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Église Notre-Dame-Auxiliatrice

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Programme : ÉgliseDépartement - Ville : Alpes-Maritimes - NiceCommanditaire : Congrégation religieuse des SalésiensArchitecte : Jules Febvre (1859-1934)Date de construction : 1926-1933EGLISE NOTRE-DAME-AUXILIATRICENice 2Alpes-Maritimes 06271 : nef2 : choeur3 : chapelle <strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong> de Lourdes4 : chapelle Saint-François-de-Sales5 : chapelle Saint-Jean-Bosco6 : chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus7 : sacristies8 : clocher, non réalisé810 MÉglise <strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong>-<strong>Auxiliatrice</strong>, place Don Bosco, 06000 Nice.Propriété de la Fondation Don-Bosco / ouverte au public.Patrimoine XX e 00 © DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur / septembre 2000 / ISBN 2-11-092-168-4. Mise à jour février 2008.Crédits photographiques : © CRMH-J. Marx : 123456(1999) / © Inventaire général- M. Heller-ADAGP : 7 (2000).Graphisme Bik et Book1


2 3 4 5 6Le contexteLe commanditaireActualitéÉdifice cultuel de l’entre-deux-guerres, compromisentre modernité et référence historique, entresobriété structurelle et profusion décorative, <strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong>-<strong>Auxiliatrice</strong> illustre les tendances dominantes,parfois contradictoires, qui caractérisent la période.Sur le plan religieux, celle-ci est marquée par lerenouveau de l’art sacré, qui explore et retrouve destechniques diverses (fresque, mosaïque...) et des thèmesremontant parfois aux débuts du christianisme.L’architecture du bâtiment s’inscrit directementdans la mouvance des travaux des frères Auguste etGustave Perret. Le parti retenu en 1925, qui l’emportesur d’autres projets dont un néo-roman, estainsi directement inspiré de <strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong> du Raincy.Autofinancé par la charité des fidèles, l’édificereflète aussi les difficultés d’une époque en proie àla crise économique. Si le gros œuvre et l’essentieldu décor sont réalisés de 1926 à 1933, date del’inauguration, les travaux de décoration intérieure,ralentis par le manque d’argent, durentjusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. C’est alorsqu’est abandonné le projet de haut clocher, quidevait cantonner l’église à gauche de la façade.<strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong>-<strong>Auxiliatrice</strong> est l’église des Salésiens,congrégation religieuse fondée en Italie en 1859 parDon Bosco, en référence à saint François-de-Sales,avec pour double vocation l’enseignement de la jeunessepopulaire et les missions extérieures. Le piémontaissaint Jean Bosco (1815-1888, canonisé en1934) fut un des grands éducateurs du XIX e siècle.Première fondation salésienne en France, l’établissementniçois est créé dès 1875, sous l’épiscopat deMgr Sola. Il ne dispose alors que de la chapelle dupatronage Saint-Pierre, son appellation d’origine.C’est au père Louis Cartier, également curé de laparoisse créée en 1913, qu’incombe la constructionde l’église actuelle, la plus vaste du diocèse.Sur le site, les Salésiens dirigent toujours un établissementd’enseignement important, associantlycée professionnel, collège et lycée d’enseignementgénéral.L’architecteL’architecte niçois Jules Febvre (1859-1934), formé àl’École nationale des Beaux-Arts, s’installe dans saville en 1893. Il y est l’auteur de plusieurs autreséglises (<strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong>-du-Perpétuel-Secours, façadede l’église du Port...), de travaux aux deux séminaires,de banques, d’hôtels, d’immeubles et de maisons.Sur la façade, son nom est associé à celui de M.Deporta. Ce dernier travaille avec lui durant ses dernièresannées, puis lui succède à sa mort en 1934. Ildessine une partie du mobilier et aménage la crypte.Le rôle des artistes décorateurs est tout aussi important.Le principal est le peintre Eugène dit ÉtienneDoucet (1890-1978), qui travaille aux fresquespendant plus de dix ans. À Nice, on connaît de luile décor aujourd’hui caché de la grande salle ducinéma-théâtre l’Escurial.Le sculpteur toulousain Carlo Sarrabezolles (1888-1971), membre des Ateliers d’art sacré, réalise lagrande statue en ciment armé de la Vierge quiamortit le fronton de la façade. Mentionnons égalementle maître verrier grenoblois Bessac, auteur desvitraux des chapelles latérales, et l’atelier Mauméjean,réalisateur du maître-autel. Plusieurs de ces artistescollaborèrent à la décoration de l’église des Salésiens àParis, Saint-Jean-Bosco.L’édificeNef à vaisseau central flanqué de bas-côtés surmontésde tribunes et de chapelles latérales, chœur plusétroit et plus bas s’achevant sur une abside à pans, leplan est traditionnel. Mais le parti architectural estrésolument moderne, par le matériau béton armé,par l’élégante légèreté de la structure que celui-ciautorise (fins supports octogonaux montant de fond,plafond plat adouci par des plans inclinés, claustrasajourant les murs).À l’extérieur, les élévations sont rythmées par desavancées couronnées de frontons. Le décor architecturalassocie les claustras, qui renvoient directementaux frères Perret, et les sgraffites enrichissant porcheset corniches, d’inspiration tout à fait niçoise.Intérieurement la nef s’anime de travées alternées :les colonnes rapprochées portent entablement etpans inclinés, à la manière de supports colossaux,d’esprit baroque, jouant sur les échelles de lecture.L’unité spatiale est cependant préservée, à la fois parla lumière colorée des grandes verrières et par l’omniprésencedu décor. Fresques, vitraux, mosaïques,marbres, dallages, ferronneries... concourent à magnifierle sanctuaire et à honorer ses deux titulaires,la Vierge auxiliatrice et Don Bosco.L’évocation de leurs vies se mêle en un programmeiconographique complexe.Dans un quartier excentré, objet de profondes mutations(couverture du Paillon, construction récente desénormes palais des expositions et palais des sports JeanBouin), <strong>Notre</strong>-<strong>Dame</strong>-<strong>Auxiliatrice</strong> se présente commele seul élément d’accroche patrimoniale.En 2001, l'édifice a été inscrit au titre desmonuments historiques. Sa couverture a récemmentfait l'objet d'une restauration d'ensemble. Est égalementenvisagé l'aménagement dans la sacristie d'unmusée d'art sacré, qui présentera les vêtements liturgiqueset la collection de dessins préparatoires au projet,notamment les nombreuses études de Doucetpour le décor peint.PHOTOGRAPHIESCouverture1 Détail des claustras et du décor de la façade.Séquence intérieure2 Façade.3 Détail du décor en sgraffite de la corniche du chevet.4 Intérieur en direction du choeur.5 Chapelle Saint-François-de-Sales, Don Bosco acrobatepar apostolat, vitrail du maître-verrier Antoine Bessac.6 Chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus,détail montrant une scène de mission, peintured’Eugène dit Étienne Doucet.Dernière de couverture7 Vue aérienne.8 Plan de l’église.RÉDACTEURJean Marx, chargé d’études documentaires.

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