terres granitiques.• Pastoralisme ovin <strong>en</strong> transhumanceestivale à pied <strong>en</strong>prov<strong>en</strong>ance du Bas-Languedoc(garrigues) et <strong>de</strong>s bassesCév<strong>en</strong>nes, vers les zones d’altitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s socles granitiques et <strong>de</strong>splateaux causs<strong>en</strong>ards© Michel VerdierUne dynamique agricol<strong>en</strong>ouvelleLes données <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>tsgénéraux <strong>de</strong> l’agriculture, etnotamm<strong>en</strong>t celles <strong>de</strong> l’année 2000,reflèt<strong>en</strong>t le dynamisme <strong>de</strong> l’activitépastorale, malgré la baisse du nombred’exploitations agricoles.Le cheptel ovin compte 350 000têtes, un effectif <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation<strong>de</strong> 5,4 % <strong>de</strong>puis 1988, alors qu’ilest <strong>en</strong> baisse s<strong>en</strong>sible sur le plan national.L’effectif <strong>de</strong>s bovins a augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong>60 % avec 28 616 têtes. Celui <strong>de</strong>séquins, excell<strong>en</strong>ts débroussailleurs,a égalem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> 115 %avec 3 336 têtes. En revanche, celui<strong>de</strong>s caprins a chuté <strong>de</strong> 30 %. Si lasurface toujours <strong>en</strong> herbe (STH) adiminué <strong>de</strong> 1 %, les terres labourables<strong>de</strong>stinées à la production fourragèreont augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> 23 %. Enfin,le pastoralisme transhumant occupeune place toute particulière avec 97éleveurs et 125 troupeaux totalisant<strong>en</strong>viron 23 500 têtesLes rev<strong>en</strong>us du pastoralisme sontfréquemm<strong>en</strong>t complétés par uneautre activité agritouristique ou agricole,comme les cultures fruitièresou maraîchères.Des races adaptées àchaque territoireLes Causses et les Cév<strong>en</strong>nes abrit<strong>en</strong>t unélevage caprin (race alpine) et un élevageovin composé <strong>de</strong> brebis Lacaune,<strong>de</strong> brebis Raïole, <strong>de</strong> Causs<strong>en</strong>ar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sGarrigues et <strong>de</strong> brebis blanches duMassif c<strong>en</strong>tral. La Lacaune est directem<strong>en</strong>toriginaire du Bi<strong>en</strong> inscrit. Larace bovine Aubrac, par ailleurs, élevéedans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> productionext<strong>en</strong>sives est parfaitem<strong>en</strong>t adaptéeaux impératifs actuels <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong>s espaces <strong>en</strong> herbe, système <strong>de</strong> productionéconomiquem<strong>en</strong>t viable <strong>en</strong>zone <strong>de</strong> montagne.Des productions qui valoris<strong>en</strong>tle territoireLes professionnels <strong>de</strong> la filière agropastoraleont naturellem<strong>en</strong>t recherchéla valorisation <strong>de</strong> productionslocales, reconnues par l’obt<strong>en</strong>tion<strong>de</strong> labels français (Appellation d’originecontrôlée) et europé<strong>en</strong>s (Indicationgéographique protégée etAppellation d’origine protégée). Ceslabels s’accompagn<strong>en</strong>t <strong>de</strong> décrets et<strong>de</strong> cahiers <strong>de</strong>s charges définissantles conditions strictes <strong>de</strong> productionet imposant certaines obligations<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales. Ils particip<strong>en</strong>t<strong>en</strong> cela, même indirectem<strong>en</strong>t, à lagestion et à la protection efficace dupaysage culturel <strong>de</strong> l’agro-pastoralisme<strong>de</strong>s Causses et <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes.IGP Agneau <strong>de</strong> l’AveyronIGP Agneau <strong>de</strong> LozèreAOC et AOP Bleu <strong>de</strong>s caussesAOC et AOP PélardonAOC et AOP Roquefortseptembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 11


D O S S I E RUne fierté et uneresponsabilitéÊtre reconnu au patrimoine mondial<strong>de</strong> l’Unesco constitue un grandhonneur pour le territoire, et notamm<strong>en</strong>tses bergers et ses éleveurs.C’est <strong>en</strong> effet les li<strong>en</strong>s qu’ils ont tisséset l’interaction qu’ils ont toujourssu <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir avec l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tnaturel qui ont créé,mo<strong>de</strong>lé et préservé ces lieux d’exception.C’est égalem<strong>en</strong>t un atout formidablepour la notoriété et le tourisme quireste la première activité économique.Cette distinction est aussi une importanteresponsabilité. L’Etat s’est<strong>en</strong>gagé à préserver et faire connaîtrel’agro-pastoralisme et à donner lesmoy<strong>en</strong>s aux acteurs <strong>de</strong> continuer àvivre et <strong>de</strong> prospérer sur ces terres.A travers lui, c’est le <strong>Parc</strong> nationalqui s’est <strong>en</strong>gagé pour la partie duBi<strong>en</strong> qui le concerne, soit les <strong>de</strong>uxtiers. La future charte du <strong>Parc</strong> national<strong>de</strong>vra <strong>en</strong> être le docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong>gestion.Marcel Savajol, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’office<strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> Florac-IspagnacSV : Comptez-vous sur une hausse<strong>de</strong> la fréqu<strong>en</strong>tation touristique ?MS : Je me suis réjoui à l’annonce<strong>de</strong> cette excell<strong>en</strong>te nouvelle. Le territoireétait dans l’att<strong>en</strong>te <strong>de</strong> cettereconnaissance <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées. On nous annonceun r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> notre notoriétéet une hausse <strong>de</strong> la fréqu<strong>en</strong>tationtouristique non négligeable! Mais quelle fréqu<strong>en</strong>tationtouristique souhaitons-nous ? Sinous voulons éviter <strong>de</strong>s pics quiserai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core plus marquésqu’aujourd’hui, il faudra la cont<strong>en</strong>ir,la lisser, et non la subir…SV : Comm<strong>en</strong>t créer un tourisme<strong>de</strong> qualité ?MS : Il est indisp<strong>en</strong>sable que la populationlocale s’approprie cettereconnaissance. Pour cela, l‘inscriptionau patrimoine mondialdoit créer <strong>de</strong> l’activité et <strong>de</strong> la fierté.Une dynamique économique doits’instaurer, mais aussi <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> politique <strong>de</strong> formationet salariale. On accepte mieuxles contraintes lorsque l’on retire<strong>de</strong>s contreparties positives d’unesituation. Et puis, il faudra que lesacteurs du tourisme imagin<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sactions susceptibles d’attirer au<strong>de</strong>là<strong>de</strong> la saison estivale.Un patrimoine marquépar l’agro-pastoralismeUne part importante du patrimoine <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>s Causses et <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes traduitla recherche incessante par les habitants <strong>de</strong> solutions adaptées au climat, auxconditions physiques (altitu<strong>de</strong>, p<strong>en</strong>te, sols…), à la géographie, pour les principalesactivités <strong>de</strong> leur vie quotidi<strong>en</strong>ne et notamm<strong>en</strong>t pour l’activité agropastorale.L’exemple <strong>de</strong> l'élevage pastoralest ainsi marquant.Dans ce système ext<strong>en</strong>sif,les troupeaux pâtur<strong>en</strong>t sur<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ét<strong>en</strong>dues etsont déplacés au gré <strong>de</strong> la disponibilitéalim<strong>en</strong>taire. Quand les terres<strong>de</strong> pâturage ou les parcours sont unpeu éloignés <strong>de</strong> la ferme, onconstruit <strong>de</strong>s bergeries isolées oujasses, comme sur le causse Méjeanou comme sur le mont Lozère.Un autre élém<strong>en</strong>t du patrimoine remarquablelié au système agropastoralest l’aire à battre. Ces espaces<strong>en</strong> pierre situés à proximité <strong>de</strong>s bâtim<strong>en</strong>ts<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s céréales,permettai<strong>en</strong>t la séparation du grain<strong>de</strong> son <strong>en</strong>veloppe et <strong>de</strong> la paille parune opération appelée dépiquage.Certains lieux étai<strong>en</strong>t importantspour leur activité commerciale, etpar conséqu<strong>en</strong>t pour le systèmeagropastoral <strong>de</strong> la région. Ainsi, levillage <strong>de</strong> Barre <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes étaitconsidéré comme la cité <strong>de</strong>s foires.Les foires du printemps et <strong>de</strong> l’automnepouvai<strong>en</strong>t attirer jusqu’à dixmille personnes v<strong>en</strong>ues <strong>de</strong>s dépar-12 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


tem<strong>en</strong>ts limitrophes, mais aussi duVar, du Vaucluse et <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône.Sur le plan architectural, les plateauxkarstiques <strong>de</strong>s causses sont unbel exemple d’adaptation <strong>de</strong>l’homme aux conditions physiques(peu <strong>de</strong> bois, problème <strong>de</strong> stockage<strong>de</strong> l’eau) <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>culture et donc le besoin <strong>de</strong> bergerieset d’<strong>en</strong>clos pour protéger les cultureset regrouper le bétail. Le Villaret estun bel exemple du bâti typique ducausse Méjean, liée à la quasi abs<strong>en</strong>ce<strong>de</strong> bois d’œuvre, d’où <strong>de</strong>sconstructions réalisées avec un matériauunique, la pierre.Les communications <strong>en</strong>tre la plainelanguedoci<strong>en</strong>ne et les pâturages d’étéconstitu<strong>en</strong>t un autre élém<strong>en</strong>t fort <strong>de</strong>la région, avec les drailles, cheminsutilisés pour la transhumance. Utiliséespar les bergers transhumantset leurs troupeaux dans le s<strong>en</strong>splaine–montagne <strong>en</strong> été, et <strong>en</strong> s<strong>en</strong>sinverse <strong>en</strong> hiver, les drailles sontl’élém<strong>en</strong>t linéaire remarquable dupaysage pastoral. Elles suiv<strong>en</strong>t lacrête <strong>de</strong>s chaînes montagneuses, leslignes <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s eaux, pass<strong>en</strong>td’une région à l’autre <strong>en</strong> empruntantles cols, évitant autant quepossible <strong>de</strong> <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dre dans le fond<strong>de</strong>s vallées, le souci résidant dans laprogression rapi<strong>de</strong> du troupeau.Les principales drailles sont les collectrices<strong>de</strong> l’Asclié, <strong>de</strong> la Luzette,<strong>de</strong> Jalcreste et du Malons.L’organisation <strong>de</strong> l’espace sur lemont Lozère au Moy<strong>en</strong> Age a étéfortem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cé par les ordresmilitaires, et notamm<strong>en</strong>t les Hospitaliers.La richesse <strong>de</strong>s Hospitaliersétait constituée <strong>en</strong> gran<strong>de</strong> partiepar <strong>de</strong>s donations foncières et lescomman<strong>de</strong>ries étai<strong>en</strong>t ainsi <strong>de</strong>grosses exploitations rurales dontils étai<strong>en</strong>t les seigneurs. Parmi elles,celle <strong>de</strong> Gap Francès, qui comportait10 unités territoriales (appeléesmembres) dont le membre chef étaità l’Hôpital sur le mont Lozère.Un <strong>en</strong>semble intéressant au planéconomique par la variété <strong>de</strong> sesterroirs et par conséqu<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ses productions: terres à blé sur le calcaire,seigle sur le granite ou sur lesschistes, élevage sur les vastes espaces.La possession <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong>ssurfaces vouées à l’élevage et à latranshumance sur le mont Lozèreétait une force énorme pour l’ordre.Çà et là, sur le mont Lozère, subsist<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core quelques bornes portantla croix <strong>de</strong> Malte gravée dans le granite: elles servai<strong>en</strong>t à limiter le territoire<strong>de</strong> la comman<strong>de</strong>rie. ●© Guy Grégoire© Guy GrégoireLes terrasses <strong>de</strong> culture, un exempled’adaptation à l’exploitationagropastorale.Dès que les hommes ont besoind'élargir le territoire <strong>de</strong> leurs activitésagro-pastorales et qu'ils seheurt<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s p<strong>en</strong>tes défavorables,ils construis<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s terrasses.Les contraintes doiv<strong>en</strong>t être dépasséesau prix <strong>de</strong> travaux inouïs,toujours recomm<strong>en</strong>cés. Ces paysagescomport<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s valeurs esthétiquesau croisem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> lanature et <strong>de</strong> la culture. Les Causseset les Cév<strong>en</strong>nes, paysage culturel<strong>de</strong> l'agro-pastoralisme méditerrané<strong>en</strong>,prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>en</strong>sembles <strong>de</strong>terrasses exceptionnels qui onttoujours marqué les observateurs.Même si l'image <strong>de</strong>s terrasses r<strong>en</strong>voieavant tout aux Cév<strong>en</strong>nes,cette technique nécessaire pour apprivoiserla montagne, a aussi ététrès utilisée dans les gorges qui <strong>en</strong>serr<strong>en</strong>tles causses.Quelques exemples <strong>de</strong> terrasses <strong>de</strong>culture• St-André-<strong>de</strong>-Valborgne,Les Plantiers (Gard)• Ispagnac, Ste-Enimie,St-Pierre-<strong>de</strong>s-Tripiers (Lozère)• Veyreau (Aveyron)La carte d’i<strong>de</strong>ntitédu bi<strong>en</strong>- 2 régions (Languedoc-Roussillon,Midi-Pyrénées)- 4 départem<strong>en</strong>ts(Aveyron,Gard, Hérault, Lozère)- 134 communes constituant les3 000 km 2 du bi<strong>en</strong> inscrit surla liste du Patrimoine mondial- 97 communes situées dans lazone périphérique ou tampon- 231 communes au total et6 000 km 2 <strong>de</strong> hautes terres dusud du Massif c<strong>en</strong>tral ouvertessur la Méditerranée- 5 villes portes : Alès, Ganges,Lodève, M<strong>en</strong><strong>de</strong>, MillauEn savoir plus :www.cev<strong>en</strong>nes-parcnational.fr,rubrique Un territoire vivant /Le classem<strong>en</strong>t Unescoseptembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 13


P A T R I M O I N E© Jean SéonLes chauves-sourisforestièresActuellem<strong>en</strong>t, tr<strong>en</strong>te-quatre espèces <strong>de</strong> chauves-souris sont rec<strong>en</strong>séessur le territoire métropolitain. Toutes sont protégées par la loi. Vingt-septont été i<strong>de</strong>ntifiées <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nes, une région qui fait donc preuved’une richesse spécifique remarquable.Dans ce groupe qui représ<strong>en</strong>tele tiers <strong>de</strong>smammifères prés<strong>en</strong>ts,il existe <strong>de</strong>s écologiestrès différ<strong>en</strong>tes. Si laplupart ont un li<strong>en</strong> assez étroit avecles arbres, le choix <strong>de</strong>s gîtes et <strong>de</strong>sterritoires <strong>de</strong> chasse permet <strong>de</strong> distinguer,assez grossièrem<strong>en</strong>t, les « rupicoles», utilisant les fissures etcrevasses <strong>de</strong>s barres rocheuses, les« anthropophiles », que l’on retrouve<strong>en</strong> été dans les bâtim<strong>en</strong>ts, les« troglophiles », vivant à l’annéedans les grottes et av<strong>en</strong>s, et les « arboricoles», dont les gîtes et territoires<strong>de</strong> chasse sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tforestiers. C’est ce <strong>de</strong>rnier groupeque nous allons évoquer ici.En effet, les <strong>de</strong>ux tiers du cœur du<strong>Parc</strong> national sont constitués <strong>de</strong> peuplem<strong>en</strong>tsforestiers. Et les chauvessouris,gros consommateursSi le noctule <strong>de</strong> Leisler est bi<strong>en</strong>prés<strong>en</strong>t dans le <strong>Parc</strong> national, lescaptures réalisées n’ont porté quesur <strong>de</strong>s mâles. Il semblerait que lesfemelles effectu<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s migrationspour se reproduire plus au nord.© Jean-François Noblet14 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


d’insectes - ils dévor<strong>en</strong>t un quart <strong>de</strong>leur propre poids par nuit -, y jou<strong>en</strong>tun rôle fonctionnel important <strong>en</strong> régulantles populations d’insectes,<strong>en</strong>tre autres <strong>de</strong> « ravageurs » nuisiblesaux arbres. Chaque espèce ases types <strong>de</strong> proies préférées et sesmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chasse particuliers, dansles houppiers, le long <strong>de</strong>s lisières,au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la canopée…Si certaines sont assez fréqu<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>forêt cév<strong>en</strong>ole et assez « souples »dans leurs régimes alim<strong>en</strong>taires -murin <strong>de</strong> Daub<strong>en</strong>ton, oreillard roux,noctule <strong>de</strong> Leisler, murin à moustacheset d’Alcathoe -, d’autres sontbeaucoup plus rares, comme lemurin <strong>de</strong> Bechstein pour lequel nousn’avons que quelques données surtout le <strong>Parc</strong> national. D’autres <strong>en</strong>coreont <strong>de</strong>s régimes nettem<strong>en</strong>t spécialisés,comme la barbastelle : ellese nourrit ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> petitspapillons nocturnes liés aux lich<strong>en</strong>s<strong>de</strong>s vieux arbres, et notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sfeuillus !Espèce assez courante, plus particulièrem<strong>en</strong>t dans les forêts sous influ<strong>en</strong>ce atlantique et/oumontagnar<strong>de</strong>, l’oreillard roux est plus rare sur les versants méditerrané<strong>en</strong>s et les zones semi-ouvertesoù il est remplacé par l’oreillard gris.© Bruno DescavesLa prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux espèces, <strong>en</strong>plus <strong>de</strong> la diversité globale du peuplem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> chauves-souris, est trèssouv<strong>en</strong>t un bon indice <strong>de</strong> naturalité<strong>de</strong>s forêts.La conservation <strong>de</strong> toutes ces espècespasse par le mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s gîtes :cavités arboricoles creusées par lespics ou du fait d’un phénomène <strong>de</strong>pourrissem<strong>en</strong>t ; écorces décollées<strong>de</strong>s arbres sénesc<strong>en</strong>ts ; f<strong>en</strong>tes, bâtiset mines <strong>en</strong> milieu forestier. La protection<strong>de</strong> la ressource alim<strong>en</strong>taireest égalem<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tielle. Elle signifieun choix judicieux <strong>de</strong>s ess<strong>en</strong>ces -avec une préfér<strong>en</strong>ce pour les ess<strong>en</strong>cesautochtones ou installées <strong>de</strong> longuedate qui ont <strong>de</strong>s cortèges d’insectesplus riches -, et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>tassurant la pér<strong>en</strong>nité <strong>de</strong> cetteressource dans le temps et dans l’espace.Elle implique la conservationou la restauration <strong>de</strong> la diversité intraforestière,tant <strong>en</strong> structure qu’<strong>en</strong>composition (mainti<strong>en</strong> ou ouverture<strong>de</strong> clairières, structuration <strong>de</strong>s lisières,protection <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s),et l’emploi parcimonieux<strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s. Enfin, une connaissanceassez fine <strong>de</strong>s espèces, <strong>de</strong> leursexig<strong>en</strong>ces précises et <strong>de</strong> leurs capacitésd’adaptation est ess<strong>en</strong>tielle. ●Le « radio-tracking Barbastelle »Barbastelle équipée d’un petit émetteurrepérable à ses fils rouges et dont le poidsest <strong>de</strong> 0,7 g.Depuis trois ans, l’Office national<strong>de</strong>s forêts, l’Association lozéri<strong>en</strong>ned’étu<strong>de</strong> et protection<strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et le <strong>Parc</strong>national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes mèn<strong>en</strong>tune étu<strong>de</strong> plus particulière surcette espèce patrimoniale liéeaux forêts. L’expéri<strong>en</strong>ce a étém<strong>en</strong>ée d’abord autour <strong>de</strong> Roquedolspuis autour <strong>de</strong> Saint-S a u v e u r - d e s - Po u r c i l s . L e sindividus sont capturés au filetsur les allées forestières, puiséquipés d’un petit émetteurradio qui permet <strong>de</strong> repérer leurposition durant une dizaine <strong>de</strong>jours. Les gîtes (une quarantainei<strong>de</strong>ntifiée à ce jour, dont 6pour une seule colonie <strong>de</strong> femelles)et les territoires <strong>de</strong>chasse utilisés (qui ont pu nousm<strong>en</strong>er jusqu’à 20 km du gîte,pour un animal <strong>de</strong> 10 g !) sontainsi i<strong>de</strong>ntifiés. Ces résultats,confrontés à la bibliographieexistante, <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t permettre<strong>de</strong> rédiger, à l'att<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s forestierslocaux, <strong>de</strong>s recommandations<strong>de</strong> gestion adaptées auxcontextes cév<strong>en</strong>ols.© Jean Séonseptembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 15


D É C O U V R I RLe pays <strong>de</strong>s premierscamisards© Olivier ProhinS’inscrivant dans un projet plus large <strong>de</strong> valorisation touristiquedu patrimoine culturel protestant, une première brochure<strong>de</strong> la collection « Patrimoine » a été lancée le 2 juilletau Pont-<strong>de</strong>-Montvert. Au pays <strong>de</strong>s premiers camisards proposeune découverte du pays à travers son histoire hugu<strong>en</strong>ote.Cette histoire a une connotationspirituelle et unedim<strong>en</strong>sion culturelleforte, imprégnée <strong>de</strong> valeurshumanistes, touchantaux droits <strong>de</strong> l’homme et à laliberté <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce. Ce sujet s<strong>en</strong>sible,au caractère i<strong>de</strong>ntitaire singulièrem<strong>en</strong>trev<strong>en</strong>diqué, a mis cinq anspour <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir réalité. Il ne pouvaitêtre traité qu’<strong>en</strong> li<strong>en</strong> étroit avec le territoireet dans une gran<strong>de</strong> rigueursci<strong>en</strong>tifique. Un comité <strong>de</strong> pilotage,composé <strong>de</strong>s histori<strong>en</strong>s liés à cettepério<strong>de</strong> (Philippe Joutard, Jean-PaulChabrol, Patrick Cabanel, Pierre Rolland,H<strong>en</strong>ry Mouysset), ainsi qued’érudits, élus, offices <strong>de</strong> tourisme,habitants a été créé. La commissionculture du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesa égalem<strong>en</strong>t apporté sa caution.Le territoire concerné par cette histoire,allant <strong>de</strong>s p<strong>en</strong>tes du mont Lozèreà Montpellier et Aigues-Mortes,il est vite apparu évi<strong>de</strong>nt qu’il fallaitétudier une offre sur sa totalité mais<strong>en</strong> effectuant un découpage <strong>en</strong> secteurs.De plus, s’agissant d’un produittouristique, il était important <strong>de</strong>dim<strong>en</strong>sionner chacun d’eux, par rapportà ce que peut parcourir un visiteurqui séjourne une semaine, et <strong>de</strong>lui donner <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>ir. Ainsi,onze secteurs pot<strong>en</strong>tiels ont été définissur la carte par les histori<strong>en</strong>s, etautant <strong>de</strong> thématiques ont été attribuées.Seules les bonnes volontés prés<strong>en</strong>tessur chacun d’eux peuv<strong>en</strong>t lesfaire naître.Le premier secteur, allant du cantondu Pont-<strong>de</strong>-Montvert à la vallée Française,a été i<strong>de</strong>ntifié sous le titre Aupays <strong>de</strong>s premiers camisards, euégard aux sites qu’il porte et aux événem<strong>en</strong>tsqui s’y sont déroulés <strong>en</strong>1702, mom<strong>en</strong>t du début <strong>de</strong> la Guerre<strong>de</strong>s camisards.Le projet a été porté par la communauté<strong>de</strong> communes « Des Cév<strong>en</strong>nesau mont Lozère », pour le compte<strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> communes« Pays <strong>de</strong> Florac », « Tarnon-Mim<strong>en</strong>te», « Hauts Gardons » et « ValléeLongue-Calbertois ». Le cont<strong>en</strong>uhistorique a été apporté par H<strong>en</strong>ryMouysset, spécialiste <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>,tandis que le travail d’animation,<strong>de</strong> coordination, écriture <strong>de</strong>stextes pratiques, suivi d’édition et <strong>de</strong>réalisation était assuré par OdileRival pour le compte du <strong>Parc</strong> national<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, avec l’ai<strong>de</strong> précieuse<strong>de</strong> Daniel Travier et lacollaboration <strong>de</strong> nombreuses personnes.●16 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


mieux connaîtreLes Trois FayardsProgressivem<strong>en</strong>t caché par laforêt <strong>de</strong> résineux plantée <strong>en</strong>1909, après que les troisvieux hêtres ai<strong>en</strong>t été coupéspar les forestiers, le site a étéredécouvert <strong>en</strong> 2001. De nosjours, trois énormes cépéesse dress<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>droit précisoù se sont retrouvés, le lundi24 juillet 1702, <strong>en</strong> fin d’aprèsmidi,une cinquantained’hommes guidés par leurschefs inspirés : Pierre Séguierdit Esprit, Abraham Mazel,Salomon Cou<strong>de</strong>rc, DavidMazauric, Jacques Cou<strong>de</strong>rc,Gédéon Laporte et JeanRampon. Après avoir planifiéet réglé les <strong>de</strong>rniers détails<strong>de</strong> leur opération <strong>de</strong>libération <strong>de</strong>s prisonniers,« promis chacun <strong>de</strong> ne passe quitter et fait la prière<strong>en</strong>semble », ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la© Olivier Prohindirection du Pont-<strong>de</strong>-Montvert aux <strong>en</strong>virons <strong>de</strong> 20heures 30. Ils march<strong>en</strong>t <strong>en</strong>rang, <strong>en</strong>cadrés par les chefset chant<strong>en</strong>t le psaume 51 àl’approche du bourg, pour sedonner du courage maissurtout pour prév<strong>en</strong>ir lesPontois <strong>de</strong> leur arrivée.La brochureElle rassemble vingtsixsites illustrantmajoritairem<strong>en</strong>t lethème <strong>de</strong>s premierscamisards, c’est-àdireles événem<strong>en</strong>ts<strong>de</strong> 1702. D’un formatfacile à emporter surle terrain, elle estpréfacée par l’universitairePhilippe Joutard,grand histori<strong>en</strong><strong>de</strong>s camisards. Elleaccor<strong>de</strong> une page à chaque site avec<strong>de</strong>s photos, un r<strong>en</strong>voi à la carte c<strong>en</strong>tralepour faciliter sa localisation, untexte décrivant les faits précis qui s’ysont déroulés, un texte pratique proposantun guidage pour s’y r<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>voiture ou à pied. Une bonne bibliographiefigure <strong>en</strong> fin d’ouvrage.Editée <strong>en</strong> 3 langues (français, anglaiset allemand), la brochure est disponibleau prix <strong>de</strong> 5 €, dans les offices <strong>de</strong>tourisme et c<strong>en</strong>tres d’informations duterritoire, et bi<strong>en</strong>tôt sur la boutique<strong>en</strong> ligne du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>neset dans certaines librairies.L’itinéraire pé<strong>de</strong>streEmprunté par les « premiers camisards » <strong>en</strong> juillet 1702 pourv<strong>en</strong>ir délivrer les jeunes fugitifs t<strong>en</strong>us prisonniers au Pont<strong>de</strong>-Montvertpar l’abbé du Chaila, cet itinéraire relie sept<strong>de</strong>s vingt-six sites. Long <strong>de</strong> 28,8 km, il est décrit précisém<strong>en</strong>tdans la brochure et proposé sur <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> randonnée.septembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 17


B L O C - N O T E S> Festivalnature :une québécoise<strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nesLucie Dallaire, gar<strong>de</strong>-naturaliste du <strong>Parc</strong>national du Sagu<strong>en</strong>ay, effectue un stage<strong>de</strong> 1 mois au <strong>Parc</strong> <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes <strong>de</strong>puisle 16 septembre et jusqu’au 14 octobre.Les objectifs <strong>de</strong> ce stage sont <strong>de</strong> fairedécouvrir le <strong>Parc</strong> du Sagu<strong>en</strong>ay auxélèves <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes écoles impliquéesdans le jumelage scolaire ainsi qu’à lapopulation locale, et <strong>de</strong> démontrer lesmétho<strong>de</strong>s d’animation utilisées dans lesparcs québécois pour la mission éducative.Elle participe au Festival nature etpropose ses variantes d’animations trèscaractéristiques du savoir-faire spécifique<strong>de</strong> nos jumeaux québécois.Retrouvez-la notamm<strong>en</strong>t :- le 24 septembre au Villaret (Hures-la-Para<strong>de</strong>) dès 14h, pour une bala<strong>de</strong> etcueillette <strong>de</strong> plantes et fruits sauvages,la confection d’une soupe, un piqu<strong>en</strong>iqueet une soirée contée (inscription: 04 66 49 53 01)- le 30 septembre à Florac à partir <strong>de</strong>17h, pour une confér<strong>en</strong>ce-débat p<strong>en</strong>dantlaquelle elle prés<strong>en</strong>tera le <strong>Parc</strong>du Sagu<strong>en</strong>ay ; ces échanges serontsuivis du pot <strong>de</strong> l’amitié (r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts: 04 66 49 53 01)- le 1 er octobre à Vébron, dès 8h30, pourune randonnée <strong>de</strong> découverte ducausse Méjean (inscription : 04 66 4953 01)- le 9 octobre aux Vignes, dès 8h30,pour une randonnée au pays <strong>de</strong>s vautourssur le s<strong>en</strong>tier <strong>de</strong>s corniches (inscription: 04 66 48 53 44)R<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous sur le site www.cev<strong>en</strong>nesparcnational.frpour le programmecomplet <strong>de</strong>s animations du Festival nature<strong>de</strong> l’automne.> La G<strong>en</strong>etteverte• L’ouverture <strong>de</strong> lasaison 2011-2012aura lieu le v<strong>en</strong>dredi30 septembre à 21 h, avec une soiréeblues animée par <strong>de</strong>ux guitaristeschanteurs : Roland Tchakounté, « BluesM<strong>en</strong>ess<strong>en</strong> », et Mountain M<strong>en</strong>, « Springtimecoming »• V<strong>en</strong>dredi 14 octobre à 18h : « Géantissimo», spectacle <strong>de</strong> théâtre pour toutpublic dès 7 ans <strong>de</strong> la Cie L’Hermine <strong>de</strong>ri<strong>en</strong>. Un célèbre <strong>en</strong>tomologiste passeson temps à sillonner la planète pourdonner ses confér<strong>en</strong>ces et transmettre satoute <strong>de</strong>rnière avancée sci<strong>en</strong>tifique qu’iljuge capitale pour l’humanité…• V<strong>en</strong>dredi 28 octobre à 18h : « Je suis unrêve », spectacle gratuit pour tout publicdès 7 ans, nouvelle création du metteur<strong>en</strong> scène Dami<strong>en</strong> Bricoteaux. On s’appuiesur l’humour et la fantaisie <strong>de</strong>stextes pour prés<strong>en</strong>ter <strong>de</strong>ux personnages<strong>en</strong>tre fil et réalité…Contact : contact@lag<strong>en</strong>etteverte.frwww.lag<strong>en</strong>etteverte.com> Le Festival <strong>de</strong>la soupe :Aïe, aïe, ail… ça rep’ARTDu 27 au 30 octobre à Florac : tous lesingrédi<strong>en</strong>ts pour le meilleur <strong>de</strong>s potages…Fanfares, concerts, spectacles<strong>de</strong> rue, animations pour les <strong>en</strong>fants, etle désormais célèbre Concours <strong>de</strong>soupes.En savoir plus : 01 44 66 01 1418 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011


La nature <strong>en</strong> partageLa GMF et <strong>Parc</strong>s nationaux <strong>de</strong> France ont fait réaliser unfilm promotionnel court pour internet et la télévision surles aménagem<strong>en</strong>ts réalisés <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> l’accès <strong>de</strong>s personneshandicapées aux parcs nationaux dans le cadre<strong>de</strong> leur opération <strong>de</strong> mécénat. Ces réalisations concern<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s outils pédagogiques <strong>de</strong> découverte, <strong>de</strong>s lieux<strong>de</strong> séjour, <strong>de</strong>s sites naturels à visiter ou <strong>en</strong>core <strong>de</strong>s lieuxd’accueil du public. Les images sont libres <strong>de</strong> droit etpeuv<strong>en</strong>t donc être diffusées dans les structures touristiquesqui <strong>en</strong> feront la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Pour le <strong>Parc</strong> national<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes : création <strong>de</strong> rampes d’accès au c<strong>en</strong>tred’information et au bâtim<strong>en</strong>t administratif du siège àFlorac, et aménagem<strong>en</strong>ts extérieurs et intérieurs du gîted’Aire-<strong>de</strong>-Côte.Contact : Brigitte Chapelle – 04 66 49 53 66> nouveautés> à la boutiqueAg<strong>en</strong>da 2012 TerreSauvage <strong>de</strong>s <strong>Parc</strong>snationaux <strong>de</strong> France(12,90 c)Pratique, il peut se glisseraisém<strong>en</strong>t dans un sac. Aufil <strong>de</strong>s pages, <strong>de</strong> somptueusesphotos, illustrations et <strong>de</strong>s informations sur lesneuf parcs nationaux métropolitains et d’outre-mer, et lefutur <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Calanques. (Edition Milan)Les Carnets <strong>de</strong> la huppe : lespapillons (7,50 c)De nombreuses photographies, <strong>de</strong>superbes <strong>de</strong>ssins naturalistes et <strong>de</strong>stextes simples accompagn<strong>en</strong>t les<strong>en</strong>fants tout au long <strong>de</strong>s 44 pages<strong>en</strong> couleur pour un voyage passionnantà la découverte <strong>de</strong>s papillons.(Editions Libris)Défis nature – Les reptiles (7 c)Jeu <strong>de</strong> cartes qui vi<strong>en</strong>t compléter la collectionOiseaux, Carnivores et Insectes. Dès 7 ans - (Bioviva)> au c<strong>en</strong>tre<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tationet d’archivesTHIEBAUT Bernard, ROSSIMagali. Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s arbres <strong>de</strong>Païolive et du plateau <strong>de</strong>s Gras.Association Païolive, 2011. 144 p.> Et aussi…La Fête <strong>de</strong> la sci<strong>en</strong>ceL'édition 2011 se déroulera du 10 au 16octobre. Une édition toute particulièrepuisque la Fête <strong>de</strong> la sci<strong>en</strong>ce fêtera ses20 ans !Retrouvez les animations proposéespar le <strong>Parc</strong> national sur www.cev<strong>en</strong>nesparcnational.fr/rubriqueFestival nature.Ce livre permet d'i<strong>de</strong>ntifier 62 espècesd'arbres localisés dans le bois <strong>de</strong> Païoliveet ses gras. Il comporte <strong>de</strong>s fiches<strong>de</strong>scriptives détaillées et illustrées par <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ssins et photographies, un chapitre est consacré à labiologie du développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'arbre.Cote : CD05040• Consultable au C<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation et d’archivesà Génolhac, les lundi, mardi, jeudi et v<strong>en</strong>dredi <strong>de</strong> 9h à 12het <strong>de</strong> 13h30 à 17h30 <strong>de</strong> préfér<strong>en</strong>ce sur réservation(04.66.61.19.97 ; doc@cev<strong>en</strong>nes-parcnational.fr).Consultable <strong>en</strong> ligne sur le site http://tel.archivesouvertes.fr/tel-00543861_v1/et sur le site <strong>de</strong> l’associationPaïolive : http://associationpaiolive.blogspirit.comConsultez <strong>en</strong> ligne la base docum<strong>en</strong>taire du c<strong>en</strong>tre surwww.cev<strong>en</strong>nes-parcnational.fr.septembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 19

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